Lignes directrices relatives à l’intervention et à la gestion d’un événement ou d’une éclosion de poliovirus au Canada

Août 2023

Table des matières

Acronymes

PFA
Paralysie flasque aiguë
VPOb
Vaccin antipoliomyélitique oral bivalent
RMTC
Relevé des maladies transmissibles au Canada
CDC
Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis
SCP
Société canadienne de pédiatrie
PCSP
Programme canadien de surveillance pédiatrique
RCRSP
Réseau canadien de renseignements sur la santé publique
PAM
Plan d'action mondial (pour le confinement du poliovirus)
IMEP
Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite
LAPHT
Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines
RSI
Règlement sanitaire international (2005)
VPI
Vaccin antipoliomyélitique inactivé
ANC
Autorité nationale de confinement (du poliovirus)
CCNI
Comité consultatif national de l'immunisation
nVPO
Nouveau vaccin antipoliomyélitique oral
LNM
Laboratoire national de microbiologie
VPO
Vaccin antipoliomyélitique oral
USPPI
Urgence de santé publique de portée internationale
OPS
Organisation panaméricaine de la santé
ASPC
Agence de la santé publique du Canada
MPI
Matière potentiellement infectée (par la polio)
PT
Provinces et territoires ou provincial/territorial
TIP
Trouble d'immunodéficience primaire
PON
Procédures opérationnelles normalisées
PPAV
Poliomyélite paralytique associée à la vaccination
PVDVc
Poliovirus circulant dérivé d'une souche vaccinale
PVDV
Poliovirus dérivé d'une souche vaccinale
OMS
Organisation mondiale de la Santé
PVS
Poliovirus sauvage

Buts et objectifs

Les Lignes directrices relatives à l'intervention et à la gestion d'un événement ou d'une éclosion de poliovirus au Canada fournissent des pratiques exemplaires pour aider à se préparer au poliovirus, à le détecter et à le contrôler, et définissent les rôles et les responsabilités pour une intervention coordonnée à travers le pays. Les objectifs des mesures décrites dans les lignes directrices sont les suivants :

1. Introduction

1.1 Polio

La poliomyélite (polio) est une maladie virale très contagieuse qui peut s'attaquer au système nerveux central et endommager les cellules nerveuses qui activent les muscles. La plupart des personnes infectées ne présentent pas de symptômes, toutefois certaines personnes deviennent symptomatiques et une faible proportion des infections entraîne de graves symptômes tels que la paralysie. Dans les pays où la couverture vaccinale des enfants est faible, les infections par le poliovirus sont plus fréquentes chez les enfants de moins de 5 ans; toutefois, toute personne qui n'est pas immunisée contre le poliovirus, peu importe son âge, peut être infectée. Le poliovirus se transmet essentiellement par voie oro-fécale, en particulier dans les régions où l'assainissement est déficient (c'est-à-dire où le virus excrété peut contaminer les aliments ou l'eau, ou se propager directement d'une personne à l'autre). La propagation par voie respiratoire est également possible, mais elle est moins fréquente.

Depuis 2014, le directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) considère la propagation internationale du poliovirus comme une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI). L'USPPI a introduit des recommandations temporaires pour réduire la propagation internationale afin de soutenir l'éradication de la poliomyélite et de prévenir la réintroduction du poliovirus dans les régions qui ont atteint l'élimination Note de bas de page 1.

Il existe trois sérotypes de poliovirus sauvage (PVS) – type 1, type 2 et type 3. Grâce aux efforts de l'Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite (IMEP), le PVS de type 2 a été déclaré éradiqué en septembre 2015, le dernier cas ayant été détecté en Inde en 1999 Note de bas de page 2. Le PVS de type 3 a été déclaré éradiqué en octobre 2019, le dernier cas ayant été détecté au Nigeria en 2012 Note de bas de page 3. En mars 2023, le PVS de type 1 était toujours endémique au Pakistan et en Afghanistan.

Il n'existe aucun médicament particulier contre la polio et les soins sont de nature palliative. Cependant, on peut prévenir la maladie par la vaccination. Deux types de vaccins contre la poliomyélite sont utilisés dans le monde : le vaccin antipoliomyélitique inactivé (VPI) et le vaccin antipoliomyélitique oral (VPO). Le VPI (ou le vaccin Salk) consiste en des souches inactivées (tuées) de poliovirus pour les sérotypes 1, 2 et 3 qui ne sont pas capables de se reproduire et qui sont administrées par injection. Le VPI n'induit pas l'immunité dans l'intestin et, par conséquent, si une personne vaccinée contre le VPI est exposée au poliovirus, elle peut quand même transmettre le poliovirus en rejetant le virus dans ses selles. Le VPO (ou le vaccin Sabin) contient un virus vivant affaibli administré par voie orale. Il se reproduit dans l'intestin pour stimuler une réponse immunitaire protectrice et interrompt efficacement la transmission du virus. Le VPI et le VPO sont sûrs, très efficaces pour prévenir la maladie paralytique et ont joué un rôle essentiel dans les efforts mondiaux d'éradication. Au Canada, seul le VPI est utilisé depuis 1995-1996.

Après l'administration du VPO, le virus du vaccin est excrété dans les selles et peut se transmettre d'une personne à l'autre par voie fécale-orale. Par conséquent, on peut trouver des virus vaccinaux Sabin ou de type Sabin dans des échantillons d'eaux usées environnementaux dans les régions où le VPO est utilisé ou dans une région où se rend une personne ayant récemment reçu le VPO.

Outre le poliovirus sauvage, le poliovirus dérivé d'une souche vaccinale (PVDV) est une autre forme de poliovirus présente à l'échelle mondiale. Le PVDV peut se développer dans les communautés où la couverture vaccinale est faible lorsque le virus vivant du VPO mute en se propageant d'une personne sous-vaccinée à une autre sur une longue période (environ 12 à 18 mois) ou, dans de rares cas, en se reproduisant pendant une période prolongée chez un hôte immunodéprimé. De cette façon, les souches du VPO peuvent perdre leurs propriétés atténuées (affaiblies) et revenir à une forme virulente, ce qui donne un PVDV qui se comporte de la même façon que le virus de type sauvage et peut être tout aussi pathogène et transmissible. Par définition, une souche sera classée PVDV si la région génomique de la capside virale (VP1) est > 1 % divergent (ce qui signifie > = 10 changements nucléotidiques) de la souche du sérotype 1 et 3 du VPO ou > 0,6 % divergent (ce qui signifie > = 6 changements nucléotidiques) de la souche du VPO du sérotype 2. Une souche virale qui est < 1 % (type 1 ou 3) ou < 0,6 % (type 2) divergent de la souche vaccinale est classée de type Sabin ou de type vaccin Note de bas de page 4.

Lorsqu'il y a des signes de transmission de personne à personne du PVDV dans une communauté, on définit les PVDV comme des PVDV circulants ou PVDVc. Les personnes qui sont entièrement immunisées contre la poliomyélite (soit avec le VPI ou le VPO) seront protégées contre la paralysie causée par le poliovirus de type sauvage et le PVDV.

La poliomyélite paralytique associée à la vaccination (PPAV) est différente du poliovirus dérivé d'une souche vaccinale (PVDV). La PPAV est un événement indésirable rare découlant de la vaccination par le VPO lorsque l'un des virus atténués ou affaiblis du VPO cause la poliomyélite paralytique chez une personne qui a reçu le VPO ou ses contacts étroits. Au Canada, le VPI est utilisé exclusivement pour la vaccination et ne comporte aucun risque de PPAV. Toutes les provinces et tous les territoires (PT) financent publiquement le VPI dans le cadre des programmes de vaccination systémique Note de bas de page 5.

L'OMS recommande que tous les enfants soient vaccinés contre la poliomyélite. Comme le PVS de type 2 a été éradiqué en 2015 et que la plupart des PVDVc détectés dans le monde sont de type 2, la composante de type 2 du VPO a été supprimée en faveur d'un VPO bivalent (types 1 et 3) en 2016 Note de bas de page 6. En avril 2019, tous les pays qui continuent d'utiliser le VPOb ont intégré au moins une dose de VPI dans les programmes de vaccination systémique Note de bas de page 7. L'OMS fournit des recommandations sur le calendrier de vaccination pour les pays qui utilisent une combinaison de VPI et de VPO dans des exposés de principes sur les vaccins contre la poliomyélite Note de bas de page 8.

En date de novembre 2020, l'OMS a autorisé l'utilisation d'urgence d'un nouveau vaccin, le nouveau VPO de type 2 (nVPO2), dans certaines situations, pour répondre aux éclosions de PVDVc2 Note de bas de page 9. Le nVPO2 est une version modifiée du VPO2 monovalent qui offre une protection comparable, mais qui est plus stable sur le plan génétique et moins susceptible d'être associée à l'émergence du PVDV Note de bas de page 10. Étant donné que le nVPO2 est utilisé dans le cadre de la Liste des utilisations d'urgence de l'OMS, les pays doivent satisfaire à des critères précis avant de l'utiliser, et son efficacité et sa sécurité sont étroitement surveillées, y compris l'évaluation de sa capacité à revenir à une forme plus virulente qui se comporte comme le poliovirus de type sauvage Note de bas de page 11. Le nVPO2 fait l'objet d'une évaluation pour l'homologation complète du vaccin et de nouveaux VPO ciblant les types 1 et 3 sont également en cours d'élaboration Note de bas de page 12.

1.2 Contexte canadien

Depuis 1924, la poliomyélite fait partie des maladies à déclaration obligatoire à l'échelle nationale et est incluse dans le Système canadien de surveillance des maladies à déclaration obligatoire (SCSMDO). De plus, pour veiller à ce que le Canada maintienne son statut de pays exempt de poliomyélite conformément à l'OMS, l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), en collaboration avec la Société canadienne de pédiatrie (SCP), effectue la surveillance de la paralysie flasque aiguë (PFA) chez les enfants de moins de 15 ans. La PFA est un résultat possible d'une infection par le poliovirus qui implique l'apparition aiguë d'une paralysie dans un ou plusieurs membres, mais qui peut également être causée par un certain nombre d'autres virus, ainsi que d'autres causes. En cherchant activement des cas de PFA au Canada et en écartant la poliomyélite, le Canada est en mesure de fournir des preuves continues que le pays demeure exempt de poliomyélite. Le Canada signale les cas de PFA à l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS) deux fois par année. Le rendement de la surveillance de la PFA est évalué en fonction de trois indicateurs clés établis par l'OMS :

  1. Détecter au moins un cas de FPA non poliomyélitique par an pour 100 000 personnes âgées de moins de 15 ans.
  2. Tous les cas de PFA devraient faire l'objet d'une enquête clinique et virologique complète, au moins 80 % des cas de PFA ayant fait l'objet d'un prélèvement « adéquat » de selles.
  3. Au moins 80 % des cas de PFA devraient faire l'objet d'un examen de suivi 60 jours après l'apparition de la paralysie.

Le Canada, et de nombreux autres pays qui ont réussi à éliminer la poliomyélite, ne respectent pas toujours les principaux indicateurs de surveillance de la FPA pour des raisons comme la disponibilité de diagnostics rapides qui confirment un diagnostic alternatif, le signalement rétrospectif des cas de FPA, et le manque de connaissances cliniques sur les exigences en matière de tests sur les selles Note de bas de page 13. Bien que la surveillance de la PFA au Canada ne soit pas conforme aux indicateurs de l'OMS, le Système canadien de surveillance de la PFA continue d'être un système de surveillance sensible et actif pour l'enquête rapide et appropriée des cas de PFA afin de détecter la poliomyélite.

Aucun cas endémique de poliovirus sauvage n'a été découvert au Canada depuis 1979 et le Canada a été certifié exempt de poliomyélite par l'OMS en 1994Note de bas de page 14. Les cas de poliovirus sauvage signalés au Canada depuis lors ont été associés à des importations en provenance de pays où le virus circulait encore. Le Canada n'a pas détecté de poliovirus sauvage depuis 1996. Depuis 2004, quatre cas de poliovirus ressemblant à celui de Sabin ont été détectés dans des cas non paralytiques, et un cas probable de PPAV a été signalé au Canada, qui ont tous été importés d'endroits à l'extérieur du Canada où le VPO a été utiliséNote de bas de page 15. Tant que l'éradication de la poliomyélite n'aura pas été réalisée à l'échelle mondiale et que le VPO ne sera plus utilisé, il subsistera un faible risque d'importation de poliovirus (de type sauvage, Sabin ou de type Sabin, ou poliovirus dérivé d'une souche vaccinale) au Canada.

En vertu de la résolution de la 71e Assemblée mondiale de la santé (2018), le Canada a pris des engagements internationaux en matière de confinement biologique du poliovirus. La 4e édition du Plan d'action mondial de l'OMS pour le confinement du poliovirus identifie les violations du confinement liées aux installations (comme un laboratoire ou une installation de production de vaccins) comme un risque majeur de réapparition de la poliomyélite dans un monde post-éradication Note de bas de page 16. Au Canada, les poliovirus éradiqués ne sont conservés que dans des installations certifiées essentielles pour la protection contre les poliovirus, qui sont contrôlées par l'Autorité nationale de confinement (ANC) au sein du Centre de la biosûreté de l'ASPC.

Le risque de poliomyélite au Canada est minime en raison des pratiques exemplaires en matière de biosécurité, d'un bon assainissement et d'une couverture vaccinale élevée. Une couverture élevée du VPI prévient la paralysie en cas de circulation du virus. En 2019, 91,9 % des enfants de deux ans au Canada ont reçu les trois doses recommandées ou plus de vaccin antipoliomyélitique Note de bas de page 17. Cependant, les estimations de la couverture nationale de 2019 datent d'avant la pandémie de COVID-19, et il y a encore des communautés au Canada qui ont une faible couverture vaccinale. Les mises à jour récentes des PTs indiquent la présence de perturbations, de retards et de lacunes dans les activités de vaccination. Les données nationales permettant de comprendre l'incidence de la pandémie de COVID-19 sur la couverture vaccinale des enfants ne sont pas encore disponibles.

