L’impact de la pandémie de COVID-19 sur certaines maladies entériques contractées en voyage

RMTC

Volume 51-5, mai 2025 : La santé des voyageurs

Étude épidémiologique

Évaluation de l'impact de la pandémie de COVID-19 sur les tendances de certaines maladies entériques contractées en voyage au Canada

Lauren Rusk1, Russell Forrest1, Meghan Hamel1

Affiliation

1 Centre des maladies infectieuses d’origine alimentaire, environnementale et zoonotique, Agence de la santé publique du Canada, Ottawa, ON

Correspondance

lauren.rusk@phac-aspc.gc.ca

Citation proposée

Rusk LN, Forrest RO, Hamel M. Évaluation de l'impact de la pandémie de COVID-19 sur les tendances de certaines maladies entériques contractées en voyage au Canada. Relevé des maladies transmissibles au Canada 2025;51(5):171–7. https://doi.org/10.14745/ccdr.v51i05a02f

Mots-clés : COVID-19, maladies entériques, maladies contractées en voyage, voyages, tendances

Résumé

Contexte : Des millions de Canadiens contractent chaque année des maladies entériques, dont beaucoup sont contractées au cours d'un voyage international ou y sont associées. Comme le nombre de Canadiens voyageant fluctue tout au long de l'année, on s'attendait à une variation semblable du nombre de maladies entériques contractées en voyage. On s'attendait aussi à une variation du nombre de maladies entériques contractées au cours d'un voyage pendant les restrictions de la pandémie de COVID-19.

Objectif : Cette étude vise à explorer les tendances du nombre et de la distribution de certaines infections entériques contractées en voyage au Canada, de mai 2017 à avril 2023.

Méthodes : Pour évaluer les tendances, des tests de Student et des modèles de régression binomiale négative ont été réalisés. Des changements en pourcentage et des risques relatifs ont été calculés pour évaluer l'impact de la pandémie sur les maladies entériques contractées au cours d'un voyage.

Résultats : Les résultats ont mis en évidence un pic saisonnier dans le nombre de maladies entériques contractées en voyage qui ont été signalées au cours de l'hiver et du printemps, avant et après les restrictions de voyage liées à la pandémie (mai 2017 à février 2020 et septembre 2021 à avril 2023). En outre, le nombre de maladies entériques contractées en voyage ajoutées aux groupes de maladies entériques dont les cas ont été recensés dans plus d'une province ou d'un territoire (multijuridictionnel) a diminué pendant et après la levée des restrictions de voyage liées à la COVID‑19. Toutefois, les cas signalés après les restrictions de voyage présentaient un risque plus élevé d'être ajoutés à une éclosion multijuridictionnelle de maladies entériques par rapport à la période précédant les restrictions de voyage.

Conclusion : Les restrictions pour les voyages non essentiels et les changements dans les comportements en matière de soins de santé dus à la pandémie expliquent probablement en partie l'évolution du nombre de maladies entériques contractées en voyage observée pendant la mise en œuvre des restrictions de voyage et après leur levée. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour expliquer le risque accru de maladies ajoutées aux éclosions multijuridictionnelles de maladies entériques après la levée des restrictions de voyage par rapport à la période précédant la pandémie de COVID-19.

Introduction

Chaque année, des millions de Canadiens souffrent de maladies entériques, dont environ 25 % sont contractées lors de voyages internationaux Note de bas de page 1. Des études suggèrent que l'incidence des maladies entériques contractées en voyage est en corrélation avec le nombre de voyageurs, et qu'elle atteint un pic pendant les périodes de forte activité touristique Note de bas de page 2Note de bas de page 3. Au Canada, ce phénomène a tendance à se produire pendant les mois d'hiver et des études antérieures menées en Ontario et en Colombie-Britannique ont confirmé cette augmentation au niveau provincial Note de bas de page 4Note de bas de page 5Note de bas de page 6.

