Évasions d’un établissement fédéral : de l’exercice 2021 à 2022 et 2023 à 2024
Faits saillants de la recherche en bref : Faits saillants: Les évasions se produisent généralement dans des établissements à sécurité minimale. La plupart des incidents se sont produits dans la région des Prairies, impliquaient des délinquants autochtones et ont eu lieu peu après l’arrivée des délinquants à l’établissement.
Numéro : RIB 24-14
Date : 2025
Format alternatif :
Pourquoi nous avons effectué cette étude
Les évasions d’établissements fédéraux sont des événements relativement rares, mais elles constituent un indicateur clé du rendement correctionnel, et elles ont des répercussions sur la sécurité publique et la confiance du public. Le Service correctionnel du Canada (SCC) examine régulièrement les détails entourant les évasions et les profils des délinquants impliqués.
Ce que nous avons fait
Les renseignements relatifs aux évasions Note de bas de page 1 qui se sont produites au cours des exercices 2021 à 2022 et 2023 à 2024 ont été examinés, y compris les détails de l’incident et les caractéristiques de la ou des personnes impliquées. Les sources d’information comprenaient des rapports d’incident, des rapports de situation des directeurs d’établissement et de la documentation sur les cas tirés du Système de gestion des délinquant(e)s.
Ce que nous avons constaté
De l’exercice 2021 à 2022 et 2023 à 2024, il y a eu 25 évasions (soit cinq évasions entre l’exercice 2021 à 2022, 11 entre l’exercice 2022 à 2023 et neuf entre l’exercice 2023 à 2024). En ce qui concerne ces incidents :
- 80 % se sont produits dans la région des Prairies;
- 72 % se sont produits dans un pavillon de ressourcement;
- 72 % se sont produits dans un établissement pour hommes;
- 92 % impliquaient des délinquants dits « à sécurité minimale »;
- 76 % impliquaient des délinquants autochtones;
- l’âge moyen des instigateurs était de 37 ans.
Dans 40 % des cas, la cote de sécurité du délinquant au moment de l’évasion représentait une diminution par rapport au résultat le plus récent de l’outil d’évaluation des risques Note de bas de page 2 utilisé pour éclairer la prise de décisions relatives à la cote de sécurité. Dans 48 % des cas, la cote de sécurité du délinquant correspondait à la cote de sécurité initiale qui lui avait été attribuée pour sa peine de ressort fédérale en cours.
La plupart des incidents (80 %) se sont produits dans les six mois suivant l’arrivée du délinquant à l’établissement (le temps moyen passé à l’établissement était de 4,1 mois). Tous les délinquants qui se sont évadés au cours de la période de trois ans ont été appréhendés, et 44 % d’entre eux l’ont été dans un délai de 24 heures. On a constaté une variation des facteurs de risque proximaux qui peuvent avoir contribué aux motivations (par exemple, nouvelles négatives récentes, conflits familiaux/crises familiales, conflits interpersonnels, augmentation du stress).
La plupart des délinquants (84 %) impliqués dans une évasion purgeaient une peine de durée déterminée. Parmi ceux qui purgeaient une peine de durée déterminée, la majorité (62 %) s’était évadée dans l’année précédant leur date de libération d’office (le temps moyen avant la libération d’office était de 10,5 mois). Même si les profils d’infraction variaient, 60 % des délinquants concernés purgeaient une peine relativement à une infraction principale avec violence.
Type d’établissement | Exercice 2018 à 2019 |
Exercice 2019 à 2020 |
Exercice 2020 à 2021 |
Exercice 2021 à 2022 |
Exercice 2022 à 2023 |
Exercice 2023 à 2024 |
---|---|---|---|---|---|---|
Pavillons de ressourcement | 8 | 1 | 6 | 4 | 7 | 7 |
Autre établissement du SCC | 8 | 11 | 5 | 1 | 4 | 2 |
Total | 16 | 12 | 11 | 5 | 11 | 9 |
Les chiffres comprennent le nombre total de personnes uniques impliquées dans des évasions. |
Ce que cela signifie
Les établissements à sécurité minimale font partie intégrante de la réinsertion sociale graduelle, dans le cadre de laquelle les délinquants se voient accorder des libertés croissantes, conformément à la planification sécuritaire et structurée de la mise en liberté. Le SCC surveille et relève tous les incidents d’évasion, et enquête sur ceux‑ci, afin d’orienter les mesures préventives et de veiller à ce que la sécurité publique soit au cœur des stratégies de réinsertion sociale graduelle et structurée. Des stratégies d’atténuation à plusieurs volets sont en place pour prévenir les évasions, y compris des évaluations structurées du risque d’évasion, des systèmes de sécurité passive et active, ainsi que la gestion des cas et des programmes visant à s’attaquer aux facteurs de risque, y compris des interventions adaptées sur le plan culturel.
Pour de plus amples renseignements
Veuillez envoyer un courriel à la Direction de la recherche. Vous pouvez également consulter la page des Publications de recherche pour obtenir une liste complète des rapports et des sommaires de recherche.
Préparé par : Laura McKendy et Stephanie Biro