Initiative sur la santé mentale dans la collectivité

Rapports d'évaluation

Dossier no 394-2-51

Initiative sur la santé mentale dans la collectivité

Division de l'évaluation
Secteur des politiques
Novembre 2008

Remerciements

L'équipe d'évaluation désire remercier tous les membres du personnel, les délinquants et les fournisseurs de services communautaires qui ont pris le temps de nous faire connaître leur opinion sur l'Initiative sur la santé mentale dans la collectivité (ISMC) en remplissant un questionnaire ou en acceptant de prendre part à une entrevue.

Nous désirons aussi remercier les membres du personnel qui ont fourni les renseignements et documents qui ont été utilisés pour réaliser la présente évaluation. Nous souhaitons plus particulièrement remercier les membres du groupe consultatif de l'évaluation, y compris Natalie Gabora-Roth (Services de santé), Robert Safire (Opérations de réinsertion sociale dans la collectivité), Jennifer Hayward (Relations avec les Autochtones), Chris Hill, Mark Christie (Secteur des délinquantes), Lisa Hill (Gestion du rendement), Jennifer Guillon, Jessie Rylett (Évaluation du rendement) et Treena Witte du Centre psychiatrique régional (Prairies). Des remerciements sont aussi adressés à Andrea Moser, Jane Laishes, Michael Martin et Thanujah Yogarajah pour l'aide qu'ils ont fournie en répondant à certaines questions particulières et en fournissant de l'information.

Nous désirons aussi remercier les membres du personnel qui ont coordonné les visites sur place (région du Pacifique : Gurjit Toor, Heather Pierce, Treena Prox, Karen Sloat; région des Prairies : Amy Howie, Lisa Gluck, Clarence Turgeon, Jason Mackenzie, Darrell Lindsey; région de l'Ontario : Johanna Kudoba; région du Québec : Martine Lacroix, Stéphanie Gérin et Suzanne Pelletier; région de l'Atlantique : Paul Harris).

Nous remercions aussi le Comité directeur pour ses conseils et sa rétroaction. Terry Nicholaichuk, Deqiang Gu et Treena Witte du CPR ont joué un rôle crucial en réalisant bon nombre des analyses utilisées dans le présent rapport. Ils se sont efforcés de fournir toutes les analyses supplémentaires avec diligence à l'intérieur de délais très serrés.

Nous désirons aussi remercier Vanessa Anastasopoulos pour son aide à la réalisation des entrevues. Kelly Taylor a donné des conseils quant à la méthodologie et à l'examen par les pairs et Cara Scarfone et Amanda Nolan ont aussi fait diverses contributions éditoriales. L'équipe remercie Mark Nafekh de son aide à l'analyse des données et Annie Yessine pour son expertise analytique. Des remerciements sont aussi adressés à Lindsey Pecaric pour son aide à la réalisation d'une analyse documentaire sur le rapport coût-efficacité.

Jean-Pierre Rivard, Ghalib Dhalla, Robert Riel et le personnel régional ont fourni une aide inestimable en rassemblant les données financières et Cameron Bouchard, de la Division de la géomatique de Sécurité publique Canada, a mis à contribution expertise et aide pour effectuer une analyse géocartographique.

Sommaire

Introduction

La capacité de répondre aux besoins en santé mentale des délinquants sous responsabilité fédérale est l'une des cinq priorités stratégiques du Service correctionnel du Canada (SCC, 2008a). En 2007 2008, 10 % des délinquants et 22 % des délinquantes sous responsabilité fédérale présentaient des problèmes de santé mentale à leur admission. Ces pourcentages représentent des augmentations de 67 % et de 69 %, respectivement, depuis 1996 1997 (SCC, 2008b). Dans le rapport 2006 du Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie sur les soins en santé mentale au Canada, intitulé « De l'ombre à la lumière », aussi connu comme le Rapport Kirby (Kirby, 2006), le Comité a enjoint le SCC de satisfaire aux normes en matière de santé mentale lorsqu'il fournit des soins aux délinquants sous responsabilité fédérale, soins qui sont habituellement fournis à la population générale. En outre, le Comité a expressément recommandé que le SCC fournisse des services de manière à assurer la continuité des soins en santé mentale entre les établissements du SCC et la collectivité.

Le paragraphe 86(1) de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (LSCMLC, 1992) enjoint le SCC d'assurer la prestation de services en santé mentale aux délinquants sous responsabilité fédérale, même si la prestation de ces services a été jugée inadéquate (voir Association canadienne de santé publique, 2004; l'Enquêteur correctionnel du Canada, 2004; et Kirby, 2006). Les conclusions et les recommandations découlant du Rapport Kirby de même que des rapports du bureau de l'Enquêteur correctionnel (2004) et du Comité d'examen du SCC (2007) et le rapport sur le rendement du gouvernement du Canada (2007b) ont mis en relief le besoin d'élaborer une stratégie complète en santé mentale, et ont prévu du soutien supplémentaire à cette fin. Le SCC procède donc à la mise en œuvre d'une stratégie pour les délinquants sous responsabilité fédérale dont l'objectif premier est d'assurer le continuum des services en santé mentale destinés aux délinquants, de leur admission en établissement jusqu'à leur libération dans la collectivité. Cette approche est axée sur cinq éléments :

  1. le dépistage et l'évaluation initiale;
  2. les soins primaires;
  3. les soins intermédiaires;
  4. les soins intensifs (dans les centres de traitement régionaux) et
  5. les soins de transition.

En 2005, suite à une présentation de la Direction des services de santé, le Conseil du Trésor a dégagé des fonds destinés à mettre en œuvre l'Initiative sur la santé mentale dans la collectivité, la cinquième composante de la stratégie générale en matière de santé mentale.

L'Initiative sur la santé mentale dans la collectivité (ISMC), mise en œuvre en 2005, s'inscrit dans la composante liée aux soins de transition de la stratégie nationale en matière de santé mentale. Les principales composantes de l'ISMC sont les suivantes :

Budget de l'ISMC

En mai 2005, le Conseil du Trésor a approuvé une enveloppe de financement de 29,1 millions de dollars sur une période de cinq ans destinée à l'Initiative sur la santé mentale dans la collectivité. Il était prévu dans la présentation au Conseil du Trésor que la plus grande partie du financement (15,3 millions de dollars) couvrirait les dépenses salariales. Les coûts liés au fonctionnement de l'Initiative ont totalisé 7,8 millions de dollars et les fonds restants (environ 6 millions de dollars) ont été attribués au financement des services communs, des régimes d'avantages sociaux des employés, des locaux; dans plusieurs cas, les fonds ont été reportés.

Stratégie d'évaluation

La Direction de l'évaluation a élaboré une stratégie d'évaluation en collaboration avec le groupe consultatif de l'évaluation réunissant des intervenants des Services de santé du SCC, de la Direction des initiatives pour les Autochtones du Secteur des délinquantes, de la Direction de la gestion du rendement et du Centre psychiatrique régional (Prairies). L'évaluation avait pour but de dégager l'information requise pour prendre des décisions relatives aux investissements dans le secteur des services de santé mentale communautaires à l'expiration de la période de financement prévue en mars 2010. Étant donné que l'ISMC a été mise en œuvre récemment, l'évaluation a surtout porté sur la mise en œuvre; néanmoins, les résultats à court et à moyen termes ont été évalués lorsque possible en fonction de la disponibilité des données.

On a eu recours à des méthodes qualitatives et quantitatives pour effectuer l'évaluation. Différentes méthodes ont permis de rassembler l'information :

Afin de mesurer si l'ISMC a réussi à réintégrer de façon efficace les délinquants dans la collectivité, les résultats pour les délinquants qui ont reçu des services de planification du congé et des services dispensés par des spécialistes en santé mentale dans la collectivité ont été comparés aux résultats d'un groupe témoin, dans le temps, qui n'avait pas reçu de services dans le cadre de l'ISMC.

Principales constatations

SOMMAIRE DES CONSTATATIONS : L'Initiative sur la santé mentale dans la collectivité continue de cadrer avec les priorités du SCC, les objectifs pangouvernementaux et les pratiques d'autres compétences, et répond à un besoin réaliste de services en santé mentale pour les délinquants du SCC. L'ISMC a contribué à augmenter l'accès aux services de santé mentale, notamment aux services de planification du congé et aux services de santé mentale dans la collectivité dont la prestation est assurée par des spécialistes en santé mentale ou des entrepreneurs dans la collectivité. Les délinquants qui avaient reçu les services de spécialistes en santé mentale dans la collectivité étaient moins susceptibles de faire l'objet d'une suspension ou d'une révocation que le groupe témoin qui n'avait pas bénéficié des services offerts dans le cadre de l'ISMC. On a aussi observé des difficultés relatives à la mise en œuvre, notamment des retards dans la dotation de certains postes de l'ISMC (ce qui a entraîné la réorientation et le report du financement de l'ISMC), des difficultés liées à l'échange d'information entre l'établissement et la collectivité et certains intervenants ont soulevé le fait que des délinquants ayant besoin de services en santé mentale n'étaient pas aiguillés vers ces services.

Objectif 1 : Pertinence
Objectif 2 : Mise en œuvre
Objectif 3 : Réussite
Objectif 4 : Rapport coût-efficacité
Recommandations

Table des matières

Liste des tableaux

Liste des figures

Liste des annexes

Liste des acronymes

Acronyme Définition
ALC Agent de libération conditionnelle
ALCE Agent de libération conditionnelle en établissement
BLC Bureau de libération conditionnelle
CCC Centre correctionnel communautaire
CPR Centre psychiatrique régional
DEM Date d'expiration du mandat
DC Directive du commissaire
DTM Délinquants atteints de troubles mentaux
ERC Établissement résidentiel communautaire
ETCAF Ensemble des troubles causes par l'alcoolisation foetal
ISMC Initiative sur la santé mentale dans la collectivité
LSCMLC Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition
OMS Organisation mondiale de la santé
ONU Organisation des Nations Unies
PCC Planificateur(trice) clinique du congé
RMR Rapport ministeriel sur le rendement
RPP Rapport sur les plans et les priorités
SC Stratégie communautaire
SCC Service correctionnel du Canada
SCT Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada
SM Santé mentale
SPC Suivi du plan correctionnel
SS Services de santé
SSMC Spécialiste en santé mentale dans la collectivité
TSC Travailleur(euse) social(e) clinique

Introduction

Contexte : Santé mentale : Une perspective mondiale

En 2001, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) estimait que près de 450 millions de personnes dans le monde étaient atteintes d'un trouble neuropsychiatrique, la dépression étant le trouble le plus fréquent d'entre eux; elle a aussi prévu que le nombre de personnes atteintes d'une maladie mentale, d'une forme ou d'une autre, devrait s'accroître de façon considérable. En dépit de l'estimation élevée de la prévalence de la maladie mentale à l'échelle mondiale, on constate une absence généralisée de politiques, de programmes et de services de soins communautaires en santé mentale à l'échelle mondiale (OMS, 2005a). L'incidence de la maladie mentale est étendue et elle comporte bon nombre d'effets immédiats et à long terme, d'ordre économique et social. Par exemple, la dépression est considérée comme la quatrième cause déterminante en importance de la perte d'années de vie corrigées de l'incapacité, et devrait se hisser au deuxième rang en importance des invalidités à l'échelle mondiale d'ici 2020 (OMS, 2001).

La stigmatisation entourant la maladie mentale continue d'être un problème présent à l'échelle mondiale. La stigmatisation ou la discrimination liée à la maladie mentale empêche certaines personnes de demander de l'aide (Saxena, Thornicroft, Knapp et Whitefoot, 2007). Toutefois, certains travaux suggèrent que les réseaux sociaux et le soutien familial peuvent être profitables pour les personnes atteintes de maladie mentale (Hamid, Abanilla, Bauta et Huang, 2008).

Dans son rapport intitulé « Rapport sur la santé dans le monde », l'OMS (2001) formulait dix recommandations clés enjoignant tous les pays d'améliorer la santé mentale et les soins en santé mentale. Quelques-unes de ces recommandations revêtaient un intérêt particulier pour l'Initiative sur la santé mentale dans la collectivité du SCC :

L'OMS insiste sur la nécessité pour les pays d'adopter des lois à l'échelle nationale encadrant la santé mentale, qui sont importantes pour empêcher la violation des droits de la personne (notamment la discrimination), de respecter les droits juridiques et humains fondamentaux et d'offrir un accès aux soins appropriés en matière de santé mentale (OMS, 2005b). Toutefois, toujours selon l'OMS, 25 % des pays ne disposent d'aucune loi nationale encadrant la santé mentale (OMS, 2003). Certes, ce constat devrait être préoccupant quant à tous les aspects de la société, mais il s'agit d'un problème grave quand il est question de délinquants atteints de troubles mentaux, y compris de personnes atteintes de troubles mentaux qui sont incarcérées au lieu d'avoir accès à un traitement dans la collectivité ou à des établissements psychiatriques (OMS, 2005b).

Le grand nombre de personnes atteintes de troubles mentaux qui sont incarcérées résulte notamment de la non-disponibilité ou de la disponibilité limitée d'établissements psychiatriques publics, de l'adoption de lois criminalisant le comportement indésirable et de l'idée fausse et répandue selon laquelle toutes les personnes atteintes de troubles mentaux sont dangereuses et de l'intolérance de la société à l'égard du comportement difficile ou dérangeant (OMS, 2005b). Par ailleurs, certains pays n'ont aucun historique juridique de promotion du traitement (par opposition à répression) des délinquants atteints de troubles mentaux.

L'Organisation des Nations Unies (ONU) a énoncé des normes encadrant les services de santé mentale, de façon générale, et les soins en santé mentale aux délinquants, en particulier. L'ONU (1966) parle du droit de jouir du meilleur état de santé physique et mentale qu'elles [personnes] soient capables d'atteindre, ce qui est un droit fondamental énoncé dans la Chartre internationale des droits de l'homme.

Les documents de l'ONU (1977, 1988, 1990a, 1991) décrivent les droits des délinquants à des soins de santé physique et mentale, qu'ils soient en établissement ou dans la collectivité. Par ailleurs, l'ONU met en relief certains facteurs, notamment la nécessité d'offrir des soins aux personnes atteintes de troubles mentaux dans la collectivité, lorsque cela est possible, et de s'efforcer de réintégrer les délinquants dans leurs collectivités. Elle évoque aussi le besoin de mobiliser les organisations autres que celles directement liées au système de justice pénale, par exemple, les ONG ou les autres organismes gouvernementaux.

L'ONU (1977, 1988, 1990a, 1990b, 1991) donne aussi des lignes directrices encadrant le traitement des délinquants. Par exemple, elle recommande que les personnes atteintes de troubles ou de maladies mentales puissent vivre dans la collectivité et y recevoir des traitements. En outre, les plans de réinsertion sociale doivent être amorcés dès le commencement de la peine du délinquant, et les traitements psychosociaux ou psychiatriques devraient se poursuivre après la libération. (ONU, 1977). L'ONU (1977, 1990a, 1990b) suggère que les gouvernements, les collectivités, les institutions sociales et autres organismes pertinents prennent part à la réinsertion des délinquants dans la collectivité.

Perspectives fédérale et provinciale

Au cours des dernières années, le gouvernement fédéral a augmenté son appui aux mesures d'intervention en santé mentale. Le « discours du Trône » de 2007 mentionnait expressément le « respect et la dignité des personnes atteintes de maladie mentale » (Gouvernement du Canada, 2007a). Les budgets de 2007 et de 2008 démontrent l'intensification de l'engagement du gouvernement dans le domaine de la santé mentale et de l'aide aux personnes atteintes de maladie mentale. Suite aux recommandations formulées dans le rapport intitulé « De l'ombre à la lumière », il a été prévu dans le budget fédéral de 2007 de mettre sur pied la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC), dotée d'un budget annuel de 15 millions de dollars, à compter de 2009-2010 (ministère des Finances, 2007). En 2008, le gouvernement fédéral l'a dotée d'une enveloppe supplémentaire de 110 millions de dollars pour qu'elle puisse réaliser des projets portant sur la santé mentale et les sans-abri (ministère des Finances, 2008). À ce jour, la CSMC s'occupe d'un grand nombre d'initiatives et de comités clés, y compris d'un projet de recherche traitant du phénomène de l'itinérance, d'une campagne contre la stigmatisation et d'un comité consultatif sur la santé mentale et des questions de droit (Commission de la santé mentale du Canada [CSMC], 2008).

Selon un rapport sur les dépenses en santé mentale et en toxicomanie dans les provinces canadiennes en 2003 2004, 6,6 milliards de dollars provenant des secteurs public et privé (Jacobs et coll., 2008) ont été dépensés en santé mentale. Les dépenses en santé mentale du secteur public canadien sont inférieures à celles de la plupart des pays développés et inférieures au montant minimum acceptable, qui doit représenter 5 % des dépenses en santé selon le rapport de la CSMC sur la situation de la santé mentale en Europe. La moyenne nationale des dépenses en santé mentale est de 172 $ par personne par année (Jacobs et coll., 2008), et ce sont la Saskatchewan, Terre-Neuve, le Labrador et l'Ontario qui dépensent le plus faible montant par personne en santé mentale parmi l'ensemble des provinces.

À l'instar du gouvernement fédéral qui a augmenté les dépenses dans les initiatives relatives à la santé mentale, la plupart des provinces avaient prévu le financement de programmes et d'initiatives liés à la santé mentale ou à la maladie mentale dans leurs budgets de 2007 ou de 2008. Les services financés à l'échelle provinciale étaient multiples et comprenaient les suivants, sans toutefois s'y limiter : les centres de lutte contre la toxicomanie (Ontario, Terre-Neuve et Labrador); les salles d'urgence en santé mentale (Manitoba); l'augmentation du nombre de lits dans les établissements de traitement résidentiel et de santé mentale (Alberta); la mise sur pied de tribunaux compétents en matière de santé mentale (Alberta et Nouvelle-Écosse); l'amélioration des services communautaires (Nouvelle-Écosse et Nouveau-Brunswick); l'augmentation des services d'aide juridique pour les personnes qui comparaissent devant le tribunal et qui sont assujetties à la Mental Health Act (Terre-Neuve et Labrador; Boudreau, 2008; gouvernement de Terre-Neuve et Labrador, 2008; province de l'Alberta, 2008; province du Manitoba, 2008; province de Nouvelle-Écosse, 2008; province de l'Ontario, 2008).

Lois et politiques du SCC

En vertu du paragraphe 86(1) de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (LSCMLC, 1992), le SCC est tenu de veiller à ce que chaque détenu :

Outre la LSCMLC, la Directive du commissaire (DC) 850 : Services de santé mentale propose un cadre stratégique à l'intérieur duquel le SCC offre des services de santé mentale aux délinquants. L'objectif de cette directive est de s'assurer que les délinquants ont accès de façon appropriée à des services de santé mentale professionnels. Ces services doivent contribuer à l'amélioration et au maintien de la santé mentale des détenus, à l'ajustement de la période d'incarcération et les aider à devenir des citoyens respectueux des lois (SCC, 2002). Les services et les programmes de santé mentale destinés aux détenus doivent offrir un continuum de soins essentiels pour les personnes atteintes de troubles mentaux, émotionnels ou du comportement, répondant aux normes de qualité professionnelle établies pour l'ensemble de la population (SCC, 2002).

En règle générale, au Canada, les soins de santé relèvent des gouvernements provinciaux/territoriaux. Toutefois, la responsabilité financière des délinquants incarcérés dans les pénitenciers fédéraux relève du gouvernement fédéral (c. à d., le SCC). Une fois que le délinquant est libéré dans la collectivité, la responsabilité du gouvernement dépend du lieu où le délinquant est libéré (SCC, 2008a). Les délinquants en liberté conditionnelle totale, en liberté d'office et en semi-liberté qui résident dans un centre résidentiel communautaire (p. ex., foyers de transition), reçoivent les services de santé essentiels payés par le régime d'assurance-santé provincial applicable. Le SCC demeure responsable de fournir les services de santé essentiels aux délinquants dans les centres correctionnels communautaires (CCC). La politique précise aussi que le SCC est responsable de toutes les dépenses liées aux soins de santé non assurés pour les délinquants résidant dans des centres correctionnels communautaires ou dans des centres résidentiels communautaires, qui sont sans emploi, et n'ont aucune autre source de revenu et qui ne seraient autrement admissibles à tout autre forme d'aide communautaire ou gouvernementale (SCC, 2008a).