En mars 2020, l'Organisation mondiale de la Santé a déclaré que l'éclosion de SRAS-CoV-2 était une pandémie. Cela a conduit les pays à mettre en œuvre diverses mesures de santé publique pour limiter sa propagation Note de bas de page 7. Ces mesures ont également eu un impact sur la transmission d'autres maladies infectieuses. Par exemple, de nombreux pays ont signalé une diminution de la quantité observée d'infections entériques Note de bas de page 8Note de bas de page 9Note de bas de page 10Note de bas de page 11. Cette diminution peut s'expliquer par une baisse correspondante du nombre de cas de maladies entériques contractées en voyage, en raison de l'application de restrictions aux voyages non essentiels Note de bas de page 8Note de bas de page 9Note de bas de page 11Note de bas de page 12. Au Canada, des restrictions de voyage non essentiels étaient en vigueur de mars 2020 à août 2021 Note de bas de page 13Note de bas de page 14. Au cours de cette période, on a observé une réduction du nombre de cas de maladies entériques contractées voyage Note de bas de page 8. Toutefois, les tendances et les analyses plus détaillées de l'évolution du risque d'infections entériques contractées en voyage avant, pendant et après cette période restent insuffisamment étudiées.

Après la levée des restrictions sur les voyages non essentiels, les voyageurs ont reprogrammé des projets annulés et l'expression « voyage de revanche » est apparue pour décrire l'augmentation attendue des activités de voyage Note de bas de page 15. On a émis l'hypothèse que cela pourrait entraîner une augmentation des infections entériques contractées en voyage. À l'heure actuelle, on sait peu de choses sur l'ampleur du phénomène des « voyages de revanche » et sur ses effets potentiels sur le nombre de cas au Canada de maladies entériques contractées au cours d'un voyage.

Cette étude vise à analyser les tendances des infections entériques contractées en voyage au Canada au niveau national et à évaluer comment les infections entériques contractées en voyage ont été influencées par l'imposition et la levée des restrictions en matière de voyage non essentiels pendant la pandémie de COVID-19.

Méthodes

Sources des données

Depuis 2017–2018, le séquençage du génome entier (WGS) est systématiquement effectué au Canada sur divers pathogènes entériques, notamment Salmonella, Listeria, Escherichia coli et Shigella, au Laboratoire national de microbiologie ou à un laboratoire provincial certifié par PulseNet Canada. Les données de séquençage du génome entier sont partagées avec PulseNet Canada et comparées au niveau national en utilisant le typage de séquençage multilocus du génome entier (wgMLST) dans une base de données centrale BioNumerics v7.6.3 (Applied Maths, États-Unis). PulseNet Canada attribue des codes d'éclosion à Salmonella, Listeria, E. coli et Shigella lorsque deux isolats ou plus (dont au moins un est clinique) se regroupent à l'intérieur de 10 différences d'allèles dans le wgMLST au cours d'une période donnée. Les critères pour les sérotypes communs de Salmonella (y compris S. Enteritidis, S. Heidleberg et S. Typhimurium) sont trois isolats ou plus se regroupant à l'intérieur de 10 différences d'allèles dans le wgMLST avec au moins deux isolats à l'intérieur de cinq allèles au cours d'une période spécifiée. Les éclosions peuvent être soit au sein d'une seule administration, avec des cas survenant dans une seule province ou un seul territoire, soit multijuridictionnelles, avec des cas survenant dans plusieurs provinces ou territoires. Tout cas qui ne se situe pas à moins de 10 différences d'allèles dans le wgMLST d'un autre cas est considéré comme sporadique. Les cas sporadiques et les groupes de cas relevant d'une seule administration ne faisant pas l'objet d'une enquête systématique au niveau national, ils ont été exclus de nos analyses.

