Régions de la biosphère
Réseau international
Les régions de la biosphère sont des sites reconnus par le Programme sur l’Homme et la biosphère de l’UNESCO. Ce sont des modèles d’avenir durable qui protègent et célèbrent la diversité culturelle et biologique, et qui permettent aux personnes de communiquer entre elles et de renouer avec la nature dans des contextes plus sains. Le Réseau mondial des régions de biosphère compte actuellement 759 sites dans 136 pays du monde.
Régions de la biosphère au Canada
Les régions de la biosphère de l’UNESCO sont connues sous le nom de régions de la biosphère au Canada. Il s’agit de zones désignées où les collectivités travaillent activement à la conservation de la biodiversité et à la mise en œuvre des objectifs de développement durable des Nations Unies soutenus par le Canada.
Il existe dix-neuf régions de la biosphère au pays. Elles reflètent la diversité géographique du Canada et certains de ses paysages les plus emblématiques, et elles rassemblent les gens à l’échelle régionale à l’appui des objectifs et principes nationaux et internationaux en matière d’environnement et de développement durable.
Les régions de la biosphère sont situées dans des zones présentant une valeur et un potentiel de conservation élevés. Toutes sauf une sont situées dans le Sud du Canada. Il y a une région de la biosphère dans les Territoires du Nord-Ouest et il y en a au moins une dans chaque province, à l’exception de Terre-Neuve-et-Labrador et de l’Île-du-Prince-Édouard. Les régions de la biosphère canadiennes comptent 200 000 km de cours d’eau, 27 000 km2 d’aires protégées ou d’aires protégées provisoires, plus de 50 hôtes autochtones, plus de 50 partenaires municipaux, et plus de 2,8 millions de personnes vivent dans ces régions.
Le réseau canadien des régions de la biosphère est financé par diverses sources, notamment des subventions et des contributions octroyées par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux et les administrations municipales, ainsi que des dons de fondations privées et de particuliers.

D’est en ouest :
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En vedette
Chacune des régions de la biosphère canadienne a reçu du financement dans le cadre du programme du Patrimoine naturel bonifié pour aider à accroître les efforts de conservation de la biodiversité à l’échelle du pays. Voici quelques exemples de leur excellent travail :
Région de la biosphère de Manicouagan-Uapishka au Québec
La région de la biosphère de Manicouagan-Uapishka, située dans la région de Baie-Comeau au Québec, a été reconnue pour la première fois en 2007. Elle a vu le jour grâce à la collaboration et au partenariat de l’Association touristique régionale (ATR) de Manicouagan (maintenant Tourisme Côte-Nord), de la Municipalité régionale de comté (MRC) de Manicouagan, du Conseil des Innus de Pessamit, de la Ville de Baie-Comeau, d’Hydro-Québec et de la compagnie Kruger
Elle est située à l’est de la ville de Québec, sur la rive nord du Saint-Laurent, et couvre 5, 4 millions d’hectares, ce qui en fait la deuxième région de biosphère en superficie au Canada. Les paysages sont variés et comprennent des falaises abruptes au bord de l’eau, de vastes étendues de forêt boréale et les monts Uapishka au nord. Les marais salés de la région de Manicouagan-Uapishka comptent parmi les habitats les plus productifs de la planète et constituent des aires de repos importantes pour plus de 200 oiseaux migrateurs. Ils abritent également de nombreuses espèces en péril, dont le caribou boréale.
Exemples de projets :
- Ma Ville, Ma Voix : processus annuel de consultation et de mobilisation de la communauté pour des projets de développement durable à Baie-Comeau.
- Élaboration conjointe et mise en œuvre d’un programme minimal de surveillance et de recherche avec la communauté innue de Pessamit et les partenaires de recherche – l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) et l’Institut nordique du Québec (INQ).
- Travail avec les gardiens innus de Pessamit pour faire respecter les nouvelles règles sur la motoneige et protéger leur territoire traditionnel.
