Gravité de la toxicomanie, libération discrétionnaire et réincarcération dans un établissement fédéral
Publication
- No RS 14-19
- Julliet 2014
Recherche en bref - PDF
Mots clés
toxicomanie, gravité, réincarcération, Questionnaire informatisé sur la toxicomanie (QIT)
Ce que cela signifie
Les délinquants qui ont de graves problèmes de toxicomanie réussissent moins dans la collectivité que ceux qui n'ont aucun problème de toxicomanie ou qui ont un problème mineur de toxicomanie. Les programmes de traitement de la toxicomanie offerts par le Service correctionnel du Canada (SCC) ciblent divers niveaux d'intensité selon la durée du programme; ces programmes permettent de réduire le risque de réincarcération des délinquants.Note de bas de page 1
Ce que nous avons constaté
Les délinquants ayant un problème de toxicomanie plus grave étaient moins susceptibles de se voir accorder une libération discrétionnaireNote de bas de page 2 et plus susceptibles d'être réincarcérés (voir le tableau). Parmi les délinquants réincarcérés, ceux qui n'avaient aucun problème de toxicomanie sont demeurés dans la collectivité presque un mois de plus que ceux qui avaient un problème important ou grave de toxicomanie. La plupart des réincarcérations étaient attribuables à une révocation sans infraction (voir la figure). Les délinquants ayant un problème important ou grave de toxicomanie étaient plus susceptibles de commettre une nouvelle infraction (avec ou sans violence).
Pourquoi nous avons effectué cette étude
En tout, de 70 à 80 % des délinquants sous responsabilité fédérale ont un problème de toxicomanie connu.Note de bas de page 3 La présente étude visait à déterminer si la gravité de la toxicomanie avait une incidence sur la réussite de la mise en liberté sous condition.
Ce que nous avons fait
On a fait le suivi de 12 935 hommes ayant rempli le Questionnaire informatisé sur la toxicomanie (QIT) à l'admission afin d'examiner le lien entre la gravité de la toxicomanie et le type de mise en liberté, le temps passé dans la collectivité et la réincarcération.Note de bas de page 4 Ce suivi a duré au plus 18 mois,Note de bas de page 5 de la date de la mise en liberté jusqu'à la fin de la peine.
| Gravité du problème de toxicomanie | Libération discrétionnaire | Réincarcération (Suivi de 18 mois) | Jours passés dans la collectivité (délinquants réincarcérés) | |||
|---|---|---|---|---|---|---|
| % | (n) | % | (n) | M | (SD) | |
| Aucun (n = 3,832) | 55 | (2,093) | 23 | (891) | 222 | (115) |
| Faible (n = 3,976) | 49 | (1,937) | 34 | (1,336) | 214 | (110) |
| Modéré (n = 2,011) | 45 | (898) | 47 | (939) | 206 | (104) |
| Important/grave (n = 3,116) | 36 | (1,115) | 54 | (1,695) | 197 | (103) |
| Échantillon total (N = 12,935) | 47 | (6,043) | 38 | (4,861) | 208 | (108) |
Motif de la réincarcération selon la gravité du problème de toxicomanie
Pour de plus amples renseignements
Vous pouvez joindre la Direction de la recherche par courriel ou par téléphone au 613-995-3975
Vous pouvez également visiter le site Internet pour une liste complète des publications de recherche.
Préparé par : Shanna Farrell MacDonald
Notes de bas de page
- Note de bas de page 1
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Doherty, S., M. Ternes et F. Matheson. (2014) Examen de l’efficacité du Programme national de traitement de la toxicomanie ’ intensité élevée (PNTT-IE) sur l’adaptation au milieu carcéral et les résultats post-libératoires, (rapport de recherche R-290). Ottawa (Ontario), Service correctionnel du Canada.
Notes de bas de page
- Note de bas de page 2
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Le type de mises en liberté inclut des libérations discrétionnaires (c.-à -d. semi liberté ou libération conditionnelle totale) et non discrétionnaires (c.-à -d. libération d'office).
Notes de bas de page
- Note de bas de page 3
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Grant, B. A., D. Kunic, P. MacPherson, C. McKeown et E. Hansen (2003) Le Programme intensif de traitement de la toxicomanie (PITT) : résultats des programmes pilotes (rapport de recherche R-140).Ottawa (Ontario), Service correctionnel du Canada.
Notes de bas de page
- Note de bas de page 4
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Les évaluations du QIT ont été effectuées entre avril 2006 et mars 2011. Les délinquants dans la région du Pacifique sont sous représentés dans cet échantillon, car on a cessé d’administrer le QIT dans cette région en janvier 2010. L’administration du QIT a repris dans la région du Pacifique en février 2013.
Notes de bas de page
- Note de bas de page 5
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Les résultats obtenus étaient similaires lorsqu’on a utilisé des périodes de suivi fixes de douze mois (N = 8 325) et de 18 mois (N = 4 994).