Le SCC a mis en œuvre une stratégie pour assurer un continuum de services de santé mentale aux délinquants sous responsabilité fédérale, de leur admission en établissement jusqu'à leur libération dans la collectivité. Cette approche est axée sur cinq éléments :

  1. le dépistage et l'évaluation initiale;
  2. les soins primaires;
  3. les soins intermédiaires;
  4. les soins intensifs (dans les centres de traitement régionaux); et
  5. les soin

s de transition. En 2005, suite à une présentation au Conseil du Trésor, des fonds ont été attribués à la mise en œuvre de l'Initiative sur la santé mentale dans la collectivité (qui était auparavant appelée Initiative d'appui solide de même que Stratégie de santé mentale dans la collectivité dans certains documents du SCC); l'Initiative sur la santé mentale dans la collectivité (ISMC) est la cinquième composante de transition de la stratégie globale en matière de santé mentale (c. à d., soins de transition).

L'Initiative sur la santé mentale dans la collectivité (ISMC)

En mai 2005, le Conseil du Trésor a approuvé le financement de l'Initiative de renforcement de la sécurité communautaire, dont faisait partie l'ISMC. Une enveloppe de 52 millions de dollars a été attribuée sur une période de cinq ans, par l'entremise de cette initiative, afin d'adopter certaines mesures conçues pour renforcer la sécurité communautaire (présentation au Conseil du Trésor, 2005). L'initiative de renforcement de la sécurité communautaire prévoyait la mise en place de trois nouveaux programmes ou activités pour le SCC, notamment les suivants :

  1. l'objet de l'évaluation actuelle - l'ISMC;
  2. l'Initiative intégrée de la police et des agents de libération conditionnelle (conçue pour accroître l'échange d'information en vue de favoriser l'arrestation plus tôt des délinquants illégalement en liberté et d'offrir une capacité de supervision et d'intervention plus efficace auprès des délinquants à risque plus élevé); et
  3. la prestation de renseignements plus exhaustifs aux victimes (fournis par l'entremise des ressources actuelles du SCC).

Cette initiative prévoyait aussi le financement de diverses activités dans d'autres ministères, liées essentiellement à la prestation de services supplémentaires destinés aux victimes et aux délinquants atteints de troubles mentaux. D'autres organisations ont aussi reçu du financement dans le cadre de cette Initiative, notamment les suivantes : la Commission nationale des libérations conditionnelles, le Bureau de l'Enquêteur correctionnel, le ministère de la Justice et le ministère de la Sécurité publique.Note de bas de page 1

L'ISMC a été conçue afin d'aider les délinquants atteints de troubles mentaux graves (délinquants atteints de troubles mentaux) à réintégrer la collectivité en leur prodiguant des soins par l'entremise de services de planification clinique du congé, de soutien de la part de professionnels en santé mentale dans la collectivité, de la formation du personnel du SCC et des ressources en santé mentale dans la collectivité et en aidant les délinquants atteints de troubles mentaux à accéder à des services spécialisés tels des soins en santé mentale. La prestation de ces services s'effectue en collaboration avec les ressources communautaires et de gestion de cas existantes afin de maintenir un niveau élevé de continuité des soins pour les délinquants atteints de troubles mentaux libérés dans la collectivité.

Les services fournis par les spécialistes de la santé mentale dans le cadre de l'ISMC sont destinés aux délinquants atteints de troubles mentaux graves (c. à d., schizophrénie et autres troubles psychotiques, troubles de l'humeur, et autres troubles psychiatriques) ou ayant des troubles de la personnalité (à l'exclusion du trouble de la personnalité antisociale) qui constituent un obstacle important à leur fonctionnement. Les délinquants atteints d'une déficience modérée ou grave en raison de lésions cérébrales acquises, d'une dysfonction cérébrale organique, d'une déficience développementale ou intellectuelle sont aussi admissibles à ces services (Champagne, Turgeon, Felizardo et Lutz, 2008). L'ISMC a été conçue pour améliorer les résultats correctionnels et la qualité de vie des délinquants atteints de troubles mentaux. Elle a été mise en œuvre en 2005 et comporte quatre composantes clés (planification du congé, services de spécialistes en santé mentale dans la collectivité, contrats avec des fournisseurs de services dans la collectivité et formation du personnel) dont les pages suivantes traitent plus en profondeur.

Planification du congé

La planification clinique du congé (PCC) est le service de transition qui soutient les délinquants atteints de troubles mentaux lorsqu'ils sont libérés de l'établissement, dans la collectivité. La planification du congé est conçue de manière à cerner les besoins des délinquants atteints de troubles mentaux pendant la période de transition avant leur libération dans la collectivité afin d'offrir un sentiment de stabilité aux délinquants particulièrement vulnérables pendant cette période. L'objectif premier de la planification clinique du congé est de veiller à la continuité des soins en santé mentale des délinquants libérés (Champagne et coll., 2008). Le(la) planificateur(trice) travaille en collaboration avec le délinquant afin d'évaluer ses besoins psychosociaux, de repérer les ressources communautaires requises et d'établir des liens entre le délinquant et ces ressources. L'agent de libération conditionnelle en établissement renvoie les délinquants qui satisfont aux critères d'admissibilité aux travailleurs(euses) sociaux(ales) cliniques (TSC) pour recevoir des services de PCC pendant la période précédant la date de mise en liberté prévue.

Les critères d'admissibilité applicables à la planification clinique du congé sont les suivants :

Après que l'agent de libération conditionnelle en établissement a renvoyé le dossier du délinquant au (à la) planificateur(trice) clinique, celui-ci(celle-ci) examine les motifs de renvoi, y compris le dossier du délinquant, pour déterminer s'il est admissible à des services de PCC, en fonction des critères mentionnés ci-dessus.

Spécialistes de la santé mentale dans la collectivité

Les services de santé mentale dans la collectivité ont pour but d'assurer la continuité des soins dispensés aux délinquants atteints de troubles mentaux sous responsabilité fédérale dans la collectivité. Les principaux services offerts par les spécialistes de la santé mentale dans la collectivité (SSMC) sont les suivants : évaluation complète et planification de l'intervention; prestation directe de services; défense des droits, coordination et soutien; mise en œuvre, surveillance et évaluation et renforcement des capacités dans les collectivités. Le SSMC (qu'il s'agisse d'un(e) travailleur(euse) social(e) clinique ou un infirmier(ière) en santé mentale dans la collectivité) travaille en collaboration avec l'agent de libération conditionnelle du délinquant, les services communautaires et appui ces intervenants afin d'accroître davantage l'intégration de la gestion du délinquant. Il s'efforce aussi d'éliminer les obstacles à la prestation du service et contribue au renforcement des capacités de la collectivité. Des efforts de collaboration sont déployés pour que l'intégration dans la collectivité soit réussie, par la promotion de la sécurité publique et l'amélioration de la qualité de vie des délinquants atteints de troubles mentaux. Les critères d'admissibilité des délinquants aux services des SSMC sont les mêmes que ceux utilisés pour les renvois aux services de planification du congé (voir ci-dessus).

Partenariats communautaires par le biais des services contractuels

L'un des principes clés sous-tendant la prestation des services en santé mentale est l'établissement de liens ou de relations de travail entre le SCC et des organismes autres que le SCC qui offriront aux délinquants atteints de troubles mentaux le soutien et les ressources dont ils ont besoin après leur libération (Champagne et coll., 2008). Les contrats de service sont passés entre les régions, et ne se limitent pas aux 16 unités opérationnelles actuelles de l'ISMC, ce qui permet d'étendre les ramifications de l'Initiative pour qu'elles couvrent les services de l'ISMC dans d'autres secteurs que les 16 unités opérationnelles de l'ISMC. La nature des services est diversifiée, mais la prestation en est souvent assurée par des psychiatres, des psychologues, des organismes de services communautaires qui offrent des lits aux délinquants au sein de leurs établissements, et des intervenants en aide individuelle qui leur viennent en aide pour répondre à leurs besoins fonctionnels au quotidien et en matière de socialisation.

Formation en santé mentale à l'intention du personnel correctionnel dans la collectivité

La quatrième composante de l'ISMC est la formation en santé mentale. Cette composante vise à fournir de la formation en santé mentale au personnel des services correctionnels, des maisons de transition, des bureaux de libération conditionnelle et certains intervenants dans la collectivité pour qu'ils accueillent de nouveaux postes en santé mentale dans la collectivité (Champagne et coll., 2008, p. 3). La formation en santé mentale est coordonnée par l'administration centrale. Les formateurs nationaux doivent veiller à l'assurance de la qualité et à la prestation normalisée du programme de formation à l'échelle nationale, et développer une capacité de formation à l'échelle régionale par la prestation de séances de formation des formateurs et de co-facilitation. Le formateur national offre de la formation sur le programme de formation nationale au TSC et aux infirmiers(ières) en santé mentale dans la collectivité qui, à leur tour, donnent la formation à l'échelle locale. Le programme de formation couvre neuf modules sur une période de deux jours. Ces modules sont les suivants : « Introduction »; « Mythes et réalités »; « Qu'est-ce qu'un trouble mental »; « Troubles psychotiques »; « Troubles cognitifs et ensemble des troubles causés par l'alcoolisation fœtale »; « Risques et troubles mentaux »; « Stratégies efficaces » ; « Ressources »; « Exigences prévues dans les lois ». Il existe trois formes de programme de formation :

  1. une formation générale de deux jours destinée à l'ensemble du personnel qui intervient auprès des délinquants atteints de troubles mentaux;
  2. une séance de formation du formateur, soit un programme de formation de cinq jours qui inclut la formation générale de deux jours; et
  3. un programme destiné spécialement aux délinquantes qui met davantage l'accent sur la thérapie comportementale dialectique, le trouble de la personnalité (nommément, le trouble de la personnalité limite) et une Stratégie en matière de santé mentale propre aux femmes pour les délinquantes.

La Figure 1 propose une représentation schématique de l'ISMC, et des nouveaux services mis en œuvre de même que d'autres services améliorés dans le cadre de l'ISMC (Champagne et coll., 2008, p. 4).

Figure 1 : Initiative sur la santé mentale dans la collectivité du Service correctionnel du Canada

La figure un est une représentation schématique de l’Initiative sur la santé mentale dans la collectivité du Service correctionnel du Canada.

La figure présente les nouveaux services mis en œuvre de même que d’autres services améliorés pour certaines régions dans le cadre de l’Initiative sur la santé mentale dans la collectivité.

Tout en haut de la figure se trouvent les planificateurs de la continuité des soins.

  • Coin supérieur gauche : planificateur de la continuité des soins dans les centres de traitement, ce qui constitue un nouveau service pour certaines régions et une amélioration pour d’autres.
  • Coin supérieur droit : planificateur de la continuité des soins dans les établissements, ce qui constitue un nouveau service.

Chacun des planificateurs de la continuité des soins offre des soins de transition aux autres bureaux de libération conditionnelle ainsi qu’aux 16 bureaux régionaux/de libération conditionnelle. Cette réalité est représentée par des flèches qui pointent vers le bas ainsi qu’en diagonale dans les deux directions. Les bureaux sont représentés dans des cases séparées de la façon suivante :

  • Coin inférieur gauche : autres bureaux de libération conditionnelle qui offrent de nouveaux services liés à l’Initiative sur la santé mentale dans la collectivité. Ils ont reçu du financement dans les secteurs suivants :
    • Financement de services/contrats en santé mentale spécialisés
    • Possibilités de formation
  • Coin inférieur droit : 16 bureaux régionaux/de libération conditionnelle qui offrent également de nouveaux services liés à l’Initiative sur la santé mentale dans la collectivité. Ils ont reçu du financement dans les secteurs suivants :
    • Spécialistes de la santé mentale (infirmiers/travailleurs sociaux)
    • Formation en santé mentale
    • Financement de services/contrats en santé mentale spécialisés

Sous les 16 bureaux régionaux/de libération conditionnelle figure une liste des établissements qui sont compris dans le financement des 16 bureaux régionaux/de libération conditionnelle :

  • Centres correctionnels communautaires (CCC)
  • Établissements résidentiels communautaires (ERC)
  • Pavillons de ressourcement
  • Autres délinquants atteints de troubles mentaux (DTM) vivant dans la collectivité

Structure de gouvernance

La gouvernance de l'ISMC relève du commissaire adjoint, Secteur des services de santé. À l'échelle régionale, l'Initiative est gérée par l'entremise du directeur régional, Secteur des services de santé, et du coordonnateur régional de l'ISMC. Le personnel de première ligne affecté à l'Initiative (travailleurs(euses) sociaux(ales) cliniques dans la collectivité, travailleurs(euses) sociaux(ales) cliniques - planification du congé en établissement et infirmiers(ières) en santé mentale dans la collectivité) relève directement du coordonnateur régional de l'ISMC. Selon leur lieu de travail, certains membres du personnel relèvent aussi du directeur adjoint, Interventions, du directeur du centre correctionnel communautaire ou du directeur régional. La Figure 2 présente la structure de gouvernance de l'ISMC.

Figure 2 : Structure de gouvernance de l'ISMC

La figure 2 présente la structure de gouvernance de l’Initiative sur la santé mentale dans la collectivité.

De haut en bas, la structure est la suivante : Commissaire adjoint, Secteur des services de santé Directeur général, Secteur des services de santé Coordonnateur régional, ISMC Personnel en santé mentale dans la collectivité (planificateur clinique de la continuité des soins et spécialistes de la santé mentale dans la collectivité)

Budget financier et dépenses de l'ISMC

En mai 2005, un financement de 29,9 millions de dollars échelonné sur cinq ans pour l'ISMC a été approuvé. La plus grande partie du financement (15,3 millions de dollars) devait servir à couvrir les salaires de 47 postes à temps plein affectés à l'ISMC,Note de bas de page 2 y compris huit planificateurs(trices) du congé, six membres de l'équipe des soins ambulatoires, 30 membres de l'équipe de la santé mentale dans la collectivité, deux formateurs en santé mentale, un responsable de la gestion des contrats et un coordonnateur de l'évaluation. Les frais de fonctionnement de l'Initiative se sont élevés à 7,8 millions de dollars, et les fonds restants (environ 6 millions de dollars) ont été affectés aux services communs, aux régimes d'avantages sociaux des employés et aux locaux (voir le Tableau 1).

Tableau 1 : Total des ressources et coût par année (en milliers de dollars)
2005-2006 2006-2007 2007-2008 2008-2009 2009-2010 Total
ETP 47 47 47 47 47
Salaire 1 792 3 380 3 388 3 388 3 381 15 329
Fonctionnement 930 1 725 1 715 1 715 1 725 7 810
Services communs 107 198 198 198 198 899
RASE 358 677 678 678 676 3 067
Locaux 233 440 441 441 440 1 995
Total 3 420 6 420 6 420 6 420 6 420 29 100

Même si l'Initiative a été approuvé en mai 2005, le financement pour la première année de l'Initiative n'a été reçu qu'en décembre 2005.Note de bas de page 3 De plus, les difficultés relatives à la mise en œuvre ont entraîné des retards considérables dans la dotation des postes de l'ISMC. En raison de ces problèmes, le SCC a tenté de reporter une enveloppe de 2 millions de dollars de 2005 2006 à 2006 2007. En septembre 2006, le SCC a fait savoir que les retards dans la dotation des postes de l'ISMC (y compris la rareté des professionnels de la santé) étaient susceptibles d'entraîner des reports de fonds supplémentaires. Par conséquent, le SCC a adressé une demande de reconduite de fonds de 3,3 millions de dollars, dont 1,1 million de dollars devaient être reportés à chacune des années pour les exercices 2007 2008 à 2009 2010 (voir le Tableau 2). À cette époque, le SCC a aussi apporté quelques changements à la structure de l'Initiative. Plus précisément, les services ambulatoires et de planification du congé ont été fusionnés afin d'offrir un service intégré axé sur la fonction de planification du congé et la transition des délinquants d'un établissement ou d'un centre de traitement à la collectivité. Six postes supplémentaires de l'ISMC ont été créés pour assurer la gestion et la coordination générale (cinq coordonnateurs régionaux et un coordonnateur national). Au total, 51,5 ETP ont été affectés à l'ISMC.

Le 12 février 2007, une nouvelle demande de report de fonds a été présentée au Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT) et approuvée, de sorte qu'une enveloppe supplémentaire de 2 millions de dollars provenant de l'exercice 2006 2007 a été ajoutée au plan de report initial en vue d'être distribuée au cours des trois exercices suivants comme le montre le Tableau 2. Au total, après l'application des trois reports de fonds, un peu plus de 1,5 millions de dollars ont été reportés dans les budgets de l'ISMC pour chacun des exercices 2007 2008, 2008 2009 et 2009 2010 (c. à d., par rapport aux budgets initiaux de 6,4 millions de dollars, les budgets ont augmenté à un peu plus de 8 millions de dollars pour chacune des trois dernières années de l'Initiative).

Tableau 2 : Financement de l'ISMC
Budget (en milliers de dollars) 2005-2006 2006-2007 2007-2008 2008-2009 2009-2010 Total
Présentation au CT 3 420 6 420 6 420 6 420 6 420 29 100
1er report (2 000) 2 000
2e report (3 300) 1 100 1 100 1 100
3e report 0 (1 989) 755 655 579
Total du budget révisé 1 420 3 131 8 275 8 175 8 099 29 100

Notes : Le budget comprend les salaires, les frais de fonctionnement, liés au régime d'avantages sociaux des employés, liés aux services communs et liés aux locaux. Les valeurs présentées entre parenthèses représentent les fonds reportés à partir de l'année visée.

Le Tableau 3 présente les dépenses globales de chacune des régions pour les exercices 2005 2006, 2006 2007 et 2007 2008. Les principaux secteurs de dépenses sont les suivants :

  1. services de planification du congé;
  2. spécialistes de la santé mentale dans la collectivité;
  3. formation en santé mentale;
  4. contrats en santé mentale dans les régions;
  5. services auxiliaires;
  6. évaluation et recherche; et
  7. gestion et coordination.

Les dépenses ont augmenté d'environ 500 000 $ en 2005 2006 pour s'établir à un peu plus de 3 millions de dollars en salaires et en frais de fonctionnement en 2007 2008, à une période où la plupart des régions n'affichaient aucun poste vacant et où elles ont commencé à accepter les renvois. Les dépenses ont été quelque peu supérieures dans la région des Prairies, où les postes ont été dotés et où l'Initiative a été mise en œuvre plus tôt que dans les autres régions.

Tableau 3 : Dépenses salariales et de fonctionnement par région pour les exercices 2005-2006, 2006-2007 et 2007-2008
2005-2006 2006-2007 2007-2008
Région Salaire Fonctionnement Salaire Fonctionnement Salaire Fonctionnement
Atlantique 67 842 29 563 180 479 141 485 551 468 374 331
Québec 25 827 3 961 188 181 44 002 102 997 110 682
Ontario 0 3 205 30 642 29 786 2 048 76 092
Prairies 10 608 18 829 202 746 179 710 749 266 434 037
Pacifique 65 968 15 212 288 514 240 122 281 930 332 389
AC 177 772 136 378 194 461 59 004 204 501 13
Total 348 016 207 148 1 085 023 694 110 1 892 212 1 327 544

Il convient de mentionner que ces chiffres couvrent uniquement les dépenses salariales et de fonctionnement. Les frais liés au régime d'avantages sociaux des employés, aux locaux et aux services communs n'ont pas été inclus.
Source : Direction générale du contrôleur

Stratégie d'évaluation

Objectifs de l'évaluation

L'objectif de l'évaluation est de fournir les renseignements requis pour prendre les décisions d'investissement dans le secteur de la santé mentale dans la collectivité après l'expiration du financement prévu à la fin de mars 2009 2010. On a examiné la pertinence, la réussite, le rapport coût-efficacité ainsi que les résultats imprévus et les problèmes de mise en œuvre liés à l'Initiative. Il convient de mentionner que la mise en œuvre de l'Initiative a été retardée en raison de difficultés dans la dotation des postes affectés à l'ISMC. Par conséquent, l'évaluation était axée sur la mise en œuvre. Néanmoins, la réussite de l'Initiative a été évaluée (par rapport à la réalisation des résultats à court terme et à moyen terme), en fonction de la mise en œuvre et de la disponibilité de données fiables. L'annexe A présente un tableau d'évaluation complet, reprend les questions de l'évaluation de l'ISMC, et indique les indicateurs de rendement et les sources.

