Risque, besoins, potentiel de réinsertion sociale et motivation des délinquants appartenant à des minorités ethnoculturelles

Les recherches actuelles démontrent que les délinquants qui appartiennent à des minorités ethnoculturelles^{Note de bas de page 1} ne forment pas un groupe homogène, tant du point de vue de leur risque, de leurs besoins, de leur potentiel de réinsertion sociale que de leur motivation à l'égard de leur plan correctionnel. Ils n'ont pas de profils apparentés entre eux, ni avec les délinquants de race blanche et les délinquants autochtones. Ces différences justifient que le Service correctionnel du Canada (SCC) élabore des programmes et des services adaptés aux délinquants ayant des besoins particuliers en raison de leur race, de leur langue, de leur culture et/ou de leur système de croyances.

En 2013-2014, 18 % des délinquants admis au SCC appartenaient à des minorités ethnoculturelles. Parmi eux, environ 4 % étaient des femmes, un taux qui se compare à celui de l'ensemble des délinquants.

De manière générale, comparativement aux Blancs et aux Autochtones, les délinquants des minorités ethnoculturelles étaient moins susceptibles de présenter un risque et des besoins élevés et un potentiel de réinsertion sociale faible. Parmi les groupes ethnoculturels, les délinquants asiatiques (en particulier ceux de l'Est et du Sud‑Est) étaient moins susceptibles de présenter un risque et des besoins élevés et moins susceptibles de présenter un potentiel de réinsertion sociale faible.

Les Noirs, quant à eux, étaient moins susceptibles que les autres délinquants d'afficher de la motivation à l'égard de leur plan correctionnel. D'autres groupes ethnoculturels ont montré des taux de motivation comparables à ceux des Blancs et des Autochtones.

En connaissant ce qui différencie les délinquants de diverses ethnies par rapport à certains facteurs correctionnels clés, le SCC pourrait mieux adapter ses services et ses interventions. Nous avons donc examiné le risque, les besoins, le potentiel de réinsertion sociale et la motivation à l'égard du plan correctionnel des Blancs, des Autochtones et des délinquants appartenant à des minorités ethnoculturelles pour mieux comprendre ce qui caractérisait chaque groupe.

Nous avons obtenu les dossiers informatiques de 4 806 délinquants admis en 2013-2014 et disposant d'un plan correctionnel. De ce nombre, 858 appartenaient à des minorités ethnoculturelles. Les indicateurs du risque, des besoins et de la motivation ont été comparés par groupe.

Vous pouvez joindre la Direction de la recherche par courriel ou par téléphone au 613‑995-3975.

Vous pouvez également visiter le site internet pour obtenir une liste complète des publications de recherche.

Préparé par : Mary B. Ritchie, Renée Gobeil et Leslie‑Anne Keown