Recommandations à jour sur l’utilisation des vaccins contre le zona

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Organisation : Agence de la santé publique du Canada
Publiée : 2018-08-30
Sujets connexes
Une déclaration d'un comité consultatif (DCC)
Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI)
Table des matières
- Préambule
- Sommaire de l'information contenue dans la présente déclaration du CCNI
- I. Introduction
- II. Méthodologie
- III. Épidémiologie
- IV. Vaccin
- V. Économie
- VI. Recommandations
- VII. Priorités en matière de recherche
- VIII. Enjeux en matière de surveillance
- Tableaux
- Liste des abréviations
- Remerciements
- Annexes
- Références
Préambule
Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) donne à l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) des conseils continus et à jour liés à l'immunisation dans le domaine de la médecine, des sciences et de la santé publique.
En plus de la prise en compte du fardeau associé aux maladies et des caractéristiques vaccinales, l'ASPC a élargi le mandat du CCNI pour lui permettre d'inclure l'étude systématique des facteurs liés aux programmes dans la formulation de ses recommandations axées sur des données probantes. Cette initiative devrait aider le CCNI à prendre des décisions en temps opportun en ce qui a trait aux programmes de vaccination financés publiquement à échelle provinciale et territoriale.
Les nouveaux facteurs que le CCNI devra examiner de façon systématique sont les suivants : économie, équité, éthique, acceptabilité et faisabilité. Au cours des années à venir, le CCNI s'emploiera à peaufiner ses approches méthodologiques dans le but de tenir compte de ces facteurs. Ce ne seront pas toutes ses déclarations qui exigeront une analyse appronfondie de l'ensemble des facteurs programmatiques. Mais au fur et à mesure de la mise en œuvre de son mandat élargi, le CCNI produira des déclarations choisies qui incluront divers degrés d'analyses visant les programmes de santé publique.
L'ASPC confirme que les conseils et les recommandations figurant dans la présente déclaration reposent sur les connaissances scientifiques les plus récentes et diffuse ce document à des fins d'information. Les vaccinateurs doivent également connaître le contenu de la monographie de produit applicable. Les recommandations d'utilisation et les autres renseignements qui figurent dans le présent document peuvent différer du contenu de la monographie de produit rédigée par le fabricant du vaccin au Canada. Les fabricants ont fait homologuer les vaccins et ont démontré leur innocuité et leur efficacité lorsqu'ils sont utilisés conformément à la monographie de produit uniquement. Les membres du CCNI et les agents de liaison doivent se conformer à la politique de l'ASPC régissant les conflits d'intérêts, notamment déclarer chaque année les conflits d'intérêts possibles.
Sommaire de l'information contenue dans la présente déclaration du CCNI
Les faits saillants suivants font ressortir l'information importante pour les vaccinateurs. Veuillez consulter le reste de la Déclaration pour obtenir plus de précisions.
Quoi
Maladie de l'herpès zoster
- Une infection primaire par le virus varicelle-zona (VVZ) cause la varicelle, tandis qu'une infection réactivée entraîne l'herpès zoster (zona). Le zona se caractérise par une douleur neuropathique et une éruption dermatologique vésiculaire.
- La réactivation du VVZ se produit lorsque la réponse immunitaire cellulaire est réduite en raison du vieillissement ou d'une immunosuppression. Le zona est le plus souvent observé chez les adultes plus âgés (avec une incidence considérablement plus élevée chez les 50 ans et plus) et les personnes immunodéprimées.
- La névralgie post-zostérienne (NPZ) peut s'avérer débilitante et représente la complication la plus courante du zona. De façon similaire à l'incidence du zona et au taux d'hospitalisation connexe, le risque de développer la NPZ parmi les cas de zona augmente considérablement avec l'âge.
Vaccins contre le zona
- Deux vaccins contre le zona sont actuellement autorisés pour utilisation au Canada chez les individus immunocompétents de 50 ans et plus. L'utilisation d'un vaccin à virus vivant atténué, ZostavaxMD II (vaccin à virus vivant contre le zona [VVVCZ]), est autorisée depuis 2008. L'utilisation d'un vaccin à sous-unités recombinant, ShingrixMD (vaccin recombinant contre le zona, [VRZ]), a été autorisée en octobre 2017. Les deux vaccins se sont avérés sûrs et immunogènes, en plus de réduire l'incidence du zona et de la NPZ.
- L'efficacité du vaccin (EV) contre le zona diminue en fonction de l'âge et au fil du temps avec le VVVCZ, tandis que l'EV du VRZ demeure élevée et semble diminuer plus lentement que l'EV du VVVCZ, et ce, chez tous les groupes d'âge.
- L'EV du VRZ dans les incidents de zona et de NPZ observés au cours des 3 années suivant l'immunisation semble être deux fois plus importante que celle du VVVCZ.
- L'EV du VRZ dans les incidents de zona observés au cours des 4 années suivant l'immunisation demeure la même dans l'ensemble, sans diminution considérable constatée au fil du temps; en comparaison, un important déclin de la protection a été observé au cours de l'année suivant l'immunisation avec le VVVCZ.
- Les différences observées dans l'EV contre les incidents de zona ne sont pas importantes à travers les différents groupes d'âge durant les quatre années suivant le VRZ; en comparaison, le VVVCZ est considérablement moins efficace chez les adultes de plus de 70 ans par rapport aux adultes de 50 à 59 ans.
- En raison de l'adjuvant présent dans le VRZ, lequel entraîne une importante réponse immunitaire dans les cellules pour compenser le déclin immunitaire naturel associé au vieillissement, ce vaccin s'avère plus réactogène que le VVVCZ.
- Les deux vaccins sont rentables chez les adultes de 50 ans et plus par rapport à l'absence de vaccination, en particulier chez les adultes de 65 à 79 ans. Le VRZ est plus rentable que le VVVCZ.
Qui
Le CCNI présente les recommandations ci-après relativement au processus décisionnel au niveau des programmes de santé publique et au niveau individuel. (Bien que dans cette déclaration, les recommandations sont essentiellement les mêmes pour les deux niveaux du processus décisionnel, la justification et le contexte sont quelque peu différents.)
Pour ce qui est du processus décisionnel au niveau des programmes de santé publiqueNote de bas de page *, le CCNI recommande ce qui suit :
- On devrait offrir le VRZ aux populations de 50 ans et plus qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI, données probantes de catégorie A)
- On devrait offrir le VRZ aux populations de 50 ans et plus qui ont par le passé reçu le VVVCZ et qui ne présentent pas de contre-indications. (Fortement recommandé par le CCNI, données probantes de catégorie A)
- On peut envisager la revaccination par l'administration de deux doses du VRZ au moins un an après l'administration du VVVCZ (Recommandation discrétionnaire du CCNI, données probantes de catégorie I)
- On devrait offrir le VRZ aux populations de 50 ans et plus qui ontdes antécédents de zona et qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI, données probantes de catégorie B)
- On peut envisager la vaccination par l'administration de deux doses du VRZ au moins un an après le dernierépisode de zona (Recommandation discrétionnaire du CCNI, données probantes de catégorie I)
- On peut envisager l'administration du VVVCZ aux personnes immunocompétentes de 50 ans et plus qui ne présentent pas de contre-indication lorsque le VRZ est contre-indiqué, s'il est impossible à obtenir ou lorqu'il est trop cher. (Recommandation discrétionnaire du CCNI, données probantes de catégorie A)
- On peut envisager l'administration du VRZ (et non le VVVCZ) aux personnes immunodéprimées de 50 ans et plus, selon une évaluation individuelle. (Recommandation discrétionnaire du CCNI, données probantes de catégorie I). Le CCNI surveillera les résultats des essais en cours chez les personnes immunodéprimées et réévaluera ses recommandations lorsqu'ils seront disponibles.
- Note de bas de page *
Pour ce qui est du processus décisionnel au niveau des programmes de santé publique, le CCNI reconnaît qu'il existe des différences dans le contexte opérationnel à travers le Canada; il suggère donc que les provinces et les territoires qui le désirent se réfèrent au Tableau 10 des options de gestion pour prendre en considération les différences entre les groupes d'âge (p. ex., en ce qui concerne l'épidémiologie et le rapport coût-efficacité [RCE]) si l'établissement de l'ordre de priorité des programmes d'immunisation ciblés est requis pour la mise en œuvre.
Pour ce qui est du processus décisionnel au niveau individuelNote de bas de page **, le CCNI recommande ce qui suit :
- On devrait offrir le VRZ aux personnes de 50 ans et plus qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI, données probantes de catégorie A)
- On devrait offrir le VRZ aux personnes de 50 ans et plus qui ont par le passé reçu le VVVCZ et qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI, données probantes de catégorie A)
- On peut envisager la revaccination par l'administration de deux doses du VRZ au moins un an après l'administration du VVVCZ (Recommandation discrétionnaire du CCNI, données probantes de catégorie I)
- On devrait offrir le VRZ aux personnes de 50 ans et plus qui ont des antécédents de zona et qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI, données probantes de catégorie B)
- On peut envisager l'administration de deux doses du VRZ au moins un an après le dernier épisode de zona (Recommandation discrétionnaire du CCNI, données probantes de catégorie I)
- On peut envisager l'administration du VVVCZ aux personnes immunocompétentes de 50 ans et plus qui ne présentent pas de contre-indication lorsque le VRZ est contre-indiqué non disponibleou inaccessible. (Recommandation discrétionnaire du CCNI, données probantes de catégorie A)
- On peut envisager l'administration du VRZ (et non le VVVCZ) aux personnes immunodéprimées de 50 ans et plus, selon une évaluation individuelle des avantages par rapport aux risques. (Recommandation discrétionnaire du du CCNI, données probantes de catégorie I). Le CCNI assurera le suivi des résultats pour les essais en cours chez les personnes immunodéprimées et réévaluera ses recommandations au fur et à mesure de l'évolution des données probantes.
- Note de bas de page **
Pour ce qui est du processus décisionnel au niveau individuel concernant les vaccins contre le zona qui ne sont peut-être pas actuellement offerts dans le cadre des programmes d'immunisation de la santé publique, le CCNI suggère que les personnes et les cliniciens passent en revue les points de décision décrits dans le Tableau 9 des options de gestion.
Comment
VRZ
- Le VRZ est administré par voie intramusculaire en deux doses prévues à 2 et 6 mois d'intervalle. Afin d'améliorer l'adhérence à la 2e dose (p. ex., au moyen de l'administration simultanée avec un autre vaccin), on peut envisager l'administration à 0 et 12 mois selon les données probantes appuyant un profil de sûreté acceptable et une solide réponse immunitaire anti-gE.
- Le VRZ est contre-indiqué chez les personnes démontrant une hypersensibilité connue à tout composant vaccinal. On ne possède que des données limitées sur les personnes immunodéprimées et aucune donnée chez les femmes enceintes ou qui allaitent; par conséquent, le VRZ devrait être utilisé avec précaution pour ces groupes à l'heure actuelle.
- En général, les vaccins inactivés peuvent être administrés de manière concomitante pendant ou à tout moment avant ou après tout autre vaccin inactivé ou vaccin à virus vivant offrant une protection contre une maladie différente. Pour les injections parentérales concomitantes, il faut utiliser différents points d'injection ainsi que des aiguilles et des seringues distinctes. Le VRZ peut être administré au même moment que le vaccin sans adjuvant contre la grippe saisonnière. Les études sur l'administration concomitante du vaccin antipneumococcique 23-valent polysaccharidique (Pneu-P-23) et de BoostrixMD (tétanos, faible concentration de diphtérie et vaccin anticoquelucheux acellulaire; dcaT) se poursuivent. Les études sur l'administration concomitante du vaccin avec adjuvant contre la grippe saisonnière (FluadMD) n'ont pas encore été menées.
VVVCZ
- Le VVVCZ est administré par voie sous-cutanée en une seule dose.
- Le VVVCZ est un vaccin à virus vivant et est donc contre-indiqué pour les personnes enceintes ou immunodéprimées. Il est également contre-indiqué chez les personnes démontrant une hypersensibilité connue à tout composant vaccinal. La décision d'administrer ce vaccin chez les femmes qui allaitent doit être fait avec précaution.
- En général, les vaccins à virus vivant administrés par voie parentérale peuvent être utilisés de manière concomitante avec d'autres vaccins. Pour les injections parentérales concomitantes, il faut utiliser différents endroits ainsi que des aiguilles et des seringues distinctes. S'ils ne sont pas administrés de manière concomitante, un minimum de 4 semaines d'intervalle doit être maintenu entre deux vaccins parentéraux à virus vivant. Le VVVCZ peut être administré en même temps que le Pneu-P-23 car n'y a aucune réduction de l'efficacité ni augmentation des événements indésirables (EI), Aucune préoccupation en matière de sûreté ni interférence avec les réponses immunitaires n'a été relevée suivant l'administration concurrente d'un vaccin inactivé contre la grippe.
Pourquoi
- Le zona est douloureux et peut entraîner de graves complications, y compris des douleurs névralgiques persistantes.
- L'incidence et la gravité du zona et de ses complications augmentent avec l'âge.
- Près d'un Canadien sur trois développera une forme de zona au cours de sa vie.
- Les vaccins sont sûrs, immunogènes, efficaces et rentables pour prévenir le zona et la NPZ.
I. Introduction
I.1 Objectif de la présente déclaration
La nécessité d'une déclaration à jour du Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) sur l'utilisation des vaccins contre l'herpès zoster (zona) découle de données probantes relatives à l'autorisation d'un nouveau vaccin à sous-unités, recombinant contre le zona (VRZ), ShingrixMD, lequel est recommandé pour prévenir le zona chez les personnes de 50 ans et plus. La présente déclaration vise avant tout à examiner les données probantes actuelles et à élaborer des lignes directrices sur l'utilisation de ShingrixMD, en plus de déterminer si l'on devrait offrir le vaccin à virus vivant contre le zona (VVVCZ) précédemment autorisé, ZostavaxMD II et/ou le VRZ récemment apprové aux Canadiens de 50 ans et plus :
- au niveau de la population, dans le cadre de programmes d'immunisation financés publiquement;
- au niveau individuel, aux personnes souhaitant prévenir le zona ou par les cliniciens qui souhaitent conseiller à certains patients de se protéger du zona au moyen de vaccins qui ne sont peut-être pas actuellement offerts dans le cadre des programmes d'immunisation de la santé publique.
Les questions précises examinées à l'appui de l'objectif comprennent les suivantes :
- Le VRZ (par rapport à un placebo et au VVVCZ) est-il immunogène, efficace, sûr et rentable?
- À quels groupes d'âge devrait-on offrir les vaccins contre le zona?
- Quels sont les mérites relatifs du VRZ par rapport au VVVCZ?
- Le VRZ devrait-il être offert à ceux qui ont précédemment reçu le VVVCZ? Si on l'offre, quel devrait être l'intervalle entre les doses?
- Devrait-on offrir le VRZ à ceux qui ont des antécédents de zona? Si on décide de l'offrir, quel devrait être l'intervalle entre l'épisode de zona et la vaccination?
Le CCNI examinera les données probantes sur les vaccins contre le zona chez les personnes immunodéprimées dans une autre déclaration du comité consultatif. Des études sur l'immunogénicité, l'innocuité et l'efficacité du VRZ chez divers groupes de personnes immunodéprimées de18 ans et plus étaient toujours en cours au moment des délibérations du CCNI. Bien que l'utilisation du VRZ ne soit pas contre-indiquée chez les personnes immunodéprimées, aucune indication n'a été diffusée sur l'utilisation du VRZ chez les personnes de moins de 50 ans au Canada, et on ne dispose que de données probantes limitées chez les personnes immunodéprimées à l'heure actuelle. Des données probantes préliminaires non examinées par des pairs et présentés dans les résumés de certaines conférences sur le VRZ dans certains groupes de personnes immunodéprimées suggèrent qu'il n'y a aucune préoccupation importante concernant l'innocuité ou l'immunogénicité du vaccin. Le CCNI continuera d'examiner les données probantes au fur et à mesure de leur évolution et réévaluera ses recommandations.
I.2 Aperçu des recommandations reposant sur les données probantes concernant l'utilisation des vaccins contre le zona dans la présente déclaration
Selon les données probantes examinées et résumées dans la présente déclaration de son comité consultatif, le CCNI fera les recommandations suivantes relativement à l'utilisation du VVVCZ recommandé par le passé et du VRZ récemment autorisé au niveau de la population (Tableau 1) et au niveau individuel (Tableau 2). (Bien que dans cette déclaration les recommandations sont essentiellement les mêmes pour les deux niveaux du processus décisionnel, la justification et le contexte sont quelque peu différents.)
(Veuillez noter :
- Une forte recommandation s'applique à la majeure partie de la population et devrait être suivie, à moins que l'on puisse justifier de manière claire et convaincante l'adoption d'une autre approche.
- Dans certains cas, on peut envisager d'offrir une recommandation discrétionnaire pour des populations spécifiques et certaines personnes en particulier. D'autres approches peuvent s'avérer acceptables.
Veuillez consulter le Tableau 11 pour obtenir une explication plus détaillée de la force des recommandations du CCNI et de la catégorie de l'ensemble des données probantes.)
Recommandation du CCNI (Force de la recommandation) |
Cote de qualité des données probantes à l'appui de la recommandation |
---|---|
VRZ | |
1. Le CCNI recommande d'offrir le VRZ aux populations de 50 ans et plus qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI) |
Le CCNI conclut qu'il existe de bonnes données probantes pour recommander une immunisation. (Données probantes de catégorie A) |
2. Le CCNI recommande d'offrir le VRZ aux populations de 50 ans et plus qui ont déjà reçu le VVVCZ et qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI) |
Le CCNI conclut qu'il existe de bonnes données probantes pour recommander une immunisation. (Données probantes de catégorie A) |
2a. Chez les adultes de 50 ans et plus qui ont déjà reçu le VVVCZ, le CCNI recommande d'envisager une revaccination par deux doses du VRZ au moins un an après l'administration du VVVCZ. (Recommandation discrétionnaire du CCNI; selon l'opinion d'experts.) |
Le CCNI conclut que les données probantes sont insuffisantes pour formuler une recommendation sur l'intervalle entre l'administration du VVVCZ et celle du VRZ. (Données probantes de catégorie I) |
3. Le CCNI recommande d'offrir le VRZ aux populations de 50 ans et plus qui ont des antécédents de zona et qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI) |
Le CCNI conclut qu'il existe desdonnées probantes passables pour recommander une immunisation. (Données probantes de catégorie B) |
3a. Le CCNI recommande pour les adultes de 50 ans et plus ayant déjà contracté le zona d'attendre au moins un an après leur épisode pour une vaccination par deux doses du VRZ. (Recommandation discrétionnaire du CCNI; selon l'opinion d'experts.) |
Le CCNI conclut que les données probantes sont insuffisantes pour recommander un intervalle entre un épisode antérieur de zona et l'administration du VRZ. (Données probantes de catégorie I) |
VVVCZ | |
4. Le CCNI recommande d'envisager, l'administration du VVVCZ aux populations de 50 ans et plus qui sont immunocompétentes et qui ne présentent pas de contre-indication, dans les cas où le VRZ est contre-indiqué, s'il est n'est pas disponible. (Recommandation discrétionnaire du CCNI.) |
Le CCNI conclut qu'il existe de bonnes données probantes pour recommander une immunisation. (Données probantes de catégorie A) |
VRZ par rapport au VVVCZ pour les personnes immunodéprimées | |
5. Le CCNI recommande d'envisager, au cas par cas, l'administration du VRZ (et non le VVVCZ) chez les adultes immunodéprimées de 50 ans et plus. (Recommandation discrétionnaire du CCNI, selon l'opinion l'experts.) Le CCNI examinera les données probantes au fur et à mesure de leur évolution et réévaluera ses recommandations. |
Le CCNI conclut que les données probantes sont insuffisantes actuellement pour recommander une immunisation. (Preuve de catégorie I.) |
|
Recommandation du CCNI (Force de la recommandation) |
Cote de qualité de la données probantes à l'appui de la recommandation |
---|---|
VRZ | |
1. Le CCNI recommande d'offrir le VRZ aux personnes de 50 ans et plus qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI) |
Le CCNI conclut qu'il existe de bonnes données probantes sont bonnes pour recommander une immunisation. (Données probantes de catégorie A) |
2. Le CCNI recommande que le VRZ soit offert aux personnes de 50 ans et plus qui ont déjà reçu le VVVCZ et qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI) |
Le CCNI conclut qu'il existe de bonnes données probantes pour recommander une immunisation. (Données probantes de catégorie A) |
2a. Le CCNI recommande pour les adultes de 50 ans et plus qui ont déjà reçu le VVVCZ d'attendre un intervalle d'au moins un an avant une revaccination par deux doses du VRZ. (Recommandation discrétionnaire du CCNI; selon l'opinion d'experts.) |
Le CCNI conclut que les données probantes sont insuffisantes pour recommander un intervalle entre l'administration du VVVCZ et du VRZ. (Données probantes de catégorie I) |
3. Le CCNI recommande que le VRZ soit offert aux personnes de 50 ans et plus ayant des antécédents de zona et qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI) | Le CCNI conclut qu'il existe des données probanets passables pour recommander une immunisation. (Données probantes de catégorie B) |
3a. Le CCNI recommande pour les adultes de 50 ans et plus ayant des antécédents de zona d'attendre un intervalle d'au moins un an avant une vaccination par deux doses du VRZ. (Recommandation discrétionnaire du CCNI; selon l'opinion d'experts.). | Le CCNI conclut que les données probantes sont insuffisantes pour recommander un intervalle entre un épisode antérieur de zona et l'administration du VRZ. (Données probantes de catégorie I) |
VVVCZ | |
4. Le CCNI recommande d'envisager l'administration du VVVCZ aux les personnes immunocompétentes de 50 ans et plus qui ne présentent pas de contre-indication, lorsque le VRZ est contre-indiqué ou s'il n'est pas disponible. (Recommandation discrétionnaire du CCNI.) | Le CCNI conclut qu'il existe de bonnes données probantes pour recommander une immunisation. (Données probantes de catégorie A) |
VRZ par rapport au VVVCZ pour les personnes immunodéprimées | |
5. Le CCNI recommande d'envisager, au cas par car, l'administration du le VRZ (et non le VVVCZ) chez les personnes immunodéprimées de 50 ans et plus, selon une évaluation individuelle des avantages par rapport aux risques. (Recommandation discrétionnaire du CCNI, selon l'opinion l'experts.) Le CCNI examinera les données probantes au fur et à mesure de leur évolution et réévaluera ses recommandations. | Le CCNI conclut que les données probantes sont actuellement insuffisantes pour recommander une immunisation. (Données probantes de catégorie I) |
|
Aucune étude sur le VRZ n'a été menée auprès des personnes ayant des antécédents de zona ophtalmique (ZO)Note de bas de page 1 .
I.3 Renseignements généraux sur les vaccins contre le zona, les programmes d'immunisation et les recommandations au Canada
Au Canada, un VVVCZ en vue d'une utilisation chez les personnes de 60 ans et plus a été autorisé initialement par la Direction des produits biologiques et thérapies génétiques de Santé Canada en août 2008, et a été autorisé en mai 2011 pour une utilisation chez les personnes de 50 ans et plus. En 2008, seul un produit stable au congélateur (ZostavaxMD) était disponible; toutefois, en 2011, un produit stable au réfrigérateur (ZostavaxMD II) l'a remplacé.
En 2010, le CCNI a publié une déclaration du comité consultatif recommandant le seul vaccin disponible à ce moment (VVVCZ) pour la prévention du zona et de ses complications chez les personnes de 60 ans et plus, qui ne présentent pas de contre-indication (p. ex., personne immunodéprimée). Cette recommation était basée sur des données probantes que le comité jugeait être de bonne qualité.. En 2014, le CCNI a publié une mise à jour de la déclaration du comité consultatif recommandant que l'on puisse utiliser le vaccin chez les patients de 50 à 59 ans en se fondant sur de bonnes données probantes. (Cette recommandation n'a pas changé depuis la déclaration précédente, mais la catégorie de données probantes a été mise à niveau, puisque l'on a ensuite démontré que le vaccin était sûr et efficace pour ce groupe d'âge. Toutefois, puisque la durée de la protection du vaccin était inconnue au-delà des cinq premières années, on ne savait pas avec certitude si la vaccination à un âge plus jeune offrirait une protection continue aux âges plus avancés lorsque l'incidence du zona est la plus élevée.) Dans les recommandations de 2014, le CCNI est également arrivé à la conclusion qu'il n'y avait pas assez de données probantes pour recommander ou rejeter l'administration du vaccin contre le zona chez les personnes ayant été atteintes de ZO par le passé. Bien que la causalité ait été difficile à déterminer, des cas de ZO ont été signalés après l'administration du vaccin contre le zona.
Les recommandations du CCNI dans les déclarations du comité consultatif de 2010 et de 2014 sur le vaccin contre le zona dont l'utilisation a été autorisée au Canada à l'époque (VVVCZ) sont résumées dans le Tableau 3.
Scénarios populationnels | Recommandations du CCNI de 2010 | Recommandations du CCNI de 2014 |
---|---|---|
60 ans et plus | Recommandé (données probantes de catégorie A) | Recommandé (données probantes de catégorie A) |
De 50 à 59 ans | Peut être utilisé (données probantes de catégorie B) | Peut être utilisé (données probantes de catégorie A) |
Épisode précédent de zona | Non recommandé (données probantes de catégorie I) | Peut être administré (catégorie B) au moins un an après (opinion d'experts) – 2014 |
Épisode précédent de ZO | Non recommandé (données probantes de catégorie I) | |
Antécédents consignés de varicelle ou infection antérieure par la varicelle | Recommandé (données probantes de catégorie A) | |
Personne immunodéprimée | ||
– VIH, après une greffe d'organe ou une transplantation de cellules souches hématopoïétiques, ou chez les personnes recevant une dose élevée de corticostéroïdes, une chimiothérapie ou des médicaments affaiblissant le système immunitaire. | Non recommandé (données probantes de catégorie I) | |
– Faible dose de médicaments immunodépresseurs ou d'anti-TNF, au cas par cas | Peut être administré (données probantes de catégorie B) | |
Co-administration | ||
– Avec vaccin antigrippal trivalent inactivé (VTI) | À un différent point d'injection, recommandé (données probantes de catégorie A) | |
– Avec Pneumo-23 | Avec au moins 4 semaines d'intervalle, recommandé (données probantes de catégorie B) | Utilisé de manière concomitante à un différent point d'injection (données probantes de catégorie A) |
En mai 2014, le Comité canadien d'immunisation a recommandé d'offrir le VVVCZ de manière systématique aux adultes immunocompétents de 60 à 65 ans et plus qui ne présentent pas de contre-indication. Cette recommandation considérait l'épidémiologie du virus varicelle-zona, les caractéristiques du vaccin contre le zona, une analyse des modèles et de l'économie de la maladie ainsi que la faisabilité et l'acceptation des programmes d'immunisation contre le zonaNote de bas de page 2 .
Le vaccin à virus vivant atténué contre le zona était disponible à l'achat privé; toutefois, jusqu'à tout récemment, aucun programme d'immunisation financé publiquement n'était offert au Canada. En septembre 2016, l'Ontario a été le premier gouvernement à offrir le vaccin contre le zona dans le cadre d'un programme financé publiquement à des personnes de 65 à 70 ans.
En octobre 2017, l'utilisation du VRZ contenant la glycoprotéine E du VVZ et le système adjuvant AS01B a été autorisée au Canada.
Le zona n'est pas une maladie à déclaration obligatoire au Canada, et aucun objectif national n'est présentement établi pour réduire la maladie ou établir des cibles concernant la couverture vaccinale contre cette maladie évitable par la vaccination.
I.4 Renseignements généraux sur les vaccins contre le zona, programmes d'immunisation et recommandations à l'échelle mondiale
L'utilisation du VVVCZ a été autorisée pour prévenir le zona aux États-Unis (É.-U.) en 2006 et a été recommandée par l'Advisory Committee on Immunization Practices (ACIP) en 2008 chez les adultes immunocompétents de 60 ans et plusNote de bas de page 3 .
En 2006, l'Agence européenne des médicaments (EMA) a émis une autorisation de commercialisation en ce qui concerne le VVVCZ aux fins de vaccination systématique chez les personnes de 60 ans et plusNote de bas de page 4 , et a étendu sa recommandation de sorte à englober les personnes de 50 ans et plus en 2007Note de bas de page 5 . À partir de 2013, le National Health Service (NHS)Note de bas de page 6 britannique a commencé à offrir le VVVCZ aux personnes de 70 à 79 ans.
Actuellement, l'utilisation du nouveau VRZ est autorisée au Canada, aux É.-U, en Europe et au Japon. Le 25 octobre 2017, l'ACIP a recommandé de favoriser l'utilisation du VRZ par rapport au VVVCZ chez les adultes immunocompétents de 50 ans et plus, y compris ceux qui avaient précédemment reçu le VVVCZ. L'ACIP n'a toujours pas formulé de recommandation particulière concernant l'utilisation du VRZ chez les personnes immunodéprimées. Le VVVCZ demeure un vaccin recommandé pour prévenir le zona chez les adultes immunocompétents de 60 ans et plus aux É.-U.Note de bas de page 7 .
II. Méthodologie
En bref, voici les étapes générales de la préparation d'une déclaration du comité consultatif du CCNI :
- La synthèse des connaissances (collecte et résumé d'études individuelles, détermination du niveau [c.-à-d. conception de l'étude] et qualité des données probantes – résumés dans les tableaux sommaires des données probantes en annexe).
- La synthèse de l'ensemble de données probantes sur les avantages et les effets néfastes et considérant la qualité des données probantes et l'ampleur des effets observés.
- La transposition des données probantes en une recommandation.
De plus amples renseignements sur la méthodologie normalisée du CCNI reposant sur les données probantes sont disponibles.
Dans le cadre de cette déclaration du comité consultatif, le CCNI a examiné les principales questions lors de l'examen des données probantes, comme l'a proposé le groupe de travail sur le zona (GTZ), y compris les facteurs tels que le fardeau associé à la maladie à prévenir et les populations cibles; l'innocuité, l'immunogénicité ainsi que les efficacités potentielle et réelle des vaccins contre le zona; les calendriers de vaccination, l'économie et les autres aspects de la stratégie globale d'immunisation. Dans le cadre de la présente déclaration, des stratégies distinctes ont été adoptées afin de rassembler les données probantes sur les caractéristiques du vaccin, le fardeau associé à la maladie et les facteurs programmatiques liés aux vaccins contre le zona, lesquels ont ensuite été intégrés à un résumé global des connaissances par des employés techniques de l'ASPC (SI, MT, OB, KE, MD, SDB) et le contractant JH embauché dans le cadre d'un contrat sous la supervision du GTZ.
- Afin d'évaluer le fardeau associé à la maladie, les principaux documents ont été résumés par le MD dans la section de l'épidémiologie et ont été complémentés par les figures du MB reposant sur les données administratives tirées de plusieurs administrations canadiennes. Il n'y a actuellement aucun programme de surveillance en place au Canada permettant de surveiller les incidences de zona, de NPZ ou du zona ophtalmique.
- Afin d'évaluer l'efficacité et l'innocuité du vaccin, une collaboration a été entreprise entre l'ASPC et le Réseau sur l'innocuité et l'efficacité des médicaments (RIEM) des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). Au sein du RIEM, le Groupe des méthodes et des applications de comparaisons indirectes (GMACI) a mené un examen systématique des études publiées et non publiées sur l'innocuité et l'efficacité du VVVCZ et du VRZ.
- Le GTZ a fourni une rétroaction et des directives sur les critères d'admissibilité des études, ainsi qu'ils sont définis par le cadre de la Population, des Interventions, des Comparateurs, des Résultats et des Études (PICOS) (P – adultes de 50 ans et plus, I – vaccins contre le zona, C – simulacre [ou vaccin placebo], aucun traitement ou un autre vaccin contre le zona, O – efficacité et innocuité du vaccin et qualité de vie, S – essais cliniques randomisés (ECR) et études non randomisées) ainsi que la stratégie de recherche documentaire. Cette stratégie, élaborée par un bibliothécaire (EC), a été examinée par un pair bibliothécaire (JM) à l'aide de la liste de vérification de l'examen des stratégies de recherche électronique par les pairs (PRESS). MEDLINE, EMBASE et la Bibliothèque Cochrane ont été consultées du début jusqu'au 19 janvier 2017 et ont été complémentées d'une recherche documentaire grise (c.-à-d. documents difficiles à trouver ou non publiés).
- Les citations récupérées ont fait l'objet d'une sélection indépendante aux fins d'admissibilité par les pairs des membres de l'équipe du GMACI (WZ, RC, PK, VN, MG, RW et JPS) après l'achèvement d'un exercice de calibration de l'équipe, de sorte à établir une entente entre les évaluateurs. L'admissibilité de chaque article complet et pertinent a été évaluée à l'aide d'un processus semblable. Une fois une liste des études répondant aux critères d'admissibilité (c.-à-d. l'efficacité de l'enquête présentée dans les études ainsi que l'efficacité ou l'innocuité des vaccins VVVCZ ou VRZ chez les adultes de 50 ans et plus) dressée par le GMACI, les données de chaque article admissible ont été résumées et évaluées de manière indépendante afin de déterminer le risque de biais par deux membres de l'équipe du GMACI (WZ, RC, PK, VN, MG, RW et JPS).
- Ce risque a été évalué à l'aide de l'outil d'évaluation des risques de biais de la Collaboration Cochrane visant les essais contrôlés randomisés, de l'échelle d'évaluation de la qualité de Newcastle-Ottawa pour les études de cohorte et les études cas/témoins ainsi que de l'outil d'évaluation des risques de biais de l'ouvrage « Effective Practice and Organisation of Care » pour les essais contrôlés non randomisés. On a également évalué les études selon la méthodologie normalisée du CCNI aux fins d'intégration aux tableaux des données probantes.
- En plus des études choisies et évaluées par le GMACI, le GTZ a ajouté 11 études supplémentaires sur l'innocuité et l'efficacité initialement exclues par l'équipe du GMACI conformément aux critères liés au cadre du PICOS en raison de l'absence d'un groupe de comparaison. La qualité de ces études supplémentaires a été évaluée à l'aide de la méthodologie normalisée du CCNI, et ces mêmes études ont été déclassées, le cas échéant, en raison de l'absence de groupes de comparaison. Toutes les études incluses sur l'efficacité et l'innocuité ont été extraites en tableaux des données probantes et ont été résumées dans un sommaire narratif par les employés techniques à l'ASPC (SDB, OB et MT).
- Afin d'évaluer l'immunogénicité des vaccins contre le zona, l'ASPC a demandé un examen documentaire dans le cadre d'un contrat, sous la supervision du GTZ du CCNI, y compris des tableaux sommaires indiquant la qualité des données probantes selon la hiérarchie méthodologique du CCNI (Tableaux 12 et 13), conformément à la méthodologie normalisée du CCNI. La stratégie de recherche a été élaborée en collaboration avec un bibliothécaire de Santé Canada (LG), et des recherches ont eu lieu le 5 juin 2017, pour ensuite être mises à jour le 10 octobre 2017 selon la question de recherche suivante : P – adultes de 50 ans et plus, I – vaccins contre le zona, C – simulacre (ou vaccin placebo), aucun traitement, un autre vaccin contre le zona ou aucun comparateur, O – immunité humorale ou immunité à médiation cellulaire (IMC).
- Afin d'évaluer le rapport coût-efficacité de différentes stratégies de vaccination contre le zona, une analyse économique a été effectuée par MD, ZZ, CS, PDW, VG, RA, EB et MB sous la supervision et l'orientation du GTZ. Les résultats obtenus ont été présentés à ce dernier le 12 janvier 2018, et ces éléments probants ont été résumés dans un sommaire narratif par KE, responsable technique à l'ASPC. Des méthodes précises pour cette analyse économique sont disponibles dans la section sur l'économie de la présente déclaration.
À la suite d'un examen de l'ensemble des données probantes résumées, des recommandations proposées sur l'utilisation des vaccins ont été formulées. Le président du groupe de travail et les responsables techniques de l'ASPC ont présenté les données probantes et proposé des recommandations au CCNI le 7 février 2018. Suivant l'examen approfondi des données probantes et des consultations tenues à la réunion du CCNI du 7 février 2018, le comité a voté sur les recommandations précises formulées. La description des facteurs pertinents, la justification des décisions précises et les lacunes en matière de connaissances sont présentées dans le texte.
Les résultats sont présentés pour la « population générale » en ce qui a trait à l'analyse de l'innocuité, de l'efficacité et de l'immunogénicité des vaccins. Il convient toutefois de noter que les études appuyant ces sections peuvent comprendre des sujets immunocompétents et immunodéprimés, mais que plusieurs études n'ont pas suffisamment stratifié les données pour pouvoir mener des analyses distinctes.
Les études visant précisément les groupes immunodéprimés ne se retrouvent pas dans la synthèse narrative de l'ensemble des données probantes. Bien que ces études n'aient pas été exclues des examens documentaires et se retrouvent dans les tableaux des données probantes, elles n'ont pas été analysées explicitement dans la présente déclaration, puisque le CCNI a déterminé que des recommandations propres aux populations immunodéprimées seront formulées à une date ultérieure, lorsque plus de données probantes seront disponibles. Plusieurs essais cliniques sur le VRZ sont actuellement menés auprès de divers groupes immunodéprimés, y compris les personnes atteintes d'une tumeur solide, ou ayant reçu une greffe d'organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques. Le CCNI continuera de surveiller les données probantes au fur et à mesure de leur évolution et fera une autre synthèse des connaissances pour ce groupe. Le CCNI formulera également des recommandations à partir des prochaines études, en plus des études particulières mentionnées dans les présents examens documentaires.
III. Épidémiologie
III.1 Description de la maladie
L'herpès zoster, ou le zona, est une éruption vésiculaire douloureuse touchant généralement un seul dermatome. Le zona se développe en raison de la réactivation du virus varicelle-zona (VVZ) latent dans les ganglions de la racine dorsale à la suite d'une primo-infection par la varicelle lorsque les composants immunitaires propres au VVZ s'affaiblissent (plus généralement en raison de l'âge ou chez une personne immunodéprimée). Bien qu'elles soient moins contagieuses que les personnes atteintes de la varicelle primaire, celles souffrant d'un cas aigu de zona peuvent transmettre le VVZ à d'autres personnes susceptibles, la transmission ayant principalement lieu par contact direct avec des lésions vésiculairesNote de bas de page 8 Note de bas de page 9 Note de bas de page 10 .
Jusqu'à 40 % des personnes atteintes d'un cas aigu de zona ont rapporté au moins une complication attribuable à la maladieNote de bas de page 11 Note de bas de page 12 Note de bas de page 13 . Les complications courantes sont potentiellement graves et comprennent la NPZ, une douleur prolongée et souvent débilitante affectant près de 20% des personnes affectées par le VVZ,Note de bas de page 14 Note de bas de page 15 Note de bas de page 16 et le ZO, où une réactivation du VVZ se produit dans la division ophtalmique du nerf trijumeau chez 10 à 15 % des cas Note de bas de page 17 , laquelle peut entraîner d'importantes douleurs chroniques, des cicatrices au visage ou une perte de vision. Les complications moins courantes, mais tout aussi graves, du zona comprennent des infections du système nerveux central, une paralysie des nerfs, y compris le syndrome Ramsay-Hunt, des maladies neuromusculaires dont le syndrome Guillain-Barré, une pneumonie, une hépatite et des infections bactériennes secondairesNote de bas de page 18 Note de bas de page 19 Note de bas de page 20 .
En général, les complications associées au zona sont plus courantes et plus graves chez les personnes plus âgées ou immunodépriméesNote de bas de page 14 Note de bas de page 17 Note de bas de page 21 . Les enfants sans comorbidité sont moins à risque de subir des complications découlant du zonaNote de bas de page 22 Note de bas de page 23 .
III.2 Répartition de la maladie
En l'absence d'une vaccination contre le zona, on estime que près d'un Canadien sur trois a développé un cas de zona au cours de sa vieNote de bas de page 24 , et près de 130 000 cas de zona, 17 000 cas de NPZ et 20 décès attribuables au zona surviennent chaque année au CanadaNote de bas de page 11 . L'âge est le principal facteur de risque du développement du zona, l'incidence du zona augmentant considérablement en fonction de l'âge chez les personnes de 50 ans et plusNote de bas de page 17 Note de bas de page 25 Note de bas de page 26 Note de bas de page 27 Note de bas de page 28 Note de bas de page 29 . Cette incidence varie également en fonction du sexe, les femmes courant environ 1,3 plus de risques de contracter la maladie par rapport aux hommesNote de bas de page 30 .
L'âge est également le facteur de risque prédominant pour le développement de la NPZ parmi les cas de zona, chaque période de 10 ans étant associée à une augmentation moyenne de 1,2 à 3,1 du risque relatif de développer la NPZNote de bas de page 31 . Le risque de NPZ est particulièrement élevé chez les personnes de 50 ans et plus, ce risque variant de 4 à 15 % parmi les cas de zona de 50 à 59 ans, de 7 à 26 % parmi les cas de 60 à 69 ans et de 14 à 29 % parmi les cas de zona de 70 ans et plus, selon les études de cohorte prospectivesNote de bas de page 17 . Une preuve de lien entre le risque de NPZ et le sexe s'avère conflictuelle, puisqu'un récent examen systématique offre des conclusions différentes et une hétérogénéité considérable entre les étudesNote de bas de page 31 . Contrairement à la NPZ, le risque de ZO ne varie pas en fonction de l'âgeNote de bas de page 17 .
En général, les facteurs de risque liés à l'incidence , aux complications et à la gravité du ZO sont largement inconnus; toutefois, on a proposé l'hypothèse qu'ils soient peut-être liés à la virulence de l'infection ou à la réponse immunitaire de l'hôteNote de bas de page 32 .
Le zona n'est pas actuellement une maladie à declaration obligatoire au Canada; par conséquent, les estimations provinciales de son incidence ont grandement été déduites à partir de données administratives. Les bases de ces données comportent des limitations inhérentes pour déterminer l'incidence du zona, telles que l'inclusion des données se limitant aux cas de zona vus par un médecin et le rôle important des codes administratifs de facturation dans la désignation des visites médicales liées au zona. Par conséquent, ces études peuvent manquer ou mal catégoriser certains cas de zona. Malgré ces limitations, ces études demeurent utiles, en particulier dans la détermination et l'examen des tendances sous-jacentes de la maladie associée au zona, tant et autant que les pratiques relatives aux codes administratifs ne changent pas au fil du tempsNote de bas de page 33 .
À ce jour, les tendances observées dans l'incidence du zona et les taux d'utilisation médicale ont été examinées à partir des données administratives obtenues auprès de l'Alberta, de la Colombie-Britannique, du Manitoba, de l'Ontario et du QuébecNote de bas de page 24 Note de bas de page 26 Note de bas de page 27 Note de bas de page 28 Note de bas de page 29 Note de bas de page 34 Note de bas de page 35 Note de bas de page 36 . En général, les résultats étaient semblables : des taux d'incidence bruts et standardisés de 3 à 5 cas par 1 000 années-personnes ont été observés chez les personnes ayant reçu des services médicaux pour le zonaNote de bas de page 24 Note de bas de page 26 Note de bas de page 27 Note de bas de page 28 Note de bas de page 29 Note de bas de page 34 Note de bas de page 35 . L'incidence du zona était fortement associée à l'âge, un nombre d'occurrences minimal et maximal de la maladie ayant été systématiquement observées chez les groupes plus jeunes et plus âgés, respectivementNote de bas de page 24 Note de bas de page 26 Note de bas de page 27 Note de bas de page 28 Note de bas de page 29 Note de bas de page 34 (Figure 1). Comme pour les estimations mondiales de l'incidence du zonaNote de bas de page 17 Note de bas de page 25 , le nombre de cas chez les Canadiens a considérablement augmenté chez les personnes de 50 ans et plus. On observe une hausse de zona variant de 4 à 6 cas par 1 000 années-personnes parmi les adultes de 50 ans, de 6 à 9 cas par 1 000 années-personnes parmi les adultes de 60 ans, de 7 à 11 cas par 1 000 années-personnes parmi les adultes de 70 ans et de 8 à 13 cas par 1 000 années-personnes parmi les adultes de 80 ans et plus (Figure 1). Les femmes courent également un plus grand risque de contracter le zona, et ce, dans toutes les tranches d'âgeNote de bas de page 26 Note de bas de page 27 Note de bas de page 28 Note de bas de page 29 . Approximativement 2 à 4 % des cas de zona au Canada ont été hospitalisésNote de bas de page 26 Note de bas de page 27 .
Tout comme pour l'incidence de la maladie, les taux d'hospitalisation étaient fortement associés à l'âge, et les taux les plus élevés étaient observés chez les personnes de 65 ans et plusNote de bas de page 24 Note de bas de page 26 Note de bas de page 29 Note de bas de page 34 Note de bas de page 36 (Figure 2). De façon similaire, des données internationales issues d'études publiées sur les cas de zona révèlent une forte corrélation entre l'âge et le risque de NPZ, en particulier chez les personnes de 65 ans et plus (Figure 3).

