Examen du nombre optimal de participants par groupe et de la modularisation ou de l'inscription continue dans le cadre de la prestation de programmes (Rapport complet)
Publication
- No R-215 - Sommaire
- Juin 2009
- Lynn Stewart, Ph.D., C.Psych. - Amy Usher - Kim Allenby
Direction de la recherche, Service correctionnel du Canada
Remerciements
Nous voulons remercier les collègues suivants qui nous ont aidés dans le cadre du projet en commentant les premières ébauches du présent document : Brian Grant, Jenelle Power, Kyle Archambault et Steve Varrette. Nous voulons aussi remercier sincèrement les intervenants de programmes qui ont pris le temps de participer aux entrevues et de nous aider en nous parlant de leur expérience de la prestation de programmes.
Sommaire
Les gestionnaires et les administrateurs de programmes cherchent des moyens d'offrir de façon plus efficiente les programmes correctionnels sans compromettre la qualité des programmes ni la sécurité publique. L'augmentation du nombre de participants par groupe et la prestation de programmes à inscription continue ou en modules sont deux méthodes proposées pour augmenter le nombre de délinquants qui participent aux programmes.
L'analyse documentaire sur le nombre de participants par groupe a révélé que très peu d'études empiriques fournissent des données scientifiques probantes sur le nombre optimal de participants par groupe. Cependant, de nombreux praticiens de divers secteurs de programmes ont recommandé que la taille des groupes ne dépasse pas de six à huit participants. Les chercheurs et les praticiens recommandent très rarement de créer des groupes de plus de dix participants.
Il est possible d'offrir des programmes éducatifs ou didactiques à de plus grands groupes sans en compromettre la qualité ou l'efficacité. Lorsqu'on opte pour de grands groupes, les administrateurs devraient suivre de près les intervenants pour déceler tout signe d'épuisement professionnel.
Les chercheurs qui formulent des recommandations quant au nombre de participants dans un groupe reconnaissent que la taille optimale du groupe est fonction des buts du programme, de sa visée théorique, du profil des participants et des besoins de l'organisation.
Les programmes correctionnels sont fondés sur des principes cognitivo-comportementaux et exigent que les participants mettent en pratique activement les compétences apprises et que les intervenants leur fournissent une rétroaction. En grand groupe, il est très difficile de le faire.
Les programmes correctionnels du SCC répondent aux nombreux besoins de délinquants qui ont des problèmes d'apprentissage et de comportement. Les délinquants ont des origines ethniques et des antécédents criminels différents. En raison des défis liés à la gestion de la population de délinquants, les groupes ne devraient pas dépasser dix participants quand il y a un seul intervenant. Les groupes qui rassemblent des participants ayant de très grands besoins devraient être encore plus petits.
Malgré les difficultés que cela représente sur le plan administratif, la modularisation a l'avantage d'être souple et permet d'adapter la prestation des programmes en fonction des besoins des délinquants. Selon les commentaires des répondants et les recommandations des intervenants, c'est dans les circonstances suivantes que la modularisation est le plus efficace :
- le groupe est relativement homogène, c'est-à-dire que les participants ont des antécédents criminels ou des facteurs criminogènes semblables (il convient cependant de signaler que le Programme communautaire de maintien des acquis (PCMA) peut regrouper des délinquants d'origines diverses dans un programme à inscription continue);
- les participants ne sont pas à risque élevé et n'ont pas de très grands besoins;
- les participants ont déjà suivi des programmes et la matière n'est donc pas totalement nouvelle pour eux;
- le programme est offert dans la collectivité.
Il se peut qu'il soit trop difficile d'offrir en établissement des programmes par modules ou à inscription continue à l'intention de délinquants à risque élevé et ayant de très grands besoins. Les unités opérationnelles dans la collectivité ont eu du succès dans le cadre de la prestation du Programme communautaire de maintien des acquis, et ce, probablement parce qu'un des critères d'admissibilité est que les délinquants aient déjà réussi un programme correctionnel.
Nous proposons une solution de rechange à la modularisation de tous les programmes qui consiste à offrir un module initial fondé sur des adaptations de l'entrevue motivationnelle (AEM) qui se sont révélées efficaces pour renforcer les résultats des traitements ultérieurs. En tant qu'interventions autonomes, elles ont aussi suscité des changements durables liés à certains comportements problématiques (Burke, Arkowitz et Menchola, 2003).
