Le personnel du SCC collabore avec des bénévoles de la collectivité pour fournir des articles essentiels aux délinquants en liberté dans la collectivité
24 octobre 2025
Pour bon nombre de délinquants, la libération conditionnelle représente une étape importante de la réhabilitation et de la réinsertion sociale. Pour les membres du personnel du Service correctionnel du Canada (SCC), il s’agit d’une partie importante de leur travail, qui consiste à protéger la population canadienne en surveillant les délinquants qui sont mis en liberté sous surveillance dans la collectivité.
La transition de la prison à la collectivité peut être difficile.
« Les délinquants ont besoin de vêtements appropriés pour postuler un emploi », affirme Katrina Williams, une agente de programmes correctionnels (APC) du Bureau de libération conditionnelle d’Edmonton.
Pour aider à donner suite aux préoccupations relatives au fait que les délinquants ne disposent pas des articles essentiels dont ils ont besoin, Katrina et le personnel du SCC dans les bureaux de libération conditionnelle d’Edmonton et de Calgary se sont surpassés pour lancer des programmes gérés par des bénévoles. Ces programmes visent à aider les délinquants à obtenir les articles essentiels dont ils ont besoin et à perfectionner les compétences nécessaires pour s’épanouir à l’extérieur d’un établissement.
Katrina affirme que les délinquants sous surveillance dans la collectivité ne disposent pas d’autres articles essentiels à leur mise en liberté, comme des vêtements convenables, des chaussures et des produits d’hygiène.
En 2021, elle a commencé à s’impliquer auprès du Wahkohtowin Information Network (WIN), qui en était à ses débuts. À ce moment, le bureau de libération conditionnelle fournissait déjà des services tels que des produits essentiels et des services de soutien, mais une mobilisation interne a permis de mettre sur pied une initiative destinée à répondre à ces besoins. Le WIN lance souvent des appels de dons dans la collectivité pour aider à combler ces lacunes. Jusqu’à maintenant, la réponse a été remarquable.
« En ce moment, il arrive même parfois que des délinquants viennent porter des choses, affirme Katrina. Ils ont emprunté des bottes de travail, puis ils ont commencé à travailler et en ont maintenant acheté une paire avec leur propre argent. Alors, ils rapportent les bottes et les redonnent, en quelque sorte. »
Avec le succès du programme WIN, il a fallu peu de temps avant que d’autres bureaux de libération conditionnelle de la province le remarquent.
En septembre 2023, Kirsten Robson, APC à Calgary, a assisté à une réunion avec d’autres APC, à Red Deer. Là-bas, les APC ont parlé de divers programmes et diverses approches qu’ils ont mis en œuvre dans leurs bureaux. Lorsque Katrina a donné une présentation sur le programme WIN, Kirsten s’est accrochée à l’idée et a immédiatement commencé à réfléchir à la possibilité de mettre en place une initiative du même genre à Calgary. Bon nombre de délinquants à Calgary étaient confrontés aux mêmes difficultés que ceux à Edmonton.
« Pendant que j’écoutais la présentation de Katrina, le nom Access to Clothing and Essentials (ACE) (accès à des vêtements et des articles essentiels) m’est venu à l’idée. Je l’ai mentionné à ma gestionnaire de l’autre côté de la salle, et elle m’a encouragée à aller de l’avant », se rappelle Kirsten.
Par la suite, le Bureau de libération conditionnelle de Calgary a mis sur pied l’initiative ACE, qui est conçue pour offrir certains articles essentiels aux délinquants dans la collectivité qui pourraient ne pas avoir réussi à s’en procurer.
« Nous avons réservé une salle pour l’initiative ACE, dit-elle. Elle est remplie de vêtements de différentes tailles et d’articles de toilette, ainsi que de ressources d’information sur les refuges pour sans-abri, les autobus, le transport en commun et les endroits où aller pour entrer en contact avec un médecin de famille. »

Kirsten affirme que les délinquants, surtout ceux provenant de petites collectivités à l’extérieur de Calgary, peuvent avoir de la difficulté à se retrouver dans la ville après leur mise en liberté. Par conséquent, l’initiative ACE fournit de l’information sur le système de transport en commun et l’aménagement de la ville. L’initiative ACE aide aussi les délinquants à produire leurs déclarations de revenus et à avoir accès à des services communautaires qui pourraient leur être offerts et dont ils pourraient ignorer l’existence.
En aidant à coordonner l’accès aux articles essentiels et aux services, l’initiative ACE joue un rôle important dans la réinsertion sociale en toute sécurité des délinquants dans leurs collectivités avec les outils dont ils ont besoin pour réussir.

Même si Kirsten avoue avoir « volé » l’idée du bureau d’Edmonton, le projet s’est rapidement transformé en un programme unique à Calgary qui est offert en collaboration avec des partenaires locaux.
Même si Katrina et Kirsten aident à administrer les programmes, la majeure partie du travail est effectuée par des bénévoles de la collectivité, qui donnent généreusement de leur temps. Les bénévoles sont soutenus par les membres du personnel des bureaux de libération conditionnelle, qui contribuent aux programmes en plus d’effectuer leurs propres tâches.
« L’initiative est entièrement gérée par des bénévoles », affirme Katrina.
Helen Treller, qui supervise les deux programmes à titre de directrice de district associée du Bureau de libération conditionnelle de l’Alberta et des Territoires du Nord-Ouest, affirme qu’elle est constamment impressionnée par le travail qu’effectuent le personnel et les bénévoles pour le programme.
« J’ai la chance d’avoir une vue d’ensemble qui me permet de constater les avantages des deux organisations, ce qui est tout simplement fantastique », dit-elle.
Helen affirme qu’il est extrêmement gratifiant d’entendre les histoires illustrant que les programmes sont en mesure d’offrir des articles essentiels, comme des bottes d’hiver convenables.
« C’est le genre d’histoire qui réchauffe le cœur et nous fait sentir bien, dit-elle. Nous ne ressentons pas qu’il s’agit d’une obligation, mais bien d’un désir d’aider. Nous voulons soutenir ces personnes. »
Quant à l’avenir, Katrina et Kirsten affirment qu’elles souhaitent que les activités se poursuivent et que l’initiative évolue pour répondre aux besoins des délinquants. Selon Katrina, l’initiative WIN cherche à créer davantage de programmes de groupe afin que les délinquants puissent perfectionner leurs compétences sociales en interagissant entre eux.
« Nous souhaitons combler les lacunes afin d’aider les personnes à mieux réussir. Ce faisant, nous réduirons le risque de récidive, affirme Katrina. Nous avons une incidence positive sur la sécurité publique et sur les délinquants, qui sont motivés à améliorer leur situation. »
Merci, Katrina et Kirsten, et à tous les bénévoles, pour l’important travail que vous avez effectué et continuez d’effectuer pour la collectivité en vue d’améliorer la sécurité publique!