Comparution de la Commissaire devant le Comité permanent des comptes publics : 28 janvier 2021

Rapport du vérificateur général du Canada publié à l’automne 2019 sur le respect en milieu de travail

Rapport du vérificateur général du Canada publié à l’automne 2019 sur le respect en milieu de travail

Table des matières

  1. Mot d’ouverture
  2. Rapport du vérificateur général du Canada publié à l’automne 2019 sur le respect en milieu de travail
  3. Questions d’actualité au SCC
  4. Principaux faits et chiffres
  5. Rapports sommaires précédents de comités
  6. Aperçu du comité

1. Mot d’ouverture

Notes d’allocution pour

Anne Kelly,
commissaire, Service correctionnel du Canada,

à l’occasion de sa comparution devant le
Comité permanent des comptes publics

Priorité à l’allocution prononcée

Madame la Présidente, chers membres du Comité, je tiens à vous remercier de me donner l’occasion de comparaître devant vous aujourd’hui.

Offrir un milieu de travail sain et respectueux est l’une de mes principales priorités à titre de commissaire, et cela doit être au cœur de tout ce que nous faisons.

Nos 18 000 employés représentent l’une de nos plus grandes forces et nous permettent d’accomplir notre travail avec succès. Ils travaillent d’arrache-pied, sont professionnels et ont à cœur d’améliorer la vie des délinquants et d’assurer la sécurité du public.

Le travail en milieu correctionnel peut s’avérer difficile et stressant, et il est essentiel d’assurer le bien-être de nos employés. Le harcèlement, la discrimination et la violence n’ont pas leur place au Service correctionnel du Canada.

Le Service correctionnel du Canada reconnaît l’importance des constatations du vérificateur général de l’année dernière, et je tiens à vous assurer que nous les prenons très au sérieux en y donnant suite par la mise en œuvre de mesures concrètes.

Un changement de culture ne se produit pas du jour au lendemain. Nous continuons à y travailler afin de maintenir des changements positifs.

Depuis le début de la pandémie en mars dernier, notre organisation a travaillé sans relâche pour adopter des mesures complètes et coordonnées afin de limiter le risque associé à la COVID-19, ainsi que de protéger la santé et la sécurité du personnel, des détenus et du public pendant cette période sans précédent.

La pandémie a contribué à renforcer l’importance de faire de notre santé et de notre sécurité – y compris notre bien-être mental, physique et émotionnel – une priorité incontournable dans tous nos milieux de travail. Il s’agit d’un sujet d’actualité, puisqu’aujourd’hui, à l’occasion de l’événement Bell Cause pour la cause, nous participons à un dialogue national sur la santé mentale.Chaque geste compte.

À cet égard, depuis l’achèvement du rapport du vérificateur général l’année dernière, nous nous sommes employés à renforcer notre capacité à maintenir des lieux de travail sains de plusieurs manières.

Nous veillons à ce que tous les engagements énoncés dans le Plan d’action de la gestion élaboré en réponse aux recommandations du vérificateur général soient remplis.

Pour donner suite à ces recommandations, le SCC a examiné ses lignes directrices et outils sur le harcèlement et la violence en milieu de travail et s’efforce de veiller à ce que les employés de tous les échelons de l’organisation connaissent ces ressources.

Nous avons élaboré et mis en œuvre un formulaire d’évaluation pour veiller à ce qu’une approche uniforme et robuste soit appliquée à l’échelle nationale en ce qui a trait à l’évaluation et à la documentation des plaintes de harcèlement, de discrimination et de violence en milieu de travail. De plus, une nouvelle politique sur la prévention du harcèlement et de la violence en milieu de travail a été mise en place, tout comme des procédures visant à réagir aux incidents de harcèlement et de violence, le cas échéant.

Sachant que le changement nécessite une communication constante, des séances de discussion ont été tenues avec le personnel à plusieurs occasions cette année, y compris à l’occasion de la Journée du respect en novembre. J’ai moi-même animé plusieurs séances de discussion ouverte avec les cadres supérieurs. Ces séances de discussion portaient sur des sujets comme le respect, la santé mentale et les priorités en matière de changements organisationnels et de culture.

Nous avons déjà commencé à voir des changements à la suite de ces initiatives. Les résultats du Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux de 2019 montrent que les taux d’incidents de harcèlement et de discrimination signalés ont diminué pour une deuxième année consécutive.

De plus, les résultats du sondage montrent qu’il y a eu une augmentation du nombre de répondants qui estimaient que l’organisme travaillait fort pour créer un milieu de travail qui prévient le harcèlement et la discrimination.

Bien que la diminution des taux d’incidents constitue un pas dans la bonne direction, nous savons qu’il reste du travail à faire et nous travaillons à faire en sorte que le respect soit ancré dans notre culture.

Dans le cadre de nos efforts visant à améliorer notre culture en milieu de travail, nous avons lancé la Stratégie nationale globale sur le mieux-être en milieu de travail et le bien-être des employés à l’automne dernier. Elle permet de cerner les risques et d’établir des plans d’action comportant des responsabilités claires et un suivi du rendement afin que l’on puisse surveiller les progrès réalisés.

Nous mesurons les résultats chaque année par la publication de notre rapport annuel sur le climat de travail et le bien-être des employés. Ce rapport nous éclaire sur les points à améliorer ainsi que sur les programmes et les initiatives auxquels il faudra accorder la priorité à l’avenir. Le premier rapport a été publié en 2019 et le rapport de 2019-2020 sera publié au cours des prochains mois.

Nous en sommes à la troisième année de la Campagne pour un milieu de travail respectueux. Cette campagne inclut différentes initiatives, notamment la sensibilisation, la promotion et la création de mécanismes pour dénoncer les comportements inappropriés. En particulier, le SCC a pris les mesures suivantes :

En terminant, je crois fermement qu’un environnement sécuritaire et positif est essentiel à l’atteinte de bons résultats correctionnels. Nous travaillons à créer une culture où tous et toutes donnent l’exemple et un environnement où les employés se sentent valorisés et ont hâte de venir travailler jour après jour... ce qui, même après 37 années au Service, est toujours mon cas.

Merci.

Rapport du vérificateur général du Canada publié à l’automne 2019 sur le respect en milieu de travail

Principaux messages

Messages généraux
Progrès

Autres résultats

Audit de la culture
Santé mentale

 

Mesures à l’appui de la santé mentale

Mesures propres à la COVID-19

Stratégie nationale globale sur le mieux-être en milieu de travail et le bien-être des employés

La Stratégie prévoit une approche fondée sur trois piliers :

Pilier 1 : Améliorer la culture et augmenter la fierté

Pilier 2 : Renforcer les capacités

Pilier 3 : Favoriser des environnements sains, respectueux et résilients exempts de harcèlement, d’intimidation et de violence

Racisme systémique
Mobilisation

Événements marquants

Résultats

Audit de la culture du SCC

Notes d’allocution

Contexte : Audit de la culture

Le SCC est résolu à créer et à maintenir un milieu de travail sécuritaire, sain, respectueux et positif pour :

Pour déterminer dans quelle mesure nous réussissons, nous entreprenons un audit de la culture du SCC. Cet audit est un moyen important de nous aider à évaluer tous les aspects de l’environnement et des milieux de travail du SCC. Il nous indiquera les domaines sur lesquels nous devons nous concentrer et nous guidera dans la planification des changements qui nous aideront à améliorer notre culture et notre façon de travailler.

L’audit, qui est mené par le Secteur de l’audit interne, est actuellement à l’étape de planification. Le secteur se servira du Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux comme principale source de données. Le sondage renferme une série de questions portant sur les sujets suivants :

Le sondage a été conçu pour obtenir de la rétroaction du personnel sur les répercussions qu’a eues la pandémie sur le SCC en 2020, puisqu’elle a posé des défis uniques pour le personnel travaillant dans tous les secteurs de l’organisation. Les résultats du sondage alimenteront l’audit et fourniront de l’information à l’appui de l’amélioration continue des pratiques de gestion des personnes dans la fonction publique fédérale, ce qui, au bout du compte, nous aidera à améliorer les pratiques au SCC.