Table des matières
Liste des tableaux
Principes d'une intervention correctionnelle efficace
Le Service correctionnel du Canada (SCC) a la responsabilité de fournir aux délinquants purgeant une peine de ressort fédéral des programmes correctionnels qui répondent à leurs besoins en lien avec l'infraction qu'ils ont commise et qui favorisent leur réinsertion sociale réussie dans la collectivité (SCC, 2003). Les interventions qui tiennent compte des principes du risque, des besoins et de la réceptivité se sont révélées les plus aptes à réduire les taux de récidive. Selon ces trois principes, l'intensité de l'intervention doit correspondre au niveau de risque que présente le délinquant (c'est-à-dire, les délinquants à risque élevé doivent participer à des programmes d'intensité élevée, et les délinquants à risque faible, à des programmes ou des interventions de faible intensité), les programmes doivent cibler les facteurs criminogènes (c'est-à-dire les facteurs dynamiques associés à la réduction du taux de récidive) et la prestation des programmes doit être adaptée à la culture et au sexe des participants et tenir compte de leur niveau de compétences et leurs aptitudes (Andrews et Bonta, 2006).
Les caractéristiques variées des groupes de programmes constituent un aspect clé de la réceptivité, et cela peut avoir une incidence sur l'efficacité de la prestation. Le SCC a le mandat d'offrir des programmes efficaces à tous les délinquants qui en ont besoin. Cela peut être difficile et, par conséquent, les gestionnaires et les administrateurs cherchent constamment des stratégies pour améliorer l'efficacité et l'efficience des programmes. Leur but est de trouver des façons plus efficientes d'offrir les programmes correctionnels afin qu'un nombre plus élevé de délinquants puisse participer aux programmes dont ils ont besoin, et ce, sans compromettre la qualité des programmes ni la sécurité publique. Des facteurs comme le nombre de participants par groupe et l'inscription continue ou contrôlée des participants (c'est-à-dire l'inscription est un processus souple et continu tout au long du programme) peuvent avoir une incidence sur la réaction des délinquants à la matière du programme. Le but du présent document est de passer brièvement en revue la documentation existante et la rétroaction des intervenants pour déterminer : (1) le nombre optimal de participants aux programmes correctionnels par groupe; et (2) les avantages et les inconvénients liés à la prestation de programmes à inscription continue/ programmes modulaires. On a aussi proposé une troisième stratégie qui vise à augmenter l'efficience des programmes correctionnels en les offrant deux fois par jour. Cependant, aucune recherche n'a été trouvée à ce sujet, et nous n'en avons pas tenu compte dans notre analyse.
Nombre de participants par groupe
Le fait d'offrir des programmes en groupe a l'avantage de fournir un environnement dans lequel les personnes peuvent socialiser de façon appropriée et apprendre à écouter, à communiquer et à régler les conflits. En outre, le fait d'être en groupe donne aux participants la possibilité d'échanger et d'apprendre des autres, de mettre en pratique de nouvelles compétences et de régler des problèmes ensemble. L'intervention en groupe est une méthode rentable qui permet d'offrir des services clés qui, autrement, devraient être offerts sur une base individuelle aux délinquants, ce qui exigerait l'embauche d'un nombre beaucoup plus élevé d'intervenants.
Le nombre de participants dans un groupe peut avoir d'importantes répercussions sur l'efficacité de la présentation des programmes. Parmi les désavantages des grands groupes de traitement ou de programme, mentionnons le fait que les intervenants ont moins de temps à consacrer à chaque participant pour régler ses problèmes, que les participants ont moins de temps pour mettre en pratique les compétences clés et recevoir une rétroaction et qu'ils ont tendance à ne pas s'investir ou à déranger les autres et que les participants plus réservés sont plus susceptibles de ne pas s'exprimer activement et de moins participer aux activités de groupe. La cohésion peut être plus difficile dans de très grands groupes. Plusieurs auteurs ont souligné le lien entre la cohésion du groupe et son efficacité (Oesterheld, McKenna et Gould, 1987; Hartmann, Herzog et Drinkmann, 1992; Mitchell, 1991 et Cox et Merkel, 1989). Ils ont conclu que, dans les grands groupes, la stabilité de la composition du groupe est difficile à obtenir en raison des taux élevés d'abandon (Yalom et Leszcz, 2005). Cependant, au sein des organisations qui doivent offrir beaucoup de services et qui ont le mandat de fournir des programmes aux délinquants qui en ont besoin, le recours à des groupes de plus grande taille peut renforcer la capacité de prestation de programmes et diminuer les temps d'attente, faire augmenter le nombre de places et, au bout du compte, réduire les coûts pour les contribuables.
