Vers une stratégie canadienne 2030 pour la biodiversité: Freiner et inverser la perte de nature

Introduction

La nature est importante. Les Canadiens ont besoin d’écosystèmes biodiversifiés et des services qu’ils fournissent : de l’air et de l’eau propre, des sols fertiles, la séquestration du carbone et l’atténuation des inondations et des sécheresses. La diversité biologique — ou biodiversité — contribue aussi à la résilience des espèces et aide les écosystèmes à s’adapter au changement. Il est aussi évident que les espaces verts et sauvages sont importants pour la santé physique et mentale. L’économie, l’environnement et les identités sociales et culturelles du Canada sont étroitement interconnectés avec la biodiversité et en dépendent.

Description longue

La nature du Canada est importante pour la planète entière et essentielle à la survie, à la sécurité, à la prosperité et au bien-être des humains.

Sous-titre: Elle nous offre un climat stable, de l’air respirable, un approvisionnement en nourriture, de l’eau et une protection contre les maladies et les catastrophes naturelles.

Sous le sous-titre se trouvent deux images. Une image est une paire de mains tenant un globe avec un texte qui dit  « Vingt pays contiennent 94% de la nature sauvage restante du monde. Le Canada est #2 sur la liste.” L'autre image est une carte du Canada avec le texte suivant « Le Canada possède : 28% de la forêt boréale du monde, 20% de l'eau douce du monde, 24% des terres humides du monde”. Sous ces deux images se trouvent deux cartes du Canada qui montrent l'étendue des terres humides du Canada et qui montrent l'étendue des terres boisées au Canada. Les plaines hudsoniennes et le sud-ouest de la forêt boréale ont la plus forte proportion de milieux humides, tandis que les régions de l'Arctique, de la Cordillère et des Prairies ont la plus faible proportion. La région boréale du Canada a le pourcentage le plus élevé de couverture d’arbres.

Qu’est-ce que la biodiversité?

La CDB définit la diversité biologique comme « la variabilité des organismes vivants de toute origine, y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques ainsi que les complexes écologiques dont ils font partie; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes. »

Le Canada abrite quelque 80 000 espèces sauvages. Le Canada est aussi le gardien d’écosystèmes qui sont importants à l’échelle planétaire et qui fournissent un habitat essentiel pour une variété unique de plantes et d’animaux, dont bon nombre sont au centre des traditions et de la culture des peuples autochtones. On y trouve une vaste proportion de la forêt boréale du monde, 20 % de ses ressources en eaux douces, et le plus long littoral de la planète. Le Canada abrite aussi un quart des terres humides mondiales, 25 % des forêts pluviales tempérées restantes dans le monde, et de vastes superficies de paysages relativement intacts.

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Il est essentiel de lutter contre la perte de biodiversité et les Canadiens se soucient de la nature et appuient sa protection. Sous ce titre se trouvent quatre images accompagnées de texte. Une image d'une main tenant une plante et une autre main s'abritant est accompagnée du texte indiquant que 97% des Canadiens ont maintenu ou augmenté leur soutien à la conservation de la nature depuis la COVID-19. Une image d'une feuille avec une pièce de monnaie accompagnée du texte que “Nos économies sont intégrées dans la nature, pas extérieures à elle”. Une image d'un mammifère avec des bois accompagné du texte selon lequel 78 % des Canadiens accordent la priorité à la protection des espèces animales menacées d'extinction plutôt qu'au développement des terres où ces animaux peuvent être trouvés. Une image d'un globe avec une feuille accompagnée du texte “Globalement, les contributions de la nature aux gens du monde entier s'élèvent à environ 125 000 milliards de dollars par an”. Sous ces quatre images se trouvent deux graphiques. L'un est un graphique à barres du pourcentage de la superficie mondiale conservée par rapport aux objectifs mondiaux de 2020 (mai 2021). Il montre une barre où environ 16,5% de la zone terrestre du monde est protégée et conservée et une barre où environ 15,5% est protégé . Un objectif de 17% est affiché à côté des barres. Deux autres barres montrent qu'environ 7,5% des aires marines sont protégées et conservées et un peu moins sont protégées. Un objectif de 10% est affiché à côté des barres. L'autre est un graphique linéaire de la proportion de la superficie conservée (Canada). Il montre quatre lignes représentant la zone terrestre protégée et conservée, la zone terrestre protégée, la zone marine protégée et conservée et la zone marine protégée. Les quatre lignes montrent toutes des augmentations depuis l'année de référence de 1990, avec une augmentation soudaine de la conservation et de la protection marines à partir de 2016 jusqu'à la dernière année du graphique, 2021.

Mais la biodiversité est menacée. De nombreux facteurs anthropiques ont considérablement modifié la nature à l’échelle planétaire, donnant lieu à un déclin rapide de la biodiversité et menaçant de disparition un nombre d’espèces inégalé dans l’histoire de l’humanitéNote de bas de page 1 . La crise de la biodiversité mondiale commence à être reconnue dans le monde au même titre que les changements climatiques comme un enjeu environnemental universel ayant de graves conséquences pour l’ensemble des humains. La Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a publié une évaluation globale en 2019; celle ci a établi que la biodiversité connaissait des changements à un rythme sans précédent. Le rapport de l’IPBES présentait cinq facteurs directs de la perte de biodiversité, soit les changements touchant l’utilisation des terres et des milieux marins, les espèces exotiques envahissantes, les changements climatiques, la surexploitation des ressources et la pollution.

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La nature dans le monde et au Canada
 
D'un côté se trouve une image montrant les cinq principaux facteurs de perte de biodiversité par ordre d'ampleur de leur impact allant des changements dans l'utilisation des terres et de la mer, l'exploitation directe des organismes, le changement climatique, la pollution et les espèces exotiques envahissantes. Les puces du texte d'accompagnement sont les suivantes : jusqu'à 1 000 000 d'espèces sont menacées d'extinction, les écosystèmes naturels ont diminué de 47% en moyenne, environ 25% des espèces sont déjà menacées d'extinction, la biomasse mondiale d'animaux sauvages a chuté de 82%. De l'autre côté se trouve une carte du Canada montrant la perte historique estimée de prairies jusqu'au début des années 1990. Les plus grandes zones de perte sont à 99% des prairies à herbes hautes au Manitoba, suivies de 97% de perte de savane à herbes hautes dans le sud de l'Ontario et de 70% de perte de prairies dans les provinces des Prairies. Les puces de texte d'accompagnement sont les suivantes : au Canada : 70% des terres humides des Prairies ont disparu, 80% de la forêt carolinienne a disparu, plus de 80% des terres humides dans et autour des zones urbaines ont été perdues, entre 1970 et 2016, les populations d'espèces de mammifères et de poissons ont diminué de 42% et 21% en moyenne.