Calendrier et étapes

Remarque : Le calendrier suivant est fondé sur l’information disponible en ce moment. Nous devons consulter le Comité de direction et le Comité ministériel d’audit, qui pourraient changer la portée et le calendrier de l’audit.

Rapport du vérificateur général du Canada publié à l’automne 2019 - Rapport 1 : Le respect en milieu de travail

Cliquez ici pour consulter le rapport :

Questions d’actualité au SCC

Mesures liées à la COVID-19 dans les services correctionnels fédéraux

Notes d'allocution

Contexte – Mesures liées à la COVID-19 dans les services correctionnels fédéraux

Le SCC a mis en place avec succès un certain nombre de mesures pour protéger le personnel et la population carcérale contre la COVID-19.

Mesures en place

Cas parmi les détenus

Dans la région des Prairies, l’Établissement de Drumheller recense 10 cas et le Pénitencier de la Saskatchewan en recense six. Dans la région de l’Ontario, l’Établissement de Joyceville en recense huit.

Équipement de protection individuel

Le SCC continue de prendre des mesures exceptionnelles pour prévenir la propagation de la COVID-19 dans tous ses établissements afin de limiter le risque pour les détenus et le personnel, ce qui comprend le port de masques par tous au sein des établissements. De l’équipement de protection individuelle additionnel est mis à la disposition des employés qui en ont besoin, y compris le personnel des soins de santé.

Suspension des visites dans les établissements

Le SCC surveillera la situation de près à mesure qu’elle évoluera et adaptera son approche en consultation avec ses partenaires de la santé publique à l’échelle du pays. Dès que l’on signalera un cas de transmission dans une unité opérationnelle, les employés non essentiels et les visiteurs ne seront plus autorisés à y entrer jusqu’à ce que l’éclosion soit maîtrisée. La liste des établissements touchés par des fermetures se trouve ici.

L’accès des visiteurs aux établissements sera restreint s’ils visitent un établissement dans une région où le risque est identifié comme étant modéré à élevé selon le Cadre national de gestion du risque associé à la COVID-19 du SCC ou lorsque des restrictions liées aux déplacements interprovinciaux et intraprovinciaux s’appliquent.

Les délinquants continuent de participer aux programmes et aux activités sur place qui favorisent leur réadaptation. Les services de santé continuent d’être offerts et les permissions de sortir pour des raisons médicales et humanitaires se poursuivent, au besoin. Les délinquants sont encouragés à demeurer en contact avec leurs familles et leurs proches par téléphone ou par vidéoconférence.

Mise en liberté des délinquants

Alors qu’il participe pleinement à l’effort de santé publique pancanadien pour lutter contre la COVID-19, le SCC continue de remplir ses obligations en ce qui a trait aux soins et à la garde des détenus pour les préparer en vue de leur mise en liberté en toute sécurité dans la collectivité.

Le SCC et la CLCC continuent de libérer des détenus admissibles conformément à la loi. Un certain nombre de facteurs sont pris en compte dans les décisions relatives à la mise en liberté, la sécurité publique étant le critère prépondérant. La COVID-19 et d’autres questions liées à la santé ne sont que quelques-uns des nombreux facteurs pris en compte dans la mise en liberté de délinquants dans la collectivité.

Le SCC, en consultation avec la CLCC, s’est efforcé de rationaliser le processus de préparation des dossiers des délinquants. De plus, la CLCC veille à ce que les cas soient traités le plus rapidement possible, en continuant de suivre un processus décisionnel fondé sur les risques et des données probantes.

Depuis le début du mois de mars 2020, la population carcérale fédérale a diminué de 1 476 détenus (en date du 19 janvier 2021). Cette réduction est attribuable à une diminution des admissions en provenance des provinces et des territoires, combinée aux mises en liberté dans la collectivité. Nous prévoyons que cette tendance à la baisse au sein de la population carcérale fédérale se poursuivra au cours des prochains mois.

Le SCC mobilise continuellement ses partenaires de la collectivité pour veiller à ce que les délinquants mis en liberté sous condition bénéficient d’un environnement sûr, sécuritaire et positif à leur retour dans la collectivité. Il s’agit d’un élément important de toute mise en liberté sécuritaire et réussie dans la collectivité.

Réduction du personnel en raison de l’isolement

Des membres du personnel à un certain nombre d’établissements du SCC ont été déclarés positifs à la COVID‑19. Le tableau ci-dessous illustre le nombre d’employés ayant reçu un résultat positif à un test de dépistage de la COVID-19 ainsi que le nombre de cas rétablis dans les établissements correctionnels fédéraux de chaque province.

Le SCC collabore avec les autorités de santé publique à la recherche des contacts afin de veiller à ce que les contacts étroits s’isolent à la maison et qu’un dépistage additionnel soit réalisé, au besoin.

Le SCC évalue régulièrement les décisions opérationnelles prises concernant les horaires et les activités lorsqu’il examine les niveaux de dotation. Les niveaux de dotation sont surveillés et évalués quotidiennement, puis ils sont ajustés au besoin. Les membres du personnel sur place font preuve de souplesse et certains ont fait des heures prolongées pour répondre aux exigences opérationnelles afin d’assurer la gestion des établissements.

Programme de vaccination contre la COVID-19

Notes d'allocution

Contexte – Programme de vaccination contre la COVID-19

Le 8 janvier 2021, le Service correctionnel du Canada (SCC) a commencé à vacciner les détenus contre la COVID-19 conformément aux lignes directrices établies par le Comité consultatif national de l’immunisation. Le personnel médical offre des services de vaccination pour s’assurer que les détenus âgés qui sont vulnérables sur le plan médical puissent être vaccinés. Dans certains cas et lorsque cela est jugé sécuritaire, les établissements qui ont un ou quelques détenus âgés considérés prioritaires pourront les envoyer se faire vacciner dans un établissement à proximité.

Le SCC entend terminer la première phase de vaccination contre la COVID-19 au cours des prochains jours. Dans le cadre de la phase I, des détenus ont été vaccinés dans les établissements suivants :

Approvisionnement

Le SCC a reçu des doses du vaccin de Moderna, lui permettant ainsi de commencer à vacciner les détenus âgés qui sont vulnérables sur le plan médical en janvier 2021. Le SCC s’attend à recevoir plus de doses de Santé Canada à mesure qu’elles sont disponibles et continuera à vacciner les détenus au cours des prochains mois. Le SCC dispose des fournitures nécessaires pour administrer le vaccin de Moderna, y compris des seringues et des tampons à l’alcool, qui proviennent de la réserve nationale de l’Agence de la santé publique du Canada. Le SCC possède des congélateurs surveillés (-20 °C) pour l’entreposage des doses des vaccins contre la COVID-19 dans ses pharmacies régionales. Des doses seront expédiées aux unités de soins de santé selon les besoins.

Phase I

Le SCC a mis en place un processus intégré de gestion du risque dans le cadre duquel des décisions opérationnelles sont régulièrement prises en étroite collaboration avec les autorités de santé publique, les syndicats, les Aînés et les intervenants afin de prévenir et de limiter la propagation de la COVID-19. Le SCC s’attend à vacciner environ 600 détenus dans le cadre de la phase 1. D’autres détenus pourront être vaccinés contre la COVID-19 au cours de phases ultérieures, à mesure que des doses seront reçues et selon les orientations du Comité consultatif national de l’immunisation en matière de vaccination prioritaire. D’autres vaccins devraient être distribués tout au long de l’année.