Figure 1 - Équivalent du texte
La figure 1 démontre le taux d'incidence du zona pour 1 000 années-personnes (axe vertical) par rapport à l'âge de la population en années (axe horizontal). Les points de données sont basés sur des études des provinces et territoires du Canada. Parmi les études où les taux sont observés pour un intervalle d'âges, l'âge est déterminé en fonction de l'âge médian de la catégorie d'âge. Pour les catégories d'âge qui comprennent une tranche d'âge non discrète (c'est-à-dire des âges inférieurs ou supérieurs à un âge donné), les âges minimum et maximum de la catégorie sont présumés être 0 et 90 ans, respectivement.
Les résultats de l'étude sont tracés dans des couleurs individuelles distinctes, en distinguant la province, le territoire et / ou l'intervalle de temps à partir duquel les données ont été obtenues. Les provinces et les intervalles de temps à partir desquels les données publiées étaient disponibles étaient l'Alberta (1986-2002, bleu foncé), l'Alberta (1994-2010, vert); Colombie-Britannique (1994-2003, bleu clair); Colombie-Britannique (1997-2012, marron); Manitoba (1979-1997, gris); Manitoba (1999-1997, jaune) et l'Ontario (1992-2010, orange).
Tous les tracés de données provinciales sont entrelacés, suivant la même tendance des âges ≤10 aux âges ≥ 75 ans, lorsque les études commencent à montrer plus d'écart. Une étude de l'Alberta (1994-2010) présentant une tendance démontrant une incidence plus élevée (d'environ 1 à 3 années-personnes) que la moyenne. La tendance générale est une lente augmentation de l'incidence du zona de zéro à environ 3 cas pour 1 000 années-personnes de 0 à 45 ans. À l'âge de 45 ans, les pentes de tous les tracés semblent augmenter, démontrant une hausse de l'incidence du zona de ~7 cas par 1 000 années-personnes (minimum - Colombie-Britannique 1994-2003) et ~13 cas par 1 000 années-personnes (maximum - Alberta 1994-2010) à l'âge ≥ 75 ans.
Veuillez noter que les taux rapportés pour une tranche d'âge sont établis selon l'âge moyen de cette tranche. Pour les catégories d'âge comprenant une tranche d'âge non discrète (c.-à-d. les personnes plus jeunes ou plus vieilles que l'âge désigné), les âges minimums ou maximums de la catégorie sont présumés à 0 et 90 ans, respectivement.

Figure 2 - Équivalent du texte
La figure 2 démontre le taux d'hospitalisation dû au zona pour 100 000 personnes-années (axe vertical) par rapport à l'âge de la population en années (axe horizontal). Les points de données sont basés sur des études des provinces et territoires du Canada. Parmi les études où les taux sont observés pour un intervalle d'âges, l'âge est déterminé en fonction de l'âge médian de la catégorie d'âge. Pour les catégories d'âge qui comprennent une tranche d'âge non discrète (c'est-à-dire des âges inférieurs ou supérieurs à un âge donné), les âges minimum et maximum de la catégorie sont présumés être 0 et 90 ans, respectivement.
Les résultats de l'étude sont tracés dans des couleurs individuelles distinctes, en distinguant la province, le territoire et / ou l'intervalle de temps à partir duquel les données ont été obtenues. Les provinces et les intervalles de temps pour lesquels des données publiées étaient disponibles étaient la Colombie-Britannique (1994-2003, bleu), le Manitoba (1979-1997, gris) et l'Ontario (1992-2010, orange).
Les courbes du Manitoba et de l'Ontario présentent des tendances similaires, soit un taux d'hospitalisation dû au zona inférieur à 10 pour 100 000 personnes-années pour une population de moins de 45 ans, ainsi qu'une augmentation très significative de la pente à partir de 55 ans (Manitoba) et 65 ans (Ontario), atteignant des valeurs maximales de ~87 hospitalisation dues au zona par 100 000 années-personnes à l'âge de 75 ans (Manitoba) et à ~75 par 100 000 années-personnes à l'âge de 85 ans (Ontario). Le tracé restant (Colombie-Britannique) présente des hospitalisations dues au zona de près de zéro pour 100 000 personnes-années parmi la population âgée de moins de 15 ans, une augmentation marquée jusqu'à ~45 pour 100 000 personnes-années autour des 45 ans; et le taux le plus bas parmi les ≥ 80, soit ~51 hospitalisations dues au zona par 100 000 personnes-années.
Veuillez noter que les taux rapportés pour une tranche d'âge sont établis selon l'âge moyen de cette tranche. Pour les catégories d'âge comprenant une tranche d'âge non discrète (c.-à-d. les personnes plus jeunes ou plus vieilles que l'âge désigné), les âges minimums ou maximums de la catégorie sont présumés à 0 et 90 ans, respectivement.

Figure 3 - Équivalent du texte
La figure 3 démontre le pourcentage d'incidence de NPZ par cas de zona (axe vertical) par rapport à l'âge de la population en années (axe horizontal) parmi les études publiées. Dans toutes les études, les taux ont été rapportés pour une gamme d'âges. L'âge a donc été tracé en fonction de l'âge médian de la catégorie d'âge observée. Pour les catégories d'âge qui comprenaient une tranche d'âge non discrète (c'est-à-dire des âges inférieurs ou supérieurs à un âge donné), les âges minimum et maximum de la catégorie étaient présumés être 0 et 90 ans, respectivement.
Les résultats de l'étude sont tirés de données provenant d'études publiées, y compris une gamme de conceptions d'études et de méthodologies différentes. Les études comprennent: un ECR (Oxman et al, 2005 - orange), deux modèles de cohortes analytiques (Brisson et al, 2008 - bleu clair, Pellissier et al, 2007 - gris) et deux études de cohorte rétrospectives (H-Simpson, 1975 - bleu foncé, Klompas et al, 2011 - jaune).
Toutes les études démontrent une tendance à la hausse similaire du pourcentage d'incidence de NPZ par cas de zona avec l'âge. Les valeurs les plus faibles observées chez les cohortes plus jeunes (25-45 ans) et les valeurs les plus basses observées chez une cohorte d'âge plus avancée sont montrées par la courbe d'Oxman et al (2005), avec un pourcentage de d'incidence de NPZ par cas de zona de ~7% autour des 65 ans et de ~18% autour des 80 ans. Le reste des études présente un risque d'incidence de NPZ plus élevé par cas de zona avec l'âge avancé : le deuxième plus faible taux de NPZ par cas de zona étant ~12% et le plus élevé étant de ~23% dans la tranche d'âge 60-65 ans, atteignant jusqu'à ~27% (le plus bas, Klompas et al 2011) à ~34% (le plus haut, H-Simpson 1975) dans la tranche d'âge ≥ 80 ans.
Veuillez noter que ces données sont dérivées d'études publiées, y compris un éventail varié de plans d'étude et de méthodologies. Les plans d'études comportent un ECRNote de bas de page 37 , deux modèles analytiques de cohorteNote de bas de page 11 Note de bas de page 38 et deux études rétrospectives de cohorteNote de bas de page 13 Note de bas de page 39 .
Toutes les études ont rapporté des taux pour différentes tranches d'âge; par conséquent, l'âge est établi selon l'âge moyen de la tranche. Pour les catégories d'âge comprenant une tranche d'âge non discrète (c.-à-d. les personnes plus jeunes et plus vieilles que l'âge désigné), les âges minimum ou maximum de la catégorie sont présumés à 0 et 90 ans, respectivement.
Plusieurs études provinciales ont examiné les tendances dans les taux de zona relativement à l'adoption du vaccin contre la varicelle à l'enfanceNote de bas de page 26 Note de bas de page 27 Note de bas de page 29 Note de bas de page 35 Note de bas de page 36 en réponse à une hypothèse stipulant que la vaccination primaire contre la varicelle pourrait réduire le renforcement naturel de l'immunité contre le VVZ en circulation et entraîner un plus grand risque de réactivation du VVZNote de bas de page 40 Note de bas de page 41 .
Bien que l'on ait observé une hausse de l'incidence du zona ou des taux de visites cliniques par rapport à la période d'étude dans quatre études provinciales sur cinq, deux d'entre ellesNote de bas de page 29 Note de bas de page 35 ont révélé une incidence accrue du zona associée à l'homologation du vaccin contre le zona, mais non à la mise en œuvre de la vaccination contre la varicelle. Selon ces conclusions, les auteurs ont émis l'hypothèse que l'augmentation de l'incidence du zona puisse être attribuable à une classification erronée des visites liées à la vaccination contre le zona comme étant plutôt associées à une maladie relative au zona. Dans les deux autres études ayant déclaré une augmentation des taux de zonaNote de bas de page 27 Note de bas de page 36 , on a également observé une augmentation des taux au cours de la période antérieure au vaccin, rendant difficile de déterminer avec certitude le véritable lien entre le zona et la vaccination primaire contre la varicelle. Selon la dernière étude, le risque de contracter le zona pendant la période suivant le programme de vaccination contre la varicelle financé publiquement n'était pas statistiquement différent de la période où les vaccins contre la varicelle n'étaient pas financés publiquement, après ajustement des facteurs confondants potentielsNote de bas de page 26 . Des tendances variables dans l'incidence du zona ont été rapportées dans les études précédant et suivant la mise en œuvre des programmes de vaccination primaire contre la varicelle aux É.-U. et ailleursNote de bas de page 17 Note de bas de page 42 Note de bas de page 43 . Par conséquent, le lien entre les programmes de vaccination primaire contre la varicelle et l'incidence du zona demeure flouNote de bas de page 44 .
Puisque les souches primaires de vaccins contre la varicelle peuvent se réactiver et entraîner le zona, un examen des taux de zona auprès des enfants vaccinés est également d'intérêt pour la période suivant la vaccination contre la varicelle. Des études de l'Alberta, de la Colombie-Britannique, de l'Ontario et du Québec ont révélé une diminution des taux de zona pendant la période postérieure relative à la période précédant la vaccination chez les enfants de moins de 10 ans admissibles au vaccin contre la varicelleNote de bas de page 26 Note de bas de page 27 Note de bas de page 29 Note de bas de page 36 . Ces données concordaient avec les résultats des autres études, lesquelles indiquaient un risque plus faible de zona chez les enfants ayant reçu le vaccin contre la varicelle par rapport aux enfants non vaccinésNote de bas de page 45 Note de bas de page 46 Note de bas de page 47 Note de bas de page 48 .
Le risque de zona chez les enfants qui ont reçu le vaccin contre la varicelle est un domaine d'intérêt continu, en particulier à mesure que les enfants vaccinés atteindront la tranche d'âge traditionnellement associée à un risque plus élevé de zonaNote de bas de page 8 Note de bas de page 49 .
III.3 Groupes à risque élevé
En raison d'affections sous-jacentes ou d'agents immunodépresseurs, les personnes immunodéprimées courent un plus grand risque de développer le zonaNote de bas de page 26 Note de bas de page 30 Note de bas de page 50 et peuvent être plus à même d'avoir une maladie et des complications atypiques et plus gravesNote de bas de page 51 Note de bas de page 52 Note de bas de page 53 Note de bas de page 54 Note de bas de page 55 .
Un récent examen systématique et une méta-analyse ont examiné le risque d'occurrence du zona chez les personnes atteintes de maladies auto-immunes, y compris la polyarthrite rhumatoïde, le lupus érythémateux disséminé et la maladie inflammatoire chronique de l'intestin, et ont révélé un risque de 1,4 à 2,1 supérieur (variable selon la maladie) chez les personnes atteintes de ces maladies par rapport aux personnes sans comorbiditéNote de bas de page 17 Note de bas de page 30 . Un autre examen systématique et une méta-analyse ont estimé un risque de 1,2 à 2,2 plus élevé d'occurrence du zona chez les personnes utilisant un médicament immunodépresseur, tel qu'un modificateur de la réponse biologique ne ciblant pas le facteur de nécrose tumorale, un médicament antirhumatismal non biologique modificateur de la maladie ou des corticostéroïdes (dont le risque varie selon le médicament) par rapport aux personnes utilisant un placebo ou n'utilisant aucun médicamentNote de bas de page 50 .
Les personnes immunodéprimées peuvent également courir un plus grand risque de développer la NPZ que la population générale, des taux plus élevés de NPZ étant observés chez les personnes gravement immunodéprimées, atteintes du diabète de type II ou du lupus érythémateux disséminéNote de bas de page 31 . Les taux de NPZ durant plus de 6 mois étaient également plus élevés chez les personnes atteintes de maladies qui toucheraient l'IMC chez l'hôte par rapport à la population générale, dans une étude sur la base de données administrative des É.-U.Note de bas de page 55 .
III.4 Sommaire de la couverture de l'immunisation contre le zona au Canada
À l'heure actuelle, la couverture du vaccin contre le zona n'est pas examinée dans le cadre d'enquêtes nationales au Canada. Une étude récente de l'Alberta estime toutefois que la couverture provinciale de ce vaccin était d'environ 8 % chez les personnes de 60 ans et plus pendant les 4 années suivant l'homologation du vaccin contre le zona et ce, en l'absence d'un programme de financement public pour ce vaccinNote de bas de page 56 . Compte tenu de son programme public de vaccination contre le zona, la couverture provinciale de ce vaccin est probablement plus importante en Ontario; toutefois, aucune donnée sur la couverture n'est disponible à l'heure actuelle (correspondance avec l'auteur).
IV. Vaccin
IV.1 Préparations dont l'utilisation est autorisée au Canada
Deux vaccins contre le zona sont actuellement autorisés pour utilisation au Canada chez les personnes immunocompétentes de 50 ans et plus. Un vaccin à virus vivant atténué sans adjuvant, stable au congélateur, ZostavaxMD, a été autorisé en 2008, mais un nouveau produit stable au réfrigérateur, ZostavaxMD II, l'a remplacé en 2011. Un vaccin recombinant à sous-unités et avec adjuvants, ShingrixMD, a récemment été autorisé en octobre 2017.
Le VVVCZ est fondé sur la souche atténuée du virus de la varicelle Oka/Merck, laquelle est également utilisée dans la production de vaccins contre la varicelleNote de bas de page 57 . Bien que le vaccin contre le zona contienne les mêmes composantes que celui contre la varicelle VarivaxMD (Merck), il comprend une concentration de virus au moins 14 fois supérieure (≥ 19 400 unités formatrices de plaques par dose).
Le VRZ combine un antigène (glycoprotéine à surface recombinante lyophilisée du virus varicelle-zona E, VVZ gE) et un système adjuvant (ASO1B). Ce système adjuvant est composé de liposomes contenant deux immunostimulants (monophosphoryl lipide 3-O-désacétylé-4' A [MPL]) et le Quillaja saponaria Molina, fraction 21 (QS-21)Note de bas de page 58 , et a été conçu de sorte à améliorer la réponse immunitaire humorale ainsi qu'à induire une réponse immunitaire cellulaire élevée afin d'aider à contrer le déclin naturel du système immunitaire associé à l'âge (immunosénescence). Des systèmes adjuvants semblables (combinaisons de molécules immunostimulantes améliorant la protection par rapport aux sels d'aluminium) sont présents dans deux vaccins homologués au Canada (ASO3 dans le vaccin prépandémique ArepanrixMD H5N1; ASO4 dans le vaccin contre le virus du papillome humain, CervarixMD)Note de bas de page 59 , ainsi que des vaccins faisant actuellement l'objet d'essais cliniques. Le VRZ est le premier vaccin autorisé au Canada qui comprend le système adjuvant ASO1B, lequel est également examiné dans les vaccins candidats contre la malaria.
Les caractéristiques des vaccins contre le zona dont l'utilisation est actuellement autorisée au Canada sont résumées dans le Tableau 4.
Produit | ZostavaxMDIINote a | ShingrixMDNote b |
---|---|---|
Fabricant | Merck Canada Inc | GlaxoSmithKline Inc |
Date d'autorisation au Canada | 2008 (ZostavaxMD) – n'est plus disponible au Canada 2011 (ZostavaxMDII) |
Octobre 2017 |
Type de vaccin | Vivant atténué | Sous-unité recombinante |
Composition | Ingrédient actif : souche Oka/ MERCK du VVZ élaborée à partir de passages en séries dans la culture de tissu. Autres ingrédients : 31,16 mg de saccharose; 15,58 mg de gélatine de porc hydrolysée; 3,99 mg de chlorure de sodium; 0,62 mg de L-glutamate monosodique; 0,57 mg d'hydrogénophosphate de disodium; 0,10 mg de phosphate de potassium monobasique; 0,10 mg de chlorure de potassium; composantes résiduelles de cellules MRC-5, y compris l'ADN et les protéines, ainsi que la néomycine à l'état de trace et le sérum embryonnaire de veau. |
Recombinant de la glycoprotéine E du VVZ (protéine retrouvée dans le VVZ) 50 mcg. Adjuvant : ASO1B (à base de liposomes) contient 50 mcg d'extrait de plante Quillaja saponaria Molina, fraction 21 (QS-21) + 50 mcg de monophosphoryl lipide 3-O-désacétylé-4' A (MPL) de la Salmonella minnesota avec 1 mg de dioléoyl phosphatidylcholine |
Administration | Une dose | Deux doses, à un intervalle de 2 à 6 mois (Le CCNI suggère d'envisager un calendrier d' administration à 0 et 12 mois afin d'améliorer l'adhérence à la 2e dose (p. ex. au moyen de l'administration simultanée avec un autre vaccin) selon un profil d'innocuité acceptable et une solide réponse immunitaire anti-gE pour ce calendrier. bien qu'elle n'ait pas été non-inférieure à ceux d'une administration à 0 et 2 mois Note c |
Voie d'administration | Sous-cutanée | Intramusculaire |
Indications | Prévention du zona chez les personnes ≥ 50 ans | Prévention du zona chez les personnes ≥ 50 ans |
Contre-indications | – Antécédents d'hypersensibilité à tout composant du vaccin, y compris la gélatine et la néomycine |
– Hypersensibilité connue à la substance active ou à tout composant du vaccin |
Précautions | Allaitement |
– Grossesse (aucune donnée sur les humains) |
Exigences liées au stockage | ZostavaxMDII : stable au réfrigérateur (ZostavaxMD - n'est plus disponible au Canada : stable au congélateur) |
Stable au réfrigérateur |
|
IV.2 Efficacités potentielle et réelle
IV.2.1 Efficacités potentielle et réelle du VVVCZ dans la population générale
Quatorze études ont évalué les efficacités potentielle (EV) et réelle du VVVZ à dose unique et l'efficacité au sein de la population générale. Parmi ces études, 3 étaient considérées comme de bonne qualité et 11, de qualité passable (voir les tableaux sommaires des données probantes, Annexe A).
L'EV du VVVCZ dans la prévention du zona chez les adultes de 50 à 59 ans a été rapportée dans un important ECR visant plus de 22 000 personnesNote de bas de page 61 . Après 1,5 an suivant l'immunisation, l'EV était estimée à 69,8 % (intervalle de confiance [IC] de 95 % : de 54,1 % à 80,6 %). L'efficacité réelle réduite du vaccin au cours de l'année suivant l'immunisation (50,34 % [IC de 95 % : de 36,01 % à 51,55 %]) dans ce groupe d'âge a été rapportée à la suite d'une analyse des données d'observationNote de bas de page 62 .
Bien que des effets de protection comparables contre les occurrences de zona aient été rapportés chez les adultes de 60 à 69 ans, un déclin dans l'efficacité réelle des vaccins a, dans l'ensemble, été observé avec l'âge. Dans le plus important essai clinique ayant évalué la protection offerte par le vaccin chez les adultes de 60 ans et plus, l'EV sur une période de 3 ans était la plus élevée chez les adultes de moins de 70 ans (63,9 % [IC de 95 % : de 55,5 % à 79,9 %] par rapport à 37,6 % [IC de 95 % : de 25 % à 48,1 %]) chez les adultes de 70 ans et plusNote de bas de page 37 Note de bas de page 63 (efficacité globale du vaccin dans les essais : 51,3 % [IC de 95 % : de 44,2 % à 57,6 %]). Bien qu'il soit possible que l'échantillonnage de la population issu de l'étude d'EV pour la prévention du zona (en collaboration avec le ministère des Anciens Combattants) ne permette pas une représentation complète de la population générale, les estimations concordaient avec les études d'observation dans lesquelles l'efficacité réelle sur 3 ans variait de 48 % (IC de 95 % : de 39 % à 56 %) à 55 % (IC de 95 % : de 52 % à 58 %)Note de bas de page 62 Note de bas de page 64 Note de bas de page 65 Note de bas de page 66 Note de bas de page 67 Note de bas de page 68 pour les adultes de plus de 60 ans, et de 33 % (IC de 95 % : de 32 % à 35 %) à 49,8 % (IC de 95 % : de 46,6 % à 52,8 %) chez les adultes de 70 ans et plus. En plus du déclin de la population observé avec l'âge, les études examinées ont également révélé un déclin continu dans l'efficacité réelle au fil du temps, avec une protection minimale ou inexistante au-delà de la période de 6 ans suivant l'immunisationNote de bas de page 61 Note de bas de page 66 .
L'immunisation par le VVVCZ s'est également avérée une mesure de protection contre la NPZ et le zona récurrent. Dans les essais cliniques, l'efficacité réelle de 3 ans contre la NPZ a démontré un taux de 65,7 % (IC de 95 % : de 20,4 % à 86,7 %) chez les adultes de 60 à 69 ans, et de 66,8 % (IC de 95 % : de 43,3 % à 81,3 %) chez les adultes de 70 ans et plusNote de bas de page 37 Note de bas de page 63 .
Ces estimations étaient semblables à celles rapportées dans les études d'observationNote de bas de page 68 Note de bas de page 70 .
Chez les personnes précédemment atteintes du zona, la protection pendant la période d'immunisation de 3 ans a seulement été observée chez les adultes de moins de 70 ans (61 % [IC de 95 % : de -3,45 % à 95 %]), mais non chez ceux de 70 ans et plus (-0,05 % [IC de 95 % : de -1,09 % à 70 %Note de bas de page 69 ]).
IV.2.2 Efficacités potentielle et réelle du VRZ dans la population générale
Les estimations d'EV du VRZ (deux doses) étaient disponibles à partir de deux essais cliniques pivots menés auprès de 28 000 adultes de plus de 50 ans. Les deux essais sont considérés comme des études de bonne qualitéNote de bas de page 71 Note de bas de page 72 (voir les tableaux sommaires des données probantes). Parmi les adultes de 50 à 59 ans, l'efficacité estimée sur la période de 3 ans était de 96,6 % (IC de 95 % : de 89,6 % à 99,3 %) pour les incidences du zona et de 100 % (IC de 95 % : de 40,8 % à 100 %) pour la NPZ. Chez les adultes de 60 à 69 ans, l'efficacité rapportée était de 97,4 % (IC de 95 % : de 90,1 % à 99,7 %). Chez les adultes de 70 ans et plus, nous avons estimé à partir des données regroupées des deux études que l'efficacité des vaccins contre le zona était de 91,3 % (IC de 95 % : de 86,8 % à 94,5 %). Bien qu'une efficacité réduite ait été observée dans ce groupe d'âge au cours de la période de 4 ans suivant l'immunisation, les différences entre la première année (97,6 % [IC de 95 % : de 90,9 % à 99,8 %]) et la quatrième année (84,7 % [IC de 95 % : de 69 % à 93,4 %]) ne se sont pas révélées statistiquement significatives. Dans l'ensemble, l'efficacité du vaccin contre la NPZ était de 91,2 % (IC de 95 % : de 75,9 % à 97,7 %) chez les adultes de 50 ans et plus et de 88,8 % (IC de 95 % : de 68,7 % à 97,1 %) chez les adultes de 70 ans et plus.
IV.3 Immunogénicité
Traditionnellement, les études sur les vaccins contre le zona ont utilisé des anticorps anti-VVZ afin d'évaluer l'immunité humorale, ainsi que divers essais cellulaires pour évaluer l'IMC. Plus récemment, pour évaluer l'immunité humorale, des essais pivots sur le VRZ ont précisément mesuré les anticorps anti-gE en plus des anticorps anti-VVZ. Certaines études ont seulement rapporté des anticorps anti-gE. Aucune équivalence entre les réponses anticorps anti-VVZ et anti-gE suivant la vaccination ou l'infection n'a été établie dans les documents, mais les données aux dossiers des fabricants indiquent une bonne corrélation entre les anticorps anti-gE et anti-VVZ.
Aucun corrélat sérologique de protection humorale ou cellulaire n'est actuellement établi pour la protection contre le zona ou la NPZ pour les patients qui ont été atteints d'une infection primaire par le VVZ ou ceux qui ont été vaccinés par le passéNote de bas de page 73 Note de bas de page 74 . Par conséquent, toutes les études évaluant l'immunogénicité des vaccins contre le zona doivent être interprétées avec prudence. Il semblerait que les cellules CD4+ et CD8+ jouent un rôle central dans la prévention de la réactivation du VVZNote de bas de page 71 Note de bas de page 75 , et une seule étudeNote de bas de page 76 a suggéré que l'IMC (telle que mesurée par les cellules T produisant des interférons gamma) au moment de l'apparition du zona était associée à la gravité moindre de la maladie et à la probabilité réduite de la NPZ, tandis que ce n'était pas le cas pour l'immunité humorale (telle que mesurée par les anticorps anti-VVZ)Note de bas de page 77 .
De nombreuses études examinées sur l'immunogénicité ne comprenaient pas de groupes de contrôle où les patients n'avaient pas reçu de vaccin, et la qualité globale des données probantes de la plupart des études était passable ou faible (voir le Tableau sommaire des données probantes, Annexe B).
IV.3.1 Immunogénicité du VVVCZ dans la population générale
Toutes les études examinées utilisaient le VVVCZ (il n'y avait aucun autre vaccin à virus vivant dans ce groupe de la population). De façon générale, les études ont évalué l'immunité humorale à partir des niveaux d'anticorps anti-VVZ, et bon nombre d'entre elles ont également évalué l'IMC à l'aide des cellules formant des taches à interférons gamma propres au VVZ avec la technique ELISPOT ou des essais sur la fréquence des cellules répondantes mesurant les comptes par minute d'intégration d'H3-thymidine dans les cellules sanguines mononucléaires périphériques stimulées par le VVZ. Le VVVCZ s'est avéré immunogénique (c.-à-d. que l'on a observé d'importantes augmentations dans les niveaux d'anticorps ou de cellules) dans toutes les études.
La durée du suivi variait de 4 semaines à 3 ans (à l'exception des études examinant les cas ayant reçu un vaccin de rappel). En général, l'immunité mesurée en fonction des niveaux d'anticorps et du nombre de cellules T était maximale à 6 semaines, avant de redescendre par la suite. Une étudeNote de bas de page 76 jugée de bonne qualité suggérait que l'IMC (telle que mesurée par les cellules T positives à interférons gamma) au moment de l'apparition du zona était associée à la gravité moindre de la maladie et à la probabilité réduite de la NPZ, tandis que ce n'était pas le cas pour l'immunité humorale (telle que mesurée par les anticorps anti-VVZ). Une autre étude jugée de bonne qualité suggérait une corrélation entre la hausse de la concentration d'anticorps jusqu'à 6 semaines après la vaccination et l'efficacité du vaccin, tandis que les niveaux d'anticorps après 6 semaines ne l'étaient pasNote de bas de page 77 .
Les réponses immunitaires au VVVCZ semblaient décliner avec l'âge. Une étudeNote de bas de page 78 jugée de bonne qualité suggérait que la réponse humorale chez les personnes de 50 à 59 ans était légèrement plus importante que chez le groupe des 60 ans et plus. Une autre étude de qualité passable suggérait que la réponse à l'IMC était supérieure chez les personnes de 60 à 69 ans par rapport à ceux de plus de 70 ans.
En ce qui concerne le mécanisme d'administrationNote de bas de page 79 , une étude de qualité passable suggérait que l'administration intradermique du VVVCZ était associée à une augmentation supérieure et plus persistante dans l'immunité humorale que l'administration sous-cutanée traditionnelle. Une autre étude de qualité passable n'a révélé aucune différence entre l'administration intramusculaire et sous-cutanéeNote de bas de page 80 . En ce qui a trait au nombre de doses requises, deux étudesNote de bas de page 81 Note de bas de page 82 suggéraient qu'il n'y avait aucune différence dans l'immunogénicité entre les administrations d'une ou deux doses de VVVCZ. Pour ce qui est des doses de rappel, une étude de qualité passable et une autre de faible qualité ont évalué l'effet d'une dose de rappel chez les personnes de plus de 70 ans par rapport à celles vaccinées pour la première fois. Pour les personnes recevant les vaccins de rappel, il semblait y avoir une réponse plus importante à l'IMC, mais aucune différence dans la réponse humoraleNote de bas de page 83 Note de bas de page 84 .
IV.3.2 Immunogénicité du VRZ dans a population générale
Les études examinées sur l'immunogénicité du VRZ ont généralement toutes évalué l'immunité humorale à l'aide des niveaux d'anticorps anti-gE, et nombre d'entre elles ont également évalué l'IMC, généralement par les cellules T CD4+ avec au moins deux marqueurs d'activation (y compris l'expression des interférons gamma, des IL-12, des TNF alpha ou des ligands de CD40). Le VRZ s'est révélé immunogénique dans toutes les études.
En ce qui concerne la durée de la protection, une étude dont seulement le résumé était disponible au moment des délibérations du CCNI a révélé que les mesures de l'immunité à médiation humorale et cellulaire demeuraient supérieures par rapport au niveau de référence 9 ans après la vaccination, les niveaux d'anti-gE et de cellules T atteignant un plateau entre 4 et 9 ans après la vaccinationNote de bas de page 85. Une autre étude jugée de faible qualité a révélé que, bien que l'immunité à médiation humorale et cellulaire ait atteint un plateau à 3 mois, les niveaux d'anti-gE et de cellules T CD4+ étaient plus élevés que le niveau de référence 72 mois après la vaccinationNote de bas de page 86 .
Les niveaux d'immunité ne semblaient pas varier en fonction de l'âge. Une étude non-publiée au moment des délibérations du CCNI et jugée de faible qualité a révélé des niveaux semblables d'IMC et d'immunité humorale chez les personnes de 50 à 59 ans, de 60 à 69 ans et de 70 ans et plusNote de bas de page 105 . Parmi les sujets ayant des antécédents de zona, on a découvert que le vaccin à sous-unités générait une solide réponse humorale semblable chez tous les groupes d'âge de plus de 50 ans dans une autre étude jugée de faible qualitéNote de bas de page 87 . Cette étude présentait des limitations empêchant l'évaluation définitive d'un épisode antérieur de zona.
Le résumé d'une étude (qui a depuis été publiée) suggérait qu'une vaccination antérieure au moyen d'un vaccin à virus vivant administré au moins 5 ans auparavant ne semblait pas changer les mesures de référence de l'immunité à médiation humorale ou cellulaire, tandis que le VRZ menait à une réponse semblable chez les patients qu'ils aient reçu ou non le VVVCZ par le passéNote de bas de page 88 . De même, une étude jugée de faible qualité a démontré que parmi les patients ayant des antécédents de zona, le VRZ a entraîné une solide réponse immunitaire humorale semblable pour tous les groupes d'âge de plus de 50 ansNote de bas de page 87 .
IV.3.3 Comparaisons directes entre le VVVCZ et le VRZ
Seule une étude de Weinberg et al. a offert une comparaison directe de l'immunogénicité entre les vaccins à virus vivant et les vaccins à sous-unités, et est à l'heure actuelle seulement disponible sous la forme de résumé dont on n'a pu évaluer la qualitéNote de bas de page 89 .
Cette étude suggère une réponse plus importante des lymphocytes T mémoires CD4+ et CD8+ chez les personnes recevant le VRZ par rapport à celles recevant le vaccin à virus vivant. Ces résultats suggèrent que le VRZ est plus immunogénique que le vaccin à virus vivant.
IV.4 Administration et calendrier des vaccins
IV.4.1 Administration et calendrier du VVVCZ
Le VVVCZ est administré par injection sous-cutanée, de préférence dans la région deltoïdienne. Il doit être reconstitué immédiatement après avoir été sorti du réfrigérateur. Veuillez consulter la monographie du produit pour obtenir les détails de la reconstitution du vaccin avant de l'administrer.
Les personnes devraient recevoir une seule dose composée de la totalité du contenu du flacon reconstitué (environ 0,65 ml).
Le besoin d'administrer une dose de rappel après la vaccination primaire n'a pas été établi.
IV.4.2 Administration et calendrier du VRZ
Le VRZ est administré par injection intramusculaire, de préférence dans le muscle deltoïde. Le vaccin est offert sous la forme d'un flacon de glycoprotéine à surface recombinante lyophilisée du virus varicelle-zona E (VVZ gE), lequel est reconstitué au moment de l'utilisation avec le flacon accompagnateur de suspension adjuvante AS01B. Veuillez consulter la monographie du produit pour obtenir les détails de la reconstitution du vaccin avant de l'administrer.
L'administration primaire du vaccin consiste en une série de deux doses (0,5 mL par dose), la deuxième étant administrée entre 2 et 6 mois après la première. L'administration de deux doses du VRZ à 2 mois d'intervalle s'est avérée une solution immunogénique et efficace contre le zona. Les études sur l'immunogénicité qui ont examiné d'autres calendriers de dosage ont démontré qu'une administration à 0 et 6 mois étaient non-inférieures à celle à 0 et 2 mois. Toutefois, la non-infériorité d'une administration à 0 et 12 mois n'a pas été démontrée. La petite étude de 346 participants a révélé que l'administration de deux doses du VRZ a entraîné de solides réponses immunitaires anti-gE chez les adultes de 50 ans et plus avec des administrations à 0 et 2 mois, 6 et 12 mois, sans aucune préoccupation en matière d'innocuité relevée pour l'une des trois administrations. Les réponses immunitaires au VRZ administré aux mois 0 et 6 n'étaient pas inférieures à celles associées à une administration à 0 et 2 mois. La non-infériorité relative aux réponses immunitaires humorales anti-gE n'a pas été démontrée un mois après la deuxième dose pour l'administration à 0 et 12 mois. Cela peut être attribuable au faible nombre de participants affichant des niveaux d'anticorps anti-gE considérablement plus faibles après la vaccination et non observés dans les autres groupes. Les investigateurs n'ont pas pu offrir d'explication pour les faibles niveaux d'anticorps anti-gE suivant la vaccination de ces neuf participants dans l'administration à 0 et 12 mois.
Bien que l'intervalle recommandé entre les deux doses du VRZ soit de 2 et 6 mois, un intervalle minimal entre les doses (en dessous duquel la deuxième dose est établie comme invalide et devrait être répétée) d'un mois (4 semaines) devrait être maintenu. Les premiers résultats des études chez les personnes immunodéprimées pour lesquelles un intervalle d'un mois a été utilisé entre les doses du VRZ suggèrent qu'il n'y a aucune donnée préoccupante en matière d'innocuité, d'immunogénicité ou d'efficacité du vaccinNote de bas de page 61 . Si un intervalle plus long que 6 ou 12 mois s'est écoulé après la première dose, il n'est pas nécessaire de refaire la série vaccinale; toutefois, les personnes peuvent demeurer à risque du zona pendant l'intervalle plus long que celui qui est recommandé entre la première et la deuxième dose.
Le besoin d'administrer une dose de rappel après l'administration de la vaccination primaire n'a pas été établi.
IV.5 Tests sérologiques
Les tests sérologiques avant ou après l'administration du vaccin contre le zona ne sont pas recommandés. Aucun corrélat sérologique de protection n'est accepté pour mesurer les anticorps humoraux ou l'IMC contre la varicelle ou le zona. La vaccination contre le zona sur des personnes en santé susceptibles de contracter le VVZ n'est associée à aucun risque connu en ce qui concerne l'innocuité. Si, dans de rares circonstances, une personne de 50 ans et plus est jugée susceptible de contracter le VVZ, deux doses de vaccin univalent contre la varicelle devraient être administrées en lieu et place du vaccin contre le zonaNote de bas de page 90 .
La protection immunitaire contre le zona ne peut pas être testée facilement; par conséquent, il n'y a pas d'indication pour la mesure des concentrations d'anticorps suivant l'immunisation.
IV.6 Exigences liées au stockage
IV.6.1 Exigences liées au stockage du VVVCZ
Pendant son expédition, le VVVCZ doit demeurer à une température entre -50 °C et +8 °C afin de s'assurer d'en maintenir l'efficacité. Le VVVCZ doit être stocké dans un réfrigérateur à une température de +2 °C à + 8 °C ou inférieure jusqu'à sa reconstitution avant l'injection. Le diluant devrait être stocké séparément à la température de la pièce (de +20 °C à +25 °C) ou au réfrigérateur (de +2 °C à + 8 °C). Avant d'être reconstitué, il doit être protégé de la lumière. Après sa reconstitution, le vaccin ne doit pas être congelé. Tout vaccin reconstitué non utilisé dans les 30 minutes devra être jetéNote de bas de page 57 .
IV.6.2 Exigences liées au stockage du VRZ
Le flacon de gE lyophilisé et le flacon de solution adjuvante doivent tous deux être stockés dans un réfrigérateur, à une température de +2 °C à + 8 °C dans l'emballage original (afin de les protéger de la lumière). Aucun flacon ne doit être congelé. Après sa reconstitution, le vaccin doit être utilisé sur-le-champ. Si cela n'est pas possible, il doit être stocké dans un réfrigérateur à une température de +2 °C à + 8 °C. Tout vaccin reconstitué non utilisé dans une période de 6 heures devra être jetéNote de bas de page 58 .
IV.7 Administration simultanée avec d'autres vaccins
L'administration simultanée des vaccins peut s'avérer bénéfique en réduisant le nombre requis de visites des patients et en augmentant l'adhésionaux vaccins recommandés.
IV.7.1 Administration simultanée du VVVCZ avec d'autres vaccins
En général, les vaccins à virus vivant administrés par voie parentérale peuvent être utilisés de manière concomitante avec d'autres vaccinsNote de bas de page 91 . Pour les injections parentérales concomitantes, il faut utiliser différents points d'injection ainsi que des aiguilles et des seringues distinctesNote de bas de page 91 . S'ils ne sont pas administrés de manière concomitante, un minimum de 4 semaines d'intervalle doit être maintenu entre deux vaccins.
En 2014, le CCNI a recommandé qu'il est possible d'administrer le vaccin antipneumococcique 23-valent polysaccharidique (Pneu-P-23) de manière concomitante avec le VVVCZ à un différent point d'injection, selon de bonnes données probantes tirées d'une étude ne démontrant aucune augmentation des cas de zona chez les personnes ayant reçu les vaccins de manière concomitante par rapport à une administration séquentielleNote de bas de page 69 .
L'administration concomitante du VVVCZ avec un vaccin quadrivalent contre la grippe s'est avérée tout aussi efficace selon les critères préétablis (ratio de titre moyen géométrique des anticorps [TMG] de 0,87) pour l'administration non concomitante et a entraîné une hausse de ratio des moyennes géométriques d'anticorps anti-VVZ de 1,9Note de bas de page 92 .
Parmi les personnes ayant reçu le VVVCZ avec un vaccin inactivé contre la grippe ou Pneu-P-23, l'administration concomitante n'a entraîné aucune augmentation des EI par rapport à l'administration individuelle des vaccins.
IV.7.2 Administration simultanée du VRZ avec d'autres vaccins
En général, les vaccins inactivés peuvent être administrés de manière concomitante pendant ou à tout moment avant ou après tout autre vaccin inactivé ou vaccin à virus vivant offrant une protection contre une maladie différente. Pour les injections parentérales concomitantes, il faut utiliser différents endroits ainsi que des aiguilles et des seringues distinctesNote de bas de page 93 Note de bas de page 94 .
Une étude sur l'administration concomitante du VRZ avec le vaccin quadrivalent contre la grippe n'a révélé aucune donnée préoccupante en matière d'innocuité ou d'interférence avec les réponses immunitaires de l'un des vaccinsNote de bas de page 94 . L'administration concomitante des vaccins s'est avérée tout aussi efficace (le contrôle du rapport de TMG pour l'administration concomitante était de 1,08) pour le VRZ et le vaccin contre l'influenza, tels que mesurés par les ratios de TMG un mois après la vaccination.
Les études sur l'administration simultanée du Pneu-P-23 et de BoostrixMD (tétanos, faible concentration de diphtérie et vaccin anticoquelucheux acellulaire) se poursuivent. L'innocuité et l'efficacité de l'administration concomitante ou selon d'autres intervalles de deux vaccins avec adjuvants (p. ex., le VRZ et le vaccin avec adjuvant contre la grippe FluadMD) n'ont pas été évaluées.
IV.8 Événements indésirables
IV.8.1 Événements indésirables du VVVCZ dans la population générale
Au total, 21 études ont rapporté l'innocuité à court et à long terme du vaccin suivant l'administration du VVVCZ à différentes concentrations. De ces études, 11 étaient de bonne qualité; 8, de qualité passable et 2, de faible qualité (voir les tableaux sommaires des données probantes, Annexe C).
Chez les adultes de moins de 60 ansNote de bas de page 61 Note de bas de page 95 , les EI les plus souvent rapportés consistaient en une réaction au point d'injection, dont la majorité (>95 %) était jugée légers ou modérés. Dans l'essai clinique pivot au cours duquel plus de 11 000 adultes de 50 à 59 ans ont reçu le VVVCZ, un EI au point d'injection a été rapporté par 63,9 % des personnes ayant reçu le vaccin (différence de risque de 49,5 % [IC de 95 % : de 48,4 % à 50 %] par rapport au placebo). Dans ce même essai, des EI systémiques (EIS) liés au vaccin observés pendant les 42 jours suivant l'immunisation ont été rapportés chez 6,7 % des personnes (risque accru de 2 % [IC de 95 % : de 1,4 % à 2,6 %] d'EIS par rapport au placebo). Chez les personnes de moins de 60 ans, seul un EI lié au vaccin a été rapporté dans les études examinées.
Comparativement aux adultes de moins de 60 ansNote de bas de page 63 Note de bas de page 79 Note de bas de page 80 Note de bas de page 82 Note de bas de page 95 Note de bas de page 96 Note de bas de page 97 Note de bas de page 98 Note de bas de page 99 Note de bas de page 100 , ceux de 60 ans et plus ont généralement rapporté moins d'EI au point d'injection. L'intensité de la majeure partie (>95 %) de ces événements était considérée comme légère ou modérée, et sa durée était de moins de 2 jours. Dans les études d'observation, l'érythème, la douleur, la sensibilité au toucher et les enflures étaient les symptômes les plus courants rapportés par un quart ou un tiers des personnes. Dans un essai clinique pivot évaluant l'innocuité des vaccins chez plus de 3 300 adultes de plus de 60 ans, des EI au point d'injection étaient rapportés par 56,6 % des participants de 60 à 69 ans (différence de risque de 37,7 % [de 34,6 % à 40,6 %] par rapport au placebo), et 39,2 % des participants de 70 ans et plus (différence de risque de 25,4 % [de 22,5 % à 28,4 %] par rapport au placebo).
Chez les adultes de 60 ans et plus, des EIS liés aux vaccins apparaissant au cours des 42 jours suivant l'immunisation ont été rapportés par moins de 8 % des personnes. Dans un essai clinique pivot évaluant l'innocuité des vaccins chez plus de 3 300 adultes, des événements systémiques associés au vaccin ont été rapportés par 6,3 % des participants (différence de risque de 1,4 % [IC de 95 % : de 0,3 % à 2,5 %] par rapport au placebo). Les EI graves (EIGs) associés au vaccin ont rarement été rapportés par ce groupe d'âge, celui-ci n'ayant indiqué qu'une hausse du taux de réactions allergiques observées chez les personnes à qui l'on a administré le VVVCZ. Aucune augmentation dans les EIGs associés au vaccin (p. ex., mesure de l'augmentation des taux d'hospitalisation et d'admission au service d'urgence) n'a été rapportée dans les études d'observation examinéesNote de bas de page 46 Note de bas de page 69 Note de bas de page 101 Note de bas de page 102 . Les études qui ont évalué l'innocuité de l'administration du VVVCZ chez les personnes de plus de 60 ans ayant par le passé contracté le zonaNote de bas de page 83 Note de bas de page 103 Note de bas de page 104 ont indiqué des taux semblables d'EI à ceux rapportés par les personnes non précédemment immunisées par le VVVCZ.
IV.8.2 Événements indésirables associés au VRZ dans la population générale
L'innocuité du VRZ a fait l'objet d'une enquête dans sept études randomiséesNote de bas de page 71 Note de bas de page 72 Note de bas de page 86 Note de bas de page 105 Note de bas de page 106 Note de bas de page 107 Note de bas de page 108 .
Les deux études majeures consistaient en deux essais pivots dans le cadre desquels plus de 14 000 adultes de plus de 50 ans ont reçu deux doses du VRZ. Parmi les études mentionnées dans la recherche documentaire, quatre étaient de bonne qualité et trois, jugées de qualité passable (voir les tableaux sommaires des données probantes, Annexe C).
Des EI au point d'injection étaient couramment rapportés par les participants, dont environ 80 % ont indiqué une douleur et environ 30 %, une rougeur. Dans un essai pivot évaluant l'innocuité du vaccin chez plus de 15 400 adultes de 50 ans et plus, des réactions de catégorie 3 au point d'injection (des EI suffisamment graves pour empêcher de mener des activités normales) ont été rapportées par 9,5 % (IC de 96 % : de 8,7 % à 10,4 %) des personnes ayant reçu le vaccin par rapport au 0,4 % (IC de 95 % : de 0,2 % à 0,6 %) des personnes ayant reçu un placebo. Parmi les adultes de 70 ans et plus, des EI de catégorie 3 au point d'injection ont été rapportés par 8,5 % (IC de 95 % : de 6,2 % à 11,3 %) des personnes ayant reçu le vaccin et par 0,2 % (IC de 95 % : de 0 % à 1,1 %) des personnes ayant reçu un placebo. Une douleur a généralement été rapportée plus souvent par les participants de moins de 70 ans par rapport à ceux de 70 ans et plus. La durée médiane des EI rapportés au point d'injection était de 2 à 3 jours.
Les EIS les plus souvent rapportés dans les essais cliniques étaient une fatigue et une myalgie (rapportées par jusqu'à la moitié des personnes ayant reçu le vaccin) ainsi que des céphalées (rapportés par jusqu'à 40 % des personnes ayant reçu le vaccin). Dans un essai pivot ayant évalué l'innocuité des vaccins chez plus de 15 400 adultes de plus de 50 ans, des réactions systémiques de catégorie 3 ont été rapportées par 11,4 % (IC de 95 % : de 10,5 % à 12,4 %) des personnes ayant reçu le vaccin par rapport à 2,4 % (IC de 95 % : de 2 % à 2,9 %) des personnes ayant reçu un placebo. Parmi les adultes de 70 ans et plus, des EIS de catégorie 3 ont été rapportés par 6 % (IC de 95 % : de 4,1 % à 8,4 %) des personnes ayant reçu le vaccin et par 2 % (IC de 95 % : de 1 % à 3,6 %) des personnes ayant reçu un placebo. Les événements systémiques comprenant des réactions de catégorie 3 étaient plus souvent signalés après l'administration de la deuxième dose du VRZ. La durée médiane des EIS rapportés était de 1 à 2 jours.
Dans l'ensemble, les taux d'EIGs observés dans les études examinées étaient semblables entre l'intervention et les groupes de contrôle, puisqu'aucun EIG n'était considéré comme étant lié aux vaccins par les enquêteurs de l'étude selon la plausibilité et le temps écoulé depuis la vaccination. Les taux d'EIGs rapportés et de maladies d'origine immunologique liés au vaccin étaient semblables pour le vaccin et le groupe du placebo, et ce, jusqu'à 9 ans après l'immunisation.
IV.9 Contre-indications et précautions
IV.9.1 Contre-indications et précautions en ce qui concerne le VVVCZ
Le VVVCZ est contre-indiqué chez les personnes ayant des antécédents d'hypersensibilité à tout composant du vaccin, y compris la gélatine, ou une réaction anaphylactique ou anaphylactoïde à la néomycine (présente à l'état de trace dans le vaccin).
Puisqu'il s'agit d'un vaccin à virus vivant pouvant entraîner une maladie disséminée chez les personnes immunodéprimées ou immunodéficientes, le VVVCZ est contre-indiqué chez les personnes atteintes d'un état d'immunodéficience primaire ou acquise, mais n'est toutefois pas contre-indiqué chez les personnes recevant des corticostéroïdes topiques ou inhalés, de faibles doses de corticostéroïdes systémiques ou des corticostéroïdes dans le cadre d'une thérapie de remplacement (p. ex., pour une insuffisance surrénale). Il est contre-indiqué chez les personnes atteintes de tuberculose active non traitée.
Le VVVCZ est contre-indiqué durant la grossesse, et toute grossesse devrait être évitée durant les 3 mois suivant l'administration du vaccin. Bien qu'aucune étude n'ait été menée auprès de cette population, une infection naturelle par le VVZ est une source connue d'effets nocifs pour le fœtus dans certains cas.
Il faut faire preuve de précaution lorsque le VVVCZ est administré aux femmes qui allaitent, puisqu'on ne sait pas si le VVZ est sécrété dans le lait maternel. En présence d'une fièvre de plus de 38,5 °C, il faut envisager de reporter la vaccinationNote de bas de page 57 .
IV.9.2 Contre-indications et précautions en ce qui concerne le VRZ
Le VRZ est contre-indiqué chez les personnes atteintes d'une hypersensibilité à tout composant du vaccin.
Ce vaccin devrait être utilisé avec précaution chez les femmes enceintes (puisque nous n'avons aucune donnée sur son utilisation dans cette population) ou qui allaitent (puisque les effets sur les nouveau-nés allaités par les femmes ayant reçu le vaccin n'ont pas été étudiés). L'innocuité et l'efficacité du vaccin chez les personnes de moins de 18 ans n'ont pas été étudiées, et on ne possède que des données limitées sur son utilisation chez les personnes immunodéprimées de 50 ans et plusNote de bas de page 58 .
V. Économie
V.1 Description du modèle économique
Afin d'estimer le RCE de la vaccination contre le zona, une analyse coût-utilité (ACU) a été adaptée des recherches de Brisson et al. (2008)Note de bas de page 11 pour comparer les résultats cliniques et économiques de différentes options de vaccination.
Dans l'étude en question, les auteurs ont comparé le VVVCZ à l'absence de vaccination dans une cohorte traversant les différentes phases du zona. Le modèle a été élargi de sorte à comprendre le VRZ. Par conséquent, cette ACU: 1) a évalué le RCE de la vaccination contre le zona au moyen d'un ou des deux vaccins (VVVCZ et VRZ) par rapport à l'absence de vaccination et 2) a comparé le RCE entre le VVVCZ et le VRZ. En bref, le modèle suit une cohorte de personnes traversant les différentes phases du zona. Comme le démontre la Figure 4, différentes phases du zona sont représentées par les boîtes et flêches indiquant les étapes de transition de la maladie. A priori, les individus sont assumés non-atteint, mais susceptible de developer le zona. Une probabilité d'engendrer la NPZ est ensuite appliquée à la proportion d'individus ayant développé le zona. Le décès est également associé à chaque état de santé. Les cas de zona et de NPZ sont catégorisés en fonction de la gravité de la douleur : aucune douleur, une douleur faible ou modérée et une douleur importante. Ce modèle compare l'incidence du zona et de la NPZ entre les cohortes de personnes vaccinées et non vaccinées.
La perspective de l'étude est celle du système de soins de santé, lequel comprend tous les coûts médicaux directs pour le traitement de la maladie. Quant à la perspective sociétale, qui prend en compte les coûts extérieurs à ceux du système de soins de santé, comme la productivité perdue, elle n'a pas été retenue, puisque ces coûts sortent du cadre des programmes de vaccination et du système de soins de santé. Le scénario de référence suppose une vaccination des personnes de 65 ans. D'autres analyses ont également examiné la vaccination des personnes âgées de 50 à 85 ans. La cohorte est modélisée tout au long de la vie, avec un taux d'escompte des coûts et des avantages de 3%.