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La Convention sur la diversité biologique (CDB)

La Convention sur la diversité biologique des Nations Unies est entrée en vigueur en 1993 et compte 196 Parties, dont le Canada. À titre de traité juridiquement contraignant, la CDB oblige les Parties à conserver la biodiversité, à utiliser ses composantes de manière durable et à partager de manière juste et équitable les avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques. Conformément à la CDB, les Parties sont tenues d’adopter des Stratégies et plans d’action nationaux pour la biodiversité (SPANB) qui décrivent les efforts déployés à l’échelle nationale pour faire progresser les mesures établies dans la CDB. Les Parties doivent aussi préparer des rapports nationaux décrivant leurs efforts de mise en œuvre.

Le Canada a été le premier pays industrialisé à ratifier la CDB, la reconnaissant comme un instrument important pour promouvoir et orienter les efforts visant à conserver la biodiversité et à utiliser les ressources biologiques de façon durable. En reconnaissance de l’importance de la CDB, le Canada accueille son secrétariat à Montréal depuis 1996.

Après avoir ratifié la CDB, le Canada a élaboré la Stratégie canadienne de la biodiversité en 1995, le Cadre axé sur les résultats en matière de biodiversité en 2008, et les Buts et objectifs canadiens pour la biodiversité d'ici 2020 en 2016. Ensemble, ceux-ci constituent le SPANB actuel du Canada.

Le nouveau Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal

Le Cadre Mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal (CMBKM) a été adopté en décembre 2022 à la quinzième réunion de la Conférence des Parties (COP15) à la CDB. Ce document historique s’appuie sur le Plan stratégique 2011-2020 pour la diversité biologique et comprend un ensemble d’objectifs et de cibles ainsi qu’un ensemble partiel d’indicateurs que les Parties doivent mesurer (voir l’annexe). La mission du CMBKM est largement centrée sur l’arrêt et l’inversion de la perte de biodiversité d’ici 2030 et sur le rétablissement des niveaux de diversité biologique d’ici 2050. Le CMBKM représente « une voie à suivre ambitieuse pour le bien de notre planète » et donne aux pays « des outils pour renverser la vapeur » en ce qui concerne la perte de biodiversitéNote de bas de page 2 .

Les Parties sont tenues d’élaborer des SPANB mis à jour d’ici la fin de 2024, avant la COP16, de manière à les harmoniser avec le nouveau CMBKM.

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Un cercle divisé en trois parties, chaque partie représentant l'un des trois thèmes du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal. Chacune des trois parties principales est ensuite subdivisée en objectifs pertinents (23 au total) qui relèvent du thème en question. La répartition est la suivante : Thème 1 -  Réduire les menaces pour la biodiversité. Cibles 1 à 8 se trouvent sous ce thème : 1) Réduire les changements dans l’utilisation des terres et des océans, 2) Remettre en état les écosystèmes dégradés, 3) Protéger et conserver des zones, 4) Stopper l’extinction d’espèces et réduire les risques d’extinction, 5) Récolte et commerce d’espèces sauvages, 6) Gérer les espèces exotiques envahissantes, 7) Réduire les effets négatifs de la pollution sur la biodiversité, 8) Réduire au minimum les impacts des changements climatiques. Thème  2 - Satisfaire les besoins des populations grâce à l'utilisation durable et au partage des bénéfices. Cibles 9 à 13 se trouvent sous ce thème : 9) Gestion des espèces sauvages, 10) Gestion durable de l’agriculture, de l’aquaculture, des pêches et des forêts, 11) Rétablir, maintenir et améliorer les contributions de la nature à la vie des gens, y compris les fonctions et services des écosystèmes, 12) Espaces verts et bleus en milieu urbain, et 13) Partage juste et équitable des ressources génétiques et de leurs données de séquençage numériques. Thème 3 - Outils et solutions en matière de mise en œuvre et d'intégration. Cibles 9 à 13 se trouvent sous ce thème : 14) Intégrer la biodiversité et ses valeurs aux politiques, aux règlements et aux processus de planification et d’élaboration, 15) Intégrer des mesures juridiques, administratives ou stratégiques au sein des entreprises et des institutions financières, 16) Encourager et permettre des choix de consommation durables, 17) Établir et renforcer les capacités et mettre en œuvre des mesures de biosécurité conformément au paragraphe 8(g), 18) Relever et éliminer, supprimer progressivement ou réformer les incitatifs nuisibles, y compris les subventions, 19) Accroître substantiellement et progressivement les ressources financières, 20) Renforcer les capacités et la coopération technique et scientifique, 21) Assurer l'accès des décideurs, des praticiens et du public aux données et aux connaissances, 22) Peuples autochtones et collectivités locales, et 23) Assurer l’égalité entre les sexes.

Élaboration de la Stratégie nationale pour la biodiversité en vue de 2030 du Canada

Le gouvernement du Canada, par l’entremise d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC), est responsable de diriger l’élaboration de la Stratégie nationale pour la biodiversité en vue de 2030 et de présenter des rapports sur les progrès du Canada dans l’atteinte des objectifs du CMBKM. La Stratégie orientera la manière dont le Canada compte atteindre les nouveaux objectifs et les nouvelles cibles pour la planète à l’échelle nationale.

