Adaptation et résilience au climat
Les répercussions des changements climatiques se font déjà sentir partout au Canada. Ces répercussions sont amplifiées dans l’Arctique canadien, où les températures moyennes ont augmenté à un rythme trois fois plus élevé que celle de la moyenne mondiale. Elles présentent un risque important pour les communautés, la santé et le bien-être, l’économie et les milieux naturels, en particulier dans les régions nordiques et côtières et pour les Peuples Autochtones. Ces derniers sont parmi les plus vulnérables aux changements climatiques parce qu’ils vivent dans des endroits éloignés et dépendent de sources de nourriture sauvage. Les changements déjà observés sont à la fois très étendus et permanents, avec de graves conséquences sur le plan social, culturel, écologique et économique.
Les impacts du climat sur les Inuits : Les Inuits et les Inuits Nunangat, terre natale des Inuits au Canada, subissent actuellement les impacts reliés aux changements climatiques, tel que démontré dans le récent rapport produit par Inuit Tapiriit Kanatami sur les priorités des Inuits pour la Stratégie du Canada sur le climat. Plus de 70 p. 100 des côtes du Canada sont situées dans l’Arctique et constituée de glace. L’épaisseur moyenne de la glace de mer diminue et la couverture de la glace de mer est maintenant principalement constituée de glace mince et moins solide. Certaines projections prévoient que la couverture d’été de la glace de mer pourrait complètement disparaître avant 2050. Ces changements ont déjà des impacts sur l’accès à la nourriture de source sauvage et représentent un danger et des risques sur la glace.
En prenant des mesures visant l’adaptation aux répercussions climatiques actuelles et futures, nous pourrons aider à protéger les Canadiens contre les risques liés aux changements climatiques, renforcer la résilience, réduire les coûts, et veiller à ce que la société prospère dans un climat changeant. Le développement de l’expertise en matière d’adaptation et la mise au point des technologies qui s’y rapportent peuvent d’autant plus contribuer à la croissance propre en créant des emplois et en favorisant l’innovation. L’adaptation est un défi à long terme et nécessite une volonté continue de passer à l’action, du leadership au sein de tous les gouvernements, une forte gouvernance pour évaluer et soutenir les progrès, un financement adéquat, et une réelle mobilisation et un leadership constant des Peuples Autochtones. Les investissements fédéraux (voir l’annexe I) appuieront les principales mesures d’adaptation.
Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont déterminé les nouvelles actions à prendre pour encourager la résilience aux changements climatiques à travers le Canada dans les domaines suivants :
- traduire l’information scientifique et les connaissances traditionnelles Connaissances Traditionnelles en actions;
- renforcer la résilience climatique au sein des infrastructures;
- protéger et améliorer la santé et le bien-être des humains;
- soutenir les régions particulièrement vulnérables;
- réduire les dangers liés au climat et les risques de catastrophes.
Traduire l’information scientifique et les Connaissances Traditionnelles en actions concrètes
Les Canadiens ont besoin de données scientifiques et de renseignements dignes de foi afin de comprendre les changements actuels et anticipés. Pour ce faire, nous avons notamment besoin de renseignements sur les changements observés (p. ex., précipitations, températures, glace de mer) et sur les répercussions des changements climatiques partout au Canada. La surveillance et les observations locales à long terme revêtent également une grande importance. Les données, outils et renseignements doivent être rendus largement accessibles à différents types de décideurs dans différents contextes en plus d’être équitables et pertinents.
Dans le but de traduire les connaissances en actions concrètes, il faut du leadership, des personnes compétentes et des ressources. La Plateforme d’adaptation du Canada du gouvernement du Canada soutient la collaboration entre les gouvernements, l’industrie et les organisations professionnelles sur le plan des priorités d’adaptation. Renforcer l’expertise régionale et les capacités d’adaptation entraînera une meilleure gestion des risques, appuiera l’aménagement du territoire, protégera les investissements, et renforcera les interventions d’urgence et de rétablissement ainsi que leur planification. La prise de décisions par tous les gouvernements sera fondée sur les données scientifiques et les Connaissances Traditionnelles.
Renseignements et outils pour décisions d’adaptation : Des décideurs dans cinq municipalités côtières du Québec ont collaboré avec des chercheurs, provenant notamment de l’Université du Québec à Rimouski et d’Ouranos (un consortium en climatologie régionale), pour étudier des solutions à l’endommagement répété des infrastructures côtières. Des projections de l’érosion, des études de la glace de mer et de la vulnérabilité du littoral imputable aux changements climatiques ainsi que des analyses coûts-avantages ont donné aux municipalités un fondement pour décider de la meilleure solution d’adaptation.