Figure 4 - Équivalent du texte
La figure 4 démontre différents états (boîtes oranges) associées au zona. Les boîtes représentent les phases Aucun zona, avec zona, avec NPZ et décès. La transition d'une phase de la maladie vers une autre est démontrée par des flèches. À la phase Aucun zona, les flèches démontrent que la maladie peut engendrer une transition vers le zona, la NPZ ou le décès. À la phase de Zona, les flèches démontrent que la maladie peut engendrer une transition vers la NPZ, le décès ou un retour à l'état Aucun zona. À la phase de NPZ, les flèches démontrent que la maladie peut engendrer une transition vers le décès ou un retour à l'état Aucun zona. Le retour à Aucun zona arrive subséquemment au traitement de la maladie.
V.2 Paramètres du modèle : épidémiologie, caractéristiques des vaccins et économie
Les paramètres du modèle peuvent être catégorisés par les données sur l'épidémiologie, les caractéristiques des vaccins et l'économie (Tableau 5). Les caractéristiques des vaccins sur l'efficacité pour le VRZ et le VVVCZ reposaient sur des essais cliniquesNote de bas de page 61 Note de bas de page 63 Note de bas de page 71 Note de bas de page 72 . Les données épidémiologiques sur les incidences du zona et d'une hospitalisation connexe axées sur l'âge proviennent de bases de données administratives du QuébecNote de bas de page 109 Note de bas de page 110 et d'une revue de la littérature. Les articles repérés dans cette revue proviennent de l'OntarioNote de bas de page 29 , de la Colombie-BritanniqueNote de bas de page 26 et de l'AlbertaNote de bas de page 27 .
L'étude en question a examiné les valeurs minimales et maximales de ces sources de données, et le scénario de référence retenu est la moyenne de ces valeurs. D'autres données sur la durée du séjour, des consultations par cas et de NPZ par cas tirent leur origine de la littératureNote de bas de page 11 Note de bas de page 24 Note de bas de page 63 Note de bas de page 111 , de MedEchoNote de bas de page 110 et de la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ)Note de bas de page 109 .
Les données économiques sur les coûts, provenant de la littérature, ont été ajustées à la valeur du dollar canadien de 2015. Des coefficients de pondération d'utilité correspondant aux divers états de santé ont été utilisés dans l'estimation des années de vie ajustées par la qualité (AVAQ). Ces données ont été compilées à partir de l'étude MASTER (Monitoring and Assessing Shingles Through Education and Research)Note de bas de page 112 et de celles de Brisson et alNote de bas de page 11 .
Paramètres | Source de données |
---|---|
Utilisation de la ressource liée à l'épidémiologie et aux soins de santé | |
Incidence du zona | RAMQ 2001-2015, Brisson et al. 2008, Tanuseputro et al. 2011, Marra et al. 2016, Russell et al. 2014. |
Hospitalisations | MedEcho 2001-2015, Brisson 2008, Tanuseputro et al. 2011, Brisson et al. 2001 |
Consultations (par cas) | RAMQ 2001-2015, Brisson et al. 2008, Najafzadeh et al. 2009 |
Durée du séjour (journées) | MedEcho 2001-2015, Brisson et al. 2001, Najafzadeh et al. 2009 |
Taux de létalité | Brisson et al. 2008 |
Risque de NPZ (par cas) | Oxman et al. 2005, Brisson et al. 2008 |
Caractéristiques du vaccin | |
Shingrix® (VRZ) | |
ZOE-50 | Lal et al 2015 |
ZOE-70 | Cunningham et al 2016 |
Zostavax® (VVVCZ) | |
SPS | Oxman et al. 2005 |
STPS | Schmader et al. 2012 |
Économie | |
Coûts unitaires (ajustés selon la valeur du dollar canadien de 2015) | |
Consultations d'un médecin généraliste concernant le zona | Friesen et al. 2017Note a, Najafzadeh et al. 2009, Brisson et al. 2008 |
Hospitalisations associées au zona | Friesen et al. 2017Note a, Najafzadeh et al. 2009, Brisson et al. 2008 |
Traitement pour un épisode de zona | Friesen et al. 2017Note a, Najafzadeh et al. 2009, Brisson et al. 2008 |
Traitement pour un épisode de NPZ | Friesen et al. 2017Note a, Najafzadeh et al. 2009, Brisson et al. 2008 |
Coéfficients de pondération d'utilité (estimations des AVAQ) | Brisson et al. 2008, Drolet et al. 2010 |
|
V.2.1 Paramètres du modèle : caractéristiques du vaccin
Les caractéristiques du vaccin ont été définies par l'EV et le taux de déclin. L'EV tient compte de la proportion de personnes protégées suivant l'immunisation et leur niveau de protection. Le taux de déclin est le taux auquel la protection conférée par le vaccin diminue au fil du temps. Les valeurs des paramètres d'EV propres aux deux vaccins ont été estimées en ajustant l'incidence annuelle du zona selon l'âge prédit par le modèle avec les valeurs observées dans les données tirées des ECR pour le groupe de personnes vaccinées à l'aide de six fonctions différentes pour mesurer le déclin de l'efficacité au fil du temps (linéaire, exponentiel-1, à la puissance, exponentiel, logarithmique et à la puissance-1). Cette méthode, fondée sur les études de modélisation antérieuresNote de bas de page 11 Note de bas de page 113, permet d'estimer l'efficacité à court terme des vaccins et le déclin de leur efficacité grâce aux essais cliniques, et permet également d'examiner les incertitudes quant à l'efficacité à long terme des deux vaccins. La Figure 5 illustre les résultats de calibration de l'efficacité vaccinale prédite par rapport aux données des ECR (efficacité contre le zona selon l'âge, efficacité contre le zona selon les années écoulées depuis la vaccination, efficacité contre la NPZ selon l'âge).
Les valeurs des paramètres d'EV propres à l'âge ont été utilisées dans ce modèle. À chaque âge, l'EV était supérieure pour le VRZ par rapport au VVVCZ. Pour le VVVCZ, l'EV contre la NPZ a été estimée supérieure à l'EV contre le zona pour les personnes de plus de 70 ans (comme le démontre Brisson et al. 2008). Pour le VRZ, les essais n'ont pas indiqué de différence significative dans l'EV contre le zona et la NPZ, et le modèle a présumé que tant l'EV initiale que l'efficacité déclinante étaient semblables pour les indicateurs de résultat du zona et de la NPZ. Le scénario de référence suppose la pleine conformité de l'administration d'une série de deux doses du VRZ.
Figure 5 : EV ajustée selon les données tirées des essais cliniques vaccinaux

Figure 5A - Équivalent du texte
La Figure 5A démontre des graphes linéaires de l'efficacité vaccinale en fonction de l'âge.
L'axe horizontal représente l'âge à la vaccination à partir de 60 à 85 ans, en incréments de 5 années. L'axe vertical représente l'efficacité vaccinale en pourcentage de 0% à 100% en incréments de 10%.
Les lignes rouges associées au VRZ et les lignes bleues associées au VVVCZ démontrent l'efficacité vaccinale estimée. Le VRZ et le VVVCZ ont chacun 6 lignes basées sur six différentes estimations d'efficacité vaccinale.
Des boutons rouges et bleus associées à des intervalles de confiance représentant les efficacités vaccinales des essais cliniques pour tous les âges longent les estimées linéaires du VRZ et du VVVCZ afin de corroborer leur précision.
L'efficacité vaccinale du VRZ est similaire pour les six estimations linéaires. À l'âge de 60 ans, l'efficacité vaccinales est supérieure à 95% et décline à près de 90% à l'âge de 85 ans.
L'efficacité vaccinale des six lignes associées au VVVCZ sont similaires mais le taux de déclin diffère après l'âge de 75 ans. L'efficacité vaccinale est près de 70% à l'âge de 60 ans et décline jusqu'à près de 10% à 30% à l'âge de 85 ans.

Figure 5B - Équivalent du texte
La Figure 5B démontre des graphes linéaires de l'efficacité vaccinale en fonction du temps depuis la vaccination.
L'axe horizontal représente le temps depuis la vaccination de la première à la huitième année en incréments annuel. L'axe vertical représente l'efficacité vaccinale en pourcentage de 0% à 100% en incréments de 10%.
Les lignes rouges associées au VRZ et les lignes bleues associées au VVVCZ démontrent l'efficacité vaccinale estimée. Le VRZ et le VVVCZ ont chacun 6 lignes basées sur six différentes estimations d'efficacité vaccinale.
Des boutons rouges et bleus associées à des intervalles de confiance représentant les efficacités vaccinales des essais cliniques de la première à la quatrième année depuis la vaccination longent les estimées linéaires du VRZ et du VVVCZ afin de corroborer leur précision. L'efficacité vaccinale du VRZ est similaire pour les six estimées linéaires entre les années 1-4, se maintenant aux alentours de 90%. Après la quatrième année, cinq des six estimées linéaires restent similaires, démontrant une efficacité vaccinale entre 70% et 85% après 8 années. Considérablement, la sixième estimée linéaire démontre un déclin jusqu'à une efficacité vaccinale de 10% huit années après la vaccination.
L'efficacité vaccinale du VVVCZ est similaire pour les six estimées linéaires mais se différencie après la marque des 5-ans. L'efficacité vaccinale diminue des environs de 60% jusqu'à 40% pendant les 5 premières années, après lesquelles les estimées atteignent un maximum près de 40% et un minimum près des 10% à la marque des 8 années, le restant des estimées restant séparées entre ces valeurs.

Figure 5C - Équivalent du texte
La Figure 5C démontre des graphes linéaires de l'efficacité vaccinale contre la NPZ en fonction de l'âge à la vaccination.
L'axe horizontal représente l'âge à la vaccination à partir de 60 à 85 ans, en incréments de 5 années. L'axe vertical représente l'efficacité vaccinale en pourcentage de 0% à 100% en incréments de 10%.
Les lignes rouges associées au VRZ et les lignes bleues associées au VVVCZ démontrent l'efficacité vaccinale estimée. Le VRZ et le VVVCZ ont chacun 6 lignes basées sur six différentes estimations d'efficacité vaccinale.
Des boutons rouges et bleus associées à des intervalles de confiance représentant les efficacités vaccinales des essais cliniques pour tous les âges longent les estimées linéaires du VRZ et du VVVCZ afin de corroborer leur précision.
L'efficacité vaccinale du VRZ est similaire pour les six estimations linéaires, démontrant une efficacité de 90% à presque 100% pour les âges de 60 à 80 ans. À l'âge de 80 ans, l'efficacité vaccinale aux alentours de 90% reste constante pour 4 des 6 estimées linéaires, tandis que deux estimées linéaires démontrent une diminution de l'efficacité atteignant près de 75% à l'âge de 85 ans. L'efficacité vaccinale du VVVCZ est similaire pour les six estimées linéaires, démontrant une diminution lente mais constante à partir d'environ 75% à l'âge de 60 ans jusqu'à près de 65% à l'âge de 85 ans.
V.2.2 Paramètres du modèle : estimations de l'utilisation des ressources épidémiologiques et liées aux soins de santé
Les paramètres pour l'utilisation de la ressource liée à l'épidémiologie et aux soins de santé sont présentés dans le Tableau 6. Pour tous les paramètres, ceux de Brisson et al. 2008 ont été examinés et mis à jour au moyen de revues de la littérature et d'analyses spécifiques sur les sources de données disponibles. Les paramètres concernant l'incidence du zona, les consultations médicales, hospitalisations et décès connexes ont été actualisés au moyen d'une revue systématique de la littérature et de l'analyse des bases de données administratives du Québec (RAMQ et banque de données Med-Echo sur les hospitalisations). Les paramètres du Tableau 6 représentent les valeurs minimales et maximales qui ont été trouvées dans la littérature et qui proviennent également de l'analyse des bases de données administratives non publiées du Québec. Le scénario de référence représente la moyenne des valeurs minimales et maximales. La NPZ a été définie comme une douleur cliniquement significative persistant pendant plus de 90 jours suivant l'apparition de l'éruption cutanée. La proportion des cas de zona développant la NPZ découle des valeurs minimales et maximales de Brisson et al. 2008, lesquelles reposent sur les données provenant de l'étude Shingles Prevention StudyNote de bas de page 63 et d'Edmunds et al. 2001Note de bas de page 114 . Les valeurs concernant le taux de létalité sont fondées sur des études provenant de l'Angleterre et du Pays de Galles, étant donné l'absence de données canadiennes sur le taux de mortalité attribuable au zona.
Groupe d'âge | Valeur de référence | Min. | Max. | Source de données |
---|---|---|---|---|
Incidence du zona (pour 1 000 années-personnes) | ||||
50 à 54 ans | 3,8 | 3,5 | 4,2 | RAMQ 2001-2015 Brisson et al. 2008 Tanuseputro et al. 2011 Russell et al. 2014 Marra et al. 2016 |
55 à 64 ans | 6,0 | 5,1 | 6,9 | |
65 à 74 ans | 8,6 | 7,3 | 10,0 | |
75+ ans | 9,9 | 8,0 | 11,8 | |
Taux d'hospitalisations (par cas) | ||||
50 à 54 ans | 1,1% | 0,5% | 1,6% | MedEcho 2001-2015 Brisson et al. 2008 Tanuseputro et al. 2011 Brisson et al. 2001 |
55 à 64 ans | 1,6% | 0,7% | 2,5% | |
65 à 74 ans | 3,3% | 1,5% | 5,1% | |
75+ ans | 9,9% | 4,1% | 15,6% | |
Consultations (par cas) | ||||
50 à 54 ans | 1,7 | 1,0 | 2,4 | MedEcho 2001-2015 |
55 à 64 ans | 2,0 | 1,0 | 2,9 | |
65 à 74 ans | 2,3 | 1,0 | 3,5 | |
75+ ans | 2,6 | 1,0 | 4,2 | |
Durée du séjour (jours) | ||||
50 à 54 ans | 9,3 | 5,9 | 12,7 | MedEcho 2001-2015 Brisson et al. 2001 Najafzadeh et al. 2009 |
55 à 64 ans | 11,1 | 6,2 | 15,9 | |
65 à 74 ans | 12,6 | 8,3 | 16,9 | |
75+ ans | 18,0 | 12,4 | 23,6 | |
Taux de létalité | ||||
50 à 54 ans | 0,000% | 0,000% | 0,002% | Brisson et al. 2008 |
55 à 64 ans | 0,000% | 0,000% | 0,002% | |
65 à 74 ans | 0,012% | 0,012% | 0,083% | |
75+ ans | 0,076% | 0,040% | 0,083% | |
Risque de NPZ (par cas) | ||||
50 à 54 ans | 9,4% | 6,9% | 11,9% | Oxman et al. 2005 Brisson et al. 2008 |
55 à 64 ans | 9,4% | 6,9% | 11,9% | |
65 à 74 ans | 26,0% | 18,5% | 33,4% | |
75+ ans | 27,7% | 22,0% | 33,4% |
V.2.3 Paramètres du modèle : économie
Les valeurs des paramètres des données économiques du modèle étaient catégorisées selon les renseignements sur l'établissement des coûts et les estimations des AVAQ dérivées des coéfficients de pondération d'utilité (Tableau 7 et 8). Les coûts représentaient les dépenses associées aux soins de santé utilisés pour traiter le zona calculées à partir de la moyenne des coûts tirés des sources de données recueillies et corrigées en fonction de l'indice des prix à la consommation de 2015. Cela comprend les consultations auprès des médecins généralistes, les hospitalisations ainsi que les coûts des ordonnances et du traitement de la NPZ calculés à partir des données de la littérature (Tableau 7). Les coûts des vaccins représentaient à la fois le prix et les coûts administratifs. Ces coûts tenaient compte de l'incertitude des prix pour le VRZ et le VVVCZ dans le cadre des programmes financés publiquement ainsi que de la variabilité des coûts pour administrer un vaccin dans l'ensemble des provinces et des territoires. Au Canada, les prix annoncés au public sont les « prix courants » ou les prix de détail, lesquels sont tous deux généralement plus élevés que les prix négociés pour les programmes de vaccination provinciaux et territoriaux dans le cadre d'un programme d'achat en masse ou de contrats individuels conclus avec les administrations. Étant donné l'incertitude et la confidentialité des prix négociés ainsi que la variabilité des coûts administratifs, le scénario de référence a plutôt examiné les coûts des vaccins de 140 $ et 200 $ (prix et administration). Les coéfficients de pondération d'utilité ont été utilisés dans l'estimation des AVAQ. Ces pondérations varient de 0 à 1, 0 représentant un décès et 1 une pleine santé (ou l'absence de handicap). Les pondérations établies entre les valeurs maximales et minimales représentent la morbidité à diverses capacités fonctionnelles en matière de santé. Les AVAQ perdues par cas (qu'il s'agisse du zona ou de la NPZ) constituent la différence dans les coéfficients de pondération d'utilité avec et sans maladie au fil du temps. Les données sur le coéfficient de pondération d'utilité ont été obtenues à partir de l'étude MASTERNote de bas de page 112 et de Brisson et al. 2008Note de bas de page 11 . Le scénario de référence représente la moyenne des valeurs minimales et maximales (Tableau 8).
Paramètres | Coûts ($ CAN en 2015) | Source de données | ||
---|---|---|---|---|
Scénario de référence | Min. | Max. | ||
Hospitalizations | 876 $ | 473$ | 1 419$ | Friesen et al. 2017Note a Najafzadeh et al. 2009 Brisson et al. 2008 |
Consultations | 27 $ | 23$ | 108$ | Friesen et al. 2017Note a Najafzadeh et al. 2009 Brisson et al. 2008 |
Traitement par épisode de zona | 129 $ | 52$ | 244$ | Friesen et al. 2017Note a Najafzadeh et al. 2009 Brisson et al. 2008 |
Traitement par épisode de NPZ | 1 515 $ | 924$ | 2 591$ | Friesen et al. 2017Note a Najafzadeh et al. 2009 Brisson et al. 2008 |
Min : Valeurs minimales définies dans la littérature; Max : Valeurs maximales définies dans la littérature; scénario de référence : valeurs tirées de Friesen et al. 2017
|
Groupe d'âge | AVAQ perdues (valeurs utilitaires) | Source de données | ||
---|---|---|---|---|
Scénario de référence | Min. | Max. | ||
Zona | ||||
50 à 59 ans | 0,009 | 0,006 | 0,012 | Brisson et al 2008 Drolet et al 2010 |
60 à 69 ans | 0,010 | 0,006 | 0,013 | |
70+ ans | 0,010 | 0,007 | 0,014 | |
NPZ | ||||
50 à 59 ans | 0,041 | 0,032 | 0,052 | Brisson et al 2008 Drolet et al 2010 |
60 à 69 ans | 0,192 | 0,103 | 0,290 | |
70+ ans | 0,234 | 0,191 | 0,290 | |
Min : Valeurs minimales définies dans la littérature; Max : Valeurs maximales définies dans la littérature; scénario de référence : valeurs tirées de Friesen et al. 2017 |
V.3 Résultats
Toutes les estimations du modèle ont été fondées sur 30 000 simulations et présentent des valeurs médianes et des intervalles d'incertitude (II) de 90 % ainsi que les 5e et 95e percentiles de la distribution des résultats de simulation. Pour obtenir ces estimations, une distribution triangulaire de probabilité a eté attribué à chaque paramètre, et des combinaisons de ces valeurs de paramètre ont été tirées au moyen de la méthode d'échantillonnage par hypercube latin. Les valeurs minimales et maximales de la distribution triangulaire représentent les valeurs minimales et maximales déterminées à partir de la littérature, et les valeurs médianes constituent les valeurs pour le scénario de référence qui se trouve dans les Tableaux 6, 7 et 8.
V.3.1 Résultats : Rapport coût-efficacité
Les résultats du scénario de référence ont tenu compte des personnes de 65 ans (Figure 6). Le VRZ offre un rapport coût-efficacité différentiel (RCED) médian variant de la réalisation d'économies à 6 356 $ par AVAQ pour différents coûts liés aux vaccins (100 $-200 $). Le VVVCZ comporte un RCED médian plus élevé variant de 7 673 $ à 37 249 $ par AVAQ et s'avère donc moins rentable que le VRZ.
La Figure 7 présente les résultats pour tous les groupes d'âge selon les différents coûts pour les vaccins. En comparaison à l'utilisation du VVVCZ, le VRZ s'avère moins coûteux par AVAQ pour tous les groupes d'âge et les différents coûts pour les vaccins et, par conséquent, est plus rentable que le VVVCZ. Pour le groupe d'âge 65-79 ans, le VRZ est le plus rentable par rapport aux autres groupes d'âge en raison du fardeau plus élevé de la maladie associé à l'âge (augmentation du risque des hospitalisations et de la NPZ pour les cas de zona) et de la probabilité que le vaccin soit efficace pendant les années au cours desquelles le fardeau de la maladie est plus élevé (à moins que l'EV décline plus rapidement que prévu).