Modèle logique

L'annexe B présente le modèle logique utilisé pour l'ISMC. Comme il est mentionné précédemment, l'ISMC porte sur quatre activités principales, soit :la formation du personnel, la prestation de services par des spécialistes de la santé mentale dans la collectivité, la planification clinique du congé et l'établissement de partenariats avec des fournisseurs de services communautaires par l'entremise de contrats.

Les résultats à court terme de l'ISMC sont les suivants :

Les résultats de l'ISMC à moyen terme sont les suivants :

En définitive, l'objectif de l'ISMC contribue à la sécurité du logement et de la réintégration des délinquants admissibles dans les collectivités canadiennes en leur offrant un accès raisonnable à des services de santé mentale.

Les résultats de l'évaluation permettront de comprendre davantage dans quelle mesure ces résultats ont été atteints.

Mesures et procédure

On a utilisé une approche à méthodes multiples intégrant une méthodologie qualitative et quantitative pour établir les objectifs de l'évaluation. Cette approche comprenait un examen de la documentation et des rapports de programme (p. ex., lignes directrices de l'ISMC), des données financières, des questionnaires et des entrevues auprès d'informateurs clés et les données relatives aux délinquants provenant du Système de gestion des délinquant(e)s (SGD) et des bases de données propres à l'ISMC tenues par le Centre psychiatrique régional - Prairies (CPR) et les services de santé (SS) à l'administration centrale.

Données financières

L'information financière a été rassemblée à partir du Système intégré de rapports de gestion (SIRG). Les représentants de la direction générale du contrôleur ont fourni un résumé complet des budgets de l'ISMC, des reports de fonds et des dépenses.

Entrevues et questionnaires auprès des informateurs clés

On a obtenu la rétroaction au sujet des questions liées à la pertinence, à la mise en œuvre et à la réussite de l'ISMC auprès de trois groupes d'informateurs clés distincts :

  1. le personnel du SCC ;
  2. les délinquants; et
  3. les fournisseurs de services communautaires.
Personnel du SCC

Un sondage électronique a été distribué au moyen de courriels internes (c. à d., communication générale) aux membres du personnel du SCC qui ont de l'expérience d'intervention auprès de délinquants atteints de troubles mentaux, y compris les membres du personnel qui prennent part directement à l'ISMC de même que les autres membres du personnel qui sont familiers avec l'Initiative. Le sondage s'est échelonné sur 16 jours, du 25 août 2008 jusqu'au 9 septembre 2008. Des contacts officieux ont aussi été établis avec le personnel de l'ISMC à l'échelle nationale et régionale afin d'établir les calendriers de mise en œuvre et de discuter des difficultés liées à la mise en œuvre.

Délinquants

Les entrevues auprès des délinquants ont été effectuées dans les bureaux de libération conditionnelle, dans les CCC et les unités opérationnelles de chaque région. La Direction de l'évaluation a choisi les unité opérationnelles de chaque région qui comptait le plus grand nombre de délinquants couverts par l'ISMC sous sa supervision. Le personnel des SSMC a coordonné les entrevues avec les délinquants.

Fournisseurs de services communautaires

Des sondages ont aussi été menés auprès des fournisseurs de services communautaires, y compris les organismes (p. ex., la Société John Howard, les services communautaires Stella Burry, etc.) et les personnes (p. ex., les psychiatres) qui offrent des services contractuels directement aux délinquants dans le cadre de l'ISMC. Ces organismes ont été repérés dans les rapports semestriels soumis aux Services de santé et renfermaient également les coordonnées des fournisseurs de services. Lorsque les coordonnées étaient absentes ou désuètes, on a communiqué directement avec les organismes afin de les mettre à jour. La liste initiale de fournisseurs de services communautaires renfermait 42 organismes/organisations indépendantes. Parmi ceux-ci, 35 ont été contactés et sept sont demeurés irrejoignables pour diverses raisons (p. ex., courriel invalide). Les questionnaires ont été expédiés par courriel à la personne-ressource indiquée dans chaque organisme, à laquelle on a demandé de remplir le questionnaire et de l'acheminer à ses collègues au sein de l'organisme directement concerné par l'ISMC. Un courriel de suivi a été expédié pour rappeler aux personnes de remplir le questionnaire et les informer que le questionnaire pouvait être fourni sur d'autre support en cas de difficulté à ouvrir le questionnaire joint au courriel.

Sources de données automatisées

En définitive, les renseignements relatifs aux délinquants (par exemple, les risques, besoins, caractéristiques démographiques, résultats correctionnels, temps consacré dans la collectivité et autres renseignements pertinents liés aux délinquants) proviennent du Système de gestion des délinquant(e)s (SGD; base de données automatisée tenue par le SCC) et d'autres bases de données créées et tenues par les services de santé à l'administration centrale et au CPR. Le SGD est un système de classement électronique conçu pour surveiller et repérer les délinquants qui relèvent du SCC. Les données entrées dans le SGD comprennent l'évaluation initiale des délinquants (EID), un examen complet et intégré des délinquants au moment de leur admission. Le processus s'amorce par une évaluation des préoccupations relatives à la santé physique et mentale dans l'immédiat, des risques pour la sécurité et de suicide et des facteurs de risque et des indicateurs dynamiques des besoins des délinquants. L'indicateur à l'EID « actuellement reconnu comme ayant un trouble mental » a été utilisé pour désigner les délinquants atteints de troubles mentaux libérés dans les bureaux de libération conditionnelle et les CCC de partout au Canada.

Mesures

L'évaluation de l'ISMC a pris appui sur trois instruments de mesure. Les deux premiers, l'Échelle pour la continuité des services de l'Alberta : santé mentale (ACSS-MH) et l'échelle de la qualité de vie se voulaient des instruments directement administrés aux délinquants pendant leur traitement. Étant donné que très peu de questionnaires de l'ACSS-MH avaient été remplis au moment de l'évaluation, les questions de l'Échelle pour la continuité des services de l'Alberta - santé mentale ont été posées pendant les entrevues auprès des délinquants. La troisième mesure, Niveau de déficience fonctionnelle (NDF), a été utilisée à des fins de recherche pour évaluer la déficience dans le groupe suivant le traitement et dans le groupe témoin. On a aussi soumis les participants à la formation à un questionnaire portant sur celle-ci.

Échelle pour la continuité des services de l'Alberta - santé mentale (ACSS-MH)

L'ACSS-MH (Adair et coll., 2004) est un outil utilisé pour évaluer la perception des clients des services à l'égard de la continuité des services (dans le cas qui nous occupe, les délinquants sous responsabilité fédérale participant à l'ISMC). L'outil a été adapté afin de l'utiliser auprès des participants à l'ISMC (certaines questions ont été retirées) de sorte qu'il est possible que les résultats ne soient pas directement comparables aux résultats signalés dans la documentation. Le questionnaire modifié renferme 40 énoncés évalués selon une échelle de Likert en cinq points variant de 1 (fortement en désaccord) à 5 (fortement en accord). L'outil a été utilisé par un intervieweur au cours d'un entretien en personne effectué par un membre de l'équipe de l'évaluation. Dix huit questions ont été formulées de façon négative, de sorte qu'il a fallu inverser le codage avant de dégager le pointage obtenu aux éléments en vue d'établir un pointage total. L'ACSS-MH comporte trois sous-échelles nommément Fragmentation du système (21 éléments), Base relationnelle (9 éléments) et Traitement approprié (10 éléments). Les questions étaient axées sur des domaines comme l'accessibilité des services, l'intégration des services, les fournisseurs de soins de santé mentale individuels ou en équipe, et la satisfaction globale à l'égard des services reçus.

L'échelle de la qualité de vie

L'échelle de la qualité de vie a été utilisée pour mesurer la qualité de vie globale du client (Lehman, 1988). On a demandé aux délinquants de répondre à 26 questions à déclaration volontaire tirées de l'échelle. Les répondants répondaient aux questions en utilisant une échelle de sept points variant de « médiocre » à « excellent ». Les questions étaient axées sur divers secteurs clés, notamment la satisfaction générale à l'égard de sa vie, les conditions de vie, les activités quotidiennes, les relations sociales, la famille, les finances, le travail, les questions juridiques et de sécurité et la santé. Selon les lignes directrices de l'ISMC,Note de bas de page 4 le questionnaire devait être présenté aux délinquants un mois, trois mois et six mois après la réception de soins dans la collectivité. Il pourrait être proposé par une personne jouant un rôle actif dans leurs soins, par exemple un(e) travailleur(euse) social(e) clinique ou infirmier(ière) clinique (c. à d., SSMC). Étant donné les problèmes de mise en œuvre initiaux, les données dégagées à l'aide de l'échelle de la qualité de vie n'ont pu être compilées pour la majorité des délinquants. Les données étaient disponibles au terme des Étapes 1 et 2 (un mois et trois mois) pour 36 délinquants du groupe des SSMC.

Niveau de déficience fonctionnelle (NDF)

L'outil Niveau de déficience fonctionnelle (NDF) a été utilisée pour évaluer le niveau de déficience des délinquants des groupes étudiés et du groupe témoin dans quatre domaines, notamment : vie quotidienne/hygiène personnelle, fonctionnement intellectuel, professionnel, social et interpersonnel. Les données du SGD ont été utilisées pour évaluer chaque énoncé sur une échelle comportant quatre points (0 - 3); les pointages agrégés supérieurs indiquaient un niveau supérieur de déficience (l'échelle variait de 0 à 12). Les évaluations totales égales ou supérieures à 5 constituaient une déficience fonctionnelle de moyenne à grave (SCC, 2008d). Un coefficient d'objectivité s'est dégagé de l'échelle de cotation NDF. Cinq cas pratiques ont été évalués, suivis de 10 cas provenant d'un échantillon aléatoire. Parmi les 10 cas initiaux, huit se sont dégagés invariablement comme des cas orientés vers des services et ont obtenu une corrélation intra-catégorie de r = 0,34 au pointage global de déficience fonctionnelle. Dix autres cas ont ensuite été évalués. Parmi ceux-ci, sept avaient reçu les mêmes décisions de renvoi de la part des évaluateurs et ont obtenu une corrélation intra-catégorie de r = 0,58 au pointage global de déficience fonctionnelle. Dix autres cas ont été évalués et parmi ceux-ci, huit ont obtenu la même décision de renvoi et une corrélation intra-catégorie acceptable (r = 0,86) globale (SCC, 2008d). L'outil NDF était au départ conçu pour permettre l'identification d'un groupe témoin à des fins d'analyse de résultats de concert avec d'autres indicateurs comme un diagnostic de trouble de la catégorie de l'Axe I. En outre, les pointages au NDF ont été utilisés pour dégager des renseignements descriptifs des groupes étudiés et du groupe témoin.

Questionnaire d'évaluation de la formation

On a demandé aux participants de remplir un formulaire d'évaluation de la formation en santé mentale renfermant 15 énoncés, dont neuf demandaient aux participants d'évaluer l'utilité de chacun des neuf modules du programme de formation (c. à d., Introduction, Mythes et réalités; Qu'est-ce qu'un trouble mental; Troubles psychotiques; Troubles cognitifs et ensemble des troubles causés par l'alcoolisation fœtale; Risques et troubles mentaux; Stratégies efficaces; Ressources; Exigences prévues dans les lois). Les trois autres énoncés demandaient aux participants d'évaluer l'utilité du manuel de ressource du participant, du (des) formateur(s) et la formation en général. Ces 12 énoncés ont été évalués sur une échelle à sept points de 1 (inutile) à 7 (très utile). En dernier lieu, trois questions non dirigées ont été posées aux participants en vue de dégager

  1. des suggestions d'amélioration de la formation;
  2. des sujets à couvrir dans les séances de formation de suivi; et
  3. des suggestions sur la façon d'améliorer la compétence du formateur.
Questionnaire sur les connaissances en santé mentale

On a demandé aux participants à la formation en santé mentale de remplir un questionnaire renfermant dix questions sur la santé mentale avant la formation et immédiatement par après. Ce questionnaire renfermait des questions à choix multiples et des questions de type vrai ou faux de même que des questions ouvertes et des affirmations à compléter. Les sujets couverts par le questionnaire comprenaient (sans toutefois s'y limiter) les troubles de la santé mentale, les symptômes liés aux troubles de la santé mentale, les traitements, les effets secondaires des médicaments psychotropes et les mythes au sujet des délinquants atteints de troubles mentaux.

Auto-évaluation des compétences

L'Auto-évaluation des compétences est une échelle d'évaluation de huit éléments permettant d'évaluer les compétences ciblées par la formation. Voici quelques échantillons d'énoncés :

« Je possède les connaissances nécessaires pour travailler efficacement avec les délinquants souffrant de troubles mentaux »

et

« Je possède les compétences nécessaires pour reconnaître les symptômes qui révèlent la nécessité de demander l'intervention d'un spécialiste de la santé mentale ».

Chaque énoncé était évalué sur une échelle de sept points où 1 signifiait « fortement en désaccord », 4 « incertain » et 7 « fortement en accord ». On a demandé aux participants à la formation sur la santé mentale de remplir cette échelle d'évaluation avant la formation et immédiatement après.

Analyses

Données issues du questionnaire et de l'entrevue

On a dégagé des thèmes des questions d'entrevue et des réponses aux questions ouvertes, et on les a comparés entre les divers membres de l'équipe pour s'assurer qu'ils étaient en accord. Les thèmes sont présentés dans les sections appropriées « Principales constatations »ci-dessous (et étoffés à l'annexe F). Les questions des questionnaires/d'entrevue auprès des informateurs clés étaient souvent fondées sur une échelle de Likert de cinq points, variant de fortement en désaccord à fortement d'accord (1 = pas du tout d'accord; 2 = désaccord; 3 = neutre; 4 = d'accord; 5 = tout à fait d'accord). De façon générale, les résultats du questionnaire et de l'entrevue ont été regroupés de la façon suivante :les catégories d'accord et tout à fait d'accord ont été regroupées pour créer une catégorie « d'accord » et les catégories désaccord et tout à fait en désaccord ont été regroupées pour créer une catégorie « désaccord ».

Analyse géospatiale

Les membres de l'équipe d'évaluation, en collaboration avec la Division de la géomatique de Sécurité publique, ont créé deux séries de cartes à l'aide du logiciel ArcGIS afin de représenter visuellement l'emplacement des bureaux de l'ISMC et le pourcentage de délinquants qui (a) sont considérés comme atteints de troubles mentaux dans chaque bureau de supervision de chaque région et (b) qui reçoivent des services de l'ISMC, y compris des services de PCC et de SSMC. La première série de cartes indique le pourcentage de délinquants dans chaque unité opérationnelle dont l'indicateur à l'EID est « actuellement reconnue comme ayant des troubles mentaux » alors que la deuxième série de cartes présente la proportion de délinquants qui ont reçu des services de PCC et de SSMC. Pour les deux séries de cartes, la symbologie indique le genre de bureau (Bureau de libération conditionnelle ou CCC) et la présence ou l'absence de services de l'ISMC dans chaque bureau.

Rapport sommaire de la formation sur la santé mentale des Services de santé (SS)

Dans le cadre de l'ISMC, les Services de santé tiennent des bases de données sur toutes les questions liées à la formation sur la santé mentale (p. ex., présence, questionnaires d'évaluation de la formation, auto-évaluation des compétences, questionnaire sur les connaissances en santé mentale) et ont produit un rapport sommaire des résultats de toutes les séances de formation de deux jours données de janvier 2007 jusqu'à juin 2008. Au moment de la rédaction du rapport sommaire sur la formation sur la santé mentale, le personnel des services de santé a contrôlé l'exactitude du registre des présences jusqu'à 2007 2008, par rapport aux données du SGRH, pour tous les membres du personnel du SCC. Il a aussi consenti l'accès à l'équipe d'évaluation à ses bases de données sur la formation sur la santé mentale afin qu'elle puisse réaliser les analyses supplémentaires dont les résultats sont présentés dans le présent rapport.

Rapports et analyse des données du Centre psychiatrique régional (CPR)

Le CPR a conclu un protocole d'entente (PE) avec les Services de santé de l'administration centrale prévoyant la gestion des données de l'ISMC (p. ex., données relatives aux renvois et aux résultats), et la production d'une série de rapports documentant les étapes charnières et les résultats correctionnels à chaque étape de l'initiative, avant la mise en œuvre, pendant la mise en œuvre et après la mise en œuvre. Selon les modalités de ce protocole, le CPR doit fournir ce qui suit :

Limites

Bon nombre de limites ont influé sur la capacité d'examiner les objectifs de l'évaluation de l'ISMC, y compris l'utilisation d'un groupe témoin servant à une étude comparative dans le temps, les retards dans la mise en œuvre et l'incapacité de trouver des délinquants dont les services de l'ISMC avaient été interrompus, de façon volontaire ou non volontaire, peu après l'acceptation de leur renvoi, le peu de délinquants qui avaient reçu des services de PCC et de SSMC et l'utilisation de l'indicateur à l'EID comme indice des critères d'admissibilité à un.

Le groupe témoin utilisé pour effectuer l'analyse de l'efficacité était un groupe d'étude dans le temps par nature. Les groupes étudiés à des fins d'analyse de l'efficacité regroupaient des délinquants ayant reçu des services dans le cadre de l'ISMC entre mai et décembre 2007; toutefois, le groupe témoin réunissait des délinquants admissibles à une libération entre le 1er avril 2003 et le 31 mars 2005. Il fallait procéder de cette façon pour s'assurer que le groupe témoin était exempt de biais quant à une éventuelle exposition au traitement dans le cadre de l'ISMC. Toutefois, cette méthodologie induit un éventuel biais parce que les changements survenant au fil du temps sont susceptibles d'influer sur les groupes de façon différentielle (c. à d., effet de cohorte). Comme il est documenté dans d'autres sections du rapport, l'intervention en santé mentale est une priorité de plus en plus élevée au sein du gouvernement fédéral et du SCC. Au cours des dernières années, les améliorations apportées à la disponibilité et à la prestation des services en établissement ont eu une incidence sur les groupes étudiés, mais pas sur les groupes témoins. Ce biais éventuel peut être limité puisque le financement visant à répondre aux éléments de la stratégie sur la santé mentale en établissement n'a été versé qu'en avril 2007. Toutefois, il n'y a aucune façon d'isoler l'incidence de l'ISMC par rapport à d'autres initiatives déployées par le SCC au cours de la même période.

Les retards importants dans la dotation des postes ont entraîné des retards dans l'achèvement de la mise en œuvre de l'Initiative. Comme le montre le calendrier national de mise en œuvre (voir la section du rapport portant sur la mise en œuvre), bon nombre de tâches administratives exigeantes en temps ont eu préséance sur la dotation des postes par l'entremise de processus concurrentiels (p. ex., l'élaboration de descriptions de travail, la classification des postes, l'affichage des possibilités d'emploi, l'exécution de processus concurrentiels). Même si l'Initiative a été annoncée en mai 2005, le premier renvoi d'un délinquant au service de l'ISMC n'a eu lieu que deux ans plus tard en mai 2007.

La période de suivi pour examiner le progrès des délinquants dans la collectivité était limitée en raison des retards de mise en œuvre, le tout dans le cadre d'une initiative se déroulant sur une période de cinq ans. La composante relative à l'efficacité de l'évaluation prévoyait une période de suivi possible des délinquants de six à 13 mois dans la collectivité (selon le moment où ils ont commencé à recevoir les services). Les données descriptives relatives aux délinquants participant à l'ISMC ont été recensées jusqu'en juin 2008. Toutefois, l'échantillon de délinquants utilisée à des fins d'analyse des résultats (c. à d., récidive) regroupait seulement des délinquants orientés vers des services dès le commencement de l'Initiative (mai 2007) jusqu'en décembre 2007 pour que la période de suivi dans la collectivité soit appropriée. Outre la courte période au cours de laquelle l'Initiative a été fonctionnelle, les groupes étudiés étaient de petite taille (n = 53 pour les délinquants recevant les services de planification du congé et n = 79 pour les délinquants recevant les services de spécialistes de la santé mentale dans la collectivité). De plus, il importe de tenir compte de la posologie du traitement étant donné que les courtes périodes de suivi (en particulier en ce qui concerne les participants recevant les services de SSMC) sont susceptibles de limiter la quantité de services de SSMC qu'il est possible d'offrir. Il a donc été difficile de tirer des conclusions probantes à la lumière des données résultant de l'exercice en raison de la petite taille des échantillons et de la très courte période de temps accordée au suivi. Il aurait fallu une période de suivi plus longue et augmenter le nombre de participants dans chaque groupe recevant les pour obtenir des résultats plus fiables. De plus, on espérait pouvoir évaluer les résultats correctionnels propres aux Autochtones et aux femmes. Toutefois, en raison de la petite taille des échantillons, les renseignements démographiques concernant ces groupes ont été relevés mais il a été impossible d'en dégager une quelconque analyse.

