Examen des différences entre les groupes menaçant la sécurité (GMS) et la population générale de délinquants

Ce que nous avons fait

Au total, 3 889 délinquants et 93 délinquantes ont été désignés comme affiliés à un GMS de 2013-2014 à 2018-2019. Un groupe témoin apparié^{Note de bas de page 5} composé d’hommes (N = 3 889) et de femmes (N = 93) non affiliés à un GMS a été établi et comparé aux populations générales d’hommes (N = 34 677) et de femmes (N = 2 644). Les délinquants en établissement et dans la collectivité ont été examinés séparément en fonction des données démographiques, des renseignements relatifs à la peine et à l’infraction, des caractéristiques des risques et des besoins liés aux facteurs criminogènes, des indicateurs de l’expérience en établissement et des résultats postlibératoires.

Ce que nous avons constaté

Les comparaisons entre les hommes affiliés à un GMS, les hommes non affiliés à un GMS du groupe témoin et la population générale de délinquants ont révélé des différences uniques. Par exemple, les délinquants appartenant à un GMS et ceux du groupe témoin étaient plus susceptibles d’être autochtones et plus jeunes que la population masculine générale. Les hommes affiliés à un GMS étaient plus susceptibles d’avoir un risque statique et des besoins dynamiques élevés, une cote élevée à l’Indice du risque criminel (IRC) et un faible potentiel de réinsertion sociale que ceux des deux autres groupes. Selon l’examen des expériences en établissement, une proportion plus élevée d’hommes affiliés à un GMS ont aussi fait l’objet d’accusations d’infractions disciplinaires, de tests d’urine positifs ou de refus de fournir un échantillon d’urine, et d’incidents en établissement qu’au sein des autres groupes. Les délinquants affiliés à un GMS et ceux du groupe témoin étaient plus susceptibles d’obtenir une libération non discrétionnaire que les délinquants de la population générale. Les hommes affiliés à un GMS étaient les plus susceptibles de voir leur libération suspendue.

L’examen des groupes de femmes a également révélé des différences uniques. Par exemple, les femmes appartenant à un GMS et au groupe témoin étaient plus jeunes et plus susceptibles de se trouver dans les régions des Prairies ou du Pacifique que celles de la population générale. Les femmes affiliées à un GMS et celles du groupe témoin présentaient des cotes plus élevées en matière de facteurs statiques (risque) et dynamiques (besoins). De plus, les femmes affiliées à un GMS étaient plus susceptibles d’avoir une cote élevée à l’IRC et un faible potentiel de réinsertion que celles des deux autres groupes. Comme dans la cohorte des hommes, les femmes affiliées à un GMS étaient plus susceptibles d’être impliquées dans des incidents en établissement et d’être visées par des accusations d’infractions disciplinaires. Parmi les femmes dans la collectivité, celles affiliées à un GMS et celle du groupe témoin étaient plus susceptibles de faire l’objet d’une mise en liberté non discrétionnaire, d’une condition d’assignation à résidence et d’une suspension de la libération par rapport à la population générale de délinquantes.

Ce que cela signifie

Dans l’ensemble, ces résultats montrent les besoins, les comportements, les caractéristiques, les expériences en établissement et les résultats postlibératoires uniques et complexes des hommes et des femmes affiliés à un GMS par rapport aux délinquants non affiliés à un GMS. La compréhension de ces différences peut éclairer la gestion et les approches opérationnelles du SCC à l’égard de ces délinquants.