L’approche adoptée vis-à-vis des renseignements, des connaissances et du renforcement des capacités comprendra les volets suivants : 1) fournir des renseignements dignes de foi en matière de climat; et 2) renforcer la capacité et l’expertise régionales relatives à l’adaptation.
Veiller à ce que les Canadiens dans toutes les régions et dans tous les secteurs disposent des ressources voulues pour prendre des décisions avisées et agir en conséquence constitue le fondement de l’avancement des mesures d’adaptation au Canada. Les initiatives pilotées par les communautés autochtones qui allient les données scientifiques et les Connaissances Traditionnelles peuvent aider à prendre des décisions plus avisées. Intégrer ces renseignements dans les évaluations régionales et nationales en matière d’impacts et d’adaptation peut contribuer à enrichir les connaissances sur les changements climatiques au Canada.
Nouvelles mesures
1. Fournir des renseignements dignes de foi sur le climat
Le gouvernement fédéral établira un nouveau centre canadien pour les services relatifs au climat pour améliorer l’accès aux données scientifiques essentielles et dignes de foi concernant le climat. Ce centre travaillera avec les gouvernements provinciaux et territoriaux et d’autres partenaires afin d’appuyer la prise de décisions sur l’adaptation à la grandeur du pays.
2. Renforcer la capacité et l’expertise régionales en matière d’adaptation
Les gouvernements collaboreront avec des partenaires régionaux, y compris avec les Peuples Autochtones, dans le cadre d’initiatives axées sur les communautés, afin de renforcer la capacité régionale, d’accroître l’expertise en matière d’adaptation, d’intégrer avec respect les Connaissances Traditionnelles et d’encourager les actions concrètes. La Plateforme canadienne d’adaptation, les consortiums et centres régionaux appuient l’échange d’expertise et de renseignements entre les gouvernements, les peuples et communautés autochtones, les entreprises, et les associations professionnelles et soutiennent les actions prises en lien avec les priorités communes.
Soutenir la résilience climatique au sein des infrastructures
Les changements climatiques ont déjà un impact sur les infrastructures, plus particulièrement dans les régions du Nord et côtières plus vulnérables, ainsi que dans les communautés autochtones. Les défaillances des infrastructures liées aux changements climatiques peuvent menacer la santé et la sécurité, causer l’interruption de services essentiels et perturber l’activité économique. En outre, les efforts de rétablissement et de remplacement qui en résultent peuvent s’accompagner de coûts élevés.
L’approche à l’égard du renforcement de la résilience au sein des infrastructures consiste à : 1) investir dans une infrastructure renforçant la résilience; et 2) à élaborer des codes et des normes en matière de résilience devant les changements climatiques.
Certaines infrastructures (p. ex., les routes, les digues, les ouvrages longitudinaux, les ponts et les éléments ayant pour objet de contrer le dégel du pergélisol) peuvent être utilisées pour faire face à des vulnérabilités particulières. De plus, les solutions d’adaptation naturelles (p. ex., les marais artificiels ou aménagés et les forêts urbaines) peuvent contribuer au renforcement de la résilience des communautés et des écosystèmes, sans compter qu’elles peuvent comporter d’autres avantages comme le stockage du carbone et l’amélioration de la santé.
La prise en compte des changements climatiques dans les investissements de longue durée au sein des infrastructures, y compris les projets de rénovation et de modernisation, ainsi que l’investissement dans des solutions d’adaptation traditionnelles et naturelles, peut accroître la résilience, diminuer les risques de catastrophes et réaliser des économies à long terme.
Infrastructure d’adaptation : Le canal de dérivation de la rivière Rouge a été construit en 1968, à un coût total de 63 millions de dollars. Des investissements de 627 millions de dollars ont permis son agrandissement en 2014. Depuis 1968, ce canal a permis à la ville de Winnipeg d’éviter plus de 40 milliards dollars (valeur de 2011) en dommages liés aux inondations.
Nouvelles mesures
1. Investir dans l’infrastructure pour accroître la résilience climatique
Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux s’associeront pour investir dans des projets d’infrastructure visant à accroître la résilience climatique.
2. Élaborer des codes et normes en matière de résilience devant les changements climatiques
Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux travailleront de concert à l’intégration de la résilience face aux changements climatiques dans les guides et codes portant sur la conception des bâtiments. L’élaboration de codes révisés pour les installations résidentielles, institutionnelles, commerciales et industrielles, ainsi que la formulation de conseils pour la conception et la restauration des infrastructures publiques résilientes aux changements climatiques d’ici 2020, seront soutenues par des investissements fédéraux (voir l’annexe I).
Protéger et améliorer la santé et le bien-être des humains
Les changements climatiques touchent de plus en plus la santé et le bien-être des Canadiens (p. ex. la chaleur extrême, la pollution de l’air, les allergènes, les maladies transmises par les tiques et les insectes ainsi que la sécurité alimentaire). Les Peuples Autochtones ainsi que les communautés du Nord et éloignées, en particulier, font face à des risques uniques et croissants pour la santé et la vitalité.
