Éclairé par les données et le numérique : Faire progresser les opérations à l'ère numerique
Le SCRS, éclairé par les données et le numérique
Les adversaires du Canada profitent de l’abondance des données dans le contexte actuel pour prendre pour cible les communautés, les institutions, la propriété intellectuelle et les intérêts canadiens. Les progrès technologiques rendent le contexte opérationnel de plus en plus complexe, et les techniques d’enquête traditionnelles n’ont souvent qu’un succès mitigé. Des outils de communication puissants et sûrs sont largement accessibles. Étant donné cette évolution du contexte numérique, la plupart des activités liées à la menace sont maintenant planifiées, discutées, orchestrées et, dans certains cas, menées en ligne. Elles ont cependant des conséquences bien réelles.
Le SCRS est une organisation moderne et novatrice. Il investit dans les ressources humaines, la formation, la technologie, l’infrastructure et la gouvernance. Il met à profit les plateformes numériques, les données disponibles et la prise de décisions fondées sur des données. La réussite de ses opérations, de ses analyses et de ses activités organisationnelles futures en dépend. Cette priorité, il se l’est fixée à la suite d’examens internes de sa situation sur le plan des données. Elle est également fondée sur les recommandations du « Rapport au greffier du Conseil privé : Feuille de route de la Stratégie de données pour la fonction publique fédérale » et correspond aux thèmes de l’« Ambition numérique du gouvernement du Canada 2022 ». Les efforts déployés démontrent aussi que SCRS a à cœur de répondre aux recommandations formulées par le Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité en janvier 2018, à la suite de la décision rendue par la Cour fédérale en octobre 2016, qui préconisaient le renforcement de la capacité d’analyse et de gouvernance des données du SCRS.
Le SCRS doit faire une utilisation stratégique des données pour alimenter le renseignement, remplir son mandat, maintenir son avance sur ses adversaires et soutenir les objectifs stratégiques du Canada. Sa démarche se décline en six axes.
- Acquisition de données : Acquérir les données efficacement et conformément à la loi.
- Plateformes de données : Regrouper les sources de données dispersées pour stocker, organiser et gérer les fonds de données de façon moderne et conforme en prévision des étapes de l’enrichissement et de l’analyse.
- Enrichissement des données : Avoir recours à des techniques de pointe, dont l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique, pour convertir les données dans des formats facilitant leur exploitation.
- Capacités d’analytique des données : Employer des méthodes automatisées et novatrices pour transformer les données en informations et en renseignements tout en atténuant le risque pour la vie privée, en insistant sur l’éthique et en veillant à ne pas reproduire ou renforcer tout préjugé institutionnel.
- Gouvernance des données : Mettre en place un cadre de gouvernance des données et les instruments connexes pour assurer une conformité rigoureuse aux étapes de la collecte, de l’utilisation et de la protection des données. Il faut notamment définir clairement les rôles et les responsabilités liés aux données, adopter des normes de données, préciser l’utilisation adéquate des technologies, intégrer les considérations relatives à l’équité, à la diversité et à l’inclusion, et satisfaire aux exigences en matière de rapport et de conformité.
- Personnes et état d’esprit propres aux données : Constituer un service de renseignement moderne et alimenté par les données. Dans un marché du travail très concurrentiel, il est essentiel d’appliquer une stratégie énergique de recrutement d’experts en données, tout en offrant aux employés un programme de formation en informatique qui assure un savoir-faire en matière de données, mais aussi des cours de perfectionnement pour les spécialistes des données.
Afin d’être pleinement opérationnel dans ce contexte, le SCRS doit tirer parti de la technologie pour contrer les activités hostiles systémiques d’acteurs étatiques étrangers, les nouvelles menaces et les crises imprévues. Dans les décisions où elle s’est penchée sur le mandat d’assistance du SCRS sur le plan du renseignement étranger, la Cour fédérale a attiré l’attention sur une lacune technologique. L’expérience pratique de l’interprétation des nouveaux pouvoirs relatifs aux ensembles de données a permis de constater que la capacité de l’organisation de mener ses activités dans un contexte où les données abondent est très limitée. Le SCRS a besoin de pouvoirs modernes et souples pour exercer ses fonctions d’une façon qui tient compte de l’évolution de la technologie et de la vitesse à laquelle les menaces prennent forme, tout en respectant les droits garantis par la Charte conformément au principe de la primauté du droit.
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