Figure 6 - Équivalent du texte
Âge à la vaccination/ Coût du vaccin | VVVCZ Percentiles prédits par modèle |
VRZ Percentiles prédits par modèle |
||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | 5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | |
65 ans | ||||||||||
100 $ | EC | EC | 7 673 | 14 224 | 22 710 | EC | EC | EC | EC | 11 778 |
120 $ | EC | 1 688 | 13 647 | 21 334 | 31 929 | EC | EC | EC | EC | 18 187 |
140 $ | EC | 5 828 | 19 576 | 28 434 | 41 349 | EC | EC | EC | 2 922 | 24 715 |
160 $ | 1 064 | 9 960 | 24 486 | 35 614 | 50 822 | EC | EC | 488 | 6 359 | 31 295 |
180 $ | 4 686 | 14 139 | 31 345 | 42 810 | 60 345 | EC | EC | 3 414 | 9 874 | 37 839 |
200 $ | 8 235 | 18 344 | 37 249 | 49 994 | 70 059 | EC | 1 507 | 6 356 | 13 433 | 44 382 |

Figure 7 - Équivalent du texte
Âge à la vaccination/ Coût du vaccin | VVVCZ Percentiles prédits par modèle |
VRZ Percentiles prédits par modèle |
||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | 5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | |
50 ans | ||||||||||
100 $ | EC | EC | 48 218 | 126 144 | 190 174 | EC | EC | EC | 40 129 | 188168 |
120 $ | EC | 4 595 | 65 295 | 160 411 | 239 776 | EC | EC | 5 018 | 54 585 | 238517 |
140 $ | EC | 9 938 | 82 335 | 194 883 | 289 253 | EC | 288 | 10 391 | 68 986 | 289570 |
160 $ | 3 777 | 15 269 | 99 362 | 229 146 | 339 041 | EC | 4 266 | 15 704 | 83 534 | 339960 |
180 $ | 7 995 | 20 713 | 116 389 | 263 419 | 388 706 | 1 320 | 8 214 | 21 128 | 97 972 | 390442 |
200 $ | 12 200 | 26 172 | 133 416 | 297 892 | 438 704 | 5 067 | 12 164 | 26 651 | 112450 |
441319 |
60 ans | ||||||||||
100 $ | EC | EC | 16 723 | 32 160 | 50 672 | EC | EC | EC | 2 673 | 35 736 |
120 $ | EC | 3 348 | 24 494 | 43 291 | 66 795 | EC | EC | EC | 7 667 | 48 432 |
140 $ | EC | 7 844 | 32 343 | 54 540 | 83 021 | EC | EC | 1 401 | 12 826 | 61 003 |
160 $ | 2 621 | 12 440 | 40 077 | 65 819 | 99 318 | EC | EC | 4 888 | 17 876 | 73 565 |
180 $ | 6 458 | 17 052 | 47 905 | 76 965 | 115 451 | EC | 2 353 | 8 431 | 22 972 | 86 128 |
200 $ | 10 151 | 21 691 | 55 856 | 88 191 | 131 697 | EC | 5 398 | 11 995 | 28 126 | 98 793 |
65 ans | ||||||||||
100 $ | EC | EC | 7 673 | 14 224 | 22 710 | EC | EC | EC | EC | 11 788 |
120 $ | EC | 1 688 | 13 647 | 21 334 | 31 920 | EC | EC | EC | EC | 18 187 |
140 $ | EC | 5 828 | 19 576 | 28 434 | 41 349 | EC | EC | EC | 2 922 | 24 715 |
160 $ | 1 064 | 9 960 | 25 486 | 35 614 | 50 822 | EC | EC | 488 | 6 359 | 31 295 |
180 $ | 4 686 | 14 139 | 31 345 | 42 810 | 60 345 | EC | EC | 3 414 | 9 874 | 37 839 |
200 $ | 8 235 | 18 344 | 37 249 | 49 994 | 70 059 | EC | 1 507 | 6 356 | 13 433 | 44 382 |
70 ans | ||||||||||
100 $ | EC | EC | 6 489 | 11 977 | 18 662 | EC | EC | EC | EC | 6 578 |
120 $ | EC | 3 517 | 12 759 | 19 026 | 26 835 | EC | EC | EC | EC | 12 122 |
140 $ | EC | 8 287 | 19 014 | 26 071 | 35 096 | EC | EC | EC | 1 531 | 17 638 |
160 $ | 2 884 | 12 982 | 25 241 | 33 217 | 43 540 | EC | EC | EC | 4 794 | 23 262 |
180 $ | 6 983 | 17 770 | 31 446 | 40 397 | 51 967 | EC | EC | 2 322 | 8 142 | 28 963 |
200 $ | 11 097 | 22 509 | 37 651 | 47 589 | 60 467 | EC | 498 | 5 345 | 11 513 | 34 667 |
75 ans | ||||||||||
100 $ | EC | EC | 217 | 6 431 | 14 717 | EC | EC | EC | EC | EC |
120 $ | EC | EC | 6 649 | 13 531 | 22 971 | EC | EC | EC | EC | 2 327 |
140 $ | EC | 5 272 | 13 078 | 20 750 | 31 439 | EC | EC | EC | EC | 7 122 |
160 $ | EC | 11 006 | 19 604 | 28 101 | 40 086 | EC | EC | EC | 1 436 | 12 127 |
180 $ | 4 492 | 16 696 | 26 148 | 35 515 | 48 764 | EC | EC | EC | 5 109 | 17 214 |
200 $ | 9 457 | 22 290 | 32 659 | 42971 | 57 628 | EC | EC | 2 260 | 8 805 | 22 435 |
80 ans | ||||||||||
100 $ | EC | 1 440 | 8 414 | 14 995 | 24 843 | EC | EC | EC | EC | 1 238 |
120 $ | EC | 8 904 | 16 492 | 24 060 | 35 479 | EC | EC | EC | EC | 6 616 |
140 $ | 4 739 | 16 314 | 24 594 | 33 231 | 46 389 | EC | EC | EC | 2 807 | 12 147 |
160 $ | 11 471 | 23 585 | 32 758 | 42 483 | 57 379 | EC | EC | 1 175 | 7 203 | 17 856 |
180 $ | 18 038 | 30 791 | 40 952 | 51 828 | 68 355 | EC | EC | 5 253 | 11 661 | 23 675 |
200 $ | 24 461 | 38 023 | 49 162 | 61 164 | 79 723 | EC | 2 717 | 9 281 | 16 146 | 29 630 |
85 ans | ||||||||||
100 $ | 1 538 | 12 753 | 20 428 | 28 498 | 41 271 | EC | EC | EC | EC | 6 854 |
120 $ | 10 580 | 22 376 | 31 013 | 40 526 | 55 661 | EC | EC | EC | 4 826 | 13 360 |
140 $ | 19 343 | 31 855 | 41 575 | 52 584 | 70 095 | EC | EC | 4 392 | 10 394 | 20 133 |
160 $ | 27 814 | 41 316 | 52 256 | 64 758 | 84 823 | EC | 3 158 | 9 522 | 16 053 | 26 970 |
180 $ | 36 051 | 50 716 | 62 889 | 77 032 | 99 751 | EC | 8 061 | 14 643 | 21 784 | 34 035 |
200 $ | 44 151 | 60 056 | 73 533 | 89 362 | 114 693 | 2 694 | 12 894 | 19 800 | 27 617 | 41 170 |
EC = Épargne de coûts |
V.3.2 Résultats : Épidémiologie
Le nombre nécessaire à la vaccination (NNV) – soit le nombre de personnes qui devraient être vaccinées pour éviter un seul cas de zona, de NPZ, de ZO et d'hospitalisation – a été calculé comme suit : nombre de personnes vaccinées divisé par nombre d'événements prévenus. Moins de vaccinations avec le VRZ se sont avérées nécessaires par rapport à celles avec le VVVCZ, et ce, dans tous les groupes d'âge. La Figure 8 indique le NNV nécessaire pour réduire un cas de zona, de NPZ, de ZO et d'hospitalisation. À différents âges, le NNV s'est révélé relativement stable pour le VRZ, indépendamment des résultats. Le VVVCZ requiert plus de vaccinations pour pouvoir prévenir un cas de zona, de NPZ et de ZO chez les personnes plus âgées. Pour les hospitalisations, le VVVCZ requiert relativement plus de vaccinations chez les personnes de 50 à 65 ans et celles de 80 ans et plus par rapport au groupe des 70 à 75 ans.

Figure 8 - Équivalent du texte
Âge à la vaccination | VVVCZ Percentiles prédits par modèle |
VRZ Percentiles prédits par modèle |
||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | 5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | |
50 ans | ||||||||||
Zona | 6 | 6 | 15 | 26 | 28 | 5 | 5 | 7 | 14 | 26 |
NPZ | 26 | 37 | 106 | 225 | 341 | 22 | 26 | 36 | 105 | 288 |
Hospitalisation | 103 | 162 | 638 | 1511 | 2419 | 84 | 108 | 171 | 742 | 2061 |
Zona Ophtalmique | 34 | 43 | 103 | 173 | 230 | 29 | 36 | 49 | 9626 | 193 |
60 ans | ||||||||||
Zona | 9 | 10 | 18 | 26 | 28 | 6 | 7 | 8 | 11 | 21 |
NPZ | 31 | 41 | 78 | 116 | 150 | 23 | 27 | 33 | 51 | 128 |
Hospitalisation | 119 | 178 | 463 | 771 | 1136 | 84 | 111 | 149 | 275 | 947 |
Zona Ophtalmique | 56 | 74 | 122 | 168 | 229 | 34 | 43 | 54 | 76 | 150 |
65 ans | ||||||||||
Zona | 13 | 14 | 21 | 28 | 31 | 6 | 7 | 8 | 10 | 18 |
NPZ | 33 | 41 | 64 | 77 | 93 | 23 | 27 | 31 | 38 | 73 |
Hospitalisation | 124 | 179 | 335 | 491 | 700 | 82 | 107 | 137 | 191 | 613 |
Zona Ophtalmique | 76 | 102 | 138 | 185 | 285 | 37 | 46 | 57 | 75 | 138 |
70 ans | ||||||||||
Zona | 21 | 24 | 28 | 39 | 43 | 7 | 9 | 9 | 11 | 19 |
NPZ | 42 | 50 | 73 | 83 | 96 | 27 | 31 | 35 | 40 | 73 |
Hospitalisation | 133 | 191 | 289 | 374 | 494 | 83 | 106 | 130 | 173 | 385 |
Zona Ophtalmique | 123 | 157 | 196 | 251 | 362 | 43 | 54 | 65 | 85 | 139 |
75 ans | ||||||||||
Zona | 32 | 35 | 42 | 53 | 63 | 9 | 10 | 11 | 12 | 19 |
NPZ | 51 | 62 | 78 | 89 | 102 | 31 | 36 | 40 | 46 | 71 |
Hospitalisation | 126 | 172 | 215 | 267 | 378 | 75 | 95 | 116 | 152 | 226 |
Zona Ophtalmique | 171 | 230 | 295 | 386 | 586 | 48 | 61 | 77 | 103 | 161 |
80 ans | ||||||||||
Zona | 47 | 54 | 75 | 106 | 125 | 11 | 13 | 14 | 15 | 22 |
NPZ | 68 | 82 | 97 | 109 | 126 | 40 | 45 | 50 | 57 | 80 |
Hospitalisation | 169 | 221 | 269 | 333 | 466 | 95 | 119 | 145 | 184 | 267 |
Zona Ophtalmique | 257 | 365 | 523 | 721 | 1136 | 60 | 77 | 96 | 125 | 190 |
85 ans | ||||||||||
Zona | 67 | 80 | 142 | 273 | 380 | 15 | 17 | 18 | 20 | 25 |
NPZ | 94 | 110 | 124 | 140 | 164 | 52 | 59 | 66 | 74 | 94 |
Hospitalisation | 229 | 290 | 351 | 421 | 604 | 125 | 156 | 188 | 234 | 328 |
Zona Ophtalmique | 377 | 590 | 983 | 1801 | 3133 | 79 | 101 | 124 | 159 | 237 |
V.3.3 Résultats : Analyse de la sensibilité
Des analyses de la sensibilité univariée ont été effectuées pour les paramètres clés du modèle (p. ex., pourcentage des cas de zona provoquant la NPZ, AVAQ ainsi perdues). À cette fin, on a attribué une valeur clé aux valeurs minimale et maximale du modèle et on a fait varier tous les autres paramètres au moyen d'une méthode de distribution triangulaire des probabilités. Ce procédé a été répété pour tous les paramètres clés. Cela a été réalisé selon des coûts différents pour les vaccins (prix et administration) de 140 $ et de 200 $ pour les deux vaccins.
Paramètres épidémiologiques
Les paramètres clés qui variaient dans les analyses de sensibilité univariée sont les suivants : pourcentage des cas de zona provoquant la NPZ, AVAQ ainsi perdues, incidence du zona, hospitalisation et pourcentage de tous les événements éprouvés par les personnes immunocompétentes (Figures 9, 10, 11 et 12). Un fardeau de la maladie plus faible sur les valeurs minimales a entraîné le plus faible RCE (coûts plus élevés par AVAQ), par rapport au scénario de référence, puisqu'il y a moins de cas à prévenir.
D'autre part, les valeurs maximales pour les paramètres ont démontré un plus lourd fardeau de la maladie, ce qui veut dire davantage de cas prévenus et par conséquent un meilleur RCE (coût moindre par AVAQ). Cependant, l'ordre de grandeur des RCED, y compris les conclusions, n'était pas très différent du RCED du scénario de référence pour les deux vaccins. Toutefois, pour le VVVCZ, à 200 $ (prix et administration) (ce qui est supérieur au prix du détail et au prix négocié qui pourrait lui être inférieur), le RCED était de près de 50 000 $ (scénario de référence de près de 37 000 $) lorsque les valeurs minimales (fardeau moindre) étaient utilisées pour les paramètres épidémiologiques clés, exception faite des hospitalisations.
Paramètres économiques
Les paramètres économiques clés qui variaient dans les analyses sont les suivants : coût du traitement pour un épisode de NPZ, hospitalisation, consultations, traitement du zona par épisode et taux de rabais (Figure 13, 14, 15 et 16). Les valeurs minimale et maximale pour chaque paramètre ont donné un RCED médian stable par rapport au scénario de référence pour le VVVCZ et le VRZ et n'ont pas influé sur les conclusions.

Figure 9 - Équivalent du texte
Paramètre modifié | VVVCZ Percentiles prédits par modèle |
||||
---|---|---|---|---|---|
5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | |
Scénario de base | EC | 5828 | 19576 | 28 434 | 41 349 |
Proportion NPZ min | EC | 9486 | 27840 | 39 188 | 54 900 |
Proportion NPZ max | EC | 3509 | 14760 | 21 436 | 31 088 |
AVAQs perdues NPZ min | EC | 7591 | 27518 | 39 594 | 52 996 |
AVAQs perdues NPZ max | EC | 4625 | 15656 | 21 406 | 28 413 |
Incidence zona min | 3218 | 11871 | 28217 | 38 193 | 53 451 |
Incidence zona max | EC | 1346 | 13697 | 21 196 | 31 535 |
Hospitalisations min | 6207 | 12380 | 24725 | 33 084 | 46 842 |
Hospitalisations max | EC | EC | 14320 | 23 787 | 36 491 |
Immunocompétent min | 6873 | 15610 | 32836 | 44 548 | 62 448 |
Immunocompétent max | EC | 7827 | 22135 | 31 635 | 45 684 |
EC : Épargne de coûts; NPZ : Névralgie Post-Zostérienne |

Figure 10 - Équivalent du texte
Paramètre modifié | VRZ Percentiles prédits par modèle |
||||
---|---|---|---|---|---|
5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | |
Scénario de base | EC | EC | EC | 2 922 | 24 715 |
Traitement/Épisode NPZ min | EC | EC | EC | 5 673 | 33 889 |
Traitement/Épisode NPZ max | EC | EC | EC | 1 166 | 18 191 |
Hospitalisations min | EC | EC | EC | 3 933 | 33 849 |
Hospitalisations max | EC | EC | EC | 2 359 | 17 604 |
Consultations min | EC | EC | 1835 | 7 831 | 32 990 |
Consultations max | EC | EC | EC | EC | 17 994 |
Traitement/Épisode zona min | EC | 752 | 3671 | 8 287 | 28 213 |
Traitement/Épisode zona max | EC | EC | EC | EC | 21 080 |
Taux d'escompte 0% | EC | 564 | 4716 | 11 010 | 39 464 |
Taux d'escompte 5% | EC | EC | EC | 4 543 | 27 629 |
EC : Épargne de coûts; NPZ : Névralgie Post-Zostérienne |

Figure 11 - Équivalent du texte
Paramètre modifié | VVVCZ Percentiles prédits par modèle |
||||
---|---|---|---|---|---|
5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | |
Scénario de base | 8235 | 18344 | 37249 | 49994 | 70059 |
Proportion NPZ min | 12597 | 25247 | 50803 | 66789 | 90787 |
Proportion NPZ max | 5364 | 13608 | 29242 | 38783 | 53821 |
AVAQs perdues NPZ min | 10892 | 23615 | 52727 | 69056 | 87860 |
AVAQs perdues NPZ max | 6527 | 14250 | 29869 | 37398 | 47227 |
Incidence zona min | 15987 | 27073 | 49431 | 63973 | 87371 |
Incidence zona max | 2915 | 11854 | 28962 | 39538 | 55750 |
Hospitalisations min | 16308 | 25248 | 42407 | 54724 | 75753 |
Hospitalisations max | 218 | 11174 | 31893 | 45208 | 64856 |
Immunocompétent min | 19877 | 31785 | 55579 | 72709 | 99659 |
Immunocompétent max | 10555 | 20949 | 40773 | 54485 | 75968 |
EC : Épargne de coûts; NPZ : Névralgie Post-Zostérienne |

Figure 12 - Équivalent du texte
Paramètre modifié | VRZ Percentiles prédits par modèle |
||||
---|---|---|---|---|---|
5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | |
Scénario de base | EC | 1507 | 6356 | 13433 | 44382 |
Traitement/Épisode NPZ min | EC | 3909 | 9990 | 18902 | 59157 |
Traitement/Épisode NPZ max | EC | EC | 3945 | 9643 | 34022 |
Hospitalisations min | EC | 1985 | 8183 | 17458 | 60081 |
Hospitalisations max | EC | 1187 | 5066 | 10460 | 31386 |
Consultations min | 933 | 7384 | 12525 | 20625 | 56469 |
Consultations max | EC | EC | 1786 | 7999 | 34829 |
Traitement/Épisode zona min | 4535 | 8761 | 12631 | 19245 | 48011 |
Traitement/Épisode zona max | EC | EC | EC | 7469 | 40679 |
Taux d'escompte 0% | 4473 | 10703 | 15969 | 24885 | 65366 |
Taux d'escompte 5% | EC | 3438 | 8350 | 15653 | 48629 |
EC : Épargne de coûts; NPZ : Névralgie Post-Zostérienne |

Figure 13 - Équivalent du texte
Paramètre modifié | VVVCZ Percentiles prédits par modèle |
||||
---|---|---|---|---|---|
5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | |
Scénario de base | EC | 5828 | 19576 | 28434 | 41349 |
Traitement/Épisode NPZ min | 450 | 8695 | 22420 | 31447 | 45143 |
Traitement/Épisode NPZ max | EC | 2180 | 16166 | 24674 | 37176 |
Hospitalisations min | 5135 | 11257 | 24081 | 32450 | 45865 |
Hospitalisations max | EC | EC | 14572 | 23994 | 36329 |
Consultations min | EC | 7228 | 21417 | 30385 | 44082 |
Consultations max | EC | 3262 | 16340 | 24622 | 36548 |
Traitement/Épisode zona min | EC | 7744 | 21383 | 30461 | 43845 |
Traitement/Épisode zona max | EC | 3662 | 17478 | 26170 | 38812 |
Taux d'escompte 0% | EC | EC | 9830 | 19036 | 29650 |
Taux d'escompte 5% | 3356 | 12449 | 26593 | 35586 | 50347 |
EC : Épargne de coûts; NPZ : Névralgie Post-Zostérienne |

Figure 14 - Équivalent du texte
Paramètre modifié | VRZ Percentiles prédits par modèle |
||||
---|---|---|---|---|---|
5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | |
Scénario de base | EC | EC | EC | 2922 | 24715 |
Traitement/Épisode NPZ min | EC | EC | 276 | 5657 | 27801 |
Traitement/Épisode NPZ max | EC | EC | EC | EC | 20600 |
Hospitalisations min | EC | EC | 2656 | 7348 | 27565 |
Hospitalisations max | EC | EC | EC | EC | 21331 |
Consultations min | EC | EC | EC | 4289 | 26717 |
Consultations max | EC | EC | EC | 192 | 20543 |
Traitement/Épisode zona min | EC | EC | EC | 5322 | 27488 |
Traitement/Épisode zona max | EC | EC | EC | 105 | 21583 |
Taux d'escompte 0% | EC | EC | EC | EC | 18384 |
Taux d'escompte 5% | EC | EC | 1843 | 7551 | 29093 |
EC : Épargne de coûts; NPZ : Névralgie Post-Zostérienne |

Figure 15 - Équivalent du texte
Paramètre modifié | VVVCZ Percentiles prédits par modèle |
||||
---|---|---|---|---|---|
5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | |
Scénario de base | 8235 | 18344 | 37249 | 49994 | 70059 |
Traitement/Épisode NPZ min | 11065 | 21263 | 40092 | 53000 | 73737 |
Traitement/Épisode NPZ max | 4850 | 14530 | 33893 | 46110 | 65627 |
Hospitalisations min | 15269 | 24124 | 41754 | 54103 | 74649 |
Hospitalisations max | 1182 | 11199 | 32165 | 45385 | 64497 |
Consultations min | 9506 | 19601 | 39027 | 51930 | 72707 |
Consultations max | 5882 | 15627 | 33903 | 46144 | 65000 |
Traitement/Épisode zona min | 9986 | 20303 | 39014 | 52045 | 72402 |
Traitement/Épisode zona max | 6210 | 16056 | 35141 | 47641 | 66898 |
Taux d'escompte 0% | EC | 5898 | 23111 | 35918 | 52175 |
Taux d'escompte 5% | 16370 | 28123 | 47368 | 60865 | 83201 |
EC : Épargne de coûts; NPZ : Névralgie Post-Zostérienne |