L'ensemble de données relatives au groupe étudié a été généré sur réception d'un formulaire de renvoi pour service dûment rempli indiquant que le délinquant était admissible à des services. Une fois que le personnel des services de PCC ou de SSMC a reçu le formulaire de renvoi de l'agent de libération conditionnelle d'un délinquant, l'exemplaire sur support papier était versé au dossier du délinquant et la version électronique était enregistrée sur le disque du réseau national afin que les données soient saisies par les analystes des Services de santé. C'est au moment de la réception de ce formulaire indiquant que le délinquant était admissible au service qu'il a été considéré comme un bénéficiaire du traitement. L'admissibilité au traitement était fonction de deux critères :

  1. la présence d'un trouble mental grave, ou
  2. une déficience modérée à grave attribuable à un trouble de la personnalité, à une lésion cérébrale acquise ou à une dysfonction cérébrale organique ou une déficience développementale ou intellectuelle.

Le délinquant doit avoir satisfait aux critères et accepter de participer sur une base volontaire. Lorsqu'un délinquant était aiguillé vers des services et qu'il refusait de les recevoir, le formulaire de renvoi devait quand même être soumis et la décision de refus était indiquée dans le formulaire et le délinquant était exclu du groupe étudié. Néanmoins, il est possible que les renseignements concernant les délinquants qui ont reçu des services qui ont par la suite été interrompus (de façon volontaire ou par le fournisseur de services) n'aient pas été toujours enregistrés comme il se doit. Il se peut donc que les délinquants du groupe étudié n'aient pas reçu de traitements pendant une période prolongée et il a été impossible d'établir la distinction entre ceux-ci et ceux qui ont reçu un traitement sur une plus longue période.

Certains délinquants ont reçu à la fois les services de PCC et de SSMC (n = 23; SCC, 2008c). Il est difficile de déterminer pourquoi ce chiffre est si faible parce que dans le scénario idéal, la continuité des services aurait dû être assurée de l'établissement jusqu'à la planification du congé du délinquant, et l'équipe des SSMC aurait ensuite dû fournir les services de l'ISMC. Étant donné que la majorité des bureaux de service de SSMC se trouvent dans les grands centres urbains, on aurait pu s'attendre à ce qu'un plus grand nombre de bénéficiaires de services de PCC aient aussi reçu des services de SSMC. Ce sont peut-être les problèmes liés à la mise en œuvre qui expliquent cette continuité de services limitée, qui ont fait en sorte que les délinquants libérés dans les unités opérationnelles de l'ISMC ne disposaient pas d'un délai adéquat pour remplir une demande de services de PCC parce que les services de PCC n'étaient pas encore fonctionnels dans l'établissement d'où ils étaient libérés. Il est aussi possible que les délinquants qui ont reçu des services de PCC aient été libérés dans des unités opérationnelles où les points de prestation de services de SSMC n'étaient pas encore fonctionnels.

Comme peu de délinquants ont reçu les deux services à la fois, il n'a pas été possible de les analyser de façon indépendante. Ils ont donc été inclus dans les deux groupes étudiés. Une fois que le nombre de membres du groupe étudié aura augmenté, il sera possible d'examiner séparément et de plus près ce groupe de délinquants afin de cerner si le fait de bénéficier des deux services à la fois entraîne un effet plus important.

En ce qui a trait à l'exercice de géocartographie, deux ensembles de données ont été présentés : un ensemble regroupant les délinquants qui ont reçu les services de l'ISMC et l'autre regroupant les délinquants qui sont reconnus comme ayant des troubles mentaux dans la collectivité. Les délinquants reconnus comme ayant des troubles mentaux ont été identifiés à l'aide de l'indicateur à l'EID « actuellement reconnue comme ayant des troubles mentaux ».

Cet indicateur à l'EID a été utilisé comme variable substitutive pour les personnes qui ont satisfait aux critères d'admissibilité à un Cet indicateur à l'EID n'offre pas une représentation entièrement exacte des personnes admissibles à un Tout d'abord, il est fondé sur des renseignements à déclaration volontaire par le délinquant et il est statique (c. à d., évalué uniquement à l'admission; il n'est pas mis à jour au cours de la sentence du délinquant). En fait, un examen des données du SGD a permis de constater que l'indicateur à l'EID « actuellement reconnue comme ayant des troubles mentaux » figurait dans le dossier de seulement 55 % des délinquants admissibles aux services de l'ISMC,Note de bas de page 6 ce qui porte à croire que cet indicateur ne permet pas d'identifier tous les délinquants atteints de troubles mentaux graves. Deuxièmement, l'indicateur à l'EID ne prend pas en considération le critère d'admissibilité aux services de l'ISMC (décrit précédemment, y compris le critère d'un trouble mental grave ou d'une déficience grave dans l'un des divers aspects du fonctionnement intellectuel). Selon un échantillon de délinquants du SCC ayant cet indicateur à l'EID choisi en vu d'une éventuelle inclusion dans le groupe témoin à des fins d'analyse des résultats de l'ISMC, seulement 61 % des délinquants ayant cet indicateur à l'EID satisfaisaient effectivement les critères d'admissibilité à un (SCC, 2008d).

Échantillon

Délinquants inclus dans l'analyse des résultats quantitatifs

L'échantillon utilisé à des fins d'analyse de résultat (récidive) renfermait trois groupes : les délinquants ayant bénéficié de services de planification clinique du congé (PCC), les délinquants ayant bénéficié des services de spécialistes de la santé mentale dans la collectivité (SSMC) et un groupe témoin (groupe témoin de l'ISMC). Les deux groupes étudiés (PCC et SSMC) réunissaient tous les délinquants ayant reçu des services à compter du début de l'Initiative jusqu'en décembre 2007, date butoir à laquelle les groupes étudiés étaient admissibles à un éventuel suivi dans la collectivité d'une durée de six mois.

Le groupe témoin a été constitué en utilisant une cohorte de délinquants admissibles à une libération entre le 1er avril 2003 et le 31 mars 2005, et dont l'indicateur à l'évaluation initiale des délinquants (EID) était « actuellement reconnue comme ayant des troubles mentaux » (SCC, 2008d). Les délinquants qui satisfaisaient aux critères d'admissibilité mais qui n'ont pas reçu de services (parce que l'ISMC n'avait pas encore été mise en œuvre à cette époque) ont constitué le groupe témoin de l'ISMC Les critères d'admissibilité aux services de l'ISMC comprenait la présence d'un trouble mental grave (p. ex., schizophrénie, trouble de l'humeur) trouble de la personnalité (p. ex., personnalité paranoïde, personnalité limite, personnalité schizoïde) avec une déficience fonctionnelle modérée à grave ou des lésions cérébrales acquises/dysfonctions cérébrales organiques (p. ex., ETCAF) ou une déficience développementale/intellectuelle accompagnée d'une invalidité modérée à grave. Les délinquants ayant un indicateur à l'EID « actuellement reconnue comme ayant des troubles mentaux » ont été repérés puis évalués à l'aide de l'outil d'évaluation Niveau de déficience fonctionnelle pour déterminer s'ils répondaient à ces critères. Les délinquants qui ont composé le groupe témoin de l'ISMC et ceux qui ne l'ont pas composé ont été éliminés des autres analyses.

Le Tableau 4 présente des renseignements démographiques et relatifs aux risques. Dans l'ensemble, la majorité des délinquants appartenant aux groupes de PCC, de SSMC et au groupe témoin de l'ISMC étaient relativement jeunes, de sexe masculin, et présentaient un potentiel de réintégration de faible à modéré. Toutefois, on a observé certaines différences entre ces groupes. Les deux groupes, PCC et SSMC, étaient beaucoup plus jeunes au moment de l'infraction désignée que le groupe témoin (F(2, 224) = 7,10; p < 0,05; SCC, 2008d) et le groupe PCC était beaucoup plus jeune au moment de la première libération que les groupes témoins et SSMC (F(2, 218) = 5,25; p < 0,05). La proportion de délinquants Autochtones était plus élevée dans le groupe PCC que dans les deux autres groupes. Le pourcentage de délinquants présentant un potentiel de réintégration élevé était le plus faible dans le groupe PCC et ce même groupe présentait le pourcentage le plus élevé de délinquants ayant un faible potentiel de réintégration. En outre, les délinquants qui avaient été admis aux services de PCC étaient détenus dans des établissements où le niveau de sécurité était supérieur (une variable habituellement liée à des risques supérieurs). Le groupe SSMC comportait une plus faible proportion de délinquants ayant commis des infractions visé à l'Annexe 1 et des peines beaucoup plus longues pour l'infraction désignée (F(2, 224) = 6,48; p < 0,05] par rapport au groupe PCC ou au groupe témoin. On dénombrait dans le groupe PCC un nombre total de condamnations antérieures beaucoup plus élevé (F(2, 224) = 3,10; p < 0,05) que dans le groupe SSMC et le groupe témoin (p < 0,056 au test L.S.D. dans les analyses ultérieures) et les différences dans le nombre de condamnations pour crimes violents et non violents approchaient le seuil de signification (Voir le Tableau 4; SCC, 2008d, p. 12.)

Tableau 4 : Renseignements démographiques, antécédents criminels, variables relatives au risque et niveau de sécurité à la libération pour les groupes ayant reçu les services de PCC, de SSMC et le groupe témoin de l'ISMC
PCC (n = 53) SSMC (n = 79) Groupe témoin
(n = 95)
Variables démographiques Moyenne (écart-type) Moyenne (écart-type) Moyenne (écart-type)
Âge à l'infraction désignée (années) 29,5 (8,6) a 31,5 (9,3) a 35,2 (9,7) b
Âge à la libération (années) a 32,2 (8,5) a 36,3 (10,3) b 37,8 (10,0) b
Nombre (%) Nombre (%) Nombre (%)
Situation de famille - Marié/conjoint de fait 13 (24,5 %) 19 (24,1 %) 22 (23,2 %)
Genre - Homme 42 (79,2 %) 64 (81,0 %) 85 (89,5 %)
Race - Autochtones 23 (43,4 %) a 18 (22,8 %) b 16 (16,8 %) b
Antécédents criminels et variables relatives au risque Nombre (%) Nombre (%) Nombre (%)
Genre d'infraction désignée :
Visée par l'annexe I 39 (73,6 %) 46 (58,2 %) a 72 (75,8 %) b
Sexuelle 4 (7,5 %) 12 (15,2 %) 13 (13,7 %)
Classification de sécurité à la 1e libérationa :
Maximum 12 (22,6 %) a 6 (7,6 %) 7 (7,4 %) b
Médium 31 (58, 5%) 50 (63,3 %) 60 (63,2 %)
Minimum 6 (11,3 %) a 19 (24,1 %) 25 (26,3 %) b
Données manquantes/ prov./inconnues 4 (7,5 %) 4 (5,2 %) 3 (3,2 %)
Potentiel de réinsertion1 :
Faible 30 (56,6 %) 24 (30,4 %) a 43 (45,3 %) b
Moyen 18 (34,0 %) 36 (45,6 %) 35 (36,8 %)
Élevé 5 (9,4 %) 19 (24,1 %) 17 (17,9 %)
Moyenne (écart-type) Moyenne (écart-type) Moyenne (écart-type)
Durée de la peine pour l'infraction désignée (années) 4,3 (3,1) a 6,2 (7,2) b 3.6 (2,8) a
Nombre d'infractions antérieures :
Non violentes 22,6 (17,0) a 15.8 (16,8) b 16.9 (16,1) b
Violentes 3,6 (2,6) a 2,6 (2,7) b 3,2 (2,9)
Sexuelles 0,2 (0,7) 0,6 (1,6) 0,6 (1,2)
Total 26,4 (17,5) a 19,0 (17,9) b 20,7 (16,5)
Région Nombre (%) Nombre (%) Nombre (%)
Atlantique 4 (7,5 %) 19 (24,1 %) 11 (11,6 %)
Ontario 0 (0 %) 9 (11,4 %) 26 (27,4 %)
Pacifique 5 (9,4 %) 17 (21,5 %) 11 (11,6 %)
Prairies 44 (83,0 %) 33 (41,8 %) 25 (26,3 %)
Quebec 0 (0 %) 1 (1,3 %) 22 (23,2 %)

Notes:
1) Des comparaisons ultérieures entre les paires de groupes ont été effectuées, lorsque l'évaluation globale était importante, pour déterminer s'il existait des différences entre les trois groupes. Les différences statistiquement significatives entre les groupes sont indiquées par un a, b à p < .05.
2) a La classification de sécurité et le potentiel de réinsertion comportaient trois niveaux de variables à vérifier pour chacun des trois groupes (PCC, SSMC et groupe témoin). Afin de réduire la possibilité de détecter erronément une erreur (c. à d., taux d'erreurs par catégorie), des analyses comparatives ont été effectuées uniquement pour les groupes PCC par rapport au groupe témoin et au groupe SSMC par rapport au groupe témoin.

Le Tableau 5 résume des renseignements supplémentaires au sujet des profils cliniques des délinquants dans chacun des groupes, PCC, SSMC et groupe témoin (SCC, 2008d). Le genre de trouble mental le plus fréquent dans les trois groupes est le trouble mental grave. Le genre de trouble mental le plus fréquent dans les trois groupes était le trouble mental grave, le trouble de l'humeur étant le plus fréquent d'entre eux (34 % dans le groupe PCC ; 32 % dans le groupe SSMC et 38 % dans le groupe témoin de l'ISMC). Les délinquants atteints de schizophrénie représentaient 25 %, 15 % et 37 % respectivement dans les groupes PCC, SSMC et le groupe témoin. On a constaté une différence importante entre les groupes à l'échelle NDF,Note de bas de page 7 F(2, 224) = 4,75; p < 0,05. Les analyses ultérieures indiquaient que le groupe PCC présentait des résultats beaucoup plus élevés à l'échelle NDF (M = 5,7; écart-type = 2,1) que le groupe SSMC (M = 4,8; écart-type = 2,5) et le groupe témoin (M = 4,4; écart-type = 2,3). L'évaluation moyenne du groupe PCC de 5,7 correspond à une déficience fonctionnelle modérée à grave.

Tableau 5 : Types de troubles mentaux, déficience fonctionnelle et toxicomanie pour les groupes PCC, SSMC et le groupe témoin de l'ISMC
PCC
(n = 53)
SSMC
(n = 79)
Groupe témoin
(n = 95)
Types de troubles
mentaux1
Nombre (%) Nombre (%) Nombre (%)
Trouble mental grave : 40 (75,5 %) a 46 (58,2 %) b 79 (83,2 %) a
Schizophrénie et autres troubles psychotiques 13 (24,5% ) 12 (15,2 %) a 35 (36,8 %) b
Troubles de l'humeur 18 (34,0 %) 25 (31,6 %) 36 (37,9 %)
Autre (p. ex., TSPT, TOC 17 (32,1 %) 21 (26,6 %) 24 (25,3 %)
Schizophrénie et troubles de l'humeur 0 (0 %) 2 (2,5 %) 5 (5,3 %)
Schizophrénie et autres 1 (1,9 %) 2 (2,5 %) 1 (1,1 %)
Troubles de l'humeur et autres 7 (13,2 %) 9 (11,4 %) 9 (9,5 %)
Troubles de la personnalité 11 (20,8 %) a 19 (24,1 %) a 39 (41,1 %) b
Lésions cérébrales acquises/ dysfonctions cérébrales organiques 16 (30,2 %) a 13 (16,5 %) 8 (8,4 %) b
Déficience développementale/ intellectuelle 4 (7,5 %) 5 (6,3 %) 10 (10,5 %)
Déficience fonctionnelle (Modérée à grave, évaluation de 2 ou 3) Nombre (%) Nombre (%) Nombre (%)
Vie quotidienne/ Hygiène personnelle 17 (32,1 %) 26 (32,9 %) 28 (29,5 %)
Intellectuelle 21 (39,6 %) 21 (26,6 %) 17 (17,9 %)
Professionnelle 40 (75,5 %) 43 (54,4 %) 44 (46,3 %)
Sociale/ Interpersonnelle 24 (45,3 %) 30 (38,0 %) 39 (41,1 %)
Moyenne (écart-type) Total de l'évaluation de la déficience fonctionnelle 5,7 (2,1 %) a 4,8 (2,5 %) b 4,4 (2,3 %) b
Toxicomanie Nombre (%) Nombre (%) Nombre (%)
Antécédents de toxicomanie : 50 (94,3 %) 66 (83,5 %) 83 (87,4 %)
Données manquantes 0 (0 %) 3 (3,8 %) 3 (3,2 %)

Notes :
1) 1 Le diagnostique est fondé sur un ou des diagnostics psychiatriques avérés lorsque le SGD contient des renseignements en ce sens ou tout rapport de diagnostic documenté pour le groupe témoin.
2) Des comparaisons ultérieures entre les paires de groupes ont été effectuées, lorsque l'évaluation globale était importante, pour déterminer s'il existait des différences entre les trois groupes. Les différences statistiquement significatives entre les groupes sont indiquées par un a, b à p < .05.

Répondants au sondage auprès du personnel

Au total, 519 questionnaires ont été remplis par les membres du personnel ayant des connaissances et de l'expérience en matière d'intervention auprès de délinquants atteints de troubles mentaux.Note de bas de page 8 Le Tableau 6 présente les titres de poste des membres du personnel.

Tableau 6 : Titres de poste des membres du personnel répondant
Membre du personnel
(n = 519)
Titre de poste (n) (%)
Agent de libération conditionnelle 130 25
Agent de programme correctionnel 41 8
Psychologue 40 8
Agent de correction 38 7
Infirmier(ière) 29 6
Surveillant de liberté conditionnelle 23 4
Gestionnaire 17 3
Commis aux finances et personnel de soutien et d'administration 12 2
Directeur de district/ régional 11 2
Agent de projet 11 2
Conseiller en comportement/ agent de réadaptation 10 2
Travailleur(euse) social(e) clinique de l'ISMC 16 3
Infirmier(ière) de l'ISMC 9 2
Planificateur(trice) du congé de l'ISMC 7 1
Coordonnateur régional de l'ISMC 3 1
Non précisé 95 18
Autre* 23 4
Données manquantes 4 1

*Note : La catégorie« Autre » comprend : les aumôniers, les enseignants, les gardiens et les Agent de liaison autochtone dans la collectivité. Il est possible que les pourcentages ne totalisent pas 100 parce que les chiffres ont été arrondis.

Délinquants interrogés

Les équipes de la Direction de l'évaluation ont mené des entrevues auprès des délinquants aux endroits suivants :

  1. St. John's, Terre-Neuve (bureau de libération conditionnelle et pénitencier de Sa Majesté);
  2. Montréal, Québec (CCC Martineau);
  3. Hamilton, Ontario (bureau de libération conditionnelle);
  4. Winnipeg, Manitoba (bureau de libération conditionnelle, établissement de Stony Mountain); et
  5. New Westminster et Vancouver, Colombie-Britannique (bureaux de libération conditionnelle).

Au total, 33 entrevues ont été réalisées dans cinq régions du Canada : quatre dans la région du Pacifique, 12 dans la région des Praires, cinq dans la région de l'Ontario, cinq dans la région du Québec et sept dans la région de l'Atlantique.

Répondants au sondage auprès des fournisseurs de services dans la collectivité

La liste initiale de fournisseurs de services dans la collectivité renfermait 42 organismes/organisations indépendantes. Parmi celles-ci, 35 ont été contactées, sept sont demeurées irrejoignables pour diverses raisons (p. ex., courriel invalide). Au total, 14 fournisseurs de services dans la collectivité ont répondu au questionnaire, dont cinq provenaient d'une même organisation. Par conséquent, au total dix organismes de prestation de services indépendants ont retourné les questionnaires. Ainsi, dans l'ensemble, la rétroaction a été obtenue de la part de 24 % des 42 organisations.