Les épidémiologistes de l'Agence de la santé publique du Canada (l'Agence) examinent toutes les éclosions multijuridictionnelles et les classent pour faciliter le suivi. Seules les éclosions classées comme liées aux voyages ont été incluses dans nos analyses. Une éclosion a été jugée liée à un voyage si 1) des données probantes épidémiologiques solides suggèrent que les maladies ont été contractées à l'extérieur du Canada (i.e., que des personnes ont contracté une maladie entérique à l'extérieur du Canada, mais ont été testées au Canada à leur retour), 2) l'éclosion était génétiquement liée (i.e., à 10 différences d'allèles près dans le wgMLST) à une autre éclosion de cas de voyage déjà classée ou 3) le sérotype n'est pas endémique au Canada (i.e., S. typhi et S. enterica serovar Paratyphi A) Note de bas de page 16. Au moment de notre étude, aucune éclosion multijuridictionnelle de Listeria liée à des voyages n'avait été identifiée au Canada au niveau fédéral. Par conséquent, seules la Salmonella, l'E. coli et la Shigella ont été prises en compte.

À l'aide de ces critères, nous avons analysé les cas ajoutés aux éclosions multijuridictionnelles liées à un voyage de Salmonella au Canada de mai 2017 à avril 2023 et aux groupes de voyage d'E. coli et de Shigella de juin 2018 à avril 2023 en tant que représentation de tous les cas de maladie entérique contractées par les voyageurs. La date retenue pour les cas est la première des dates suivantes : 1) la date d'isolement, 2) la date à laquelle l'isolat a été reçu pour le WGS ou 3) la date à laquelle le cas a été signalé à l'Agence.

Les données relatives au nombre de Canadiens voyageant à l'étranger ont été extraites d'un ensemble de données de Statistique Canada accessible au public Note de bas de page 17. Ces données ont été collectées par le programme de Dénombrement à la frontière, qui comptabilise le nombre de personnes entrant au Canada. Pour cette étude, nous avons utilisé le nombre de résidents canadiens revenant de pays autres que les États-Unis. Les voyages aux États-Unis ont été exclus en raison des similitudes entre les approvisionnements alimentaires canadiens et américains et parce qu'à ce jour, aucun groupe de maladies entériques multijuridictionnelles uniquement associé à des voyages aux États-Unis n'a été identifié au Canada.

Analyses statistiques

Trois périodes ont été analysées : les restrictions de voyage avant la pandémie de COVID-19 (avant que les restrictions de voyage liées à la pandémie de COVID-19 ne soient émises; mai 2017 à février 2020), les restrictions de voyage liées à la pandémie de COVID-19 (mars 2020 à août 2021) et les restrictions de voyage après la pandémie de COVID-19 (après que les restrictions de voyage ont été révoquées; septembre 2021 à avril 2023). Les cas ont été affectés à ces phases sur la base de la première date disponible décrite ci-dessus.

Les changements dans le nombre de cas de maladies entériques ajoutés aux éclosions de cas de maladies entériques multijuridictionnelles a été évaluée à l'aide de tests de Student bilatéraux afin de comparer le nombre mensuel moyen de cas entre les différentes phases de restrictions. Un modèle de régression binomiale négative a également été utilisé. La régression binomiale négative est adaptée à la modélisation de données de comptage discrètes dont la censuration en amont est à zéro, ce qui est courant dans les études épidémiologiques Note de bas de page 18. Les variables incluses dans la construction du modèle sont le temps (par incréments d'un mois), la saison météorologique (hiver = décembre à février, printemps = mars à mai, été = juin à août, automne = septembre à novembre), le nombre mensuel de Canadiens voyageant à l'étranger et la présence de restrictions de voyage. Des interactions à double sens entre les variables indépendantes ont également été évaluées. La sélection des modèles a été effectuée en utilisant la sélection par étapes avec le critère d'information d'Akaike (AIC) et le test du rapport des vraisemblances.

Les variations en pourcentage du nombre de voyageurs et de cas entre les phases ont été évaluées. Les risques relatifs (RR) ont été calculés pour évaluer les changements dans le risque d'ajout de cas à des éclosions multijuridictionnelles de maladies entériques, en comparant les phases de restriction des voyages COVID-19 et les phases postérieures à la restriction des voyages à une période de référence de même durée antérieure à la pandémie de COVID-19.

Toutes les analyses statistiques ont été réalisées avec Stata/MP 15 (Stata Corporation, États-Unis) en utilisant une valeur alpha de 0,05.