Où nous allons

La Stratégie nationale pour la biodiversité en vue de 2030 fera partie de notre SPANB renouvelé et tiendra compte des priorités nationales de freiner et d’inverser la perte de biodiversité ainsi que des contributions canadiennes aux objectifs et aux cibles du CMBKM pour 2030. Elle sera structurée autour des objectifs et des cibles du CMBKM, et couvrira tous les aspects connexes que sont la conservation de la nature, l’utilisation durable et l’accès aux ressources génétiques et le partage de leurs avantages. Pour veiller à ce que la Stratégie se traduise par des gestes concrets et que le Canada puisse effectuer le suivi de ses progrès, elle comprendra un solide cadre de mesure et un plan expliquant comment le Canada contribuera à chacune des cibles du CMBKM.

Le contenu détaillé de la Stratégie sera rédigé en 2023, orienté par un éventail d’activités de mobilisation (voir la section « Comment nous y arriverons » ci dessous). Parmi les principes directeurs à prendre en compte à mesure que nous élaborons la Stratégie, mentionnons les suivants :

D’où nous partons

Dans l’élaboration de la Stratégie nationale pour la biodiversité en vue de 2030, il ne faut pas oublier que nous ne travaillons pas à partir de rien. Il existe déjà une base solide de savoir, d’initiatives et d’outils sur laquelle nous pouvons nous appuyer, tout en y intégrant de nouvelles connaissances et les leçons apprises.

Aux programmes existants, notamment de récents investissements importants du gouvernement fédéral pour la nature (voir le tableau ci dessous), s’ajoutent des mesures entreprises par les provinces et les territoires, les nations autochtones, des organismes non gouvernementaux, l’industrie et d’autres partenaires et intervenants de l’ensemble du pays. Il importe de nous pencher sur ce dont nous disposons déjà pour maximiser l’efficacité et la complémentarité de ces initiatives. Puisque la gestion de la biodiversité est une compétence partagée au Canada, les provinces et les territoires ont, collectivement, un rôle majeur à jouer en favorisant l’atteinte d’un grand nombre de cibles touchant toutes les eaux et les terres du pays. En outre, plus de 3 500 administrations municipales, régionales, autochtones et locales sont responsables de bon nombre d’activités de conservation directe sur le terrain, ainsi que de nombreux programmes d’innovation. Tout cela repose sur les gestes et les contributions des Canadiens chez eux, au travail et dans leurs collectivités.

Exemples d’investissements fédéraux dans la nature

Patrimoine naturel et Patrimoine naturel amélioré
(1,35 G$/5 ans + 2,3 G$/5 ans)
Afin de conserver jusqu’à 1 million de km2 de superficie terrestre et aquatique supplémentaire, de créer des emplois en conservation de la nature, d’accélérer la protection et la conservation de zones provinciales et territoriales, de soutenir les peuples autochtones, de prendre des mesures pour empêcher la disparition d’espèces prioritaires et d’améliorer l’information et les connaissances. Les investissements comprennent le financement d’accords sur la nature avec les provinces, les territoires et les peuples autochtones visant à promouvoir des intérêts communs en matière de conservation de la nature, d’établissement et de gestion efficace de plus d’aires protégées, de protection et de rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats et de soutien au leadership autochtone d’initiatives de conservation. Les investissements comprennent également 200 M$ pour des infrastructures utilisant des approches naturelles ou hybrides pour protéger l’environnement, soutenir des collectivités saines et résilientes, contribuer à la croissance économique et améliorer l’accès à la nature de la population canadienne.
Objectif de conservation du milieu marin de 2025
(976,8 M$/5 ans)
 
Afin de protéger la santé de nos océans et d’atteindre d’ambitieuses cibles de conservation du milieu marin. Ce financement soutient la gestion efficace des zones de protection marine (ZPM) existantes et d’autres mesures de conservation efficaces par zone (AMCEZ), l’établissement de nouvelles ZPM et AMCEZ afin d’atteindre la cible de 25 % d’ici 2025, la poursuite et l’encouragement de partenariats fructueux avec les gouvernements provinciaux, territoriaux et autochtones et les collectivités locales et l’amélioration de la conservation du milieu marin grâce à des réseaux de conservation. 
Fonds pour des solutions climatiques naturelles
(plus de 5 G$/10 ans)
Afin de soutenir la mise en œuvre de solutions climatiques naturelles grâce à trois programmes : le programme Deux milliards d’arbres (3,2 G$) visant à planter deux milliards d’arbres au Canada, le Fonds des solutions climatiques axées sur la nature (1,4 G$) visant à conserver, améliorer et restaurer des milieux humides (y compris des tourbières), des prairies et des terres agricoles, et le programme Solutions agricoles pour le climat (855 M$) visant à soutenir des mesures immédiates à la ferme. En outre, du financement est réservé au soutien du travail avec les partenaires autochtones.
Engagements financiers internationaux
(plus de 1 G$)
Afin d’allouer au moins 20 % ou plus d’un milliard de dollars de l’engagement de 5,3 milliards de dollars du Canada en matière de financement climatique à des projets qui tirent parti de solutions climatiques fondées sur la nature et qui procurent des avantages connexes en matière de biodiversité dans les pays en développement. Les engagements financiers internationaux comprennent 350 millions de dollars pour aider les pays en développement à faire progresser les travaux sur la biodiversité et la mise en œuvre du CMBKM.

Le rapport final sur les buts et objectifs canadiens pour la biodiversité d’ici 2020 donne un aperçu des travaux antérieurs et en cours, ainsi que des domaines qui devront faire l’objet d’une attention particulière (voir la figure ci-dessous). Pour élaborer et mettre en œuvre la Stratégie 2030, il sera important d’établir les priorités, les mesures et les jalons en vue d’atteindre nos buts et objectifs en matière de biodiversité, d’évaluer nos progrès régulièrement et de manière transparente, de rectifier le tir au besoin et d’assurer l’efficacité des indicateurs utilisés pour suivre les progrès accomplis.