1.3 Élaboration des lignes directrices

Les lignes directrices élaborées pour être utilisées lors d'un événement ou d'une éclosion de poliovirus au Canada s'appuient sur les documents suivants : Protocole pour l'investigation des cas de PFA et des cas soupçonnés de poliomyélite paralytique (article du RMTC de 1998) et PON de l'IMEP : Riposte à un Évènement Ou à une Flambée de Poliomyélite (version 4, mars 2022).

Les lignes directrices doivent être utilisées conjointement avec le Plan d'intervention fédéral-provincial-territorial en matière de santé publique dans les cas d'incidents biologiques.

2. Définition d'un événement ou d'une éclosion de poliovirus

Les lignes directrices décrivent la réponse et la gestion d'un événement ou d'une éclosion de poliovirus (poliovirus de type sauvage [PVS], poliovirus dérivé d'une souche vaccinale [PVDV], ou Sabin ou de type Sabin). Un événement de poliovirus vise à capturer les détections de poliovirus provenant de sources humaines, environnementales (eaux usées) ou liées aux installations qui n'indiquent pas la circulation locale. Une éclosion de poliovirus est une détection qui suggère une transmission à l'échelle communautaire.

Les définitions ci-dessous sont adaptées du document PON de l'IMEP : Riposte à un Évènement Ou à une Flambée de Poliomyélite (version 4, mars 2022).

Les critères permettant de confirmer une poliomyélite paralytique ou une infection par le poliovirus non paralytique chez une personne sont décrits ci-dessous à la section 5 : Classification des cas.

Un événement de poliovirus est défini comme suit :

Une éclosion de poliovirus est définie comme suit :

Références

Référence a

Détection signifie la date du prélèvement de l'échantillon de selles qui a été positif pour le poliovirus chez les personnes qui ont une infection par le poliovirus non paralytique.

Retour au référent a

Référence b

Voir l'annexe B pour plus de détails sur les incidents liés aux installations. Pour de plus amples renseignements sur les incidents de poliovirus liés à la fabrication de laboratoires et de vaccins, voir Gestion en santé publique de l'exposition à des poliovirus vivants associée aux établissements.

Retour au référent b

Référence c

Les critères de classification du PVDVc figurent à la page 3 du document « Classification et notification des poliovirus dérivés d'une souche vaccinale (PVDV) » de l'IMEP.

Retour au référent c

3. Importance d'une détection, d'une notification et d'une enquête rapides

L'identification rapide du poliovirus est essentielle pour identifier la transmission possible. La détection précoce et les enquêtes subséquentes appuient la mise en œuvre rapide de mesures de santé publique visant à limiter la propagation des poliovirus et à maintenir le statut d'élimination atteint par le Canada en 1994. Le Canada doit procéder à une identification et à une enquête précoce pour aviser ses partenaires internationaux afin de faciliter le partage des connaissances et la coopération internationale en matière de santé publique. À ce titre, tous les niveaux du système de santé publique jouent un rôle dans la détection rapide, la notification et l'enquête d'un événement ou d'une éclosion de poliovirus.

4. Rôles et responsabilités des autorités fédérales, provinciales et territoriales

Vous trouverez ci-dessous un aperçu des rôles et des responsabilités de l'ASPC, des autorités de santé publique provinciales et territoriales, locales et régionaux, ainsi que du rôle des laboratoires à tous les niveaux lors d'une intervention de santé publique en cas d'événement ou d'éclosion de poliovirus. Si la gravité, la portée ou l'importance exigent une intervention fédérale, provinciale ou territoriale coordonnée, veuillez consulter l'annexe C du Plan d'intervention fédéral-provincial-territorial en matière de santé publique dans les cas d'incidents biologiques pour voir une liste des rôles et responsabilités du portefeuille fédéral de la santé et des PTs, et examiner la possibilité d'activer les centres des opérations concernés.

4.1 ASPC

Les rôles de l'ASPC dans un événement ou une éclosion de poliovirus, en collaboration avec le Laboratoire national de microbiologie (LNM) de l'ASPC (dont les rôles précis sont décrits ci-dessous), consistent notamment à fournir des lignes directrices et des conseils d'experts, à coordonner la collaboration et la communication interprovinciales/territoriales et internationales, ainsi qu'à élaborer et à coordonner les évaluations des risques de l'ASPC. L'ASPC peut également jouer un rôle de soutien en coordonnant les comités d'enquête sur les éclosions avec les provinces et les territoires dans le cas d'éclosions relevant de plusieurs administrations, ou d'éclosions ou d'événements qui exigent une coordination et une collaboration nationale. L'ASPC fournira un soutien aux enquêtes à la demande d'une province ou d'un territoire. Dans son rôle de point focal du Règlement sanitaire international (RSI) pour le Canada, l'ASPC est également responsable d'aviser l'OMS des incidents qui peuvent constituer une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI). L'ASPC, en collaboration avec les PTs touchés, communiquera des renseignements opportuns sur les incidents à d'autres régions du Canada. En outre, l'Autorité nationale de confinement (ANC) du poliovirus du Canada est chargée de tenir à jour l'inventaire national des poliovirus, et de vérifier et d'inspecter les installations essentielles à la lutte contre la polio dans le cadre de la 4e édition du Plan d'action mondial de l'OMS et de la Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines (LAPHT) du Canada. Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) et le Secrétariat du CCNI de l'ASPC fournissent des conseils sur l'utilisation des vaccins contre la poliomyélite dans les situations où l'on prévoit un risque accru d'exposition au poliovirus.

4.2 Provincial/territorial et local/régional

Les PTs et les administrations locales et régionales sont responsables des diagnostics de première ligne, de la collecte d'échantillons de cas soupçonnés et de la fourniture de services de santé publique et de soins de santé, y compris des programmes de vaccination, aux personnes relevant de leur administration. Les autorités locales de santé publique sont responsables d'entreprendre des enquêtes après la détection du poliovirus ainsi que de la gestion des cas et des contacts, et de veiller à ce que les pratiques appropriées de prévention et de contrôle des infections soient suivies, le cas échéant. Les PTs et les autorités sanitaires locales devraient fournir des renseignements recueillis dans le cadre d'une enquête de santé publique et partager leur expertise avec l'ASPC, afin d'appuyer une intervention concertée associée à un événement ou à une éclosion de poliovirus. Les PTs doivent également collaborer avec l'ASPC pour partager des renseignements opportuns sur les événementss avec d'autres régions du Canada et des partenaires internationaux. Les autorités de la santé et de la santé publique devraient également veiller à ce que des procédures appropriées soient en place pour recueillir des renseignements épidémiologiques et cliniques pertinents qui accompagnent les spécimens de cas soupçonnés de poliomyélite, et que les spécimens soient transportés au laboratoire d'analyse de manière sécuritaire et efficace.

4.3 Laboratoire

Le LNM est le seul laboratoire de référence régional de l'OMS pour le poliovirus au Canada et est une installation essentielle à la lutte contre la polio désignée assujettie à la norme et au régime de certification du confinement de la 4e édition du Plan d'action mondial de l'OMS. Le laboratoire de poliovirus du LNM effectue l'isolement des virus et la caractérisation moléculaire par le séquençage du génome et est autorisé pour les activités contrôlées avec les poliovirus en vertu de la LAPHT et du Règlement sur les agents pathogènes humains et les toxines.

Par conséquent, tous les échantillons dont le dépistage est positif pour le poliovirus (s'ils ont été testés) ou les échantillons prélevés d'une poliomyélite soupçonnée ou d'un cas soupçonné de PFA doivent être envoyés au LNM aux fins d'isolement du poliovirus et de caractérisation moléculaire. Les échantillons sont habituellement renvoyés au LNM par le laboratoire de santé publique provincial ou territorial. Toutefois, ils peuvent aussi être envoyés directement au LNM à partir d'un hôpital ou d'un laboratoire communautaire. Si l'envoi se fait directement, les centres sont encouragés à signaler le cas présumé de poliomyélite ou de PFA aux autorités de santé publique locales ou provinciales/territoriales afin d'assurer le respect des lignes directrices des PTs en matière de déclaration des maladies et des conditions à déclaration obligatoire. En raison de la présence possible d'un poliovirus, le LNM manipulera davantage les échantillons, comme le recommande le Plan d'action mondial de l'OMS pour le confinement du poliovirus.

5. Classification des cas

Au moment de l'élaboration des lignes directrices, la définition nationale de cas de poliovirus était en cours de révision. Par conséquent, les lignes directrices font référence à la classification des cas adaptée pour confirmer les cas dans le tableau 1. Pour obtenir des renseignements sur l'identification des cas suspects, consultez la section 8.1.1 : Indice de soupçon de poliomyélite en attente de confirmation en laboratoire.

Tableau 1 : Classification des cas de poliomyélite paralytique confirmée et de poliovirus non paralytique
Classification des cas Cas confirmé
Poliomyélite paralytique
  • Caractéristiques cliniquesNote de bas de page * compatibles avec la poliomyélite paralytique avec confirmation en laboratoire de poliovirus sauvage, dérivé d'une souche vaccinale ou de Sabin ou de type Sabin, détecté dans un spécimen clinique ou
  • Caractéristiques cliniques* compatibles avec la poliomyélite paralytique chez une personne ayant un lien épidémiologique avec un cas confirmé en laboratoire
Infection par le poliovirus non paralytique
  • Toute personne ne présentant aucun symptôme de poliomyélite paralytique avec confirmation en laboratoire de poliovirus de type sauvage, dérivé d'une souche vaccinale ou de Sabin ou de type Sabin, détecté dans un spécimen clinique et
  • N'a pas été vacciné contre le VPO dans les six semaines précédant la date du prélèvement de l'échantillon
*

Caractéristiques cliniques. La présence d'une partie ou de l'ensemble de ces caractéristiques cliniques peut indiquer une poliomyélite paralytique :

  • paralysie flasque aiguë d'un ou de plusieurs membres;
  • diminution ou absence de réflexes tendineux profonds dans le ou les membres touchés;
  • faiblesse des muscles faciaux, oropharyngés ou respiratoires;
  • aucune perte sensorielle ou cognitive n'accompagne la paralysie;
  • aucune autre cause apparente (y compris une enquête en laboratoire pour exclure d'autres causes d'un syndrome semblable).

Retour à la référence de la note de bas de page * referrer

6. Détection

Tous les échantillons soupçonnés de contenir du poliovirus prélevés par les laboratoires provinciaux, territoriaux et de traitement des eaux usées doivent être envoyés au LNM aux fins d'analyse afin de déterminer la présence de poliovirus. En raison de la présence possible d'un poliovirus, les échantillons respiratoires, fécaux et des eaux usées concentrées et leurs dérivés qui ont été prélevés à un moment et à un endroit où le poliovirus était en circulation, y compris les échantillons qui sont entreposés dans des conditions qui maintiennent la viabilité du virusRéférence d sont considérés comme des matières potentiellement infectées (MPI) du poliovirus. Lors de l'utilisation et de l'entreposage des MPI, des mesures d'atténuation des risques doivent être prises pour prévenir les événements liés à l'installation, comme indiqué dans le document d'orientation sur les MPI de l'OMS (2e édition). Consultez l'annexe C pour plus de détails sur les exigences en matière de MPI.

Pour tous les cas compatibles avec la définition de cas de PFA et tous les cas soupçonnés de poliomyélite, comme indiqué dans la section 8.1.1 : Indice de soupçon de poliomyélite en attente de confirmation en laboratoire, assurez-vous de collecter au moins deux échantillons de selles (prises à un intervalle d'au moins 24 heures et au moins 2 grammes par échantillon) dans les 14 jours suivant l'apparition des symptômes pour les études virales (bien qu'il soit possible de prélever des échantillons jusqu'à 6 semaines après l'apparition s'il n'est pas possible de les prélever plus tôt). En plus de l'analyse des selles, d'autres tests diagnostiques et enquêtes devraient être effectués, le cas échéant, pour aider à détecter les infections de poliovirus ou d'autres conditions qui peuvent présenter des symptômes semblables. Cela peut comprendre ce qui suit :

Les selles (deux échantillons prélevés à un intervalle d'au moins 24 heures) constituent l'échantillon clinique requis pour l'enquête en laboratoire et le diagnostic des infections de poliovirus. On préfère un échantillon de selles à un écouvillon rectal parce que le diagnostic de poliovirus est plus fiable. Les échantillons de selles doivent être placés dans un contenant stérile étanche, congelé à ≤-20°C jusqu'à ce qu'ils soient envoyés pour analyse et expédiés congelés sur de la glace sèche. Aucun support spécial n'est requis. Pour obtenir des renseignements sur les spécimens, les prélèvements et d'autres détails de laboratoire pour les échantillons cliniques, veuillez consulter la page Détection et caractérisation moléculaire du LNM. Pour obtenir plus de détails sur les protocoles de laboratoire, consultez l'annexe C.

Pour les échantillons des eaux usées environnementales soupçonnées de contenir du poliovirus, les échantillons doivent être empaqueté par le laboratoire de collecte et envoyés au LNM, conformément aux directives décrites dans le document. Pour obtenir plus de détails sur la soumission d'échantillons d'eaux usées pour des essais en laboratoire, consultez

Références

Référence d

Le poliovirus présent dans les échantillons cliniques et environnementaux survit indéfiniment dans le congélateur de laboratoire (≤ -20 o C) et pendant de nombreux mois dans le réfrigérateur.

Retour au référent d

7. Notification

7.1 Déclarations dans une province ou un territoire

Tout événement ou toute éclosion de poliovirus (tel que défini à la section 2 : Définition d'un événement ou d'une éclosion de poliovirus) doit être signalé immédiatement à l'autorité de santé publique locale ou régionale et aux autorités et laboratoires de santé publique provinciales ou territoriales. Les autorités sanitaires devraient également être avisées des cas en attente d'une confirmation de laboratoire avec suspicion de poliomyélite, comme indiqué à la section 8.1.1 : Indice de soupçon de poliomyélite en attente de confirmation en laboratoire.