Le SCC a mis en place une stratégie de vaccination qui cadre avec l’approche adoptée par le gouvernement du Canada, laquelle est fondée sur les recommandations et l’orientation du Comité consultatif national de l’immunisation. L’approche du SCC est conforme à celle adoptée lors de situations de santé publique antérieures, comme celle du H1N1, où un processus semblable a été suivi.

Le SCC est tenu d’offrir la vaccination aux personnes incarcérées dans les établissements correctionnels fédéraux. Conformément aux orientations du Comité consultatif national de l’immunisation, les détenus âgés qui sont vulnérables sur le plan médical ont eu la chance d’être vaccinés au cours de la phase I. Par la suite, le SCC entend offrir la vaccination contre la COVID-19 à tous les détenus sous responsabilité fédérale d’ici la fin de l’année 2021. Les délinquants dans la collectivité pourront être vaccinés par les autorités sanitaires provinciales et territoriales.

Unités d’intervention structurée

Notes d'allocution

Contexte : Unités d'intervention structurée

Les unités d’intervention structurée (UIS) permettent aux détenus d’être séparés de la population carcérale régulière, tout en maintenant leur accès aux programmes de réadaptation et aux interventions. Les détenus placés dans une UIS :

Les UIS sont utilisées pour loger les détenus qui ne peuvent être gérés de façon sécuritaire dans la population carcérale régulière. Un détenu peut être transféré vers une UIS s’il met en danger la sécurité d’une personne ou du pénitencier, si sa propre sécurité est en danger ou si sa présence au sein de la population régulière nuit au déroulement d’une enquête et qu’il n’existe aucune autre solution valable.

Les détenus placés dans une UIS se voient offrir l’occasion de participer à des interventions structurées et à des activités de passe-temps, de loisirs et physiques ainsi qu’à des programmes fondés sur la recherche pour que l’on tienne compte de leurs risques et besoins particuliers, dans le but de faciliter dès que possible leur réintégration dans la population carcérale régulière. On s’attend à ce que les UIS améliorent les résultats correctionnels et aident à réduire le taux d’incidents violents en établissement, ce qui assurera un environnement plus sécuritaire pour le personnel, les délinquants et les visiteurs.

Les visites, la mobilisation d’organismes partenaires, les Aînés, les dirigeants culturels et spirituels et les occasions d’interaction entre détenus constituent des moyens d’offrir des contacts humains réels. Lorsque les visites sont interdites en raison des mesures prises pour réduire la propagation de la COVID-19, des solutions comme les visites par vidéoconférence sont offertes.

L’ouverture des UIS dans les établissements pour hommes s’est faite de façon graduelle et progressive; les dix premières UIS ont ouvert le 30 novembre 2019. Les UIS dans les cinq établissements pour femmes ont ouvert le 30 novembre 2019. Nous examinons actuellement les ressources affectées à chaque UIS pour déterminer si elles répondent aux besoins opérationnels.

Comité consultatif sur la mise en œuvre des unités d’intervention structurée

Le ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile a mis sur pied le Comité consultatif sur la mise en œuvre des UIS en 2019, dans le cadre des efforts du gouvernement visant à assurer une reddition de comptes et une transparence quant à la mise en œuvre des UIS. Le Comité, qui est composé de huit membres, a été chargé d’aider à surveiller et à évaluer la mise en œuvre des UIS instaurées suivant l’adoption du projet de loi C-83 par le Parlement en juin 2019. Le nouveau modèle prévoit des exigences minimales pour le temps passé à l’extérieur de la cellule et les interactions humaines significatives, et il est soumis à une surveillance externe indépendante.

L’objectif du Comité consistait à formuler des recommandations et des conseils non exécutoires à la commissaire du Service correctionnel du Canada (SCC) et à faire part au ministre de ses opinions sur la question de savoir si le modèle d’UIS est mis en œuvre comme prévu par la loi.

En août 2020, le Comité consultatif a été dissout. Le ministère de la Sécurité publique et le SCC ont poursuivi leur collaboration avec M. Anthony Doob, ancien président du Comité consultatif, dans le but de veiller à ce que les données puissent être examinées et à ce que les constatations puissent être communiquées.

Constatations préliminaires

Les constatations préliminaires (publiées le 26 octobre 2020) de M. Doob et de Mme Sprott fournissent de précieux renseignements qui appuient le travail continu du SCC visant à surveiller le fonctionnement des UIS, à reconnaître les tendances et à apporter les modifications requises aux politiques, aux procédures et aux pratiques. Les constatations s’ajouteront à la rétroaction continue fournie par les décideurs externes indépendants dans le cadre d’examens sur des cas particuliers et de décisions. Des efforts sont faits pour renforcer les succès et améliorer les pratiques et les résultats.

Parmi les autres éléments notables qui devront être pris en compte dans l'analyse de ces constatations, mentionnons la pandémie de COVID-19, qui a nécessité des ajustements opérationnels dans l’ensemble des établissements du SCC afin d’appuyer les mesures d’atténuation mises en place par le gouvernement du Canada pour freiner la propagation de la COVID-19 tout en veillant à ce que les détenus disposent toujours d’occasions de passer au moins quatre heures par jour en dehors de leur cellule et d'interagir avec les autres pendant au moins deux heures. Le Service demeure déterminé à déployer tous les efforts nécessaires pour coordonner la recherche et la mise en œuvre de stratégies visant à assurer le respect des droits des détenus, tout en se conformant aux mesures de protection de la santé publique.

Le SCC a mis en place une équipe de projet chargée de mettre l’accent sur trois sujets interreliés : favoriser une culture d’intendance des données en mobilisant le personnel de première ligne, optimiser les résultats en examinant les exigences opérationnelles des UIS et en harmonisant les solutions technologiques, et renforcer les ressources organisationnelles à l’appui des rapports sur le rendement et la conformité.

Décideurs externes indépendants

Les décideurs externes indépendants (DEI) assurent une surveillance des conditions, de la fréquence et des périodes de détention des détenus dans les UIS et examinent leurs dossiers. Au 31 décembre 2020, les DEI avaient rendu et réalisé plus de 1 770 décisions et examens.

Cet apport externe contribue à l’amélioration continue et au façonnage des UIS.

Unités d’intervention structurée : services technologiques

Le SCC se sert d’une application technologique pour procéder à la collecte de données sur les UIS afin de faciliter la production de rapports sur le rendement destinés aux dirigeants des établissements et aux cadres supérieurs.

 

Le projet d’évolution à long terme pour les UIS a permis de créer une application moderne pour assurer la gestion des délinquants dans les UIS. Cette application recueille de l’information critique sur les interactions quotidiennes entre les employés et les délinquants, indiquant notamment l’état des interactions des détenus en temps quasi réel; les durées nettes et totales des séjours dans une UIS; le temps passé à l’extérieur de la cellule; les programmes et les interventions offerts; les périodes de loisirs; les visites effectuées par le personnel correctionnel et responsable des interventions; les examens menés par les Services de santé; et les survols de la direction.

Les renseignements sur les interactions avec les détenus, les aiguillages et les décisions sont aussi saisis pour veiller au respect des politiques et des lois connexes.

Cellules nues

Notes d'allocution

Contexte – Cellules nues

Les cellules nues sont l’un des nombreux outils utilisés pour prévenir l’introduction d’objets interdits dans les établissements. L’ingestion d’objets interdits peut avoir de graves conséquences sur la santé et la sécurité d’une personne. Ces cellules permettent d’assurer une surveillance étroite des détenus soupçonnés d’avoir dissimulé des objets interdits dans des cavités corporelles afin de veiller à leur sécurité.

Selon l’article 51 de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (LSCMLC), « le directeur peut, s’il est convaincu qu’il existe des motifs raisonnables de croire qu’un détenu a dissimulé dans une cavité corporelle ou ingéré un objet interdit, autoriser par écrit […] l’isolement en cellule nue — avec avis en ce sens au personnel médical — jusqu’à l’expulsion de l’objet. »

Procédures relatives à l’utilisation de cellules nues

Les procédures relatives à l’utilisation de cellules nues en place sont décrites dans la Directive du commissaire 566-7 ‒ Fouille des détenus. Elles prévoient la fouille de chaque selle par un agent correctionnel/intervenant de première ligne. Suivant l’expulsion possible d’un objet interdit, tout objet récupéré devra être traité en suivant les procédures énoncées dans la Directive du commissaire 568-5 ‒ Gestion des biens saisis.