Figure 16 - Équivalent du texte
Paramètre modifié | VRZ Percentiles prédits par modèle |
||||
---|---|---|---|---|---|
5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | |
Scénario de base | EC | 1507 | 6356 | 13433 | 44382 |
Traitement/Épisode NPZ min | EC | 4324 | 9088 | 16285 | 47551 |
Traitement/Épisode NPZ max | EC | EC | 2887 | 9756 | 40539 |
Hospitalisations min | 3401 | 7687 | 11653 | 18246 | 47322 |
Hospitalisations max | EC | EC | EC | 7437 | 40807 |
Consultations min | EC | 2822 | 7670 | 14870 | 46550 |
Consultations max | EC | EC | 3773 | 10539 | 40173 |
Traitement/Épisode zona min | EC | 3930 | 8719 | 15900 | 47400 |
Traitement/Épisode zona max | EC | EC | 3553 | 10461 | 41206 |
Taux d'escompte 0% | EC | EC | EC | 4605 | 34648 |
Taux d'escompte 5% | 1289 | 7694 | 12754 | 20575 | 51280 |
EC : Épargne de coûts; NPZ : Névralgie Post-Zostérienne |
V.4 Limites de l'étude
Le modèle utilisait les données sur les coûts des soins de santé associés au zona et à la NPZ, lesquelles sont incomplètes pour le Canada. Bien que le Canada ait démontré une fluctuation de ses coûts en soins de santé, menant ainsi à des paramètres de coûts incertains, l'analyse de la sensibilité n'a révélé aucune incidence majeure de ces coûts sur les conclusions du modèle. Les résultats de référence supposaient une conformité totale des deux doses du VRZ, conformément aux essais cliniques; toutefois, les réalités observées suivant la mise en marché du vaccin ne semblent pas indiquer un taux de conformité si élevé pour les deux doses. L'étude ne tenait pas compte des répercussions potentielles de la vaccination contre la varicelle sur l'incidence du zona. On a suggéré qu'en réduisant l'incidence de la varicelle primaire au moyen de la vaccination contre la varicelle, une vaccination universelle contre la varicelle mènerait à une augmentation de court à moyen terme de l'incidence du zona chez les groupes d'âge n'ayant pas reçu le vaccin contre la varicelleNote de bas de page 11 Note de bas de page 112 . Si tel est le cas, les résultats de cette étude seront prudents et sous-estimeront le RCE d'une vaccination contre le zonaNote de bas de page 11 .
VI. Recommandations
Suivant l'examen des données probantes disponibles résumées ci-dessus et dans le tableau des options de gestion ci-dessous (Tableau 9) comparant les vaccins contre le zona actuellement utilisés au Canada, le CCNI a formulé les recommandations suivantes en ce qui a trait au processus décisionnel au niveau de la santé publique et au niveau individuel. (Bien que dans cette déclaration les recommandations soient essentiellement les mêmes pour les deux niveaux, la justification et le contexte sont quelque peu différents.)
Veuillez noter :
- Une solide recommandation s'applique à la majeure partie de la population et devrait être suivie, à moins que l'on ne puisse justifier de manière claire et convaincante l'adoption d'une autre approche.
- Une recommandation discrétionnaire peut être envisagée dans certains cas pour certaines personnes ou populations. D'autres approches peuvent s'avérer acceptables.
Voir le Tableau 11 pour obtenir une explication plus détaillée de la force des recommandations du CCNI et de la catégorie de l'ensemble des données probantes.
Le CCNI continuera de surveiller les développements scientifiques liés aux vaccins contre le zona, y compris les études liées aux populations immunodéprimées, et mettra à jour ses recommandations à mesure que les données probantes évolueront.
VI.1 Recommandations relatives au processus décisionnel à l'échelle des programmes de santé publique
(C.-à-d. les provinces et territoires prenant des décisions concernant les programmes d'immunisation financés publiquement)
Au moment d'examiner ces recommandations et dans le cadre de la mise en œuvre du programme financé publiquement, les provinces et territoires peuvent tenir compte d'autres facteurs opérationnels locaux (p. ex., programmes d'immunisation actuels, ressources disponibles). En reconnaissant le fait qu'il existe des différences dans les contextes opérationnels à l'échelle nationale, les compétences provinciales et territoriales voudront peut-être se référer au Tableau 10 options de gestion présenté ci-dessous pour obtenir un sommaire des mérites relatifs aux cohortes des différents groupes d'âge de personnes vaccinées (p. ex., en ce qui concerne l'épidémiologie et le RCE) si l'établissement de l'ordre de priorité des programmes d'immunisation ciblés est requis pour la mise en œuvre.
VRZ : Recommandations relatives au processus décisionnel au niveau du programme de santé publique
1. Le CCNI recommande d'offrir le vaccin recombinant contre le zona aux populations de 50 ans et plus qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI)
Résumé des données probantes et justification :
- L'âge est le principal facteur de risque du développement du zona, de la NPZ et d'une hospitalisation connexe. On a observé une importante hausse de l'incidence du zona et du risque de NPZ dans un cas de zona chez les 50 ans et plus. Les taux les plus élevés d'hospitalisation connexe sont observés chez les personnes de 65 ans et plus.
- La protection contre le zona diminue en fonction de l'âge et, au fil du temps, avec l'administration du VVVCZ, tandis que l'EV du VRZ récemment autorisé demeure élevée et semble diminuer plus lentement que l'EV du VVVCZ dans tous les groupes d'âge.
- L'EV du VRZ dans l'ensemble des incidents de zona et de NPZ observés au cours des 3 années suivant l'immunisation semble être deux fois plus importante que celle du VVVCZ.
- L'EV du VRZ dans les incidents de zona observés au cours des 4 années suivant l'immunisation demeure la même, sans diminution considérable constatée au fil du temps; en comparaison, un important déclin de la protection a été observé au cours de l'année suivant l'immunisation avec le VVVCZ.
- Les différences observées au cours des 4 années suivant l'EV du VRZ pour les incidents de zona ne sont pas importantes entre les différents groupes d'âge; en comparaison, le VVVCZ est considérablement moins efficace chez les adultes de plus de 70 ans par rapport aux adultes de 50 à 59 ans.
- Les deux vaccins sont sûrs pour personnes immunocompétentes. En raison de l'adjuvant dans le VRZ, lequel entraîne une importante réponse d'immunité cellulaire et contribue à atténuer le déclin immunitaire naturel associé au vieillissement, ce vaccin s'avère plus réactogène que le VVVCZ. Les réactions locales et systémiques de catégorie 3 (c.-à-d. suffisamment graves pour empêcher les activités régulières) ont été plus souvent rapportées suivant l'administration du VRZ que du VVVCZ, mais ces réactions sont transitoires (d'une durée de 2 à 3 jours).
- Le VVVCZ et le VRZ sont tous deux immunogéniques (bien qu'aucun corrélat sérologique de protection n'ait été établi et qu'il faille interpréter les résultats de l'étude avec prudence). Pour le VVVCZ, la réponse immunitaire semble plus solide chez les personnes de 50 à 59 ans que les groupes plus âgés, mais demeure la même dans tous les groupes d'âge de plus de 50 ans avec le VRZ. L'immunogénicité a été démontrée jusqu'à 9 ans suivant la vaccination avec le VRZ comparativement à 3 ans après la vaccination avec le VVVCZ.
- Le VVVCZ et le VRZ offrent tous deux un bon RCE par rapport à la non-vaccination (déterminé dans le cadre d'une ACU), et présentent un meilleur RCE (coût le plus bas/AVAQ) chez les personnes de 65 à 79 ans. Le VRZ s'est avéré plus rentable que le VVVCZ, et ce, même en tenant compte de la réactogénicité possible du VRZ et de la non-conformité quant à la deuxième dose du vaccin.
- Du point de vue de la mise en œuvre du programme, des ressources seront requises pour mettre en œuvre une administration de deux doses (à 0, 2 à 6 mois) du VRZ (par rapport à une administration d'une seule dose de VVVCZ) et offrir des services de consultation sur la réactogénicité du VRZ. Les responsables des programmes de santé publique peuvent envisager d'adopter une administration à 0 et 12 mois si cela améliore la couverture de la deuxième dose par l'administration simultanée avec d'autres vaccins chez les adultes. Même si dans une étude de petite tailleNote de bas de page 60
- cette administration n'a pas répondu au critère de non-infériorité par rapport à une administration à 0 et 2 mois (contrairement à l'administration à 0 et 6 mois), elle a offert un profil d'innocuité acceptable et une réponse immunitaire anti-gE solide.
Le CCNI a tenu compte des divers facteurs liés aux vaccins contre le zona dont l'utilisation est actuellement autorisée au Canada (décrits dans le Tableau 9 des options de gestion). Le VVVCZ et le VRZ sont tous deux sûrs, immunogènes et efficaces pour prévenir le zona et la NPZ. Finalement, le CCNI estime qu'étant donné l'efficacité supérieure du VRZ chez les adultes de 50 ans et plus, le déclin minimal de la protection et le RCE lié à l'immunisation, il y a tout lieu de formuler une recommandation au niveau du programme de santé publique consistant à vacciner la population de 50 ans et plus. Ce groupe court un plus grand risque de contracter le zona et la NPZ et continuera probablement d'être protégé par le VRZ chez les personnes plus âgées au fur et à mesure que le risque de zona et de NPZ continuera de croître. Du point de vue du programme de santé publique, le VRZ s'est révélé plus rentable que le VVVCZ. Les programmes nécessiteront des stratégies (p. ex., éducation et rappels) afin d'assurer la l'adhésion au schéma posologique en deux doses du VRZ (puisque l'EV et la durée de la protection sont incertaines après seulement une dose) et d'offrir des services de consultations sur la réactogénicité du vaccin à court terme. Si, en raison des contraintes opérationnelles, l'ordre de priorité des programmes d'immunisation ciblés est requis pour la mise en œuvre, les compétences provinciales et territoriales voudront peut-être se référer au Tableau 10 des options de gestion présenté ci-dessous pour obtenir un sommaire des mérites relatifs aux cohortes des différents groupes d'âge de personnes vaccinées (p. ex., en ce qui concerne l'épidémiologie et le RCE).
2. Le CCNI recommande d'offrir le vaccin recombinant contre le zona aux populations de 50 ans et plus qui ont déjà reçu le vaccin à virus vivant contre le zona et qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI)
2a. Chez les adultes de 50 ans et plus qui ont déjà reçu le VVVCZ le CCNI recommande d'envisager une revaccination par deux doses du VRZ au moins un an après l'administration du VVVCZ. (Recommandation discrétionnaire du CCNI)
Résumé des données probantes et justification :
- Pour les raisons décrites ci-dessus, y compris une preuve convaincante d'EV supérieure en ce qui concerne le VRZ dans tous les groupes d'âge (en particulier chez les groupes de personnes plus âgées) et le déclin minimal de la protection après l'administration du VRZ par rapport au VVVCZ (ce qui est particulièrement important étant donné l'incidence accrue du zona et de NPZ avec l'âge), le CCNI a conclu que les personnes ayant déjà reçu le VVVCZ bénéficieraient d'une meilleure protection si elles recevaient le VRZ.
- L'EV pour le VVVCZ diminue après la première année suivant l'immunisation.
- À l'heure actuelle, peu de données probantes appuient les intervalles minimaux et recommandés entre l'administration du VVVCZ et du VRZ. Une étude récemment publiée concernant les adultes de 65 ans et plus qui ont reçu le VRZ a révélé une immunogénicité et une réactogénicité comparables chez les personnes ayant reçu le VVVCZ au moins 5 ans avant par rapport à celles n'ayant jamais reçu le VVVCZ. Aucune préoccupation liée à l'innocuité du vaccin n'a été soulevée au cours du premier mois après l'administration des deux doses du VRZ. Des intervalles plus courts entre les deux vaccins n'ont pas fait l'objet d'études.
- En général, les vaccins inactivés peuvent être administrés de manière concomitante pendant ou à tout moment avant ou après tout autre vaccin à virus vivant offrant une protection contre une maladie différente. Il n'y a aucune ligne directrice sur les intervalles entre l'administration d'un vaccin inactivé et d'un vaccin à virus vivant protégeant contre la même maladieNote de bas de page 91 .
- L'intervalle minimal démontré comme sécuritaire et efficace entre les doses du VRZ est de 2 mois; aucune donnée semblable n'existe concernant les intervalles minimaux entre l'administration du VVVCZ et du VRZ.
Les personnes ayant précédemment reçu le VVVCZ acquerront une protection supplémentaire après les deux doses du VRZ, étant donné l'EV plus élevée et durable dans tous les groupes d'âge. Une innocuité, une réactogénicité et une immunogénicité comparables ont été démontrées entre les personnes ayant précédemment reçu le VVVCZ et ceux ne l'ayant pas reçu. Pour les personnes qui ont reçu le VVVCZ, l'examen de l'intervalle entre son administration et celle du VRZ dépendra de l'âge de l'administration du VVVCZ (puisque l'EV diminue avec l'âge) et du temps écoulé depuis l'administration du VVVCZ (puisque l'efficacité diminue après la première année). Selon les données probantes limitées ci-dessus, le CCNI suggère une revaccination par l'administration de deux doses du VRZ au moins une année après l'administration du VVVCZ en raison du déclin rapide de l'efficacité de ce dernier après la période d'un an suivant l'immunisation. Bien que la seule étude publiée à ce jour examine l'immunisation effectuée avec le VRZ à la suite du VVVCZ utilisé à au moins 5 ans d'intervalle, il n'y a aucune raison de croire qu'un intervalle plus court serait nuisible.
3.Le CCNI recommande d'offrir le VRZ aux personnes de 50 ans et plus qui ont des antécédents de zona qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI)
3a. Le CCNI recommande pour les populations de 50 ans et plus ayant déjà contracté le zona d'attendre au moins un an après leur épisode pour une vaccination par deux doses du VRZ. (Recommandation discrétionnaire du CCNI)
Résumé des données probantes et justification :
- Dans sa déclaration du comité consultatif de 2014, le CCNI a recommandé que l'on administre le VVVCZ aux personnes ayant des antécédents de zona (selon les données probantes de catégorie B), au moins un an après un épisode (selon l'opinion d'expert). Veuillez consulter la déclaration de 2014 pour obtenir un résumé de ces données probantes.
- Comme le CCNI l'a résumé dans sa déclaration de 2014 sur le zona, les épisodes récurrents ont été confirmés chez les personnes immunocompétentes, et certaines études suggèrent que le risque de zona chez les personnes ayant des antécédents est comparable à celui de personnes sans antécédents. Par conséquent, cette population continue d'être à risque pour le zona et profitera probablement de la protection offerte par le vaccinNote de bas de page 60 .
- Des antécédents rapportés d'occurrence du zona peuvent être incorrects, puisqu'il n'existe aucune évaluation en laboratoire permettant de confirmer un diagnostic.
- Il n'y a actuellement qu'une seule étude (jugée de faible qualité) examinant l'immunogénicité et l'innocuité du VRZ chez les patients ayant des antécédents de zona. Dans cette étude, les réponses immunitaires au VRZ et son profil d'innocuité chez les adultes de 50 ans et plus avec des antécédents de zona consignés à leurs dossiers par des médecins concordaient avec les observations faites chez les personnes de 50 ans et plus sans antécédents consignés. Aucune comparaison officielle en fonction du temps écoulé depuis l'épisode de zona antérieur n'a été effectuée dans cette étude.
- Dans ses recomandations de 2014, le CCNI a conclu que les données probantes étaient insuffisantes pour recommander ou rejeter l'administration du vaccin contre le zona chez les personnes ayant des antécédents de ZO. Quoique la causalité soit difficile à déterminer, des cas de ZO ont été rapportés à la suite de l'administration du VVVCZ.
Comme dans sa recommandation de 2014 sur le VVVCZ, le CCNI recommande une immunisation par le VRZ chez les personnes ayant connu un épisode de zona. Celles ayant connu un tel épisode courent toujours un risque de contracter le virus, les antécédents de zona n'étant pas fiables; par conséquent, la vaccination par le VRZ chez les personnes ayant déclaré des antécédents de zona pourrait être bénéfique. En outre, l'une des études n'a démontré aucune différence dans l'innocuité ou l'immunogénicité du VRZ chez les personnes ayant de tels antécédents. En l'absence de données probantes appuyant un intervalle approprié, le CCNI maintient sa suggestion d'attendre au moins un an après un épisode avant d'administrer le vaccin contre le zona. Aucune étude sur le VRZ chez les personnes ayant des antécédents de ZO n'a été effectuée.
VVVCZ : Recommandations relatives au processus décisionnel au niveau du programme de santé publique.
4. Le CCNI recommande d'envisager l'administration du VVVCZ aux populations immunocompétentes de 50 ans et plus qui ne présentent pas de contre-indication, lorsque le VRZ est contre-indiqué ou s'il n'est pas disponible. (Recommandation discrétionnaire du CCNI)
Résumé des données probantes et justification :
- Le CCNI est arrivé à la conclusion (comme dans les déclarations précédentes du comité consultatif sur le zona) que de bonnes données probantes appuient une immunisation par le VVVCZ chez les adultes de 60 ans et plus (données probantes de catégorie A). Toutefois, la recommandation sur l'utilisation de ce vaccin chez les personnes immunocompétentes de 60 ans et plus est maintenant « discrétionnaire » en raison des données probantes comparatives sur l'efficacité supérieure, la durée accrue de la protection et le RCE relatif du VRZ récemment autorisé (résumés ci-dessus et dans le Tableau 9 des options de gestion).
- Bien que le VVVCZ soit sûr et efficace chez les personnes de 50 à 59 ans et ait été précédemment recommandé de manière discrétionnaire par le CCNI pour ce groupe d'âge, le déclin de la protection du vaccin signifie qu'il n'offrira peut-être pas une protection optimale continue chez les personnes plus âgées, chez qui le risque de zona et de NPZ est plus important. Avec l'arrivée du VRZ récemment autorisé ainsi que son efficacité et sa durée de protection accrues dans ce groupe d'âge, le CCNI recommande maintenant fortement d'utiliser ce vaccin chez les personnes de 50 à 59 ans ainsi que chez les adultes de 60 ans et plus qui ne présentent pas de contre-indication.
- On peut continuer d'envisager l'administration du VVVCZ aux sujets chez qui le VRZ est contre-indiqué (phénomène également connu comme une hypersensibilité à l'un des composants du vaccin) ou si le VRZ n'est pas disponible. Le VVVCZ est autorisé au Canada depuis 2008, et son utilisation s'est révélée sûre, immunogénique et efficace.
Les autres recommandations concernant l'utilisation du VVVCZ dans la déclaration du CCNI de 2014 sur l'utilisation du vaccin contre le zona (Recommandations nos 3 à 5 et 9 concernant l'administration du VVVCZ chez les personnes ayant connu un épisode antérieur de zona ou de ZO, une dose de rappel, une administration concomitante avec le Pneu-P-23) sont toujours pertinentes, et sont disponibles sur la mise à jour sur l'utilisation du vaccin contre la zona.
VRZ par rapport au VVVCZ pour les personnes immunodéprimées : Recommandations relatives au processus décisionnel au niveau du programme de santé publique
5. Le CCNI recommande que d' envisager au cas par cas l'administration du VRZ (non le VVVCZ) pour les personnes immunodéprimées de 50 ans et plus. (Recommandation discrétionnaire du CCNI)
Résumé des données probantes et justification :
- Les personnes immunodéprimées en raison d'affections sous-jacentes ou d'agents immunodépresseurs courent un plus grand risque de développer le zona et peuvent être plus à même de contracter une maladie et des complications atypiques ou plus graves.
- Bien que les personnes immunodéprimées ne devraient pas généralement recevoir de vaccins vivants en raison du risque de maladie causé par les souches de vaccin, le CCNI a précédemment recommandé d'utiliser le VVVCZ chez les sujets recevant une faible dose de thérapie immunosuppressive ou d'agents biologiques anti-TNF, selon le cas. La recommandation a été offerte en l'absence d'un vaccin inactivé et en supposant que les personnes étaient déjà immunisées contre le virus varicelle-zona.
- Chez les personnes immunodéprimées, puisque les antigènes du vaccin ne peuvent se répliquer, le CCNI recommande généralement d'utiliser des vaccins inactivés en lieu et place d'autres vaccins à virus vivant.
- L'ampleur et la durée de l'immunité offerte par le vaccin sont souvent réduites chez les personnes immunodéprimées.
- En général, les experts en immunodéficience recommandent des vaccins tels que le VRZ aux patients immunodéprimés, même si leur efficacité chez ce groupe est incertaine. Cette observation repose sur l'hypothèse que le vaccin ne sera pas nuisible et pourrait s'avérer bénéfique, sans oublier que les sujets immunodéprimés ne sont pas homogènes et y réagiront souvent d'une façon ou d'une autre.
- Le VVVCZ est contre-indiqué chez les personnes immunodéprimées. Bien que nous ne disposions actuellement que de données limitées ayant fait l'objet d'un examen par les pairs et appuyant précisément l'utilisation du VRZ chez les personnes immunodéprimées, le VRZ n'est pas contre-indiqué chez ce groupe.
Contrairement au VVVCZ, le VRZ n'est pas contre-indiqué chez les personnes immunodéprimées. Compte tenu du fardeau de la maladie associé au zona chez les sujets immunodéprimés et les directives générales sur l'utilisation de vaccins inactivés par rapport aux vaccins à virus vivant atténués dans ce groupe (résumées ci-dessus), le CCNI estime que les avantages d'envisager l'administration du VRZ (plutôt que le VVVCZ) chez ces personnes sont plus importants que les risques potentiels à l'heure actuelle.
Le CCNI surveillera les données probantes au fur et à mesure de leur évolution et réévaluera ses recommandations au niveau individuel et du programme de santé publique concernant les personnes et les groupes immunodéprimés dès que les données probantes des essais continus (dans différents groupes de personnes immunodéprimées de 18 ans et plus impliquant des calendriers différents de 2 et 3 doses) seront disponibles.
VI.2 Recommandations pour le processus décisionnel à l'échelle individuelle
(C.-à-d. les personnes souhaitant prévenir le zona ou les cliniciens qui souhaitent conseiller à certains patients de se protéger du zona au moyen de vaccins qui ne sont peut-être pas actuellement offerts dans le cadre des programmes d'immunisation de santé publique.)
VRZ : Recommandations relatives au processus décisionnel au niveau individuel
1. Le CCNI recommande d'offrir le VRZ aux personnes de 50 ans et plus qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI)
Résumé des données probantes et justification :
(Voir les points présentés à la Recommandation no 1 ci-dessus concernant le processus décisionnel au niveau du programme de santé publique.)
Finalement, le CCNI estime que l'efficacité supérieure du VRZ chez les adultes de 50 ans et plus ainsi que le déclin minimal de la protection appuient une recommandation au niveau individuel consistant à vacciner les personnes de 50 ans et plus, qui courent un plus grand risque de contracter le zona et la NPZ et continueront probablement d'être protégées par le VRZ lorsqu'elles seront plus âgées alors que le risque de zona et de NPZ continue de croître. D'un point de vue individuel, les personnes souhaitant prévenir le zona ou les cliniciens conseillant les patients devraient passer en revue les points de décision décrits dans le Tableau 9 des options de gestion au moment de prendre une décision, en plus de tenir compte du coût individuel du VRZ par rapport au VVVCZ. Les personnes devraient se préparer à suivre une administration de deux doses pour le VRZ (puisqu'on ne connaît pas l'EV et la durée de la protection après seulement une dose) et comprendre qu'il est possible qu'elles subissent une plus grande réactogénicité à court terme en raison du VRZ. Le Tableau 10 des options de gestion décrit les mérites relatifs à la vaccination avec le VRZ à différents âges, principalement du point de vue du système de soins de santé.
2. Le CCNI recommande que le VRZ soit offert aux personnes de 50 ans et plus qui ont déjà reçu le VVVCZ et qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI)
2a. Le CCNI recommande pour les adultes de 50 ans et plus qui ont déjà reçu le VVVCZ d'attendre un intervalle d'au moins un an avant une revaccination par deux doses du VRZ. (Recommandation discrétionnaire du CCNI)
Résumé des données probantes et justification :
(Voir les points présentés aux Recommandations nos 2 et 2a ci-dessus concernant le processus décisionnel au niveau du programme de santé publique.)
Les personnes ayant déjà reçu le VVVCZ acquerront une protection supplémentaire après les deux doses du VRZ, étant donné l'EV plus élevée et durable dans tous les groupes d'âge. Une innocuité, une réactogénicité et une immunogénicité comparables ont été démontrées entre les personnes ayant déjà reçu le VVVCZ et ceux ne l'ayant pas reçu. Pour les personnes qui ont déjà reçu le VVVCZ, l'examen de l'intervalle entre son administration et celle du VRZ dépendra de l'âge de vaccination par le VVVCZ (puisque l'EV diminue avec l'âge) et du temps écoulé depuis l'administration du VVVCZ (puisque l'efficacité diminue après la première année). Selon les données probantes limitées résumées ci-dessus, le CCNI suggère la revaccination par l'administration de deux doses du VRZ au moins une année après l'administration du VVVCZ, en raison du déclin rapide de l'efficacité de ce dernier après la première année. Bien que la seule étude publiée à ce jour examine l'immunisation effectuée avec le VRZ à la suite du VVVCZ utilisé à un intervalle d'au moins 5 ans, il n'y a aucune raison de croire qu'un intervalle plus court serait nuisible.
3.Le CCNI recommande que le VRZ soit offert aux personnes de 50 ans et plus ayant des antécédents de zona et qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI)
3a. Le CCNI recommande pour les adultes de 50 ans et plus ayant des antécédants de zona d'attendre un intervalle d'au moins un an avant unevaccination par deux doses du VRZ. (Recommandation discrétionnaire du CCNI)
Résumé des données probantes et justification :
(Voir les points présentés aux Recommandations nos 3 et 3a ci-dessus concernant le processus décisionnel au niveau du programme de santé publique.)
La vaccination contre le zona demeure bénéfique pour les personnes ayant rapporté des antécédents de zona, puisqu'elles courent un risque de contracter de nouveau la maladie. En outre, l'une des études n'a démontré aucune différence dans l'innocuité ou l'immunogénicité du VRZ chez les personnes ayant des antécédents de zona. En l'absence de données probantes appuyant un intervalle approprié, le CCNI maintient sa suggestion consistant à attendre au moins un an après l'épisode de zona avant d'administrer le vaccin contre le zona.
VVVCZ : Recommandations relatives au processus décisionnel au niveau individuel
4. Le CCNI recommande d'envisager l'administration du VVVCZ aux personnes immunocompétentes de 50 ans et plus qui ne présentent pas de contre-indication, lorsque le VRZ est contre-indiqué ou s'il n'est pas disponible. (Recommandation discrétionnaire du CCNI)
Résumé des données probantes et justification :
(Voir les points présentés à la Recommandation no 4 ci-dessus concernant le processus décisionnel au niveau du programme de santé publique.)
On peut envisager l'administration du VVVCZ aux sujets pour qui le VRZ est contre-indiqué ou non disponible, ou aux personnes qui préfèrent ce vaccin au VRZ après avoir examiné les points de décision décrits dans le Tableau 9 des options de gestion (p. ex., les personnes qui ne termineront pas l'administration des deux doses du VRZ ou pour qui le VRZ est trop coûteux). Le VVVCZ est autorisé au Canada depuis 2008, et son utilisation s'est révélée sûre, immunogénique et efficace. Toutefois, selon les données probantes comparatives sur l'efficacité et la durée de protection supérieures contre le zona avec le VRZ récemment autorisé, en particulier chez les groupes de personnes plus âgées pour qui le risque d'être atteintes du zona ou de la NPZ est supérieur, la recommandation du CCNI en ce qui concerne le VVVCZ est « discrétionnaire » (voir le Tableau 11 pour une description de la force des recommandations du CCNI).
Les autres recommandations sur l'utilisation du VVVCZ présentées dans la déclaration de 2014 du CCNI concernant l'utilisation du vaccin contre le zona (Recommandations nos 3 à 5 et 9 sur l'administration du VVVCZ chez les personnes ayant connu un épisode antérieur de zona ou de ZO, une dose de rappel, une administration concomitante du Pneu-P-23) sont toujours pertinentes et sont disponibles sur la mise à jour sur l'utilisation du vaccin contre la zona.
VRZ par rapport au VVVCZ pour les personnes immunodéprimées : Recommandations relatives au processus décisionnel au niveau individuel
5.Le CCNI recommande d'envisager au cas par cas l'administration du VRZ (et non le VVVCZ) chez les personnes immunodéprimées de 50 ans et plus selon une évaluation individuelle des avantages par rapport aux risques. (Recommandation discrétionnaire du CCNI)
(Voir les points de la Recommandation no 5 ci-dessus concernant le processus décisionnel au niveau du programme de santé publique.)
Le VVVCZ est contre-indiqué chez les personnes immunodéprimées, mais le VRZ ne l'est pas. Selon le fardeau de la maladie associée au zona chez les sujets immunodéprimés et les directives générales sur l'utilisation de vaccins inactivés par rapport aux vaccins à virus vivant chez les personnes immunodéprimées (résumées ci-dessus), le CCNI estime que les avantages d'envisager l'administration du VRZ (par rapport au VVVCZ) chez les personnes immunodéprimées au cas par cas sont plus importants que les risques à l'heure actuelle.
Le CCNI surveillera les données probantes au fur et à mesure de leur évolution et réévaluera ses recommandations au niveau individuel et au niveau du programme de santé publique concernant les personnes et les groupes immunodéprimés dès que les données probantes des essais continus (dans différents groupes de personnes immunodéprimées de 18 ans et plus impliquant des calendriers différents de 2 et 3 doses) seront disponibles.
VI.3 Options de gestion
L’utilisation de deux vaccins est maintenant autorisée au Canada pour prévenir le zona chez les personnes de 50 ans et plus. Le choix de l’option du vaccin préférable dépend des principaux facteurs associés à chacun et d’une comparaison des mérites relatifs respectifs, tels qu’ils sont résumés dans le Tableau 9 ci-dessous.
Options VVVCZ par rapport au VRZ |
Facteurs à prendre en compte | Points de décision |
---|---|---|
1. VVVCZ | Efficacité contre le zona (EV [IC de 95 %])
Efficacité contre la NPZ (EV [IC de 95 %])
– EV contre le zona : 51 % chez ≥60 ans; diminue avec l'âge suivant l'administration du vaccin. Durée de la protection contre le zona Efficacité contre le zona [IC de 95 %] Immunogénicité Innocuité Économie Faisabilité et acceptabilité |
– L'utilisation du VVVCZ est autorisée au Canada et ailleurs (p. ex., É.-U., Europe et R.-U.) depuis plus de 10 ans, et les recommandations du CCNI sur son utilisation sont en place depuis 2010. L'utilisation du VRZ a récemment été autorisée au Canada et aux É.-U. , soit en octobre 2017. Épidémiologie Efficacité Durée de la protection Inconnus Immunogénicité Inconnus Innocuité Inconnus Économie Faisabilité et acceptabilité Inconnus |
2. VRZ | Efficacité contre le zona (EV [IC de 95 %])
Efficacité contre la NPZ (EV [IC de 95 %])
Durée de la protection contre le zona Immunogénicité Innocuité (Les données suivantes reposent sur deux ECR importants en phase 3 et d'autres études plus petites.)Note fNote g – Lors des essais cliniques, les réactions à la dose 1 n'ont pas fortement prédites les réactions à la dose 2. Rentabilité – Réactogénicité plus élevée que le VVVCZ |
|
|
Le Tableau 10 des options de gestion résume les mérites relatifs aux cohortes des différents groupes d'âge vaccinés si l'établissement de l'ordre de priorité des programmes d'immunisation ciblés est requis pour la mise en œuvre.
Options Cohortes selon l'âge |
Facteurs à considérer | Points de décision |
---|---|---|
50-64 ans | Efficacité contre le zona (EV [IC de 95 %])
Efficacité contre la NPZ (EV [IC de 95 %])
Épidémiologie (Les chiffres suivants sur l'incidence du zona, l'hospitalisation et le risque de NPZ constituent les valeurs de référence pour les paramètres utilisés dans l'analyse économique, et ont été obtenus à partir de la littérature.) Incidence du zona (pour 1 000 années-personnes [min., max.]) Note c Note d Note e Note f Note g Note h
Hospitalisations liées au zona (par cas [min., max.]) Note c Note f Note i
Risque de NPZ (par cas [min.,max.]) Note c Note j
Économie Un RCED plus élevé implique une moins bonne rentabilité, c'est-à-dire qu'il faut payer plus cher par unité d'AVAQ. Le RCED médian (coût par AVAQ ) pour le RVZ :
|
50-64 ans
|
65-79 ans | 65-79 ans
|
|
≥80 ans | ≥80 ans
|
|
|
VII. Priorités en matière de recherche
Des recherches sont recommandées afin de répondre aux questions en suspens suivantes :
Nouvelles priorités en matière de recherche
- Quelles sont l'efficacité et la durée de la protection du vaccin après une dose du VRZ?
- Quelle est la durée de la protection du vaccin après deux doses du VRZ (après 4 ans)?
- Quelles sont l'immunogénicité, l'innocuité ainsi que les efficacités potentielle et réelle du VRZ chez les personnes immunodéprimées de moins de 50 ans et celles de 50 ans et plus?
- Comment une vaccination avec le VRZ agira-t-elle sur les personnes ayant des antécédents de ZO?
- Comment le VVVCZ et le VRZ se comparent-ils dans les essais comparatifs?
- Quelles sont l'efficacité, l'immunogénicité et l'innocuité du vaccin contre le zona dans les cohortes ayant reçu le vaccin contre la varicelle pendant l'enfance (et non exposées à un type sauvage de VVZ)?
- Quelle est la corrélation immunologique de la protection contre le zona et la NPZ?
- Quelle est l'immunogénicité d'une administration à 0 et 12 mois du VRZ? (Des études supplémentaires sur de plus grandes populations ciblées seraient utiles.)
- Quelles sont l'innocuité, l'immunogénicité et l'efficacité d'un intervalle plus court que 5 ans entre une dose de VRZ et le VVVCZ chez les personnes ayant déjà reçu le VVVCZ?
- Existe-t-il des préoccupations concernant l'innocuité, l'efficacité ou l'immunogénicité de l'administration concomitante du VRZ avec d'autres vaccins tels que Pneu-P-23, dcaT et le vaccin adjuvanté contre l'influenza?
Priorités maintenues en matière de recherche
Points tirés de la déclaration de 2014 du CCNI concernant le VVVCZ :
- Persistance de l'efficacité du vaccin chez les personnes de plus de 50 ans.
- La nécessité d'administrer des doses de rappel du vaccin contre le zona à long terme.
- L'efficacité de l'immunisation chez les personnes ayant des antécédents de zona.
- Évaluer l'innocuité du vaccin contre le zona chez les personnes ayant des antécédents de ZO ainsi que l'association entre ce vaccin et la récurrence du ZO.
- Quelles sont l'innocuité ainsi que les efficacités potentielles et réelles des vaccins contre le zona chez les personnes immunodéprimées?
- Mener d'autres études sur l'administration concomitante du vaccin contre le zona et du Pneu-P-23.
VIII. Enjeux en matière de surveillance
La collecte, l'analyse, l'interprétation et la distribution rapides, continues et systématiques des données sont essentielles à la planification, la mise en œuvre, l'évaluation et le processus décisionnel reposant sur les données probantes. Afin d'appuyer de tels efforts, le CCNI encourage d'améliorer la surveillance dans les aspects suivants :
- Épidémiologie
- Examen du fardeau pour les Canadiens ainsi que de l'épidémiologie du zona et de ses complications au fil du temps dans la population en général ainsi que les cohortes ayant reçu le vaccin contre la varicelle à l'enfance.
- Évaluation des répercussions du vaccin contre le zona dans les provinces et territoires sur le fardeau du zona, ses complications et son épidémiologie.
- Vaccin (couverture et événements indésirables)
- Couverture du vaccin contre le zona chez les adultes de 50 ans et plus dans les provinces et territoires.
- Taux de conformité à l'administration de la 2e dose du VRZ.
- Innocuité à long terme du VRZ.
- Attitudes et comportements
- Répercussions de la réactogénicité du VRZ sur les attitudes et comportements des patients et des fournisseurs.
Tableaux
Sommaire des données probantes des études primaires contenues dans les appendices.
FORCE DE LA RECOMMANDATION DU CCNI D'après des facteurs ne se limitant pas à la force des données probantes (p. ex., besoins en matière de santé publique) |
Cote de qualité des données probantes Selon l'évaluation de l'ensemble des données probantes |
---|---|
Forte
OU les désavantages connus ou prévus contrebalancent les avantages connus ou prévus (« ne devrait pas »).
|
A – Bonnes données probantes pour recommander l'immunisation |
B – Données probantes passables pour recommander l'immunisation | |
C – Données probantes contradictoires; toutefois, d'autres facteurs peuvent influer sur la prise de décision | |
D – Données probantes passables pour déconseiller l'immunisation | |
E – Bonnes données probantes pour déconseiller l'immunisation | |
I – Données probantes insuffisantes (en qualité ou en quantité); toutefois, d'autres facteurs peuvent influer sur la prise de décision | |
Discrétionnaire
Implication : Une recommandation discrétionnaire peut être envisagée dans certains cas pour certaines personnes. D'autres approches peuvent s'avérer acceptables. |
A – Bonnes données probantes pour recommander l'immunisation |
B – Données probantes passables pour recommander l'immunisation | |
C – Données probantes contradictoires; toutefois, d'autres facteurs peuvent influer sur la prise de décision | |
D – Données probantes passables pour déconseiller l'immunisation | |
E – Bonnes données probantes pour déconseiller l'immunisation | |
I – Données probantes insuffisantes (en qualité ou en quantité); toutefois, d'autres facteurs peuvent influer sur la prise de décision |
Niveau | Description |
---|---|
I | Données probantes provenant d'un ou de plusieurs essais cliniques comparatifs randomisés. |
II-1 | Données probantes provenant d'essais contrôlés sans randomisation. |
II-2 | Données probantes provenant d'études de cohortes ou d'études analytiques cas-témoins, réalisées de préférence dans plus d'un centre ou groupe de recherche avec des indicateurs cliniques de résultats de l'efficacité des vaccins. |
II-3 | Données probantes obtenues à partir de plusieurs séries chronologiques avec ou sans intervention. Les résultats spectaculaires d'expériences non comparatives (comme les résultats de l'introduction des traitements à la pénicilline dans les années 1940) peuvent également être considérés à titre de données probantes. |
III | Opinions d'autorités respectées fondées sur des expériences cliniques, études descriptives et rapports de cas ou rapports de comités d'experts. |
Cote de qualité | Description |
---|---|
Bonne | Une étude (comprenant les méta-analyses ou les examens systématiques) qui répond bien à tous les critères relatifs à la méthodologieNote * |