Les cas compatibles avec la définition de cas de FPA doivent être signalés à l'autorité locale de santé publique, si la législation l'exige dans l'administration.

7.2 Déclarations entre les autorités PTs et l'ASPC

La poliomyélite est une maladie à déclaration obligatoire au Canada. De plus, pour favoriser la conformité au Règlement sanitaire international (RSI), toutes les PTs doivent aviser les autorités de l'ASPC (courriel : vpd-mev@phac-aspc.gc.ca et hpoc-cops@phac-aspc.gc.ca) dans les 24 heures suivant la détection par les provinces et les territoires du poliovirus pour tout événement ou éclosion de poliovirus, (tel que défini à la section 2 : Définition d'un événement ou d'une éclosion de poliovirus).

Lorsque vous signalez un cas à l'ASPC, indiquez si le cas respecte la classification indiquée à la section 5 : Classification des cas. En plus des cas confirmés, envisagez de signaler à l'ASPC les cas faisant l'objet d'une enquête qui sont compatibles avec la liste des caractéristiques cliniques et qui ont un indice de suspicion plus élevé pour la poliomyélite, comme il est indiqué à la section 8.1.1 : Indice de soupçon de poliomyélite en attente de confirmation en laboratoire.

Dans le cas d'une détection environnementale confirmée ou d'un événement lié à l'installation, il y a des obligations de notification supplémentaires. Les responsables locaux et PT de la santé publique et l'ASPC doivent être avisés de tous les échantillons environnementaux qui contiennent du poliovirus confirmé par le LNM dans les 24 heures. En cas d'événement lié à une installation mettant en cause le poliovirus, l'installation essentielle à la lutte contre la polio réglementée par la LAPHT doit aviser le Centre de la biosécurité par l'entremise du Portail vers la biosûreté sécurisé (Notification d'événement en laboratoire Canada) conformément au paragraphe 12(1) et 13 de la LAPHT.

Une alerte de santé publique du Réseau canadien de renseignements sur la santé publique (RCRSP) devrait être envisagée pour permettre la notification ou la diffusion de l'information en temps opportun entre les intervenants locaux/régionaux, provinciaux et territoriaux et nationaux en santé publique. L'ASPC et le LNM peuvent collaborer avec les autorités locales, régionales et provinciales et territoriales pour émettre une alerte, au besoin.

7.3 Déclarations de l'ASPC à l'OMS

Le jour « 0 » pour la déclaration internationale (à l'OMS) est défini comme le jour où le LNM confirme un résultat positif en laboratoire pour le poliovirus par séquençage génétique (PVDV, PVS, Sabin ou de type Sabin) à partir d'échantillons des eaux usées humaines ou environnementales.

En vertu du RSI, le Canada a l'obligation de signaler, au moyen d'une notification en vertu de l'article 6, tous les incidents qui peuvent constituer une urgence de santé publique de portée internationale sur son territoire Note de bas de page 18. Les équipes techniques pertinentes de l'ASPC ont 48 heures pour effectuer une évaluation à l'aide de l'annexe 2 du RSI « Instrument de décision permettant d'évaluer et de notifier les événements qui peuvent constituer une urgence de santé publique de portée internationale » (annexe D), en travaillant en collaboration avec la province ou le territoire déclarant et le point focal national RSI.

Si, en utilisant l'instrument de décision, il est déterminé que l'incident répond aux critères de l'article 6 (Notification) ou de l'article 7 (Communication d'informations en cas d'événements inattendus ou inhabituels), le Canada doit en aviser l'OMS dans les 24 heures suivant l'évaluation. La déclaration d'un incident en vertu de l'article 6 ou de l'article 7 nécessite une description de l'incident ainsi que les détails disponibles et l'évaluation écrite à l'aide de l'annexe 2 du RSI. Le siège de l'OMS informera les partenaires concernés de l'Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite (IMEP).

Comme l'indiquent les définitions de cas du RSI pour les maladies nécessitant une notification, toutes les détections de poliomyélite paralytique dues à un poliovirus de type sauvage nécessitent une notification immédiate en vertu de l'article 6 dans toutes les circonstances. L'ASPC doit envoyer la notification au bureau régional respectif de l'OMS dans les 24 heures suivant le séquençage par le LNM d'un poliovirus à déclaration obligatoire (jour 0) par l'intermédiaire du point focal national RSI (hpoc-cops@phac-aspc.gc.ca et une copie conforme à ihr-rsi@phac-aspc.gc.ca). Il convient de noter que dans ces cas, il n'y a pas de période de 48 heures pour effectuer l'évaluation de l'annexe 2 du RSI.

En plus des cas confirmés en laboratoire de poliomyélite paralytique causée par un poliovirus sauvage, l'isolement des éléments suivants doit généralement être signalé à l'OMS Note de bas de page 19 en tant qu'article 6 ou 7, tel que déterminé par les autorités de la santé publique qui effectuent l'évaluation à l'aide de l'annexe 2 du RSI :

En ce qui concerne les événements liés au poliovirus qui ne répondent pas aux critères de notification de l'article 6 ou de l'article 7, d'autres exigences de déclaration et de partage de l'information à l'OMS et à d'autres points focaux nationaux RSI peuvent toujours s'appliquer en vertu du Règlement pour soutenir la transparence et la réponse de la santé publique.

Remarque : La notification à l'OPS/OMS peut mener à la publication d'un Bulletin d'information sur les flambées épidémiques ou d'une alerte épidémiologique sur les sites Web publics de l'OPS/OMS, selon le cas, en fonction du type de virus, de l'évaluation des risques et de l'état de l'éclosion, ainsi que sur le site d'information sur les événements de l'OMS, qui n'est accessible qu'aux points focaux nationaux RSI. De plus, selon les exigences en matière de partage des données de l'IMEP et du Réseau mondial de laboratoires pour la poliomyélite, le Canada a la responsabilité de partager la géolocalisation d'un échantillon de poliovirus ou d'un cas de poliovirus positif. Les données de localisation seront publiées sur un site sécurisé à la disposition des points focaux nationaux RSI et aux membres de l'IMEP.

Si une éclosion est déclarée, consultez les recommandations temporaires émises par le directeur général de l'OMS sur l'avis du comité d'urgence du RSI concernant la propagation internationale du poliovirus. Visitez le site Web de l'Organisation mondiale de la Santé pour consulter les déclarations antérieures du RSI.

L'annexe A contient des chiffres qui illustrent les étapes initiales clés et les exigences de notification pour la détection de la poliomyélite.

8. Enquête

8.1 Enquête sur un cas

8.1.1 Indice de soupçon de poliomyélite en attente de confirmation en laboratoire

Si un cas de PFA est en attente de confirmation de laboratoire et qu'il a un lien épidémiologique avec un cas confirmé de poliomyélite en laboratoire, passez à la section 8.1.2 : Caractéristiques épidémiologiques du poliovirus pertinentes pour l'enquête et la gestion des cas et des contacts, car cela correspond à la classification de cas pour la poliomyélite paralytique confirmée.

Pour les autres cas en attente des résultats de laboratoire des cas présentant une PFA, voici les facteurs de risque élevés qui soulèvent l'indice de soupçon concernant le poliovirus et justifieraient de gérer le cas de PFA comme un cas de poliomyélite :

La gestion de ces cas à risque élevé en attente de confirmation en laboratoire comprend ce qui suit :

D'autres facteurs peuvent également accroître les soupçons qu'une personne atteinte de poliomyélite peut justifier une gestion précoce de la santé publique :

La gestion de ces cas en attente de confirmation en laboratoire pourrait inclure les considérations relatives à la gestion des cas et des contacts dans les tableaux 2 à 5.

Si la présence de poliovirus est confirmée, des lignes directrices sur la gestion sont fournies à la Section 8.1.3 : Enquête sur une infection par le poliovirus (avec ou sans paralysie).

8.1.2 Caractéristiques épidémiologiques du poliovirus pertinentes pour l'enquête et la gestion des cas et des contacts

Période de contagiosité

Le poliovirus peut être identifié à partir des sécrétions de la gorge dès 36 heures après l'exposition et à partir des selles dès 72 heures après l'exposition. Le virus persiste dans la gorge pendant environ une semaine et dans les selles pendant trois à six semaines. Les cas sont les plus infectieux dans les jours précédant et suivant l'apparition des premiers symptômes (qui peuvent être des symptômes non spécifiques).

Période d'incubation

La période d'incubation est de 3 à 6 jours pour l'apparition de symptômes non spécifiques. Chez les patients qui deviennent paralysés, cela se produit dans les 7 à 21 jours suivant l'exposition (peut varier jusqu'à 35 jours).

Postulats pour ce document

La transmissibilité commence très rapidement après l'acquisition du poliovirus, de sorte que dans certaines circonstances pour ce document, la transmissibilité sera considérée comme commençant au moment de l'acquisition du virus. Par conséquent, pour les personnes atteintes de poliomyélite paralytique, 35 jours (5 semaines) avant l'apparition de la paralysie est la limite extérieure du temps d'acquisition et approximativement le début de la période de transmissibilité. Pour les personnes atteintes du poliovirus non paralytique et dont le poliovirus a été détecté dans leurs selles, six semaines avant le moment de la détection dans les selles est la limite extérieure du temps d'acquisition et approximativement le début de la période de transmissibilité. Par souci de simplicité, six semaines seront utilisées dans certaines circonstances comme maximum pour la période d'incubation et le début de la période de transmissibilité pour les personnes ayant une infection confirmée du poliovirus (avec ou sans paralysie) à certains endroits dans le présent document. Les circonstances d'un cas ou d'un contact particulier pourraient limiter davantage ces périodes, telle que la date précise du retour du voyage.

Veuillez noter que, dans certains cas, la période d'incubation ou la période de transmissibilité peuvent être plus longues. À titre d'exemple, les personnes atteintes d'une immunodéficience primaire peuvent excréter le poliovirus pendant des périodes prolongées, ce qui prolonge la période de transmissibilité et signifie que la période d'acquisition peut être considérablement plus tôt que 6 semaines.

Dans les sections du présent document qui suivent, le terme « détection » désigne soit la date d'apparition de la paralysie, soit la date du prélèvement de l'échantillon de selles qui a été positif pour le poliovirus (pour les personnes atteintes d'une infection par le poliovirus non paralytique).

8.1.3 Enquête sur une infection par le poliovirus (avec ou sans paralysie)

Si le poliovirus est détecté, les autorités de la santé publique devraient entreprendre une enquête dans les 24 heures suivant la détection par la PT ou le LNM (n'attendez pas le séquençage ou la classification finale du virus par le LNM). Les renseignements recueillis dans le cadre des enquêtes seront importants pour éclairer les évaluations des risques et les obligations internationales en matière de notification à l'OMS. Les PTs et les responsables locaux/régionaux collaboreront pour mener des enquêtes, avec l'aide de l'ASPC, le cas échéant.

En l'absence d'un formulaire d'enquête de cas dans l'administration correspondante, l'ASPC recommande d'utiliser le formulaire d'enquête sur le cas de poliomyélite de l'OPS (toutes les sections sauf la section VII) comme guide pour éclairer les enquêtes de santé publique. Les exigences minimales de données suivantes devraient être recueillies et incluses dans l'enquête pour chaque cas :

Les éléments de données suivants doivent être recueillis pour éclairer la gestion des cas et des contacts :

8.1.4 Suivi des contacts

Le suivi des contacts étroits est important pour identifier une source potentielle d'infection si elle n'est pas immédiatement apparente (source d'acquisition) et aussi pour déterminer les personnes qui pourraient avoir été infectées par le cas (risque de transmission) afin de prévenir une propagation ultérieure. Certains contacts peuvent nécessiter des exclusions (voir la section 9.2 : Gestion des contacts) et doivent donc être identifiés sans délai. Le suivi des contacts pour l'acquisition n'est requise que si la source n'est pas évidente et que les sources possibles d'acquisition sont toujours à l'étude (cecine serait pas nécessaire si le cas avait une source évidente d'acquisition, tel qu'un voyage récent dans un pays où la transmission du poliovirus se produit ou une exposition liée à l'établissement). Les contacts potentiels sont décrits dans le tableau 2.

Tableau 2 : Contacts potentiels d'un cas infecté par le poliovirus et risque possible d'acquisition ou de transmission.

Les contacts à risque élevé comprennent les contacts du ménage et ceux qui ont passé la nuit dans le même ménage que le cas; les contacts sexuels; les contacts dans les milieux de vie de groupe qui ont partagé une salle de bain avec le cas ou qui ont eu des interactions étroites avec le cas (par exemple, dortoirs, refuges, centres de détention, foyers de groupe, foyers pour immigrants/réfugiés); les enfants et le personnel de garderie qui ont fréquenté la garderie avec le cas; et ceux qui ont été en contact avec les matières fécales du cas (à l'exclusion des fournisseurs de soins de santé qui ont utilisé des pratiques appropriées de prévention et de contrôle des infections). Les autres contacts sont généralement considérés comme à faible risque. Le risque de transmission d'un contact dépend du moment et de la nature de l'exposition au cas et n'est pas influencé par le statut vaccinal du contact, puisque les personnes vaccinées contre le VPI peuvent risquent toujours d'être infectées et de transmettre l'infection.