Résultats

Tendances des infections entériques contractées en voyage

De mai 2017 à février 2020, le nombre d'infections à Salmonella contractées en voyage ajouté aux groupes de maladies entériques multijuridictionnelles en voyage au Canada était significativement plus élevé en février et en mars (p = 0,0436 et p = 0,0312, respectivement; figure 1) par rapport aux autres mois. Les cas de Shigella et d'E. coli contractés lors d'un voyage n'ont pas présenté de tendances saisonnières significatives entre juin 2018 et février 2020. Aucune tendance saisonnière n'a été observée de mars 2020 à août 2021 pour les trois agents pathogènes lorsque des restrictions de voyage non essentiels étaient en vigueur. De septembre 2021 à avril 2023, le nombre total d'infections entériques contractées en voyage ajouté aux éclosions de maladies entériques multijuridictionnelles au Canada était significativement plus élevé en mars et en avril (p = 0,0053 et p = 0,0017, respectivement). Ces hausses correspondent à l'augmentation du nombre de voyages internationaux par les Canadiens en hiver et au printemps (figure 1).

Figure 1 : Tendances des A) infections entériques contractées au cours d'un voyage au par les Canadiens ajoutées aux éclosions multijuridictionnelles et B) Canadiens revenant d'un voyage internationalNote de bas de page a, mai 2017 à avril 2023
Figure 1. La version textuelle suit
Figure 1 : Équivalent textuel

La figure 1A montre le nombre de cas de maladies entériques ajoutés aux éclosions multijuridictionnelles liées aux voyages entre mai 2017 et avril 2023. De mai 2017 à février 2020, le nombre moyen de cas de maladies entériques ajoutés aux éclosions multijuridictionnelles liées aux voyages était de 87,9 cas par mois. On observe une nette tendance saisonnière, avec une moyenne mensuelle de 159,4 cas signalés de février à avril, contre une moyenne mensuelle de 69,1 cas signalés de mai à janvier. Le nombre de cas ajoutés aux éclosions multijuridictionnelles liées aux voyages a fortement diminué après mars 2020, ce qui a coïncidé avec la mise en œuvre de restrictions aux voyages non essentiels pendant la pandémie de COVID-19. Alors que les restrictions aux voyages étaient en vigueur d'avril 2020 à août 2021, le nombre mensuel moyen de cas de maladies entériques acquises en voyage ajoutés aux éclosions multijuridictionnelles liées aux voyages était de 9,1 cas par mois, sans tendance saisonnière claire. Après la levée des restrictions aux voyages non essentiels en août 2021, le nombre de cas de maladies entériques ajoutés aux éclosions multijuridictionnelles liées à des voyages a lentement augmenté. Le nombre mensuel moyen de cas de maladies entériques ajoutés aux éclosions multijuridictionnelles liées aux voyages de septembre 2021 à la fin de la période d'étude (avril 2023) était de 85,1 cas par mois. Le nombre de cas est revenu à peu près au même niveau et au même rythme saisonnier qu'avant la restriction des voyages en mars 2022.

La figure 1B montre le nombre de Canadiens revenant d'un voyage à l'étranger entre mai 2017 et avril 2023. Entre mai 2017 et février 2020, on observe une tendance saisonnière avec un pic de l'activité de voyage pendant les mois d'hiver. De février à avril, 1,2 million de Canadiens en moyenne sont rentrés chaque mois d'un voyage international, tandis que 937 000 Canadiens en moyenne ont voyagé chaque mois pendant le reste de l'année. Après la mise en œuvre des restrictions aux voyages non essentiels en mars 2020, le nombre de Canadiens voyageant à l'étranger a considérablement diminué. Le nombre mensuel moyen de Canadiens revenant de l'étranger était de 88 000 par mois entre avril 2020 et août 2021, sans augmentation saisonnière. Après la levée des restrictions sur les voyages non essentiels en août 2021, les voyages internationaux des Canadiens ont lentement augmenté de septembre 2021 à avril 2023 et une tendance saisonnière s'est rétablie. Toutefois, le nombre moyen de voyageurs mensuels est resté inférieur à celui observé avant la pandémie de COVID-19. Au cours de cette période, 603 000 Canadiens en moyenne sont rentrés chaque mois d'un voyage interactif, avec un pic saisonnier de voyageurs observé au cours des mois de mars et d'avril.

