Aider le délinquant : Glossaire

Médiation entre la victime et le délinquant : il s’agit d’un processus qui permet à la victime et au délinquant de communiquer directement ou indirectement, dans un contexte sûr et structuré, avec l’aide et sous la supervision d’un médiateur qualifié. Les victimes peuvent ainsi exprimer les répercussions physiques, psychologiques et financières que le crime a eues sur leur vie, de trouver réponses aux questions non résolues à propos du crime et du délinquant, et contribue à la recherche de pistes de réparation. Pour le délinquant, c’est une occasion de présenter ses excuses, de répondre aux questions, de développer un plan de réparation et de travailler à sa croissance personnelle.

Conférences familiales : tirant son origine dans la culture Maori de la Nouvelle-Zélande, cette pratique élargit la participation aux membres de la famille du délinquant. Ceux-ci sont impliqués dans le processus visant à responsabiliser le délinquant, à lui faire prendre conscience de la notion de responsabilité individuelle et à faire face au tort causé. À l’origine, cette pratique était une option de rechange pour les tribunaux juvéniles dans le système de justice néo-zélandais pour les jeunes contrevenants. Elle s’est ensuite étendue à toute l’Australie, à l’Amérique du Nord et de nombreux autres pays.

Cercles de détermination de la peine : processus surtout utilisé par les communautés autochtones; il réunit la victime, le délinquant, leurs familles, les membres de la collectivité et les Aînés pour discuter des impacts du crime commis. Cette approche est basée sur la conviction que la responsabilité du processus de réparation ne revient pas seulement aux personnes directement touchées (victime et famille), mais aussi à toute la collectivité. On croit également qu’il ne suffit pas de s’attaquer au crime, mais qu’il faut aussi solidifier la communauté. Les personnes sont réunies en cercle, ce qui réduit le sentiment hiérarchique et facilite la discussion. La victime et les membres de la collectivité discutent de la façon dont le crime les a touchés, tout en tentant d’identifier les problèmes sous-jacents et à rétablir l’équilibre. Le groupe recommande ensuite une peine au juge et aux agents de la justice pénale (également présents). Le juge décide si la peine convient et si elle satisfait aux directives du tribunal.

Médiation entre victime et délinquant non-liés : il s’agit d’une autre version de la médiation victime-délinquant qui offre une possibilité de dialogue entre des victimes et des délinquants qui ne sont pas associés à un crime en particulier. Ces programmes peuvent grandement aider quand, pour diverses raisons, un délinquant et sa victime ne peuvent se rencontrer. La médiation entre victime et délinquant non-liés peut aussi servir à préparer les participants à une médiation directe entre le délinquant et sa victime.

Parents nourriciers : parents qui ont adopté un enfant et se sont occupés de son éducation.

Traités bilatéraux sur le transfèrement des délinquants : le Canada a conclu quatorze traités bilatéraux et adhère à trois conventions multilatérales sur le transfèrement de délinquants comprenant plus de soixante entités souveraines. Aux États-Unis, en plus des autorités fédérales, les cinquante états adhèrent aux traités sur le transfèrement de délinquants.