Tableau 2 : Contacts potentiels d'un cas infecté par le poliovirus et risque possible d'acquisition ou de transmission
Contact potentiel ou source d'exposition (généralement indiqué du risque de transmission le plus élevé au plus faible) Déterminer la source d'acquisition (uniquement si une source d'acquisition n'est pas apparente) Déterminer le risque de transmission Niveau de risque de transmission
Ménage et autres contacts étroits, y compris ceux qui ont passé la nuit dans le même ménage que le cas, les contacts sexuels et les contacts dans des milieux de vie de groupe qui partageaient une salle de bain avec le cas ou qui ont eu des interactions étroites avec le cas (comme les dortoirs, les refuges, les centres de détention, les foyers de groupe, les foyers pour immigrants/réfugiés), s'il y a lieu Si l'exposition a eu lieu pendant la période d'incubation du cas (peut comprendre jusqu'à 6 semaines avant la détection) Si l'exposition a eu lieu pendant que le cas était transmissible (peut comprendre jusqu'à six semaines avant la détection jusqu'à ce que le cas soit reconnu et que des mesures de prévention et de contrôle des infections appropriées aient été prises) Contact à risque élevé – Voir le tableau 4 pour les considérations de gestion
Contacts avec la garderie : y compris le personnel et les enfants du groupe ou de la classe et les groupes ou les classes qui ont eu des interactions régulières avec le cas ou qui ont partagé régulièrement une salle de bain avec le groupe ou la classe du cas à la garderie Si l'exposition a eu lieu pendant la période d'incubation du cas (peut comprendre jusqu'à 6 semaines avant la détection) Si l'exposition a eu lieu pendant que le cas était transmissible (peut comprendre jusqu'à six semaines avant la détection jusqu'à ce que le cas soit reconnu et exclu de la garderie) Contact à risque élevé – Voir le tableau 4 pour les considérations de gestion
Contact connu avec des matières fécales (y compris le changement de couches et l'aide à la toilette) Consultez la dernière ligne pour les travailleurs de la santé et de laboratoire qui manipulent des échantillons du cas Si l'exposition a eu lieu pendant la période d'incubation du cas (peut comprendre jusqu'à 6 semaines avant la détection) Si l'exposition a eu lieu pendant que le cas était transmissible (peut comprendre jusqu'à six semaines avant la détection jusqu'à ce que le cas soit reconnu et que des mesures de prévention et de contrôle des infections appropriées aient été prises) Contact à risque élevé – Voir le tableau 4 pour les considérations de gestion
Exposition aux toilettes (tel que l'utilisation d'une salle de bain commune dans un lieu de travail) Si l'exposition a eu lieu pendant la période d'incubation du cas (peut comprendre jusqu'à 6 semaines avant la détection) Ceux qui partageaient fréquemment des toilettes avec le cas si l'exposition s' est produit pendant que le cas était transmissible (cela pourrait inclure jusqu'à six semaines avant la détection jusqu'à ce que la toilette soit adéquatement nettoyée, désinfectée et ne soit pas réutilisée par le cas) Contact à risque généralement moins élevé – Voir le tableau 5 pour les considérations de gestion
Exposition à ou manipulation des aliments Magasins d'alimentation, aliments importés consommés, restaurants, repas préparés par d'autres pendant la période d'incubation du cas (peut comprendre jusqu'à six semaines avant la détection) Si le cas a préparé de la nourriture pour d'autres personnes pendant qu'il était contagieux (peut inclure jusqu'à six semaines avant la détection jusqu'à ce que les mesures appropriés de prévention et de contrôle de l'infection soient mis en place, particulièrement si l'aliment n'a pas été cuit après avoir été manipulé par le cas) Contact à risque généralement moins élevé – Voir le tableau 5 pour les considérations de gestion
Les travailleurs de la santé qui ont soigné le cas et les travailleurs de laboratoire qui ont manipulé les échantillons du cas S. O. Si l'exposition a eu lieu alors que le cas était contagieux (peut inclure jusqu'à 6 semaines avant la détection) Contact à risque généralement moins élevé – Voir le tableau 5 pour les considérations de gestion. S'il est déterminé que le travailleur de la santé n'a pas utilisé d'équipement de protection individuelleNote de bas de page * adéquat ou de pratiques de prévention et de contrôle des infections en plus d'avoir un contact étroit avec le cas ou un contact avec les matières fécales du cas, il pourrait être considéré comme présentant un risque plus élevé – Voir le tableau 4 pour les considérations de gestion Si l'on détermine que le travailleur de la santé ou de laboratoire a utilisé de l'équipement de protection individuelleNote de bas de page * adéquat et des pratiques de prévention et de contrôle des infections, on pourrait considérer qu'il ne s'agit pas d'un contact.
*

Pour obtenir des renseignements sur l'équipement de protection individuelle adéquat pour gérer le poliovirus, veuillez consulter les Pratiques de base et précautions additionnelles visant à prévenir la transmission des infections dans les milieux de soins (2016) – page 95 de l'ASPC.

Retour à la référence de la note de bas de page * referrer

Les données minimales suivantes doivent être recueillies auprès des membres du ménage ou d'autres contacts à risque élevé. La collecte d'une partie ou de la totalité de ces renseignements sur les contacts à faible risque peut également être pertinente selon les circonstances :

En plus de l'enquête sur les cas et les contacts, la collecte de renseignements sur la population locale, comme la couverture vaccinale et les caractéristiques sociodémographiques des personnes non vaccinées et sous-vaccinées dans la région, peut être justifiée pour éclairer les évaluations des risques afin d'évaluer le potentiel de transmission.

8.2 Enquête sur la détection à partir de l'échantillonnage des eaux usées environnementales

Si un poliovirus préoccupant (PVS, PVDV ou Sabin ou de type Sabin 2) est confirmé dans un échantillon d'eaux usées environnementales par le LNM, les autorités sanitaires locales et régionaux devraient entreprendre une enquête dans les 24 heures suivant la confirmation. Les meilleurs efforts doivent être faits pour recueillir les renseignements suivants propres à la zone de collecte du site d'échantillonnage et aux sites avoisinants :

D'autres éléments de données à prendre en considération sont décrits dans lesPON de l'IMEP : Riposte à un Évènement Ou à une Flambée de Poliomyélite (version 4, mars 2022) – chapitre 3

8.3 Enquête sur un événement lié à une installation impliquant le poliovirus

L'installation essentielle à la lutte contre la polio effectue des enquêtes sur les événements liés à une installation contenant le poliovirus, et l'ANC fournirait des lignes directrices sur le confinement et superviserait l'enquête sur les causes fondamentales menant à un événement. Les recommandations relatives au suivi des contacts qui figurent à la Section 8.1.4 : Suivi des contacts et les autres mesures de suivi en santé publique, peuvent tout de même être nécessaires et, par conséquent, les autorités sanitaires locales, régionales et provinciales et territoriales doivent être avisées conformément à la Section 7.1 :Déclarations dans une province ou un territoire.

9. Gestion des cas et des contacts

La détection d'un cas de poliomyélite ou d'une infection par le poliovirus non paralytique au Canada est probablement très rare. Toutefois, en cas de détection d'un cas, des précautions immédiates en matière de santé publique devraient être prises pour prévenir la transmission. La transmission du poliovirus peut mettre en danger les personnes non vaccinées ou sous-vaccinées au Canada et pourrait mettre en danger le statut du Canada en tant que pays exempt de poliomyélite. Par conséquent, les recommandations ci-dessous concernant la gestion des cas et des contacts sont de nature restrictive afin de réduire au minimum le risque de transmission. Les recommandations de gestion visent à appuyer la prise de décisions par les PTs et ne visent pas à remplacer les lignes directrices ou les protocoles existants dans une administration.

9.1 Gestion des cas

Recommandations générales :

Tableau 3 : Aperçu des recommandations et des considérations relatives à la gestion de cas de poliomyélite possible (avec ou sans paralysie).

Remarques :

Ce qui suit s'applique aux cas confirmés. Certains aspects peuvent également s'appliquer aux cas suspects en attente des résultats de laboratoire, selon le niveau de soupçon que le cas est atteint de poliomyélite (p. ex. si le cas a une paralysie et a reçu un VPO au cours des 35 jours précédents ou s'il est membre d'une communauté où éclosion de poliovirus est en cours).

Certaines des recommandations ou considérations possibles suivantes sont pertinentes jusqu'à ce que le cas ne soit plus jugé infectieux (marqué d'un *). Un cas peut être considéré comme n'étant plus infectieux sur la base de trois échantillons de selles négatifs consécutifs prélevés à des intervalles d'au moins 24 heures. Tous les tests d'échantillons de selles doivent être analysés par le LNM. Le délai pour l'isolement du poliovirus en culture cellulaire au LNM est de 14 jours (voir l'annexe C pour plus de détails).

Le poliovirus présent dans les selles disparaît généralement en 3 à 6 semaines chez une personne immunocompétente. Pour les cas où l'infection n'est pas éliminée au cours de cette période, comme les personnes atteintes d'un trouble immunodéficitaire primaire, la gestion de la santé publique et le dépistage des selles seront déterminés au cas par cas en consultation avec des spécialistes de la santé publique et des maladies infectieuses. D'autres recommandations se trouvent dans les Lignes directrices sur la mise en œuvre de la surveillance du poliovirus chez les patients atteints de déficit immunitaire primaire (DIP) de l'IMEP. Les recommandations et les considérations ci-dessous reflètent également qu'il peut y avoir des cas non reconnus dans le ménage, car les enquêtes sur les contacts peuvent encore être en cours.

Tableau 3 : Aperçu des recommandations et des considérations relatives à la gestion de cas de poliomyélite possible (avec ou sans paralysie)
Facteur Recommandations et considérations
Isolement et prévention et contrôle des infections dans les établissements de soins de santéNote de bas de page *
  • Le cas doit être isolé dans une chambre individuelle avec une salle de bain privée.
  • Le personnel doit suivre les pratiques habituelles et les précautions de contact recommandées par leur installation.
  • Seuls les membres du personnel qui sont entièrement vaccinésNote de bas de page ** contre le poliovirus et qui ne sont pas immunodéprimés peuvent fournir des soins à un patient atteint de poliovirus.
  • Les membres du personnel entièrement vaccinésNote de bas de page ** peut se voir offrir une seule dose de rappel à vie pour adulte de vaccin contenant du VPI s'ils n'en ont pas reçu à l'âge de 18 ans ou après cet âge.
  • Consultez les « Recommandations générales » ci-dessus concernant la manipulation des eaux usées et des autres déchets.
Isolement et prévention et contrôle des infections à domicileNote de bas de page *
  • Bien que la transmission au sein du ménage ait peut-être déjà eu lieu avant que le cas ne soit reconnu, des mesures doivent être prises pour limiter toute autre transmission.
  • Les contacts étroits avec les autres membres du ménage doivent être évités autant que possible, y compris le fait de dormir dans une chambre à coucher séparée, si possible.
  • Le cas doit utiliser une salle de bain séparée qui n'est utilisée par personne d'autre, si possible. Si la salle de bain doit être utilisée par d'autres personnes, elle doit être nettoyée et désinfectée après avoir fait des selles. Utilisez de l'eau de Javel domestique ou du peroxyde d'hydrogène accéléré à 0,5 % pour la désinfection.
  • De plus, nettoyez et désinfectez toutes les salles de bain au moins une fois par jour. Utilisez de l'eau de Javel domestique ou du peroxyde d'hydrogène accéléré à 0,5 % pour la désinfection.
  • Insistez sur l'importance d'une bonne hygiène des mains auprès de tous les membres du ménage, y compris après avoir utilisé la salle de bain, après avoir changé les couches, après avoir nettoyé la salle de bain et avant de préparer, de servir ou de manger de la nourriture.
  • Le cas ne doit pas partager des articles personnels avec les membres du ménage, comme des serviettes, des draps de lit ou des ustensiles, de la vaisselle ou des verres non lavés.
  • Limitez les contacts avec les membres du ménage qui sont immunodéprimés, non vaccinés ou sous-vaccinésNote de bas de page *** (comme les jeunes enfants). Si le cas doit fournir des soins ou avoir un contact direct avec ces personnes, le cas doit procéder à une bonne hygiène des mains avant tout contact.
  • Consultez les « Recommandations générales » ci-dessus concernant la manipulation des eaux usées et des autres déchets.
Tests de sellesNote de bas de page *
  • Prélevez des échantillons de selles environ une fois par semaine jusqu'au premier résultat négatif, puis tous les jours (au moins 24 heures d'intervalle) jusqu'à ce que le cas ne soit plus considéré comme infectieux.Note de bas de page *
  • Pour les personnes dont les échantillons de selles restent positifs, la fréquence des tests de selles peut être déterminée au cas par cas.Note de bas de page *
  • Un nettoyage approprié de l'environnement et une bonne hygiène des mains sont nécessaires après le prélèvement des échantillons de selles.
Préparation des alimentsNote de bas de page *
  • Le cas ne doit pas préparer de la nourriture pour les autres.
ExclusionsNote de bas de page *
  • Le cas devrait s'isoler à son domicile jusqu'à ce qu'il ne soit plus infectieux (bien qu'il puisse sortir, il ne doit pas utiliser de salle de bain, sauf celle de son domicile, et il doit éviter tout contact étroit avec les autres).
  • Des autorisations spéciales peuvent être requises pour les personnes qui n'éliminent pas l'infection après six semaines et seront déterminées au cas par cas en consultation avec des spécialistes de la santé publique et des maladies infectieuses. Dans ces cas, il faut éviter ce qui suit :
    • Présence ou travail en milieu de garde d'enfance pendant que le cas demeure infectieux.
    • Préparation d'aliments pour d'autres personnes à l'extérieur du ménage (par conséquent, ne doit pas travailler comme préposé à la manipulation des aliments).
    • Travailler comme fournisseur de soins de santé.
    • Contact avec des personnes immunodéprimées, non vaccinées ou sous-vaccinéesNote de bas de page *** à l'extérieur du ménage.
VisiteursNote de bas de page *
  • Les visites au domicile ou à la chambre de l'établissement de soins de santé du cas devraient être limités à ceux qui sont essentiels.
  • Les visiteurs essentiels doivent éviter d'utiliser les salles de bain utilisées par le cas et les salles de bain du domicile du cas. On ne devrait pas leur servir de la nourriture ou des boissons. Ils doivent éviter tout contact étroit avec le cas et réduire au minimum le contact étroit avec les autres membres du ménage.
  • Les enfants qui ne sont pas en mesure de se laver les mains correctement (généralement les enfants de moins de 8 ans), les visiteurs immunodéprimés et les visiteurs qui ne sont pas vaccinés ou qui sont sous-vaccinésNote de bas de page *** ne doivent pas rendre visite au cas.
Gestion clinique
  • En ce moment, il n'existe aucun médicament pharmaceutique ou antiviral contre la poliomyélite, bien que certaines options thérapeutiques expérimentales soient disponibles.
  • La gestion des cas cliniques est dirigée par les cliniciens traitants et comprend des soins de soutien visant à traiter les symptômes et les complications de la maladie aiguë et de la paralysie.
  • La consultation d'un spécialiste des maladies infectieuses et d'un neurologue est recommandée, tout comme la thérapie de réadaptation précoce.
Suivi
  • Les responsables de la santé publique devraient être en contact régulier avec le cas, s'il y a lieu, afin d'assurer le respect des mesures recommandées et d'aider à résoudre les problèmes qui surviennent.
  • Effectuez une évaluation de suivi du résultat de la paralysie 60 jours après son apparition, le cas échéant.
Vaccination
  • Une fois qu'il a été déterminé qu'ils ne sont plus infectés par le poliovirus sur la base de trois échantillons de selles consécutifs, les cas non vaccinés ou sous-vaccinésNote de bas de page *** doivent se voir offrir la vaccination contre la polio (VPI) et d'autres vaccins en attente, conformément au Guide canadien d'immunisation.
*

Ces précautions devraient être en place jusqu'à ce que trois échantillons négatifs consécutifs soient prélevés, chacun à un intervalle d'au moins 24 heures. Tous les tests d'échantillons de selles doivent être analysés par le LNM. Le délai pour l'isolement du poliovirus en culture cellulaire au LNM est de 14 jours (voir l'annexe C pour plus de détails).