Un délinquant qui est placé dans une cellule nue se voit offrir la possibilité de recourir sans délai à l’assistance d’un avocat. Pendant son placement en cellule nue, le détenu a de la literie, de la nourriture, des vêtements et des articles de toilette adéquats. Le SCC fournit également un accès raisonnable à des services d’aide médicale, psychologique et spirituelle, et un professionnel de la santé rend visite au détenu quotidiennement. Des activités limitées sont autorisées pourvu qu’elles ne compromettent pas la récupération des objets interdits.

Aucune limite de temps n’est prescrite par la loi et la politique pour le placement en cellule nue, mais la politique exige que le directeur de l’établissement examine chaque placement tous les jours, comme il est stipulé à l’annexe E de la Directive du commissaire 566-7. Le délinquant peut présenter des déclarations écrites qui seront prises en compte lors de cet examen quotidien.

Améliorations relatives à l’utilisation des cellules nues

Au fil des ans, le SCC a apporté nombre d’améliorations aux exigences relatives aux cellules nues. On a présenté dans le cadre stratégique (Directive du commissaire 566­7 ‒ Fouille des détenus) mis à jour en juin 2012 des exigences nationales pour les placements en cellules nues, qui comprenaient une supervision et une surveillance accrues. Les garanties procédurales énoncées dans la politique exigent que le directeur de l’établissement examine le placement tous les jours. Pour permettre qu’une personne autre que le directeur de l’établissement effectue la surveillance, il faut aviser le sous-commissaire adjoint, Opérations correctionnelles, à l’administration régionale, de tout placement de plus de 72 heures. Le SCC envisagera des garanties et des mesures de surveillance additionnelles liées à l’utilisation de cellules nues.

Outils d’évaluation du risque : Autochtones

Notes d'allocution

Contexte : Outils d'évaluation du risque, Autochtones

Tous les délinquants admis dans un établissement correctionnel fédéral sont soumis à une évaluation afin de s’assurer qu’ils sont placés au niveau de sécurité approprié et qu’ils reçoivent les programmes et les services requis pour répondre à leurs besoins particuliers. L’évaluation de la cote de sécurité d’un délinquant est réalisée conformément à la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition et au Règlement sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (RSCMLC).

L’approche adoptée par le Service correctionnel du Canada (SCC) en vue de l’évaluation initiale et de la réévaluation de la cote de sécurité mise sur l’utilisation d’instruments d’évaluation fondée sur des données probantes, comme l’Échelle de classement initial par niveau de sécurité, l’Échelle de réévaluation du niveau de sécurité et l’Échelle de réévaluation du niveau de sécurité pour les délinquantes, qui sont combinés à l’exercice d’un jugement professionnel par des employés spécialisés et à la réalisation d’évaluations psychologiques, le cas échéant. Conformément à l’article 18 du RSCMLC, le SCC doit considérer les trois facteurs suivants pour déterminer la cote de sécurité d’un délinquant : l’adaptation en milieu carcéral; le risque d’évasion; et le risque pour le public en cas d’évasion. La cote de sécurité d’un délinquant est réévaluée régulièrement tout au long de sa peine, y compris après la réussite d’un programme, pour veiller à ce qu’il continue d’être placé au niveau de sécurité approprié.

Formation du personnel

Étant donné l'importance d'évaluer soigneusement les besoins uniques de chaque délinquant, y compris les facteurs sociaux et culturels qui peuvent avoir une incidence sur la manière dont ils réagissent tout au long du processus correctionnel, le personnel chargé d'évaluer le niveau de sécurité d'un détenu reçoit une formation complète sur la manière de prendre en compte ses besoins ethniques, culturels, religieux et/ou linguistiques.

Tous les employés doivent suivre une formation obligatoire sur la compétence culturelle et la diversité dans le cadre de laquelle ils doivent démontrer une compréhension de la diversité inclusive pour tous; repérer les places individuelles de privilège et déterminer comment elles sont liées à leur travail au sein du SCC; et trouver des façons de mieux travailler dans une optique de diversité et de compétence culturelle auprès des délinquants, des employés, des visiteurs et du public.

Délinquants autochtones

Le SCC continue d’observer une augmentation du nombre de délinquants autochtones purgeant une peine de ressort fédéral. À la fin de l’exercice 2019 à 2020, les délinquants autochtones représentaient 30 % du nombre total de délinquants incarcérés, et les délinquantes autochtones représentaient 44 % du nombre total de délinquantes incarcérées.

En 2018, en réponse au rapport publié en 2014 par le Bureau du vérificateur général du Canada (BVG) intitulé « La préparation des détenus autochtones à la mise en liberté », le SCC a précisé dans sa politique qu’une réévaluation de la cote de sécurité doit être effectuée dans les 30 jours suivant la réussite d’un programme principal par un détenu autochtone ayant une cote de sécurité maximale ou moyenne. De plus, une réévaluation de la cote de sécurité est effectuée au moins tous les six mois pour les détenus autochtones participant aux interventions préparatoires aux Sentiers autochtones/unités des Sentiers autochtones. Au cours des dernières années, le SCC a effectué plusieurs études sur certains de ces principaux outils de classement, et il mène, à l’heure actuelle, d’autres recherches connexes. Par exemple, le SCC collabore avec des partenaires universitaires afin de mener des consultations auprès des collectivités autochtones sur l’élaboration d’outils d’évaluation du risque pour les délinquants autochtones.

Le SCC s’emploie à contrer la représentation disproportionnelle des Autochtones dans les établissements carcéraux par une foule de programmes, notamment les suivants :

Les décisions concernant la détermination de la peine échappent au contrôle du SCC. Cela dit, le SCC peut exercer une influence sur la période de détention des délinquants autochtones en offrant des programmes et des interventions adaptés à leur culture pour éliminer le risque qu’ils représentent, fournir des programmes de réadaptation efficaces et favoriser leur réinsertion sociale. Il y a eu une augmentation importante du pourcentage de mises en liberté discrétionnaires chez les délinquants autochtones; ce taux est passé de 23,5 % en 2013 à 2014 à 40,1% en 2019 à 2020.

Délinquants noirs

À la fin de l’exercice 2019 à 2020, 8,8 % des délinquants incarcérés étaient de race noire, alors que 7,1 % des délinquants sous surveillance dans la collectivité étaient de race noire. De 2015 à 2016 à 2019-2020, une baisse proportionnelle des délinquants incarcérés de race blanche de 17 % a été enregistrée, alors qu’une baisse des délinquants incarcérés de race noire de 3,2 % a été enregistrée.

Le SCC investit dans la recherche afin de mieux comprendre l’expérience vécue par les délinquants ethnoculturels sous sa garde, dont ceux de race noire. Le projet de recherche pluriannuel mené a déjà permis de mettre en évidence le profil et la diversité de cette population, et des résultats de recherche émergents ont été publiés en 2019. Le SCC se penche actuellement sur les aspects de l’expérience carcérale, y compris la participation aux programmes correctionnels, l’éducation et les emplois. Le SCC étudiera aussi la façon dont les délinquants ethnoculturels réintègrent la société, examinant la participation aux programmes, les occasions d’emploi et l’atteinte de la fin de la peine. Le rapport de recherche devrait être publié dans son intégralité à l’automne 2021.

