Profils régionaux de la population canadienne de détenues
sous responsabilité fédérale


Ce que nous avons fait

Dans le cadre de la présente étude, trois aperçus des données de fin d’exercice ont été examinés. Toutes les détenues sous responsabilité fédérale à la fin des exercices 2011‑2012 (N = 593), 2016‑2017 (N = 635) et 2021‑2022 (N = 558) constituaient la cohorte pour l’exercice visé. Les données extraites du Système de gestion des délinquant(e)s (SGD) ont été analysées afin de dresser pour chaque région des profils contenant des données démographiques, des renseignements sur les peines et les infractions ainsi que des évaluations des risques et des besoins.

Les analyses ont porté sur la description du profil régional des détenues pour chaque aperçu de fin d’exercice, et un examen de l’évolution du profil et des différences entre les régions a été mené pour les trois périodes visées. Un profil national a également été examiné à des fins de référence.

Ce que nous avons constaté

Les résultats ont révélé quelques différences significatives entre les profils des femmes dans les différentes régions. Par exemple, à la fin de l’exercice 2021‑2022, la plupart des femmes des régions de l’Atlantique, de l’Ontario et du Québec étaient blanches, tandis que la majorité des femmes des régions du Pacifique et des Prairies étaient autochtones. Les peines de deux à quatre ans étaient les plus fréquentes dans les régions de l’Atlantique, de l’Ontario et des Prairies, tandis que les peines d’une durée indéterminée étaient les plus courantes pour les femmes du Pacifique et du Québec. En outre, la proportion de femmes affiliées à un groupe menaçant la sécurité a varié considérablement d’une région
à l’autre, la proportion la plus élevée ayant été observée dans la région des Prairies (21 %).

Dans la plupart des régions, le profil des délinquantes a également évolué au fil du temps. Selon la tendance générale observée dans la plupart des régions, les femmes, à la fin de l’exercice 2021‑2022, présentaient des niveaux de risque et de besoins plus complexes et plus élevés, et une plus grande proportion d’entre elles avaient besoin d’un traitement pour la consommation de substances et de programmes correctionnels par rapport aux cohortes précédentes. En outre, les Autochtones représentaient la plus grande proportion de détenues à la fin de l’exercice 2021‑2022, alors que pour les cohortes précédentes, les femmes blanches représentaient la plus grande proportion de détenues. Enfin, la grande majorité des détenues autochtones ont manifesté un intérêt pour diverses composantes du Continuum de soins pour
les Autochtones à la fin de l’exercice 2021‑2022, ce qui a généralement constitué une augmentation par rapport aux cohortes précédentes.

Ce que cela signifie

Les profils régionaux les plus récents présentaient des changements significatifs par rapport aux profils d’il y a cinq et dix ans, ce qui peut s’expliquer par la pandémie de COVID‑19. Compte tenu des changements observés dans les profils régionaux les plus récents, l’affectation des ressources, la gestion de la population et la planification des infrastructures peuvent être éclairées par les résultats de la présente étude. Il serait utile de mener de nouvelles recherches pour comprendre ces différences ainsi que pour explorer d’autres domaines importants des services correctionnels pour les délinquantes, tels que les répercussions des transfèrements sur l’accès aux programmes et les visites.


Pour de plus amples renseignements

Wanamaker, K., et N. Chadwick. (2023). Profils régionaux de la population canadienne de détenues sous responsabilité fédérale (Rapport de recherche R-467), Ottawa (Ontario) : Service correctionnel du Canada.

Pour obtenir le rapport complet en version PDF ou pour toute autre demande, veuillez communiquer par courriel avec la Direction de la recherche.

Vous pouvez également consulter la page des Publications de recherche pour obtenir une liste complète des rapports et des sommaires de recherche.

Détails de la page

Date de modification :