Évaluation finale des buts et objectifs canadiens pour la biodiversité d’ici 2020de bas de page 3

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But A. D’ici 2020, les terres et les eaux canadiennes sont planifiées et gérées au moyen d’une approche écosystémique pour soutenir les résultats en matière de conservation de la biodiversité dans les contextes locaux, régionaux et nationaux.
Objectif Description Évaluation finale
1 D’ici 2020, au moins 17 % des zones terrestres et d’eaux intérieures et 10 % des zones côtières et marines sont conservées par l’entremise de réseaux d’aires protégées, et d’autres mesures efficaces de conservation dans des superficies clairement définies. Terrestre – partiellement atteint
Marin - atteint
2 D’ici 2020, les espèces qui sont en sécurité demeurent en sécurité, et les populations d’espèces en péril inscrites dans le cadre des lois fédérales affichent des tendances qui correspondent aux programmes de rétablissement et aux plans de gestion. Non atteint
3 D’ici 2020, les terres humides du Canada sont conservées ou améliorées afin de soutenir leurs services écosystémiques grâce à des activités de rétention, de restauration et de gestion. partiellement atteint
4 D’ici 2020, les considérations en matière de biodiversité sont intégrées dans la planification municipale et les activités des principales municipalités À TRAVERS LE Canada. partiellement atteint
5 D’ici 2020, la capacité des systèmes écologiques canadiens à s’adapter aux changements climatiques est mieux comprise, et des mesures d’adaptation prioritaires sont en cours. atteint
But B. D’ici 2020, les pressions directes et indirectes de même que les effets cumulatifs sur la biodiversité sont réduits et la production et la consommation des ressources biologiques du Canada sont plus durables.
Objectif Description Évaluation finale
6 D’ici 2020, des progrès continus sont réalisés en matière de gestion durable des forêts du Canada. atteint
7 D’ici 2020, les paysages exploités agricoles fournissent un niveau stable ou amélioré de biodiversité et de capacité d’habitat. partiellement atteint
8 D’ici 2020, toute forme d’aquaculture au Canada est gérée dans le cadre d’un régime scientifique qui préconise l’utilisation durable des ressources aquatiques (y compris les ressources marines, d’eau douce et terrestre) par des moyens qui conservent la biodiversité. atteint
9 D’ici 2020, tous les stocks de poissons et d’invertébrés et plantes aquatiques sont gérés et récoltés de manière durable, légale et en appliquant des approches fondées sur les écosystèmes. Non atteint
10 D’ici 2020, les niveaux de pollution dans les eaux canadiennes, y compris la pollution provenant d’un excès d’éléments nutritifs, sont réduits ou maintenus à des niveaux qui permettent des écosystèmes aquatiques sains. Non atteint
11 D’ici 2020, les voies d’invasion des espèces exotiques envahissantes sont identifiées, et des plans d’intervention ou de gestion fondés sur les risques sont en place dans le cas des voies d’invasion et des espèces prioritaires.. atteint

12 D’ici à 2020, l’utilisation coutumière par les peuples autochtones des ressources biologiques est maintenue, de manière compatible avec leur conservation et leur utilisation durable. On ne sait pas si l’objectif a été atteint
13 D’ici 2020, des mécanismes novateurs visant à favoriser la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité sont élaborés et mis en application. atteint

But C. D’ici 2020, les Canadiens ont de l’information adéquate et pertinente relative à la biodiversité et aux services écosystémiques pour appuyer la planification de la conservation et la prise de décisions.
Objectif Description Évaluation finale
14 D’ici 2020, la base scientifique relative à la biodiversité est améliorée et le savoir en matière de biodiversité est mieux intégré et plus accessible. partiellement atteint
15 D’ici 2020, les connaissances traditionnelles autochtones sont respectées, promues, et lorsque rendues disponibles par les peuples autochtones, informent de façon régulière, significative et efficace la prise de décisions en matière de conservation et de gestion de la biodiversité. partiellement atteint

16 D’ici 2020, le Canada dispose d’un répertoire complet des aires protégées qui comprend les aires de conservation privées. partiellement atteint

17 D’ici 2020, des mesures de capital naturel liées à la biodiversité et aux services écosystémiques sont développées à l’échelle nationale et des progrès sont accomplis relativement à leur intégration dans le système statistique national du Canada. atteint

But D. D’ici 2020, les Canadiens sont informés sur la valeur de la nature et participent plus activement à son intendance.
Objectif Description Évaluation finale
18 D’ici 2020, la biodiversité est intégrée dans les programmes d’études des niveaux élémentaire et secondaire. atteint

19 D’ici 2020, plus de Canadiens font des sorties en nature et participent à des activités de conservation de la biodiversité. atteint

Le gouvernement fédéral ayant déjà consulté la population canadienne sur les enjeux liés à la nature, il peut s’inspirer de ce qu’elle lui a dit lors de l’élaboration de ces initiatives connexes, en tirer des enseignements et s’en inspirer pour atteindre les objectifs et les cibles du CMBKM au Canada. Ces initiatives comprennent, par exemple, les objectifs liés à la nature de la Stratégie fédérale de développement durable (À l’écoute des Canadiens) et du thème Nature et biodiversité de la Stratégie nationale d’adaptation.

Possibilités et défis transversaux

Certains défis et possibilités sont propres à certaines cibles, tandis que d’autres touchent plusieurs cibles ou toutes. La prise en compte de ces questions transversales renforcera notre capacité à prendre des mesures concrètes pour conserver la biodiversité et encourager son utilisation durable tout en nous assurant que les mesures offrent un bon équilibre entre les avantages environnementaux, sociaux et économiques pour la nature et pour les humains.

Coordination et collaboration

La coordination et la collaboration constituent souvent un défi pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité, étant donné le grand nombre d’acteurs, de disciplines, de régions et d’écosystèmes en jeu. Or, la coordination et la collaboration permettent de s’assurer que nos efforts collectifs sont complémentaires, efficaces et dotés de ressources et de priorités bien définies. La coordination et la collaboration concernent les personnes et groupes suivants : 

Science et données

Les mesures efficaces et ciblées visant à stopper et à inverser la perte de biodiversité doivent être guidées par les meilleures données disponibles. Pour faire progresser les connaissances nécessaires, il faut composer avec la complexité et l’incertitude afin de répondre à des questions multiples, souvent interdépendantes, qui concernent différentes disciplines, organisations et collectivités. Il faut également mobiliser des données et des connaissances, notamment par l’échange d’information entre les personnes qui produisent les connaissances et celles qui élaborent des mesures et des programmes. Il faudra aussi valoriser pleinement les connaissances et modes de connaissance autochtones. Des pratiques comme le « double regard », c. à d. voir d’un œil avec les forces des modes de connaissance autochtones et de l’autre œil avec les forces des modes de connaissance occidentaux et utiliser les deux yeux ensembleNote de bas de page 4 , constituent des moyens de tirer parti des forces des sciences et connaissances occidentales et autochtones.