L’approche à l’égard de la protection et de l’amélioration de la santé et du bien-être des humains consistera à : 1) prendre les mesures qui s’imposent en vue d’atténuer les risques pour la santé liés aux changements climatiques; et 2) soutenir la santé des communautés autochtones.
La mise en œuvre de mesures d’adaptation présentant une vision globale du bien-être (p. ex. déterminants sociaux et culturels de la santé, de la santé mentale) gardera les Canadiens en santé et réduira l’engorgement de systèmes de santé.
Nouvelles mesures
1. Protéger contre les risques pour la santé posés par les changements climatiques
Les gouvernements travailleront ensemble pour prévenir des maladies causées par les épisodes de chaleur extrême et les maladies infectieuses liées au climat, comme la maladie de Lyme. Les investissements fédéraux d’adaptation soutiendront les mesures comme le contrôle et la surveillance, l’évaluation et la modélisation du risque, les diagnostics en laboratoire, et les activités d’éducation, de sensibilisation et de promotion de la santé auprès du public. Les efforts déployés continueront de faire avancer la science et les connaissances des risques pour la santé en plus des meilleures pratiques pour s’y adapter.
2. Soutenir la santé des communautés autochtones
Le gouvernement fédéral va accroître l’aide destinée aux communautés inuites et des Premières Nations pour qu’elles puissent entreprendre des projets en matière de lutte contre les changements climatiques et d’adaptation sanitaire ayant pour objet de protéger la santé publique.
Le gouvernement fédéral travaillera aussi de concert avec le Ralliement national des Métis afin de pallier aux effets néfastes sur la santé causés par les changements climatiques.
Sécurité et durabilité alimentaires : planification relative aux effets des changements climatiques à Arviat, au Nunavut. Dans le but de favoriser et de fournir l’accès à des aliments sains, un projet communautaire a été réalisé à Arviat, au Nunavut, qui a réuni des chercheurs et des jeunes pour surveiller les conditions optimales de croissance dans la serre de la communauté, recueillir des données à ce sujet et renforcer les capacités pour continuer à exploiter la serre.
Soutenir les régions particulièrement vulnérables
Les Peuples autochtones du Canada ainsi que les régions côtières et les régions du Nord sont particulièrement vulnérables et touchées de manière démesurée par les contrecoups des changements climatiques. Contrairement aux situations où il est possible de reconstruire après un événement extrême tel qu’une inondation ou un feu de forêt, le dégel du pergélisol, l’érosion des côtes et la disparition de sites et de biens socioculturels ne peuvent pas être renversés : ces éléments sont perdus à jamais.
L’approche à l’égard du soutien des régions particulièrement vulnérables consistera à : 1) investir dans des infrastructures résilientes pour protéger les régions vulnérables; 2) renforcer la résilience climatique dans le Nord; 3) soutenir la surveillance communautaire dans les communautés autochtones; et 4) appuyer les efforts d’adaptation dans les zones côtières.
Les mesures prises pour appuyer les efforts d’adaptation dans les régions vulnérables peuvent contribuer à la pérennité et à l’épanouissement des communautés, des modes de vie traditionnels et des secteurs économiques dans un climat changeant. Les connaissances, l’expertise, les technologies et les leçons tirées des projets d’adaptation menés dans les régions vulnérables côtières et du Nord peuvent être mises à profit dans d’autres secteurs et régions.
Nouvelles mesures
1. Investir dans des infrastructures résilientes pour protéger les régions vulnérables
Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux travailleront ensemble afin de veiller à ce que les investissements dans les infrastructures contribuent à renforcer la résilience dans les régions côtières et du Nord vulnérables et les communautés autochtones.
2. Renforcer la résilience climatique dans le Nord
Les gouvernements fédéral, territoriaux continueront à collaborer avec les Peuples Autochtones du Nord pour élaborer et mettre en œuvre une stratégie d’adaptation dans le Nord visant à renforcer la capacité des résidents du Nord à s’adapter aux changements climatiques. Les investissements fédéraux visant à renforcer la résilience du Nord et des communautés autochtones du Nord aideront à soutenir ces travaux.
3. Appuyer la surveillance communautaire dans les communautés autochtones
Le gouvernement fédéral offrira un soutien aux Peuples Autochtones pour assurer la surveillance des changements climatiques au sein de leurs communautés en plus d’établir des liens entre les Connaissances Traditionnelles et scientifiques de manière à mieux comprendre les effets de ces changements et à informer les mesures d’adaptation.