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Service correctionnel du Canada (2008a). Rapport sur les plans et priorités 2008-2009, http://www.tbs-sct.gc.ca/rpp/2008-2009/inst/pen/pen00-fra.asp, Ottawa, l'auteur.

Service correctionnel du Canada (2008b). L'évolution de la population des délinquants sous responsabilité fédérale, Faits saillants 2008, Ottawa, Ontario, l'auteur.

Service correctionnel du Canada (2008c). Initiative sur la santé mentale dans la collectivité (ISMC) Évaluation des résultats : rapport de mise en œuvre no 2, Centre psychiatrique régional (Prairies), l'auteur.

Service correctionnel du Canada (2008d). Initiative sur la santé mentale dans la collectivité (ISMC) Évaluation des résultats : rapport préliminaire de mise en œuvre, Centre psychiatrique régional (Prairies), l'auteur.

Wolff, N. (2005). « Community reintegration of prisoners with mental illness: a social investment perspective », International Journal of Law and Psychiatry, vol. 28, no 1, p. 43-58

Annexes

Annexe A : Initiative sur la santé mentale dans la collectivité : Tableau d'évaluation

Objectif de l'évaluation : Pertinence
Mesure dans laquelle l'Initiative demeure pertinente par rapport aux priorités ministérielles et pangouvernementales et répond de façon tangible à des besoins réels.
Question d'évaluation Indicateur de rendement Source Responsable
1. Quel rôle l'amélioration de la Stratégie sur la santé mentale dans la collectivité du SCC joue au chapitre du logement et de la réinsertion sociale des délinquants dans la collectivité?
  • Harmonisation de l'Initiative à l'architecture des activités de programme du SCC (AAP) et aux priorités organisationnelles
  • Comparaison de l'AAP, des priorités organisationnelles, du profil de risque de l'organisation et des objectifs de l'Initiative
  • Analyse documentaire
  • Direction de l'évaluation
2. Est-ce que la stratégie appuie les objectifs du gouvernement en matière de politique publique?
  • Analyse documentaire pour trouver les mentions d'appui du gouvernement à l'Initiative
  • Principaux documents (p. ex., Discours du Trône de 2007, LSCMLC, priorités organisationnelles, profil de risque de l'organisation - le rapport Kirby, De l'ombre à la lumière, stratégie en santé mentale du gouvernement du Canada, budgets du gouvernement du Canada, documentation de l'Organisation mondiale de la santé, principaux documents de l'ISMC, Comité d'examen du SCC)
  • Direction de l'évaluation
3. Le maintien de l'Initiative est-il justifié par un besoin?
  • Nombre de délinquants qui ont profité de l'Initiative
  • Nombre et profil de délinquants atteints de troubles mentaux
  • Examen des documents portant sur le changement du profil des délinquants
  • Direction de l'évaluation
4. L'ISMC cadre-t-elle avec les pratiques dans d'autres compétences?
  • Comparaison des coûts entre le SCC et d'autres compétences qui offrent des ressources spécialement destinées aux délinquants atteints de troubles mentaux libérés dans la collectivité
  • Examen de la documentation pertinente
  • Examen en table ronde des pratiques des autres compétences et compétences provinciales
  • Direction de l'évaluation
Objectif de l'évaluation : Mise en œuvre
Mesure dans laquelle l'Initiative a été organisée ou déployée de manière à atteindre les buts et objectifs. Les questions de liens appropriés et logiques entre les activités, les extrants, les résultats et les résultats à long terme
Question d'évaluation Indicateur de rendement Source Responsable
1. L'Initiative a-t-elle été mise en œuvre comme prévu?
  • Examen des problèmes et des pratiques exemplaires liés à la mise en œuvre à l'échelle nationale (c.-à-d., dotation, financement, etc.)
  • Réponses au sondage auprès des informateurs clés trahissant la présence de problèmes liés à la mise en œuvre et au calendrier de prestation des services
  • Établir un calendrier de mise en œuvre indiquant les problèmes et les pratiques exemplaires cernées en collaboration avec la direction des services de santé de l'AC
  • Examen du rapport de mise en œuvre du CPR
  • Examen du modèle de mise en œuvre régional
  • Sondage auprès des informateurs clés
  • Consultation avec la direction des services de santé de l'AC
  • Centre psychiatrique régional/Services de santé
  • Direction de l'évaluation
2. Existe-t-il des limites opérationnelles ou des problèmes de mise en œuvre qui limitent la capacité de l'Initiative d'atteindre les objectifs ou les résultats prévus et escomptés?
  • Le rapport de mise en œuvre du CPR examine les dates de mise en œuvre, les extrants et le moment de l'intervention
  • Le personnel peut fournir des précisions sur les réalisations de l'Initiative (p. ex., planification du congé, plans de soins dans la collectivité, services contractuels et moment de l'intervention)
  • Établir un calendrier de mise en œuvre indiquant les problèmes et les pratiques exemplaires cernés en collaboration avec la direction des services de santé de l'AC
  • Examen du rapport de mise en œuvre du CPR
  • Sondage auprès des informateurs clés
  • Consultation avec la direction des services de santé de l'AC
  • Centre psychiatrique régional/Services de santé
  • Direction de l'évaluation
3. A-t-on réussi à identifier et à inclure dans l'Initiative les délinquants qui s'y prêtaient le mieux?
  • Pourcentage des délinquants qui satisfont aux critères d'admissibilité aux services de l'Initiative et qui étaient ciblés par l'Initiative
  • Pourcentage des délinquants qui ont satisfait aux critères d'admissibilité aux services de l'Initiative et qui n'étaient pas ciblés par l'Initiative
  • Perceptions des intervenants à l'égard de la pertinence de l'identification (c.-à-d., les critères d'admissibilité sont-ils appropriés?)
  • Rapports antérieurs la mise en œuvre et de mise en œuvre du CPR
  • Sondage auprès des informateurs clés
  • Entrevues auprès des délinquants
  • Centre psychiatrique régional/Services de santé
  • Direction de l'évaluation
4. Est-ce que les bureaux de libération conditionnelle sélectionnés pour l'ISMC reçoivent la majorité des délinquants atteints de troubles mentaux à la libération?
  • Les 16 unités opérationnelles dans la collectivité sélectionnées présentaient le pourcentage de délinquants le plus élevé dont l'indicateur à l'EID est « Actuellement reconnue comme ayant des troubles mentaux »
  • L'examen des délinquants atteints de troubles mentaux libérés dans la collectivité par rapport à l'emplacement de la prestation des services (c.-à-d., les délinquants ayant reçu les services de planification du congé mais qui n'ont pas été libérés dans les bureaux de libération conditionnelle de l'ISMC)
  • Géo-cartographie de l'ensemble des lieux de libération dans la collectivité des délinquants atteints de troubles mentaux
  • Direction de l'évaluation
5. Les fonds ont-ils été dépensés comme prévu?
  • Établir un calendrier de mise en œuvre indiquant les problèmes et les pratiques exemplaires cernés en collaboration avec la direction des services de santé de l'AC
  • Les dossiers et documents financiers, y compris le modèle de mise en œuvre régional et le Système intégré des finances et du matériel (SIFM) afin de cerner les écarts, les reports de fonds ou la réaffectation du financement
  • Perceptions des principaux intervenants à l'égard des motifs sous-jacents aux écarts, aux reports de fonds ou à la réaffectation du financement
  • Perceptions de la haute direction et des intervenants concernés par la mise en œuvre de l'Initiative
  • Examen des documents et dossiers financiers
  • Entrevues avec les informateurs clés
  • Direction de l'évaluation
Objectif de l'évaluation : Réussite
Mesure dans laquelle l'Initiative réalise les résultats escomptés, les extrants et les objectifs par rapport aux ressources engagées
Question d'évaluation Indicateur de rendement Source Responsable
Efficience

1. Dans quelle mesure l'ISMC a-t-elle permis d'atteindre les résultats escomptés de façon efficiente et en temps opportun :

  1. formation;
  2. planification du congé;
  3. services dans la collectivité?
  • Des plans cliniques de congé ont été élaborés pour tous les délinquants qui satisfont aux critères et ils ont été mis en œuvre en temps voulu
  • Nombre et types de contrats conclus avec les organismes communautaires en vue de fournir des services aux délinquants et exécutés en temps voulu
  • Le nombre de membres du personnel affectés à l'ISMC est équivalent au nombre de postes réservés au départ à cette fin
  • La formation sur la sensibilisation à la santé mentale a été dispensée dans tous les bureaux de libération conditionnelle désignés comme lieu de prestation de services de SSMC (nombre de membres du personnel formés, confiance accrue à l'égard de la capacité d'intervention auprès des délinquants atteints de troubles mentaux après la formation)
  • Entrevues avec les informateurs clés au sujet de l'accroissement de la confiance en la capacité d'intervention auprès des délinquants atteints de troubles mentaux après la formation
  • Examen des rapports postérieurs la mise en œuvre et de mise en œuvre du CPR
  • Rapport sur la formation du personnel des SS
  • Entrevues avec les informateurs clés provenant du personnel et des organismes de prestation de services contractuels
  • Direction de l'évaluation
Efficacité
1. Dans quelle mesure le personnel est-il d'avantage sensibilisé aux problèmes de santé mentale?
  • Le personnel s'est dit mieux renseigné au sujet des problèmes liés à la santé mentale après avoir reçu la formation et s'est dit mieux à même de gérer les besoins des délinquants atteints de troubles mentaux dans la collectivité
  • Questionnaires auprès des membres du personnel donnés avant et après la formation
  • Résultats du sondage auprès des informateurs clés parmi ceux qui ont suivi la formation
  • Services de santé
  • Direction de l'évaluation
2. Dans quelle mesure y a-t-il eu une augmentation de la disponibilité des services et de l'accessibilité des délinquants à ceux-ci?
  • Nombre de contrats et d'accords établis avec des organismes communautaires suite à l'Initiative
  • Nombre de cas de renforcement des capacités dans les collectivités soumis suite à l'Initiative
  • Perceptions des délinquants, du personnel et des intervenants quant à la capacité de répondre aux besoins des délinquants
  • Sondage auprès du personnel et des intervenants dans la collectivité
  • Entrevues auprès des délinquants
  • Examen des rapports de mise en œuvre et postérieurs à la mise en œuvre du CPR
  • Échelle pour la continuité des services de l'Alberta - santé mentale administrés après l'entrevue avec l'équipe d'évaluation
  • Centre psychiatrique régional/Services de santé
  • Direction de l'évaluation
3. Dans quelle mesure les efforts de renforcement des capacités de la collectivité ont-ils permis de répondre aux besoins des délinquants atteints de troubles mentaux graves?
  • Nombre de cas de renforcement des capacités de la collectivité soumis suite à l'Initiative
  • Perceptions des délinquants, du personnel et des intervenants quant à la capacité de répondre aux besoins des délinquants
  • Examen des rapports de mise en œuvre et postérieurs à la mise en œuvre du CPR
  • Sondage auprès du personnel et des intervenants dans la collectivité
  • Centre psychiatrique régional/Services de santé
  • Direction de l'évaluation
4. Dans quelle mesure l'Initiative a-t-elle amélioré les résultats correctionnels à court terme et à moyen terme?
  • Diminution des taux de révocation et de récidive
  • Diminution des délinquants illégalement en liberté
  • Augmentation de la durée de la libération dans la collectivité
  • Augmentation des libérations discrétionnaires (uniquement applicable aux délinquants qui ont reçu les services de planification clinique du congé)
  • Examen des rapports de mise en œuvre et postérieurs à la mise en œuvre du CPR
  • SGD, CIPC
  • Centre psychiatrique régional/Services de santé
  • Direction de l'évaluation
5. Est-ce que l'Initiative a entraîné une amélioration de la qualité de vie des délinquants atteints de troubles mentaux?
  • Perceptions des délinquants et du personnel à savoir si l'Initiative a amélioré ou non la qualité de vie des délinquants
  • L'outil d'évaluation de la qualité de vie a été utilisé à des intervalles de trois mois après la libération pour évaluer la perception des délinquants à l'égard de la qualité de vie, et après l'entrevue
  • Sondage auprès des informateurs clés
  • Entrevues auprès des délinquants
  • Données de mesure répétées à l'échelle de la qualité de vie tirées du rapport postérieur à la mise en œuvre du CPR.
  • Administration de l'échelle de la qualité de vie après l'entrevue avec l'équipe d'évaluation
  • Centre psychiatrique régional/Services de santé
  • Direction de l'évaluation
Objectif de l'évaluation : Coût-efficacité
Mesure dans laquelle l'Initiative est rentable
Question d'évaluation Indicateur de rendement Source Responsable
1. Quels sont les faits démontrant que l'Initiative est rentable?
  • Réussite des activités financées
  • Économie de coût réalisée grâce à la prestation de services aux délinquants par l'entremise de l'Initiative par comparaison aux coûts liés à l'incarcération de ces délinquants dans un établissement régulier ou un ERT/CRT
  • Examen des rapports de mise en œuvre et postérieurs à la mise en œuvre du CPR
  • Examen des données financières pour examiner les coûts de l'Initiative
  • Base de données sur les coûts d'entretien d'un délinquant (CED)
  • Centre psychiatrique régional/Services de santé
  • Direction de l'évaluation
2. Est-ce que les interventions du SCC sont efficaces par rapport au coût comparativement à d'autres compétences (c.-à-d., les provinces, autres pays)?
  • Comparaison des coûts entre le SCC et d'autres compétences qui offrent des ressources spécialement destinées aux délinquants atteints de troubles mentaux libérés dans la collectivité
  • Examen de la documentation pertinente
  • Examen en table ronde des pratiques d'autres compétences et des compétences provinciales
  • Direction de l'évaluation
Objectif de l'évaluation : Conclusions imprévues
Mesure dans laquelle l'Initiative génère des résultats positifs ou négatifs imprévus.
Question d'évaluation Indicateur de rendement Source Responsable
1. Cette initiative est-elle à l'origine d'autres incidences ou effets?
  • Perceptions de la haute direction, du personnel, des délinquants, des intervenants communautaires au sujet d'incidences imprévues
  • Sondage auprès du personnel et des intervenants communautaires
  • Entrevues auprès des délinquants
  • Examen des documents et dossiers
  • Direction de l'évaluation

Annexe B : Modèle logique de l'Initiative sur la santé mentale dans la collectivité du SCC

Le modèle logique expose les grandes lignes de l’Initiative sur la santé mentale dans la collectivité. De haut en bas, le modèle explique le processus de l’initiative en décrivant ses composantes :

  • Activités
  • Extrants
  • Résultats à court terme
  • Résultats à moyen terme
  • Résultats finaux

Les activités de l’initiative sont les suivantes :

Formation du personnel
Recrutement de personnel en santé mentale pour les unités opérationnelles dans la collectivité
Planification de la continuité des soins
Établissement de contrats et d’accords pour l’amélioration des services destinés aux délinquants atteints de troubles mentaux dans la collectivité

Les extrants et les résultats à court terme de chaque activité sont décrits ci-dessous.

Les extrants de l’activité de formation du personnel sont les suivants :

  • Programme de formation en santé mentale normalisé à l’échelle nationale
  • Formateurs qualifiés dans chaque région
  • Personnel de première ligne qualifié dans les unités identifiées

Le résultat à court terme de l’activité de formation du personnel est la sensibilisation accrue du personnel aux problèmes liés à la santé mentale.

Les extrants de l’activité concernant le recrutement de personnel en santé mentale pour les unités opérationnelles dans la collectivité sont les suivants :

  • Recrutement d’infirmiers en santé mentale dans la collectivité et de travailleurs sociaux cliniques
  • Élaboration de plans de soins dans la collectivité pour les délinquants ciblés

Les extrants de l’activité concernant la planification de la continuité des soins sont les suivants :

  • Recrutement de planificateurs de la continuité des soins
  • Élaboration de plans de continuité des soins pour les délinquants ciblés

Les activités concernant le recrutement de personnel en santé mentale pour les unités opérationnelles dans la collectivité et l’activité de planification de la continuité des soins partagent les deux mêmes résultats à court terme. Il s’agit des résultats suivants :

Mode de prestation de services normalisé
Les délinquants accèdent aux services disponibles.

Les activités de planification de la continuité des soins et de l’établissement de contrats et d’accords pour l’amélioration des services destinés aux délinquants atteints de troubles mentaux (DTM) dans la collectivité partagent également les deux mêmes résultats à court terme. Il s’agit des résultats suivants :

Les délinquants accèdent aux services disponibles.

  • Une plus grande disponibilité des services et appui aux délinquants atteints de troubles mentaux libérés et dans la collectivité

Les résultats à moyen terme de toutes les activités, des extrants et des résultats à court terme sont les suivants:

  • Amélioration des services destinés aux délinquants atteints de troubles mentaux
  • Amélioration des résultats correctionnels pour les délinquants atteints de troubles mentaux
  • Amélioration de la qualité de vie de délinquants atteints de troubles mentaux

Le résultat final de toutes les activités est que l’Initiative sur la santé mentale dans la collectivité contribue à l’hébergement et la réintégration plus sécuritaire des délinquants dans les collectivités canadiennes en leur offrant un accès raisonnable à des soins de santé mentale.

Annexe C : Thèmes dégagés des questionnaires à réponses des questions d'entrevue

Notes générales :