À l’heure actuelle, les délinquants noirs se voient offrir un ensemble varié de services et d’interventions visant à appuyer leur réinsertion sociale. Les initiatives mises de l’avant comprennent ce qui suit : répondre aux besoins en matière d’emploi et de mentorat d’une manière adaptée à la culture; offrir aux délinquants et au personnel des exposés adaptés à la culture présentés par des membres de la collectivité; se livrer à des activités de liaison avec la collectivité; offrir des interventions régulières effectuées par un agent de projet, Engagement communautaire et Services ethnoculturels; et offrir du matériel adapté à la culture. De plus, le SCC offre une formation obligatoire visant à accroître les compétences culturelles des employés.

Il n’existe aucun programme correctionnel adapté à la culture des délinquants noirs, mais leur taux de participation au Modèle de programme correctionnel intégré et aux Programmes correctionnels pour délinquantes et leur taux de réussite sont positifs. Certains établissements bénéficient également de la participation et des activités de groupes de détenus composés essentiellement de délinquants de race noire. Ces groupes, dont l’Association des détenus de race noire (BIFA), les groupes chrétiens, les groupes rastafariens et les groupes musulmans, veillent à la sensibilisation, à l’éducation et à la création d’un sentiment d’appartenance et d’estime de soi chez les délinquants noirs.

Délinquantes

En novembre 2019, l’Échelle de réévaluation du niveau de sécurité pour les délinquantes (ERNSD) a été modifiée pour refléter l’élimination de l’isolement et les placements dans une unité d’intervention structurée. La nouvelle ERNSD tient compte de différents indicateurs, comme le nombre de condamnations pour des infractions disciplinaires graves, le nombre d’incidents signalés, le niveau de rémunération, la motivation et les progrès dans le cadre de l’exécution du Plan correctionnel et le maintien de contacts positifs avec la famille.

En septembre 2019, la Direction de la recherche au SCC a évalué la fiabilité et le bien-fondé de la nouvelle ERNSD et déterminé que son utilisation demeure pertinente pour les délinquantes autochtones et non autochtones.

 

Rapport annuel du Bureau de l’enquêteur correctionnel (2019-2020)

Note d'allocution

Contexte : Rapport annuel du Bureau de l’enquêteur correctionnel (2019-2020)

En vertu des dispositions de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (LSCMLC) (Partie III), l’enquêteur correctionnel agit à titre d’ombudsman pour les délinquants sous responsabilité fédérale. Il a comme responsabilité principale de mener des enquêtes indépendantes et de faciliter le règlement des questions liées aux délinquants.

La LSCMLC stipule que l’enquêteur correctionnel doit, dans les trois mois suivant la fin de chaque exercice, remettre un rapport au ministre sur les activités menées par le Bureau de l’enquêteur correctionnel (BEC) au cours de cet exercice. Le ministre doit déposer le rapport devant le Parlement dans les 30 premiers jours de séance suivant sa réception. Le Rapport annuel 2019-2020 du BEC a été présenté au ministre le 26 juin 2020 et devrait donc être déposé au Parlement le 27 octobre 2020.

Le Rapport annuel 2019-2020 renferme 13 recommandations, dont neuf sont adressées au SCC et quatre sont adressées au ministre de la Sécurité publique. Ces recommandations sont axées sur trois principaux thèmes : la coercition et la violence sexuelles dans les établissements correctionnels, les rangées de suivi thérapeutique dans les établissements pour hommes à sécurité maximale, ainsi que l’éducation et la formation professionnelle offertes aux délinquants dans les établissements. Les recommandations formulées portent également sur la question d’éthique liée à l’accès à l’aide médicale à mourir dans les établissements correctionnels, le transport des délinquants, les modèles indépendants de défense des droits des patients et l’utilisation d’artifices de diversion.

Coercition et violence sexuelles impliquant des détenus dans les établissements correctionnels

Le rapport renferme quatre recommandations adressées au SCC et deux recommandations adressées au ministre de la Sécurité publique concernant la coercition et la violence sexuelles dans les établissements. L’enquêteur correctionnel recommande notamment au SCC d’élaborer une stratégie fondée sur des données probantes pour prévenir la coercition et la violence sexuelles, d’élaborer une directive du commissaire, d’offrir des programmes d’éducation, de sensibilisation et de formation sur la coercition et la violence sexuelles, ainsi que d’établir une alerte précise dans le SGD pour les auteurs de coercition et de violence sexuelles. Il recommande au ministre de la Sécurité publique d’ordonner au SCC de désigner des fonds en vue de la réalisation d’une étude nationale sur la prévalence de la coercition et de la violence sexuelles, de présenter un ensemble de mesures législatives à l’appui d’une approche de tolérance zéro à l’égard de la coercition et de la violence sexuelles et d’établir un mécanisme de production de rapports destinés au public.

L’adoption d’une approche de tolérance zéro à l’égard de la coercition et de la violence sexuelles est conforme à la politique du SCC et essentielle à ses activités. La priorité du SCC est de protéger la santé physique et mentale et la sécurité générale des personnes qui sont incarcérées et qui travaillent dans les établissements correctionnels fédéraux. Le SCC est d’accord avec le BEC et convient qu’il est important de mieux comprendre la question de la coercition et de la violence sexuelles au Canada.

Le SCC a mis en place un cadre pour établir des milieux correctionnels sécuritaires, lequel favorise l’efficacité des opérations et des interventions correctionnelles au moyen des pratiques de sécurité active, contribuant ainsi à la sécurité du public, du personnel et des délinquants (Directive du commissaire [DC] 566 – Cadre pour des milieux correctionnels sécuritaires et efficaces). Plus précisément, tous les membres du personnel qui interagissent directement avec les délinquants doivent adopter des pratiques de sécurité active lorsqu’ils assument leurs fonctions. Ils doivent notamment approfondir constamment leurs connaissances des activités et des comportements (tant positifs que négatifs) des délinquants au moyen de l’observation directe et d’interactions. Le SCC favorise l’utilisation de pratiques de sécurité active en vue de prévenir les incidents de sécurité, y compris les incidents de coercition et de violence sexuelles. Les cas de violence sexuelle, lorsqu’ils sont rapportés au personnel, doivent immédiatement être signalés et faire l’objet d’une enquête.

Dans le cas d’une agression sexuelle ou d’une allégation d’agression sexuelle, le gestionnaire correctionnel, Bureau opérationnel, doit aviser le service de police ayant compétence principale, conformément à la DC 568-4 – Protection des lieux de crime et conservation des preuves. En outre, tout membre du personnel qui est informé d’une agression sexuelle doit la signaler conformément à la DC 568-1 – Consignation et signalement des incidents de sécurité. Les agressions sexuelles doivent aussi faire l’objet d’un Rapport de situation du directeur de l’établissement conformément à la DC 041 – Enquêtes sur les incidents. La rédaction d’un rapport du directeur de l’établissement nécessite que l’établissement recueille tous les faits pertinents concernant l’agression/allégation.

Sécurité publique dirige une enquête sur la coercition et la violence sexuelles au sein des services correctionnels fédéraux qui sera menée par des experts externes entièrement indépendants. L’enquête servira à recueillir de l’information qui orientera les politiques et les pratiques relatives à la violence sexuelle dans les établissements fédéraux. La recherche permettra de recueillir de l’information et des données afin de cerner les lacunes en matière de connaissances. La recherche se penchera sur les défis uniques auxquels doivent faire face les populations vulnérables, notamment les détenus ayant subi un traumatisme, les personnes LGBTQ2+, les femmes et les personnes ayant des problèmes de santé mentale. Un rapport provisoire sur les travaux entrepris devrait être rédigé d’ici le printemps 2021 et aidera à déterminer les prochaines mesures requises pour déceler, prévenir et régler les cas de violence sexuelle dans les établissements correctionnels.

En outre, compte tenu de la gravité de la question, le ministre de la Sécurité publique a accepté d’écrire au Comité permanent de la sécurité publique et nationale pour lui demander d'envisager la réalisation d'une étude indépendante, accompagnée d'un rapport sur ses conclusions, sur la coercition et la violence sexuelles dans les établissements correctionnels fédéraux.