Au SCC, une politique établit les nombres de délinquants qui peuvent participer à un programme à un moment donné en fonction du nombre d'intervenants (agents de programmes correctionnels, APC, ou psychologues) qui offre le programme. Les programmes d'intensité modérée sont habituellement animés par un seul intervenant; dans ce cas, le nombre maximal de participants est dix, et ce chiffre monte à 12 s'il y a deux intervenants (SCC, 2008). Tous les programmes correctionnels d'intensité élevée sont animés par deux intervenants. Cependant, on reconnaît que cette politique ne s'applique pas à tous les types de programmes correctionnels et à tous les types de délinquants qui sont visés par ces programmes. Par exemple, dans le cadre du projet pilote du Programme de prévention de la violence pour délinquantes (PPVD), le nombre maximal de participantes a été établi à six, et il pourra passer à huit après le projet pilote. Ce nombre maximal inférieur a été établi en raison de la nature et de l'intensité du programme et du fait que la population ciblée est composée de délinquantes à risque élevé et ayant de très grands besoins (SCC, 2008a). En comparaison, le programme de prévention de la violence à l'intention des délinquants Note de bas de page 1 (PPV) est coanimé par un APC et un employé chargé de la santé mentale et peut accueillir un maximum de 12 participants (SCC, 2004). Dans de plus petites unités opérationnelles communautaires ou certains établissements où les différents profils linguistiques des délinquants ou le fait qu'on ne peut pas rassembler des délinquants jugés « incompatibles » par la Sécurité, il est plus difficile de trouver dix ou douze délinquants pour participer à un programme. Dans ces cas, il a été déterminé qu'on pouvait commencer à offrir un programme malgré un nombre de délinquants inférieur. En effet, la dernière version de la politique sur les Programmes de réinsertion sociale ne prévoit pas de nombre minimal de délinquants obligatoire pour commencer un programme, même si les gestionnaires des unités opérationnelles hésitent à affecter des ressources humaines à de très petits groupes.
D'autres services correctionnels recommandent aussi de limiter le nombre de participants par groupe. Par exemple, selon le Department of Justice américain, le nombre optimal de participants est 12, et le nombre maximal est 16 (Linhorst, 2000), tandis que le Prison Service and Probation britannique a établi la limite supérieure à dix participants et utilise toujours deux intervenants. Quant à la Société John Howard, elle recommande que les groupes soient composés de huit à douze membres (2004).
La plupart des ouvrages à ce sujet se limitent à des observations sur la taille idéale des groupes de psychothérapie. Cependant, les programmes correctionnels du SCC sont fondés sur des principes cognitivo-comportementaux, et leur prestation efficace exige beaucoup d'activités d'acquisition et de mise en pratique de compétences. La recommandation habituelle des praticiens est de créer des groupes de cinq à sept clients (Levine, 1979 et Yalom, 1975). Toutefois, cette limite n'est pas expliquée clairement, et il y a peu de données empiriques probantes qui la justifient. Dans le cadre de son examen des psychothérapies en petits groupes, Erickson (1982) a remarqué que les recommandations dans les ouvrages concernant la taille des groupes varient, même si la tradition clinique l'a établie à environ huit participants.
Yalom a écrit que, à la lumière de son expérience, des groupes de cinq à dix participants sont acceptables, mais que le nombre idéal est environ sept. Selon lui, les groupes comptant moins de cinq participants ne bénéficient pas de tous les avantages liés à la dynamique de groupe.
Slavson (1957) définit un « groupe » comme un ensemble de trois personnes ou plus. Il ajoute que, dans des thérapies de groupe, il faut rassembler un nombre minimal de personnes pour favoriser de bonnes relations. Selon lui, idéalement, les groupes de psychothérapie devraient compter de cinq à dix participants. La limite inférieure est dictée par le nombre de personnes qu'il faut pour assurer la cohésion du groupe, tandis que la limite supérieure l'est par le nombre de participants avec lesquels le thérapeute peut travailler efficacement dans une période donnée (Yalom et Leszcz, 2005).