Retour à la référence de la note de bas de page * referrer

**

Les personnes entièrement vaccinées sont celles qui ont reçu au moins quatre doses de VPI ou de VPO trivalent (dans n'importe quelle combinaison).

Retour à la référence de la note de bas de page ** referrer

***

Les personnes non vaccinées et sous-vaccinées sont celles qui ont reçu moins de quatre doses de VPI ou de VPO trivalent (quelle que soit la combinaison). Cela inclut les enfants qui sont à jour pour leur âge, mais qui n'ont pas reçu quatre doses.

Retour à la référence de la note de bas de page *** referrer

9.2 Gestion des contacts

Recommandations générales :

Tableau 4 : Recommandations et considérations relatives à la gestion des contacts à risque élevé pour le poliovirus

S'appliquent aux personnes suivantes : Le ménage et les autres contacts étroits ou à risque élevé, y compris ceux qui ont passé la nuit dans le même ménage que le cas; les contacts sexuels; les contacts dans les milieux de vie de groupe qui ont partagé une salle de bain avec le cas ou qui ont eu des interactions étroites avec le cas (par exemple, dortoirs, refuges, centres de détention, foyers de groupe, foyers pour immigrants/réfugiés); les enfants qui ont fréquenté la garderie avec le cas et les travailleurs de la garderie; et ceux qui ont été en contact avec les matières fécales du cas (à l'exclusion des fournisseurs de soins de santé qui ont utilisé des pratiques appropriées de prévention et de contrôle des infections).

Remarques :

Certaines des recommandations ou considérations suivantes sont pertinentes jusqu'à ce qu'il soit déterminé que le contact n'est pas infecté (marqué d'un *), en fonction de deux échantillons de selles négatifs consécutifs prélevés à un intervalle d'au moins 48 heures, la premièreau moins quatre jours après la dernière exposition du contact au cas avant que les mesures de prévention et de contrôle des infections ne soient mises en œuvre. Il convient de noter qu'il s'agit d'une procédure différente pour l'analyse des échantillons de selles par rapport au processus décrit dans le tableau 3 pour un cas de poliomyélite. Tous les tests d'échantillons de selles doivent être analysés par le LNM. Le délai pour l'isolement du poliovirus en culture cellulaire au LNM est de 14 jours (voir l'annexe C pour plus de détails).

Tableau 4 : Recommandations et considérations relatives à la gestion des contacts à risque élevé pour le poliovirus
Facteur Recommandations/considérations
Prévention des infections à domicileNote de bas de page *
  • Si le contact vit dans le même ménage que le cas, le contact doit :
    • Éviter de partager des articles personnels avec les membres du ménage, comme des serviettes ou des ustensiles, de la vaisselle ou des verres non lavés.
    • Nettoyer et désinfecter toutes les salles de bain au moins une fois par jour. Utiliser de l'eau de Javel domestique ou du peroxyde d'hydrogène accéléré à 0,5 % pour la désinfection.
    • Adopter une bonne hygiène des mains. Les responsables de santé publique devraient insister sur la nécessité d'une bonne hygiène des mains auprès du contact et de tous les membres du ménage, y compris après avoir utilisé la salle de bain, après avoir changé les couches, après avoir nettoyé la salle de bain et avant de préparer, de servir ou de manger de la nourriture.
  • Si le contact vit dans un ménage séparé de celui du cas (ce qui signifie que les autres membres du ménage du contact ne sont pas également des contacts), le contact doit :
    • Réduire au minimum les contacts avec les autres membres de leur ménage, y compris le fait de dormir dans une chambre à coucher séparée, si possible.
    • Utiliser une salle de bain séparée qui n'est utilisée par personne d'autre, si possible, et nettoyer et désinfecter cette salle de bain au moins tous les jours. Si la salle de bain doit être utilisée par d'autres personnes, elle doit être nettoyée et désinfectée après que le contact a fait des selles, ainsi que tous les jours. Utiliser de l'eau de Javel domestique ou du peroxyde d'hydrogène accéléré à 0,5 % pour la désinfection.
    • Éviter, si possible, les contacts avec les membres du ménage qui sont immunodéprimés non vaccinés ou sous-vaccinésNote de bas de page *** (comme les jeunes enfants). Si le contact doit fournir des soins ou avoir un contact direct avec ces personnes, le contact doit procéder à une bonne hygiène des mains avant tout contact.
Tests de sellesNote de bas de page *
  • Prélever le premier échantillon de selles au moins 4 jours après la dernière exposition du contact au cas avant le début des mesures de prévention et de contrôle des infections, et le deuxième au moins 48 heures après le premier échantillon de selles.Note de bas de page *
  • Un nettoyage approprié de l'environnement et une bonne hygiène des mains s'imposent après le prélèvement des échantillons de selles.
Préparation des alimentsNote de bas de page *
  • Le contact ne doit pas travailler comme préposé à la manipulation des aliments. Le contact doit également éviter de préparer des aliments pour d'autres personnes qui n'ont pas été identifiées comme des contacts étroits du cas. Le contact doit bien se laver les mains avant de préparer de la nourriture.
ExclusionsNote de bas de page *
  • Le contact ne doit pas utiliser une salle de bain à l'extérieur de leur domicile ni être en contact étroit avec d'autres personnes à l'extérieur du domicile. Par conséquent, il ne doit pas aller à la garderie, à l'école ou au travail à l'extérieur du domicile ou dans d'autres lieux publics intérieurs.
VisiteursNote de bas de page *
  • Les visites au domicile du contact devraient être limitées à ceux qui sont essentiels.
  • Les visiteurs essentiels doivent éviter d'utiliser les salles de bain du domicile. Si ce n'est pas possible, ils doivent éviter d'utiliser la salle de bain utilisée par le contact, se laver les mains correctement par la suite et ne pas utiliser de serviettes partagées. On ne devrait pas leur servir de la nourriture ou des boissons. Ils doivent réduire au minimum tout contact étroit avec le contact et avec les autres membres du ménage.
  • Les enfants qui ne sont pas en mesure de se laver les mains correctement (généralement les enfants de moins de 8 ans), les visiteurs immunodéprimés et les visiteurs qui ne sont pas vaccinés ou qui sont sous-vaccinésNote de bas de page *** ne doivent pas se rendre au domicile du contact.
Suivi
  • Les contacts doivent être à l'affût de tout symptôme qui pourrait être compatible avec une infection par le poliovirus et doivent savoir comment communiquer immédiatement avec les responsables de la santé publique si de tels symptômes se manifestent.
  • Les responsables de la santé publique devraient être en contact régulier avec le contact afin d'assurer le respect des mesures recommandées et d'aider à résoudre les problèmes qui surviennent. Les responsables de la santé publique devraient se renseigner sur les symptômes du contact.
  • Les contacts doivent être dirigés vers un fournisseur de soins de santé si des symptômes apparaissent. Le fournisseur de soins de santé doit connaître les antécédents d'exposition au poliovirus du contact et les précautions appropriées à prendre. Le fournisseur de soins de santé doit être entièrement vaccinéNote de bas de page ** contre le poliovirus et ne doit pas être immunodéprimé.
Vaccination
  • Une fois qu'il a été déterminé qu'ils ne sont pas infectés par le poliovirus, les contacts non vaccinés ou sous-vaccinésNote de bas de page *** doivent se voir offrir la vaccination contre la polio (VPI) et d'autres vaccins en attente, conformément au Guide canadien d'immunisation.
  • Offrir une seule dose de rappel pour adulte à vie de vaccin contenant du VPI pour les contacts adultes qui n'en ont pas reçu à l'âge de 18 ans ou après cet âge.
  • Si le contact vit dans un ménage différent du cas, s'assurer que les membres du ménage du contact sont entièrement vaccinésNote de bas de page ** et envisager d'offrir une seule dose de rappel pour adultes à vie de vaccin contenant du VPI pour les adultes qui n'en ont pas reçu à l'âge de 18 ans ou après cet âge.

Remarque : La vaccination est recommandée pour protéger une personne contre une exposition continue et non comme immunoprophylaxie post-exposition pour les contacts.

*

Ces précautions doivent être en place jusqu'à ce que deux selles négatives consécutives soient prises à un intervalle d'au moins 48 heures, la première au moins quatre jours après la dernière exposition du contact au cas avant que des mesures de prévention et de contrôle des infections soient prises. Il convient de noter qu'il s'agit d'une procédure différente pour l'analyse des échantillons de selles par rapport au processus décrit dans le tableau 3 pour un cas de poliomyélite. Tous les tests d'échantillons de selles doivent être analysés par le LNM. Le délai pour l'isolement du poliovirus en culture cellulaire au LNM est de 14 jours (voir l'annexe C pour plus de détails).

Retour à la référence de la note de bas de page * referrer

**

Les personnes entièrement vaccinées sont celles qui ont reçu au moins quatre doses de VPI ou de VPO trivalent (dans n'importe quelle combinaison).

Retour à la référence de la note de bas de page ** referrer

***

Les personnes non vaccinées et sous-vaccinées sont celles qui ont reçu moins de quatre doses de VPI ou de VPO trivalent (quelle que soit la combinaison). Cela inclut les enfants qui sont à jour pour leur âge, mais qui n'ont pas reçu quatre doses.

Retour à la référence de la note de bas de page *** referrer

Tableau 5 : Recommandations et considérations relatives à la gestion des contacts à faible risque pour le poliovirus

S'appliquent aux personnes suivantes : Ceux qui ont partagé des toilettes avec le cas; ceux qui ont mangé de la nourriture préparée par le cas; les travailleurs de la santé qui se sont occupés du cas ou les travailleurs de laboratoire qui ont manipulé les échantillons du cas (à moins qu'ils ne soient classés comme présentant un risque plus élevé ou aucun risque, voir le tableau 2).

Remarques :

Si les contacts ont partagé des toilettes avec le cas, ont mangé de la nourriture préparée par le cas, ou si les travailleurs de la santé qui se sont occupés du cas ou les travailleurs de laboratoire qui manipulent des échantillons provenant du cas sont considérés, sur la base d'une évaluation des risques, comme présentant un risque plus élevé de contracter le poliovirus du fait de leur exposition au cas, ils doivent suivre les recommandations du tableau 4, sinon ils doivent suivre les recommandations du tableau 5. Les travailleurs de la santé ou de laboratoire qui ont utilisé un équipement de protection individuelle adéquat et des pratiques de prévention et de contrôle des infections pourraient ne pas être considérés comme des contacts.

Pour obtenir des renseignements sur l'équipement de protection individuelle adéquat pour le poliovirus, veuillez consulter les Pratiques de base et précautions additionnelles visant à prévenir la transmission des infections dans les milieux de soins (2016) – page 95 de l'ASPC.

Tableau 5 : Recommandations et considérations relatives à la gestion des contacts à faible risque pour le poliovirus
Facteur Recommandations/considérations
Prévention et contrôle des infections
  • Insister sur l'importance d'une bonne hygiène des mains auprès du contact et de tous les membres du ménage, y compris après avoir utilisé la salle de bain, après avoir changé les couches, après avoir nettoyé la salle de bain et avant de préparer, de servir ou de manger de la nourriture.
Analyses des selles
  • Les analyses des selles ne sont généralement pas indiquées pour ce groupe de contacts. L'analyse des selles pourrait être envisagée pour les contacts, qui sont une source possible d'acquisition pour le cas, en prélevant deux échantillons de selles le plus tôt possible, à 24 heures d'intervalle.
    • Un nettoyage approprié de l'environnement et une bonne hygiène des mains s'imposent après le prélèvement des échantillons de selles.
Suivi
  • Les contacts doivent être à l'affût de tout symptôme qui pourrait être compatible avec une infection par le poliovirus et doivent savoir comment communiquer immédiatement avec les responsables de la santé publique si de tels symptômes se manifestent.
  • Les contacts doivent être dirigés vers un fournisseur de soins de santé si des symptômes apparaissent. Le fournisseur de soins de santé doit connaître les antécédents d'exposition au poliovirus du contact et les précautions appropriées à prendre. Le fournisseur de soins de santé doit être entièrement vaccinéNote de bas de page * contre le poliovirus et ne doit pas être immunodéprimé.
Vaccination
  • Les contacts non vaccinés ou sous-vaccinésNote de bas de page ** doivent se voir offrir la vaccination contre la polio (VPI) et d'autres vaccins en attente, conformément au Guide canadien d'immunisation.
  • Envisager d'offrir une seule dose de rappel pour adulte à vie de vaccin contenant du VPI aux fournisseurs de soins de santé adultes, aux contacts qui sont des travailleurs de laboratoire ou à d'autres contacts qui n'en ont pas eu à l'âge de 18 ans ou après cet âge.
*

Les personnes entièrement vaccinées sont celles qui ont reçu au moins quatre doses de VPI ou de VPO trivalent (dans n'importe quelle combinaison).

