Réflexion sur le legs d’Adele

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Réflexion sur le legs d’Adele

27 octobre 2023

Une illustration où les deux mains se tendent la main, À droite dans une bulle se trouve une photo de la tête d’une femme.

Adele MacInnis-Meagher a tout fait au Service correctionnel du Canada (SCC), qu’il s’agisse d’enseigner la cuisine ou de diriger la région de l’Atlantique. Elle a fait preuve d’un dévouement continu à l’égard de la mission du SCC tout au long de sa carrière de 30 ans.

Adele a commencé sa carrière au Service correctionnel du Canada en 1991 peu après avoir terminé ses études en ergothérapie. Elle a commencé à Saskatoon, une ville qu’elle connaissait peu. Mais son époux, qui, à l’époque, le deviendrait sous peu, a déménagé pour étudier en Saskatchewan, alors Adele savait qu’elle voulait un emploi à proximité.

Au cours d’une entrevue avec l’hôpital de Saskatoon, l’intervieweur a demandé à Adele si elle avait présenté une demande au Centre psychiatrique régional des services correctionnels. Adele n’en avait jamais entendu parler, mais elle a pensé qu’elle essaierait. Après avoir trouvé un numéro dans l’annuaire téléphonique de Saskatoon, elle a demandé si l’établissement embauchait des ergothérapeutes. La réponse a été oui et le Centre a fini par lui passer un entretien par téléphone et l’embaucher sur place.

 « Je voulais essayer et voir où cela m’emmènerait », a signalé Adele. « C’était une décision incroyable. »

Ergothérapie pour les détenu(e)s

Les ergothérapeutes travaillent généralement dans les hôpitaux, souvent avec des patients ayant des difficultés de mobilité à la suite d’une blessure ou d’un accident vasculaire cérébral. Les thérapeutes aident les patients à réapprendre à accomplir des tâches, comme manger, et les aident à développer des stratégies pour accomplir des tâches qui pourraient être difficiles, comme attacher les lacets.

Dans une prison, les ergothérapeutes apportent de la valeur, mais en 1991, seuls quelques-uns travaillaient pour le SCC. Lors de son premier jour au pénitencier, Adele a dit qu’elle se souvenait avoir pensé : « Je vais être douée dans ce domaine. »

Adele a travaillé avec ses coéquipiers pour améliorer la vie des délinquants. « Il s’agit d’enseigner des compétences nécessaires à la vie courante », a indiqué Adele. « J’ai offert des cours de cuisine aux délinquants, des cours de maîtrise de la colère et de communication. »

L’objectif était d’acquérir les compétences nécessaires pour aider les délinquants à se réadapter. Ces compétences les aideraient à se réinsérer en tant que membres de la collectivité après leur période de prise en charge par le SCC.

« L’une des choses intéressantes que j’ai pu faire au cours de ma carrière a été de construire un foyer de groupe au sein de cette unité pour ceux qui allaient probablement vivre en groupe à leur sortie », a déclaré Adele. « Ils auraient une bonne occasion d’acquérir toutes les compétences dont ils auraient besoin pour vivre harmonieusement et de façon responsable dans ce foyer de groupe. »

Les programmes dirigés par les thérapeutes ont également eu une incidence sur la vie des personnes atteintes de maladie mentale grave.

« Pour les personnes désorganisées et qui ont reçu des diagnostics profonds, nous leur offrions un cours d’artisanat ou un petit atelier de menuiserie pour les aider à se concentrer. » Adele a expliqué que de nombreuses activités aidaient l’équipe de soins à évaluer si le traitement donné à une personne avait une incidence positive.

En un certain sens, le sentiment de réussite peut avoir une grande incidence sur l’estime de soi d’une personne.

« Parfois, nous sous-estimons ce sentiment de satisfaction que les personnes éprouvent en apprenant. Quand je repense au genre de choses que j’ai faites avec les détenus à l’époque, c’était très utile », a-t-elle dit.

Avoir un impact au-delà de l’ergothérapie

Adele est fière d’avoir contribué à cette incidence. Elle se souciait profondément des délinquants avec qui elle travaillait et savait que l’incidence se ferait sentir au-delà, dans leur famille et leur collectivité. Adele a géré et dirigé des programmes au Centre psychiatrique régional avant d’occuper un poste de gestionnaire à l’administration régionale.  

« Je me sentais toujours ainsi tous les jours. Je savais que nous changions les choses », a expliqué Adele. « C’est pour cette raison que j’ai toujours ressenti un grand sens du devoir. »

Après avoir travaillé à la réinsertion avec l’administration régionale des Prairies, elle a été affectée à l’Établissement Nova pour femmes de Truro, en Nouvelle-Écosse. « Le poste correspondait parfaitement avec mon diplôme », a-t-elle dit. Elle a travaillé dans une unité de garde en milieu fermé en tant que chef du milieu de vie structuré qu’elle a abordé avec l’état d’esprit d’un professionnel de la santé.