Rangées de suivi thérapeutique

Le rapport renferme une recommandation selon laquelle le SCC devrait mener un examen externe de son modèle de ressources pour les rangées de suivi thérapeutique et veiller à ce que le nombre de places et la dotation en personnel reflètent les besoins réels des Services de santé mentale.

Le SCC s’est engagé à mener un examen des rangées de suivi thérapeutique d’ici la fin de 2022. L’examen s’appuiera sur les connaissances d’experts externes et sera dirigé par notre psychologue principal national. On tiendra également compte des recommandations formulées dans le cadre d’un examen externe réalisé pour le compte du SCC sur l’intégration des pratiques de guérison traditionnelles et occidentales, et des options de mise en œuvre dans les rangées de suivi thérapeutique. Le but de cet examen sera de s’assurer qu’un environnement thérapeutique a été mis en œuvre, et que les possibilités d’intervention et de collaboration avec les Aînés et le personnel des services aux Autochtones sont maximisées.

Le SCC continuera d’examiner les exigences en matière d’infrastructure et de dotation pour soutenir un environnement thérapeutique, y compris l’emplacement optimal pour les cellules d’observation et les places pour le système de contrainte Pinel.

La satisfaction des besoins en santé mentale des délinquants grâce à une évaluation en temps opportun, à une gestion efficace, à des interventions judicieuses, à la prestation d’une formation pertinente au personnel et à une surveillance rigoureuse, est une priorité organisationnelle pour le SCC. Le Service a mis en place la Stratégie intégrée en matière de santé mentale ainsi qu’un modèle de prestation connexe dans le but de veiller à ce que les services essentiels de santé mentale correspondent aux besoins de la population de délinquants. Les délinquants ont accès à des soins de santé mentale offerts par des professionnels qualifiés en santé mentale. Les soins offerts sont fondés sur une évaluation individuelle des besoins.

Éducation et formation professionnelle

L’enquêteur correctionnel recommande, dans son rapport, que le ministre de la Sécurité publique établisse un groupe de travail composé d’experts pour orienter la mise en œuvre des recommandations actuelles et passées du BEC concernant l’éducation et la formation professionnelle dans le système correctionnel fédéral.

Les résultats en matière de réinsertion sociale pour les délinquants sous responsabilité fédérale peuvent être améliorés en fournissant un accès à des possibilités qui contribuent à la réhabilitation, telles que des possibilités d’éducation et de formation professionnelle. Conformément à son mandat qui consiste à favoriser la réinsertion sociale des délinquants, le SCC s’est engagé à continuer de moderniser ses programmes d’éducation.

Le SCC examinera et tiendra compte de toutes les recommandations formulées par des partenaires et des intervenants externes et internes pour améliorer la formation professionnelle et l’éducation offertes aux personnes dans les établissements correctionnels fédéraux.

Plusieurs initiatives sont actuellement en cours et devraient être mises en œuvre et évaluées, ainsi que faire l’objet de rapports. Par conséquent, un groupe de travail composé d’experts, tel qu’il a été recommandé par l’enquêteur correctionnel, ne sera pas mis sur pied pour l’instant. La question pourrait être examinée plus tard, une fois que les initiatives actuelles auront été évaluées et, le cas échéant, mises en œuvre. La commissaire fournira une mise à jour sur les progrès réalisés au ministre de la Sécurité publique en juin 2021.

Le SCC convient que la littératie numérique est un élément essentiel d’une éducation moderne et a entamé des travaux en vue de l’améliorer. Par exemple, le SCC mettra en œuvre le projet pilote d’éducation numérique à l’Établissement de Bath d’ici la fin du présent exercice. Ce système de gestion de l’apprentissage numérique permettra aux délinquants d’obtenir certains crédits d’études secondaires grâce à une connexion Internet restreinte aux sites autorisés au moyen d’un réseau virtuel privé. Le SCC examinera les résultats du projet pilote et utilisera ce qu’il aura appris pour étudier la possibilité d’élargir les activités d’éducation et de formation en ligne pour les délinquants. Les améliorations futures seront harmonisées aux exigences en matière de sécurité et dépendront également de la disponibilité des ressources.

Il incombe de noter que le SCC a déjà élaboré et mis en œuvre des interventions et des programmes complets, ainsi que des stratégies d’éducation et d’emploi afin que les délinquants puissent avoir les outils et les compétences dont ils ont besoin pour retourner en toute sécurité dans la collectivité. Plus précisément, les initiatives d’emploi en établissement et dans la collectivité à l’échelle du pays ont été améliorées pour les délinquantes afin de répondre à leurs besoins en matière d’emploi. À titre d’exemple, le SCC continue de travailler avec les collectivités et les partenaires autochtones aux échelles nationale, régionale et locale afin de répondre aux besoins des délinquants autochtones. L’Initiative d’emploi pour les délinquants autochtones continue de s’appuyer sur son succès depuis qu’elle a été mise en œuvre en 2017.

Le rétablissement du programme d’emploi agricole du SCC à l’Établissement de Collins Bay et à l’Établissement de Joyceville est aussi un excellent exemple de l’appui de programmes qui permettent aux délinquants d’acquérir des compétences.

Aide médicale à mourir

L’enquêteur correctionnel recommande également, dans son rapport, que le ministre de la Sécurité publique, de concert avec le ministre de la Justice et procureur général du Canada, constitue un comité d’experts qui aura pour mandat de discuter de questions pratiques et d’éthique concernant l’aide médicale à mourir dans tous les endroits de détention.

Le ministre sait que le ministère de la Justice a récemment examiné la loi fédérale sur l’aide médicale à mourir, en collaboration avec les Canadiens, les spécialistes, les praticiens, les intervenants, les groupes autochtones ainsi que les gouvernements des provinces et des territoires.

Le SCC est le seul responsable de toute question liée à la mise en œuvre de la législation sur l’aide médicale à mourir dans les pénitenciers fédéraux, et le SCC et la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) se partagent la responsabilité de diverses options de mise en liberté pour les délinquants qui souhaitent se prévaloir de l’aide médicale à mourir. Toutefois, on reconnaît que solliciter le soutien d’experts en matière d’éthique médicale et autres afin qu’ils se penchent sur cette question complexe et profondément personnelle aidera à orienter le processus relatif à l’aide médicale à mourir dans les établissements correctionnels.

Le ministre de la Sécurité publique s’est engagé à ce qu’un examen des questions d’éthique relatives à l’aide médicale à mourir dans les établissements correctionnels soit mené d’ici la fin de 2021 afin de mieux comprendre et de mieux régler les questions en suspens.

Principaux faits et chiffres

Population de délinquants

À la fin de l’année 2020, le SCC gérait 21 996 délinquants, soit 12 588 en établissement et 9 408 sous surveillance dans la collectivité. En ce qui concerne les délinquants dans la collectivité, 17 % étaient en semi-liberté, 48 % étaient en liberté conditionnelle totale, 30 % étaient en liberté d’office et 5 % étaient visés par une ordonnance de surveillance de longue durée.

(Source : Entrepôt de données, Système intégré de rapports – Modernisé. Données à jour en date du 2020-12-27)

Environnement opérationnel

À l’échelle nationale, le SCC gère :

Le SCC est également responsable de la gestion de 4 pavillons de ressourcement (comptabilisés dans les 43 établissements) et travaille en partenariat avec les collectivités autochtones pour soutenir la réinsertion sociale des délinquants autochtones dans leur collectivité.

