Consommation de drogues le jour de l'infraction chez un échantillon de délinquants sous responsabilité fédérale

La recherche a démontré les liens entre les infractions criminelles et la toxicomanie. En examinant les substances consommées par les délinquants le jour où ils ont commis l'infraction ou les infractions, cela permettra une meilleure compréhension de cette relation.

Au total, 10 264^{Note de bas de page 1}, ^{Note de bas de page 2} délinquants ont répondu au Questionnaire informatisé sur la toxicomanie (QIT)^{Note de bas de page 3}, entre l'exercice ; 2006-2007 et l'exercice 2009-2010^{Note de bas de page 4}, au moment de leur admission dans le système correctionnel fédéral. Nous avons évalué le pourcentage de délinquants qui ont déclaré avoir consommé de l'alcool ou de la drogue le jour où ils ont commis l'infraction à l'origine de leur peine actuelle. Pour les délinquants qui avaient consommé de l'alcool ou de la drogue, nous avons examiné les types de substances consommées. Les tendances en matière de consommation de certains types de drogues ont aussi été évaluées.

Dans l'ensemble, 49 % (n = 5 045) des délinquants de l'échantillon ont déclaré avoir été sous l'influence d'une substance le jour où ils ont commis l'infraction à l'origine de leur peine actuelle. De ce nombre, 28 % ont indiqué avoir consommé de l'alcool, 48 % ont affirmé avoir consommé de la drogue, et 23 % ont déclaré avoir consommé les deux.

En ce qui concerne le type de substance consommée le jour de l'infraction, plus de la moitié (52 %) ont affirmé avoir consommé de l'alcool, alors que 42 % ont déclaré avoir pris de la cocaïne, 23 %, de la marijuana, 16 %, des opioïdes, et 16 %, d'autres drogues^{Note de bas de page 5}, ^{Note de bas de page 6}.

Le diagramme 1 montre la répartition du type de substance consommée entre les divers exercices et souligne les changements ayant eu lieu entre l'exercice 2006-2007 et l'exercice 2009-2010 :

• Le pourcentage de délinquants ayant indiqué avoir été sous l'influence de l'alcool le jour où l'infraction a été commise a augmenté, passant de 47 % à 56 %.
• Le pourcentage de délinquants ayant indiqué avoir consommé de la cocaïne a diminué, passant de 45 % à 35 %.
• Le pourcentage de délinquants ayant affirmé avoir consommé de la marijuana a légèrement augmenté (passant de 22 % à 25 %), alors que le pourcentage de ceux ayant consommé des opioïdes a légèrement diminué (passant de 18 % à 15 %) et que le pourcentage de ceux ayant consommé d'autres drogues est resté stable (17 %).

La moitié des délinquants ont indiqué avoir été sous l'influence d'une substance la journée où ils ont commis l'infraction ou les infractions à l'origine de leur peine actuelle, ce qui renforce le lien entre le crime et la toxicomanie. Cependant, on observe une tendance temporelle à la baisse dans le nombre de délinquants ayant indiqué avoir consommé des drogues illicites, telles que la cocaïne et les opioïdes, la journée de l'infraction, et une tendance à la hausse chez les délinquants ayant consommé de l'alcool. D'autres recherches pourraient examiner le lien entre la gravité du problème de toxicomanie et les types de substances consommées la journée de l'infraction. De plus, les recherches pourraient étudier les tendances temporelles possibles liées au type de crime commis lorsque les délinquants sont sous l'effet d'une substance, le tout en s'appuyant sur le travail de Ternes et Johnson (2011).

Ternes, M., & S. Johnson. (2011). Établir un lien entre le type de toxicomanie et le type d'infraction chez les délinquants de sexe masculin (RS11-6). Ottawa (Ontario), Service correctionnel du Canada.

Préparé par : Peggy Mullins, Marguerite Ternes et Shanna Farrell MacDonald

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