Passable | Une étude (comprenant les méta-analyses ou les examens systématiques) qui ne répond pas (ou ne répond pas clairement) à au moins un des critères relatifs à la méthodologieNote *, mais ne comporte aucune « lacune fatale » connue. |
Faible | Une étude (comprenant les méta-analyses ou les examens systématiques) qui comporte au moins une « lacune fatale » relative à la méthodologieNote * ou une accumulation de lacunes moins importantes faisant en sorte que les résultats de l'étude sont jugés inadéquats en vue de l'élaboration des recommandations. |
|
Liste des abréviations
- ACIP
- Advisory Committee on Immunization Practices
- ACU
- analyse coût-utilité
- AP
- années-personnes
- ASPC
- Agence de la santé publique du Canada
- AVAQ
- année de vie ajustée par la qualité
- CCNI
- Comité consultatif national de l'immunisation
- CMI
- Cell-Mediated Immunity
- CFM
- cote du fardeau de la maladie
- CFT
- cellules formant des taches
- É.-U.
- États-Unis
- ECR
- essai clinique randomisé
- EI
- événements indésirables
- EIAG
- événement indésirable auto-immunitaire grave
- EIS
- EI systémiques
- EIG
- EI grave
- EV
- efficacité (potentielle) du vaccin
- FCR
- fréquence des cellules répondantes
- GCSH
- greffe de cellules souches hématopoïétiques
- GMACI
- groupe des méthodes et des applications de comparaisons indirectes
- GTZ
- groupe de travail sur le zona
- HRMG
- hausse de ratio des moyennes géométriques
- IC
- intervalle de confiance
- IRC
- insuffisance rénale chronique
- IMC
- immunité à médiation cellulaire
- IRSC
- Instituts de recherche en santé du Canada
- MG
- moyenne géométrique
- MPOC
- maladie pulmonaire obstructive chronique
- NHS
- National Health Service
- NNV
- nombre nécessaire à la vaccination
- NPZ
- nevralgie post-zostérienne
- PICOS
- Population, Intervention, Comparator, Outcomes and Study design (« cadre de la Population, des Interventions, des Comparateurs, des Résultats et des Études »)
- Pneu-P-23
- vaccin antipneumococcique 23-valent polysaccharidique
- R.-U.
- Royaume-Uni
- RAMQ
- Régie de l'assurance maladie du Québec
- RCE
- rapport coût-efficacité
- RCED
- rapport coût-efficacité différentiel
- RIEM
- Réseau sur l'innocuité et l'efficacité des médicaments
- RMG
- ratio des moyennes géométriques
- RR
- rapport des risques
- SC
- Santé Canada
- SPS
- Shingles Prevention Study
- STPS
- Short-Term Persistence Study
- TI
- taux d'incidence
- TMG
- titre moyen géométrique
- VM
- voie intramusculaire
- VRZ
- vaccin recombinant contre le zona
- VTI
- vaccin antigrippal trivalent inactivé
- VVVCZ
- vaccin à virus vivant contre le zona
- VVZ
- virus varicelle-zona
- ZO
- zona ophtalmique
Remerciements
La présente déclaration a été préparée par : Dre S. Ismail, Dr M. Tunis, Dr O. Baclic, K. Eng, Dre M. K. Doll, Dr J. Hu, S. Duchesne-Bélanger, Dr R. Warrington, et approuvée par le CCNI.
Membres du groupe de travail sur le zona : Dr R. Warrington (président), Dre S. Deeks, Dr P. De Wals, Dre K Dooling, K. Eng, Dr J. Gallivan, Dre S. Ismail, M. Landry, Dr C. Rotstein, Dre C Sauvageau, Dre S. E Straus, Dr M. Tunis.
Membres du CCNI : Dre C. Quach (présidente), Dre W. Vaudry (vice-présidente), Dre N. Dayneka, Dr P. De Wals, Dre S. Deeks, Dre V. Dubey, Dre R. Harrison, Dr M. Lavoie, Dr C. Rotstein, Dre M. Salvadori, Dre B. Sander, Dre N. Sicard, Dr R. Warrington.
Représentants de liaison : Dr J. Brophy (Association canadienne pour la recherche et l'évaluation en immunisation [CAIRE]), Dre E. Castillo (Société des obstétriciens et gynécologues du Canada), Dre A. Cohn (Centers for Disease Control and Prevention, É.-U.), Mme T. Cole (Comité canadien sur l'immunisation), Dre J. Emili (Collège des médecins de famille du Canada), Dre K. Klein (Conseil des médecins hygiénistes en chef), Dre C. Mah (Association canadienne de santé publique), Dre D. Moore (Société canadienne de pédiatrie), Dre A. Pham-Huy (Association pour la microbiologie médicale et l'infectiologie [AMMI] Canada).
Représentants d'office : Dre (Capc) K. Barnes (ministère de la Défense nationale et Forces armées canadiennes), Mme G. Charos (Centre de l'immunisation et des maladies respiratoires infectieuses [CIMRI], ASPC), Dre G. Coleman (Direction des produits biologiques et des thérapies génétiques [DPBG], SC), Dr J. Gallivan (Direction des produits de santé commercialisés [DPSC], SC), Mme J. Pennock (CIMRI, ASPC), Dr. G. Poliquin (Laboratoire national de microbiologie), Dr T. Wong (Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits [DGSPNI], SC).
Le CCNI remercie vivement les personnes suivantes de leur contribution : L'équipe de l'Université Laval, comprenant le Centre de recherche du CHU de Québec et l'INSPQ (Institut national de santé publique du Québec), pour ses contributions à l'analyse économique y compris Dr M. Brisson, Dr Z. Zhou, Dre M. Drolet, Dre C. Sauvageau, Dr P. De Wals, Dr V. Gilca, Dr JF. Laprise et Dr R. Amini. Toutefois, les membres de cette équipe ne sont pas les auteurs de la partie économique dans la déclaration.
Mme J. Chor, Mme A. Fleurant, et Mme C. Mauviel (CIMRI, ASPC), Mme L. Gamble (Bibliothèque des sciences de la santé, SC) pour son appui à la stratégie de recherche de documents sur l'innocuité et l'efficacité, et l'équipe du GMACI pour sa contribution à l'analyse sur l'innocuité et l'efficacité, y compris Dre A. C. Tricco, Dre S. E. Straus, Mme W. Zarin, Dr R. Cardoso, Dr A.A. Veroniki, Dr P. A. Khan, Dr V. Nincic, M. M. Ghassemi, Mme R. Warren, Mme J Sharpe et Dr A. Page. La stratégie de recherche de documents sur l'innocuité et l'efficacité a été élaborée et examinée par les pairs sous la direction des bibliothécaires Dr E Cogo et Dr J McGowan.
Annexes : Résumés des tableaux des données probantes pour accompagner la déclaration du comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) : Recommandations à jour sur l’utilisation des vaccins contre le zona
(Voir les Tableaux 12 et 13 de la Déclaration du Comité consultatif national de l’immunisation concernant les recommandations à jour sur l’utilisation des vaccins contre le zona pour obtenir des renseignements détaillés sur la hiérarchisation du niveau de données probantes et la qualité des études individuelles telles que résumées dans le Résumé des tableaux des données probantes ci-dessous.)
- VVVCZ (Zostavax®)
- Personnes immunocompétentes
- Personnes immunodéprimées
- VRZ (Shingrix®)
- Personnes immunocompétentes
Annexe B : Résumé des données probantes liées à l’immunogénicité des vaccins contre le zona
- VVVCZ (Zostavax®)
- Population générale
- Personnes immunodéprimées
- VRZ (Shingrix®)
- Comparaison directe entre le VVVCZ et le VRZ
- Administration simultanée d'autres vaccins
Annexe C : Résumé des données probantes liées à l’innocuité des vaccins contre le zona
- VVVCZ (Zostavax®)
- Personnes immunocompétentes
- VRZ (Shingrix®)
- Personnes immunocompétentes
Annexe A Résumé des données probantes liées aux efficacités potentielle et réelle du vaccin contre le zona
Détails Des Études | Sommaire | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
Étude | Vaccin | Plan de l'étude | Participants | Résumé des principaux résultats (texte ou données) | Niveau des données probantes | Qualité |
Langan et al, 2013 |
Zostavax® |
Étude de cohorte |
Âge Nombre
(personnes immunocompé-tentes) : Groupe de la définition des antiviraux : Une définition exigeant l'administration d'antiviraux dans les sept jours avant ou après le code de diagnostic pour le zona. Groupe de la définition générale : Une définition stricte pour le zona a été utilisée et une mauvaise classification des incidents de zona est peu probable, bien qu'il ne soit pas possible d'exclure complètement une mauvaise classification. |
Les analyses ont été ajustées en fonction de l'âge, du sexe, de la race, du faible revenu, de l'immunosuppression et d'importantes comorbidités associées au zona, puis ventilées selon le statut d'immunosuppression. La cohorte a été suivie pour un total de 1 233 333 années-personnes (AP). Résultats Efficacité du vaccin contre le zona par rapport aux incidents de zona : Définition des antiviraux : Personnes non vaccinées :
Personnes vaccinées :
Définition générale : Personnes non vaccinées :
Personnes vaccinées :
Efficacité du vaccin contre le zona après un incident de NPZ après 30 jours (ajustée en fonction de l'âge, du sexe, de la race, du statut d'immunosuppression, du faible revenu, de maladie pulmonaire obstructive chronique [MPOC], de maladie inflammatoire intestinale, de maladie rénale, de diabète sucré, d'arthrite rhumatoïde et de maladie systémique lupus érythémateux [SLE]) : Définition des antiviraux : Personnes non vaccinées :
Personnes vaccinées :
Définition générale : Personnes non vaccinées :
Personnes vaccinées :
Efficacité du vaccin contre le zona après un incident de NPZ après 90 jours (ajustée en fonction de l'âge, du sexe, de la race, du statut d'immunosuppression, du faible revenu, de MPOC, de maladie inflammatoire intestinale, de maladie rénale, de diabète sucré, d'arthrite rhumatoïde et de SLE) : Définition des antiviraux : Personnes non vaccinées :
Personnes vaccinées :
Définition générale : Personnes non vaccinées :
Personnes vaccinées :
|
II-2 | Passable |
Langan et al, 2016 |
Zostavax® |
Étude de cohorte (échantillon aléatoire de 5 % des adultes inscrits au programme Medicare des É.-U. de 2007 à 2009) |
Âge Nombre Comorbidités : |
Analyse d'un total de 1 320 100 AP de suivis. 24 % des personnes (183 762) étaient atteintes d'IRC. Efficacité du vaccin contre les incidents de zona, ajustée en fonction de l'âge, du sexe, de la race, du faible revenu, de l'immunosuppression, de trouble d'origine auto-immune et de MPOC : Général : Personnes non vaccinées :
Personnes vaccinées :
Aux prises avec une IRC : Personnes non vaccinées :
Personnes vaccinées :
Aux prises avec le diabète sucré : Personnes non vaccinées :
Personnes vaccinées :
Aux prises avec une IRC et le diabète sucré : Personnes non vaccinées :
Personnes vaccinées :
|
II-2 | Passable |
Marin et al, 2015 |
Zostavax® |
Étude cas-témoins appariés |
Âge Nombre Antécédents des expositions : Personnes vaccinées et non vaccinées |
La vaccination a été associée à une réduction de 54 % (IC de 95 % : 32 % à 69 %) des incidents de zona, à une réduction de 58 % (IC de 95 % : 31 % à 75 %) des symptômes précurseurs de zona et à une réduction de 70 % (IC de 95 % : 33 % à 87 %) des cas d'apparition du zona suivi par un médecin en moyenne trois ans après la vaccination. Le vaccin contre le zona a été significativement efficace sur le plan statistique pour prévenir la névralgie post-zostérienne (NPZ) mesurée 30 jours après le début de l'éruption cutanée, 61 % (IC de 95 % : 22 % à 80 %). Parmi les personnes ayant contracté le zona, aucune différence n'a été remarquée selon le statut de vaccination pour ce qui est de la durée ou de la gravité de la douleur associée au zona après le début de l'éruption cutanée. Efficacité du vaccin contre le zona de manière générale et selon l'âge lors de la vaccination et contre d'autres résultats liés au zona : Cas de patients comparativement aux groupe contrôle; efficacité du vaccin (EV) (IC de 95 %)
|
II-2 | Passable |
Oxman et al, 2005 |
Vaccin : vaccin à virus vivant atténué contre le VVZ d'Oka/Merck 18 700 à 60 000 pfu par dose (>90 % ont reçu <32 300 pfu) Placebo : non indiqué |
Essai clinique à répartition aléatoire, comparatif avec placebo et à double insu (étude SPS) |
Âge Nombre Antécédents des expositions : Les sujets admissibles avaient des antécédents de varicelle ou avaient habité sur le continent des États-Unis (É.-U.) pendant au moins 30 ans. |
Pendant la durée moyenne de la surveillance du zona, soit 3,13 ans, on estime que le fardeau de la maladie du zona a été réduit de 61,1 % (51,1 % à 69,1 %), la NPZ de 66,5 % (47,5 % à 79,2 %) et l'incidence du zona de 51,3 % (44,2 % à 57,6 %). Résultats Effet du vaccin contre le zona sur le fardeau de la maladie du zona au sein du groupe en intention de traiter modifié : Groupe du vaccin : Tous les sujets :
60 à 69 ans :
≥70 ans :
Homme
Femme
Groupe du placebo : Tous les sujets :
60 à 69 ans :
≥70 ans :
Homme
Femme
Effet du vaccin contre le zona sur la NPZ au sein du groupe en intention de traiter modifié : Groupe du vaccin : Tous les sujets (n=19 254) :
60 à 69 ans (n=10 370) :
≥70 ans (n=8 884) :
Hommes (n=11 390) :
Femmes (n=7 864) :
Persistance de la NPZ après 30 jours chez tous les sujets :
Persistance de la NPZ après 60 jours chez tous les sujets :
Persistance de la NPZ après 90 jours chez tous les sujets :
Persistance de la NPZ après 120 jours chez tous les sujets :
Persistance de la NPZ après 182 jours chez tous les sujets :
Groupe du placebo : Tous les sujets (n=19 247) :
60 à 69 ans (n=10 356) :
≥70 ans (n=8 891) :
Hommes (n=11 337) :
Femmes (n=7 910) :
Persistance de la NPZ après 30 jours chez tous les sujets :
Persistance de la NPZ après 60 jours chez tous les sujets :
Persistance de la NPZ après 90 jours chez tous les sujets :
Persistance de la NPZ après 120 jours chez tous les sujets :
Persistance de la NPZ après 182 jours chez tous les sujets :
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I | Bonne |
Oxman et al, 2008 |
Vaccin : vaccin à virus vivant atténué contre le VVZ d'Oka/Merck 18 700 à 60 000 pfu par dose (>90 % ont reçu <32 300 pfu) Placebo : non indiqué |
Essai clinique à répartition aléatoire, comparatif avec placebo et à double insu (étude SPS) |
Âge Nombre Antécédents des expositions : Les sujets n'avaient jamais eu de vaccin contre le zona ou la varicelle. |
Pendant la durée moyenne de la surveillance du zona, soit 3,13 ans, on estime que le fardeau de la maladie du zona a été réduit de 61,1 % (IC de 95 %, 51,1 % à 69,1 %; P < 0,001), l'incidence de NPZ de 66,5 % (IC de 95 %, 47,5 % à 79,2 %; P < 0,001) et l'incidence du zona de 51,3 % (44,2 % à 57,6 %; P < 0,001). Résultats Efficacité du vaccin contre le zona pour alléger le fardeau de la maladie du zona : Tous les sujets (IC de 95 %) :
60 à 69 ans :
70 ans ou plus :
Efficacité du vaccin contre le zona pour réduire l'incidence de zona : Tous les sujets (IC de 95 %) :
60 à 69 ans :
70 ans ou plus :
Efficacité du vaccin contre le zona pour réduire l'incidence de la NPZ : Tous les sujets (IC de 95 %) :
60 à 69 ans :
70 ans ou plus :
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I | Bonne |
Schmader et al, 2012 |
Vaccin : Zostavax® Placebo : tous les constituants du vaccin Zostavax® sauf les composantes du VVZ ou du virus |
Étude à répartition aléatoire, comparative avec placebo et à double insu |
Âge Nombre Antécédents des expositions : Antécédents de varicelle ou ayant habité dans une zone endémique du virus varicelle-zona (VVZ) pendant 30 ans ou plus. |
Le vaccin a réduit l'incidence de zona (30 cas dans le groupe du vaccin, 1,99/1000 AP comparativement à 99 cas dans le groupe du placebo, 6,57/1000 AP). L'efficacité du vaccin contre l'incidence de zona sur un suivi de 1,3 an en moyenne était de 69,8 % (IC de 95 %, 54,1 à 80,6). Résultats Population en intention de traiter : durée complète de l'étude (n=11 211) :
Population en intention de traiter : 0,0 à 0,5 an (n=11 186) :
Population en intention de traiter : >0,5 à 1,0 an (n=10 954) :
Population en intention de traiter : >1,0 à 1,5 an (n=10 747) :
Population en intention de traiter : >1,5 an (n=3 743) :
Population en intention de traiter modifiée (n=11 165) :
Groupe du placebo (n= 11 228) Population en intention de traiter : durée complète de l'étude (n=11 228) :
Population en intention de traiter : 0,0 à 0,5 an (n=11 210) :
Population en intention de traiter : >0,5 à 1,0 an (n=10 953) :
Population en intention de traiter : >1,0 à 1,5 an (n=10 712) :
Population en intention de traiter : >1,5 an (n=3 728) :
Population en intention de traiter modifiée (n=11 189) :
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I | Bonne |
Schmader et al, 2012 |
Vaccin : vaccin à virus vivant atténué contre le VVZ d'Oka/Merck 18 700 à 60 000 pfu par dose (>90 % ont reçu <32 300 pfu.) Placebo : non indiqué |
Suivi à l'essai clinique à répartition aléatoire, comparatif avec placebo et à double insu (étude SPS) |
Âge Nombre Antécédents des expositions |
Comparativement à l'étude SPS, dans l'analyse de l'étude STPS du suivi de plus de 14 000 adultes équivalant à 16 500 AP, l'efficacité du vaccin pour alléger le fardeau du zona est passée de 61,1 % à 50,1 %. L'efficacité du vaccin relativement à l'incidence de la NPZ est passée de 66,5 % à 60,1 % et l'efficacité du vaccin concernant l'incidence du zona a diminué de 51,3 % à 39,6 %, bien que les différences n'étaient pas significatives sur le plan statistique. Une analyse de l'efficacité du vaccin à tous les ans après la vaccination pour les trois résultats a montré une diminution de l'efficacité du vaccin après la première année, avec une plus grande baisse par la suite. L'efficacité du vaccin était statistiquement significative pour l'incidence de zona et le fardeau de la maladie du zona jusqu'à la 5e année. Un résumé des résultats de l'étude, par année après la vaccination, dans la population visée par l'étude Shingles Prevention Study (SPS), la population visée par la Short-Term Persistence Substudy (STPS) et les populations de ces deux études combinées : Groupe du vaccin contre le zona (n=19 270) : Un an depuis la répartition aléatoire (n=19 254) :
Deux ans depuis la répartition aléatoire (n=19 024) :
Trois ans depuis la répartition aléatoire (n=18 692) :
Quatre ans depuis la répartition aléatoire (n=11 689) :
Cinq ans depuis la répartition aléatoire (n=7 197) :
Six ans depuis la répartition aléatoire (n=7 086) :
Sept ans depuis la répartition aléatoire (n=4 054) :
SPS Années 0 à 4,9 (n=19 254) :
STPS Années 3,3 à 7,8 (n=7 320) :
SPS + STPS Années 0 à 7,8 (n=19 254) :
Groupe de placebo (n=19 276) : Un an depuis la répartition aléatoire (n=19 247) :
Deux ans depuis la répartition aléatoire (n=18 948) :
Trois ans depuis la répartition aléatoire (n=18 494) :
Quatre ans depuis la répartition aléatoire (n=11 474) :
Cinq ans depuis la répartition aléatoire (n=6 887) :
Six ans depuis la répartition aléatoire (n=6 055) :
Sept ans depuis la répartition aléatoire (n=2 237) :
SPS Années 0 à 4,9 (n=19 247) :
STPS Années 3,3 à 7,8 (n=6 950) :
SPS + STPS Années 0 à 7,8 (n=19 247) :
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II-3 | Passable |
Morrison et al, 2015 |
Vaccin : vaccin à virus vivant atténué contre le VVZ d'Oka/Merck 18 700 à 60 000 pfu par dose (>90 % ont reçu <32 300 pfu.) Placebo : non indiqué |
Suivi à l'étude SPS à répartition aléatoire, comparatif avec placebo et à double insu (étude LTPS) |
Âge Nombre |
Sept ans depuis la répartition aléatoire (nAP=6 865) :
Huit ans depuis la répartition aléatoire (nAP=6 564) :
Neuf ans depuis la répartition aléatoire (nAP=6 280) :
Dix ans depuis la répartition aléatoire (nAP=5 005) :
Onze ans depuis la répartition aléatoire (nAP=1 470) :
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II-3 | Passable |
Tseng et al, 2011 |
Zostavax® |
Étude de cohorte rétrospective |
Âge Nombre Statut immunitaire : Antécédents des expositions |
Analyse menée pour un total de 486 074 AP. Comparaison de l'incidence du zona dans les cohortes de l'étude selon le statut de vaccination (ajusté en fonction de l'âge, du sexe, de la race, de l'utilisation des soins de santé et de maladies chroniques dans le modèle) : Cohorte vaccinée (n=75 761) : 60 à 64 ans (n= 23 195) :
65 à 69 ans (n= 20 166) :
70 à 74 ans (n=15 426) :
75 à 79 ans (n=10 978) :
80 ans ou plus (n= 5 996) :
Général (n=75 761) :
Cohorte non vaccinée (n=227 283) : 60 à 64 ans (n= 69 585) :
65 à 69 ans (n=60 498) :
70 à 74 ans (n=46 278) :
75 à 79 ans (n=32 934) :
80 ans ou plus (n= 17 988) :
Général (n=227 283) :
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II-2 | Passable |
Tseng et al, 2012 |
Zostavax® |
Étude de cohorte rétrospective |
Âge Nombre Cohorte vaccinée : Personnes immunisées entre janvier 2007 et décembre 2010 et ayant reçu un diagnostic de zona de 180 à 730 jours avant la vaccination. Cohorte non
vaccinée : |
La période moyenne s'écoulant entre le premier
épisode de zona et la fin du suivi était de 3,3 années. Les RR ajustés
comparant l'incidence de la récurrence du zona entre la cohorte vaccinée et
la cohorte non vaccinée (cas confirmés) : Cohorte vaccinée
(n=1 036) <70 ans (n= 533) :
70 ans ou plus (n=503) :
Total (n= 1 036) :
Cas confirmés, probables et possibles : <70 ans (n=533) :
70 ans ou plus (n=503) :
Total (n=1 036) :
Code de diagnostic (registre électronique) : <70 ans (n=533) :
70 ans ou plus (n=503) :
Total (n=1 036) :
Cohorte non vaccinée (n=5 180)Cas confirmé <70 ans (n=2 665) :
70 ans ou plus (n=2 515) :
Total (n= 5 180) :
Cas confirmés, probables et possibles : <70 ans (n=2 665) :
70 ans ou plus (n=2 515) :
Total (n= 5 180) :
Code de diagnostic (registre électronique) : <70 ans (n=2 665) :
70 ans ou plus (n=2 515) :
Total (n= 5 180) :
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II-2 | Passable |
Tseng et al, 2015 |
Zostavax® |
Étude de cohorte rétrospective |
Âge Nombre |
De manière générale, le risque de NPZ était 40 % plus faible chez les adultes vaccinés (RR ajusté, 0,59; IC de 95 %, 0,41 à 0,85). Trente femmes vaccinées (4,2 %) étaient aux prises avec la NPZ, comparativement à 75 femmes non vaccinées (10,4 %), avec un risque relatif ajusté de 0,41 (IC de 95 %, 0,26 à 0,64). La NPZ a touché 26 hommes vaccinés (6,0 %) comparativement à 25 hommes non vaccinés (5,8 %), avec un risque relatif ajusté de 1,06 (0,58 à 1,94). Il n'y avait pas de différence significative pour ces associations selon l'âge. Résultats Patients de sexe masculin âgés de 60 à 69 ans (n=162) :
Patients de sexe masculin âgés de 70 ans ou plus (n=270) :
Tous les patients de sexe masculin (n=432) :
Patients de sexe féminin âgés de 60 à 69 ans (n=293) :
Patients de sexe féminin âgés de 70 ans ou plus (n=430) :
Tous les patients de sexe féminin (n=723) :
Tous les patients âgés de 60 à 69 ans (n=455) :
Tous les patients âgés de 70 ans ou plus (n=700) :
Total de tous les patients (n= 1 155) :
Groupe non vacciné (n=1 155) : Patients de sexe masculin âgés de 60 à 69 ans (n=173) :
Patients de sexe masculin âgés de 70 ans ou plus (n=259) :
Total de tous les patients de sexe masculin (n=432) :
Patients de sexe féminin âgés de 60 à 69 ans (n=316) :
Patients de sexe féminin âgés de 70 ans ou plus (n=407) :
Total de tous les patients de sexe féminin (n=723) :
Tous les patients âgés de 60 à 69 ans (n=489) :
Tous les patients âgés de 70 ans ou plus (n=666) :
Total de tous les patients (n=1 155) :
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II-2 | Passable |
Tseng et al, 2016 |
Zostavax® |
Étude de cohorte rétrospective |
Âge Nombre Antécédents des expositions |
L'efficacité du vaccin contre le zona a diminué de 68,7 % (IC de 95 %, 66,3 % à 70,9 %) au cours de la première année à 4,2 % (IC de 95 %, -24,0 % à 25,9 %) dans la 8e année. Résultats Efficacité et IC de 95 % du zona, par année après la vaccination : 60 à 69 ans :
70 ans et plus :
Total
Comparaison de l'incidence du zona dans les cohortes de l'étude selon le statut de vaccination contre le zona : Personnes vaccinées (n=176 078) 60 à 64 ans (n= 72 553) :
65 à 69 ans (n= 41 276) :
70 à 74 ans (n= 25 278) :
75 à 79 ans (n=18 915) :
80 ans ou plus (n=18 056) :
Personnes non vaccinées (n=528 234) 60 à 64 ans (n=219 165) :
65 à 69 ans (n= 122 248) :
70 à 74 ans (n= 75 614) :
75 à 79 ans (n=56 809) :
80 ans ou plus (n= 54 398) :
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II-2 | Passable |
Tseng et al, 2016 |
Zostavax® |
Étude de cohorte rétrospective |
Âge Nombre Comorbidités : |
Le nombre de cas de zona totalisait 16 pour 1 373 AP (11,7 pour 1000 AP; IC de 95 %, 7,1 à 19,0) chez les personnes vaccinées et 126 pour 5 644 AP (22,3 pour 1000 AP; IC de 95 %, 18,7 à 26,6) chez les personnes non vaccinées. Le risque d'incidence de zona cumulatif sur 36 mois était de 4,1 % et de 6,6 %, respectivement. La vaccination contre le zona était associée à un risque réduit de zona (RR ajusté = 0,49; IC de 95 %, 0,29 à 0,85). Le risque réduit semble plus élevé si le vaccin est donné dans les deux ans suivant le début de la dialyse. Comparaison de l'incidence du zona chez les patients aux prises avec une maladie rénale en phase terminale selon le statut de vaccination contre le zona : Groupe vacciné (n=582) : < 70 ans (n= 331) :
70 ans ou plus (n=251) :
Hémodialyse (n=496) :
Dialyse péritonéale (n= 86) :
<2 ans en dialyse avant la date de l'indice (n=256) :
2 ans ou plus en dialyse avant la date de l'indice (n=326) :
Total (n= 582) :
Groupe non vacciné (n=582) : < 70 ans (n=1 655) :
70 ans ou plus (n=1 255) :
Hémodialyse (n=2 574) :
Dialyse péritonéale (n=336) :
<2 ans en dialyse avant la date de l'indice (n=1 320) :
2 ans ou plus en dialyse avant la date de l'indice (n=1 590) :
Total (n= 2 910) :
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II-2 | Passable |
McDonald et al, 2017 |
Zostavax® |
Étude de cohorte rétrospective |
Âge Nombre |
Parmi les 1 094 236 personnes identifiées dans la cohorte du Régime d'assurance-maladie de l'Alberta (2009-2015), 85 439 (7,80 %) ont reçu le Zostavax®. Le TI du zona était de 9,03 cas [IC de 95 % : 8,95, 9,11] pour 1000 AP (49 243 cas). Efficacité du vaccin des Années 1 à 5 depuis la vaccination (IC de 95 %) :
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II-2 | Passable |
Détails Des Études | Sommaire | |||||
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Étude | Vaccin | Plan de l'étude | Participants | Résumé des principaux résultats (texte ou données) | Niveau des données probantes | Qualité |
Cunningham et al. 2016 |
Vaccin : Shingrix® Placebo : 0,9 % solution saline |
Essais cliniques en phase 3 à répartition aléatoire, comparatifs avec placebo (ZOE-50 et ZOE-70) |
Âge Nombre |
Les participants ont reçu deux doses du vaccin VRZ ou du placebo (assignées selon un ratio de 1:1) par voie IM à deux mois d'intervalle. Groupe du VRZ : Groupe du placebo : Résultats Zona
Groupe du VRZ
Groupe du placebo :
NPZ
Groupe du VRZ
Groupe du placebo :
L'efficacité du vaccin contre la NPZ chez 3 491 personnes de 50 à 59 ans a également été rapportée : 100 % (40,8 % à 100 %) |
I | Bonne |
Lal et al, 2015 |
Vaccin : Shingrix® Placebo : 0,9 % solution saline |
Étude en phase 3 à répartition aléatoire, comparative avec placebo (ZOE-50) |
Âge Nombre |
Cohorte vaccinée modifiée (n=14 759) : Les participants ont reçu deux doses du vaccin à deux mois d'intervalle. Total de la cohorte vaccinée (n=15 411) : Les participants ont reçu au moins un vaccin. Pendant un suivi qui a duré en moyenne 3,2 ans, six participants du groupe du vaccin et 210 participants du groupe du placebo ont reçu des diagnostics de zona (TI, 0,3 comparativement à 9,1 pour 1000 AP). Cohorte vaccinée modifiée :
Groupe du VRZ :
Groupe du placebo :
Total de la cohorte vaccinée :
Groupe du VRZ :
Groupe du placebo :
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I | Bonne |
Annexe B : Résumé des données probantes liées à l'immunogénicité des vaccins contre le zona
Détails Des Études | Sommaire | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
Étude | Vaccin | Plan de l'étude | Participants | Résumé des principaux résultats (texte ou données) | Niveau des données probantes | Qualité |
Gilbert et al, 2014 |
Zostavax® chez les personnes de 50 à 59 ans |
Essai clinique à répartition aléatoire et comparatif (sous-groupe de l'essai ZEST) afin d'évaluer les corrélats de protection |
n=2 491 n=1 218 (groupe du vaccin) n=1 273 (groupe du placebo) |
Anticorps contre le VVZ mesurés à l'aide du test gpELISA au début de l'étude et à six semaines Le ratio de titre moyen géométrique des anticorps (TMG) dans le groupe du vaccin a augmenté de 284 (IC de 95 % 267 303) à 662 (IC de 95 % 627, 698); la hausse de ratio des moyennes géométriques d'anticorps (HRMG) était de 2,31 (IC de 95 % 2,20, 2,43) Le TMG et la HRMG étaient les mêmes dans le groupe du placebo. |
Niveau I | Bonne |
Levin et al, 2013 |
Zostavax® à des personnes de 50 à 59 ans |
Étude multicentrique à répartition aléatoire, comparative avec placebo et à double insu |
n=2 269 (sous-groupe de l'essai sur l'efficacité du vaccin n=22 439) n=1 136 (groupe du vaccin) n=1 133 (groupe du placebo) |
Anticorps contre le VVZ mesurés à l'aide du test gpELISA au début de l'étude et à six semaines Le TMG a augmenté de 293,1 à 660,0 du début de l'étude à la 6e semaine dans le groupe du vaccin, la HRMG était de 2,31 alors que les anticorps étaient les mêmes dans le groupe du placebo. |
Niveau I | Bonne |
Levin et al, 2008 |
Zostavax® à des personnes de 60 ans et plus |
Essai clinique à répartition aléatoire, comparatif avec placebo et à double insu Denver et San Diego |
n=1 395 (sous-groupe de SPS n=38 546) n=691 (groupe du vaccin) n=704 (groupe contrôle) |
Immunité à médiation cellulaire (IMC) : Essai sur la fréquence des cellules répondantes (FCR) et les cellules formant des taches (CFT) (IFN-gamma) à l'aide du test ELISPOT au début de l'étude, à la 6e semaine et aux années 1, 2 et 3 Immunité humorale : Anticorps contre le VVZ à l'aide du test gpELISA mesurés au début de l'étude, à la 6e semaine, et aux années 1, 2 et 3 L'IMC (deux mesures) et l'immunité humorale étaient plus élevées chez les personnes ayant reçu le vaccin, un effet qui a perduré jusqu'à trois ans. Le TMG de la FCR et des CFT et les anticorps contre le VVZ ont atteint un sommet à six semaines et ont diminué par la suite. |
Niveau I | Bonne |
Vermeulen et al, 2011 |
Zostavax® à des personnes de 60 ans et plus |
Essai clinique à répartition aléatoire, comparatif avec placebo et à double insu |
n=210 (tous ayant ≥60 ans) n=104 (2 doses de Zostavax® à six semaines d'intervalle) n=105 (placebo) |
IMC : Les CFT à IFN-gamma mesurées à l'aide du test ELISPOT au début de l'étude, et deux et six semaines après chaque dose et six mois après la vaccination Les TMG étaient plus élevés dans le groupe du vaccin et ont atteint un sommet deux semaines après la première vaccination; six mois après la 2e vaccination, les TMG étaient plus élevés qu'au début de l'étude, mais inférieurs aux plus hauts niveaux. Immunité humorale : Anticorps contre le VVZ mesurés à l'aide du test gpELISA au début de l'étude et à deux et six semaines après l'immunisation Les anticorps contre le VVZ étaient plus élevés dans le groupe du vaccin et ont atteint un sommet deux semaines après la première vaccination. En général, une seconde dose de Zostavax® n'a pas renforcé l'immunité contre le VVZ. |
Niveau I | Bonne |
Weinberg et al, 2009 |
Zostavax® |
Essai clinique à répartition aléatoire, comparatif avec placebo et à double insu |
n=2 343 (de l'essai SPS) n=981 (aux prises avec le zona) n=1 362 (exempt de zona) |
L'IMC (IFN-gamma à l'aide du test ELISPOT) correspondait aux taux de morbidité du zona alors que l'immunité humorale (anticorps contre le VVZ mesurés à l'aide du test gpELISA) ne correspondait pas aussi fortement avec la morbidité. |
Niveau I | Bonne |
Beals et al, 2016 |
Zostavax® (en plusieurs doses par voie intradermique et par voie SC) |
Étude à groupe témoin positif, à répartition aléatoire et partiellement à l'insu (des placebos ont été administrés de manière concomitante) 3 cliniques au Colorado et en Floride |
n=223 6 groupes (pleine dose et 1/3 dose par voie SC; pleine dose, 1/3 dose, 1/10 dose et 1/27 dose par voie intradermique) ≥ 50 personnes ayant des antécédents de varicelle ou résidant depuis au moins 30 ans dans un pays où la varicelle est endémique |
Anticorps contre le VVZ (TMG mesuré à l'aide du test gpELISA, TMG mesuré à l'aide du test ELISPOT) avant la vaccination et six semaines et 18 mois après la vaccination La pleine dose administrée par voie SC a entraîné une HRMG de 1,74 (IC 90 % 1,48, 2,04) après six semaines comparativement à 3,25 (IC de 90 % 2,68, 3,94) pour la dose par voie intradermique. La HRMG s'est poursuivie à 18 mois pour les personnes ayant reçu le vaccin par voie intradermique, mais pas pour celles ayant reçu le vaccin par voie SC. |
Niveau I | Passable (aucun groupe contrôle n'ayant pas reçu le vaccin, déséquili-bre dans la répartition des sexes dans certains groupes) |
Diez-Domingo et al, 2015 |
Zostavax® (administré par voie SC et par voie intramuscu-laire) |
Essai ouvert de non-infériorité en Allemagne et en Espagne |
n=354 n=177 (groupe du vaccin par voie IM) n=177 (groupe du vaccin par voie SC) |
IMC : Test ELISPOT pour un sous-groupe de participants au début de l'étude et quatre semaines après la vaccination L'IMC était comparable entre le groupe ayant reçu le vaccin par voie IM et celui ayant reçu le vaccin par voie SC. Immunité humorale : Les titres des anticorps contre le VVZ mesurés pour tous les participants au début de l'étude et quatre semaines après la vaccination L'immunité humorale était comparable entre le groupe du vaccin par voie IM et celui du vaccin par voie SC. |
Niveau I | Passable (aucun groupe contrôle n'ayant pas reçu le vaccin, l'IMC a été mesurée seulement pour un sous-groupe de la population étudiée) |
Gilderman et al, 2008 |
Zostavax® (stable au réfrigérateur comparative-ment à la formule congelée) |
Essai clinique à répartition aléatoire, comparatif et à double insu |
n=368 (groupe initial) n=182 (vaccin réfrigéré) n=185 (vaccin congelé) |
Anticorps contre le VVZ mesurés à l'aide du test gpELISA au début de l'étude et à 28 jours Le TMG et la HRMG pour les formules réfrigérées et congelées étaient semblables. |
Niveau I | Passable (pour le groupe contrôle sans vaccin) |
Sutradhar et al, 2009 |
Zostavax® |
Essai clinique à répartition aléatoire et à double insu |
n=1 122 (de deux essais multicentriques distincts) n=389 (50 à 59 ans) n=733 (≥60 ans) |
Anticorps contre le VVZ mesurés à l'aide du test gpELISA au début de l'étude et à quatre semaines Les TMG et HRMG étaient plus élevés dans les deux groupes après la vaccination, mais légèrement plus élevés au sein du groupe des personnes âgées de 50 à 59 ans – si l'on ajuste pour les titres avant la vaccination, le ratio de HRMG pour les personnes de 50 à 59 ans comparativement aux personnes de ≥60 ans était de 1,13 (IC de 95 %, 1,02, 1,25) |
Niveau I | Passable (aucun groupe contrôle n'ayant pas reçu le vaccin) |
Vesikari et al, 2013 |
Zostavax® (1 dose et 2 doses à 0 et 1 mois ou 0 et 3 mois) |
Essai ouvert en phase 3, à répartition aléatoire |
n=759 (tous ≥70 ans) n=243 (1 dose) n=203 (2 doses à un mois d'intervalle) n=198 (2 doses à trois mois d'intervalle) |
Anticorps contre le VVZ mesurés à l'aide du test gpELISA au début de l'étude et quatre semaines après la première et la seconde doses et à 12 mois après la dernière dose Les TMG étaient semblables entre la première et la seconde dose en tout temps. |
Niveau I | Passable (aucun groupe contrôle n'ayant pas reçu le vaccin) |
Levin et al, 2016 |
Zostavax® (seconde dose administrée 10 ans après la première dose) |
Étude comparative non aléatoire |
n=600 n=201 (dose de Zostavax®, ≥70 ans) n=199 (aucune dose de Zostavax®, ≥70 ans) n=100 (pas reçu de Zostavax® au préalable, 60 à 70 ans) n=100 (pas reçu de Zostavax® au préalable, 50 à 60 ans) |
IMC : Les CFT (IFN-gamma et IL-2) à l'aide du test ELISPOT au début de l'étude et aux semaines 1, 6 et 52 Les CFT étaient considérablement plus élevées au début de l'étude et jusqu'à 52 semaines après la 2e vaccination pour les personnes qui avaient reçu une dose comparativement aux autres groupes, ce qui suggère un effet résiduel de l'IMC qui est accru par la seconde dose. Immunité humorale : Anticorps contre le VVZ mesurés à l'aide du test gpELISA au début de l'étude et aux semaines 1, 6 et 52 Tous les groupes ont développé une hausse des TMG à la première semaine, atteignant un sommet à la 6e semaine, alors qu'à la 52e semaine, les TMG n'étaient pas beaucoup plus élevés qu'au début de l'étude. En général, les niveaux d'IMC et d'immunité humorale au début de l'étude étaient plus élevés chez les plus jeunes personnes. |
Niveau II-1 | Passable (pas de répartition aléatoire, les mesures de résultats n'ont pas toutes été comparées) |
Arnou et al, 2011 |
Zostavax® (une dose) |
Étude ouverte en phase IV et non aléatoire du Zostavax® six mois après la date de péremption 6 centres en France |
n=96 n=50 entre 50 et 59 ans; n=46 ≥ 60 ans |
Anticorps contre le VVZ mesurés à l'aide du test gpELISA avant la vaccination et de 28 à 35 jours après la vaccination La HRMG pour le groupe des 50 à 59 ans était de 3,9 (IC de 95 %, 3,0, 5,1) comparativement à 2,6 (IC de 95 %, 2,0, 3,4). |
Niveau II-2 | Mauvaise (pas de groupe contrôle, les caractéris-tiques des patients n'ont pas été signalées, aucune description de l'abandon) |
Choi et al, 2016 |
Zostavax® (une dose) à des adultes coréens |
Étude ouverte en phase 4, un seul groupe |
n=180 |
Le TMG et la HRMG des anticorps contre le VVZ au début de l'étude et à quatre semaines Le TMG a augmenté de 66,9 au début de l'étude (IC de 95 %, 59,2, 75,5) à 185,4 (IC de 95 %,167,0, 205,9), représentant une HRMG de 2,8 (IC de 95 %, 2,3 à 3,1). La HRMG pour le groupe des ≥60 ans était de 2,6 alors qu'elle était de 2,9 pour les 50 à 59 ans. |
Niveau II-2 | Mauvaise (pas de groupe contrôle, déviation du protocole pour 14 ou 7,8 % des sujets) |
Laing et al, 2015 |
Zostavax® |
Cohorte |
n=12 |
L'importance et l'ampleur de la réponse des cellules T CD4+ au début de l'étude et aux semaines 2, 4 et 26 après la vaccination La vaccination a essentiellement augmenté l'importance (2,3 fois) et l'ampleur (4,2 fois) des cellules CD4+ au premier mois, bien que les niveaux aient chuté avant le 6e mois. |
Niveau II-2 | Mauvaise (non aléatoire, échantillon de petite taille) |
Macaladad et al, 2006 |
Zostavax® à des adultes séronégatifs et séropositifs (niveau faible) |
Étude de cohorte (conçue au départ comme une étude contrôlée à répartition aléatoire, mais la participation était trop faible) |
n=21 (adultes ≥ 30 ans) n=18 (groupe du vaccin) n=3 (groupe du placebo) |
Anticorps contre le VVZ mesurés à l'aide du test gpELISA au début de l'étude et à la 6e semaine La réponse des anticorps était plus élevée dans le groupe du vaccin comparativement au groupe du placebo, mais plus élevée chez les adultes séropositifs (niveau faible) (TMG=25,7 unités/mL) que chez les adultes séronégatifs (TMG=12,0 unités/mL). |
Niveau II-2 | Mauvaise (échantillon de petite taille, très petit groupe contrôle) |
Patterson-Bartlett et al, 2007 |
Zostavax® |
Étude de cohorte pour la caractérisation phénotypique et fonctionnelle des cellules T |
n=25 (20 d'entre eux ont ≥ 60 ans.) n=10 (groupe du vaccin) n=10 (groupe du placebo) n=5 (jeunes adultes servant de témoins) |
Le vaccin a permis d'accroître considérablement le nombre de cellules Th1 propres au VVZ, de mémoire, effectrices précoces et les cellules T cutanées portant un récepteur. |
Niveau II-2 | Mauvaise |
Qi et al, 2016 |
Zostavax® |
Étude de cohorte visant à évaluer la différenciation cellulaire des cellules T de mémoire défectueuses |
n=39 |
IFN-gamma à l'aide du test ELISPOT au début de l'étude, et aux jours 8, 14 et 28 après la vaccination et anticorps contre le VVZ à l'aide du test ELISA au début de l'étude et 28 jours après la vaccination Les cellules T IFN-gamma ont atteint un sommet, soit un niveau de 10 fois supérieur à celui du début de l'étude entre le 8e et le 14e jour et a chuté à un niveau de trois fois supérieur à celui du début de l'étude au jour 28; la corrélation entre les augmentations des anticorps contre le VVZ et la fréquence des cellules T n'est pas significative, ce qui suggère que ces réponses sont indépendantes. |
Niveau II-2 | Mauvaise |
Sei et al, 2015 |
Zostavax® |
