Étude 1 de 3 : Examen qualitatif de la radicalisation et de la vulnérabilité à la radicalisation
Publication
- No R-313-1
- Février 2014
Recherche en un coup d'oeil - PDF
Pour obtenir une version PDF du rapport intégral, veuillez écrire à l'adresse suivante : recherche@csc-scc.gc.ca
Mots clés
radicalisation, extrémistes violents, groupe menaçant la sécurité, terrorisme
Ce que cela signifie
Les membres du personnel du Service correctionel Canada (SCC) reconnaissent la nature complexe et multidimensionnelle de la radicalisation et ont une bonne connaissance d’un vaste éventail de comportements indiquant une radicalisation ou une vulnérabilité à la radicalisation. Les réponses ont révélé qu’ils connaissent bien la documentation et possèdent des connaissances opérationnelles uniques.
Cette étude souligne également la nécessité d’accorder une attention accrue aux options en matière de placement pénitentiaire et d’examiner la pertinence des stratégies actuelles de gestion des cas, de surveillance et d’intervention pour les délinquants radicalisés.
Ce que nous avons constaté
Les membres du personnel du SCC ont démontré une très bonne compréhension des caractéristiques des délinquants radicalisés et des délinquants vulnérables à la radicalisation. Ils souhaiteraient néanmoins recevoir plus d’information à ce sujet et être mieux orientés au moyen de définitions, de politiques et d’indicateurs officiels visant particulièrement les délinquants radicalisés.
Les indicateurs de radicalisation qui ont été le plus souvent mentionnés sont les suivants : être en possession de certains livres ou objets dans sa cellule; ne plus fréquenter les mêmes personnes dans l’établissement; avoir des débats idéologiques avec les membres du personnel ou les autres détenus; et participer à des rassemblements dans des endroits particuliers ou à des séances de prière informelles. D’autres indicateurs mentionnés moins souvent sont toutefois dignes d’intérêt, notamment : les comportements dénotant une tentative pour recruter de nouveaux membres, l’augmentation du dépôt de plaintes officielles et les changements dans l’apparence physique.
Les participants aux groupes de discussion ont maintes fois décrit deux sous-ensembles distincts de délinquants vulnérables à la radicalisation : les délinquants vulnérables, isolés et non qualifiés, qui sont recrutés pour faire le « boulot sale » du groupe au quotidien, et les délinquants ayant davantage de relations et étant plus instruits et qualifiés, qui sont recrutés en raison de leurs compétences et habiletés particulières. Les participants ont indiqué que le recrutement des délinquants vulnérables et l’augmentation subséquente du nombre de délinquants radicalisés soulevaient de nombreuses préoccupations sur le plan de la gestion de la population.
Pourquoi nous avons effectué cette étude
En tant que partenaire de l’Initiative de recherche et de technologie (IRTC), chimique, biologique, radiologique, nucléaire et sur les explosifs (CBRNE), la Direction de la recherche du SCC a été chargée d’approfondir les connaissances quantitatives touchant les extrémistes violents au Canada au moyen d’une évaluation des données liées aux extrémistes violents dans les établissements fédéraux.
À ce titre, trois études interreliées portant sur les délinquants radicalisés dans les établissements fédéraux (voir également Recherche en un coup d’œil no R-313-2 et no R-313-3) ont été réalisées pour combler les lacunes dans les connaissances entourant les délinquants radicalisés et orienter les politiques et les opérations correctionnelles.
Ce que nous avons fait
Dans le cadre de la présente étude, qui fait partie de ces trois études, dix groupes de discussion ont été constitués avec des employés en établissement et dans la collectivité dans le but de recueillir de l’information de première main sur les types de comportements ou d’indicateurs que les membres du personnel observent, consignent et communiquent au sujet des délinquants qu’ils soupçonnent ou savent être radicalisés, et sur la manière dont cette information est consignée, gérée et communiquée. Les séances des groupes de discussion formés de membres du personnel de première ligne et de sécurité ainsi que de représentants d’organismes partenaires ont été tenues à l’échelle nationale.
Pour de plus amples renseignements
Stys, Y., R. Gobeil, A. J. R. Harris et S. Michel (2014). Les extrémistes violents dans les établissements fédéraux : estimation de la radicalisation et de la vulnérabilité à la radicalisation dans la population carcérale fédérale (Rapport de recherche R-313). Ottawa (Ontario), Service correctionnel du Canada.
Pour obtenir le rapport complet en version PDF ou pour toute autre demande de renseignement, veuillez communiquer avec la Direction de la recherche par courriel ou par téléphone au 613-995-3975.
Vous pouvez aussi consulter le site Web pour obtenir la liste complète de nos publications de recherche.
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