Thèmes dégagés du sondage auprès du personnel

Conception et mise en œuvre
Si certains délinquants n'ont pas reçu de services (si vous avez répondu 2-4 à la question B2), pourquoi (veuillez indiquer tous les éléments qui s'appliquent)? Autre réponse.
Thème Personnel (n = 49)
Nombre %
Les renvois aux services n'étaient plus effectués/les répondants n'ont pas été recensés pour les services 18 (36,7 %)
Les renvois ont été effectués mais les services n'étaient pas disponibles (p. ex., poste non doté) 9 (18,4 %)
Les membres du personnel connaissaient mal les rôles et les responsabilités du personnel de l'ISMC/étaient non familiers avec les services offerts dans le cadre de l'ISMC (p. ex., ils n'avaient pas reçu suffisamment de renseignements au sujet de l'ISMC pour utiliser le service) 5 (10,2 %)
Veuillez expliquer pourquoi vous estimez que les délinquants ne se sont pas prévalus des services/interventions en santé mentale vers lesquels ils avaient été aiguillés
Thème Personnel (n = 25)
Nombre %
Les délinquants ne désiraient pas obtenir de services, estimaient qu'ils n'en avaient pas besoin ou ont refusé de recevoir le traitement 11 (44,0 %)
Manque de soutien/services dans la collectivité 5 (20,0 %)
Veuillez expliquer pourquoi vous estimez que les délinquants n'ont pas été orientés vers des services communautaires pour bénéficier d'interventions en santé mentale
Thème Personnel (n = 43)
Nombre %
Manque de services/ressources pour les délinquants 12 (27,9 %)
Le personnel connaissait mal ou pas les services de l'ISMC 6 (14,0 %)
Manque de communication/consultation avec le personnel de l'ISMC 4 (9,3 %)
Les services de l'ISMC n'étaient pas disponibles dans l'unité opérationnelle/le poste n'était pas doté de sorte qu'il n'a pas été possible d'effectuer les renvois 4 (9,3 %)
Les délinquants n'ont pas été recensés/les critères d'inclusion excluaient les délinquants qui n'avaient pas reçu de diagnostic 3 (7,0 %)
Selon les lignes directrices, les renvois aux services de planification du congé doivent avoir lieu dans les neuf mois précédant la date de libération prévue du délinquant. Si vous avez indiqué que l'objectif de neuf mois était inapproprié, veuillez justifier
Thème Personnel (n = 71)
Nombre %
Délai trop court (total) : 38 (55,5 %)
a) Déclaration générale voulant que le délai soit trop court (k=11)
b) Besoin de plus de temps pour répondre/satisfaire aux besoins (k=10)
c) Les listes d'attente des programmes peuvent être longues (k=3)
d) Besoin de plus de temps pour établir un rapport (k=4)
Délai trop long (total) : 22 (31,0 %)
a) Déclaration générale voulant que le délai soit trop long (k=9)
b) Les besoins du délinquant changent au fil du temps (k=7)
c) Les services n'ont pas pu être coordonnés suffisamment longtemps à l'avance/changement dans les services offerts ou la disponibilité de ceux-ci (k=6)
Le processus devrait être amorcé à l'admission en établissement 8 (11,3 %)
Combien de mois avant la libération conviendrait-il d'amorcer les services de planification clinique du congé?
Thème Personnel (n = 71)
Nombre %
0 à 4 mois 18 (25,4 %)
5 à 9 mois 14 (19,7 %)
10 à 14 mois 20 (28,2 %)
15 mois ou plus (maximum 2 ans) 9 (12,7 %)
Selon les lignes directrices, les renvois aux services de spécialistes de la santé mentale dans la collectivité par les agents de libération conditionnelle dans la collectivité doivent avoir lieu dans les 24 heures suivant la libération du délinquant. Si vous estimez que ce délai est inapproprié, veuillez préciser pourquoi.
Thème Personnel (n = 133)
Nombre %
D'autres tâches doivent être accomplies avant la libération/le renvoi doit avoir lieu avant la libération 49 (36,8 %)
Il faut plus de temps pour que les agents de libération conditionnelle achèvent les tâches requises (p. ex., veillent au continuum des soins, améliorent l'intégration, établissent des rapports; délai insuffisant) 36 (27,1 %)
Les conflits de l'emploi du temps du personnel ne permettent pas le renvoi à l'intérieur du délai prescrit (p. ex., libérations le vendredi/avant le week-end; ALC non disponible) 14 (10,5 %)
Commentaire général voulant que le délai soit irréaliste ou déraisonnable 10 (7,5 %)
Lacunes dans les services; retards/listes d'attente en ce qui a trait aux services ou aux rendez-vous 9 (6,8 %)
À quel moment doivent avoir lieu les renvois aux services de spécialistes de la santé mentale dans la collectivité (p. ex., une semaine avant la libération, au moment de la libération, dans la semaine suivant la libération)?
Thème Personnel (n = 133)
Nombre %
Avant la libération 59 (44,4 %)
Une semaine avant (k=25)
Entre une et quatre semaines (k=17)
Plus de quatre semaines (k = 5)
Non précisé (k= 12)
Dans la semaine suivant la libération 27 (20,3 %)
Entre une semaine après la libération et un mois 11 (8,3 %)
Si vous connaissez les mécanismes/procédures mis à la disposition des spécialistes de la santé mentale dans la collectivité pour faciliter la continuité des soins/services destinés aux délinquants après la fin de la peine (c.-à-d., après la DEM), veuillez les décrire et indiquer s'ils sont appropriés.
Thème Personnel (n = 65)
Nombre %
Communication avec un fournisseur de services communautaires non gouvernemental ou renvoi à celui-ci (p. ex., Association canadienne pour la santé mentale, psychiatres, hôpitaux) avant la DEM pour s'assurer que les services sont disponibles par la suite 29 (44,6 %)
Communication avec les ministères/organismes gouvernementaux/renvoi à ceux-ci (p. ex., services de santé provinciaux, services sociaux) 10 (15,4 %)
Veuillez décrire toute suggestion pour faciliter la continuité des soins/des services après la peine
Thème Personnel (n = 218)
Nombre %
Renvoyer les délinquants aux fournisseurs de services qui peuvent offrir des services après la DEM (p. ex., services de santé mentale provinciaux) ou organiser des rendez-vous/conférences de cas avec des organismes intervenant dans les soins après la DEM 46 (21,1 %)
Le personnel du SCC /de l'ISMC effectue le suivi à court terme, à long terme ou sur une base temporaire ou selon les besoins 19 (8,7 %)
Planification antérieure à la DEM (non spécifique) 12 (5,5 %)
Établir des partenariats/PE/accords/ententes d'échange d'information avec les fournisseurs de services (organismes gouvernementaux ou non gouvernementaux) afin de fournir des services après la DEM 11 (5,0 %)
Résultats Imprévus
Selon vous, devrait-on apporter des modifications à l'Initiative sur la santé mentale dans la collectivité pour améliorer les résultats correctionnels des délinquants qui participent à l'Initiative? Si oui, veuillez expliquer brièvement
Thème Personnel (n = 212)
Nombre %

Problèmes liés à la dotation :

  1. Commentaire général voulant une augmentation du personnel (k=9)
  2. Recruter un plus grand nombre de planificateurs(trices) du congé (k=9)
  3. Recruter un plus grand nombre de spécialistes de la santé mentale dans la collectivité (c.-à-d., infirmiers(ières) et travailleurs(euses) sociaux(ales) cliniques) (k=8)
  4. Recruter plus de psychologues/psychiatres (k=7)
  5. Augmenter le recrutement et le maintien en poste du personnel qualifié (p. ex., postes permanents plutôt que postes contractuels; rémunération concurrentielle) (k=13)
46 (21,7 %)
Améliorer les communications, l'échange d'information et la collaboration entre le personnel des établissements et le personnel dans la collectivité (p. ex., personnel en établissement et en santé mentale) 43 (20,3 %)

Amélioration des services

  1. Augmenter le financement/les ressources (non spécifique) (k=19)
  2. Étendre les services de l'ISMC à d'autres régions/à des régions rurales (k=12)
31 (14,6 %)
Offrir de la formation générale en santé mentale, ou améliorer celle existante, à l'intention des membres du personnel du SCC (p. ex., pour que les membres du personnel puissent repérer les symptômes de troubles mentaux; réduire la stigmatisation, accroître la sensibilisation) 29 (13,7 %)
Établir des partenariats et des contrats avec les fournisseurs de soins en santé mentale dans la collectivité et d'autres organismes de prestation de services 23 (10,8 %)
Offrir de la formation/des séances d'information/des ateliers au sujet de l'ISMC (p. ex., rôles et responsabilités du personnel de l'ISMC) 18 (8,5 %)
Les critères d'inclusion sont trop contraignants; les délinquants atteints de troubles mentaux n'ayant pas de diagnostic mais qui ont besoin de soins en santé mentale n'ont pas accès aux services/ressources requis 12 (5,7 %)
Il est nécessaire d'offrir des services de PCC après la DEM pour s'assurer que les délinquants ont accès à des services après l'expiration du mandat 12 (5,7 %)
Renvois en temps plus opportun/plus tôt vers des services de planification du congé 12 (5,7 %)
Changements dans les pratiques en matière de rapport (p. ex., diminution des travaux d'écriture, diminution des répétitions dans les rapports) 7 (3,3 %)
Veuillez décrire les leçons retenues et les pratiques exemplaires au chapitre de la mise en œuvre de l'Initiative sur la santé mentale dans la collectivité
Thème Personnel (n = 526)
Nombre %
Amélioration de la communication et de la collaboration entre les parties intervenant dans la gestion de cas des délinquants 32 (6,1 %)
La dotation s'est avérée un processus fastidieux (p. ex., dotation en temps opportun, clarté des rôles et descriptions de travail) 15 (2,9 %)
Services destinés aux populations spéciales (p. ex., délinquants de sexe féminin et Autochtones et délinquants présentant l'ETCAF) et dans les régions rurales doivent être améliorés/multipliés 13 (2,5 %)
Les services de planification du congé doivent être amorcés plus tôt dans le processus et doivent mobiliser le personnel dans la collectivité 12 (2,3 %)
Offrir de la formation/des ateliers au sujet de l'ISMC (p. ex., services offerts, rôles et responsabilités) 11 (2,1 %)
La formation et la sensibilisation aux troubles mentaux sont un aspect important/le personnel doit être formé et renseigné 11 (2,1 %)
Besoin d'établir des réseaux/de renforcer les capacités dans les collectivités 9 (1,7 %)
Consulter le personnel de première ligne sur la conception des programmes 6 (1,1 %)
Trop de travaux d'écriture; les travaux d'écriture sont répétitifs/prennent du temps qui aurait été plus judicieux de consacrer à la prestation des services; revoir le format des rapports pour faciliter la gestion/communication des cas 6 (1,1 %)
Importance d'offrir le suivi 6 (1,1 %)
Établir les relations avec les délinquants (p. ex., défense des intérêts, rapport) 5 (1,0 %)
Souhaitez-vous ajouter d'autres éléments?
Thème Personnel (n = 526)
Nombre %
Échange d'information/communication entre les intervenants concernés par la gestion des délinquants atteints de troubles mentaux (p. ex., ALC, ESME, ISMC, fournisseurs de services); conférence de cas/approche d'équipe 24 (4,6 %)

Éducation/formation en santé mentale pour les membres du personnel du SCC (k=17)

  1. Agents correctionnels (k=1)
  2. Autre personnel en établissement (k=1)
  3. Formation polyvalente (k=4)
23 (4,4 %)
Augmentation du financement/des ressources dans la collectivité (y compris de spécialistes de la santé mentale dans la collectivité); augmentation des capacités dans les collectivités /collaboration avec les fournisseurs de services dans la collectivité 19) (3,6 %)
Les programmes doivent être maintenus, financés, étendus, multipliés dans d'autres unités opérationnelles 18 (3,4 %)
Difficultés de dotation (p. ex., postes non dotés, retard, postes permanents) 13 (2,5 %)
Augmentation des ressources en santé mentale et des services dans les établissements 13 (2,5 %)
Formation/atelier sur l'ISMC (p. ex., services fournis, rôles et responsabilités, procédures) 9 (1,7 %)

Thèmes se dégageant des entrevues avec les délinquants

Expérience Globale
Selon vous, estimez-vous que les services que vous avez reçus dans le cadre de l'Initiative sur la santé mentale dans la collectivité vous ont aidé à mieux vivre dans la collectivité?
Thème Délinquants (n = 33)
Nombre %
Négatif
--- --- ---
Positif
Le personnel m'a aidé à accéder à des services spécifiques (p. ex., logement, counselling, programmes) 4 (12,1 %)
Le personnel a fourni du soutien/de la surveillance (non spécifique) 9 (27,3 %)
Quel a été l'aspect le plus utile de l'Initiative sur la santé mentale dans la collectivité?
Thème Délinquants (n = 33)
Nombre %
Le personnel a fourni du soutien (non spécifique) 18 (54,5 %)
Les membres du personnel m'ont aidé à accéder à des médicaments/de l'information sur les médicaments 7 (21,2 %)
Les membres du personnel m'ont aidé à répondre à mes besoins fondamentaux (p. ex., logement, transport, pièces d'identité) 6 (18,2 %)
Dans l'ensemble, dans quelle mesure estimez-vous que tous les services requis ont été mis à votre disposition quand vous avez atteint la fin de votre peine?
Thème Délinquants (n = 33)
Nombre %
Les services requis étaient en place 7 (21,2 %)
Préoccupation relative à l'accès aux services après l'expiration du mandat (DEM) 5 (15,2 %)
Recommanderiez-vous à un ami les services que vous avez reçus dans le cadre de l'Initiative sur la santé mentale dans la collectivité?
Thème Délinquants (n = 33)
Nombre %
Oui
Peuvent être profitables/utiles (non spécifique) 15 (45,5 %)
L'ISMC facilite l'accès aux services (p. ex., plus rapide, moins stressant) 5 (15,2 %)

Thèmes se dégageant des sondages auprès des fournisseurs de services dans la collectivité

Pertinence
Précisez un autre besoin auquel répond votre organisation
Thème Fournisseurs
de services
communautaires
(n = 6)
Nombre %
Soutien personnel (p. ex., offrir de l'aide pour l'acquisition d'habiletés en matière d'organisation personnelle et de soins personnels) 4 (67 %)
Conception et mise en œuvre
Expliquez pourquoi vous estimez que les bons délinquants n'ont PAS été identifiés
Thème Fournisseurs
de services
communautaires
(n = 3)
Nombre %
Les critères d'inclusion/les exigences relatives aux diagnostics excluent les délinquants qui ont quand même besoin d'aide 3 (100 %)
Décrivez les stratégies qui pourraient être utiles pour éliminer les obstacles à la mise en œuvre
Thème Fournisseurs
de services
communautaires
(n = 14)
Nombre %
Amélioration des communications entre le personnel de gestion de cas et les fournisseurs de services dans la collectivité (p. ex., favoriser la participation des fournisseurs de services aux réunions de gestion de cas) 4 (29 %)
Réussite
Décrivez le processus qui intervient pour assurer la continuité des services offerts aux délinquants sous responsabilité fédérale après la DEM
Thème Fournisseurs
de services
communautaires
(n = 10)
Nombre %
Demande au besoin/selon le cas 6 (60 %)
Renvoi à d'autres fournisseurs de services 2 (20 %)
Décrivez les changements apportés aux services fournis aux délinquants sous responsabilité fédérale au terme de leur mandat de surveillance dans la collectivité
Thème Fournisseurs
de services
communautaires
(n = 5)
Nombre %
Le SCC ne finance pas les services offerts après la DEM 3 (60 %)
Résultats Imprévus
Décrivez les changements qu'il serait possible d'apporter à l'ISMC pour améliorer les résultats correctionnels des délinquants participant à l'ISMC
Thème Fournisseurs
de services
communautaires
(n = 14)
Nombre %
Augmentation du financement/des services 4 (29 %)
S'assurer que les services demeurent disponibles après la DEM 2 (14 %)
Décrivez les changements qu'il serait possible d'apporter à l'ISMC afin d'améliorer les résultats en santé mentale des délinquants participant à l'ISMC
Thème Fournisseurs
de services
communautaires
(n = 14)
Nombre %
Augmentation du financement/des services 3 (21 %)
Participation accrue de la part des fournisseurs de services dans la collectivité aux réunions de gestion de cas 2 (14 %)
Décrivez les leçons retenues et les pratiques exemplaires au chapitre de la mise en œuvre de l'ISMC
Thème Fournisseurs
de services
communautaires
(n = 14)
Nombre %
Approche d'équipe à l'égard de la gestion des délinquants 6 (43 %)

Annexe D : Profils des délinquants orientés vers des services tirésdu rapport N° 2 de mise en œuvre produit par le CPR

Tableau D1 : Profil de tous les délinquants orientés vers des services de PCC par région

(n = 242)
Atlantique
(n = 55)
Ontario
(n = 9)
Pacifique
(N = 38)
Prairies
(N = 125)
Québec
(N = 15)
Variables démographiques
Âge au renvoi - années 33,8 33,2 40,7 36,2 32,3 37,4
% Sexe - masculin 86 75 100 87 89 93
(n) Sexe - masculin (208) (41) (9) (33) (111) (14)
% Race - Autochtones 35 9 11 40 50 7
(n) Race - Autochtones (85) (5) (1) (15) (63) (1)
% Manquant 1 2 0 0 2 0
(n) Manquant (3) (1) (0) (0 (2) (0
Variables relatives aux antécédents criminels et aux risques
% Alertes/ indicateurs/ besoins immédiats - Oui 71 76 100 53 74 60
(n) Alertes/ indicateurs/ besoins immédiats - Oui (172) (42) (9) (20) (92) (9)
% Données manquantes 13 9 0 11 16) 20
(n) Données manquantes (32) (5) (0) (4) (20) (3)
Potentiel de réinsertion
% Élevé 10 20) 0 3 9) 13)
(n) Élevé (25) (11) (0) (1) (11) (2)
% Moyen 31 38 56 26 29 13
(n) Moyen (74) (21) (5) (10) (36) (2)
% Faible 48 35 33) 61 50 53
(n) Faible (115) (19) (3) (23) (62) (8)
% Données manquantes 12 7 11 11 13) 20
(n) Données manquantes (28) (4) (1) (4) (16) (3)
Type d'infraction
% Visée par l'annexe I 66 62 67 68) 66 73
(n) Visée par l'annexe I (159) (34) (6) (26) (82) (11)
Visée par une loi provinciale 0.4 2 0 0 0 0
Visée par une loi provinciale (1) (1) (0) (0) (0) (0)
% Visée par l'annexe II 7 11 0 3 6 7
(n) Visée par l'annexe II (16) (6) (0) (1) (8) (1)
Visée par une loi provinciale 0.4 2 0 0 0 0
Visée par une loi provinciale (1) (1) (0) (0) (0) (0)
% Autres 27 24 33 29 28 20
(n) Autres (65) (13) (3) (11) (35) (3)
% Délinquants dangereux ou condamnés à perpétuité 14 0 0 0 27 0
(n) Délinquants dangereux ou condamnés à perpétuité (34) (0) (0) (0) (34) (0)
Durée moyenne de la peine - années 3.9 3.9 3.7 4.3 3.8 3.7
Cote de sécurité du délinquant
% Maximale 23 26 0 50 15 20
(n) Maximale (55) (14) (0) (19) (19) (3)
% Moyenne 54 53 100 50 52 53
(n) Moyenne (130) (29) (9) (19) (65) (8)
% Minimale 13 18 0 0 16 7
(n) Minimale (31) (10) (0) (0) (20) (1)
% Données manquantes 11 4 0 0 17 20
(n) Données manquantes (26) (2) (0) (0) (21) (3)
Critères d'admissibilité à l'ISMC
% Troubles mentaux graves* 62) 67 78 66 63 7
(n) Troubles mentaux graves* (149) (37) (7) (25) (79) (1)
% Schizophrénie/ autres troubles psychotiques 18 7 22 13 26 0
(n) Schizophrénie/ autres troubles psychotiques (44) (4) (2) (5) (33) (0)
% Troubles de l'humeur 36 27 56 53 36 7
(n) Troubles de l'humeur (86) (15) (5) (20) (45) (1)
% Autres (p. ex., TSPC, TOC) 19 42 0 13 14 0
(n) Autres (p. ex., TSPC, TOC) (46) (23) (0) (5) (18) (0)
% TP avec déficience fonctionnelle 18 27 11 50 6 7
(n) TP avec déficience fonctionnelle (44) (15) (1) (19) (8) (1)
% Lésions cérébrales acquises/ dysfonctions cérébrales organiques 16 9 0 21 21 0
(n) Lésions cérébrales acquises/ dysfonctions cérébrales organiques (39) (5) (0) (8) (26) (0)
% Déficience développementale/ intellectuelle 9 11 11 5 10 0
(n) Déficience développementale/ intellectuelle (21) (6) (1) (2) (12) (0)
% Antécédents de toxicomanie 69 55 67 79 79 7
(n) Antécédents de toxicomanie (166) (30) (6) (30) (99) (1)

*Note : Les catégories de troubles mentaux graves ne totalisent pas 100 % en raison de la co-morbidité.