Étude de cohorte visant à évaluer l'ampleur, l'importance et la qualité de la réponse ex vivo des cellules CD4+ et CD8+ |
n=21 |
La réponse de plusieurs antigènes à plusieurs types de cellules T a été évaluée. Les auteurs supposent qu'une augmentation des cellules CD4+ polyfonctionnelles et des cellules CD8+ propres au ORF9 contribuent à l'efficacité. |
Niveau II-2 | Mauvaise |
Weinberg et al, 2017 |
Zostavax® |
Étude de cohorte visant à évaluer les différences dans la réponse immunitaire chez les adultes plus jeunes et les adultes plus âgés |
n=58 n=25 (25 à 40 ans) n=33 (60 à 80 ans) |
Les adultes plus âgés semblent avoir une proportion plus élevée de cellules T propres au VVZ sénescentes et épuisées, ce qui mène à une faible réponse globale de l'effecteur en cas de VVZ. |
Niveau II-2 | Mauvaise |
Yao et al, 2015 |
Zostavax® à des adultes taïwanais |
Étude de cohorte |
n=150 |
Les anticorps contre le VVZ mesurés à l'aide du test gpELISA étaient plus élevés quatre semaines après la vaccination, avec une HRMG de 3,05 (IC de 95 %, 2,6, 3,6). |
Niveau II-2 | Mauvaise |
Sullivan et al, 2013 |
Zostavax® |
Étude de cohorte comparant la prolifération des cellules B et T chez les jeunes personnes et les personnes âgées |
n=39 n=16 (25 à 40 ans) n=23 (60 à 79 ans) |
Il y a eu une hausse passagère de la prolifération des cellules B dans les deux groupes, mais une réduction importante dans le groupe des personnes âgées. Il n'y avait aucune différence dans la prolifération des cellules T CD4+ ou CD8+ entre les jeunes et les personnes âgées. |
Niveau II-2 | S.O. en attente des méthodes complètes |
Weinberg et al, 2015 [résumé] |
Zostavax® |
Étude de cohorte |
n=400 (tous ≥70 ans) n=201 (Zostavax® ≥10 ans au préalable) n=199 (pas reçu de Zostavax® au préalable) |
Les anticorps contre le VVZ ont augmenté après la vaccination et les TMG étaient semblables dans les deux groupes. Le nombre de cellules IFN-gamma était plus élevé que dans le groupe qui avait été vacciné à la 6e semaine (réponse maximale) et à la première année. |
Niveau II-2 | S.O. en attente des méthodes complètes |
Détails Des Études | Sommaire | |||||
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Étude | Vaccin | Plan de l'étude | Participants | Résumé des principaux résultats (texte ou données) | Niveau des données probantes | Qualité |
Mullane et al, 2013 |
ZVHT administré quatre fois à 30 jours d'intervalle dans les populations ayant une tumeur solide maligne, une hémopathie maligne, le VIH avec CD4<200, une greffe autologue et une allogreffe |
Étude multicentrique à répartition aléatoire, à double insu et comparative avec placebo |
n=262 (groupe du vaccin) n=79 (groupe du placebo) |
Anticorps contre le VVZ mesurés à l'aide du test gpELISA et IFN-gamma mesurés à l'aide du test ELISPOT avant la vaccination et 28 jours après quatre doses La HRMG pour les anticorps contre le VVZ est passée de 0,9 à 2,4 selon le type d'immunosuppression; pour les patients de greffe autologue et d'allogreffe, il n'y avait aucun changement dans la HRMG pour les anticorps contre le VVZ. La HRMG pour les cellules IFN-gamma mesurées à l'aide du test ELISPOT est passée de 0,2 à 9,0 selon le type d'immunosuppression; pour les patients d'allogreffe, il y avait une diminution importante de la HRMG pour les cellules IFN-gamma. |
Niveau I | Bonne |
Russell et al, 2015 |
Zostavax® à des patients prenant des corticostéroï-des pour un traitement d'entretien ou de manière chronique |
Étude multicentrique à répartition aléatoire, à double insu et comparative avec placebo |
n=314 (groupe initial, (adultes ≥60 ans) n=206 (groupe du VVZ) n=101 (groupe du placebo) |
Anticorps contre le VVZ mesurés à l'aide du test gpELISA au début de l'étude et à six semaines La HRMG dans le groupe du vaccin était de 2,3 (IC de 95 %, 2,0, 2,7), ce qui est plus élevé que celle du groupe du placebo qui était de 1,1 (IC de 95 %, 1,0, 1,2). |
Niveau I | Bonne |
Winthrop et al, 2017 |
Zostavax® à des patients atteints d'arthrite rhumatoïde prenant du méthotrexate avec ou sans tofacitinib |
Essai comparatif à répartition aléatoire |
n=112 n=55 (groupe du tofacitinib commencé deux semaines après la vaccination) n=57 (groupe sans tofacitinib) |
L'IMC et l'immunité humorale étaient toutes deux semblables chez les personnes ayant reçu le tofacitinib et celles ayant reçu le placebo six semaines après la vaccination : la HRMG pour les anticorps contre le VVZ était de 2,11 dans le groupe du tofacitinib comparativement à 1,74 dans le groupe du placebo alors que la HRMG pour les CFT IFN-gamma était de 1,50 dans le groupe tofacitinib comparativement à 1,29 dans le groupe du placebo. L'importance de la réponse humorale était comparable à celle observée chez les patients sans arthrite rhumatoïde alors que la réponse de l'IMC était légèrement moins élevée que chez les patients sans arthrite rhumatoïde. |
Niveau I | Passable (aucun groupe contrôle n'ayant pas reçu le vaccin, échantillon de petite taille) |
Camacho et al, 2010 [résumé] |
ZVHT administré quatre fois à 30 jours d'intervalle à des adultes atteints d'affections hématologi-ques malignes |
Étude en phase 1 à répartition aléatoire, comparative avec placebo et à double insu |
n=80 n=61 ont reçu le ZVHT n=19 ont reçu le placebo |
Anticorps contre le VVZ mesurés à l'aide du test gpELISA et IFN-gamma mesurées à l'aide du test ELISPOT avant la vaccination et 28 jours après quatre doses. La HRMG pour les anticorps contre le VVZ était de 1,3 (IC de 90 %, 1,1, 1,5) et 2,2 (IC de 90 %, 1,4, 3,5) pour les IFN-gamma mesurées à l'aide du test ELISPOT. |
Niveau I | S.O. en attente des méthodes complètes |
McAdam et al, 2013 [résumé] |
Vaccin du virus varicelle-zona inactivé - ZVin (4 doses, à 30 jours d'intervalle) chez les patients aux prises avec une maladie auto-immune et ne prenant pas de produits biologiques |
Essai clinique à répartition aléatoire, comparatif avec placebo et à double insu |
n~340 n~180 (ZVin à des niveaux plus faibles d'Ag) n~100 (ZVin à des niveaux plus élevés d'Ag) n~60 (placebo) |
Anticorps contre le VVZ mesurés à l'aide du test gpELISA et IFN-gamma mesurées à l'aide du test ELISPOT au début de l'étude, après la 2e dose (la moitié des patients), la 3e dose (l'autre moitié des patients) et quatre semaines après la dernière dose. À 28 jours, il y avait des augmentations importantes sur le plan statistique pour les essais à l'aide du test gpELISA (HRMG 1,57) et du test ELISPOT (HRMG 2,01). |
Niveau I | S.O. en attente des méthodes complètes |
Winston et al, 2011 [abstract] |
Vaccin contre le zona traité à la chaleur (ZVHT) à des patients ayant eu une greffe autologue ou une allogreffe |
Essai clinique à répartition aléatoire, comparatif avec placebo et à double insu |
n=100 n=40 (groupe de patients ayant eu une allogreffe et le vaccin) n=10 (groupe de patients ayant eu une allogreffe et n'ayant pas reçu le vaccin) n=40 (groupe de patients ayant eu une greffe autologue et le vaccin) n=10 (groupe de patients ayant eu une greffe autologue et n'ayant pas reçu le vaccin) |
L'immunité humorale mesurée par les anticorps contre le VVZ a chuté chez les patients ayant eu une allogreffe et une greffe autologue. L'IMC mesurée par la réponse IFN-gamma a été induite chez les patients ayant eu une greffe autologue (HRMG 7,6 après la 4e dose) mais non chez les patients ayant eu une allogreffe (HRMG 0,2 après la 4e dose). |
Niveau I | S.O. en attente des méthodes complètes |
Wasan et al, 2016 |
Zostavax® à des patients atteints de maladie inflammatoire intestinale prenant des immunomodu-lateurs à faible dose ou 5-ASA ou ne subissant aucun traitement |
Étude de cohorte composée de patients immunodépri-més et autres |
n=39 n=14 (patients immunodépri-més – faible dose d'immunomo-dulateurs) n=25 (patients non immunodépri-més – 5-ASA ou aucun traitement) |
Les patients immunodéprimés avaient une plus faible réponse immunitaire (IMC et humorale) comparativement aux patients non immunodéprimés, mais leur réponse était encore importante à deux et six semaines suivant la vaccination. |
Niveau II-2 | Passable (groupe contrôle, mais échantillon de petite taille et non aléatoire) |
Hata et al, 2013 |
Zostavax® à des patients aux prises avec le diabète sucré |
Étude de cohorte |
n=20 n=10 (volontaires en santé) n=10 (patients diabétiques) |
IMC : IFN-gamma à l'aide du test ELISPOT au début de l'étude et aux 3e et 6e mois. Les ratios de CFT à six mois comparativement au début de l'étude étaient de 2,3 pour les patients diabétiques et de 3,3 pour les volontaires en santé (aucune différence significative). Immunité humorale : Anticorps mesurés à l'aide du test d'hémagluttination d'immunoadhérence au début de l'étude et aux 3e et 6e mois. Aucune différence significative dans les titres d'anticorps à six mois entre les deux groupes |
Niveau II-2 | Mauvaise (essai non aléatoire, échantillon de petite taille) |
Irwin et al, 2013 |
Zostavax® à des patients ayant un trouble dépressif majeur |
Étude de cohorte |
n=92 (sous-groupe de la population de l'étude SPS) n=40 (échantillon de patients ayant un trouble dépressif majeur stratifié selon les personnes qui prennent des antidépresseurs et celles qui n'en prennent pas) n=52 (personnes jamais atteintes de troubles liés à la santé mentale) |
IMC : VVZ mesuré à l'aide de la FCR et IFN-gamma mesurés à l'aide du test ELISPOT au début de l'étude et aux semaines 6, 52 et 104. Chez les patients atteints d'un trouble dépressif majeur qui ont subi un traitement, les niveaux de la FCR-VVZ à six semaines étaient semblables aux personnes sans troubles liés à la santé mentale; chez les patients atteints d'un trouble dépressif majeur mais non traités, la FCR-VVZ à six semaines était la même qu'au début de l'étude; aucune différence significative dans les niveaux IFN-gamma dans le temps et les groupes d'âge. Immunité humorale : Anticorps contre le VVZ mesurés à l'aide du test gpELISA au début de l'étude et aux semaines 6, 52 et 104 Aucune différence significative dans les niveaux d'anticorps contre le VVZ dans le temps et les groupes d'âge |
Niveau II-2 | Mauvaise (non aléatoire, signale-ment des résultats non clair, 12 personnes sur les 52 sélection-nées au départ dans le groupe des personnes ayant un trouble dépressif majeur ont refusé de participer) |
Parrino et al, 2017 |
Vaccin contre le zona inactivé (ZVin administré en quatre doses) à des patients atteints d'hémopathie maligne avec un traitement d'anticorps monoclonaux anti-CD20 |
Étude ouverte en phase 1, un seul groupe |
n=80 (adultes ≥ 18 ans) |
Le VVZ IFN-gamma mesurés à l'aide du test ELISPOT au début de l'étude et de 28 à 35 jours après la 4e dose La HRMG de 28 à 35 jours après la 4e dose était de 4,34 (IC de 90 %, 3,0, 6,2). |
Niveau II-2 | Mauvaise (aucun groupe contrôle) |
Kho et al, 2016 [résumé] |
Zostavax® à des patients atteints de maladie rénale en phase terminale en attente d'une transplantation |
Étude de cohorte |
n=53 n=26 (patients atteints de maladie rénale en phase terminale) n=27 (donneurs rénaux ayant le même sexe et âge) |
Les titres IgG propres au VVZ mesurés au début de l'étude et aux premier, 3e et 12e mois après la vaccination Les titres IgG chez les patients atteints de maladie rénale en phase terminale et les participants du groupe contrôle étaient comparables et plus élevés à tout moment après le début de l'étude. |
Niveau II-2 | S.O. en attente des méthodes complètes |
Wasan et al, 2012 |
Zostavax® à des patients atteints de maladie inflammatoire intestinale prenant de la méthrotrexate ou des thiopurines |
Étude de cohorte de patients de ≥50 ans |
n=17 n=8 (traitement immunosup-presseur à faible dose) n=9 (sans traitement immunosup-presseur) |
Les patients immunocompétents atteints de maladie inflammatoire intestinale manifestaient une réponse humorale et de l'IMC importante alors que les patients immunodéprimés ne manifestaient pas de réponse humorale importante, mais une réponse de l'IMC importante bien que réduite. |
Niveau II-2 | S.O. en attente des méthodes complètes |
Détails Des Études | Sommaire | |||||
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Étude | Vaccin | Plan de l'étude | Participants | Résumé des principaux résultats (texte ou données) | Niveau des données probantes | Qualité |
Chlibek et al, 2013 |
VRZ (deux doses de 50 ug à deux mois d'intervalle avec des quantités et types d'adjuvants différents) |
Essai en phase 2 à répartition aléatoire et comparatif République tchèque, Espagne, É.-U. |
n=410 (groupe initial) n=150 (VRZ + AS01B) n=149 (VRZ + ASO1E) n=73 (VRZ + solution saline) n=38 (seulement solution saline) |
IMC : Cellules T CD4+ ayant au moins deux marqueurs d'activation) au début de l'étude et aux premier et 3e mois La réponse était plus forte chez les patients ayant reçu le AS01B, puis chez ceux ayant reçu le AS01E, et les patients n'ayant reçu que la solution saline. Immunité humorale : Sérum anti-gE et anticorps contre le VVZ au début de l'étude et aux premier et 3e mois La réponse était plus forte chez les patients ayant reçu le AS01B, puis chez ceux ayant reçu le AS01E, et les patients n'ayant reçu que la solution saline. Une immunogénicité semblable a été remarquée chez les groupes de personnes de 50 à 59 ans, de 60 à 69 ans, et de ≥70 ans pour les personnes ayant reçu le AS01B. |
Niveau I | Bonne |
Leroux-Roels et al, 2012 |
VRZ (deux doses à deux mois d'intervalle), Varilrix (deux doses à deux mois d'intervalle), ou les deux |
Étude ouverte, en phase ½, à répartition aléatoire, en groupes parallèles Belgique |
n=155 n=135 (50 à 70 ans) – 45 dans chacun des groupes VRZ, Varilrix et VRZ + Varilrix n=20 (18 à 30 ans) – 10 dans chacun des groupes VRZ et VRZ + Varilrix |
IMC : Cellules T CD4+ ayant au moins deux marqueurs immunitaires au début de l'étude et aux premier, 2e, 3e et 12e mois pour tous les patients; adultes plus âgés ayant reçu seulement le VRZ et répondant à certains critères ont été sélectionnés pour faire partie de l'échantillon aux mois 30 et 42. Jusqu'au 12e mois, les cellules T CD4+ étaient plus élevées chez les patients ayant reçu le VRZ que chez ceux ayant reçu le Varilrix et n'étaient pas différentes entre le groupe ayant reçu le VRZ et celui du VRZ + Varilrix. Au 42e mois, les cellules T CD4+ étaient moins élevées qu'au 12e mois, mais supérieures par rapport au début de l'étude. Immunité humorale : Les titres d'anticorps contre le VVZ et anti-gE au début de l'étude et aux premier, 2e, 3e et 12e mois pour tous les patients; les adultes plus âgés ayant reçu seulement le VRZ et répondant à certains critères ont également été sélectionnés pour faire partie de l'échantillon aux 30e et 42e mois. Jusqu'au 12e mois, les TMG des anticorps contre le VVZ étaient plus élevés chez les patients ayant reçu le VRZ que chez ceux ayant reçu le Varilrix et il n'y avait pas de différence entre le groupe ayant reçu le VRZ et celui ayant reçu le VRZ + Varilrix; la réponse humorale anti-gE était plus élevée que pour les anticorps contre le VVZ. Au 42e mois, les niveaux d'anticorps étaient inférieurs aux niveaux observés au 12e mois, mais supérieurs à ceux notés au début de l'étude. |
Niveau I | Passable (aucun groupe-contrôle n'ayant pas reçu le vaccin) |
Lal et al, 2017 |
VRZ (2 doses de 50 ug à 0/2, 0/6 et 0/12 mois afin d'évaluer la non-infériorité des calendriers différents) |
Essai ouvert de non-infériorité en phase 3 à répartition aléatoire |
n=354 (groupe initial) n=117 (groupe du 0/2 mois) n=116 (groupe du 0/6 mois) n=113 (groupe du 0/12 mois) |
Immunité humorale : Anticorps anti-gE un mois après la 2e dose pour tous les groupes Les ratios d'IMC étaient de 1,16 (IC de 97,5 % 0,98, 1,39) et de 1,19 (IC de 97,5 % 0,93, 1,53) pour le groupe du 0/2 mois par rapport aux groupes du 0/6 et 0/12 mois, respectivement. Les auteurs indiquent que la non-infériorité a été démontrée pour l'administration au 0/6 mois mais pas pour l'administration au 0/12 mois. |
Niveau I | Passable (ouverte, aucun groupe contrôle n'ayant pas reçu le vaccin) |
Vink et al, 2017 |
VRZ (deux doses à deux mois d'intervalle, par voie intramusculai-re IM et par voie SC) à des adultes japonais |
Essai ouvert en phase 3, à répartition aléatoire |
n=60 n=30 (par voie SC) n=30 (par voie IM) |
Anticorps anti-gE mesurés à l'aide du test ELISA au début de l'étude et aux premier et 12e mois après la 2e dose Il y avait une diminution d'anticorps anti-gE entre le premier et le 12e mois après la 2e dose, mais une augmentation des niveaux par rapport à ceux au début de l'étude; il n'y avait pas de différence entre l'administration par voie SC et l'administration par voie IM. |
Niveau I | Passable (échantillon de petite taille) |
Diez-Domingo et al, 2016 [résumé] |
VRZ (deux doses à deux mois d'intervalle) à des adultes européens |
Essai clinique à répartition aléatoire |
n=23 289, ≥50 ans (des études ZOE-50 et ZOE-70)
|
Réponse humorale : TMG anti-gE au début de l'étude et un mois après la seconde dose Augmentation de 38,0 fois des niveaux d'anti-gE comparativement au début de l'étude IMC : Fréquence des cellules T CD4+ avec deux marqueurs d'activation au début de l'étude et un mois après la seconde dose Augmentation de 21,2 fois de la fréquence des cellules CD42+ comparativement au début de l'étude |
Niveau I | S.O. en attente des méthodes complètes |
Grupping et al, 2017 (affiche de la semaine de l'immunisation) |
VRZ administré à des patients ayant déjà reçu un vaccin à virus vivant (il y a au moins 5 ans) |
Essai ouvert en phase 3, apparié et prospectif |
n=430 n=215 (ayant déjà été vaccinés) n=215 (n'ayant pas déjà été vaccinés) |
IMC : Cellules T CD4+ ayant au moins deux marqueurs d'activation au début de l'étude, un mois après la première dose et un mois après la seconde dose Immunité humorale : Concentration d'anticorps anti-gE au début de l'étude, un mois après la première dose et un mois après la seconde dose Les mesures de l'IMC et de l'immunité humorale étaient semblables au début de l'étude pour les deux groupes; au premier mois après la seconde dose, elles avaient augmenté considérablement. |
Niveau I | S.O. en attente des méthodes complètes |
Chlibek et al, 2016 |
VRZ (deux doses de 50 ug à deux mois d'intervalle) |
Essai ouvert en phase 2, un seul groupe République tchèque, Allemagne, Suède, Pays-Bas |
n=166 (groupe initial) n=129 au 48e mois n=119 au 72e mois |
IMC : Les cellules T CD4+ ayant au moins deux marqueurs d'activation aux 48e, 60e et 72e mois Le nombre de cellules CD4 a atteint un sommet au 3e mois, puis a diminué, bien qu'il ait été plus élevé que le nombre précédant la vaccination – Avant la vaccination : 119,4 (T1 à 3 - 67,8 à 286,9); au 36e mois 640,0 (T1 à 3 - 403,0 à 1 405,4); au 72e mois 477,3 (T1 à 3 - 231,4 à 1 037,0). Immunité humorale : Concentrations d'anticorps anti-gE aux 48e, 60e et 72e mois Les anticorps anti-gE ont atteint un sommet au 3e mois, mais ont diminué, bien qu'ils aient été plus élevés que les niveaux précédant la vaccination – Avant la vaccination : 1 121,3 mIU/mL (T1 à 3 - 624,2, 2 309,0); au 72e mois 8 159,0 (T1 à 3 – 5 451,2, 12 212,4) |
Niveau II-2 | Mauvaise (aucun groupe contrôle – au moins au 72e mois – le groupe initial comportait des témoins mais seulement mesurés jusqu'au 36e mois) |
Godeaux et al, 2017 |
VRZ (deux doses à deux mois d'intervalle) administré à des adultes ayant des antécédents de zona |
Essai en phase III, non aléatoire |
n=96 (groupe initial réparti également entre des personnes de 50 à 59 ans, des personnes de 60 à 69 ans et des personnes de ≥70 ans |
L'augmentation des TMG d'anti-gE et de la moyenne géométrique (MG) au début de l'étude et 28 jours après la seconde dose Le TMG de tous les participants a augmenté de 2 398 (IC de 95 %, 1 779, 3 233) à 47 759 (IC de 95 %, 42 259, 53, 794); l'augmentation de la MG était de 19,9. |
Niveau II-2 | Mauvaise (aucun groupe contrôle, section limitée sur les méthodes) |
Lal et al, 2013 |
VRZ (deux doses à deux mois d'intervalle) |
Étude ouverte en phase 1 Menée en Australie, mais tous les patients étaient d'origine japonaise |
n=39 n=20 (18 à 30 ans) n=19 (50 à 69 ans) |
Anticorps anti-gE et anticorps contre le VVZ au début de l'étude et aux premier et 3e mois Chez les patients plus âgés, le TMG anti-gE a augmenté de 2 123 à 65 589 (augmentation de 31 fois supérieure) alors que le TMG d'anticorps contre le VVZ a augmenté de 1 284 à 12 883 (augmentation de 11 fois supérieure); la réponse était plus élevée chez les personnes âgées de 18 à 30 ans. |
Niveau II-2 | Mauvaise (aucun groupe contrôle, échantillon de petite taille) |
Pauksens et al, 2017 (affiche de la semaine de l'immunisation) |
VRZ |
Étude de cohorte à long terme, ouverte, en phase 3b, comportant un suivi de neuf ans |
n=70 |
L'IMC (cellules CD4+ ayant au moins deux marqueurs d'activation) et l'immunité humorale (niveaux d'anticorps anti-gE) ont atteint un sommet au 3e mois, mais elles étaient encore plus élevées à la 9e année qu'au début de l'étude (3,4 fois pour l'IMC et 7,4 fois pour l'immunité humorale). Les niveaux ont atteint un plateau entre la 4e année et la 9e année. |
Niveau II-2 | S.O. en attente des méthodes complètes |
Détails Des Études | Sommaire | |||||
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Étude | Vaccin | Plan de l'étude | Participants | Résumé des principaux résultats (texte ou données) | Niveau des données probantes | Qualité |
Berkowitz et al, 2015 |
VRZ (trois doses aux mois 0, 2 et 6) administré à des patients atteints du VIH+ |
Étude en phase ½, à répartition aléatoire, comparative avec placebo |
3 cohortes de patients ayant le VIH positif n=123 n=94 subissant un traitement antirétroviral, CD4 ≥200 n=14 subissant un traitement antirétroviral, CD4 50-199 n=15 sans traitement antirétroviral, CD4 ≥500 n=112 ont complété le suivi de 18 mois (67 dans le groupe VRZ, 45 dans le groupe contrôle) Moyenne d'âge de 46 ans, variait entre 23 et 74 ans |
IMC : Cellules T CD4+ ayant au moins deux marqueurs d'activation au début de l'étude et aux mois 1, 2, 3, 6, 7 et 18 Chez les personnes subissant un traitement antirétroviral, les personnes ayant un taux élevé de CD4 et les personnes ayant un taux élevé de CD4 sans subir de traitement antirétroviral, le TMG était plus élevé chez les patients ayant reçu le vaccin VRZ que chez les personnes ayant reçu le placebo : 21,95 (IC de 70 % 12,97, 38,02); les augmentations étaient toujours observées au 18e mois. Immunité humorale : Concentrations d'anticorps anti-gE avant la vaccination et aux mois 1, 2, 3, 6, 7 et 18 Chez les personnes subissant un traitement antirétroviral, les personnes ayant un taux élevé de CD4 et les personnes ayant un taux élevé de CD4 sans subir de traitement antirétroviral, le TMG était plus élevé au 7e mois chez les patients ayant reçu le VRZ que chez les personnes ayant reçu le placebo : 46,22 (IC de 70 % 33,63, 63,53); les augmentations étaient toujours observées au 18e mois. Aucun bienfait observé pour la 3e dose |
Niveau I | Bonne |
Stadtmauer et al, 2014 |
VRZ (deux et trois doses) administrés à des patients ayant eu une greffe autologue |
Essai en phase 1/2a, à répartition aléatoire, à l'insu, comparatif avec placebo |
n=121 (groupe initial) – n=99 faisaient toujours partie de l'étude au 15e mois n=30 (3 doses AS01B) n=29 (3 doses AS01E) n=31 (2 doses AS01B) n=30 (3 doses de solution saline) |
IMC : Cellules CD4+ et CD8+ ayant au moins deux marqueurs d'activation au début de l'étude, aux 4e et 15e mois. L'IMC était plus élevée chez tous les groupes vaccinés comparativement à celle du groupe ayant reçu la solution saline, une réponse qui a été observée jusqu'à la fin de l'étude. Immunité humorale : Concentrations d'anticorps anti-gE au début de l'étude, aux 4e et 15e mois Les TMG étaient plus élevés dans tous les groupes vaccinés comparativement à ceux du groupe ayant reçu la solution saline, une réponse qui a été observée pendant au moins un an après la dernière vaccination; les TMG ont diminué de 29 à 46 % du 4e mois au 15e mois. La réponse humorale et de l'IMC combinée était supérieure pour les groupes ayant reçu trois doses d'AS01B comparativement à AS01E (p<0,25) et comparativement aux deux doses d'AS01B (p<0,15). |
Niveau I | Passable (taux d'abandon assez élevé avant la fin de l'étude, la comparai-son de tous les résultats n'a pas été effectuée) |
Oostovegels, 2017 (affiche de la semaine de l'immunisation) |
VRZ administré à des patients atteints d'hémopathie maligne |
Essai en phase 3, à l'insu, comparatif avec placebo |
n=562 n=415 dans le groupe de l'immunogéni-cité humorale (vaccin=217, placebo=198) n=132 dans le groupe de l'immunogéni-cité à médiation cellulaire (vaccin =69, placebo=16) |
IMC : Cellules T CD4+ ayant au moins deux marqueurs d'activation au début de l'étude, un ou deux mois après la première dose et un mois après la 2e dose (n=132) La réponse de l'IMC était ~80 % dans le groupe vacciné comparativement à <10 % dans le groupe ayant reçu le placebo un mois après la 2e dose. Immunité humorale : Niveaux d'anticorps anti-GE au début de l'étude, un ou deux mois après la première dose et un mois après la 2e dose (n=415) La réponse humorale était 80 % dans le groupe vacciné comparativement à près de 0 % dans le groupe ayant reçu le placebo un mois après la 2e dose. |
Niveau I | S.O. en attente des méthodes complètes – l'étude se poursuit |
Vink 2017 (affiche de la semaine de l'immunisation) |
VRZ administré à des patients aux prises avec des tumeurs solides avant et après un traitement immunosup-presseur |
Essai en phase 2/3, à l'insu, comparatif avec placebo |
n=232 n=117 (groupe du vaccin, 90 avant la chimiothérapie, 27 pendant la chimiothérapie) n=115 (groupe du placebo, 91 avant la chimiothérapie, 24 pendant la chimiothérapie ) |
IMC : Cellules T CD4+ ayant au moins deux marqueurs d'activation au début de l'étude et aux 1er, 2e, 6e et 12e mois après la vaccination chez les patients en attente du début de chimiothérapie Le ratio ajusté de la fréquence MG était de 9,9 (IC de 95 %, 3,6 à 27,2) au 2e mois entre le groupe vacciné et le groupe ayant reçu le placebo; 17,6 % (12e mois) et 50,0 % (2e mois) du groupe avant la chimiothérapie répondaient aux critères pour la réponse de l'IMC au vaccin. Immunité humorale : Niveaux d'anticorps anti-GE au début de l'étude et aux 1er, 2e, 6e et 12e mois après la vaccination chez tous les patients Le ratio ajusté du TMG était de 23,2 (IC de 95 %, 17,9 à 30,0) au 2e mois entre le groupe vacciné et le groupe ayant reçu le placebo; bien que le TMG ait diminué avec le temps chez les patients vaccinés, il était plus élevé dans ce groupe que dans le groupe du placebo à tout moment pendant le suivi. |
Niveau I | S.O. en attente des méthodes complètes |
Vink (2), 2017 (affiche de la semaine de l'immunisation) |
VRZ administré à des patients ayant eu une transplantation rénale et qui subissent un traitement immunosup-presseur chronique |
Essai en phase 2/3, à l'insu, comparatif avec placebo |
n=264 n=132 (groupe du vaccin) n=132 (groupe du placebo) |
L'IMC a été évaluée chez 72 patients (36 dans chaque groupe) : les cellules T CD4+ ayant au moins deux marqueurs d'activation au début de l'étude, un ou deux mois après la première dose et un mois après la 2e dose Le ratio ajusté de la fréquence MG était de 17 (IC de 95 %, 5,9, 20,4) un mois après la 2e dose. L'immunité humorale a été évaluée chez 240 patients (121 ayant reçu le vaccin, 119 ayant reçu le placebo) : niveaux d'anticorps anti-GE au début de l'étude, un ou deux mois après la première dose et un mois après la 2e dose. Le ratio ajusté du TMG était de 14,0 (IC de 95 %, 10,9, 18,0) un mois après la 2e dose. |
Niveau I | S.O. en attente des méthodes complètes |
Détails Des Études | Sommaire | |||||
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Étude | Vaccin | Plan de l'étude | Participants | Résumé des principaux résultats (texte ou données) | Niveau des données probantes | Qualité |
Weinberg et al, 2017 (résumé) |
Zostavax comparative-ment au VRZ |
Non clair |
Inconnu – les patients étaient soit âgés entre 50 et 70 ans et n'avaient jamais eu le vaccin ou étaient âgés de plus de 70 ans et avaient reçu le Zostavax® il y avait plus de cinq ans; ont reçu au départ le Zostavax® ou le VRZ. |
L'IMC et l'immunité humorale ont été mesurées aux jours 0, 30, 90 et 365. Une plus grande réponse de D4+ et CD8+ de mémoire détectée dans le groupe VRZ. |
Inconnu |
S.O. |
Détails Des Études | Sommaire | |||||
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Étude | Vaccin | Plan de l'étude | Participants | Résumé des principaux résultats (texte ou données) | Niveau des données probantes | Qualité |
MacIntyre et al, 2010 |
Administration concomitante du Zostavax® et du Pneumovax 23 |
Essai clinique à répartition aléatoire, comparatif avec placebo et à double insu |
n=473 (groupe initial) n=237 (vaccination de manière concomitante) n=236 (Pneumovax au jour 0, Zostavax® au jour 28) |
Anticorps contre le VVZ mesurés à l'aide du test gpELISA au début de l'étude et à la 8e semaine Le ratio du TMG (administration de manière concomitante par rapport à l'administration de manière non concomitante) était de 0,70 (IC de 95 %, 0,61, 0,80), ce qui suggère une réponse plus faible à l'administration de manière concomitante; par contre, la HRMG estimée pour l'administration concomitante correspondait à une réponse acceptable des anticorps en termes absolus. |
Niveau I | Bonne |
Levin et al, 2017 |
Administration concomitante du Zostavax® et du vaccin contre l'influenza |
Essai clinique à répartition aléatoire, comparatif avec placebo et à double insu |
n=882 (tous ≥50 ans) n=441 ont reçu le Zostavax® et le vaccin contre l'influenza de manière concomitante n=441 ont reçu le Zostavax® quatre semaines après celui de l'influenza |
Anticorps contre le VVZ mesurés à l'aide du test gpELISA au début de l'étude et quatre semaines après la vaccination Selon les auteurs, après la vaccination, les TMG n'étaient pas inférieurs dans le groupe ayant reçu les vaccins de manière concomitante comparativement au groupe ayant reçu les vaccins de manière non concomitante : le ratio de TMG était de 0,87 (IC de 95 % 0,80, 0,95); la HRMG dans le groupe ayant reçu les vaccins de manière concomitante était de 1,9 (IC de 95 % 1,76, 2,05). |
Niveau I | Bonne |
Schwarz et al, 2017 |
Administration concomitante du VRZ et du vaccin contre l'influenza |
Essai clinique multicentrique, en phase 3, ouverte, à répartition aléatoire |
n=828 (tous ≥50 ans) n=413 (administration concomitante – ont reçu le VRZ le jour 0 et au 2e mois, et le vaccin contre l'influenza au jour 0). n=415 (groupe contrôle – ont reçu le VRZ aux mois 2 et 4, et le vaccin contre l'influenza le jour 0.) |
Anticorps anti-gE mesurés au début de l'étude, au jour 21 et aux mois 2, 3 et 5 Le ratio de TMG du groupe contrôle par rapport au groupe de l'administration concomitante était de 1,08 (IC de 95 % 0,97, 1,20), ce qui démontre une non-infériorité du VRZ. La non-infériorité a également été démontrée pour les quatre souches du vaccin contre l'influenza. |
Niveau I | Passable (non à l'insu) |
Annexe C : Résumé des données probantes liées à l'innocuité des vaccins contre le zona
Détails Des Études | Résumé | |||||
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Étude | Vaccin | Plan de l'étude | Participants | Résumé des principaux résultats (texte ou données) | Niveau des données probantes | Qualité |
Arnou et al, 2011 |
Zostavax®, stable au réfrigérateur |
Étude ouverte, avec un seul groupe |
Âge : Nombre (N=) : |
Événements indésirables (EI) signalés dans les 28 jours suivant l'immunisation Résultats n (%) : Réactions au point d'injection ou événements indésirables systémiques (EIS) liés au vaccin : 52 (54,2 %); au moins un EIS signalé par 22,9 % des participants à l'étude Réactions au point d'injection (jours 0 à 28) : 50 (52,1)
EIS liés au
vaccin (jours 0 à 28) : 8 (8,3) |
II-2 | Mauvaise |
Baxter et al, 2012 |
Zostavax® |
Étude de cohorte (données des réclamations d'assurance) Taux des codes de diagnostic pour les jours 1 à 42 suivant l'administration du VLZ comparative-ment aux codes des jours 91 à 180 après la vaccination (les personnes vaccinées agissant aussi à titre de témoins) |
Âge : Nombre (N=) : |
EI observés pendant les 42 jours suivant l'immunisation. Aucun RR accru observé dans les 382 comparaisons effectuées dans le cadre de l'analyse principale Quatre comparaisons avaient un RR accru avec une valeur-p (non ajustée) minimale de ≤0,05 ont été examinées de plus près et ont été par la suite jugées non significatives sur le plan statistique. Les réactions allergiques chez les patients à l'interne et à l'externe dans les 1 à 7 jours suivants étaient le seul risque considérablement accru noté dans l'étude. |
II-2 | Passable |
Beals et al, 2016 |
Zostavax® |
Essai à répartition aléatoire, partiellement à l'insu (étude de dosage) Injection par voie intradermique en utilisant l'instrument NanoPass MicronJet600 (micro-aiguilles de 0,60 mm de longueur) |
Âge : Nombre (N=) : |
EI observés pendant les 42 jours suivant l'immunisation Résultats : Administration par voie SC : Pleine dose (N=52) :
1/3 dose (N=34) :
Administration par voie intradermique : Pleine dose (N=34) :
1/3 dose (N=35) :
1/10 dose (N=34) :
1/27 dose (N=34) :
Placebo (N=39) :
Aucun EIG/aucune température supérieure à 38°C n'ont été signalés dans l'étude. |
I | Passable |
Choi et al, 2016 |
Zostavax® |
Étude ouverte, avec un seul groupe |
Âge Nombre |
Résultats n (%, IC de 95 %) Un ou plusieurs EIG : 113 (62,8; 55,3 à 69,9)
EI liés au vaccin : 97 (53,9; 46,3 à 61,3)
Un ou plusieurs EIG : 3 (1,7; 0,4 à 4,8) EIG liés au vaccin : 0 Les EI au point d'injection étaient plus fréquemment signalés par les adultes de 50 à 59 ans (58,4 %) que par les adultes de 60 ans ou plus (48,4 %). La majorité des EI dans l'étude ont duré moins de deux jours. |
II-2 | Passable |
Diez-Domingo et al, 2014 |
Zostavax® |
Étude ouverte, à répartition aléatoire, comparative (administration par voie IM et par voie SC) |
Âge Nombre |
Résultats n (%) :
|
I | Passable |
Gilderman et al, 2008 |
Vaccin 1 : Zostavax® (formule stable au réfrigérateur) Vaccin 2 : Zostavax® (formule congelée) |
Étude à répartition aléatoire, contrôlée et à double insu |
Âge Nombre : |
Moyenne d'âge : 63 ans Résultats pendant une période de suivi de 28 jours : n (%) Groupe 1 (n=180) :
Groupe 2 (n=183) :
Tous les EI étaient généralement mineurs. |
I | Bonne |
Hata et al, 2016 |
Vaccin : vaccin contre le virus de la varicelle, contenant environ 50 000 pfu par dose Placebo : Eau stérile distillée et purifiée pour injection Tous les participants à l'étude ont reçu le vaccin PPSV23 de manière concomitante avec le VLZ ou le placebo |
Étude à double insu, à répartition aléatoire, comparative avec placebo |
Âge Nombre Statut immunitaire : |
Le vaccin PPSV23 a été administré simultanément. Résultats n (%) : Groupe du vaccin contre le zona (n=27)
Groupe du placebo (n=27)
|
I | Passable |
Kerzner et al, 2007 |
Vaccins : Zostavax® et Fluzone Placebo : non précisé |
Essai clinique à répartition aléatoire et à double insu Le groupe concomitant a reçu le ZVL et IIV le premier jour et un placebo à la 4e semaine. Le groupe non concomitant a reçu le IIV et le placebo le premier jour et le ZVL à la 4e semaine. |
Âge Nombre Personnes vaccinées de manière concomitante (n=382) Personnes vaccinées de manière successive (n=380) |
Résultats
dans les jours 1 à 28 après la vaccination :
Tous les sujets vaccinés avec un suivi (n=378) :
Sujets âgés de ≥ 50 ans avec un suivi (n=125)
Sujets âgés de ≥ 60 ans avec un suivi (n=253)
Groupe non concomitant (n=380) Tous les sujets vaccinés avec un suivi (n=376) :
Sujets âgés de ≥ 50 ans (n=127)
Sujets âgés de ≥ 60 ans (n=249)
|
I | Bonne |
Lai et al, 2015 |
Zostavax® |
Étude cas-témoins Cas et témoins identifiés des 18 534 incidents signalés après le VLZ dans le VAERS |
Âge Nombre |
Aucun risque accru d'EIAG identifiés, sauf l'alopécie et l'arthrite (rapport des cotes: 2,2 [IC de 95 % : 1,2 à 4,3] et 2,7 (1,7 à 4,3], respectivement) En tout, 40 cas d'alopécie et 61 cas d'arthrite ont été signalés dans le VAERS pendant la période de l'étude avec une moyenne de quatre jours entre la vaccination et l'apparition des symptômes. |
II-2 | Mauvaise |
Levin et al, 2016 |
Zostavax® |
Étude contrôlée non aléatoire |
Âge Nombre Antécédents d'exposition : |
Le vaccin a été généralement bien toléré dans tous les groupes (Tableau 2). Une proportion aussi importante que 57 % des sujets dans les groupes 1 et 2 et 75 % des sujets dans les groupes 3 et 4 ont signalé ≥1 EI pendant la 52e semaine. La plupart des EI étaient des réactions au point d'injection (douleur et érythème) se produisant pendant un à cinq jours après avoir reçu le vaccin. Seuls six sujets ont signalé des effets indésirables au point d'injection du 6e jour à la 6e semaine après avoir reçu le vaccin. Le taux plus élevé d'EI dans les groupes 3 et 4 était principalement lié au taux plus élevé de réactions au point d'injection. Les réactions autres qu'au point d'injection et liées au vaccin se sont produites chez 3 à 8 % des sujets moins de six semaines après l'administration du vaccin. Groupe 1 (n=200) : Groupe 2 (n=200) : Sujets ≥70 ans n'ayant jamais reçu le vaccin et appariés aux sujets du groupe 1 par tranche d'âge graduelle de 5 ans Groupe 3 (n=100) : Sujets 60 à <70 ans n'ayant jamais reçu le ZVL Groupe 4 (n=100) : Sujets ≥50 à <60 ans n'ayant jamais reçu le ZVL Résultats : EI chez les participants, par groupe étudié : Groupe 1 (n=200), participants, nbre (%) :
Groupe 2 (n=200), participants, nbre (%) :
Groupe 3 (n=100), participants, nbre (%) :
Groupe 4 (n=100), participants, nbre (%) :
|
II-1 |
Passable |
MacIntyre et al, 2010 |
Vaccins : Zostavax® et PPV23 Placebo : non précisé |
Étude à répartition aléatoire, à double insu et comparative avec placebo Le premier jour, tous les adultes ont reçu de manière ouverte le vaccin PPV23 alors que l'administration du ZVL ou du placebo le premier jour à la 4e semaine s'est déroulée à l'insu. Le groupe concomitant a reçu les vaccins ZVL et PPV23 le premier jour et le placebo à la 4e semaine. Le groupe non concomitant a reçu le vaccin PPV23 et le placebo le premier jour et le vaccin ZVL à la 4e semaine. |
Âge Nombre |
Après l'administration du ZVL, des EI cliniques étaient plus nombreux mais pas plus importants sur le plan statistique que dans le groupe de l'administration de manière non concomitante. L'incidence d'EI au point d'injection était semblable dans les deux groupes. Les six groupes ont signalé des EIG jugés sans lien avec le vaccin étudié. Résultats : nbre de cas (% de risque estimé) : Groupe de l'administration concomitante (n=235) : Résumé des EI
EI au point d'injection Point d'injection pour ZOSTAVAX® :
Groupe de l'administration non concomitante (n= 236) : Résumé des EI
EI au point d'injection Point d'injection pour le ZOSTAVAX® :
|
I | Bonne |
Mills et al, 2010 |
Vaccin : VLZ ∼89,000 pfu Placebo : non indiqué |
Essai clinique à répartition aléatoire et comparatif |
Âge Nombre Antédécents d'exposition : |
Chez les adultes de 50 ans ou plus ayant des antécédents de zona, le vaccin contre le zona était bien toléré. Groupe 1 à répartition aléatoire (n=51) : Le premier jour, les sujets du groupe 1 ont reçu le vaccin contre le zona et le placebo à la 4e semaine. Groupe 2 à répartition aléatoire (n=50) : Le premier jour, les sujets du groupe 2 ont reçu le placebo et le vaccin à la 4e semaine. Résultats n (%) : Zostavax® Résumé général selon le protocole :
Sujets ayant eu un épisode de zona de cinq à neuf ans auparavant :
Sujets ayant eu un épisode de zona dix ans ou plus auparavant:
Sujets de 50 à 59 ans :