Retour à la référence de la note de bas de page * referrer

**

Les personnes non vaccinées et sous-vaccinées sont celles qui ont reçu moins de quatre doses de VPI ou de VPO trivalent (quelle que soit la combinaison). Cela inclut les enfants qui sont à jour pour leur âge, mais qui n'ont pas reçu quatre doses.

Retour à la référence de la note de bas de page ** referrer

D'autres mesures de contrôle possibles pour la gestion d'une personne exposée au poliovirus à la suite d'un événement lié à l'installation sont présentées à l'annexe B.

10. Évaluation des risques

Évaluation initiale des risques de l'IMEP : Envisagez d'utiliser l'outil d'évaluation des risques de l'IMEP (annexe E du présent document et annexe 1 des PON de l'IMEP) aux premières étapes de l'enquête sur les détections du PVS, du PVDV et de Sabin ou de type Sabin 2. L'évaluation initiale des risques peut servir de guide pour déterminer le type et le niveau de l'intervention, y compris un examen des risques virologiques et des caractéristiques épidémiologiques, et pour déterminer le risque de transmission supplémentaire dans la zone de l'événement ou de l'éclosion et à l'échelle internationale. L'évaluation peut être effectuée par des experts en la matière à l'ASPC et les PTs touchés.

Un aperçu de l'instrument de risque de l'IMEP est présenté dans les PON de l'IMEP : Riposte à un Évènement Ou à une Flambée de Poliomyélite (version 4, mars 2022) – chapitre 4

Évaluation rapide des risques : Une évaluation rapide des risques exhaustive est un outil important pour décrire le risque pour les Canadiens et évaluer les lacunes dans les connaissances à l'aide d'un cadre et d'une méthode normalisés. S'il y a lieu, en fonction des renseignements établis, l'évaluation rapide des risques serait menée par l'ASPC, avec la contribution de la PT chargé(e) de l'enquête. Ce processus est conforme à la phase d'évaluation initiale (3,2) du Plan d'intervention fédéral-provincial-territorial en matière de santé publique dans les cas d'incidents biologiques.

11. Intervention de la santé publique en cas d'événement ou d'éclosion de poliovirus au Canada

Les autorités de la santé publique au Canada gèrent les interventions en cas d'événements de santé publique de diverses façons, comme les activités de surveillance et de suivi, les mesures de santé publique et l'exploitation des réseaux de laboratoires. Les autorités de gestion des urgences facilitent et appuient la coordination des interventions en cas d'événements de santé publique, par exemple en fournissant des conseilset un soutien logistiques, et en utilisant des plateformes et des outils comme les centres des opérations d'urgence pour la planification et la coordination des activités d'intervention intégrées. Le Plan d'intervention fédéral-provincial-territorial en matière de santé publique dans les cas d'incidents biologiques décrit la façon dont les deux programmes fonctionneront ensemble en utilisant la structure de gouvernance et le concept des opérations du plan, et que les activités d'intervention et la coordination requise varieront selon les objectifs d'intervention de l'événement.

Les activités suivantes doivent être envisagées en réponse à un événement ou à une éclosion de poliovirus.

11.1 Surveillance accrue des cas

L'objectif des activités de surveillance accrue des cas est d'accroître la probabilité de détecter les cas et d'améliorer la qualité des rapports. En cas de détection d'un cas de PVS ou de PVDV, ou d'une détection environnementale au Canada, des améliorations aux réseaux de surveillance actifs existants sont justifiées pour assurer la sensibilité.

Voici d'autres considérations :

11.2 Élargissement de l'échantillonnage des eaux usées environnementales

Dans le cas d'une détection d'un cas de PVS/PVDV ou environnementale au Canada ou de détections internationales présentant un risque d'importation au Canada, l'élargissement de l'échantillonnage stratégique des eaux usées de l'environnement (comme l'augmentation du nombre de sites échantillonnés ou l'augmentation de la fréquence de l'échantillonnage) peut être justifié pour compléter la surveillance de la PFA. Il est important de noter que les analyses des eaux usées pour le poliovirus sont différentes de celles pour d'autres agents pathogènes comme la COVID-19. Les analyses des eaux usées pour le poliovirus ne sont pas couramment ou largement recommandées, et il existe des exigences strictes en matière de sécurité en laboratoire. Pour s'assurer que des plans de santé publique sont en place pour confirmer, interpréter et assurer le suivi des détections environnementales, les décisions de mettre en œuvre ou d'élargir l'échantillonnage des eaux usées environnementales dans une région sont la responsabilité conjointe des intervenants locaux, provinciaux et territoriaux et fédéraux. Si l'on s'entend sur l'échantillonnage des eaux usées dans une région, tous les échantillons doivent être envoyés au LNM pour analyse.

Si un cas est identifié, la zone de résidence du cas et d'autres zones de captage (selon les liens épidémiologiques identifiés) pourraient être prises en compte pour l'échantillonnage environnemental afin d'évaluer la portée géographique des détections, la transmission communautaire et la durée de la circulation du poliovirus. La détermination des zones à risque les plus élevées devrait être fondée sur l'emplacement des populations considérées comme à risque et sur les caractéristiques comportementales qui représentent un risque potentiel de transmission, notamment :

La fréquence d'échantillonnage recommandée est toutes les deux semaines, mais la fréquence minimale est mensuelle. L'échantillonnage prendra fin lorsqu'il n'y aura plus de PVS/PVDV isolés au cours d'une période de six mois.

Pour de plus amples renseignements sur l'amélioration de la surveillance environnementale, veuillez consulter la PON de l'IMEP pour la surveillance environnementale de la poliomyélite à la suite d'une enquête sur un événement ou une éclosion de poliovirus (version 15, décembre 2020).

11.3 Échantillonnage communautaire des selles

Dans certains cas, on peut tenir compte de l'échantillonnage communautaire des selles avec consentement lorsqu'on tente de déterminer une source possible ou l'étendue de la transmission. Cela peut être approprié dans les groupes fermés, comme les garderies, les milieux de vie collectifs ou les communautés religieuses qui ne sont pas vaccinées ou qui sont sous-vaccinées. L'échantillonnage d'échantillons de selles ou de couches prélevés régulièrement dans les bureaux de soins de santé, les établissements de soins de santé ou les garderies pourrait être envisagé, avec le consentement des parents ou des tuteurs.

11.4 Vaccination

L'évaluation de la couverture vaccinale et les campagnes de vaccination ciblées contre le VPI sont justifiées dans les populations à risque élevé, comme les communautés situées près de l'événement détecté ou celles dont on sait ou soupçonne qu'elles ne sont pas vaccinées ou qu'elles sont sous-vaccinées. Étant donné que la mise en œuvre des programmes d'immunisation relève de la responsabilité des provinces et des territoires, les activités de vaccination seront dirigées par les autorités sanitaires provinciales et territoriales respectives et appuyées par l'ASPC au besoin. Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) peut également participer à la formulation de recommandations précises en matière de vaccination, et le Comité canadien de l'immunisation (CCI) peut participer à des discussions sur les programmes et les opérations. S'il y a lieu, la mobilisation de membres de la communauté de confiance, comme des chefs religieux, peut être incluse dans les efforts de la campagne de vaccination.

L'étendue des activités de vaccination contre le VPI dépend de l'événement ou de l'éclosion et est déterminée en fonction des facteurs liés au cas ou aux contacts, de l'évaluation rapide des risques et en consultation avec la santé publique et d'autres partenaires, le cas échéant. D'autres activités de vaccination pourraient être organisées :

Si les PTs ont besoin de produits de vaccination supplémentaires, l'ASPC peut participer à la coordination de l'approvisionnement. Les partenaires fédéraux et provinciaux et territoriaux devront faire preuve de vigilance dans la diffusion des communications publiques pour s'assurer que les vaccins sont à jour, conformément aux Programmes de vaccination systématique et de rattrapage des provinces et des territoires au Canada. Des recommandations sur les programmes de vaccination systémique, les doses de rappel et la vaccination des voyageurs sont disponibles dans le document Vaccin contre la poliomyélite : Guide canadien d'immunisation.

11.5 Communication

Une communication uniforme, claire et coordonnée est importante à la suite d'un événement ou d'une éclosion de poliovirus afin d'appuyer les activités d'intervention, d'informer les Canadiens des risques et des mesures à prendre pour protéger leur santé, accroître la vaccination et soutenir une surveillance robuste grâce à la notification rapide de la PFA et du poliovirus.

Pendant un événement ou une éclosion, il est important d'élaborer des stratégies et des ressources de communication pour :

Considérations relatives à la communication :

11.6 Évaluation de la surveillance et évaluation à la suite d'une enquête

Suite à l'enquête initiale sur tout événement ou éclosion de poliovirus, il est essentiel d'évaluer et d'améliorer la surveillance de l'AFP et du poliovirus.

Le système canadien actuel de surveillance de la paralysie flasque aiguë devrait être évalué et amélioré, au besoin, afin d'accroître la capacité de gestion des données pour veiller à ce que toutes les bases de données et les analyses soient à jour, d'assurer l'harmonisation des données avec le laboratoire, et de collaborer avec les professionnels de la santé pour accroître la conformité des cas aux enquêtes cliniques et virologiques complètes et au suivi des cas.

Conformément aux recommandations de l'IMEP, procédez aux évaluations suivantes de la réponse aux éclosions :

  1. Première évaluation dans les 3 à 4 mois suivant la notification du laboratoire.
  2. Évaluations trimestrielles de suivi pendant la durée de l'éclosion.
  3. Évaluation finale après au moins 6 mois sans détection de poliovirus.
  4. Examens documentaires supplémentaires en cas d'éclosion prolongées, le cas échéant.

Pour de plus amples renseignements sur la surveillance à la suite d'une enquête, veuillez consulter la PON de l'IMEP : Riposte à un Évènement Ou à une Flambée de Poliomyélite (version 4, mars 2022) – chapitre 7

Remerciements

L'Agence de la santé publique du Canada tient à exprimer sa sincère gratitude à toutes les personnes et à tous les organismes qui ont contribué à l'élaboration des Lignes directrices relatives à l'intervention et à la gestion d'un événement ou d'une éclosion de poliovirus. Les efforts de collaboration des centres de l'Agence et des partenaires externes ont été inestimables pour façonner le cadre solide et complet.

Nous remercions les groupes suivants pour leurs précieuses contributions et leur expertise :

Ressources

Biosécurité

Définitions de cas

Questionnaires sur les cas

Procédures de laboratoire

Rapports

PON et références

Annexes

Annexe A : Principales étapes initiales et exigences en matière de notification

Les principales étapes initiales et exigences de notification qui suivront sont illustrées dans le cas d'un cas de poliomyélite ou d'une infection par le poliovirus non paralytique (figure 1), d'un échantillon positif d'eaux usées de l'environnement (figure 2) ou d'un événement lié à l'installation impliquant un poliovirus (figure 3).

Figure 1. Principales étapes initiales et exigences de notification pour une poliomyélite paralytique ou une infection par le poliovirus non paralytique chez une personne, adaptées du Protocole pour l'investigation des cas de PFA et des cas soupçonnés de poliomyélite paralytique.
Figure 1. La version textuelle suit.
Figure 1 - Équivalent textuel

Le graphique est un organigramme illustrant les principales étapes initiales et les exigences en matière de notification de la poliomyélite paralytique ou de l’infection à poliovirus non paralytique chez une personne.

La première étape consiste à déterminer si les critères permettant de classer le cas comme poliomyélite paralytique ou comme infection à poliovirus non paralytique sont remplis.

Si la réponse est « oui », les prochaines étapes seraient les suivantes :

  • Isolez le cas.
  • Avisez les représentants locaux et provinciaux/territoriaux de la santé publique [immédiatement].
  • Avisez les représentants de l’ASPC dans les 24 heures.
  • Lancez dès que possible une investigation et une gestion de cas et de contacts.
  • Pour les cas liés à l’épidémiologie sans confirmation en laboratoire, assurez-vous de prélever au moins deux échantillons de selles, à au moins 24 heures d’intervalle, dans les 14 jours (jusqu’à 6 semaines) suivant l’apparition de la paralysie pour les études virales.
  • La prochaine étape consiste à envoyer des échantillons cliniques au LNM pour le séquençage du virus afin de détecter si le PVS a été isolé d’un cas avec une paralysie.
    • Si oui, complétez la notification prévue à l’article 6 à l’OMS (dans les 24 heures) après le séquençage en laboratoire (LNM), en collaboration avec la PT concernée, et incluez une description de l’événement et l’évaluation de l’annexe 2.
    • Si non, le PVS (non paralytique), le PVDV OU le virus Sabin 2 ou de type Sabin 2 ont-ils été identifié ?
      • Si oui, effectuez l’évaluation de l’annexe 2 du RSI [dans les 48 heures] après le séquençage en laboratoire (LNM) en collaboration avec la PT concernée. Ensuite, s’il est établi que les critères de l’article 6 (Notification) ou de l’article 7 (Communication d’informations en cas d’événements inattendus ou inhabituels) sont remplis, alertez l’OMS [dans les 24 heures suivant l’évaluation] en collaboration avec la PT concernée et incluez une description de l’événement et une évaluation de l’annexe 2.
      • Si ce n’est pas le cas, la notification au titre de l’article 6 n’est pas nécessaire, poursuivez l’évaluation pour déterminer si d’autres exigences en matière de rapports s’appliquent dans le cadre du RSI afin de favoriser la transparence et la réponse en matière de santé publique.

Si la réponse est « non » et que les critères pour classer le cas comme poliomyélite paralytique ou poliomyélite non paralytique n’ont pas été remplis, il faut alors déterminer s’il existe un cas à l’étude présentant des caractéristiques cliniques compatibles avec la poliomyélite paralytique et un indice de suspicion plus élevé pour la poliomyélite (plus de détails à la section 8.1).