Notes de bas de page figure 1

Abréviation : E. coli, Escherichia coli

Figure 1 note de bas de page a

Les données ont été recueillies par le programme de Dénombrement à la frontière, qui comptabilise le nombre de personnes entrant au Canada. Des données des pays autres que les États-Unis ont été utilisées

Retour à la référence de la note de bas a


Le modèle de régression binomiale négative qui correspondait le mieux aux données (AIC = 619,62) incluait toutes les variables indépendantes et le terme d'interaction entre le temps et les restrictions de voyage non essentiels (tableau 1). Le RR pour un cas déclaré de maladie entérique ajouté à une éclosion multijuridictionnelle de voyage de maladie entérique était plus élevées pendant l'hiver (RR 1.32; 95 % IC : 1,03–1,7) et le printemps (RR 2,26; 95 % IC : 1,77–2,9) par rapport à l'été, sans différence significative de RR entre l'été et l'automne.

Tableau 1 : Coefficients du modèle de régression binomiale négative
Variable β Erreur standard IC à 95 % Valeur Z Valeur p
LI LS
Intercept −192 57,87 −300,88 −86,64 −3,32 < 0,001
Saison météorologique
Été Référents - - - - -
Automne −0,041 0,13 −0,29 0,2 −0,33 0,74
Printemps 0,82 0,13 0,57 1,06 6,52 < 0,001
Hiver 0,28 0,13 0,031 0,53 2,25 0,025
Nombre de voyageurs (centré sur 668 199,4) 1,36 e-6 2,10 e-7 9,31 e-7 1,8 e-6 6,49 < 0,001
Temps (mesuré par intervalles d'un mois) 0,097 0,029 0,043 0,15 3,38 < 0,001
Restrictions sur les voyages non essentiels
Non Référents - - - - -
Oui 3 273 529,7 2 261,5 4 327,81 6,18 < 0,001
Paramètre d'interaction entre le temps et les restrictions de voyage −1,62 0,26 −2,14 −1,12 −6,18 < 0,001

Abréviations : IC, intervalle de confiance; LI, limite inférieure; LS, limite supérieure; -, sans objet

Impact des restrictions de voyage liées à la pandémie de COVID-19

Entre juin 2020 et août 2021, le nombre de Canadiens revenant de pays autres que les États-Unis a diminué de 90,3 % par rapport à la même période en 2018–2019 (1 447 595 voyageurs contre 14 924 122 voyageurs). Cette diminution du nombre de voyageurs correspond à une baisse de 91,4 % du nombre de cas déclarés de maladies entériques ajoutés aux éclosions multijuridictionnelles de cas de voyageurs (100 cas contre 1 163 cas), qui a été observée pour les trois agents pathogènes (figure 2). Malgré la diminution globale, les RR des cas déclarés de maladies entériques ajoutés aux éclosions multijuridictionnelles de voyageurs pendant la phase de restriction des voyages pendant la pandémie de COVID-19 n'a pas changé par rapport à la phase de restriction des voyages antérieure au COVID-19 (tableau 2).

Figure 2 : Variation en pourcentage du nombre de Canadiens revenant d'un voyage international et du nombre d'infections entériques contractées en voyage ajoutées aux éclosions multijuridictionnelles de maladies entériques, par agent pathogène, entre les phases des restrictions de voyage liées à la COVID-19
Figure 2. La version textuelle suit
Figure 2 : Équivalent textuel