Effectif du SCC

Le SCC compte environ 18 261 employés dans un grand nombre de secteurs. En date du 21 janvier 2021, le personnel de première ligne du SCC comprenait :

Résultats obtenus par le SCC

Rapports sommaires précédents de comités

19 février 2019 – PACP (Rapport de l’automne 2018 du BVG)

Rapport Sur La Réunion D’un Comité De La Chambre Des Communes

Nom du comité : Comité permanent des comptes publics (PACP)
Date et heure : Le mardi 19 février 2019 – de 8 h 45 à 10 h 45
Objet : « Rapport 6 — La surveillance dans la collectivité — Service correctionnel du Canada » des rapports de l’automne 2018 du vérificateur général du Canada

Témoins

Bureau du vérificateur général
Andrew Hayes, sous‑vérificateur général, Bureau du vérificateur général
Nicholas Swales, directeur principal, Bureau du vérificateur général

Service correctionnel du Canada
Anne Kelly, commissaire
Alain Tousignant, sous‑commissaire principal
Larry Motiuk, commissaire adjoint, Secteur des politiques
Jennifer Wheatley, commissaire adjointe, Services de santé

Aperçu

Lors de son allocution d’ouverture, M. Hayes a expliqué ce sur quoi portait l’audit et a fourni un résumé de ses conclusions. Dans son allocution d’ouverture, la commissaire Anne Kelly a pris quelques instants pour souligner le décès de l’ancien vérificateur général, M. Michael Ferguson. Elle a expliqué que le Service correctionnel du Canada (SCC) change la façon dont il gère sa population carcérale et les endroits où il le fait, puisqu’une plus grande proportion de délinquants sous responsabilité fédérale purgent leur peine dans la collectivité. Elle décrit certaines des mesures prises par le SCC pour gérer ce changement.

Faits saillants de l’audience pertinents pour le SCC

Pour répondre aux questions concernant la fréquence des contacts entre les agents de libération conditionnelle dans la collectivité et les délinquants, posées par les députés Arya (PLC), Pat Kelly (PCC), Sarai (PCC) et Arseneault (PLC), la commissaire a indiqué que, dans de nombreux cas, les problèmes relevés par le Bureau du vérificateur général étaient liés à l’absence de documents appropriés portant sur les visites et/ou tout changement relatif à la nécessité d’effectuer une visite à une fréquence donnée, et que le SCC modifie donc ses pratiques et ses politiques.

En ce qui a trait aux questions entourant le logement des délinquants dans la collectivité, posées par les députés Christopherson (SPD), Sarai (PLC), Arseneault (PLC) et Yip (PLC), la commissaire a souligné que beaucoup de travail a été fait aux échelles locale et régionale pour éliminer les problèmes liés à la capacité, et que le SCC travaille à élaborer un plan national à long terme sur le logement. M. Tousignant a aussi indiqué que, dans de nombreux cas, il y avait des problèmes liés à un nombre insuffisant de places pour les populations spéciales de délinquants dans chaque région, et que le SCC a communiqué avec un groupe de travail constitué de propriétaires d’établissements résidentiels communautaires (ERC) et un représentant de chaque région pour discuter de la question. Pour répondre à une question du député Kelly (PCC) au sujet de la consignation de données sur les demandes de logement, la commissaire a souligné que le SCC a ajouté des champs structurés dans son Système de gestion des délinquant(e)s afin de faire le suivi de ces données. La commissaire a aussi précisé que des places seraient ajoutées dans certains ERC, pour répondre à une question du député Christopherson (NPD), qui voulait savoir si le SCC achèterait de nouvelles installations.

Pour répondre à des questions concernant les données sur les taux de nouvelles condamnations posées par les députés Arya (PLC) et Kelly (PCC), la commissaire a indiqué que le SCC participe à des projets conjoints avec Statistique Canada et Sécurité publique Canada et qu’il examine les taux de nouvelles condamnations à la suite d’une détention dans un établissement fédéral. M. Motiuk a ajouté que le SCC examine l’utilisation de la technologie de l’automatisation pour suivre les données.

En ce qui a trait aux questions entourant les obstacles à l’accès aux services de soins de santé dans la collectivité et la surveillance de l’information relative à la santé, soulevées par les députés Mendez et Pat Kelly (PCC), Mme Wheatley a expliqué que le SCC fournit des services de soins de santé aux délinquants dans la collectivité, tout en reconnaissant que la protection en matière de santé présente des lacunes, et en précisant que le SCC cerne les obstacles à l’accès aux services de soins de santé et aux cartes d’assurance‑maladie, et en fait le suivi. Pour répondre aux questions du député Christopherson (NPD) sur l’identification personnelle, la commissaire a expliqué que le SCC collabore avec divers intervenants, dont des responsables provinciaux de la santé et de Service Ontario, pour réduire le nombre d’obstacles à l’accès aux cartes provinciales.

Pour répondre à une question du député Nuttall (PCC) au sujet du traitement des délinquants toxicomanes qui réintègrent la collectivité, la commissaire et Mme Wheatley ont parlé des diverses mesures que le SCC adopte pour régler le problème, comme la trousse de naxolone à emporter et son engagement à accroître les taux de réussite.

Suivi

  1. Fournir une ventilation des dépenses du SCC en matière de santé communautaire, particulièrement en ce qui touche la santé mentale, par région.
  2. Fournir un calendrier pour la mise en œuvre de la dernière recommandation du Rapport au sujet d’une meilleure collecte de données et collaborer avec Sécurité publique Canada pour suivre les taux de nouvelles condamnations dans les provinces et les territoires, des données qui, selon le président (député Sorenson, du PCC), n’étaient pas mentionnées dans le Plan d’action de la gestion.
  3. Fournir des statistiques sur le nombre de délinquants qui n’ont pas terminé un programme pendant leur incarcération, mais qui le poursuivent et le terminent dans la collectivité ou qui ne le terminent pas.

Renseignements supplémentaires : Pour consulter une transcription complète et officielle des séances, veuillez consulter le :

Remarque : La publication des transcriptions nécessite plusieurs jours ouvrables. Dans certains cas, le personnel des Relations parlementaires au SCC peut fournir les « notes » non officielles de l’audience, sur demande.

10 mars 2020 – SECU (Circonstances entourant la mort d’une jeune femme)

Rapport Sur La Réunion D’un Comité De La Chambre Des Communes

Nom du comité : Comité permanent de la sécurité publique et nationale (SECU)
Date et heure : Le jeudi 3 mars 2020 – de 8 h 45 à 10 h 45
Objet : LaCommission des libérations conditionnelles et les circonstances entourant la mort d’une jeune femme

Témoins

En tant que particuliers
Philippe Bensimon, criminologue
Dave Blackburn, ancien commissaire de la Commission des libérations conditionnelles du Canada

En tant que particulier
Catherine Latimer, directrice exécutive

Aperçu

Le 12 mars 2020, le Comité permanent de la sécurité publique et nationale (SECU) a tenu sa deuxième réunion dans le cadre de son étude sur la Commission des libérations conditionnelles et les circonstances entourant la mort d’une jeune femme.

Dans son allocution d’ouverture, M. Bensimon a présenté un bref historique de la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC). Il a indiqué que, selon lui, le délinquant n’aurait jamais dû jouir de sa semi‑liberté dans une maison de transition exploitée par un gouvernement provincial. M. Blackburn a parlé de son expérience professionnelle en tant qu’ancien commissaire de la CLCC ainsi que des récents changements au processus de nomination de la Commission qui, à son avis, ont joué un rôle dans les circonstances entourant l’incident à l’étude. Il a réclamé une étude indépendante du système de libération conditionnelle au Canada, qui se pencherait sur la façon dont d’autres pays l’administrent. Mme Latimer a parlé de son expérience de travail avec des délinquants dans la collectivité. Elle a souligné que les incidents similaires à celui à l’étude sont extrêmement rares. Elle a affirmé qu’elle appuyait le projet de loi d’initiative parlementaire C‑228 (Loi établissant un cadre fédéral visant à réduire la récidive).

