Les réincarcérations et les libérations réussies : Comparaison des résultats de deux études qualitatives sur les libérations des détenus sous responsabilité fédérale

Ce que nous avons fait

L'étude combinée comprend un échantillon de N=64 délinquants sous responsabilité fédérale au Canada dont la surveillance dans la collectivité a été révoquée et qui ont été réincarcérés au cours des six mois précédant l'étude, ainsi qu'un second échantillon de N=48 délinquants ayant réussi après leur libération dans la collectivité pour une période de six mois ou plus. La période de recrutement des deux échantillons s'est étendue de janvier à octobre 2018. Chaque étude avait son propre protocole d'entrevue, qui combinait des questions semi-structurées sur les facteurs de risque ou de protection connus et des questions ouvertes qui sondent les expériences et les perceptions des délinquants à propos de chaque facteur. Un échantillonnage par quota non proportionnel a été utilisé pour assurer une représentation adéquate des hommes, des femmes et des personnes autochtones, ainsi qu'une large représentation régionale.

Ce que nous avons constaté

Dans l'ensemble, la comparaison des résultats des deux études valide les conclusions quantitatives et qualitatives précédentes, y compris l'utilisation d'instruments qui combinent les facteurs de risque et de protection pour prédire la probabilité de la révocation. De forts besoins liés aux facteurs criminogènes et, en particulier, de besoins en matière de toxicomanie, d'emploi et de vie affective, ainsi qu'un manque de soutien social après la libération, augmentent le risque de révocation. Ceux qui ont réussi après leur libération, en particulier ceux dont les besoins étaient moindres à l'admission, ont déclaré que la participation à des programmes en établissement favorisait l'acceptation de la responsabilité de leur comportement criminel et l'adoption d'attitudes prosociales visant à sortir de la délinquance et à éviter la toxicomanie. Le soutien social, en particulier le soutien familial, est essentiel pour réussir la transition dans la collectivité, en particulier en ce qui concerne le logement, l'emploi, le transport, les programmes, les loisirs et le soutien affectif, du moins jusqu'à ce que la personne ait le temps de mettre en place ses propres systèmes de soutien.

Le soutien de la famille, des pairs et de la collectivité a été désigné comme étant important dans la réussite de la libération chez les femmes, alors que le risque de révocation était le plus élevé chez les femmes toxicomanes qui manquaient de soutien social. En ce qui concerne les hommes et les femmes autochtones, la toxicomanie et l'absence de soutien familial, culturel ou communautaire étaient liées à la révocation.

Ce que cela signifie

Les résultats soulignent l'importance cruciale du soutien social, en particulier celui de la famille, pour la réussite des délinquants après leur libération dans la collectivité. Pour transformer les révocations en libérations réussies, les délinquants ont besoin d'aide pour mettre en place des systèmes de soutien social positifs, en particulier là où il n'y en avait pas. Des efforts continus sont également nécessaires pour aider les délinquants à planifier leur libération, à trouver un emploi, à régler les problèmes de santé mentale et à aider ceux qui ont des problèmes de toxicomanie.

Pour de plus amples renseignements

Brown, G. P., Greco, C., Barker, J., McMillan, K., Tiersma, G., Wardrop, K. et Stewart L. A. (2023). Les réincarcérations et les libérations réussies : Comparaison des résultats de deux études qualitatives sur les libérations des détenus sous responsabilité fédérale (Rapport de recherche R-454).Ottawa (Ontario) : Service correctionnel du Canada.

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