Tableau D2 : Profil de tous les délinquants orientés vers des services de SSMC par région
National
(N = 288)
Atlantique
(N = 76)
Ontario
(N = 53)
Pacifique
(N = 59)
Prairies
(N = 86)
Québec
(N = 14)
Variables démographiques
Âge au renvoi - années 36,5 35,6 40,2 36,5 34,7 38,0
% Sexe - masculin 85 78 98 85 85 86
(n) Sexe - masculin (246) (59) (52) (50) (73) (12)
% Race - Autochtones 23 3 25 29 40 0
(n) Race - Autochtones (66) (2) (13) (17) (34) (0)
Variables relatives aux antécédents criminels et aux risques
% Alertes/ indicateurs/ besoins immédiats - Oui 71 68 81 78 59 79
(n) Alertes/indicateurs/ besoins immédiats - Oui (203) (52) (43) (46) (51) (11)
% Données manquantes 9 8 13 2 9 21
(n) Données manquantes (25) (6) (7) (1) (8) (3)
Potentiel de réinsertion
% Élevé 17 22 4 17 22 7
(n) Élevé (49) (17) (2) (10) (19) (1)
% Moyen 41 42 23 51 42 50
(n) Moyen (117) (32) (12) (30) (36) (7)
% Faible 36 30 74 29 22 36
(n) Faible (103) (23) (39) (17) (19) (5)
% Données manquantes 7 5 0 3 14 7
(n) Données manquantes (19) (4) (0) (2) (12) (1)
Type d'infraction
% Visée par l'annexe I 63 63 77 54 56 93
(n) Visée par l'annexe I (182) (48) (41) (32) (48) (13)
% Visée par une loi provinciale 1 0 0 5 0 0
(n) Visée par une loi provinciale (3) (0) (0) (3) (0) (0)
% Visée par l'annexe II 7 5 0 8 11 7
(n) Visée par l'annexe II (19) (4) (0) (5) (9) (1)
% Autres 28 32 23 32 29 0
(n) Autres (80) (24) (12) (19) (25) (0)
% Données manquantes 1 0 0 0 5 0
(n) Données manquantes (4) (0) (0) (0) (4) (0)
% Délinquants dangereux ou condamnés à perpétuité 8 0 0 12 19 7
(n) Délinquants dangereux ou condamnés à perpétuité (24) (0) (0) (7) (16) (1)
Durée moyenne de la peine - années 5,1 3,8 3,6 6,9 5,6 6,3
Cote de sécurité du délinquant
% Maximale 12 18 19 10 5 7
(n) Maximale (35) (14) (10) (6) (4) (1)
% Moyenne (175) (38) (37) (38) (52) (10)
(n) Moyenne (175) (38) (37) (38) (52) (10)
% Minimale 19 26 8 15 22 21
(n) Minimale (55) (20) (4) (9) (19) (3)
% Provinciale 1) 1 0 3 0 0
(n) Provinciale (3) (1) (0) (2) (0) (0)
% Données manquantes 7 4 4 7 13 0
(n) Données manquantes (20) (3) (2) (4) (11) (0)
Critères d'admissibilité à l'ISMC
% Troubles mentaux graves 60 70 47 61 59 64
(n) Troubles mentaux graves (174) (53) (25) (36) (51) (9)
% Schizophrénie/ autres troubles psychotiques 18 5 25 24 19 29
(n) Schizophrénie/ autres troubles psychotiques (51) (4) (13) (14) (16) (4)
% Troubles de l'humeur 29 41 19 31 26 21
(n) Troubles de l'humeur (84) (31) (10) (18) (22) (3)
% Autres (p. ex., TSPC, TOC) 21 34 6 14 24 14
(n) Autres (p. ex., TSPC, TOC) (60) (26) (3) (8) (21) (2)
% TP avec déficience fonctionnelle 15 17 15 12 15 7
(n) TP avec déficience fonctionnelle (42) (13) (8) (7) (13) (1)
% Données manquantes 0.3 0 0 0 0 7
(n) Données manquantes (1) (0) (0) (0) (0) (1)
% Lésions cérébrales acquises/ dysfonctions cérébrales organiques 15) 12 8 25 17 0
(n) Lésions cérébrales acquises/ dysfonctions cérébrales organiques (43) (9) (4) (15) (15) (0)
% Déficience développementale/ intellectuelle 10 13 17 7 7 0
(n) Déficience développementale/ intellectuelle (29) (10) (9) (4) (6) (0)
% Antécédents de toxicomanie 74 80 62 78 76 57
(n) Antécédents de toxicomanie (213) (61) (33) (46) (65) (8)
Tableau D3 : Nombre, état et pertinence des renvois de l'ISMC aux services de PCC par race et genre
Total Par race Par genre
Autochtones Non autochtones Données manquantes Hommes Femmes
Nombre total de renvois 530 151 376 3 454 76
Planification clinique du congé (PCC)
Nombre de renvois 242 85 154 3 208 34
% acceptés 73 78 70 67 72 79
(n) acceptés (176) (66) (108) (2) (149) (27)
% commencement à un mois* 80 79 81 50 78 93
(n) commencement à un mois* (141) (52) (88) (1) (116) (25)
% liste d'attente 14 18 11 50 16 4
(n) liste d'attente (25) (12) (12) (1) (24) (1)
% données manquantes 6 3 7 0 6 4
(n) données manquantes (10) (2) (8) (0) (9) (1)
% non acceptés 14 12 15 33 15 9
(n) non acceptés (34) (10) (23) (1) (31) (3)
% ne satisfait pas aux critères 47 60 39 100 52 0
(n) ne satisfait pas aux critères (16) (6) (9) (1) (16) (0)
% refus de la part du délinquant 12 20 9 0 13 0
(n) refus de la part du délinquant (4) (2) (2) (0) (4) (0)
% ressources disponibles à destination 3 0 4 0 3 0
(n) ressources disponibles à destination (1) (0) (1) (0) (1) (0)
% cour délai 32 10 43 0 26 100
(n) cour délai (11) (1) (10) (0) (8) (3)
% soutien disponible dans la collectivité 3 0 4 0 3 0
(n) soutien disponible dans la collectivité (1) (0) (1) (0) (1) (0)
% remise sous surveillance à la libération 3 10 0 0 3 0
(n) remise sous surveillance à la libération (1) (1) (0) (0) (1) (0)
% données manquantes 13 11 15 0 14 12
(n) données manquantes (32) (9) (23) (0) (28) (4)
Délai moyen avant la libération prévue au moment du renvoi - mois 5,0 5,6 4,7 4,9 5,3 3,6
Délai moyen avant la libération prévue au moment du renvoi - mois (n) (239) (84) (152) (3) (205) (34)

*Comprend les catégories « Commencement le plus tôt possible », « Commencé » et « Commencement prévu à l'intérieur d'un mois ».

Tableau D4 : Nombre et état des renvois de l'ISMC aux services de SSMC par race et genre
Total Par race Par genre
Autochtones Non autochtones Hommes Femmes
Services de spécialistes de la santé mentale dans la collectivité (SSMC)
Nombre de renvois 288 66 222 246 42
% acceptés 66 68 65 66 67
(n) acceptés (190) (45) (145) (162) (28)
% commencement à un mois* 75 71 77 74 82
(n) commencement à un mois* (143) (32) (111) (120) (23)
% liste d'attente 5 2 6 5 4
(n) liste d'attente (9) (1) (8) (8) (1)
% délinquant illégalement en liberté 0.5 2 0 1 0
(n) délinquant illégalement en liberté (1) (1) (0) (1) (0)
% Données manquantes 20 24 18 20 14
(n) Données manquantes (37) (11) (26) (33) (4)
% non acceptés 20 24 18 21 14
(n) non acceptés (57) (16) (41) (51) (6)
% ne satisfait pas aux critères 42 31 46 45 17
(n) ne satisfait pas aux critères (24) (5) 19) (23) (1)
% refus de la part du délinquant 14 25 10 16 0
(n) refus de la part du délinquant (8) (4) (4) (8) (0)
% délinquant illégalement en liberté 7 19 2 4 33
(n) délinquant illégalement en liberté (4) (3) (1) (2) (2)
% autres 33 25 37 33 33
(n) autres (19) (4) (15) (17) (2)
% données manquantes 4 0 5 2 17
(n) données manquantes (2) (0) (2) (1) (1)
% en instance 0.3 0 0,5 0,4 0
(n) en instance (1) (0) (1) (1) (0)
% données manquantes 14 8 16 13 19
(n) données manquantes (40) (5) (35) (32) (8)

Annexe E : Formation sur la santé mentale : mesures et résultats

Tableau a : Pourcentage des participants ayant connu une amélioration relative entre l'administration du questionnaire avant et après la formation.
Même note au questionnaire après la formation (amélioration possible) Même note au questionnaire après la formation (amélioration possible) Meilleure note que l'évaluation avant la formation
% n % n % n
L'axe I du DSM IV est utilisé pour classer quels genres de troubles médicaux? (1 point) 4,87 % 30 69,48 % 428 19,8 % 122
Énumérez trois symptômes positifs de schizophrénie. (3 points) 4,55 % 28 16,23 % 100 76,3 % 470
En règle générale, les délinquants atteints de troubles mentaux sont plus violents que les délinquants qui n'ont pas de troubles mentaux. (1 point) 1,95 % 12 81,01 % 499 14,0 % 86
Expliquez en quoi le modèle de récupération diffère du modèle médical. (1 point) 16,23 % 100 25,97 % 160 55,5 % 342
Énumérez deux traitements pour le trouble bipolaire. (2 points) 2,27 % 14 58,76 % 362 33,2 % 204
En Amérique du Nord, les troubles mentaux sont classés à l'aide d'un guide intitulé le . (1 point) 3,41 % 21 71,75 % 442 24,7 % 152
Une tendance à l'instabilité dans les relations interpersonnelles, l'image de soi et des affects et une impulsivité marquée sont les principales caractéristiques de quel trouble de la personnalité? (1 point) 7,80 % 48 65,20 % 401 23,1 % 142
Nommez les trois principaux effets secondaires possibles des médicaments psychotropes. (3 points) 8,12 % 50 28,08 % 173 55,5 % 342
Nommez trois stratégies efficaces pour intervenir auprès d'un délinquant atteint de TCAF. (3 points) 10,88 % 67 18,83 % 116 65,8 % 405
Les taux de suicide chez les délinquants sont semblables à ceux dans la population générale. (1 points) 1,79 % 11 76,62 % 472 17,2 % 106
Note totale 3,73 % 23 0,16 % 1 93,18 % 574

Note : On a aussi calculé le pourcentage de participants ayant obtenu une note inférieure au questionnaire après la formation par rapport à la note obtenue à ce questionnaire avant la formation. Les valeurs suivantes correspondent à chaque question : 5,4 % (n= 29), 2,8 % (n= 16), 3,0 % (n= 16), 2,0 % (n= 11), 6,5 % (n= 35), 0,2 % (n= 1), 3,9 % (n= 21), 8,9 % (n= 48), 5,0 % (n= 27), 3,7 % (n= 20). Il est à noter que plusieurs facteurs peuvent expliquer l'obtention de note inférieure au questionnaire après la formation, notamment, les critères de notation contraignants utilisés pour assurer l'uniformité des données; le fait que la clé de correction provienne de la sélection des réponses dans le guide du participant et qu'elle ne couvre pas toutes les réponses possibles. La notation aux évaluations a été effectuée par le personnel non clinique à l'AC (non pas par les formateurs), qui ne connaissaient pas les autres« réponses correctes » dont il a été question pendant la formation mais qui n'ont pas été incluses dans le guide de notation.

Tableau b : Notes de l'autoévaluation de la compétence avant et après la formation
Question Programme de formation Pointage moyen avant la formation Pointage moyen après la formation Écart
Je possède les connaissances nécessaires pour travailler efficacement avec les délinquants souffrant de troubles mentaux. Tous (n = 588) 3,74 5,13 1,39**
Général (n = 396) 3,60 5,01 1,41**
Femmes (n = 133) 3,77 5,20 1,43**
Formation du formateur (n = 59) 4,54 5,76 1,22**
Je possède les compétences et les aptitudes nécessaires pour travailler efficacement avec les délinquants souffrant de troubles mentaux. Tous (n = 587) 3,92 5,04 1,12**
Général (n= 395) 3,79 4,94 1,15**
Femmes (n = 133) 3,99 5,08 1,08**
Formation du formateur (n = 59) 4,64 5,59 0,95**
Je suis certain que mon approche du travail avec les délinquants souffrant de troubles mentaux est fondée sur les« réalités » des troubles mentaux plutôt que sur des« mythes> ». Tous (n = 585) 4,36 5,56 1,20**
Général (n = 394) 4,24 5,41 1,17**
Femmes (n = 132) 4,45 5,75 1,30**
Formation du formateur (n = 59) 5,00 6,12 1,12**
J'ai reçu la formation nécessaire pour me préparer à travailler avec les délinquants souffrant de troubles mentaux. Tous (n = 586) 3,29 5,09 1,80**
Général (n = 394) 3,13 4,98 1,85**
Femmes (n = 133) 3,41 5,14 1,74**
Formation du formateur (n = 59) 4,10 5,73 1,63**
Je suis informé des textes législatifs et des initiatives du SCC qui ont une incidence sur ma capacité de travailler avec les délinquants souffrant de troubles mentaux. Tous (n = 579) 3,45 5,27 1,82**
Général (n = 388) 3,37 5,30 1,93**
Femmes (n = 132) 3,33 5,10 1,77**
Formation du formateur (n = 59) 4,25 5,42 1,17**
Je suis au courant des facteurs particuliers à prendre en considération pour travailler avec les populations spéciales (délinquantes et délinquants autochtones). Tous (n = 583) 4,17 5,15 0,98**
Général (n = 393) 4,07 5,03 0,96**
Femmes (n = 132) 4,35 5,47 1,12**
Formation du formateur (n = 58) 4,47 5,28 0,81*
Je possède les compétences nécessaires pour reconnaître les symptômes qui révèlent la nécessité de demander l'intervention d'un spécialiste de la santé mentale. Tous (n = 585) 4,46 5,47 1,01**
Général (n = 393) 4,29 5,32 1,03**
Femmes (n = 133) 4,71 5,66 0,95**
Formation du formateur (n = 59) 4,97 6,03 1,07**
Je peux appuyer les délinquants souffrant de troubles mentaux en consultant les spécialistes de la santé mentale, les ressources communautaires et les familles et en collaborant avec ceux-ci. Tous (n = 582) 4,91 5,59 0,67**
Général (n = 390) 4,81 5,47 0,66**
Femmes (n = 133) 4,98 5,70 0,72**
Formation du formateur (n = 59) 5,46 6,12 0,66*

*p < .01, ** p < .001

Annexe F : Récidive - Données et analyses supplémentaires

Statistiques descriptives

Tableau a : Statistiques sommaires sur la suspension et la révocation
Suspension et révocation PCC
(n =53)
SSMC
(n = 79)
Groupe témoin
(n =95)
Moy-
enne
(Écart-
type)
Moy-
enne
(Écart-
type)
Moy-
enne
(Écart-
type)
Durée du suivi surveillé
(en mois)a
6,4 (2,9)* 8,4 (3,8)* 14,0 (9,9)
Délai avant la première suspension
(en mois)b
0,9 (1,1) 2,5 (2,2) 2,4 (3,3)
Délai avant la première révocation
(en mois)b
3,8 (1,5) 5,1 (1,8) 5,5 (3,6)
n (%) n (%) n (%)
Nombre de délinquants libérés avec surveillance dans la collectivitéa 43 79 80
Libération suspendue 31 (72,1 %) 46 (58,2 %) 58 (72,5 %)
Libération révoquée 20 (46,5 %) 19 (24,1 %) 45 (56,2 %)
Révocation sans accusation/infractionc 14 (70,0 %) 14 (73,7 %) 34 (75,6 %)
Révocation avec accusation/infractionc 6 (30,0 %) 5 (26,3 %) 11 (24,4 %)

Notes :

  1. Tableau reproduit du document du SCC (2008, octobre), Initiative sur la santé mentale dans la collectivité (ISMC) Résultats des évaluations : Rapport préliminaire après la mise en œuvre, p. 19.
  2. a Le résultat du suivi est obtenu de la façon suivante : 1) groupe ayant reçu les services de PCC - 1re libération suivant le plus récent renvoi à des services de PCC, 2) groupe ayant reçu les services de SSMC - libération la plus près de la date de renvoi si la libération est antérieure à la date de renvoi, la date de renvoi est utilisée, 3) groupe témoin - 1re libération suivant la 1re date d'admissibilité entre 2003 et 2005.
  3. b La moyenne du délai avant la première suspension et révocation est calculée en fonction du nombre de personnes dont la libération a été suspendue ou révoquée.
  4. c Le pourcentage est calculé en fonction du nombre de délinquants dont la libération a été révoquée.
Tableau b : Résultats correctionnels pour les groupes ayant reçu les services de PCC, de SSMC et le groupe témoin de l'ISMC par genre
Renvois acceptés aux services de PCC
(n =53)
Renvois acceptés aux services de SSMC
(n = 79)
Groupe témoin de l'ISMC
(n =95)
Suspensions
et
révocations
Hommes
(n =42)
Femmes
(n =11)
Hommes
(n =64)
Femmes
(n =15)
Hommes
(n =85)
Femmes
(n =10)
Moy-
enne
(Écart-
type)
Moy-
enne
(Écart-
type)
Moy-
enne
(Écart-
type)
Moy-
enne
(Écart-
type)
Moy-
enne
(Écart-
type)
Moy-
enne
(Écart-
type)
Durée du suivi surveillé (en mois) ‡ 6,1 (3,0) 7,9 (2.2) 8,5 (3,9) 7,9 (3,6) 14,4 (10,4) 11,3 (5,1)
Délai avant la première suspension (en mois) † 0,9 (1,1) 1,3 (1,0) 2,5 (2,4) 2,7 (1,4) 2,6 (3,5) 1,1 (1,1)
Délai avant la première révocation (en mois) † 3,7 (1,6) 4,2 (0,7) 5,0 (1,9) 5,8 (0,9) 5,5 (3,8) 5,3 (1,7)
Nombre de délinquants en libération supervisée pendant le suivi‡: Nbr (%) Nbr (%) Nbr (%) Nbr (%) Nbr (%) Nbr (%)
35 8 64 15 71 9
Libération suspendue 26 (74,3 %) 5 (62,5 %) 38 (59,4 %) 8 (53,3 %) 50 (70,4 %) 8 (88,9 %)
Libération révoquée 18 (51,4 %) 2 (25,0 %) 16 (25,0 %) 3 (20,0 %) 39 (54,9 %) 6 (66,7 %)
Révocation sans accusation/ infraction†† 12 (66,7 %) 2 (100 %) 12 (75,0 %) 2 (66,7 %) 29 (74,4 %) 5 (83,3 %)
Révocation avec accusation/ infraction †† 6 (33,3 %) 0 (0 %) 4 (25,0 %) 1 (33,3 %) 10 (25,6 %) 1 (16,7 %)

Notes :

  1. Le tableau est reproduit du tableau 3 du document SCC (2008, octobre), intitulé : Initiative sur la santé mentale dans la collectivité (ISMC) Résultats des évaluations : Rapport préliminaire après la mise en œuvre, p.19.
  2. ‡ Le résultat du suivi est obtenu de la façon suivante : 1) groupe ayant reçu les services de PCC - 1re libération suivant le plus récent renvoi à des services de PCC, 2) groupe ayant reçu les services de SSMC - libération la plus près de la date de renvoi si la libération est antérieure à la date de renvoi, la date de renvoi est utilisée, 3) groupe témoin - 1re libération suivant la 1re date d'admissibilité entre 2003 et 2005. † La moyenne du délai avant la première suspension et révocation est calculée en fonction du nombre de personnes dont la libération a été suspendue ou révoquée. †† Le pourcentage est calculé en fonction du nombre de délinquants dont la libération a été révoquée.
Tableau c : Résultats correctionnels pour les groupes ayant reçu les services de PCC, de SSMC et le groupe témoin de l'ISMC par race
Renvois acceptés aux services de PCC
(n=53)
Renvois acceptés aux services de SSMC
(n=79)
Groupe témoin de l'ISMC
(n=95)
Suspensions et révocations Non autochtones (n=30) Autochtones (n=23) Non autochtones (n=61) Autochtones (n=18) Non autochtones (n=79) Autochtones (n=16)
Moy-
enne
(Écart-
type)
Moy-
enne
(Écart-
type)
Moy-
enne
(Écart-
type)
Moy-
enne
(Écart-
type)
Moy-
enne
(Écart-
type)
Moy-
enne
(Écart-
type)
Durée du suivi surveillé (en mois) ‡ 5,8 (3,0) 7,1 (2,6) 8,4 (3,8) 8,4 (4,0) 13,7 (8,5) 16,3 (16,8)
Délai avant la première suspension (en mois) † 1,2 (1,4) 0,7 (0,7) 2,7 (2,1) 2,1 (2,6) 2,7 (3,5) 1,0 (1,3)
Délai avant la première révocation (en mois) † 4,0 (1,6) 3,7 (1,6) 5,5 (1,7) 4,4 (2,0) 5,9 (3,9) 3,7 (1,6)
Nombre de
délinquants
en libération
supervisée
pendant le suivi ‡:
Nbr (%) Nbr (%) Nbr (%) Nbr (%) Nbr (%) Nbr (%)
24 19 61 18 69 11
Libération suspendue 15 (62,5 %) 16 (84,2 %) 33 (54,1 %) 13 (72,2 %) 49 (71,1 %) 9 (81,8 %)
Libération révoquée 8 (33,3 %) 12 (63,2 %) 13 (21,3 %) 6 (33,3 %) 36 (52,2 %) 9 (81,8 %)
Révocation sans accusation/ infraction †† 5 (62,5 %) 9 (75,0 %) 9 (69,2 %) 5 (83,3 %) 28 (77,8 %) 6 (66,7 %)
Révocation avec accusation/ infraction †† 3 (37,5 %) 3 (25,0 %) 4 (30,8 %) 1 (16,7 %) 8 (22,2 %) 3 (33,3 %)

Notes :

  1. Le tableau est reproduit du tableau 3 du document SCC (2008, octobre), intitulé : Initiative sur la santé mentale dans la collectivité (ISMC) Résultats des évaluations : Rapport préliminaire après la mise en œuvre, p.19.
  2. ‡ Le résultat du suivi est obtenu de la façon suivante : 1) groupe ayant reçu les services de PCC - 1re libération suivant le plus récent renvoi à des services de PCC, 2) groupe ayant reçu les services de SSMC - libération la plus près de la date de renvoi si la libération est antérieure à la date de renvoi, la date de renvoi est utilisée, 3) groupe témoin - 1re libération suivant la 1re date d'admissibilité entre 2003 et 2005. † La moyenne du délai avant la première suspension et révocation est calculée en fonction du nombre de personnes dont la libération a été suspendue ou révoquée. †† Le pourcentage est calculé en fonction du nombre de délinquants dont la libération a été révoquée.
Tableau d : Moyenne des périodes de suivi avant les suspensions et les révocations pour les groupes témoins, ayant reçu les services de PCC et de SSMC (seulement les délinquants ayant bénéficié d'un suivi de six mois ou moins)
N Moyenne en mois (Écart-type)
Suspension
Groupe témoin 50 1,31a (1,39)
Groupe ayant reçu les services de PCC 31 0,93a (1,12)
SSMC 42 2,01b (1,55)
Révocation
Groupe témoin 30 3,59 (1,19)
Groupe ayant reçu les services de PCC 18 3,40 1,05)
Groupe ayant reçu les services de SSMC 13 4,18 (1,17)

Notes :

  1. Analyses ultérieures à l'aide du test L.S.D.
  2. Dans le cas des suspensions, témoin par rapport au groupe ayant reçu les services de SSMC : différence moyenne = = -0,70, erreur type = 0,29, p = ,017; groupe PCC par rapport à groupe SSMC : différence moyenne = -1,08, erreur type = 0,33, p = ,001.
  3. Dans le cas des révocations, groupe PCC par rapport à groupe SSMC : différence moyenne = -0,77, erreur type = 0,42, p = ,07.