Fulkerson, Hawkins et Alden (1981) ont procédé à une analyse de la documentation sur les petits groupes et découvert que les groupes de cinq étaient jugés les plus satisfaisants par les participants. Ils proposent que cinq participants soit le nombre minimal nécessaire au fonctionnement du processus de thérapie de groupe. Les groupes qui comptent plus de cinq membres semblent davantage en mesure de favoriser la cohésion, l'identité de groupe (probablement LE facteur le plus important pour favoriser l'efficacité thérapeutique) et de créer un processus de groupe interactif.
Les plus grands groupes limitent le temps de « soins personnalisés » auxquels chaque membre du groupe peut s'attendre. Selon des données probantes, la communication est moins bonne dans les plus grands groupes. Selon l'étude de Castore (1962) sur la communication verbale dans des groupes de diverses tailles de personnes hospitalisées, le nombre d'échanges verbaux diminue considérablement quand la taille des groupes atteint les plateaux de neuf et dix-sept participants. Castore a conclu que les groupes de cinq à huit favorisent la participation optimale des patients. Cependant, ici encore, ce sont la nature et les buts du groupe en question qui permettent de déterminer la taille optimale.
Bond (1984) a examiné l'incidence de la taille du groupe sur le niveau de conformité aux normes au sein du groupe. Les normes de groupe sont une compréhension commune partagée par les membres au sujet des comportements appropriés et inappropriés. Les facteurs qui reflètent la conformité aux normes incluent l'ampleur de la diversité des opinions et le respect des normes d'assiduité, de participation et de confidentialité. Ces facteurs sont liés au niveau de conflit relatif aux normes dans un groupe. Dans les grands groupes, du seul fait qu'il y a plus de participants, il y a plus de probabilités qu'il y ait des divergences d'opinions et des conflits. Bond a découvert que, en ce qui a trait à la conformité positive aux normes, il y avait une importante relation non linéaire avec la taille du groupe. Les groupes de taille modérée (cinq ou six membres) affichaient la meilleure conformité aux normes. Il a émis l'hypothèse qu'un groupe de cinq ou six participants est l'idéal si on veut favoriser la conformité aux normes, puisque cela permet de trouver un équilibre entre le facteur inhibiteur de la gêne lié à l'éventail restreint de comportements dans un petit groupe et l'exploitation de la dynamique du groupe - tout en permettant au thérapeute de gérer les conflits entre les participants.
Fettes et Peters (1992) ont étudié l'impact de la taille du groupe sur la prestation des programmes de lutte contre la boulimie. Ils ont découvert un lien positif entre les résultats et le nombre de participants par groupe. Cependant, ce lien n'était pas significatif. Ils ont conclu qu'une psychothérapie de groupe pour lutter contre la boulimie peut être efficace malgré des ratios élevés entre les clients et le thérapeute. Cependant, ils ont ajouté que de grands groupes peuvent avoir un effet négatif à long terme sur les fournisseurs de services en augmentant les probabilités « d'épuisement professionnel », ce qui réduit l'efficacité et l'efficience à long terme.
Thorn et Kuhajda (2006) ont laissé entendre que les groupes de traitement de la douleur chronique devraient idéalement être composés de cinq à sept patients. Ils étaient en faveur de limiter la taille du groupe à cinq participants parce que, selon eux, ce nombre est suffisant pour favoriser une interaction entre les membres tout en accordant suffisamment de temps à chaque patient pour qu'il puisse s'exprimer.
Dans leurs recommandations au sujet de la thérapie de groupe contre la dépression, Hollon et Shaw (1979) ont déclaré que, selon toute vraisemblance, un seul thérapeute pouvait gérer, au maximum, six participants. D'autres auteurs ont avancé des nombres semblables. Scott et Stradling (1990) ont examiné des thérapies cognitives en petits groupes pour lutter contre la dépression et en ont comparé les résultats avec ceux d'une thérapie individuelle. Ils ont constaté que la thérapie de groupe était aussi efficace que la thérapie individuelle et que les bénéfices du traitement étaient toujours présents après six mois. Ils n'ont pas constaté que le fait d'augmenter la taille du groupe pour qu'elle passe de six à huit participants réduisait l'efficacité de la thérapie. Ils ont calculé que, en créant des groupes de six patients, le thérapeute gagnait 42 % de son temps et que, s'il y avait huit patients, ce pourcentage grimpait à 50 %. Ils ont conclu que la thérapie de groupe était plus efficiente que la thérapie individuelle.
