Bulletin sur la biosécurité et la biosûreté des agents pathogènes et des toxines : T3, numéro de septembre 2020

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Renforcer la capacité nationale en matière de laboratoire de niveau de confinement 3 en période de pandémie

Alors que la COVID-19 est passée d'un événement de santé publique de portée internationale à une pandémie mondiale, des organisations partout au Canada ont exprimé leur désir de réagir à cet événement par la recherche et l'innovation. De nombreuses possibilités de financement pour la recherche liée à la COVID-19 ont été offertes par diverses sources, notamment les Instituts de recherche en santé du Canada et divers organisations provinciaux.

Ce financement soutient la recherche sur :

Le 28 janvier 2020, le Centre de la biosûreté (CB) a délivré le premier permis visant les agents pathogènes et les toxines pour travailler avec SRAS-CoV-2 (coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère). Le CB a pris l'initiative de communiquer aux laboratoires canadienness réglementés des renseignements sur la biosécurité relativement à la COVID-19. Cela inclut des :

Ces laboratoires peuvent souhaiter réactiver un laboratoire précédemment certifiés au niveau de confinement (NC) 3, afin de travailler avec le SRAS-CoV-2. Au cours des 6 derniers mois, plus de 30 organisations canadiens ont manifesté leur intérêt pour travailler avec le SRAS-CoV-2.

En date du 6 octobre 2020, 24 organisations ont été autorisées à travailler avec le SRAS-CoV-2 au Canada. Environ la moitié est capable d'effectuer des travaux de recherche sur le virus chez les animaux. Certaines de ces organisations avaient déjà établi leur capacité à travailler avec d'autres coronavirus, par exemple, MERS-CoV et SRAS-CoV. Le CB a collaboré avec elles afin d'accélérer le processus de modification des permis pour y inclure le SRAS-CoV-2.

D'autres organisations avaient déjà démontré leur capacité à travailler avec divers agents pathogènes du groupe de risque 3, mais pas avec les coronavirus. Le CB a fait preuve de flexibilité en matière de réglementation en délivrant des permis relativement au SRAS-CoV-2 à ces laboratoires, à condition qu'ils démontrent leur conformité à la Norme canadienne sur la biosécurité parmi les plus pertinentes dans un délai donné. Cet examen de conformité a porté sur les éléments suivants :

Trois organisations ont réactivé leurs laboratoires précédemment certifiés afin de travailler avec le SRAS-CoV-2. Les inspecteurs du CB ont discuté avec six autres organisations qui envisagent de construire un nouveau laboratoire de NC3 ou de moderniser un laboratoire existant afin de répondre aux exigences nécessaires. Le CB reste déterminé à travailler avec ces parties réglementées afin de les amener à se conformer en temps opportun. Cela permettra de continuer à accroître la capacité du Canada à répondre à la pandémie de la COVID-19.

Votre expiration de sécurité en vertu de la Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines

Le Programme d'habilitation de sécurité en vertu de la Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines (LAPHT) fait partie intégrante de la législation canadienne sur les agents pathogènes humains et les toxines. Vous devez posséder une habilitation de sécurité en vertu de la LAPHT valide si vous travaillez dans une partie d'une installation où des agents biologiques à cote de sécurité élevée sont manipulés et entreposés. Les habilitations sont valables pour une durée maximale de 5 ans. Si vous avez demandé une habilitation en 2015 ou 2016, elle expirera bientôt.

La prise en charge des demandes de renouvellement des habilitations de sécurité en vertu de la LAPHT se fera en deux vagues :

Veuillez communiquer avec l'équipe de filtrage de la LAPHT à l'adresse phac.hpta.screening-filtrage.lapht.aspc@canada.ca si vous avez des questions.

Les faits : #LSV

Saviez-vous qu'une personne titulaire d'une habilitation de sécurité peut accompagner et superviser une personne (et une seule personne) qui n'est pas titulaire d'une habilitation de sécurité dans une partie contrôlée d'une installation?

Cela signifie qu'une personne qui ne possède pas d'habilitation de sécurité peut entrer dans la partie d'une installation dans laquelle des activités contrôlées sont autorisées en lien avec des agents pathogènes humains ou des toxines appartenant au groupe de risque 3 ou 4 précisés dans le Règlement sur les agents pathogènes humains et les toxines.

Taux d'incidents d'exposition en laboratoire par permis : Une nouvelle métrique

Les titulaires de permis en vertu de la LAPHT sont tenus de communiquer les renseignements concernant les incidents en laboratoire et les personnes qui ont subi une exposition en laboratoire au système de Déclaration des incidents de laboratoire du Canada (DILC). DILC est un système national de surveillance hébergé au Centre de la biosûreté de l'ASPC.

Depuis 2016, DILC a produit des rapports annuels qui mettent en évidence les résultats de la surveillance des incidents d'exposition dans les laboratoires autorisés du Canada. Le rapport de l'automne 2020 explore les incidents survenus en 2019 et marque la quatrième année de données complètes.

Une nouvelle mesure a été introduite dans le rapport de cette année. Le taux d'incidents d'exposition est le nombre d'incidents survenus par tranche de 100 permis de laboratoire actifs. En 2019, le taux d'incidents d'exposition était de 6 incidents pour 100 permis de laboratoire actifs. Les taux d'incidents par secteur sont les suivants :

Le rapport annuel contient plus de détails sur les différents taux d'incidents d'exposition entre les secteurs.

Ce taux d'incidents est une mesure plus appropriée que le nombre total d'incidents pour les comparaisons dans le temps et entre les secteurs. Par exemple, un secteur détenant un plus grand nombre de permis compte probablement plus de laboratoires et un plus grand nombre d'employés, ce qui lui donne plus de chances de signaler plus d'incidents. Par conséquent, l'analyse du taux d'incidents d'exposition est un meilleur indicateur de la manière dont la sécurité des laboratoires varie entre les secteurs ou dans le temps, car elle tient compte de cette différence.

Cependant, il y a des limites à prendre en compte dans l'interprétation de ces taux d'incidents d'exposition, car ils utilisent le nombre de permis comme indicateur de la taille de la main-d'œuvre. La mesure étalon pour le taux d'incident saisirait le nombre d'incidents par nombre de travailleurs en laboratoire, car cela donnerait une image plus précise que par nombre de permis seulement.

La taille de la main-d'œuvre travaillant dans un laboratoire titulaire d'un permis donné peut inclure une ou plusieurs zones de confinement, et chaque laboratoire a des capacités de main-d'œuvre différentes. La DILC continue d'améliorer le système de surveillance afin de saisir la taille de la main-d'œuvre par permis de laboratoire et d'améliorer la précision de la mesure du taux d'incidents d'exposition.

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2021-10-22