Collaborer pour faire face aux répercussions des changements climatiques dans le Nord : Le Nunavut, les Territoires du Nord-Ouest et le Yukon ont accueilli en 2013 l’atelier panterritorial sur le pergélisol qui a réuni les décideurs de première ligne et les chercheurs spécialistes du pergélisol de chaque territoire, pour qu’ils mettent leurs connaissances en commun, créent des relations et envisagent des possibilités d’adaptation pour l’avenir.
4. Appuyer l’adaptation dans les régions côtières
Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux appuieront les efforts d’adaptation dans les régions côtières et marines vulnérables, et dans les écosystèmes de l’Arctique. Parmi les activités figureront la science, la recherche et la surveillance afin de recenser les incidences et les vulnérabilités liées aux changements climatiques, l’élaboration d’outils d’adaptation pour les régions côtières et l’amélioration des prévisions océaniques. Ces connaissances aideront à éclairer les décisions en matière d’adaptation pour ce qui est de la gestion des pêches, des océans et des infrastructures côtières. Les investissements fédéraux en adaptation aideront à faire progresser ces travaux.
Soutenir les communautés côtières vulnérables : Par l’intermédiaire du projet Solutions d’adaptation aux changements climatiques pour l’Atlantique, les provinces de Terre-Neuve-et-Labrador, de la Nouvelle-Écosse, de l’Île-du-Prince-Édouard et du Nouveau-Brunswick se sont associées entre elles et avec des organismes régionaux sans but lucratif, des gouvernements tribaux et des membres de l’industrie pour élaborer des outils et des ressources pratiques afin d’aider les communautés côtières vulnérables à tenir compte des changements climatiques dans la planification, les pratiques d’ingénierie et la gestion de l’eau et des ressources. Comme exemples, mentionnons les outils de planification de l’utilisation des terres, les pratiques exemplaires et les évaluations de risques.
Réduire les dangers liés au climat et les risques de catastrophes
Les changements climatiques ont un effet sur l’intensité et la fréquence des événements météorologiques comme les inondations, les feux de forêt, la sécheresse, les vagues de chaleur extrême, les épisodes de grands vents et les problèmes liés aux routes en hiver. Les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux responsables de la gestion des urgences reconnaissent cette réalité et ont déjà entrepris de mettre à jour la gestion des urgences au Canada. Ce travail inclut l’atténuation des contrecoups des catastrophes, revoir les accords d’aide financière en cas de catastrophe, l’élaboration de stratégies de reconstruction améliorées et la collaboration sur le plan des alertes au public. En outre, le Conseil canadien des ministres des forêts collabore à l’établissement de la Stratégie canadienne en matière de feux de forêt, dans le cadre de laquelle les changements climatiques sont mis de l’avant en tant qu’enjeu clé.
L’approche visant à réduire les dangers liés au climat et les risques de catastrophes consistera à : (1) investir dans les infrastructures pour réduire les risques de catastrophes; (2) renforcer les efforts consacrés à la protection contre les inondations; et (3) soutenir l’adaptation dans les communautés autochtones.
Les efforts de réduction des risques de catastrophes et les mesures d’adaptation peuvent réduire les incidences négatives de ces événements, dont certains ont des répercussions démesurées sur les Peuples Autochtones.
Nouvelles mesures
1. Investir dans les infrastructures pour réduire les risques de catastrophes
Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux travailleront en partenariat pour investir dans des infrastructures traditionnelles et naturelles afin de réduire les risques de catastrophes et de protéger les communautés canadiennes contre les dangers liés au climat, tels que les inondations et les feux de forêt.
2. Renforcer les efforts consacrés à la protection contre les inondations
Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux travaillent ensemble dans le cadre du Programme national d’atténuation des catastrophes à élaborer et à moderniser des cartes des zones inondables, et à évaluer et à atténuer les risques d’inondations.
Protection contre les inondations et les sécheresses grâce à la restauration des milieux humides : Le programme de résilience et de remise en état des bassins versants de l’Alberta a offert une subvention à Canards Illimités Canada pour restaurer environ 558 hectares de milieux humides dans le bassin de la rivière Saskatchewan Sud. L’objectif est de créer une capacité de stockage de l’eau pour assurer une protection contre les inondations et les sécheresses. S’appuyant sur des images historiques et des données LiDAR pour repérer les milieux humides qui ont été asséchés, les responsables du projet collaborent avec les propriétaires, et les indemnisent, pour restaurer les milieux humides dans les terrains privés.
3. Soutenir l’adaptation des communautés autochtones
Les gouvernements collaboreront avec les communautés autochtones pour lutter contre les répercussions des changements climatiques, notamment les répercussions graves et répétées découlant des inondations et des feux de forêt, ainsi que des problèmes entourant les routes en hiver. Le gouvernement fédéral soutiendra l’adaptation des communautés autochtones.
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