Dans le cadre de son examen des groupes de soutien à l'intention des cancéreux, Weis (2003) a remarqué qu'il y avait de cinq à un maximum de douze membres par groupe. Selon lui, le nombre optimal de participants est d'environ huit.
McCaughrin et Price (1992) ont fait une recherche sur l'incidence des diverses caractéristiques des programmes de lutte contre la toxicomanie sur les résultats. Ils ont constaté que les petits groupes (volume de travail moins élevé et plus petit ratio patient-employé) étaient une caractéristique associée à de meilleurs résultats. Broome, Flynn, Knight et Simpson (2007) sont arrivés à des résultats semblables dans le cadre de leur étude à grande échelle des caractéristiques de programmes et de leurs répercussions sur l'efficacité. Ils ont conclu que les programmes à l'intention de grands groupes semblaient être des environnements moins productifs pour les clients et le personnel, comme en témoigne l'idée selon laquelle l'efficacité est moins grande (r = −0,26), les gens sont moins professionnels (r = −0,14), l'ambiance est moins bonne (r = −0,08). Cela donne à penser que les obstacles aux interactions et la charge de travail plus importante peuvent l'emporter sur l'économie de ressources associée aux grands groupes. Ils ont indiqué que le défi des responsables de programmes est de trouver le nombre optimal de participants, ni trop élevé ni trop petit, pour que s'équilibrent les avantages liés à l'efficience et à l'interaction sociale.
Une évaluation d'un programme prélibératoire pour toxicomanes (PPT) du SCC s'est révélée une bonne expérience pour évaluer les répercussions de la taille des groupes sur les résultats pour les délinquants. Les chercheurs ont été en mesure de tirer profit du fait que le PPT était offert à 20 groupes consécutifs de neuf à vingt délinquants. Quatre catégories de taille de groupe ont été créées : (1) groupe de taille moyenne de 12 participants (de 9 à 14 participants); (2) groupe de taille moyenne de 16 participants (de 15 à 17 participants); (3) groupe de taille moyenne de 18 participants (pas de combinaison de groupe d'autre taille); et (4) groupe de taille moyenne de 20 participants (de 19 à 20 participants). Les taux de réadmission de chacun des quatre groupes augmentaient en fonction de la taille moyenne du groupe. Les groupes qui comptaient en moyenne de 18 à 20 délinquants affichaient des taux de réadmission de 34 et 33 %, respectivement, comparativement aux groupes plus petits qui comptaient en moyenne 12 membres (taux de réadmission de 27 %). Même si les différences n'étaient pas significatives sur le plan statistique, les auteurs ont affirmé qu'il y avait une tendance selon laquelle les taux de réadmission augmentaient en fonction de la taille des groupes (cependant, il est possible que certains groupes plus restreints étaient composés de membres qui avaient poursuivi le programme après que des délinquants à risque élevé ou moins motivés avaient abandonné, les résultats de ces groupes étant donc plus probablement positifs). Les auteurs ont conclu que, selon les constatations, le fait d'augmenter le nombre de participants dans un groupe nuira à la réussite à la suite de la mise en liberté.
La prestation d'un programme correctionnel à un groupe en établissement exige qu'on présente de façon adéquate le contenu du programme à une population unique. Ross et coll. (2008) laissent entendre que travailler efficacement avec un grand groupe de délinquants dont bon nombre peuvent avoir des problèmes d'apprentissage, des obstacles linguistiques, des traumatismes crâniens et des troubles de la personnalité et être d'origines culturelles variées n'est peut-être pas possible pour un seul thérapeute. Les exigences du travail avec un groupe dont les membres ont tant de besoins en apprentissage peuvent avoir un effet négatif sur l'intervenant et les délinquants participants. C'est pourquoi Ross, Polaschek et Ward (2008) sont d'avis qu'un thérapeute n'est peut-être pas en mesure de gérer efficacement dix délinquants en même temps. Dans le cadre d'un récent sondage réalisé auprès de dix intervenants de programmes chevronnés du SCC, neuf ont mentionné que le nombre idéal de participants dans un groupe dirigé par un seul intervenant était de moins de huit. La plupart étaient d'avis que les groupes devaient compter de six à huit membres. La plupart ont aussi reconnu que, lorsqu'il y avait deux intervenants, les groupes pouvaient compter de dix à douze membres.