Lorsque les connaissances disponibles sont insuffisantes pour prendre des décisions dans une fourchette raisonnable de risques, des recherches peuvent être nécessaires pour synthétiser les données existantes ou recueillir et analyser de nouvelles données et élaborer des modèles et de nouvelles connaissances afin de mieux prédire les résultats possibles. Il sera utile d’évaluer et de remettre en question les études existantes et d’en tirer parti afin d’améliorer et d’étendre notre connaissance du monde naturel.

Collaboration et réconciliation avec les peuples autochtones

Les peuples autochtones entretiennent des relations profondes avec la nature et gèrent avec succès leur environnement depuis la nuit des temps. Ils sont actuellement aux premières lignes de la double crise de la perte de biodiversité et des changements climatiques, dont ils subissent les effets de manière précoce et disproportionnée. Les peuples autochtones sont donc particulièrement bien placés pour jouer un rôle de premier plan face à la crise de la biodiversité.

La Stratégie nationale pour la biodiversité en vue de 2030 cherchera à refléter les points de vue des Premières Nations, des Inuits et des Métis et constitue une occasion de faire progresser la réconciliation, ce qui permettra de renforcer la stratégie. En écoutant les voix autochtones, on pourra tirer des enseignements du leadership autochtone concernant toutes les cibles du CMBKM.

Sensibilisation du public et intégration

L’intérêt croissant pour les enjeux de la biodiversité au Canada offre une occasion d’intégrer la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité et d’accélérer notre travail collectif pour freiner et inverser la perte de biodiversité. La COP15 tenue à Montréal était une occasion unique pour le Canada et sa population de porter l’attention sur l’importance de la nature et l’urgence de prendre des mesures à l’échelle mondiale. Il y a eu plus d’inscriptions à la COP15 qu’à n’importe laquelle des COP de la CDB qui l’ont précédée, grâce à l’importante participation d’un large éventail de gouvernements, de peuples autochtones, de femmes, de jeunes et d’intervenants de la société civile et du monde des affaires. Ce dynamisme peut aider le Canada à atteindre ses objectifs en matière de protection de la nature.

La sensibilisation du public est importante pour la mobilisation et l’éducation et peut déboucher directement sur des mesures concrètes. Par exemple, la sensibilisation locale aux phénomènes météorologiques extrêmes causés par les changements climatiques peut favoriser la conservation et l’application de solutions fondées sur la nature, et la science citoyenne en expansion peut combler les lacunes en matière de recherche et de surveillance concernant les espèces pour lesquelles les données sont insuffisantes.

Toutefois, la sensibilisation du public à la biodiversité ne se traduit pas nécessairement par l’intégration de la biodiversité au sein des gouvernements, des secteurs et de la société en général. L’intégration de la biodiversité signifie la prise en compte appropriée de la biodiversité et des services qu’elle rend dans les politiques et pratiques qui en dépendent et qui ont un effet sur elleNote de bas de page 5 .

Il existe de nombreux exemples d’intégration de la biodiversité au Canada. Par exemple, le gouvernement du Canada effectue des évaluations environnementales stratégiques des politiques, plans et programmes proposés qui pourraient avoir des effets positifs ou négatifs sur l’environnement. À l’échelle municipale, la ville de Gibsons, en Colombie Britannique, a élaboré une stratégie sur ses actifs écologiques qui reconnaît les services écosystémiques comme partie intégrante des infrastructures de la ville et comme des actifs essentiels de la collectivité. La poursuite de l’intégration de la biodiversité aidera à assurer une approche pansociétale de mise en œuvre du CMBKM.

Comment nous élaborons la Stratégie 2030

La population canadienne aura plusieurs occasions importantes de contribuer à l’élaboration de la Stratégie nationale pour la biodiversité en vue de 2030 :

Votre participation est précieuse

Pour contribuer à l’élaboration de la Stratégie 2030, nous vous invitons à vous pencher sur les grandes questions suivantes :

Annexe

A. Ébauche des objectifs et des cibles Indicateurs principaux proposés 1, 2

Objectif A

L’intégrité, la connectivité et la résilience de tous les écosystèmes sont maintenues, améliorées ou restaurées, ce qui accroît considérablement la superficie des écosystèmes naturels d’ici à 2050;

L’extinction d’origine humaine des espèces menacées connues est stoppée et, d’ici à 2050, le taux et le risque d’extinction de toutes les espèces sont divisés par dix, et l’abondance des espèces sauvages indigènes est portée à des niveaux sains et résilients;

La diversité génétique au sein des populations d’espèces sauvages et domestiquées est maintenue, ce qui préserve leur potentiel d’adaptation.

A.1 Liste rouge des écosystèmes

A.2 Étendue des écosystèmes naturels

A.3 Indice de la liste rouge

A.4 Proportion de populations au sein des espèces dont la taille effective de la population est de plus de 500 individus

Objectif B

La biodiversité est utilisée et gérée de manière durable et les contributions de la nature aux populations, y compris les fonctions et les services des écosystèmes, sont valorisées, maintenues et renforcées, et celles qui sont en déclin sont restaurées, ce qui favorise la réalisation du développement durable, au profit des générations actuelles et futures d’ici à 2050.

B.1 Services fournis par les écosystèmes*

Objectif C

Les avantages monétaires et non monétaires découlant de l’utilisation des ressources génétiques et de l’information de séquençage numérique sur les ressources génétiques, ainsi que des connaissances traditionnelles associées aux ressources génétiques, selon le cas, sont partagés de manière juste et équitable, y compris, le cas échéant, avec les peuples autochtones et les communautés locales, et augmentent considérablement d’ici à 2050, tout en veillant à ce que les connaissances traditionnelles associées aux ressources génétiques soient protégées de manière appropriée, contribuant ainsi à la conservation et à l’utilisation durable de la biodiversité, conformément aux instruments d’accès et de partage des avantages convenus au niveau international.

