Délinquants autochtones de diverses identités de genre
Faits saillants de la recherche: Près de la moitié des délinquants de diverses identités de genre étaient des Autochtones; 59 % étaient des femmes transgenres, plus d’un quart (26 %) étaient des hommes transgenres, et les 15 % restants appartenaient à du groupe « autres ».
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Pourquoi nous avons effectué cette étude
Une étude récente Note de bas de page 1 sur le profil et le comportement des délinquants de diverses identités de genre sous responsabilité fédérale a révélé que près de la moitié (47 %) de ces délinquants étaient des Autochtones. Par conséquent, nous avons procédé à un examen des caractéristiques et du comportement des délinquants autochtones de diverses identités de genre.
Ce que nous avons fait
Quarante-six délinquants autochtones de diverses identités de genre ont été recensés pendant leur incarcération entre le 27 décembre 2017 et le 13 mars 2020. Plus des trois quarts (76 %, n = 35) étaient des membres des Premières Nations, et 24 % étaient des Métis (n = 11). Les données codées et extraites du Système de gestion des délinquant(e)s comprenaient notamment les données démographiques, les renseignements sur les peines imposées et les infractions commises, les résultats postlibératoires, les mesures d’adaptation opérationnelles privilégiées et les antécédents de violence et de traumatismes.
Ce que nous avons constaté
Parmi les délinquants autochtones visés par l’étude, plus de la moitié (59 %) étaient des femmes transgenres, 26 % étaient des hommes transgenres et 15 % appartenaient à du groupe « autres »Note de bas de page 2. En moyenne, les délinquants autochtones de diverses identités de genre étaient âgés de 37 ans au cours de la période visée par l’étude, et près des trois quarts (74 %) étaient célibataires. Presque tous les délinquants visés par l’étude provenaient des régions de l’Ontario (24 %), des Prairies (30 %) ou du Pacifique (33 %). La moitié des délinquants visés par l’étude étaient hébergés dans un établissement pour femmes.
Quarante-deux pour cent des délinquants autochtones de diverses identités de genre purgeaient une seconde peine ou une peine ultérieure; 87 % d’entre eux avaient commis des infractions avec violence, et plus du quart (28 %) avaient des antécédents de délinquance sexuelleNote de bas de page 3. Des proportions comparables parmi eux purgeaient une peine de six ans ou moins ou une peine de durée indéterminée (41 % dans chaque cas).
Les délinquants autochtones de diverses identités de genre ont été désignés comme présentant un risque statique élevé (73 %) et des besoins dynamiques élevés (91 %); par ailleurs, 69 % d’entre eux avaient une faible possibilité de réinsertion sociale. Les antécédents de traumatismes (83 %), de violence vécue pendant l’enfance (78 %) et de violence subie à l’âge adulte (24 %) étaient répandus au sein de ce groupe. La vie personnelle et affective, la toxicomanie et les attitudes constituaient les trois principaux domaines de besoins liés aux facteurs criminogènes des délinquants visés par cette étude.
Des protocoles individualisés étaient disponibles pour 80 % des délinquants autochtones de diverses identités de genre. Les délinquants qui avaient signalé une préférence concernant les interactions avec le personnelNote de bas de page 4 étaient plus susceptibles de préférer interagir avec le personnel de sexe féminin. Plus de la moitié (54 %) des délinquants ont indiqué participer à des activités spirituelles; parmi eux, 76 % ont demandé des mesures d’adaptation.
Les deux tiers (65 %) des délinquants du groupe étudié avaient été trouvés coupables d’une infraction disciplinaire, et 78 % d’entre eux avaient commis un incident en établissement au cours de la période visée par l’étude. Les incidents liés à des agressions étaient les plus fréquents au sein de tous les sous‑groupes de délinquants de diverses identités de genre. La quasi-totalité (92 %) des délinquants du groupe étudié a achevé des programmes correctionnels, et les deux tiers (84 %) ont achevé des programmes d’intensité modérée. Soixante-douze pour cent des délinquants du groupe ont participé à des interventions éducatives, et près de la moitié (48 %) ont occupé un emploi en établissement. Un quart (24 %) ont été mis en liberté pendant la période visée par l’étude, et près de la moitié (46 %) ont vu leur mise en liberté suspendue.
Ce que cela signifie
Les délinquants autochtones de diverses identités de genre représentaient près de la moitié de tous les délinquants inclus dans l’étude.1 Les caractéristiques et le comportement des délinquants autochtones étaient similaires à ceux de l’ensemble de cette population de délinquants. Les recherches futures pourraient explorer l’intersectionnalité entre l’identité autochtone et la diversité de genre.
Pour de plus amples renseignements
Vous pouvez joindre la Direction de la recherche par courriel. Vous pouvez également visiter la page des Publications de recherche pour obtenir une liste complète des rapports et des sommaires de recherche.
Préparé par : Shanna Farrell MacDonald, Angela Smeth, Sarah Cram, Sophia Garrel et Dena Derkzen
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