L’envers du badge : Dana Hackl
Dana Hackl n’avait jamais pensé qu’elle travaillerait dans les services correctionnels. Bien qu’elle eût des amis et des membres de sa famille qui ont travaillé dans ce domaine et qui en parlaient en termes élogieux, elle ne pensait pas que ce domaine était fait pour elle.

Ensuite, alors qu’elle travaillait en tant qu’entraîneuse personnelle, elle a rencontré un client qui a travaillé au SCC et qui pensait que ce domaine lui conviendrait parfaitement.
À partir de ce moment, elle a commencé à y penser. Elle a communiqué avec son oncle qui a travaillé au sein du système correctionnel provincial en Colombie-Britannique.
« Il m’a en quelque sorte convaincue de me soumettre au processus, se souvient Dana. Alors, j’ai pensé que j’allais juste suivre le processus et présenter ma candidature et que cela se concrétisera si c’est le destin. »
Lorsqu’elle a commencé sa formation, elle a appris qu’elle serait affectée à un établissement à sécurité maximale. Même si elle a eu la possibilité d’être jumelée à un agent pendant quelques jours dans le cadre de la formation, Dana mentionne qu’elle a trouvé cela déconcertant, car elle n’avait jamais travaillé dans ce domaine.
Aujourd’hui, presque 20 ans plus tard, Dana a travaillé dans 2 provinces à tous les niveaux de sécurité et elle a occupé plusieurs postes, tout cela au sein du Service. Ses premières années dans un établissement à sécurité maximale l’ont aidée à perfectionner ses compétences, notamment l’autodéfense et les techniques d’arrestation et de maîtrise, qui ont été inestimables tout au long de sa carrière.
« Le fait de travailler dans un établissement à sécurité maximale m’a ouvert les yeux, mentionne-t-elle. Alors oui, il s’agit d’un milieu de travail très effrayant, mais je pense que cela m’a permis d’acquérir beaucoup de compétences dans ce domaine. »
Lors de sa première journée de formation, on a demandé à Dana et à d’autres recrues ce qu’ils voulaient obtenir des services correctionnels. Elle se souvient qu’elle avait une réponse toute simple : « Je veux devenir maître-chien. »
Après 5 ans, l’occasion de se joindre au Programme de chiens détecteurs en tant que maître-chien s’est présentée et Dana l’a saisie. Dana s’est rendu compte rapidement qu’elle aurait à réapprendre certains principes fondamentaux qu’elle avait déjà appris et certaines compétences qu’elle avait perfectionnées au fil des ans à titre d’agente correctionnelle, particulièrement en ce qui a trait aux fouilles.
« Pour les fouilles de détenus, on nous enseigne qu’il ne faut jamais tourner le dos au détenu, affirme‑t‑elle. Mais maintenant, je dois me fier aux membres du personnel qui me regardent faire la fouille tout en surveillant le comportement du détenu. »
Autrement dit, il faut faire énormément confiance à ses collègues et établir des relations de travail solides. Par conséquent, cela a favorisé une meilleure compréhension de l’importance du travail d’équipe et de combiner les efforts pour apporter des changements positifs.
Lorsqu’elle était maître-chien, elle a acquis de l’expérience en travaillant dans différents types d’établissements en Colombie-Britannique, ainsi que quelques mois à l’Établissement d’Edmonton pour femmes, en Alberta. En novembre 2010, Dana a été transférée en Alberta et elle a travaillé à l’Établissement de Bowden. Elle est devenue maître-chien en mars 2012 et elle a travaillé pendant plusieurs mois à l’Établissement d’Edmonton avant d’être envoyée de nouveau en Colombie-Britannique en octobre 2012. Bien qu’elle n’ait jamais travaillé dans un pavillon de ressourcement, elle a eu la possibilité de les visiter à l’occasion lorsqu’on l’appelait pour effectuer des fouilles. Cela lui a permis d’apprécier davantage tout ce que le SCC accomplit.

Bien qu’elle ait aimé travailler avec les chiens détecteurs, après avoir travaillé dans des établissements à l’échelle de la province, Dana était prête à relever un nouveau défi. En 2022, elle a accroché sa laisse, elle s’est retirée du Programme de chiens détecteurs, a adopté la chienne détectrice Robyn et on l’a transférée à l’Établissement William Head, à Metchosin, sur l’île de Vancouver. En décembre 2024, après avoir été maître-chien pendant 10 ans et alors qu’elle retournait à la première ligne, elle a commencé à occuper un poste de gestionnaire correctionnelle intérimaire à l’Établissement William Head.
« Le temps d’une autre période de changements était encore venu, affirme Dana. Je n’ai pas peur du changement puisque j’ai tendance à m’ennuyer un peu. »
Maintenant qu’elle travaille dans un établissement à sécurité minimale, Dana indique qu’elle est en mesure de voir la différence que peut faire le SCC dans la vie des délinquants. Puisqu’elle a travaillé dans des établissements à sécurité plus élevée, Dana mentionne qu’elle a pu voir des délinquants utiliser les compétences nécessaires dans la vie courante qu’on leur avait enseignées à ces niveaux alors qu’ils préparent leur réinsertion sociale.
Toutefois, le processus n’est pas linéaire. Les délinquants connaîtront souvent des revers, comme se voir refuser la libération conditionnelle ou être retransféré vers un établissement à sécurité plus élevée, mais Dana affirme que les délinquants auprès desquels elle travaille sont déterminés à poursuivre leur réhabilitation et continueront à s’efforcer de s’améliorer malgré ces revers.
« Pour certains, il faut quelques essais, indique-t-elle. Nous avons certains délinquants qui sont admis, puis qui finissent par aller dans un établissement à sécurité plus élevée, mais qui reviendront éventuellement à notre établissement. Ils déploieront encore des efforts pour en arriver à un établissement à sécurité moins élevée, puis il semble que c’est lors de leur 2ième fois qu’ils font vraiment beaucoup d’efforts. »
Bien qu’elle travaille à l’Établissement William Head seulement depuis 3 ans et demi, Dana espère y rester encore longtemps.
« Je pense que dans toute grande organisation, on peut avoir des hauts et des bas, n’est-ce pas? Alors, c’est essentiellement de cette façon qu’on est en mesure de mieux gérer nos circonstances et d’essayer de trouver les aspects positifs dans celles-ci. »