C.1 Indicateur sur les avantages monétaires reçus*

C.2 Indicateur sur les avantages non monétaires*

 

Objectif D

Des moyens de mise en œuvre adéquats, y compris des ressources financières, le renforcement des capacités, la coopération technique et scientifique, ainsi que l’accès aux technologies et leur transfert, afin de mettre pleinement en œuvre le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal, sont garantis et équitablement accessibles à toutes les Parties, notamment aux pays en développement, en particulier aux pays les moins avancés et aux petits États insulaires en développement, ainsi qu’aux pays à l’économie en transition, en comblant progressivement le déficit de financement de la biodiversité de 700 milliards de dollars par an, et en alignant les flux financiers sur le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal et la Vision 2050 pour la biodiversité.

D.1 Financement public international, y compris l’aide publique au développement (APD) pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité et des écosystèmes

D.2 Financement public national pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité et des écosystèmes

D.3 Financement privé (national et international) pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité et des écosystèmes*

Cible 1

Veiller à ce que toutes les zones fassent l’objet d’un aménagement du territoire participatif, intégré et inclusif en matière de biodiversité et/ou de processus de gestion efficaces portant sur le changement d’affectation des terres et de la mer, afin de ramener à près de zéro, d’ici 2030, la perte de zones d’une grande importance en matière de biodiversité, y compris les écosystèmes d’une grande intégrité écologique, tout en respectant les droits des populations autochtones et des communautés locales.

A.1 Liste rouge des écosystèmes

A.2 Étendu des écosystèmes naturels

1.1 Pourcentage de terres et de mers couvertes par des plans d’aménagement du territoire qui tiennent compte de la biodiversité*

Cible 2

Faire en sorte que, d’ici à 2030, au moins 30 % des zones d’écosystèmes terrestres, d’eaux intérieures, côtiers et marins dégradés fassent l’objet d’une restauration effective, afin de renforcer la biodiversité et les fonctions et services écosystémiques, l’intégrité écologique et la connectivité.

2.2 Zone en cours de restauration*

Cible 3

Faire en sorte et permettre que, d’ici à 2030, au moins 30 % des zones terrestres, des eaux intérieures et des zones côtières et marines, en particulier les zones revêtant une importance particulière pour la biodiversité et les fonctions et services écosystémiques, soient effectivement conservées et gérées par le biais de systèmes d’aires protégées écologiquement représentatifs, bien reliés et gérés de manière équitable, et d’autres mesures efficaces de conservation par zones, en reconnaissant les territoires autochtones et traditionnels, le cas échéant, et intégrés dans des paysages terrestres, marins et océaniques plus vastes, tout en veillant à ce que toute utilisation durable, le cas échéant dans ces zones, soit pleinement compatible avec les résultats de la conservation, en reconnaissance et en respectant les droits des peuples autochtones et des communautés locales, y compris sur leurs territoires traditionnels.

3.1 Couverture des zones protégées et des AMCEZ

Cible 4

Assurer des actions de gestion urgentes, pour mettre un terme à l’extinction d’origine humaine d’espèces menacées connues, pour favoriser la reconstitution et la conservation des espèces, en particulier des espèces menacées, pour réduire considérablement le risque d’extinction, ainsi que pour maintenir et restaurer la diversité génétique au sein des populations d’espèces indigènes, sauvages et domestiquées et entre elles, afin de préserver leur potentiel d’adaptation, notamment par des pratiques de conservation et de gestion durable in situ et ex situ, et gérer efficacement les interactions entre l’homme et la faune sauvage afin de réduire au minimum les conflits entre l’homme et la faune sauvage en vue de leur coexistence.

A.3 Indice de la liste rouge

A.4 Proportion de populations au sein des espèces dont la taille effective de la population est de plus de 500 individus

Cible 5

Veiller à ce que l’utilisation, la récolte et le commerce des espèces sauvages soient durables, sûrs et légaux, en prévenant la surexploitation, en minimisant les impacts sur les espèces non ciblées et les écosystèmes, et en réduisant le risque de propagation d’agents pathogènes, en appliquant l’approche écosystémique, tout en respectant et en protégeant l’utilisation durable coutumière par les peuples autochtones et les communautés locales.

5.1 Proportion des stocks de poissons se situant à des niveaux biologiquement durables

Cible 6

Éliminer, minimiser, réduire et/ou atténuer les impacts des espèces exotiques envahissantes sur la biodiversité et les services écosystémiques en identifiant et en gérant les voies d’introduction des espèces exotiques, en prévenant l’introduction et l’établissement des espèces exotiques envahissantes prioritaires, en réduisant les taux d’introduction et d’établissement d’autres espèces exotiques envahissantes connues ou potentielles d’au moins 50 % d’ici à 2030, en éradiquant ou en contrôlant les espèces exotiques envahissantes, en particulier dans les sites prioritaires, tels que les îles.

6.1 Taux d’établissement des espèces exotiques envahissantes

Cible 7

Réduire les risques de pollution et l’impact négatif de la pollution de toutes sources, d’ici à 2030, à des niveaux qui ne sont pas nuisibles à la biodiversité et aux fonctions et services des écosystèmes, en tenant compte des effets cumulatifs, notamment en réduisant de moitié au moins l’excès de nutriments perdus dans l’environnement, y compris par un cycle et une utilisation plus efficaces des nutriments; en réduisant de moitié au moins le risque global lié aux pesticides et aux produits chimiques hautement dangereux, y compris par la lutte intégrée contre les ravageurs, fondée sur des données scientifiques, en tenant compte de la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance; et également en prévenant, en réduisant et en s’efforçant d’éliminer la pollution plastique.

7.1 Indice du potentiel d’eutrophisation côtière

7.2 Concentration de pesticides dans l’environnement*

Cible 8

Réduire au minimum l’impact du changement climatique et de l’acidification des océans sur la biodiversité et accroître sa résilience par des mesures d’atténuation, d’adaptation et de réduction des risques de catastrophe, notamment par des solutions fondées sur la nature et/ou des approches écosystémiques, tout en réduisant au minimum les effets négatifs et en favorisant les effets positifs de l’action climatique sur la biodiversité.