Analyses de régression de Cox

Suspension

Tableau e : Analyses de régression de Cox pour déterminer si la survie est une fonction du groupe (groupes SSMC, PCC et témoin)
β SE Wald df Sig. Rapport de cote
Bloc 1
Âge à la libération -0,044 0,009 21,516 1 ,000 0,957
Déficience fonctionnelle 0,059 0,040 2,216 1 ,137 1,061
Potentiel de réinsertion (élevé) - - - 2 - -
Potentiel de réinsertion (faible par rapport à élevé) 1,118 0,292 14,642 1 ,000 3,060
Potentiel de réinsertion (moyen par rapport à élevé) 0,772 0,282 7,502 1 ,006 2,165
Bloc 2
Témoin - - - 2 - -
PCC par rapport à témoin 0,143 0,229 0,391 1 ,532 1,154
SSMC par rapport à témoin -0,409 0,202 4,085 1 ,043 0,664

Note : Le test composite des coefficients de modèle a révélé que le groupe exerçait une influence notable dans le modèle après avoir tenu compte de l'âge à la libération, de la déficience fonctionnelle et du potentiel de réinsertion, -2 log du rapport de vraisemblance = 1217.795, total du modèle Χ2 (6) = 58,151, p < ,001. Changement dans Χ2 (2) = 6,756, p = ,034.

Tableau f : Analyses de régression de Cox pour déterminer si la survie est une fonction du groupe (groupes PCC et SSMC)
β SE Wald df Sig. Rapport de cote
Bloc 1
Âge à la libération -0,057 0,013 19,047 1 ,000 0,945
Déficience fonctionnelle 0,062 0,051 1,490 1 ,222 1,064
Potentiel de réinsertion (élevé) - - - 2 - -
Potentiel de réinsertion (faible) 1,228 0,379 10,486 1 ,001 3,414
Potentiel de réinsertion (moyen) 0,716 0,368 3,775 1 ,052 2,046
Bloc 2
Groupe a 0,550 0,239 5,300 1 ,021 1,734

Note. a Groupe : 0 = SSMC et 1 = PCC

Le rapport de cote de 1,734 indique que la probabilité de suspension de la libération des délinquants du groupe PCC est de 1,734 par rapport à celle des délinquants du groupe SSMC. Cela signifie que les chances de suspension de la libération dans le groupe SSMC par rapport au groupe PCC sont de 0,577 (c.-à-d., 1/1,734 = 0,577). Par conséquent, le groupe SSMC a 42 % (c.-à-d., 1-0,577) moins de chance de connaître des suspensions libération que le groupe PCC.

Révocation
Tableau g : Analyses de régression de Cox pour déterminer si la survie est une fonction du groupe (groupes SSMC, PCC et témoin)
β SE Wald df Sig. Rapport de cote
Bloc 1
Âge à la libération -0,031 0,012 6,491 1 ,011 0,970
Déficience fonctionnelle 0,014 0,051 0,072 1 ,788 1,014
Potentiel de réinsertion (élevé) - - - 2 - -
Potentiel de réinsertion (faible) 1,250 0,420 8,876 1 ,003 3,490
Potentiel de réinsertion (moyen) 1,143 0,405 7,958 1 ,005 3,137
Bloc 2
Témoin - - - 2 - -
Groupe PCC par rapport à témoin 0,009 0,278 0,001 1 ,975 1,009
Groupe SSMC par rapport à témoin -0,903 0,278 10,530 1 ,001 0,406

Note : Le test composite des coefficients de modèle a révélé que le groupe exerçait une influence notable dans le modèle après avoir tenu compte de l'âge à la libération, de la déficience fonctionnelle et du potentiel de réinsertion, -2 log du rapport de vraisemblance = 763,301, total du modèle Χ2 (6) = 35,233, p < ,001. Changement dans Χ2 (2) = 13,379, p = ,001.

Tableau h : Analyses de régression de Cox pour déterminer si la survie est une fonction du groupe (groupes PCC et SSMC)
β SE Wald df Sig. Rapport de cote
Bloc 1
Âge à la libération -0,052 0,019 7,098 1 ,008 0,950
Déficience fonctionnelle 0,081 0,075 1,144 1 ,285 1,084
Potentiel de réinsertion (élevé) - - - 2 - -
Potentiel de réinsertion (faible) 0,769 0,580 1,760 1 ,185 2,159
Potentiel de réinsertion (moyen) 0,889 0,558 2,535 1 ,111 2,432
Bloc 2
Groupe a 0,907 0,333 7,394 1 ,007 2,476

Note. a Groupe : 0 = SSMC et 1 = PCC.

Le rapport de cote de 2,476 indique que la probabilité de révocation de la libération des délinquants du groupe PCC est de 2,476 par rapport à celle des délinquants du groupe SSMC. Cela signifie que les chances de révocation de la libération dans le groupe SSMC par rapport au groupe PCC sont de 0,404 (c.-à-d., 1/2,476 = 0.404). Par conséquent, le groupe SSMC a 60 % (c.-à-d., 1-0,404) moins de chance de connaître des révocations libération que le groupe PCC.

Notes de bas de page

Note de bas de page 1

Autrefois appelé ministère de la Sécurité publique et de la Protection civile du Canada (SPPCC)

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Note de bas de page 2

Voir le Cadre de gestion et de responsabilisation axé sur les résultats (CGRR) à l'annexe F de la présentation au Conseil du Trésor (2005).

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Note de bas de page 3

Les raisons pour lesquelles les fonds destinés à l'ISMC ont été versés plus tard qu'il ne l'avait été prévu au départ sont qu'il s'agissait d'une nouvelle initiative et que les fonds devaient être versés suivant le Budget supplémentaire des dépenses A, dont le dépôt au Parlement était prévu en septembre et octobre 2005. Toutefois, le gouvernement a été défait à la fin de 2005 et une élection générale a été déclenchée en janvier 2006. La lettre de décision du Conseil du Trésor indiquait que les ministères devraient gérer les risques liés à toute dépense engagée avant d'avoir obtenu une approbation parlementaire.

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Note de bas de page 4

Mesures supplémentaires pour l'Initiative sur la santé mentale dans la collectivité : Guide de ressource.

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Note de bas de page 5

Il convient de mentionner que le rapport postérieur à la mise en œuvre du CPR devrait être présenté en mars 2009. Cependant, lorsque l'échéance pour l'achèvement de l'évaluation a été devancée de six mois, le CPR a accepté de fournir un autre rapport postérieur à la mise en œuvre afin de l'inclure dans l'évaluation.

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Note de bas de page 6

Cette analyse a été effectuée pour tous les délinquants figurant dans la base de données de renvoi de l'ISMC qui avaient été admis aux services de l'ISMC (PCC ou SSMC) en juin 2008.

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Note de bas de page 7

L'échelle NDF a été utilisée comme outil de recherche comme il est précisé dans la section portant sur la méthodologie.

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Note de bas de page 8

Il n'a pas été possible de calculer le taux de réponse puisque le nombre total de personnes du SCC familières avec l'ISMC était inconnu.

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Note de bas de page 9

Source : Système de gestion des délinquant(e)s du SCC.

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Note de bas de page 10

Note de service de Françoise Bouchard, directrice générale, Services de santé, au sous-commissaire adjoint, Opérations correctionnelles, 12 décembre 2005.

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Note de bas de page 11

Coordonnateur national de l'ISMC, Services de santé, communication personnelle, août 2008.

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Note de bas de page 12

Il y a eu roulement du personnel dans les postes de SSMC et de PCC. Les dates de mise en œuvre signalées pour cette unité opérationnelle ne concernent seulement que la première personne occupant ce poste. Certains des postes sont demeurés vacants puisqu'ils avaient au départ été dotés. Toutefois, ces vacances n'ont pas été signalées.

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Note de bas de page 13

Il a été avancé que certaines régions rencontrent des difficultés lorsqu'elles désirent recruter des professionnels de la santé (p. ex., pénuries de main-d'œuvre, difficulté à attirer des travailleurs de la santé) et que les écarts salariaux entre les régions et les variations économiques et du marché du travail dans l'ensemble du pays sont susceptibles d'avoir touché certaines régions en particulier plus que d'autres (coordonnateur national de l'ISMC, communication personnelle, 8 décembre 2008).

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Note de bas de page 14

Courriel de communication générale expédié à l'ensemble du personnel du SCC demandant que le personnel qui a de l'expérience et des connaissances en matière d'intervention auprès des délinquants atteints de troubles mentaux remplisse le questionnaire. Cette invitation à la participation n'exige pas que les répondants occupent un poste leur permettant de renvoyer les délinquants aux services, dans lesquels cas ils seraient explicitement familiers avec les critères d'admissibilité à l'ISMC.

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Note de bas de page 15

Environ le tiers (29 %) était en désaccord et les autres membres du personnel se sont dits ni en accord ni en désaccord.

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Note de bas de page 16

Il importe de mentionner que les cas de renvoi comprennent l'ensemble des délinquants dont les formulaires de renvoi ont été expédiés à l'AC en vue d'être incorporés dans l'ensemble de données sur les renvois avant juin 2008. Les délinquants qui ont été orientés vers des services avant juin 2008 mais dont les formulaires de renvoi n'ont pas été transférés à l'AC n'ont pas été inclus dans la présente analyse.

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Note de bas de page 17

Vingt-trois délinquants ont été orientés vers des services et ont reçu à la fois les services de PCC et de SSMC.

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Note de bas de page 18

L'annexe D présente des renseignements supplémentaires sur les renvois par région, par race et par sexe.

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Note de bas de page 19

Nota : Il a été constaté que ce ne sont pas tous les délinquants ayant un indicateur à l'EID qui auraient été admissibles à l'ISMC lorsque le personnel des services de santé du SCC et du CPR a établi l'échantillon de dossiers de délinquant ayant un indicateur à l'EID à des fins de recherche.

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Note de bas de page 20

Il est aussi possible que des délinquants atteints de troubles mentaux aient reçu des services contractuels à certains de ces sites opérationnels.

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Note de bas de page 21

Les tableaux des sections suivantes fournissent des précisions sur les bureaux de libération conditionnelle de l'ISMC et les CCC correspondants qui ensemble composent les unités opérationnelles de l'ISMC.

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Note de bas de page 22

Source : Renseignements financiers tirés SRGI et présentés par la Direction générale du contrôleur du SCC.

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Note de bas de page 23

En dépit de ce qui est indiqué dans les graphiques, il est à noter que le code financier « Stratégie de santé mentale dans la collectivité » était toujours utilisé par l'AC aussi en 2007-2008.

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Note de bas de page 24

En ce qui a trait au personnel du SCC, les registres de présence de la formation en santé mentale étaient vérifiés par rapport aux données du SGRH jusqu'en 2007-2008 afin que le personnel des SS puisse en vérifier l'exactitude.

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Note de bas de page 25

Il importe de mentionner qu'au moment de la rédaction du rapport sommaire sur la formation en santé mentale, l'exactitude des données de l'AF 2008-2009 n'avait pas été vérifiée par rapport aux données du SGRH.

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Note de bas de page 26

Résultats tirés du rapport sommaire sur la formation des Services de santé.

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Note de bas de page 27

Les résultats présentés dans son paragraphes sont tirés des évaluations effectuées avant et immédiatement après la formation, t(569) = -22,42, p < 0,001.

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Note de bas de page 28

Il a été allégué que ces résultats ont été obtenus parce qu'un nombre disproportionné de membres du personnel du SCC avaient déjà acquis des connaissances, de par la nature même de leur profession, sur les problèmes liés à la santé mentale, dans le groupe des membres du personnel qui ont indiqué avoir reçu de la formation en santé mentale dans le cadre de l'ISMC. Les résultats ont été analysés une deuxième fois en excluant l'ensemble des membres du personnel, psychologues et infirmiers(ières) de l'ISMC. La tendance est demeurée la même parce que les membres du personnel du SCC qui ont participé à la formation en santé mentale dans le cadre de l'ISMC ont obtenu une évaluation considérablement supérieure quant à leurs compétences en matière d'intervention auprès des délinquants atteints de troubles mentaux par rapport à leurs homologues qui n'avaient pas reçu la formation.

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Note de bas de page 29

On a demandé aux répondants s'ils étaient d'accord avec les énoncés sur une échelle de 1 (pas du tout d'accord) à 7 (complètement d'accord).

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Note de bas de page 30

Il est à noter que les relevés officiels rassemblés par le personnel de l'ISMC montrent que seulement un petit nombre de délinquants avaient reçu à la fois les services de PCC et de SSMC (n = 23). Il semble peu probable que le niveau de réception de service de planification du congé parmi le petit échantillon de délinquants interrogés soit aussi élevé que l'indique la présente évaluation. Par conséquent, il est possible que certains des délinquants interrogés aient mal compris la question et qu'ils n'aient pas reçu les services de PCC mais peut-être que certains ont simplement eu des discussions pré-libératoires avec leurs agents de libération conditionnelle en établissement. C'est pourquoi il importe d'interpréter avec prudence les résultats présentés au sujet des perceptions des délinquants à l'égard des services de planification du congé.

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Note de bas de page 31

Le financement reporté qui n'avait pas été utilisé les années précédentes a servi à payer les services contractuels. Une fois que l'ISMC sera entièrement fonctionnelle, il ne sera plus nécessaire de maintenir les services contractuels au même niveau dans les limites du financement actuel (coordonnateur national de l'ISMC, communication personnelle, 8 décembre 2008)

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Note de bas de page 32

Mentionnons que ces commentaires doivent être interprétés avec prudence puisqu'ils sont fondés sur un petit nombre de répondants d'un petit nombre d'organismes de services dans la collectivité.

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Note de bas de page 33

La plupart des autres répondants ont indiqué qu'aucun changement n'avait été apporté aux services.

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Note de bas de page 34

Source : CSC (2008c).

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Note de bas de page 35

Voir l'annexe C pour obtenir une description de l'échelle et connaître la méthodologie de pointage.

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Note de bas de page 36

Il peut être important de signaler que la majorité (73 %; n = 24) des délinquants interrogés avaient été libérés pendant un an ou moins au moment de l'entrevue.

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Note de bas de page 37

Les données ont été compilées pour dix délinquants ayant reçu des services de PCC à l'Étape 1, dont cinq ont aussi reçu les services de SSMC. Selon les lignes directrices, l'échelle d'évaluation de la qualité de vie devrait être administrée aux délinquants dans la collectivité. Les raisons pour lesquelles l'échelle de la qualité de vie a été administrée aux cinq autres délinquants ayant reçu les services de PCC qui n'ont pas reçu les services de SSMC sont obscures. Toutefois, seules les données concernant les délinquants ayant reçu les services de SSMC, qui devaient remplir l'échelle d'évaluation de la qualité de vie conformément aux lignes directrices de l'ISMC, sont présentées ici.

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Note de bas de page 38

Dans le cas des suspensions, l'intervalle d'exposition au risque représente la période qui s'échelonne entre le moment de la libération dans la collectivité et la date de suspension. Dans le cas des révocations, l'intervalle d'exposition au risque représente la période qui s'écoule entre la libération et la date de la révocation.

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Note de bas de page 39

Il est à noter qu'à l'heure actuelle il y a deux principaux groupes étudiés. Les résultats ont montré que la plupart des délinquants ont reçu soit des services de PCC soit des services SSMC. Hormis les coûts directement liés à l'un ou l'autre de ces centres de coût, il pourrait être présumé que d'autres coûts connexes (p. ex., gestion et coordination, formation, etc.) sont liés à l'un ou l'autre de ces services. En conséquence, il a été tenu pour acquis que la moitié de ces autres coûts était rattachée aux coûts des services de SSMC (et inclus dans les coûts liés aux résultats des services de SSMC calculés ici) et il a été présumé que les coûts restants étaient liés aux services de PCC et exclus de la présente analyse des résultats des services de SSMC.

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Note de bas de page 40

Il est à noter que cette estimation de l'analyse des coûts des services de SSMC comporte certaines limites, notamment le fait que les services de SSMC n'ont pas été fonctionnels pendant une année complète, le fait que les données financières n'ont pas été toujours codées de façon uniforme et le fait qu'il est possible que d'autres effets/groupes étudiés émergent après une plus longue période de mise en œuvre. Par exemple, un certain nombre de délinquants ont bénéficié de services contractuels. À l'heure actuelle, 5 % des délinquants ayant reçu des services contractuels étaient des bénéficiaires de services de PCC et 29 % de ceux qui avaient reçu des services contractuels étaient des bénéficiaires de services de SSMC. Étant donné que la plupart des régions ont organisé la prestation de services contractuels avant la mise en œuvre des services de PCC et de SSMC, il est difficile de déterminer si ces services contractuels seront utilisés essentiellement par les bénéficiaires de services de SSMC et de PCC dans l'avenir (et les coûts pourraient être attribués à ces deux groupes étudiées) ou s'il pourrait y avoir d'autres groupes de délinquants qui reçoivent seulement des services contractuels. Dans ce dernier scénario, il pourrait être possible qu'un effet du traitement soit attribuable exclusivement à l'utilisation des services contractuels, dans lequel cas il serait inapproprié d'inclure ces coûts financiers liés aux services contractuels dans les coûts des services de SSMC. Toutefois, il s'agit d'une hypothèse qui ne peut être vérifiée pour l'instant; en conséquence, les coûts des services de SSMC ont été calculés en fonction des deux groupes étudiés et évalués à ce jour, mais pourraient avoir été surestimés. Au cours des prochaines années, après une période de mise en œuvre plus prolongée et à l'étude de données dont le codage financier est plus uniforme, il sera possible de dégager de meilleures estimations des coûts des services de SSMC.

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Note de bas de page 41

Il est à noter que ces coûts ont été déterminés en fonction du coût d'entretien d'un délinquant en 2005-2006 tel que rapporté dans Aperçu statistique: Le système correctionnel et la mise en liberté sous condition, Rapport annuel 2007. Le Rapport annuel 2008 n'était pas disponible au moment de la rédaction du présent rapport. Des données financières plus récentes sur le coût d'entretien d'un délinquant devront être obtenues avant d'effectuer l'analyse coût-efficacité de ce programme dans l'avenir.

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Note de bas de page 42

Au moment de la présente évaluation, il est impossible d'effectuer une analyse coût-efficacité de manière appropriée en raison de la courte période de suivi (6 mois). Les résultats qui se dégagent des données disponibles à ce jour indiquent que le nombre moyen de jours entre la libération et la révocation de la liberté des délinquants ayant reçu des services de SSMC et des délinquants du groupe témoin étaient respectivement de 127 jours et de 109 jours, ce qui indique que les délinquants ayant reçu les services de SSMC sont demeurés dans la collectivité en moyenne 18 jours de plus que les délinquants du groupe témoin.

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