Adele a continué d’offrir un service exemplaire et a gravi les échelons du leadership. Elle est devenue directrice de l’établissement, un rôle habituellement rempli par ceux qui travaillaient comme agents correctionnels. Selon ses collègues, Adele a été une défenseure des délinquantes pendant ses huit années de services à titre de directrice de l’Établissement Nova. Là, elle s’est adressée à la direction de l’établissement avec la même attention pour les soins de santé et la même compassion qu’elle a apportées au travail en tant que jeune ergothérapeute.

Thérèse LeBlanc, qui a travaillé comme sous-commissaire régionale avant Adele, la connaît depuis plus de deux décennies.

« Adele est une dirigeante extraordinaire », a déclaré Thérèse. « Elle fait en sorte que les personnes deviennent meilleures. Elle a le don de motiver et d’inspirer les personnes. »

Accéder au rang de dirigeante

Adele a occupé plusieurs postes de direction au SCC et dans le domaine de la sécurité publique. Elle a été directrice de la sécurité publique du Canada atlantique et directrice de l’Établissement de Springhill pour hommes, et a pris sa retraite à titre de sous‑commissaire régionale par intérim de la région de l’Atlantique du SCC.

Au cours de ses 30 années de carrière au sein de l’organisme, elle a été témoin de changements à grande échelle au SCC. Adele est fière de la façon dont le SCC a abordé des questions comme les détenus transgenres, le racisme systémique et les droits de la personne par la réflexion et l’engagement à l’égard de l’amélioration.

Adele MacInnis-Meagher
Adele MacInnis-Meagher a tout fait au SCC, qu’il s’agisse d’enseigner la cuisine ou de diriger la région de l’Atlantique

« Elle est championne des populations sous-représentées », a déclaré Thérèse, qui a loué le travail d’Adele, en particulier auprès des délinquantes.

Selon Adele, la responsabilisation est l’un des aspects les plus importants de l’amélioration du SCC en tant qu’organisme. « Notre capacité de mesurer nos progrès nous a vraiment permis d’accroître la responsabilisation », a-t-elle déclaré. « Lorsque vous avez une responsabilité, et que vous travaillez dur pour l’assumer, cela vous donne vraiment un sentiment de fierté et de rigueur qui est nécessaire dans ce secteur très sérieux. »

En tant que dirigeante et enseignante chevronnée, Adele s’est engagée à faire en sorte que les nouvelles générations d’agents correctionnels aient l’occasion d’en apprendre davantage sur les services correctionnels. Adele et Thérèse ont joué un rôle déterminant dans l’établissement de programmes universitaires en criminologie au Canada atlantique.

« Adele était toujours prête à enseigner et à parler aux étudiants », a déclaré Thérèse, qui a travaillé à l’établissement de liens entre l’Université de Moncton et le SCC.

Lorne Breen a travaillé avec Adele lorsqu’elle était directrice et sous-commissaire régionale par intérim du Canada atlantique. Il a également pris sa retraite cette année de son poste de sous-commissaire adjoint, des Opérations correctionnelles de la région de l’Atlantique.

« Adele avait une compréhension profonde des services correctionnels »,  a déclaré Lorne. Il s’est émerveillé du calme et du leadership d’Adele dont elle a fait preuve dans les situations stressantes découlant du travail correctionnel.

« Son aptitude à traiter les personnes avec un profond respect était l’une de ses plus grandes qualités. »

Thérèse a évoqué ces réflexions en félicitant Adele de son aptitude à diriger dans des situations difficiles.

« Vous pouvez toujours compter sur Adele pour faire ce qu’il faut de la bonne manière », a-t-elle dit.

En 2011, le gouverneur général a décerné une médaille à Adele pour son service exemplaire dans le domaine correctionnel. Adele a pris sa retraite en 2023 à titre de sous-commissaire régionale intérimaire du Canada atlantique.

Adele passe sa retraite sur sa ferme au Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse.

« Je n’arrive pas à croire à quel point je travaille dur », a déclaré Adele en riant de son manque de repos alors qu’elle est à la retraite. Elle est occupée à travailler à la ferme, à cueillir des bleuets et à faire de la confiture et du vin. Son mari et elle ont également décidé d’utiliser la propriété pour organiser de grands événements. Ils partagent leur amour de la musique avec les membres de leur collectivité en organisant un immense festival de musique chaque été.

Entre Nous

Entre Nous est une publication du Service correctionnel du Canada (SCC). Elle présente des articles, nouveaux et anciens, sur les personnes et les programmes du SCC. Ces articles offrent une fenêtre intéressante sur la façon dont le SCC remplit sa mission visant à contribuer à la sécurité publique et à faciliter la réhabilitation. Entre Nous est l’endroit où trouver des articles informatifs, des balados et des vidéos sur le SCC.

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