-b

Cible 9

Veiller à ce que la gestion et l’utilisation des espèces sauvages soient durables, procurant ainsi des avantages sociaux, économiques et environnementaux aux populations, en particulier à celles qui se trouvent dans des situations vulnérables et à celles qui dépendent le plus de la biodiversité, notamment par le biais d’activités durables fondées sur la biodiversité, de produits et de services qui améliorent la biodiversité, et en protégeant et en encourageant l’utilisation durable coutumière par les populations autochtones et les communautés locales.

9.1 Avantages tirés de l’utilisation durable des espèces sauvages*

9.2 Pourcentage de la population exerçant des activités traditionnelles*

-b

Cible 10

Veiller à ce que les superficies consacrées à l’agriculture, à l’aquaculture, à la pêche et à la sylviculture soient gérées de manière durable, notamment par l’utilisation durable de la biodiversité, y compris par une augmentation substantielle de l’application de pratiques respectueuses de la biodiversité, telles que l’intensification durable, l’agroécologie et d’autres approches innovantes contribuant à la résilience et à l’efficacité et la productivité à long terme de ces systèmes de production et à la sécurité alimentaire, la conservation et la restauration de la biodiversité et le maintien des contributions de la nature aux populations, y compris les fonctions et services écosystémiques.

10.1 Proportion de la surface agricole consacrée à l’agriculture productive et durable

10.2 Progrès en matière de gestion durable des forêts

Cible 11

Restaurer, maintenir et améliorer les contributions de la nature aux populations, y compris les fonctions et les services écosystémiques, tels que la régulation de l’air, de l’eau et du climat, la santé des sols, la pollinisation et la réduction des risques de maladie, ainsi que la protection contre les risques et les catastrophes naturelles, grâce à des solutions fondées sur la nature et/ou des approches fondées sur les écosystèmes, dans l’intérêt de toutes les personnes et de la nature.

B.1 Services fournis par les écosystèmes* 

Cible 12

Accroître sensiblement la superficie, la qualité et la connectivité des espaces verts et bleus dans les zones urbaines et densément peuplées, ainsi que l’accès à ces espaces et les avantages qu’ils procurent de manière durable, en intégrant la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité et en garantissant une planification urbaine intégrant la biodiversité, en renforçant la biodiversité indigène, la connectivité et l’intégrité écologiques, en améliorant la santé et le bien-être de l’homme et son lien avec la nature, et en contribuant à une urbanisation inclusive et durable et à la fourniture de fonctions et de services écosystémiques.

12.1 Part moyenne de la zone bâtie des villes qui est un espace vert/bleu à usage public pour tous

-b

Cible 13

Prendre des mesures juridiques, politiques, administratives et de renforcement des capacités efficaces à tous les niveaux, selon qu’il conviendra, pour assurer le partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques et des informations de séquençage numérique sur les ressources génétiques, ainsi que des connaissances traditionnelles associées aux ressources génétiques, et faciliter un accès approprié aux ressources génétiques, et d’ici à 2030, faciliter une augmentation significative des avantages partagés, conformément aux instruments internationaux applicables en matière d’accès et de partage des avantages.

C.1 Indicateur sur les avantages monétaires reçus*

C.2 Indicateur sur les avantages non monétaires*

-b

Cible 14

Assurer la pleine intégration de la biodiversité et de ses multiples valeurs dans les politiques, les réglementations, les processus de planification et de développement, les stratégies d’éradication de la pauvreté, les évaluations environnementales stratégiques, les études d’impact sur l’environnement et, le cas échéant, la comptabilité nationale, à tous les niveaux de gouvernement et dans tous les secteurs, en particulier ceux qui ont des incidences importantes sur la biodiversité, en alignant progressivement toutes les activités publiques et privées, les flux fiscaux et financiers pertinents sur les buts et objectifs du présent cadre.

-b

Cible 15

Prendre des mesures juridiques, administratives ou politiques pour encourager et permettre aux entreprises, et en particulier pour s’assurer que les grandes entreprises et les institutions financières transnationales :

a. Contrôlent, évaluent et divulguent régulièrement et de manière transparente leurs risques, leurs dépendances et leurs impacts sur la biodiversité, notamment en imposant des exigences à toutes les grandes entreprises, aux entreprises transnationales et aux institutions financières tout au long de leurs opérations, de leurs chaînes d’approvisionnement et de valeur et de leurs portefeuilles;

b. Fournissent les informations nécessaires aux consommateurs pour promouvoir des modes de consommation durables;

c. Rapportent sur le respect des réglementations et mesures relatives à l’accès et au partage des avantages, le cas échéant;

afin de réduire progressivement les impacts négatifs sur la biodiversité, d’augmenter les impacts positifs de réduire les risques liés à la biodiversité pour les entreprises et les institutions financières, et de promouvoir des actions visant à garantir des modes de production durables.

15.1 Nombre d’entreprises publiant des informations sur les risques, les dépendances et les incidences sur la biodiversité*

-b

Cible 16

Veiller à ce que les personnes soient encouragées et habilitées à faire des choix de consommation durable, notamment en mettant en place des cadres politiques, législatifs ou réglementaires favorables, en améliorant l’éducation et l’accès à des informations et à des alternatives pertinentes et précises, et, d’ici à 2030, réduire l’empreinte mondiale de la consommation de manière équitable, y compris en réduisant de moitié le gaspillage alimentaire mondial, en réduisant de manière significative la surconsommation et en réduisant de manière substantielle la production de déchets, afin que toutes les populations puissent vivre bien en harmonie avec la Terre nourricière.

-b

Cible 17

Établir, renforcer les capacités et mettre en œuvre dans tous les pays les mesures de biosécurité prévues à l’article 8(g), de la Convention sur la diversité biologique, ainsi que les mesures relatives à la manipulation de la biotechnologie et à la répartition de ses avantages prévues à l’article 19 de la Convention.