Si la réponse est « oui », suivez les étapes ci-dessous :

  • Isolez le cas comme indiqué à la section 8.1.
  • Avisez les représentants locaux et provinciaux/territoriaux de la santé publique, s’il y a lieu.
  • Lancez l’investigation et la gestion de cas et de contacts, s’il y a lieu.
  • Envisagez de signaler à l’ASPC qu’un cas fait l’objet d’une investigation et présente un indice de suspicion élevé pour le poliovirus, et veillez à prélever au moins deux échantillons de selles, à au moins 24 heures d’intervalle, dans les 14 jours (jusqu’à 6 semaines) suivant l’apparition de la paralysie, pour des études virales.
  • La section 6 contient des renseignements supplémentaires concernant la détection du poliovirus.

S’il n’y a pas de cas à l’étude avec des caractéristiques cliniques compatibles avec la poliomyélite paralytique et un indice de suspicion plus élevé pour la poliomyélite, le cas échéant, gérer et signaler les cas de paralysie flasque aiguë selon les procédures habituelles.

Figure 2. Principales étapes initiales et exigences de notification pour la détection du poliovirus à partir de l'échantillonnage des eaux usées dans l'environnement.
Figure 2. La version textuelle suit.
Figure 2 - Équivalent textuel

Le graphique est un organigramme illustrant les principales étapes initiales et les exigences de notification pour la détection du poliovirus à partir d’un prélèvement d’eau usée dans l’environnement.

La première étape consiste à déterminer si le LNM a confirmé la présence d’un poliovirus préoccupant (PVS OU PVDV OU virus Sabin 2 ou de type Sabin 2) dans un échantillon d’eau usée prélevé dans l’environnement.

Si la réponse est oui, les prochaines étapes seraient les suivantes :

  • Alertez les représentants locaux et provinciaux/territoriaux de la santé publique et l’ASPC dans les 24 heures.
  • Lancez une investigation dans les 24 heures.
  • Effectuer l’évaluation de l’annexe 2 du RSI dans les 48 heures après le séquençage du LNM en collaboration avec la PT concernée.
  • S’il est établi que les critères de l’article 6 (Notification) ou de l’article 7 (Communication d’informations en cas d’événements inattendus ou inhabituels) sont remplis, alertez l’OMS dans les 24 heures suivant l’évaluation en collaboration avec la PT concernée. Incluez une description de l’événement et de l’évaluation de l’annexe 2.

Si la réponse est non et qu’un poliovirus préoccupant n’a pas été confirmé, les résultats du laboratoire seront communiqués aux représentants de la santé publique locaux, provinciaux et territoriaux appropriés.

L’article 6 (Notification) n’est pas requis pour le virus Sabin ou de type Sabin 1 ou 3.

Si la détection d’un poliovirus ne peut être confirmée par le séquençage comme étant un poliovirus préoccupant, poursuivez l’évaluation afin de déterminer si une surveillance continue ou accrue est nécessaire ou si d’autres exigences en matière de rapports s’appliquent dans le cadre du RSI afin de favoriser la transparence et la réponse en matière de santé publique.

Figure 3. Principales étapes initiales et exigences de notification pour un événement lié à l'installation impliquant le poliovirus.
Figure 3. La version textuelle suit.
Figure 3 - Équivalent textuel

Le graphique est un organigramme illustrant les principales étapes initiales et les exigences en matière de notification pour un événement lié à l’installation impliquant le poliovirus.

Il est à noter que si une personne ou une source environnementale est détectée à tout moment, il faut suivre le processus illustré à la figure 1 ou à la figure 2, respectivement.

La première étape consiste à déterminer s’il y a eu un événement lié à une installation impliquant le poliovirus.

Si la réponse est non, aucun rapport n’est requis.

Si la réponse est oui, les prochaines étapes seraient les suivantes :

  • Alertez sans délai les représentants provinciaux/territoriaux de la santé publique appropriés, l’ASPC, le LNM et le Centre de la biosûreté.
  • Effectuez une investigation de l’événement dans les 24 heures.

Une fois les étapes ci-dessus terminées, suivez les étapes suivantes :

  • Effectuez l’évaluation de l’annexe 2 du RSI dans les 48 heures à la suite d’un événement lié à l’installation, en collaboration avec la PT concernée.
  • S’il est établi que les critères de l’article 6 (Notification) ou de l’article 7 (Communication d’informations en cas d’événements inattendus ou inhabituels) sont remplis, alertez l’OMS dans les 24 heures suivant l’évaluation en collaboration avec la PT concernée et incluez une description de l’événement et une évaluation de l’annexe 2.

Si les critères de l’article 6 ou de l’article 7 ne sont pas remplis, poursuivez l’évaluation pour déterminer si d’autres exigences en matière de rapports s’appliquent dans le cadre du RSI afin de favoriser la transparence et la réponse en matière de santé publique.

Annexe B : Gestion de la santé publique d'un événement lié à l'installation impliquant le poliovirus

Évaluation des risques pour la santé publique d'une exposition au poliovirus liée à l'installation

Tableau : Évaluation des risques pour la santé publique d'une exposition au poliovirus liée à l'installation
Risque pour la santé publique Événement d'exposition au poliovirus
Risque très élevé
  • Toute exposition impliquant le PVS2/PVDV2.
Risque élevé
  • Toute exposition impliquant le PVS1/PVDV1 ou le PVS3/PVDV3
  • Toute exposition impliquant le Sabin ou de type Sabin 2, dans une zone où la couverture vaccinale est inadéquate (< 90 % de couverture du VPI) et (ou) où l'accès à un assainissement de base géré en toute sécurité est plus restreint.
Faible risque
  • Toute exposition impliquant le Sabin ou de type Sabin 2 avec une couverture vaccinale adéquate (> 90 % de couverture du VPI) ET un accès élevé à des installations sanitaires gérées en toute sécurité.
Risque minimal
  • Considérer que toute exposition impliquant les matériaux de Sabin / de type Sabin 1 et 3 ne présente actuellement qu'un risque minime. Cependant, à la suite de l'arrêt de l'utilisation des VPO à l'échelle mondiale, cette question sera abordée de nouveau dans les révisions futures.

Remarque 1 : Lorsqu'une brèche implique plusieurs poliovirus, évaluez le risque pour le virus qui présente le plus grand risque pour la santé publique.

Remarque 2 : Lorsque vous évaluez le risque pour la santé publique, tenez compte des antécédents et du profil de vaccination des personnes exposées ayant des contacts étroits ou de la communauté locale.

Surveillance de l'excrétion virale après l'exposition dans un événement lié à l'établissement : calendrier de prélèvement et d'échantillonnage des échantillons.

Prélevez des échantillons de milieu de transport universel et de selles (2 à 8 g) les jours 3/4 et 7/8 après l'exposition. Si le ou les échantillons se sont révélés négatifs pour le poliovirus par RT-PCR, l'exposition probable n'a pas entraîné l'excrétion mesurable du virus. Il est possible de mettre fin à l'isolement de la personne.

Si des échantillons obtiennent un résultat positif au test de dépistage du poliovirus, continuez de prélever des échantillons de selles tous les jours jusqu'à ce que trois échantillons consécutifs prélevés à 24 heures d'intervalle obtiennent un résultat négatif.

Mesures de contrôle possibles pour la gestion d'une personne potentiellement exposée dans un événement lié à l'installation par le type de matériel contenant le poliovirus

Tableau : Mesures de contrôle possibles pour la gestion d'une personne potentiellement exposée dans un événement lié à l'installation par le type de matériel contenant le poliovirus
Activité Sabin / de type Sabin 1 et 3

Sabin / de type Sabin 2

(avec une couverture du VPI de > 90 % et un accès à des eaux usées gérées en toute sécurité)

PVS/PVDV (tout type)

Sabin / de type Sabin 2 – (< 90 % de couverture du VPI et moindre accès à des eaux usées gérées en toute sécurité)

Isolement Aucun Au domicile Au domicile, bonne conformité
Durée de l'isolement S. O. Au moins 7 jours à domicile si tous les tests sont négatifs Au moins 7 jours à domicile si tous les tests sont négatifs
Gestion des selles Eaux usées générales; désinfection des toilettes après utilisation Eaux usées générales. Toilettes dédiées (à usage personnel) si possible. Eaux usées générales. Toilettes dédiées (à usage personnel) ou Recueillir et incinérer si les toilettes ne sont pas raccordées à un système municipal de gestion des eaux usées
Nettoyage/ désinfection Désinfectant contenant de l'eau de Javel à usage domestique et du peroxyde d'hydrogène accéléré (PHA) à 0,5 % (p. ex. PREempt RTU) Désinfectant contenant de l'eau de Javel à usage domestique et du PHA à 0,5 % (p. ex. PREempt RTU) Désinfectant contenant de l'eau de Javel à usage domestique et du PHA à 0,5 % (p. ex. PREempt RTU)
Manipulation des aliments (pour les autres personnes) Non autorisé Non autorisé Non autorisé
Contacts étroits/visiteurs Devrait se limiter aux personnes qui ont des antécédents prouvés de vaccination et qui sont en bonne santé en général (c.-à-d. qui ne sont pas immunodéprimées); devrait être informé sur le lavage des mains approprié. Devrait se limiter aux personnes qui ont des antécédents prouvés de vaccination et qui sont en bonne santé en général (c.-à-d. qui ne sont pas immunodéprimées); devrait être informé sur le lavage des mains approprié. Devrait se limiter aux personnes qui ont des antécédents prouvés de vaccination et qui sont en bonne santé en général (c.-à-d. qui ne sont pas immunodéprimées); devrait être informé sur le lavage des mains approprié.

Pour obtenir d'autres recommandations de mesures de contrôle fondées sur le risque pour la santé publique posé par l'exposition, voir Gestion en santé publique de l'exposition à des poliovirus vivants associée aux établissements de l'OMS

Législation canadienne pertinente : Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines

Annexe C : Protocoles de laboratoire

Protocole de collecte d'échantillons cliniques

Pour les diagnostics, assurez-vous de prélever au moins deux échantillons de selles (prélevés à au moins 24 heures d'intervalle et à au moins 2 grammes par échantillon) dans les 14 jours suivant l'apparition des symptômes pour les études virales.

Les selles (deux échantillons prélevés à au moins 24 heures d'intervalle) constituent l'échantillon clinique requis pour l'enquête en laboratoire et le diagnostic des infections de poliovirus. Les selles prélevées dans les couches sont des échantillons acceptables. On préfère un échantillon de selles à un écouvillon rectal parce que le diagnostic de poliovirus est plus fiable.

Un cas peut être considéré comme n'étant plus infectieux sur la base de trois échantillons de selles négatifs consécutifs prélevés à au moins 24 heures d'intervalle.

On peut déterminer qu'un contact à risque élevé soumis à un échantillonnage des selles n'est pas infecté, en se fondant sur deux échantillons de selles négatives consécutives prélevées à au moins 48 heures d'intervalle, la première ayant été prélevée au moins quatre jours après la dernière exposition du contact au cas avant que les mesures de prévention et de contrôle des infections ne soient mises en œuvre.

Tableau : Exigences en matière d'échantillons de selles
Volume minimum requis

2-8 g

Délai d'exécution

Le délai total d'exécution de l'algorithme complet de dépistage de la poliomyélite est de 28 jours civils :

  • Isolation du virus antipoliomyélitique (VP) en culture cellulaire : 14 jours
  • Différenciation intratypique des VP et dépistage du PVDV par PCR en temps réel : 7 jours
  • Séquençage du VP1 du VP : 7 jours
Collecte, stockage et conservation des échantillons avant l'expédition

Au moins deux spécimens de selles prélevés à au moins 24 heures d'intervalle, idéalement dans les 14 jours suivant l'apparition de la maladie

Les échantillons peuvent être prélevés jusqu'à six semaines après le début s'il n'est pas possible de les prélever plus tôt

Placer dans un récipient stérile et étanche

Conserver les échantillons à l'état congelé (≤ -20 o C)

Ne pas ajouter de milieu de transport

Instructions d'expédition

Le LNM n'accepte pas les envois de routine les week-ends et les jours fériés. Veillez à ce que les colis arrivent du lundi au vendredi.

Expédiez les spécimens congelés sur glace sèche conformément aux réglementations du Règlement sur le transport des marchandises dangereuses.

Tableau : Protocole de collecte des échantillons d'eaux usées
Collecte, stockage et conservation des échantillons avant l'expédition

Il faut envoyer 500 mL d'échantillons composites ou instantanés à l'Unité de surveillance des eaux usées du LNM de l'ASPC. Idéalement, les échantillons devraient être conservés à 4 oC pendant le prélèvement et l'entreposage. L'impact des agents de conservation communs pour l'eau et les eaux usées n'a pas été évalué, et les auteurs sont déconseillés d'envoyer des échantillons conservés.

Veuillez communiquer avec le LNM (NMLWastewater.NMLWastewater@phac-aspc.gc.ca) avant de planifier l'envoi d'échantillons au LNM pour la recherche du poliovirus dans les eaux usées.

Instructions d'expédition

Le LNM n'accepte pas les expéditions systémiques les week-ends et les jours fériés. Veillez à ce que les colis arrivent du lundi au vendredi.

Veuillez consulter le Protocole d'emballage des échantillons d'eaux usées en vue de leur expédition.

Chaque expédition est accompagnée d'un modèle de formulaire de requête disponible en ligne.

  • Remplissez le formulaire de votre mieux
  • Indiquez « dépistage du poliovirus » dans les commentaires de l'échantillon
  • Indiquez un numéro d'échantillon unique sous « lieu/code » et étiquetez le flacon avec le même code unique.
  • Imprimez et soumettez la demande d'échantillon avec votre échantillon.

Détails essentiels :

  • Les échantillons doivent être scellés dans un récipient primaire étanche (sans verre) dans un contenant secondaire scellé (par exemple, un sac refermable).
  • L'emballage des contenants secondaires doit contenir un matériau absorbant proportionnel en cas de fuite ou de déversement.
  • Emballez les bouteilles en position verticale et en accord avec les indications directionnelles sur le suremballage.
  • Expédiez un maximum de 4 L au total par conteneur d'expédition.
  • Expédiez les échantillons à 4 °C avec des compresses froides (pas de glace humide).
  • Remplissez les espaces vides avec du papier d'emballage pour éviter que les bouteilles ne se déplacent pendant le transport.
  • Tous les flacons d'échantillons doivent être spécifiquement marqués et identifiés comme étant des échantillons d'eaux usées.
  • Expédiez les échantillons dans un emballage isolé (styromousse ou glacière à coque dure), contenu dans un suremballage en carton de taille appropriée et étiqueté.