Nombre de participants par groupe : Résumé
Dans le cadre de ce bref examen, nous nous sommes penchés sur les recommandations liées à la taille des groupes de programmes formulées dans diverses sources. L'ensemble des sources consultées et les recommandations connexes figurent à l'annexe A. À quelques exceptions près, les examinateurs et les chercheurs recommandent des groupes de moins de dix participants. Même s'il y a peu d'ouvrages fondés sur des données empiriques qui comparent les grands et les petits groupes, le consensus entre les praticiens est évident. La taille optimale d'un groupe dépend de diverses variables, y compris le type de programme offert, sa durée, le profil de la clientèle et la charge de travail de l'intervenant. Pour une prestation efficace des programmes correctionnels, il faut que chaque délinquant participe activement aux jeux de rôles, mette en pratique les compétences et reçoive une rétroaction de l'intervenant. Le programme en groupe porte sur des thèmes très personnels et exige que les délinquants adoptent de nouvelles façons de penser et de nouveaux comportements dans des situations à risque élevé. En général, les participants ont des problèmes différents, ce qui nuit à leur apprentissage, et sont d'origines ethniques et linguistiques différentes. Par conséquent, nous recommandons que, dans le cadre de programmes où les intervenants doivent relever autant de défis, le nombre de participants dans un groupe animé par un seul intervenant ne dépasse pas dix. Le nombre de participants devrait même être moins élevé lorsqu'il s'agit de groupes de délinquants ayant de très grands besoins. En ce qui a trait aux programmes éducatifs et didactiques, c'est-à-dire ceux qui visent uniquement à fournir des renseignements, les participants peuvent probablement être plus nombreux sans que cela ait une incidence négative sur l'efficacité.
Preatation de programmes à Insciption continue ou programmes modulaires
Une autre caractéristique des programmes correctionnels dont il faut tenir compte est la viabilité des programmes à structure modulaire. Parfois appelé programme à groupe ouvert, ce style de prestation est assorti d'une procédure d'inscription souple qui permet aux délinquants de commencer le programme quand ils sont prêts, sans avoir à attendre le début d'un nouveau programme. Cette méthode leur permet de commencer le programme au début d'un nouveau module ou, dans sa version la plus souple, en tout temps.
L'avantage de réaliser des interventions en groupes ouverts auxquels se greffent des participants dès qu'ils sont prêts est qu'on peut ainsi raccourcir les listes d'attente et en simplifier la gestion. En outre, l'inscription continue peut favoriser l'apprentissage entre participants parce que les participants qui ont de l'expérience peuvent aider les nouveaux venus à s'intégrer (Marshall et Williams, 2001).
Les groupes ouverts ont des avantages, mais les groupes fermés (c'est-à-dire les programmes qui ne sont pas assortis d'une procédure d'inscription souple et où tous les participants commencent et terminent l'intervention en même temps) aussi. Un programme est souvent fermé dans le but de renforcer la cohésion entre les participants du groupe (SCC, s.d.). Bon nombre des programmes du SCC sont conçus de telle façon que l'apprentissage des concepts et l'acquisition des compétences sont des processus cumulatifs, et chaque séance s'appuie sur la séance précédente. Les programmes qui n'ont pas été conçus pour permettre l'inscription continue, mais qui sont tout de même offerts de façon ouverte, sont très exigeants pour l'intervenant, qui doit aider les nouveaux participants à rattraper les autres. Cela peut aussi irriter les autres participants du groupe qui ont déjà vu la matière. Enfin, cela peut aussi être stressant pour le nouveau participant. Les deux méthodes ont leurs avantages. Malheureusement, il n'y a pas suffisamment de données probantes corroborées pour qu'on puisse déterminer quelle méthode respecte de façon plus appropriée les principes du risque, des besoins et de la réceptivité (Marshall et Williams, 2001). Ultimement, la décision d'adopter une méthode plutôt que l'autre repose sur un ensemble de facteurs, y compris le profil des participants, la conception du programme et le régime de l'unité opérationnelle.