Cette figure montre la variation en pourcentage du nombre de maladies entériques ajoutées aux éclosions multijuridictionnelles de maladies liées à des voyages et le nombre de Canadiens revenant d'un voyage international pendant et après les restrictions aux voyages non essentiels, par rapport à une période de référence antérieure aux restrictions aux voyages. Pendant que les restrictions aux voyages étaient en vigueur, le nombre de cas d'Escherichia coli ajoutés aux éclosions multijuridictionnelles liées aux voyages a diminué de 100,00 %, celui des cas de Salmonella de 91,14 % et celui des cas de Shigella de 91,80 %. Dans l'ensemble, le nombre de maladies entériques ajoutées aux éclosions multijuridictionnelles liées aux voyages a diminué de 91,40 % par rapport à la période de référence précédant les restrictions aux voyages. De même, le nombre de Canadiens revenant d'un voyage international a diminué de 90,30 % lorsque des restrictions aux voyages non essentiels étaient en vigueur, par rapport à la période de référence précédant les restrictions aux voyages. Après la levée des restrictions aux voyages, le nombre total de maladies entériques ajoutées aux éclosions multijuridictionnelles liées aux voyages a diminué de 15,44 % par rapport à la période de référence précédant les restrictions aux voyages, les cas d'E. coli ayant diminué de 92,86 %, les cas de Salmonella de 12,93 % et les cas de Shigella de 17,50 %. Une tendance similaire est observée pour le nombre de Canadiens revenant de voyages internationaux, avec une diminution de 44,24 % du nombre mensuel de Canadiens revenant de voyages internationaux lorsque l'on compare la période suivant les restrictions aux voyages non essentiels à la période précédant les restrictions aux voyages non essentiels.

Abréviation : E. coli, Escherichia coli


Tableau 2 : Risques relatifs par agent pathogène, entre les phases de restrictions de voyage liées à la pandémie COVID-19Note de bas de page a
Comparaisons Agent pathogène
Salmonella Shigella Escherichia coli Global
RR
(IC à 95 %)
Valeur p RR
(IC à 95 %)
Valeur p RR
(IC à 95 %)
Valeur p RR
(IC à 95 %)
Valeur p
Restrictions de voyage liées à la COVID-19 par rapport aux restrictions de voyage avant la pandémie 0,91
(0,74–1,13)
0,44 0,85
(0,34–2,10)
1 0
(0,0–0,0)
0,11 0,89
(0,72–1,09)
0,26
Restrictions de voyage après la COVID-19 par rapport aux restrictions de voyage pré-COVID-19 1,57
(1,45–1,70)
< 0,001 1,46
(1,11–1,92)
0,007 0,34
(0,16–0,73)
0,003 1,53
(1,42–1,64)
< 0,001

Abréviations : IC, intervalle de confiance; RR, risque relatif

Note de bas de tableau 2
Tableau 2 note de bas de page a

Période de référence : période de restriction des déplacements avant la pandémie de COVID-19

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Restrictions aux voyages non essentiels après la pandémie de COVID-19

Après la levée des restrictions aux voyages internationaux en août 2021, les voyages internationaux des Canadiens et le nombre signalé d'infections entériques ajoutées aux éclosions multijuridictionnelles de voyageurs ont tous deux augmenté, mais dans l'ensemble, aucun des deux n'est revenu aux niveaux d'avant la pandémie (figure 1). De septembre 2021 à février 2023, les voyages internationaux ont diminué de 44,2 % par rapport à la période de référence 2018–2020 (10 206 099 voyageurs contre 18 304 311 voyageurs). De même, le nombre d'infections entériques déclarées ajoutées aux éclosions multijuridictionnelles de voyageurs a diminué de 15,4 % (1 309 cas contre 1 548 cas). Malgré cela, le RR des maladies entériques ajoutées aux éclosions multijuridictionnelles de voyageurs était plus élevé pendant la phase de restriction des voyages après la pandémie de COVID-19 que pendant la phase de restriction des voyages avant la pandémie, principalement en raison d'un risque accru de salmonellose contractée en voyage (tableau 2).

Discussion

Des données anecdotiques suggèrent que les maladies entériques contractées au cours d'un voyage au Canada atteignent un pic pendant les mois d'hiver, mais cela n'a pas encore été confirmé au niveau national. Cette étude montre que les voyages internationaux des Canadiens sont les plus nombreux de janvier à avril, ce qui correspond à un pic dans le nombre de maladies entériques contractées en voyage, ajoutées à des éclosions multijuridictionnelles de voyages. Ce schéma saisonnier correspond aux tendances observées dans d'autres pays, où les infections entériques contractées au cours d'un voyage atteignent un pic avec l'augmentation de l'activité touristique Note de bas de page 2Note de bas de page 3. Au Canada, ce pic est principalement dû à une augmentation du nombre d'infections signalées à Salmonella, conformément aux tendances provinciales observées en Ontario Note de bas de page 4Note de bas de page 5.