Travailler et stocker du matériel potentiellement infectieux (poliovirus)

Lors de l'utilisation et de l'entreposage des MPI, des mesures d'atténuation des risques doivent être prises pour prévenir les événements liés à l'installation, comme indiqué dans le document d'orientation sur les MPI de l'OMS (2e édition). Ces exigences sont les suivantes :

Annexe D : Signalements en vertu du RSI

Invites de description d'événement

Insérez la description de l'événement, si possible en incluant :

Remarque : Si ces renseignements ne sont pas encore disponibles au moment du signalement il faut les fournir à l'OPS et à l'OMS dès que possible dans un rapport de suivi ou de mise à jour.

Figure 4 : Instrument de décision du RSI
Figure 4. La version textuelle suit.
Figure 4 - Équivalent textuel

Le graphique est un organigramme illustrant les points de décision pour l’évaluation et la notification des événements susceptibles de constituer une urgence de santé publique de portée internationale.

Les événements détectés par les systèmes de surveillance nationaux relèvent de l’une des trois catégories suivantes :

La première catégorie concerne les cas de certaines maladies qui sont inhabituelles ou inattendues et qui peuvent avoir d’importantes répercussions pour la santé publique, et qui doivent donc être notifiées conformément aux définitions de cas de l'OMS. Ces maladies sont la variole, la poliomyélite due à un poliovirus de type sauvage, la grippe humaine causée par un nouveau sous-type ou le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). L'illustration précise que la liste des maladies ne doit être utilisée qu'aux fins du présent règlement.

  • Si l'événement est un cas de l'une des maladies identifiées, il doit être notifié à l'OMS en vertu du Règlement sanitaire international.

La deuxième catégorie d'événements concerne tout événement d’avoir une ampleur internationale pour la santé publique, y compris les événements dont les causes ou l’origine sont inconnues et ceux impliquant des événements ou des maladies autres que ceux mentionnés dans la première catégorie ou la troisième catégorie, entraîne l’utilisation de l’algorithme.

La troisième catégorie concerne les événements impliquant la présence des maladies ci-après entraîne toujours l’utilisation de l’algorithme, car il a été démontré qu’elles pouvaient avoir d’importantes répercussions sur la santé publique et étaient susceptibles de se propager rapidement au plan international. Les maladies répertoriées sont le choléra, la peste pulmonaire, la fièvre jaune, les fièvres hémorragiques virales (Ebola, Lassa, Marburg), la fièvre à West Nile et d’autres maladies ayant une ampleur nationale ou régionale particulière, par exemple dengue, fièvre de la vallée du Rift et méningococcies.

Pour les deuxième et troisième catégories d'événements, l'utilisateur est invité à évaluer l'événement à l'aide de quatre questions :

  • Les répercussions de l’événement sur la santé publique sont-elles graves?
  • L’événement est-il inhabituel ou inattendu?
  • Y a-t-il un risque important de propagation internationale?
  • Y a-t-il un risque important de restrictions aux voyages internationaux et au commerce international?

En cas de réponse affirmative à au moins deux de ces questions, le diagramme indique que l'événement doit être notifié à l'OMS en vertu du Règlement sanitaire international. En cas de réponse affirmative à moins de deux questions, le diagramme indique qu'il n'est pas nécessaire de notifier l'événement à ce stade et qu'il convient de réévaluer la situation lorsqu’on dispose d’informations supplémentaires.

Source : Annexe 2 du Règlement sanitaire international (2005) (RSI)

Remarque : La décision pour chaque invite, ainsi qu'une justification, devront être consignées et soumises dans le cadre de l'évaluation.

Annexe E : Évaluation initiale des risques de l'IMEP

Tableau : Évaluation initiale des risques de l'IMEP
Catégorie de risque Risque élevé Faible risque Remarques
VIROLOGIE
PVDVc Automatiquement défini comme situation à risque élevé - -
Facteurs virologiques
Écart génétique par rapport au virus du vaccin d'origine (changements nucléotidiques) Significatif Mineur Demander l'évaluation d'un virologue expert
Lien, le cas échéant, avec les isolations passées Lié Non lié
Caractérisation ou interprétation du virologue Oui Non
Co-circulation avec le PVS Oui Non
Détection d'autres PVDV (non liés) dans la région Oui Non
Source humaine
Co-isolation avec d'autres virus Sabin ou entérovirus Oui Non
Preuve d'une immunodéficience primaire Non Oui
Science de l'environnement
Nombre d'isolats de virus Élevé Moyen/faible
Diversité génétique (nombre de groupes génétiques)
CONTEXTE
Caractéristiques des cas
Membre d'une population « à haut risque » connue ou mal desservie (bidonville, minorité, réfugié, mobile, déplacé, etc.) Oui Non Examen et discussion par des experts techniques, aux niveaux national, régional et mondial
0 dose ou « sous » vacciné Oui Non
Âgés de plus de 5 ans Oui Non
Données de couverture
Couverture de la vaccination de routine (VPI si disponible – sinon diphtérie-tétanos-coqueluche) dans le niveau 1 de l'administration infectée Faible Bien/élevé L'immunité de la population pour les poliovirus de type 2 devrait tenir compte du temps écoulé depuis le changement et l'utilisation du VPI pour estimer la population naïve de type 2
Qualité des précédents (>5 % d'enfants manqués par les données sur la GI, >80 % de LQAS réussis) Faible Passable/bien
Catégorie de risque Risque élevé Faible risque Remarques
Qualité de la surveillance
Qualité de la surveillance (facteurs comme des indicateurs de FPA inférieurs aux normes, surveillance de l'environnement peu fréquents ou absents, virus orphelin) dans le niveau 1 de l'administration infectée Évident Passable/bien -
Autre détection récente du poliovirus Oui Non -
Contexte du niveau 1 de l'administration
Grandes régions densément peuplées Oui Non -
Populations à haut risque connues (mobiles, réfugiées, commerçants, pèlerins, personnes déplacées) Oui Non -
Zone peu sûre ou inaccessible affectant la surveillance ou la vaccination Oui Non -
Tout type d'événement sentinelle indiquant un risque plus élevé de propagation rapide Oui Non -
Preuve d'une rupture de confinement Oui Non -
Recherche du VOTP/mVPO2/nVPO2 dans un balayage de la chaîne de distribution des vaccins Oui Non -
Conditions environnementales associées à des niveaux élevés de transmission fécale-orale Eau et assainissement insuffisants Eau et assainissement passables/bons -
Diffusion internationale
Liens avec la frontière internationale
Liaison de transport contiguë ou directe avec la frontière internationale (en particulier si l'autre zone est connue comme présentant un risque élevé) Oui Non

Enquête locale sur le cas ou basée sur les données disponibles

Examen et discussion par les experts techniques de l'IMEP, en consultation avec les niveaux nationaux et régionaux

Liens entre le site ou la personne ayant un poliovirus et d'autres pays (comme les marchés, les voies de transport) Oui Non
Antécédents de voyage d'un cas de poliovirus ou d'un ménage (comme un réfugié, un nomade, un pèlerinage, un apatride) vers le pays voisin (ou tout autre pays) Oui Non
Antécédents de transmission de la poliomyélite et d'éclosions entre les pays Oui Non
Mobilité/migration de la population
Points de service communs entre la zone infectée et les zones avoisinantes, comme les marchés, les sites de pèlerinage, les sites de commerce communs, etc. Oui Non -
Preuves de niveaux élevés de migration (à partir des données de séquençage, des données disponibles sur les téléphones cellulaires, des modèles de migration antérieurs, etc.) Oui Non -
Contexte des régions avoisinantes
Preuve de lacunes en matière de surveillance ou d'autres facteurs de risque élevé dans les régions avoisinantes susceptibles d'être importées des régions touchées Oui Non -
Immunité de la population dans les pays ou régions avoisinantes Faible Bien/élevé -
Conflit Présent Aucun -

Source : PON de l'IMEP : Riposte à un Évènement Ou à une Flambée de Poliomyélite

Références sélectionnées

Note de bas de page 1

Organisation mondiale de la Santé. Énoncés du Comité d'urgence du RSI sur la poliomyélite. 2023; disponible à l'adresse : https://www.who.int/groups/poliovirus-ihr-emergency-committee

Retour à la référence de la note de bas de page 1

Note de bas de page 2

Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite. Global eradication of wild poliovirus type 2 declared. 2015; disponible à l'adresse https://polioeradication.org/news-post/global-eradication-of-wild-poliovirus-type-2-declared

Retour à la référence de la note de bas de page 2

Note de bas de page 3

Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite. Two out of three wild poliovirus strains eradicated. 2019; disponible à l'adresse https://polioeradication.org/news-post/two-out-of-three-wild-poliovirus-strains-eradicated/

Retour à la référence de la note de bas de page 3

Note de bas de page 4

Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite. Classification et notification des poliovirus dérivés d'une souche vaccinale (PVDV). 2016; disponible à l'adresse https://polioeradication.org/wp-content/uploads/2016/09/Reporting-and-Classification-of-VDPVs_Aug2016_FR.pdf

Retour à la référence de la note de bas de page 4

Note de bas de page 5

Agence de la santé publique du Canada. Programmes de vaccination systématique et de rattrapage des provinces et des territoires pour les nourrissons et les enfants au Canada. 2023; disponible à l'adresse : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/renseignements-immunisation-provinces-et-territoires/programmes-vaccination-systematique-provinces-territoires-nourrissons-enfants.html

Retour à la référence de la note de bas de page 5

Note de bas de page 6

Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite. OPV Cessation. 2023; disponible à l'adresse : https://polioeradication.org/polio-today/preparing-for-a-polio-free-world/opv-cessation/#:~:text=The%20switch,with%20significant%20public%20health%20benefitsalertalert

Retour à la référence de la note de bas de page 6

Note de bas de page 7

Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite. Inactivated polio vaccine now introduced worldwide. 2019; disponible à l'adresse https://polioeradication.org/news-post/inactivated-polio-vaccine-now-introduced-worldwide/

Retour à la référence de la note de bas de page 7

Note de bas de page 8

Organisation mondiale de la Santé. Polio vaccines: WHO position paper - June 2022. Wkly Epidemiol Rec 24 juin 2022;25(97):277-300

Retour à la référence de la note de bas de page 8

Note de bas de page 9

Organisation mondiale de la Santé. First ever vaccine listed under WHO emergency use. 2020; disponible à l'adresse : https://www.who.int/news/item/13-11-2020-first-ever-vaccine-listed-under-who-emergency-use

Retour à la référence de la note de bas de page 9

Note de bas de page 10

Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite. nOPV2. 2023; disponible à l'adresse : https://polioeradication.org/nopv2

Retour à la référence de la note de bas de page 10

Note de bas de page 11

Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite. Preparing for nOPV2 Use: An overview on requirements for countries. 2022; disponible à l'adresse : https://polioeradication.org/wp-content/uploads/2022/06/nOPV2-requirements-overview-for-countries-.pdf

Retour à la référence de la note de bas de page 11

Note de bas de page 12

Macklin GR, Peak C, Eisenhawer M, Kurji F, Mach O, Konz J, et al. Enabling accelerated vaccine roll-out for Public Health Emergencies of International Concern (PHEICs): Novel Oral Polio Vaccine type 2 (nOPV2) experience. Vaccine 6 avril 2023;41:A122-A127

Retour à la référence de la note de bas de page 12

Note de bas de page 13

Desai S, Smith T, Thorley BR, Grenier D, Dickson N, Altpeter E, et al. Performance of acute flaccid paralysis surveillance compared with World Health Organization standards. J Paediatr Child Health 14 juillet 2014;51(2):209-214

Retour à la référence de la note de bas de page 13

Note de bas de page 14

Agence de la santé publique du Canada. Polio : Pour les professionnels de la santé. 2023; disponible à l'adresse : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/poliomyelite-polio/professionels.html

Retour à la référence de la note de bas de page 14

Note de bas de page 15

Booth TF, Grudeski E, McDermid A, Rotondo J. La phase finale de l'éradication de la poliomyélite : Pourquoi l'immunisation et la surveillance continue sont essentielles Relevé des maladies transmissibles au Canada 15 octobre 2015;41:233

Retour à la référence de la note de bas de page 15

Note de bas de page 16

Organisation mondiale de la Santé. WHO Global Action Plan for Poliovirus Containment (GAPIV). 2022; https://polioeradication.org/wp-content/uploads/2022/07/WHO-Global-Action-Plan-for-Poliovirus-Containment-GAPIV.pdf

Retour à la référence de la note de bas de page 16

Note de bas de page 17

Agence de la santé publique du Canada. Résultats de l'Enquête nationale sur la couverture vaccinale des enfants (ENCVE) de 2019. 2023; disponible à l'adresse : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/vaccins-immunisation/2019-enquete-nationale-couverture-vaccinale-enfants-resultats.html

Retour à la référence de la note de bas de page 17

Note de bas de page 18

Organisation mondiale de la Santé. Règlement sanitaire international (2005), 3e éd. 2016; disponible à l'adresse : https://apps.who.int/iris/handle/10665/246187

Retour à la référence de la note de bas de page 18

Note de bas de page 19

Organisation mondiale de la Santé. Définitions de cas relatives aux 4 maladies devant être notifiées en toutes circonstances en vertu du Règlement sanitaire international. 2005; disponible à l'adresse : https://cdn.who.int/media/docs/default-source/documents/emergencies/case-definitions-ihr-four-diseases7f1ee707-3d13-4581-a1af-d5f44f86423a.pdf?sfvrsn=9c68df20_1&download=true

Retour à la référence de la note de bas de page 19

Détails de la page

Date de modification :