Paraphilies : incidence et concomitance dans des échantillons normatifs et des échantillons de délinquants sexuels

Publication

  • No R-235
  • Janvier 2011

Pour obtenir une version PDF du rapport intégral, veuillez écrire à l'adresse suivante : recherche@csc-scc.gc.ca

Mots clés

emprisonnement à perpétuité, condamnés à perpétuité, délinquants dangereux, tendances de la population des délinquants du SCC, ministère des services correctionnels, services correctionnels, prison, libération conditionnelle, détermination de la peine, délinquants, détenus, criminels, prisonniers, prisons, pénitenciers, crime, justice, droit, réadaptation des délinquants, sécurité, détenus et incarcération

Pourquoi nous avons effectué cette étude

Dans le cas des délinquants sexuels, la présence de paraphilies est associée à un risque accru de récidive sexuelle. Toutefois, aucune étude ne regroupe les renseignements connus sur la présence de paraphilies au sein des échantillons de non-criminels et des échantillons de délinquants sexuels. Les cliniciens ne savent pas dans quelle mesure un délinquant sexuel peut présenter d’autres paraphilies que celle pour laquelle ils sont consultés. Notre document constitue la première tentative d’organisation des renseignements connus sur la concomitance des paraphilies, fondée sur les recherches indépendantes antérieures.

Ce que nous avons fait

Des recherches ont été effectuées dans des bases de données électroniques afin de cibler des documents scientifiques qui fournissent des données sur l’incidence et le taux de prévalence des paraphilies dans des échantillons de non-criminels et des échantillons de délinquants sexuels. Cette recherche a permis de trouver 14 échantillons, dont cinq comportaient des données sur des non-criminels, et 11, des données sur des délinquants sexuels. De plus, un échantillon comportait des données sur des auteurs de meurtres à caractère sexuel. Les résultats de ces échantillons ont été regroupés en tableaux montrant les types de stratégies de collecte de données utilisées et l’éventail de réponses tirées des divers échantillons. Des tableaux ont été créés pour montrer, par exemple, dans quelle mesure un voyeur pourrait présenter d’autres paraphilies, comparativement à un exhibitionniste ou à un pédophile.

Ce que nous avons trouvé

On retrouve des paraphilies chez les sujets non criminels, mais beaucoup moins fréquemment que chez les délinquants sexuels. La présence de paraphilies et l’hypersexualité sont liées à un risque plus élevé de récidive sexuelle chez les délinquants sexuels. Un examen de la documentation donne à penser que la présence et la persistance des paraphilies sont susceptibles d’augmenter au fil du temps. Le dépistage de paraphilies les plus courantes (voyeurisme, exhibitionnisme) chez un délinquant sexuel devrait amener les cliniciens à effectuer des recherches plus poussées pour voir s’il présente d’autres intérêts paraphiliques. Les données indiquent que lorsqu’une paraphilie est dépistée chez un délinquant sexuel, il est probable qu’une autre paraphilie soit présente. L’élaboration d’un protocole normalisé d’évaluation des paraphilies au fil du temps pourrait améliorer la capacité de cerner l’augmentation du risque de récidive sexuelle grave.

Ce que cela signifie

Le rapport fait ressortir deux conclusions clés. Tout d’abord, il est probable que les données existantes sous-estiment la prévalence des paraphilies et leur concomitance. Deuxièmement, si l’on questionne un délinquant sexuel sur ses fantasmes ou comportements paraphiliques, il y a de fortes chances qu’il réponde honnêtement. Si le risque de récidive sexuelle grave augmente lorsque la paraphilie s’intensifie, la surveillance des paraphilies sur une certaine période peut permettre aux cliniciens de mesurer l’augmentation du risque dynamique. Ces données peuvent éclairer des évaluations futures plus poussées des risques, alors que les cliniciens tenteront d’élaborer une méthode normalisée d’évaluation des paraphilies et d’étudier la relation entre les paraphilies et le risque de récidive sexuelle grave. Cette étude comporte de nombreuses limites, en raison de l’âge des études examinées, du chevauchement des échantillons utilisés par les chercheurs et de l’utilisation fréquente de méthodes de déclaration volontaire.

Pour de plus amples renseignements

Harris, A.J.R. (2011). Paraphilies : incidence et concomitance dans des échantillons normatifs et des échantillons de délinquants sexuels, Rapport de recherche R-235, Ottawa (ON), Service correctionnel du Canada.

Pour obtenir une version PDF du rapport intégral, veuillez écrire à l'adresse suivante : recherche@csc-scc.gc.ca

Préparé par : Andrew J. R. Harris

Pour nous joindre

Direction de la recherche
(613) 995-3975
recherche@csc-scc.gc.ca

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