Un exemple d'un programme du SCC conçu pour permettre une inscription continue est le Programme d'intervention pour délinquantes toxicomanes (PIDT). Ce programme est composé de trois modules, et deux de ceux-ci sont offerts de façon ouverte. Le premier est un module de faible intensité à l'intention de toutes les délinquantes. Il est offert fréquemment, et il n'est donc pas nécessaire de permettre l'inscription continue des délinquantes (Sherri Doherty, correspondance personnelle, 25 mars 2009). Le premier cycle du PPVD était offert de façon ouverte afin de réduire le temps d'attente des délinquantes qui voulaient y participer (SCC, 2008a). Cependant, on a constaté, durant la première phase du projet pilote, que le fait d'ajouter des participantes durant le cycle de programme causait des interruptions et de la résistance et nuisait à la cohésion du groupe parce que les femmes n'étaient pas toutes rendues à la même étape. De façon générale, on a déterminé que l'inscription continue n'était pas avantageuse pour les délinquantes à risque élevé et ayant de très grands besoins. Par conséquent, jusqu'à la fin du projet pilote, les délinquantes ne pourront plus s'inscrire en cours de route (SCC, 2008b). Dans un même ordre d'idées, on a eu des problèmes d'ordre administratif lorsqu'on a tenté d'offrir le Programme de prévention de la violence d'intensité moyenne (PPV - IM) par modules. Conformément à la décision prise relativement au Programme d'intervention pour délinquantes toxicomanes, le PPV - IM est maintenant uniquement offert à des groupes fermés (Yazar, 2008).
Sondage auprès des intervenants sur la prestation de programmes modulaires au SCC
Puisqu'il y a peu de données empiriques permettant de recommander un modèle plutôt qu'un autre, nous avons préparé une petite enquête dans le cadre de laquelle nous avons interrogé des intervenants du SCC qui ont utilisé les deux méthodes (groupe ouvert et groupe fermé). Voici une description du sondage et des résultats.
Méthode
Nous avons réalisé dix entrevues téléphoniques auprès d'intervenants chevronnés de programmes correctionnels. Leurs réponses ont été codées puis analysées. Les questions ont été envoyées aux intervenants avant l'entrevue pour accélérer le processus. Tous les intervenants avaient au moins deux ans d'expérience au sein du SCC, et certains offraient les programmes depuis plus de 15 ans (moyenne = 8,5 ans). Tous les intervenants avaient offert des programmes réguliers du SCC et des versions modulaires des programmes au moins deux fois. Toutes les régions étaient représentées, même si le plus grand nombre d'entrevues ont été réalisées auprès d'intervenants de la région des Prairies. Six répondants offraient des programmes en établissement, et quatre, dans la collectivité. Les types de programmes offerts par les répondants présentant des programmes par module ou à inscription continue étaient les suivants : Programme communautaire de maintien des acquis (4), Programme de prévention de la violence (2) et Programme d'intervention pour délinquantes toxicomanes (4).
Résultats
Le tableau 1 présente la fréquence des principales réponses fournies par les intervenants participant à la question : « Quels sont les avantages de la modularisation? » Les avantages les plus souvent mentionnés de la modularisation sont la réduction des délais d'attente des délinquants (N = 9) et la souplesse accrue d'adapter le programme aux besoins précis des délinquants (N = 4).
Tableau 1 - Avantages de la prestation de programmes modulaires
Caractéristiques positives de la prestation de programmes modulaires | Nombre de répondants (%) |
---|---|
| 9 (90 %) |
| 4 (40 %) |
| 2 (20 %) |
| 2 (20 %) |
| 2 (20 %) |
| 1 (10 %) |
| 1 (10 %) |
| 1 (10 %) |
| 1 (10 %) |
| 1 (10 %) |
Le tableau 2 présente les problèmes liés à la modularisation les plus souvent mentionnés par les intervenants. Les problèmes les plus souvent mentionnés sont : charge de travail accrue/rédaction de rapports (N = 9); nuit à la dynamique de groupe/à la cohésion (N = 8) et difficulté liée au fait d'avoir à répéter constamment pour que les nouveaux membres puissent rattraper les autres (N = 6).