La pandémie de COVID-19 a incité le gouvernement canadien à prendre des mesures de santé publique visant à réduire la propagation du virus SARS-CoV-2. Ces mesures ont contribué à réduire l'incidence non seulement de la COVID-19, mais aussi de nombreuses autres maladies infectieuses, y compris les maladies entériques Note de bas de page 8Note de bas de page 9Note de bas de page 10Note de bas de page 11. Plusieurs hypothèses ont été proposées pour expliquer la réduction des taux d'incidence des maladies entériques pendant la pandémie, notamment des changements dans les comportements à l'origine de l'exposition, des changements dans les comportements de recherche de soins de santé et une diminution du nombre de voyages internationaux. En mars 2020, le Canada a imposé des restrictions sur les voyages internationaux non essentiels, qui sont restées en vigueur jusqu'en août 2021 Note de bas de page 13Note de bas de page 14. Ces restrictions ont réduit les voyages internationaux des Canadiens de 90,3 % par rapport à la période de référence prépandémique. Étant donné qu'environ 25 % des infections entériques au Canada sont liées aux voyages Note de bas de page 1, une réduction des infections entériques a été anticipée et confirmée, avec une diminution de 91,41 % des infections entériques contractées en voyage qui ont été signalées. Cependant, l'absence de changement significatif dans le RR suggère que cette diminution est probablement due à une réduction des voyages internationaux plutôt qu'à des changements dans le risque de contracter une maladie entérique à l'étranger.

À la fin des restrictions de voyage imposées lors de la pandémie de COVID-19, beaucoup s'attendaient à un pic d'activité dans le secteur des voyages, puisque les voyageurs allaient profiter du rétablissement de leur capacité à voyager. Nous avons émis l'hypothèse d'une augmentation des voyages internationaux des Canadiens et d'une augmentation correspondante du nombre d'infections entériques contractées en voyage. En revanche, le nombre de voyages des Canadiens a été lent à se redresser complètement, avec une réduction de 44,24 % du nombre de voyageurs canadiens par rapport aux niveaux antérieurs à la pandémie de COVID-19. En outre, le nombre d'infections entériques contractées au cours d'un voyage et ajoutées à des groupes de voyageurs relevant de plusieurs administrations a diminué de 14,76 %. Malgré cette baisse, le RR de 1,53 (IC 95 % : 1,42–1,64) suggère un risque plus élevé d'ajout de cas de maladies entériques contractées en voyage aux éclosions multijuridictionnelles au cours de cette période. Il est possible qu'en raison de la pandémie de COVID-19, les Canadiens soient désormais plus soucieux de leur santé et conscients des risques sanitaires associés aux voyages internationaux. En outre, étant donné que de nombreux symptômes d'infections entériques reflètent ceux de la COVID-19, il est possible que davantage de Canadiens malades aient cherché à obtenir un diagnostic médical à leur retour au Canada au cours de cette période, de peur d'avoir contracté la COVID-19. Cela permettrait de signaler des cas de maladies entériques qui, historiquement, n'auraient pas été détectés. Une autre explication possible est que les destinations de voyage des Canadiens ont changé après la pandémie. Comme les taux de maladies entériques varient d'un pays à l'autre, cela pourrait également avoir contribué à l'augmentation du risque observée.

