Les réussites
Le financement climatique international du Canada entraine des changements réels dans les communautés du monde entier. En juin 2021, le Canada a annoncé qu'il doublait son financement climatique international pour les pays en développement à 5,3 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années. Cet engagement ambitieux s'ajoute à nos investissements antérieurs de 2,65 milliards de dollars des cinq dernières années, soulignant l'engagement du Canada envers une action climatique ambitieuse et l'atteinte des objectifs de l'Accord de Paris. Grâce à son financement climatique, le Canada obtient des résultats concrets sur le terrain qui changent la vie de millions de personnes dans les pays en développement.
Soutenir davantage les efforts d’adaptation
Soutenir davantage les efforts d'adaptation, en particulier dans les pays les plus pauvres et les plus vulnérables, est une priorité du financement climatique du Canada.
Au cours des cinq dernières années, le Canada a travaillé en étroite collaboration avec les pays les moins avancés (PMA) et les petits États insulaires en développement (PEID) afin d'accroître leur résilience aux impacts des changements climatiques. Par exemple, le Canada a versé 37,5 millions de dollars au Fonds pour les pays les moins avancés (FPMA) (lien en anglais).
L'un des rôles du FPMA est d'aider les pays à renforcer leur réseau de services d'information climatique nationale. Par exemple, au Malawi, de nouvelles stations météorologiques permettent de fournir des informations précises aux agriculteurs, les aidant ainsi à renforcer leur résilience face aux impacts des changements climatiques, comme l'augmentation des températures, la variabilité des conditions météorologiques, et les événements météorologiques extrêmes plus fréquents. Les prévisions météorologiques aident ces agriculteurs à prendre des décisions quotidiennes plus éclairées, comme l'irrigation des cultures et le choix du moment de l'apport d'engrais, ce qui profite à plus de cinq millions de personnes dans la région.
Permettre un meilleur accès au source de financement
Bien que le financement climatique international continue d’augmenter, les pays en développement se heurtent à des obstacles pour accéder aux ressources existantes. Puisque différents types de capitaux sont délivrés par une multitude de partenaires, de solides capacités techniques sont nécessaires pour sécuriser des investissements au niveau local.
Depuis 2018, le Canada a dirigé des travaux sur cette question grâce à son partenariat avec un innovateur climatique de premier plan, le Rocky Mountain Institute (RMI).
Le Canada a joué un rôle déterminant en soutenant la création par le RMI de l'initiative Climate Finance Access Network (CFAN) (lien en anglais). Cette initiative vise à donner aux pays en développement les moyens d'accéder aux sources de financement climatique pour permettre des investissements en atténuation et adaptation. Par l'entremise du CFAN, les pays en développement peuvent recevoir l'aide de conseillers experts pour renforcer les capacités de leur pays afin d'assurer un meilleur accès au financement climatique disponible. En 2020, le Canada a fourni 9,5 millions de dollars pour soutenir le déploiement du CFAN dans certains des pays les plus vulnérables au climat, notamment les petits États insulaires en développement (PEID) du Pacifique. Le projet améliorera l'efficacité et la coordination de la mise en œuvre des initiatives de financement climatique, accroîtra les projets d'adaptation et d'atténuation du climat et améliorera l'intégration des considérations de genre dans les propositions de projets de financement climatique dans les pays en développement, y compris les PEID du Pacifique.
Favoriser une transition vers l’énergie propre
Le Canada aide les pays en développement à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) et encourage une croissance durable et à faible teneur en carbone.
Le Canada a investi 15 millions de dollars américains dans le cadre de sa contribution de 200 millions de dollars au Fonds canadien pour le climat destiné au secteur privé en Asie (phase II) (lien en anglais) de la Banque asiatique de développement, afin de soutenir la construction d'une centrale solaire flottante d’une capacité de pointe du 47,5 mégawatts (MWc) au Vietnam.
Ce projet sera le premier projet d'énergie solaire de taille industrielle, financé par le secteur privé international au Vietnam, et la première installation solaire flottante dans le pays. L'installation solaire flottante contribuera à répondre à la demande croissante d'électricité au Vietnam grâce à l'utilisation d'une énergie propre et renouvelable. Ce projet permet d'éviter 30 302 tonnes métriques d'émissions de GES par an et de mobiliser 36 millions de dollars d'investissements supplémentaires provenant d'autres sources publiques et privées.
Mobiliser des capitaux du secteur privé pour l’action climatique
Le Canada reste déterminé à atteindre l'objectif mondial de mobilisation de 100 milliards de dollars, convenu en 2009 et réaffirmé par l'Accord de Paris, pour soutenir l'action climatique dans les pays en développement. Toutefois, il faut que davantage soit fait pour assurer un avenir durable pour tous. Les finances publiques ne permettront pas à elles seules d'atteindre le niveau d'investissement nécessaire pour faire face au changement climatique. Les ressources doivent provenir de tous les acteurs et de toutes les sources.
Le secteur privé doit jouer un rôle clé pour atteindre les niveaux d'investissement requis pour lutter contre le changement climatique et aider à construire des communautés à faible émission de carbone et résilientes au changement climatique. Les pays donateurs peuvent encourager l'investissement privé pour l'action climatique dans les pays en développement en investissant leur financement climatique de manière innovante.
C'est ce que fait le Canada. Par exemple, grâce à sa contribution de 223,50 millions de dollars au Fonds canadien pour le climat destiné au secteur privé dans les Amériques - Phase II (lien en anglais), le Canada a investi 12,5 millions de dollars américains pour aider l'industrie sucrière du Nicaragua à passer à des systèmes d'irrigation plus efficaces et durables. Représentant l'une des principales industries du Nicaragua avec plus de 7 % des exportations totales du pays, le sucre génère plus de 35 000 emplois directs et 135 000 emplois indirects, surtout dans les régions rurales. La contribution du Canada au projet a permis de réduire la consommation en eau, en énergie et en engrais de 3 500 hectares de champs de canne à sucre et d'assurer la construction d'un réservoir de 800 000 mètres cubes pour stocker l'eau de pluie pendant les mois secs de l'année. La contribution du Canada a permis de mobiliser un financement supplémentaire de 25 millions de dollars américains pour ce projet.
Encourager l’action climatique inclusive
L'expérience, les connaissances et le leadership des femmes sont essentiels pour faire face aux impacts du changement climatique. C'est pourquoi l'autonomisation des femmes dans les pays en développement est la clé d'une action climatique réussie.
Au Honduras, le Canada verse plus de 6 millions de dollars pour protéger les forêts sous la direction de femmes et de jeunes ruraux et autochtones de 12 municipalités de la région occidentale du pays, dans les districts de Lempira et de Santa Bárbara. Chaque année, plus de 23 000 hectares de forêts disparaissent à cause de la déforestation dans le pays. Dans le même temps, le Honduras se classe parmi les pays les plus touchés par le changement climatique, en raison de la déforestation et de la dégradation des forêts.
Ce projet vise à renforcer la gouvernance forestière, avec une participation égale des femmes et des jeunes, et à accroître leur accès aux ressources pour créer des entreprisesdurables qui dynamisent les communautés locales confrontées à la déforestation. En plus de bénéficier à 60 organisations de femmes et de jeunes, le projet contribuera à réduire la pauvreté de 2 000 familles en renforçant leurs capacités techniques, productives et entrepreneuriales.
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