Tableau 2 - Désavantages de la prestation de programmes modulaires
Problèmes liés à la prestation d'un programme modulaire | Nombre de répondants (%) |
---|---|
| 9 (90 %) |
| 8 (80 %) |
| 6 (60 %) |
| 2 (20 %) |
| 2 (20 %) |
| 1 (10 %) |
| 1 (10 %) |
| 1 (10 %) |
| 1 (10 %) |
| 1 (10 %) |
| 1 (10 %) |
| 1 (10 %) |
À la question de savoir quel modèle de prestation ils préféraient, 50 % des intervenants ont dit préférer le modèle régulier, 30 % ont dit que les deux modèles avaient leurs forces et 20 % ont dit préférer la modularisation ou l'inscription continue. Même s'il s'agit d'un échantillon restreint, il semble y avoir une tendance relative au format préféré selon l'unité opérationnelle. Les intervenants qui travaillent en établissement préféraient le modèle régulier fermé (67 %), tandis que ceux dans la collectivité étaient prêts à offrir les deux.
Modèle de programme : Résumé
Malgré les défis qu'elle présente, la modularisation offre une certaine souplesse et la possibilité d'adapter la prestation de programmes aux besoins particuliers des délinquants. À la lumière des entrevues et des recommandations des intervenants, voici la liste des circonstances où la modularisation est la plus adéquate :
- le groupe est relativement homogène, c'est-à-dire que les participants ont des antécédents criminels ou des facteurs criminogènes semblables (il convient cependant de signaler que le Programme communautaire de maintien des acquis (PCMA) peut regrouper des délinquants d'origines diverses dans un programme à inscription continue);
- les participants ne présentent pas un risque élevé et n'ont pas de très grands besoins;
- les participants ont déjà suivi des programmes et la matière n'est donc pas totalement nouvelle pour eux;
- le programme est offert dans la collectivité.
Évidemment, quand les quatre critères sont respectés, on est en présence des conditions idéales pour offrir un programme modulaire ou un programme à inscription continue. Il s'est révélé très difficile d'utiliser ce type de programme dans les établissements du SCC. Sur le plan administratif, il est peu probable qu'un délinquant qui suit un des modules dans un établissement pour ensuite être transféré puisse s'attendre à poursuivre le même programme en arrivant à temps pour se joindre à un nouveau groupe et suivre le module suivant. Le suivi relatif aux exigences de rédaction de rapports et aux taux d'achèvement des programmes s'est aussi révélé difficile. En établissement, il y a d'autres problèmes liés à l'inscription continue; les délinquants à risque élevé ou ayant de très grands besoins réagissent mal à l'arrivée constante de nouveaux participants. Il convient de signaler qu'il y a des exceptions à cette règle. Par exemple, un programme à inscription continue (programme ouvert) est offert aux délinquants sexuels du Prison Service (au Royaume-Uni) depuis plusieurs années, et les intervenants trouvent qu'il est possible de le faire. Cependant, les intervenants reconnaissent habituellement que les délinquants sexuels sont plus motivés et plus disciplinés que les délinquants qui ont commis d'autres types d'infraction. Une des solutions de rechange à un programme modulaire est un autre type de modularisation pouvant être mis en œuvre dans les établissements. Selon ce modèle, le délinquant doit, dans un premier temps, suivre un module générique initial commun à toutes les approches de programme et à tous les schémas criminels. Dans ce module, on présente aux délinquants le processus de groupe des programmes et le vocabulaire utilisé, et on les aide à comprendre sommairement leurs schémas criminels. De brèves interventions semblables visant à renforcer la motivation liée à la participation à d'autres programmes ont fait l'objet d'un examen dans des ouvrages, et on a constaté que cela améliorait les taux d'achèvement ultérieurs des programmes (Burke, Arkowitz et Mencola, 2003).
Bibliographie
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Annexes
Annexe A - Nombre de participants par groupe
Auteur | Rapport | Date | Recommandation relative au nombre de participants par groupe |
---|---|---|---|
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Notes de bas de page
- Note de bas de page 1
-
Le PPV est devenu un programme accrédité en juin 2000.