Faits saillants de l’audience pertinents pour le SCC

Pour répondre aux demandes de renseignements des députés Paul‑Hus (PCC), Shipley (PCC), Damoff (PLC) et Lightbound (PLC), et de M. Sikand (PLC),M. Blackburn s’est dit inquiet des récents changements au processus de nomination de la CLCC. Il a soutenu que le changement a fait en sorte que de nombreux commissaires ne travaillent plus à la CLCC, ce qui a provoqué une perte d’expérience au sein de l’organisation. Il a fait allusion à une lettre que lui et un groupe d’anciens collègues ont envoyée au Cabinet du premier ministre en 2017 pour exprimer ces préoccupations. Le député Paul‑Hus a demandé que la lettre soit transmise aux membres du Comité. M. Blackburn a ajouté que, même s’il n’a pas lu les dossiers de cas pertinents, les décisions prises par la CLCC au sujet de ce cas s’expliquaient par un manque d’expérience et de jugement.

M. Bensimon, pour répondre aux députés Paul‑Hus, Morrison (PCC), Michaud (BQ), Trudel (BQ) et Harris (NPD), a soutenu que le délinquant associé à cet incident n’aurait pas dû être mis en liberté dans une maison de transition exploitée par un gouvernement provincial. Il aurait plutôt dû être mis en liberté dans une maison de transition exploitée par le gouvernement fédéral qui, selon lui, aurait pu exercer une meilleure surveillance. Il a mentionné que la décision au sujet de l’endroit où le délinquant serait mis en liberté s’explique peut‑être par des préoccupations concernant les coûts. Il a aussi affirmé que le SCC devrait embaucher davantage d’agents de libération conditionnelle dans la collectivité pour diminuer la charge de travail et permettre une meilleure surveillance.

Les députés Michaud, Harris, Paul-Hus et Dalton (PCC) ont posé des questions au sujet des évaluations du risque du SCC. M. Bensimon a répondu en parlant de son expérience sur le terrain. Il a indiqué qu’il s’agit d’une science inexacte et que les évaluations ne peuvent être tout à fait exactes. Mme Latimer s’est dite d’accord et a réitéré le caractère rarissime des cas similaires à celui à l’étude. M. Bensimon a contesté les statistiques sur les récidives citées par la commissaire Kelly (SCC) et la présidente Oades (CLCC), affirmant que selon son expérience, en moyenne, huit meurtres sont commis chaque année par des délinquants dans la collectivité.

Suivi (À vérifier à l’aide de la transcription)

Aucun

Renseignements supplémentaires : Pour consulter une transcription complète et officielle des séances, veuillez consulter le :

Remarque : La publication des transcriptions nécessite plusieurs jours ouvrables. Dans certains cas, le personnel des Relations parlementaires au SCC peut fournir les « notes » non officielles de l’audience, sur demande.

Aperçu du comité

Profil des membres du comité

 

Parti conservateur du Canada

 
Photo: Kelly Block

Nom:
Kelly Block

Rôle:
Présidente

Circonscription:
Carlton Trail—Eagle Creek

Province:
Saskatchewan

Langue privilégiée:
Anglais

Installations du SCC au sein de la circonscription:     
Pavillon de ressourcement Willow Cree (sécurité minimale)

 

Année durant laquelle le membre a été élu pour la première fois:   
2008

Ancienne profession:
Politique

Énoncés liés aux services correctionnels:
Aucun

 

 
Photo: Philip Lawrence

Nom:
Philip Lawrence   

Rôle:
Membre

Circonscription:
Northumberland—Peterborough Sud

Province:       
Ontario           

Langue privilégiée:
Anglais

Installations du SCC au sein de la circonscription:     
Établissement de Warkworth (sécurité moyenne)

 

Année durant laquelle le membre a été élu pour la première fois:   
2019   

Ancienne profession:       
Avocat, services financiers

Énoncés liés aux services correctionnels:
Aucun

 
Photo: Len Webber

Nom:
Len Webber

Rôle:
Membre

Circonscription:
Calgary Confederation

Province:
Alberta

Langue privilégiée:
Anglais

Installations du SCC au sein de la circonscription:
Aucune

Année durant laquelle le membre a été élu pour la première fois:
2015   

Ancienne profession:
Politique

Énoncés liés aux services correctionnels
Aucun

 
Photo: Luc Berthold

Nom:
Luc Berthold

Rôle:
Membre

Circonscription:
Mégantic—L'Érable

Province:
Québec

Langue privilégiée:
Français

Installations du SCC au sein de la circonscription:
Aucune

Année durant laquelle le membre a été élu pour la première fois:
2015

Ancienne profession:
Politique

Énoncés liés aux services correctionnels
Aucun

Parti libéral du Canada

 
Photo: Lloyd Longfield

Nom:
Lloyd Longfield

Rôle::
Vice-président

Circonscription:
Guelph

Province:
Ontario

Langue privilégiée:
Anglais et français

Installations du SCC au sein de la circonscription:     
Guelph Parole Office

Année durant laquelle le membre a été élu pour la première fois:   
2015

Ancienne profession:
Services financiers

Énoncés liés aux services correctionnels
Aucun

 
Photo: Greg Fergus

Nom:
Greg Fergus

Rôle:
Membre

Circonscription:
Hull - Aylmer

Province:       
Ontario 

Langue privilégiée:
Anglais et français

Installations du SCC au sein de la circonscription:     
Installations du SCC au sein de la circonscription

Année durant laquelle le membre a été élu pour la première fois:   
2015 

Ancienne profession:      
Politiques

Énoncés liés aux services correctionnels    
Dans son rôle de membre du Caucus des parlementaires noirs, il a démontré de l’intérêt envers la réforme des services correctionnels et des forces policières et la lutte contre le racisme systémique.

 
Photo: Francesco Sorbara

Nom:
Francesco Sorbara

Rôle:: 
Membre

Circonscription: 
Vaughan - Woodbridge

Province: 
Ontario

Langue privilégiée:
Anglais et français

Installations du SCC au sein de la circonscription:     
Aucun 

Année durant laquelle le membre a été élu pour la première fois:   
2015   

Ancienne profession:
Services financiers

Énoncés liés aux services correctionnels:
Aucun

 
Photo: Jean Yip

Nom:
Jean Yip

Rôle::           
Membre

Circonscription:           
Scarborough—Agincourt

Province:       
Ontario

Langue privilégiée:
Anglais

Installations du SCC au sein de la circonscription:     
Aucune

Année durant laquelle le membre a été élu pour la première fois:
2017

Ancienne profession:
Services financiers

Énoncés liés aux services correctionnels: 
Aucun

 
Photo: Kody Blois

Nom:
Kody Blois

Rôle:: 
Membre

Circonscription:
Kings – Hants

Province: 
Nouvelle-Écosse

Langue privilégiée:
Anglais 

Installations du SCC au sein de la circonscription:     
Aucune

Année durant laquelle le membre a été élu pour la première fois: 
2019

Ancienne profession:
Politiques

Énoncés liés aux services correctionnels
Aucun

 

Bloc Québécois

 
Photo: Maxime Blanchette-Joncas

Nom:
Maxime Blanchette-Joncas

Rôle::           
Vice-président

Circonscription:           
Rimouski-Neigette—Témiscouata—Les Basques

Province:       
Québec 

Langue privilégiée:
Français

Installations du SCC au sein de la circonscription:     
Bureau de libération conditionnelle de Rimouski

Année durant laquelle le membre a été élu pour la première fois:
2019   

Ancienne profession:
Politiques

Énoncés liés aux services correctionnels: 
Aucun

New Democratic Party

 
Photo: Matthew Green

Nom:
Matthew Green

Rôle:
Membre

Circonscription:
Hamilton-Centre

Province:
Ontario

Langue privilégiée:
Anglais

Installations du SCC au sein de la circonscription:     
Bureau de libération conditionnelle d’Hamilton

Année durant laquelle le membre a été élu pour la première fois:
2019

Ancienne profession:
Politiques

Énoncés liés aux services correctionnels:
Aucun

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