-b

Cible 18

Identifier d’ici à 2025, et éliminer, supprimer ou réformer les incitations, y compris les subventions néfastes pour la biodiversité, d’une manière proportionnée, juste, équitable et efficace, tout en les réduisant substantiellement et progressivement d’au moins 500 milliards de dollars des États-Unis par an d’ici à 2030, en commençant par les incitations les plus néfastes, et renforcer les incitations positives pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité.

18.1 Incitations positives en place pour promouvoir la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité

18.2 Valeur des subventions et autres incitations nuisibles à la biodiversité qui ont été éliminées, supprimées progressivement ou réformées

Cible 19

Augmenter substantiellement et progressivement le niveau des ressources financières provenant de toutes les sources, de manière efficace, opportune et facilement accessible, y compris les ressources nationales, internationales, publiques et privées, conformément à l’article 20 de la Convention, pour mettre en œuvre les stratégies et plans d’action nationaux pour la biodiversité, en mobilisant d’ici 2030 au moins 200 milliards de dollars des États‑Unis par an, notamment en :

a. augmentant le total des ressources financières internationales liées à la biodiversité provenant des pays développés, y compris l’aide publique au développement, et des pays qui assument volontairement les obligations des Parties du groupe des pays développées, vers les pays en développement, en particulier les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement, ainsi que les pays à l’économie en transition, pour atteindre au moins 20 milliards de dollars par an d’ici 2025, et au moins 30 milliards de dollars par an d’ici à 2030;

b. augmentant de manière significative la mobilisation des ressources nationales, facilitée par la préparation et la mise en œuvre de plans nationaux de financement de la biodiversité ou d’instruments similaires, selon les besoins, les priorités et les circonstances d’ordre national;

c. tirant parti des financements privés, promouvant les financements mixtes, en mettant en œuvre des stratégies pour lever des ressources nouvelles et supplémentaires, et encourageant le secteur privé à investir dans la biodiversité, notamment par le biais de fonds d’impact et d’autres instruments;

d. stimulant les systèmes innovants tels que le paiement des services écosystémiques, les obligations vertes, les compensations et les crédits de biodiversité, les mécanismes de partage des bénéfices, par des garanties environnementales et sociales;

e. optimisant les retombés positives et les synergies des financements ciblant la biodiversité et les crises climatiques;

f. renforçant le rôle des actions collectives, notamment celles des populations autochtones et des communautés locales, des actions centrées sur la Terre nourricière1 et des approches non fondées sur le marché, y compris la gestion communautaire des ressources naturelles et la coopération et la solidarité de la société civile, en vue de la conservation de la biodiversité;

g. améliorant l’efficacité, l’efficience et la transparence de la fourniture et de l’utilisation des ressources.

Remarque1 : Actions centrées sur la Terre nourricière : approche écocentrique et fondée sur les droits permettant la mise en œuvre d’actions visant à établir des relations harmonieuses et complémentaires entre les peuples et la nature, à promouvoir la continuité de tous les êtres vivants et de leurs communautés et à garantir la non‑marchandisation des fonctions environnementales de la Terre nourricière.

D.1 Financement public international, y compris l’aide publique au développement (APD) pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité et des écosystèmes

D.2 Financement public national pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité et des écosystèmes

D.3 Financement privé (national et international) pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité et des écosystèmes*

Cible 20

Renforcer la création et le développement des capacités, l’accès aux technologies et leur transfert, et promouvoir le développement et l’accès à l’innovation et à la coopération technique et scientifique, notamment par le biais de la coopération Sud-Sud, Nord-Sud et triangulaire, afin de répondre aux besoins d’une mise en œuvre efficace, en particulier dans les pays en développement, en favorisant le développement conjoint de technologies et les programmes conjoints de recherche scientifique pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité et en renforçant les capacités de recherche scientifique et de surveillance, à la mesure de l’ambition des objectifs et cibles du cadre.

-

Cible 21

Veiller à ce que les meilleures données, informations et connaissances disponibles soient accessibles aux décideurs, aux praticiens et au public afin de guider une gouvernance efficace et équitable, une gestion intégrée et participative de la biodiversité, et de renforcer la communication, la sensibilisation, l’éducation, la surveillance, la recherche et la gestion des connaissances ; dans ce contexte également, les connaissances, innovations, pratiques et technologies traditionnelles des peuples autochtones et des communautés locales ne devraient être accessibles qu’avec leur consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause2, conformément à la législation nationale.

Remarque2 : Le consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause, renvoie à la terminologie tripartite « consentement préalable donné en connaissance de cause » ou « consentement préalable, donné librement et en connaissance d cause » ou « approbation et participation ».

21.1 Indicateur sur les informations relatives à la biodiversité pour le suivi du cadre mondial pour la biodiversité

Cible 22

Assurer la représentation et la participation pleines et entières, équitables, inclusives, effectives et sensibles au genre dans la prise de décision, ainsi que l’accès à la justice et aux informations relatives à la biodiversité par les peuples autochtones et les communautés locales, en respectant leurs cultures et leurs droits sur les terres, les territoires, les ressources et les connaissances traditionnelles, ainsi que par les femmes et les filles, les enfants et les jeunes, et les personnes handicapées, et assurer la pleine protection des défenseurs des droits de l’homme en matière d’environnement.

-b

Cible 23

Assurer l’égalité des sexes dans la mise en œuvre du cadre grâce à une approche sensible au genre où toutes les femmes et les filles ont des chances et des capacités égales de contribuer aux trois objectifs de la Convention, notamment en reconnaissant l’égalité de leurs droits et de leur accès aux terres et aux ressources naturelles et leur participation et leur leadership complets, équitables, significatifs et informés à tous les niveaux d’action, d’engagement, de politique et de prise de décision liés à la biodiversité.

-b

1 La mention de la lettre « b » signifie qu’on a proposé un indicateur binaire pour cet objectif ou cette cible. Voir le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal pour de plus amples renseignements.

2 À ce jour, il n’existe pas de méthodologie approuvée pour les indicateurs marqués d’un astérisque (*). Le Groupe de travail spécial d’experts techniques travaillera avec des partenaires pour orienter l’élaboration de ces indicateurs.

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