Limites

Cette étude comporte certaines limites qu'il convient de prendre en considération. Tout d'abord, le nombre d'infections entériques contractées en voyage utilisé sous-estime la charge réelle de morbidité entérique associée aux voyages au Canada. Notre cadre d'échantillonnage était constitué de cas de maladies entériques pour lesquels un échantillon a été soumis à des tests et un WGS, et qui ont ensuite été assignés à une éclosion multijuridictionnelle. Les cas de maladies entériques ne sont souvent pas signalés, car de nombreuses personnes ne soumettent jamais d'échantillons pour analyse et ne sont donc pas pris en compte par les systèmes de surveillance de la santé publique. En outre, pendant la pandémie, les tests de laboratoire pour la COVID-19 ont été priorisés, ce qui peut avoir diminué le nombre de tests pour les pathogènes entériques et entraîné une sous-déclaration supplémentaire au cours de cette période. En outre, les cas qui ne faisaient pas partie d'une éclosion multijuridictionnelle de maladies entériques ont été exclus, car ils ne font pas systématiquement l'objet d'une enquête au niveau fédéral au Canada.

En outre, pour expliquer l'augmentation du risque depuis la levée des restrictions de voyage, nous n'avons pas pu déterminer si les destinations de voyage des Canadiens avaient changé. Il n'est donc pas possible de déterminer si des changements dans les comportements de voyage des Canadiens ont pu contribuer à l'augmentation du RR.

Enfin, les erreurs de classification posent problème. Au niveau national, les épidémiologistes examinent les détails de l'exposition des cas, notamment s'ils ont voyagé à l'étranger pendant leur période d'exposition. Si un certain nombre de cas d'une éclosion multijuridictionnelle de maladies entériques font état d'un voyage international vers la même destination, le groupe est classé comme étant associé à un voyage. Les cas ultérieurs ajoutés à l'éclosion sont supposés avoir été contractés lors d'un voyage sur la base de leur parenté génétique, mais cette hypothèse n'est généralement pas confirmée par les données relatives à l'exposition. De même, les éclosions identifiées à moins de 10 différences entre les allèles par wgMLST par rapport à une éclosion précédemment classée comme éclosion de voyage sont classées comme étant contractées en voyage sans confirmation par des données d'exposition. Il est donc possible que certains cas inclus dans cette étude ne soient pas liés à un voyage, même s'ils font partie d'une éclosion classée comme associée à un voyage. En outre, en raison de la nature limitée des informations sur l'exposition disponibles au niveau national, le statut d'immigration des cas est souvent inconnu, ce qui peut entraîner une classification erronée de certains cas de maladies entériques. Enfin, les cas ont été regroupés par mois et classés en phases sur la base de la date la plus ancienne disponible pour chaque cas. Toutes les dates utilisées étaient postérieures à la date d'apparition des symptômes, ce qui a pu entraîner un classement erroné des cas dans le mauvais mois. Les études futures devraient appliquer des méthodes quantitatives pour évaluer l'impact d'éventuelles erreurs de classification et d'autres erreurs systémiques.

Conclusion

L'identification des périodes de pic pour les maladies entériques au Canada contractées au cours d'un voyage permet de déployer en temps utile des ressources de santé publique et des messages ciblés afin de sensibiliser les voyageurs et de réduire les risques liés aux voyages. Les résultats de cette étude ont mis en évidence l'augmentation saisonnière du nombre d'infections entériques contractées au cours d'un voyage et ajoutées aux éclosions multijuridictionnelles de maladies entériques au cours des mois d'hiver et de printemps. La réduction du nombre de cas pendant la pandémie est probablement due au fait que moins de personnes voyagent pendant cette période. Bien que cela contribue à clarifier l'impact de la COVID-19 sur ces infections, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre le risque accru pendant la phase de restriction des voyages après la pandémie.

Déclaration des auteurs

  • L. R. — Méthodologie, analyse formelle, rédaction de la version originale, rédaction–révision et édition
  • R. F. — Conceptualisation, méthodologie, analyse formelle, rédaction, révision et édition
  • M. H. — Conceptualisation, méthodologie, rédaction–révision et édition

Intérêts concurrents

Aucun.

Identifiants ORCID

Remerciements

Les auteurs tiennent à remercier tous les partenaires locaux, provinciaux et territoriaux de la santé publique qui contribuent au suivi continu et à la collecte d'informations sur l'exposition des cas de maladies entériques au Canada.

Financement

Ce travail a été soutenu par l'Agence de la santé publique du Canada.

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