- Gestion des activités d’écotourisme et de consultation dans une aire protégée avec le gouvernement du Québec et les intervenants communautaires tels que la communauté innue de Pessamit, les groupes de motoneigistes et de randonneurs, etc. Ces activités contribuent à la protection de la faune, comme le caribou, et de son habitat.
- Soutien et facilitation de la recherche : le Service canadien des forêts a entrepris un projet de recherche de quatre ans pour étudier l’habitat et les sources de nourriture du caribou boréal.
- Région de la biosphère de Manicouagan-Uapishka au Québec
Région de la biosphère Átl’ka7tsem/baie Howe en Colombie-Britannique
La région de la biosphère Átl’ka7tsem/baie Howe a obtenu sa désignation officielle de l’UNESCO en septembre 2021, devenant ainsi la plus récente région de la biosphère du Canada et la troisième située en Colombie-Britannique.
Bien que le bras de la baie Howe/Átl’ka7tsem et les montagnes environnantes soient situés aux abords de la bruyante agglomération de Vancouver, la région de la biosphère regorge de milieux naturels et d’espèces sauvages, dont de rares et fragiles récifs d’éponges siliceuses. Tant les résidents que les visiteurs peuvent explorer la nature, en apprendre davantage sur l’écologie unique de la région et découvrir la riche culture des Sḵwx̱wú 7mesh Úxwumixw (Nation des Squamish) et d’autres peuples salish du littoral, qui ont vécu et prospéré dans ce territoire commun depuis des temps immémoriaux.
La région de la biosphère Átl’ka7tsem/baie Howe s’étend du plancher océanique jusqu’au sommet des montagnes, sur un territoire de 218 723 hectares, depuis non loin de la pointe Atkinson (Sk’íẃitsut), à West Vancouver, vers le nord jusqu’au mont The Black Tusk (T’ekt’akmúỳin tl’a In7 inỳáxa7en), près de Whistler, et vers l’ouest jusqu’à la pointe Gower, sur la Sunshine Coast. Environ 42 % de la superficie terrestre de la région de la biosphère Átl’ka7tsem/baie Howe fait l’objet d’une certaine forme de gestion de la conservation, tandis que moins de 5 % de la superficie marine est protégée.
- Átl'ḵa7tsem/Howe Sound Biosphere Region (en anglais seulement)
Les trois zones d’une région de la biosphère
Les régions de la biosphère comportent trois zones distinctes :

Image : UNESCO
- une aire centrale protégée consistant en un écosystème strictement protégé (p. ex. une région nationale de faune, un refuge d’oiseaux migrateurs ou un parc national) qui contribue à la conservation des paysages, des écosystèmes, des espèces et de la variation génétique;
- une zone tampon où les activités sont restreintes et compatibles avec des pratiques écologiques saines qui peuvent renforcer la recherche scientifique, la surveillance, la formation et l’éducation;
- une zone de transition où un plus grand nombre d’activités sont autorisées afin de favoriser un développement économique et humain durable sur les plans socioculturel et écologique.
Nouvelles
- Renforcer la biosphère du mont Saint-Hilaire et l’ensemble du réseau de la biosphère de l’UNESCO au Canada - Canada.ca
- Le ministre Guilbeault annonce un financement de plus de 926 000 dollars dans la région de la biosphère d’Átl’ka7tsem / baie Howe afin de protéger la nature et de contribuer à l’atteinte des objectifs de conservation du Canada
- Le Canada investit plus de 585 000 dollars dans la région de la biosphère de la baie Georgienne afin d’accroître la conservation de la biodiversité en Ontario - Canada.ca
- Le ministre Guilbeault annonce plus de 1 million de dollars pour deux régions de la biosphère en Nouvelle-Écosse afin de protéger la nature et de contribuer à l’atteinte des objectifs de conservation du Canada
- Le Canada investit 11,3 millions de dollars pour accroître la conservation de la biodiversité dans les régions de biosphère de l’UNESCO
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