Sujets de ≥60 ans :
Placebo : Résumé général selon le protocole :
Sujets ayant eu un épisode de zona de cinq à neuf ans auparavant :
Sujets ayant eu un épisode de zona dix ans ou plus auparavant:
Sujets de 50 à 59 ans :
Sujets de ≥60 ans :
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I | Bonne |
Morrison et al, 2013 |
Vaccin : Zostavax® |
Étude de cas-témoins |
Âge Chez les personnes ayant reçu le placebo dans le cadre de l'étude SPS et qui ont reçu le VLZ, on a noté 420 personnes ayant eu le zona au cours de l'étude SPS et 13 261 personnes qui n'avaient jamais contracté le zona (groupe à titre de comparaison). |
Le VLZ a été administré en moyenne 3,6 ans après un épisode de zona. En tout, quatre EIG ont été signalés chez quatre personnes sur les 420 adultes ayant déjà eu le zona et 111 EIG chez 88 personnes sur les 13 261 n'ayant jamais contracté le zona. Aucune différence n'a été notée relativement aux EIG dans la proportion de personnes vaccinées qui avaient déjà ou non contracté le zona, et aucun EI inattendu au point d'injection n'a été signalé par les participants à l'étude dans les 28 jours suivant l'administration du vaccin. |
II-2 | Bonne |
Murray et al, 2010 |
Vaccin : Zostavax® Placebo : Zostavax® stabilisateur du vaccin sans VVZ ou composantes du virus |
Essai clinique à répartition aléatoire et comparatif avec placebo |
Âge Nombre |
Aucune différence significative sur le plan statistique n'a été notée relativement aux EIG chez les personnes vaccinées et celles ayant reçu le placebo dans les 42 jours ou les 182 jours d'observation. Groupe du vaccin contre le zona (n=5 983) : Première période de suivi (jour 1 au jour 42 après la vaccination) :
Seconde période de suivi (jour 1 au jour 182 après la vaccination)
Groupe du placebo (n=5 997) : Première période de suivi (jour 1 au jour 42 après la vaccination) :
Seconde période de suivi (jour 1 au jour 182 après la vaccination)
|
I | Bonne |
Oxman et al, 2005 |
Vaccin : vaccin à virus vivant atténué contre le VVZ d'Oka/Merck 18 700 à 60 000 pfu par dose (>90 % ont reçu <32 300 pfu.) Placebo : non indiqué |
Essai clinique à répartition aléatoire, comparatif avec placebo et à double insu (étude SPS) |
Âge Nombre |
Groupe du vaccin Du jour de la vaccination jusqu'à la fin de l'étude :
Du jour de la vaccination jusqu'au jour 42 :
Sujets de la sous-étude sur les EI (n=3 345) : Du jour de la vaccination jusqu'à la fin de l'étude :
Du jour de la vaccination jusqu'au jour 42 :
Groupe de placebo : Du jour de la vaccination jusqu'à la fin de l'étude :
Du jour de la vaccination jusqu'au jour 42 :
Sujets de la sous-étude sur les EI (n=3 271) : Du jour de la vaccination jusqu'à la fin de l'étude :
Du jour de la vaccination jusqu'au jour 42 :
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I | Bonne |
Schmader et al, 2012 |
Vaccin : Zostavax® Placebo : tous les constituants du vaccin Zostavax® sauf le VVZ ou les composantes du virus |
Étude à répartition aléatoire, à double insu, comparative avec placebo |
Âge Nombre |
Des EI ont été signalés par 72,8 % des sujets dans les groupe du ZV et par 41,5 % des sujets du groupe du placebo; la différence est principalement attribuable à des taux plus élevés d'EI au point d'injection et aux maux de tête. La proportion de sujets signalant des EIG se produisant dans les 42 jours suivant la vaccination (ZV, 0,6 %; placebo, 0,5 %) et dans les 182 jours suivant la vaccination (ZV, 2,1 %; placebo, 1,9 %) était semblable dans les deux groupes. Résultats nbre (%) : Groupe du vaccin contre le zona (11 094) :
Groupe du placebo (n=11 116) :
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I | Bonne |
Simberkoff et al, 2010 |
Vaccin : vaccin à virus vivant atténué contre le VVZ d'Oka/Merck 18 700 à 60 000 pfu par dose (>90 % ont reçu <32 300 pfu.) Placebo : non indiqué |
Essai clinique à répartition aléatoire, comparatif avec placebo et à double insu (étude SPS) |
Âge Nombre |
Après la vaccination, 255 (1,4 %) personnes vaccinées et 254 (1,4 %) personnes ayant reçu le placebo ont signalé des EIG. Des effets secondaires au point d'injection local ont été signalés par 1 604 (48 %) personnes vaccinées et 539 (16 %) personnes ayant reçu le placebo dans la sous-étude. En tout, parmi les personnes vaccinées ayant signalé des effets secondaires locaux, 977 (56,6 %) avaient entre 60 et 69 ans et 627 (39,2 %) avaient plus de 70 ans. Après la vaccination, le zona a affecté sept personnes vaccinées comparativement à 24 personnes ayant reçu le placebo. Le suivi à long terme (moyenne de 3,39 ans) a montré que les taux d'hospitalisation ou de décès ne différaient pas entre les personnes vaccinées et celles ayant reçu le placebo. 60 à 69 ans : Groupe du zona, nbre (% risque) (n=1 726) :
Groupe du placebo (n=1 709)
70 ans ou plus : Groupe du zona, nbre, % risque (n=1 600) :
Groupe du placebo (n=1 540)
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I | Bonne |
Tseng et al, 2012 |
Zostavax® |
Étude par observation en utilisant une analyse de la cohorte axée sur les cas et des séries de cas autocontrôlés |
Âge Nombre |
Le risque d'EIS dans les 42 jours suivant la vaccination n'était pas différent sur le plan statistique de la période de temps utilisée à titre de comparaison. Les réactions allergiques à l'interne et à l'externe dans les premiers sept jours étaient plus nombreuses comparativement à la période de temps utilisée à titre de comparaison (RR = 2,13, IC de 95 % : 1,87 à 2,40 selon la méthode axée sur les cas et RR = 2,32, IC de 95 % : 1,85 à 2,91 selon la série de cas autocontrôlés) |
II-2 | Passable |
Tyring et al, 2007 |
Vaccin 1 : VLZ∼207 000 pfu Vaccin 2 : VLZ∼58 000 pfu |
Essai clinique à répartition aléatoire |
Âge Nombre |
Aucun EIG lié au vaccin n'a été signalé. Des taux d'EI semblables ont été observés dans les groupes à plus forte puissance et à plus faible puissance (EIS dans l'ensemble : 37,5 et 39,3 %, EIS liés au vaccin : 10,9 et 13,2 %, EI au point d'injection : 63,0 et 59,8 %). Les taux pour une limite combinée de douleur/sensibilité/endolorissement modéré ou grave étaient de 17,2 % (IC de 95 % 13,9, 21,0) et 9,0 % (IC de 95 % 5,6, 13,4), respectivement. La plupart des événements limites combinés ont été signalés comme modérément intenses. Groupe à plus forte puissance (n=459) 50 à 59 ans (n=123) :
60 ans ou plus (n= 336) :
Total (n=459) :
Groupe à plus faible puissance (n=234) 50 à 59 ans (n=62) :
60 ans ou plus (n=172) :
Total (n=234) :
|
I | Passable |
Vermeulen et al, 2012 |
Vaccin : VLZ ∼23,000 pfu Placebo : non indiqué |
Essai clinique à répartition aléatoire et comparatif Vaccin administré les jours 0 et 42 |
Âge 60 ans ou plus Nombre N=209 |
Aucun EIG lié au vaccin ne s'est produit dans les 42 jours suivant l'immunisation. Résultats nbre de cas (%) : Groupe du vaccin contre le zona : Après la vaccination 1 (n=104) :
Après la vaccination 2 (n=98) :
Groupe du placebo : Après la vaccination 1 (n=105) :
Après la vaccination 2 (n=101) :
|
I | Bonne |
Vesikari et al, 2013 |
Zostavax® |
Essai clinique à répartition aléatoire et comparatif Une seule dose de VLZ administrée - jour 0 (visite 1) seulement; ou - jour 0 (visite 1) et jours 28 à 35 - jour 0 (visite 1) et jours 81 à 97 |
Âge 70 ans ou plus (moyenne de 76,1 ans) Nombre N=759 |
Le vaccin contre le zona était généralement bien toléré, sans évidence d'une incidence accrue d'événements indésirables après la seconde dose dans l'un ou l'autre des calendriers. Résultats nbre de cas (%) : Après la première dose, données regroupées d'une seule dose et de deux doses (n= 749) :
Après la 2e dose, calendrier d'un mois (n= 232) :
Après la 2e dose, calendrier de trois mois (n= 221) :
|
I | Bonne |
Détails Des Études | Résumé | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
Étude | Vaccin | Plan de l'étude | Participants | Résumé des principaux résultats (texte ou données) | Niveau des données probantes | Qualité |
Chlibek et al. 2013 |
Vaccin : Shingrix® Placebo : solution saline |
Essai clinique à répartition aléatoire |
Âge Adultes ≥50 ans Nombre (N=) : 183 |
Résultats : Pourcentage des sujets dans chacun des groupes de traitement ayant signalé des réactions locales et générales sollicitées : % [IC de 95 %] gE/AS01b (n=150)
Placebo (n=38)
|
I | Bonne |
Chlibek et al. 2014 |
Shingrix® |
Essai clinique à répartition aléatoire et comparatif |
Âge Nombre= 166 Sujets choisis de manière aléatoire pour recevoir deux doses de formules HZsu différentes; seuls les EI pour le produit actuellement homologué ont été présentés. |
Résultats : Pourcentage % [IC de 95 %] Shingrix® (50 μg gE/AS01B) (N=166) : Symptômes locaux : Ensemble de la cohorte
60 à 69 ans
≥70 ans
Symptômes généraux : Cohorte entière
Catégorie 3a : Perturbe les activités quotidiennes Catégorie 3b : Diamètre de > 100mm N'importe lequel (c) : Température orale/axillaire de ≥37,5 °C. Catégorie 3d : Température orale/axillaire de > 39 °C. |
I | Passable |
Chlibek et al. 2016 |
Shingrix® |
Suivi à un essai clinique à répartition aléatoire et comparatif |
Âge Nombre= Résultats disponibles pour 119 adultes au 72e mois après l'administration de deux doses du vaccin HZsu |
Tous les EIG signalés par les participants à l'étude ont été considérés sans lien avec la vaccination par les chercheurs. |
II-2 | Bonne |
Cunningham et al. 2016 |
Vaccin : Shingrix® Placebo : 0,9 % solution saline |
Essai clinique à répartition aléatoire et comparatif avec placebo(ZOE-70) Les participants ont reçu deux doses de VRZ ou du placebo administrées par voie IM à deux mois d'intervalle. |
Âge Nombre : |
Résultats : n/ntot, % [IC de 95 %] Groupe du VRZ Dans les sept jours après la vaccination dans le groupe de réactogénicité (ntot=505) :
Pendant toute la période de l'étude pour l'ensemble de cohorte vaccinée (ntot=6950)
Groupe du placebo Dans les sept jours suivant la vaccination dans le sous-groupe de réactogénicité (ntot=505) :
Pendant toute la période de l'étude pour l'ensemble de cohorte vaccinée (ntot=6950)
|
I | Bonne |
Lal et al, 2015 |
Vaccin : Shingrix®, Placebo : 0,9 % solution saline |
Essai clinique à répartition aléatoire et comparatif avec placebo (ZOE-50) |
Âge Nombre : 15 411; sous-groupe de réactogénicité : 8 926 |
EIG signalés pour tous les participants pendant 12 mois après la seconde dose Résultats : n/ntot, % (IC de 95 %) : Groupe du VRZ Dans les 30 jours suivant la vaccination
Dans les sept jours suivant la vaccination
Total de la cohorte vaccinée (n=7 698) : Pendant toute la période de l'étude
Dans les 30 jours suivant la vaccination
Groupe du placebo Groupe de réactogénicité (n=4 466) Dans les 30 jours suivant la vaccination
Dans les sept jours après la vaccination
Total de la cohorte vaccinée (n=7 713) : Pendant toute la période de l'étude
Dans les 30 jours suivant la vaccination
|
I | Bonne |
Leroux-Roels et al, 2012 |
Vaccins : Shingrix® et VLZ |
Essai clinique à répartition aléatoire avec groupes parallèles HZsu ou VLZ ou HZsu+VLZ administrés aux mois 0 et 2 |
Âge Nombre |
Peu d'EI de catégorie 3 et d'EIG ont été signalés. La fatigue, la myalgie, les maux de tête et la douleur au point d'injection étaient les réactions sollicitées les plus communes pour le VRZ et se sont produites plus fréquemment que pour le VLZ. Résultats nbre (%) IC de 95 % : Pourcentage de sujets ayant eu des réactions locales et générales sollicitées pendant les sept jours suivant la vaccination après toute dose du vaccin : Adultes âgés de 50 à 70 ans (n = 135) Groupe du VLZ seulement (n=45) : Réactions générales :
Réactions locales :
Groupe du VRZ seulement (n=45) : Réactions générales :
Réactions locales :
Groupe des VRZ + VLZ (n=45) : Réactions générales :
Réactions locales :
Adultes âgés de 18 à 30 ans (n=20) Groupe du vaccin VRZ seulement (n=10) : Réactions générales :
Réactions locales :
Groupe des vaccins VRZ + VLZ (n=10) : Réactions générales :
Réactions locales :
|
I | Passable |
Vink et al, 2017 |
Shingrix® |
Essai ouvert, contrôlé, à répartition aléatoire Vaccin administré par voie SC ou intramusculai-re |
Âge Nombre |
Détails de l'intervention : Résultats sept jours après la vaccination, (%) : Groupe par voie SC (n=30) :
Groupe par voie IM (n=28) :
Ces EIS n'étaient pas attribuables au vaccin à l'étude selon le chercheur. Aucun cas de zona ou de maladie à médiation immunitaire devant être traitée n'a été signalé pendant la période de l'étude. |
I | Passable |
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Diez-Domingo J, Weinke T, Garcia de Lomas J, Meyer CU, Bertrand I, Eymin C, et al. Comparison of intramuscular and subcutaneous administration of a herpes zoster live-attenuated vaccine in adults aged =50 years: A randomised non-inferiority clinical trial. Vaccine. 2015;33(6):789-95.
- Note de bas de page 81
Vermeulen JN, Lange JMA, Tyring SK, Peters PH, Nunez M, Poland G, et al. Safety, tolerability, and immunogenicity after 1 and 2 doses of zoster vaccine in healthy adults =60 years of age. Vaccine. 2012;30(5):904-10.
- Note de bas de page 82
Vesikari T., Hardt R., Rumke H.C., Icardi G., Montero J., Thomas S., et al. Immunogenicity and safety of a live attenuated shingles (herpes zoster) vaccine (ZostavaxR) in individuals aged >= 70 years: A randomized study of a single dose vs. two different two-dose schedules. Human Vaccines and Immunotherapeutics. 2013 April 2013;9(4):858-64.
- Note de bas de page 83
Levin MJ, Schmader KE, Pang L, Williams-Diaz A, Zerbe G, Canniff J, et al. Cellular and humoral responses to a second dose of herpes zoster vaccine administered 10 years after the first dose among older adults. J Infect Dis. 2016;213(1):14-22.
- Note de bas de page 84
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- Note de bas de page 85
Pauskens K, Volpe S, Schwarz T.F., Smetana J, Toursarkissian N, Rombo L, et al. Persistence of Immune Response to an Adjuvanted Varicella‐Zoster Virus Subunit Candidate Vaccine for up to Year 9 in Older Adults. IDSA. 2017 ID Week 2017;Poster Abstract Session: Herpes Zoster Vaccine(1343).
- Note de bas de page 86
Chlibek R, Pauksens K, Rombo L, van Rijckevorsel G, Richardus JH, Plassmann G, et al. Long-term immunogenicity and safety of an investigational herpes zoster subunit vaccine in older adults. Vaccine. 2016;34(6):863-8.
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Godeaux O, Kovac M, Shu D, Grupping K, Campora L, Douha M, et al. Immunogenicity and safety of an adjuvanted herpes zoster subunit candidate vaccine in adults = 50 years of age with a prior history of herpes zoster: A phase III, non-randomized, open-label clinical trial. Hum Vaccines Immunother. 2017;13(5):1051-8.
- Note de bas de page 88
Grupping K, Campora L, Douha M, Heineman TC, Klen NP, Lal HP, et al. ID Week Poster. October 6, 2017 San Diego, CA;ID Week 2017.
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Weinberg A, Johnson MJ, Kroehl M, Lang N, Reinhold D, Levin MJ. A comparison of the immunogenicity of a live attenuated herpes zoster vaccine (ZV) and the recombinant gE/AS01B candidate vaccine in older adults. J Immunol. May 1, 2017;198(1 Supplement):225.1.
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Schwarz TF, Aggarwal N, Moeckesch B, Schenkenberger I, Claeys C, Douha M, et al. Immunogenicity and Safety of an Adjuvanted Herpes Zoster Subunit Vaccine Coadministered With Seasonal Influenza Vaccine in Adults Aged 50 Years or Older. J Infect Dis. 2017;216(11):1352-61.
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Mills R, Tyring SK, Levin MJ, Parrino J, Li X, Coll KE, et al. Safety, tolerability, and immunogenicity of zoster vaccine in subjects with a history of herpes zoster. Vaccine. 2010;28(25):4204-9.
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Morrison VA, Oxman MN, Levin MJ, Schmader KE, Guatelli JC, Betts RF, et al. Safety of zoster vaccine in elderly adults following documented herpes zoster. J Infect Dis. 2013;208(4):559-63.
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- Note de bas de page 106
Chlibek R., Smetana J., Pauksens K., Rombo L., Van den Hoek J.A.R., Richardus J.H., et al. Safety and immunogenicity of three different formulations of an adjuvanted varicella-zoster virus subunit candidate vaccine in older adults: A phase II, randomized, controlled study. Vaccine. 2014 26 Mar 2014;32(15):1745-53.
- Note de bas de page 107
Vink P, Shiramoto M, Ogawa M, Eda M, Douha M, Heineman T, et al. Safety and immunogenicity of a Herpes Zoster subunit vaccine in Japanese population aged =50 years when administered subcutaneously vs. intramuscularly. Hum Vaccines Immunother. 2017;13(3):574-8.
- Note de bas de page 108
Leroux-Roels I, Leroux-Roels G, Clement F, Vandepapelière P, Vassilev V, Ledent E, et al. A phase 1/2 clinical trial evaluating safety and immunogenicity of a varicella zoster glycoprotein e subunit vaccine candidate in young and older adults. J Infect Dis. 2012;206(8):1280-90.
- Note de bas de page 109
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(Format PDF, 1.42 Mo, 84 pages)Organisation : Agence de la santé publique du Canada
Publiée : 2018-08-30
Sujets connexes
Une déclaration d'un comité consultatif (DCC)
Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI)
Table des matières
- Préambule
- Sommaire de l'information contenue dans la présente déclaration du CCNI
- I. Introduction
- II. Méthodologie
- III. Épidémiologie
- IV. Vaccin
- V. Économie
- VI. Recommandations
- VII. Priorités en matière de recherche
- VIII. Enjeux en matière de surveillance
- Tableaux
- Liste des abréviations
- Remerciements
- Annexes
- Références
Préambule
Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) donne à l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) des conseils continus et à jour liés à l'immunisation dans le domaine de la médecine, des sciences et de la santé publique.
En plus de la prise en compte du fardeau associé aux maladies et des caractéristiques vaccinales, l'ASPC a élargi le mandat du CCNI pour lui permettre d'inclure l'étude systématique des facteurs liés aux programmes dans la formulation de ses recommandations axées sur des données probantes. Cette initiative devrait aider le CCNI à prendre des décisions en temps opportun en ce qui a trait aux programmes de vaccination financés publiquement à échelle provinciale et territoriale.
Les nouveaux facteurs que le CCNI devra examiner de façon systématique sont les suivants : économie, équité, éthique, acceptabilité et faisabilité. Au cours des années à venir, le CCNI s'emploiera à peaufiner ses approches méthodologiques dans le but de tenir compte de ces facteurs. Ce ne seront pas toutes ses déclarations qui exigeront une analyse appronfondie de l'ensemble des facteurs programmatiques. Mais au fur et à mesure de la mise en œuvre de son mandat élargi, le CCNI produira des déclarations choisies qui incluront divers degrés d'analyses visant les programmes de santé publique.
L'ASPC confirme que les conseils et les recommandations figurant dans la présente déclaration reposent sur les connaissances scientifiques les plus récentes et diffuse ce document à des fins d'information. Les vaccinateurs doivent également connaître le contenu de la monographie de produit applicable. Les recommandations d'utilisation et les autres renseignements qui figurent dans le présent document peuvent différer du contenu de la monographie de produit rédigée par le fabricant du vaccin au Canada. Les fabricants ont fait homologuer les vaccins et ont démontré leur innocuité et leur efficacité lorsqu'ils sont utilisés conformément à la monographie de produit uniquement. Les membres du CCNI et les agents de liaison doivent se conformer à la politique de l'ASPC régissant les conflits d'intérêts, notamment déclarer chaque année les conflits d'intérêts possibles.
Sommaire de l'information contenue dans la présente déclaration du CCNI
Les faits saillants suivants font ressortir l'information importante pour les vaccinateurs. Veuillez consulter le reste de la Déclaration pour obtenir plus de précisions.
Quoi
Maladie de l'herpès zoster
- Une infection primaire par le virus varicelle-zona (VVZ) cause la varicelle, tandis qu'une infection réactivée entraîne l'herpès zoster (zona). Le zona se caractérise par une douleur neuropathique et une éruption dermatologique vésiculaire.
- La réactivation du VVZ se produit lorsque la réponse immunitaire cellulaire est réduite en raison du vieillissement ou d'une immunosuppression. Le zona est le plus souvent observé chez les adultes plus âgés (avec une incidence considérablement plus élevée chez les 50 ans et plus) et les personnes immunodéprimées.
- La névralgie post-zostérienne (NPZ) peut s'avérer débilitante et représente la complication la plus courante du zona. De façon similaire à l'incidence du zona et au taux d'hospitalisation connexe, le risque de développer la NPZ parmi les cas de zona augmente considérablement avec l'âge.
Vaccins contre le zona
- Deux vaccins contre le zona sont actuellement autorisés pour utilisation au Canada chez les individus immunocompétents de 50 ans et plus. L'utilisation d'un vaccin à virus vivant atténué, ZostavaxMD II (vaccin à virus vivant contre le zona [VVVCZ]), est autorisée depuis 2008. L'utilisation d'un vaccin à sous-unités recombinant, ShingrixMD (vaccin recombinant contre le zona, [VRZ]), a été autorisée en octobre 2017. Les deux vaccins se sont avérés sûrs et immunogènes, en plus de réduire l'incidence du zona et de la NPZ.
- L'efficacité du vaccin (EV) contre le zona diminue en fonction de l'âge et au fil du temps avec le VVVCZ, tandis que l'EV du VRZ demeure élevée et semble diminuer plus lentement que l'EV du VVVCZ, et ce, chez tous les groupes d'âge.
- L'EV du VRZ dans les incidents de zona et de NPZ observés au cours des 3 années suivant l'immunisation semble être deux fois plus importante que celle du VVVCZ.
- L'EV du VRZ dans les incidents de zona observés au cours des 4 années suivant l'immunisation demeure la même dans l'ensemble, sans diminution considérable constatée au fil du temps; en comparaison, un important déclin de la protection a été observé au cours de l'année suivant l'immunisation avec le VVVCZ.
- Les différences observées dans l'EV contre les incidents de zona ne sont pas importantes à travers les différents groupes d'âge durant les quatre années suivant le VRZ; en comparaison, le VVVCZ est considérablement moins efficace chez les adultes de plus de 70 ans par rapport aux adultes de 50 à 59 ans.
- En raison de l'adjuvant présent dans le VRZ, lequel entraîne une importante réponse immunitaire dans les cellules pour compenser le déclin immunitaire naturel associé au vieillissement, ce vaccin s'avère plus réactogène que le VVVCZ.
- Les deux vaccins sont rentables chez les adultes de 50 ans et plus par rapport à l'absence de vaccination, en particulier chez les adultes de 65 à 79 ans. Le VRZ est plus rentable que le VVVCZ.
Qui
Le CCNI présente les recommandations ci-après relativement au processus décisionnel au niveau des programmes de santé publique et au niveau individuel. (Bien que dans cette déclaration, les recommandations sont essentiellement les mêmes pour les deux niveaux du processus décisionnel, la justification et le contexte sont quelque peu différents.)
Pour ce qui est du processus décisionnel au niveau des programmes de santé publiqueNote de bas de page *, le CCNI recommande ce qui suit :
- On devrait offrir le VRZ aux populations de 50 ans et plus qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI, données probantes de catégorie A)
- On devrait offrir le VRZ aux populations de 50 ans et plus qui ont par le passé reçu le VVVCZ et qui ne présentent pas de contre-indications. (Fortement recommandé par le CCNI, données probantes de catégorie A)
- On peut envisager la revaccination par l'administration de deux doses du VRZ au moins un an après l'administration du VVVCZ (Recommandation discrétionnaire du CCNI, données probantes de catégorie I)
- On devrait offrir le VRZ aux populations de 50 ans et plus qui ontdes antécédents de zona et qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI, données probantes de catégorie B)
- On peut envisager la vaccination par l'administration de deux doses du VRZ au moins un an après le dernierépisode de zona (Recommandation discrétionnaire du CCNI, données probantes de catégorie I)
- On peut envisager l'administration du VVVCZ aux personnes immunocompétentes de 50 ans et plus qui ne présentent pas de contre-indication lorsque le VRZ est contre-indiqué, s'il est impossible à obtenir ou lorqu'il est trop cher. (Recommandation discrétionnaire du CCNI, données probantes de catégorie A)
- On peut envisager l'administration du VRZ (et non le VVVCZ) aux personnes immunodéprimées de 50 ans et plus, selon une évaluation individuelle. (Recommandation discrétionnaire du CCNI, données probantes de catégorie I). Le CCNI surveillera les résultats des essais en cours chez les personnes immunodéprimées et réévaluera ses recommandations lorsqu'ils seront disponibles.
- Note de bas de page *
Pour ce qui est du processus décisionnel au niveau des programmes de santé publique, le CCNI reconnaît qu'il existe des différences dans le contexte opérationnel à travers le Canada; il suggère donc que les provinces et les territoires qui le désirent se réfèrent au Tableau 10 des options de gestion pour prendre en considération les différences entre les groupes d'âge (p. ex., en ce qui concerne l'épidémiologie et le rapport coût-efficacité [RCE]) si l'établissement de l'ordre de priorité des programmes d'immunisation ciblés est requis pour la mise en œuvre.
Pour ce qui est du processus décisionnel au niveau individuelNote de bas de page **, le CCNI recommande ce qui suit :
- On devrait offrir le VRZ aux personnes de 50 ans et plus qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI, données probantes de catégorie A)
- On devrait offrir le VRZ aux personnes de 50 ans et plus qui ont par le passé reçu le VVVCZ et qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI, données probantes de catégorie A)
- On peut envisager la revaccination par l'administration de deux doses du VRZ au moins un an après l'administration du VVVCZ (Recommandation discrétionnaire du CCNI, données probantes de catégorie I)
- On devrait offrir le VRZ aux personnes de 50 ans et plus qui ont des antécédents de zona et qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI, données probantes de catégorie B)
- On peut envisager l'administration de deux doses du VRZ au moins un an après le dernier épisode de zona (Recommandation discrétionnaire du CCNI, données probantes de catégorie I)
- On peut envisager l'administration du VVVCZ aux personnes immunocompétentes de 50 ans et plus qui ne présentent pas de contre-indication lorsque le VRZ est contre-indiqué non disponibleou inaccessible. (Recommandation discrétionnaire du CCNI, données probantes de catégorie A)
- On peut envisager l'administration du VRZ (et non le VVVCZ) aux personnes immunodéprimées de 50 ans et plus, selon une évaluation individuelle des avantages par rapport aux risques. (Recommandation discrétionnaire du du CCNI, données probantes de catégorie I). Le CCNI assurera le suivi des résultats pour les essais en cours chez les personnes immunodéprimées et réévaluera ses recommandations au fur et à mesure de l'évolution des données probantes.
- Note de bas de page **
Pour ce qui est du processus décisionnel au niveau individuel concernant les vaccins contre le zona qui ne sont peut-être pas actuellement offerts dans le cadre des programmes d'immunisation de la santé publique, le CCNI suggère que les personnes et les cliniciens passent en revue les points de décision décrits dans le Tableau 9 des options de gestion.
Comment
VRZ
- Le VRZ est administré par voie intramusculaire en deux doses prévues à 2 et 6 mois d'intervalle. Afin d'améliorer l'adhérence à la 2e dose (p. ex., au moyen de l'administration simultanée avec un autre vaccin), on peut envisager l'administration à 0 et 12 mois selon les données probantes appuyant un profil de sûreté acceptable et une solide réponse immunitaire anti-gE.
- Le VRZ est contre-indiqué chez les personnes démontrant une hypersensibilité connue à tout composant vaccinal. On ne possède que des données limitées sur les personnes immunodéprimées et aucune donnée chez les femmes enceintes ou qui allaitent; par conséquent, le VRZ devrait être utilisé avec précaution pour ces groupes à l'heure actuelle.
- En général, les vaccins inactivés peuvent être administrés de manière concomitante pendant ou à tout moment avant ou après tout autre vaccin inactivé ou vaccin à virus vivant offrant une protection contre une maladie différente. Pour les injections parentérales concomitantes, il faut utiliser différents points d'injection ainsi que des aiguilles et des seringues distinctes. Le VRZ peut être administré au même moment que le vaccin sans adjuvant contre la grippe saisonnière. Les études sur l'administration concomitante du vaccin antipneumococcique 23-valent polysaccharidique (Pneu-P-23) et de BoostrixMD (tétanos, faible concentration de diphtérie et vaccin anticoquelucheux acellulaire; dcaT) se poursuivent. Les études sur l'administration concomitante du vaccin avec adjuvant contre la grippe saisonnière (FluadMD) n'ont pas encore été menées.
VVVCZ
- Le VVVCZ est administré par voie sous-cutanée en une seule dose.
- Le VVVCZ est un vaccin à virus vivant et est donc contre-indiqué pour les personnes enceintes ou immunodéprimées. Il est également contre-indiqué chez les personnes démontrant une hypersensibilité connue à tout composant vaccinal. La décision d'administrer ce vaccin chez les femmes qui allaitent doit être fait avec précaution.
- En général, les vaccins à virus vivant administrés par voie parentérale peuvent être utilisés de manière concomitante avec d'autres vaccins. Pour les injections parentérales concomitantes, il faut utiliser différents endroits ainsi que des aiguilles et des seringues distinctes. S'ils ne sont pas administrés de manière concomitante, un minimum de 4 semaines d'intervalle doit être maintenu entre deux vaccins parentéraux à virus vivant. Le VVVCZ peut être administré en même temps que le Pneu-P-23 car n'y a aucune réduction de l'efficacité ni augmentation des événements indésirables (EI), Aucune préoccupation en matière de sûreté ni interférence avec les réponses immunitaires n'a été relevée suivant l'administration concurrente d'un vaccin inactivé contre la grippe.
Pourquoi
- Le zona est douloureux et peut entraîner de graves complications, y compris des douleurs névralgiques persistantes.
- L'incidence et la gravité du zona et de ses complications augmentent avec l'âge.
- Près d'un Canadien sur trois développera une forme de zona au cours de sa vie.
- Les vaccins sont sûrs, immunogènes, efficaces et rentables pour prévenir le zona et la NPZ.
I. Introduction
I.1 Objectif de la présente déclaration
La nécessité d'une déclaration à jour du Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) sur l'utilisation des vaccins contre l'herpès zoster (zona) découle de données probantes relatives à l'autorisation d'un nouveau vaccin à sous-unités, recombinant contre le zona (VRZ), ShingrixMD, lequel est recommandé pour prévenir le zona chez les personnes de 50 ans et plus. La présente déclaration vise avant tout à examiner les données probantes actuelles et à élaborer des lignes directrices sur l'utilisation de ShingrixMD, en plus de déterminer si l'on devrait offrir le vaccin à virus vivant contre le zona (VVVCZ) précédemment autorisé, ZostavaxMD II et/ou le VRZ récemment apprové aux Canadiens de 50 ans et plus :
- au niveau de la population, dans le cadre de programmes d'immunisation financés publiquement;
- au niveau individuel, aux personnes souhaitant prévenir le zona ou par les cliniciens qui souhaitent conseiller à certains patients de se protéger du zona au moyen de vaccins qui ne sont peut-être pas actuellement offerts dans le cadre des programmes d'immunisation de la santé publique.
Les questions précises examinées à l'appui de l'objectif comprennent les suivantes :
- Le VRZ (par rapport à un placebo et au VVVCZ) est-il immunogène, efficace, sûr et rentable?
- À quels groupes d'âge devrait-on offrir les vaccins contre le zona?
- Quels sont les mérites relatifs du VRZ par rapport au VVVCZ?
- Le VRZ devrait-il être offert à ceux qui ont précédemment reçu le VVVCZ? Si on l'offre, quel devrait être l'intervalle entre les doses?
- Devrait-on offrir le VRZ à ceux qui ont des antécédents de zona? Si on décide de l'offrir, quel devrait être l'intervalle entre l'épisode de zona et la vaccination?
Le CCNI examinera les données probantes sur les vaccins contre le zona chez les personnes immunodéprimées dans une autre déclaration du comité consultatif. Des études sur l'immunogénicité, l'innocuité et l'efficacité du VRZ chez divers groupes de personnes immunodéprimées de18 ans et plus étaient toujours en cours au moment des délibérations du CCNI. Bien que l'utilisation du VRZ ne soit pas contre-indiquée chez les personnes immunodéprimées, aucune indication n'a été diffusée sur l'utilisation du VRZ chez les personnes de moins de 50 ans au Canada, et on ne dispose que de données probantes limitées chez les personnes immunodéprimées à l'heure actuelle. Des données probantes préliminaires non examinées par des pairs et présentés dans les résumés de certaines conférences sur le VRZ dans certains groupes de personnes immunodéprimées suggèrent qu'il n'y a aucune préoccupation importante concernant l'innocuité ou l'immunogénicité du vaccin. Le CCNI continuera d'examiner les données probantes au fur et à mesure de leur évolution et réévaluera ses recommandations.
I.2 Aperçu des recommandations reposant sur les données probantes concernant l'utilisation des vaccins contre le zona dans la présente déclaration
Selon les données probantes examinées et résumées dans la présente déclaration de son comité consultatif, le CCNI fera les recommandations suivantes relativement à l'utilisation du VVVCZ recommandé par le passé et du VRZ récemment autorisé au niveau de la population (Tableau 1) et au niveau individuel (Tableau 2). (Bien que dans cette déclaration les recommandations sont essentiellement les mêmes pour les deux niveaux du processus décisionnel, la justification et le contexte sont quelque peu différents.)
(Veuillez noter :
- Une forte recommandation s'applique à la majeure partie de la population et devrait être suivie, à moins que l'on puisse justifier de manière claire et convaincante l'adoption d'une autre approche.
- Dans certains cas, on peut envisager d'offrir une recommandation discrétionnaire pour des populations spécifiques et certaines personnes en particulier. D'autres approches peuvent s'avérer acceptables.
Veuillez consulter le Tableau 11 pour obtenir une explication plus détaillée de la force des recommandations du CCNI et de la catégorie de l'ensemble des données probantes.)
Recommandation du CCNI (Force de la recommandation) |
Cote de qualité des données probantes à l'appui de la recommandation |
---|---|
VRZ | |
1. Le CCNI recommande d'offrir le VRZ aux populations de 50 ans et plus qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI) |
Le CCNI conclut qu'il existe de bonnes données probantes pour recommander une immunisation. (Données probantes de catégorie A) |
2. Le CCNI recommande d'offrir le VRZ aux populations de 50 ans et plus qui ont déjà reçu le VVVCZ et qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI) |
Le CCNI conclut qu'il existe de bonnes données probantes pour recommander une immunisation. (Données probantes de catégorie A) |
2a. Chez les adultes de 50 ans et plus qui ont déjà reçu le VVVCZ, le CCNI recommande d'envisager une revaccination par deux doses du VRZ au moins un an après l'administration du VVVCZ. (Recommandation discrétionnaire du CCNI; selon l'opinion d'experts.) |
Le CCNI conclut que les données probantes sont insuffisantes pour formuler une recommendation sur l'intervalle entre l'administration du VVVCZ et celle du VRZ. (Données probantes de catégorie I) |
3. Le CCNI recommande d'offrir le VRZ aux populations de 50 ans et plus qui ont des antécédents de zona et qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI) |
Le CCNI conclut qu'il existe desdonnées probantes passables pour recommander une immunisation. (Données probantes de catégorie B) |
3a. Le CCNI recommande pour les adultes de 50 ans et plus ayant déjà contracté le zona d'attendre au moins un an après leur épisode pour une vaccination par deux doses du VRZ. (Recommandation discrétionnaire du CCNI; selon l'opinion d'experts.) |
Le CCNI conclut que les données probantes sont insuffisantes pour recommander un intervalle entre un épisode antérieur de zona et l'administration du VRZ. (Données probantes de catégorie I) |
VVVCZ | |
4. Le CCNI recommande d'envisager, l'administration du VVVCZ aux populations de 50 ans et plus qui sont immunocompétentes et qui ne présentent pas de contre-indication, dans les cas où le VRZ est contre-indiqué, s'il est n'est pas disponible. (Recommandation discrétionnaire du CCNI.) |
Le CCNI conclut qu'il existe de bonnes données probantes pour recommander une immunisation. (Données probantes de catégorie A) |
VRZ par rapport au VVVCZ pour les personnes immunodéprimées | |
5. Le CCNI recommande d'envisager, au cas par cas, l'administration du VRZ (et non le VVVCZ) chez les adultes immunodéprimées de 50 ans et plus. (Recommandation discrétionnaire du CCNI, selon l'opinion l'experts.) Le CCNI examinera les données probantes au fur et à mesure de leur évolution et réévaluera ses recommandations. |
Le CCNI conclut que les données probantes sont insuffisantes actuellement pour recommander une immunisation. (Preuve de catégorie I.) |
|
Recommandation du CCNI (Force de la recommandation) |
Cote de qualité de la données probantes à l'appui de la recommandation |
---|---|
VRZ | |
1. Le CCNI recommande d'offrir le VRZ aux personnes de 50 ans et plus qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI) |
Le CCNI conclut qu'il existe de bonnes données probantes sont bonnes pour recommander une immunisation. (Données probantes de catégorie A) |
2. Le CCNI recommande que le VRZ soit offert aux personnes de 50 ans et plus qui ont déjà reçu le VVVCZ et qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI) |
Le CCNI conclut qu'il existe de bonnes données probantes pour recommander une immunisation. (Données probantes de catégorie A) |
2a. Le CCNI recommande pour les adultes de 50 ans et plus qui ont déjà reçu le VVVCZ d'attendre un intervalle d'au moins un an avant une revaccination par deux doses du VRZ. (Recommandation discrétionnaire du CCNI; selon l'opinion d'experts.) |
Le CCNI conclut que les données probantes sont insuffisantes pour recommander un intervalle entre l'administration du VVVCZ et du VRZ. (Données probantes de catégorie I) |
3. Le CCNI recommande que le VRZ soit offert aux personnes de 50 ans et plus ayant des antécédents de zona et qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI) | Le CCNI conclut qu'il existe des données probanets passables pour recommander une immunisation. (Données probantes de catégorie B) |
3a. Le CCNI recommande pour les adultes de 50 ans et plus ayant des antécédents de zona d'attendre un intervalle d'au moins un an avant une vaccination par deux doses du VRZ. (Recommandation discrétionnaire du CCNI; selon l'opinion d'experts.). | Le CCNI conclut que les données probantes sont insuffisantes pour recommander un intervalle entre un épisode antérieur de zona et l'administration du VRZ. (Données probantes de catégorie I) |
VVVCZ | |
4. Le CCNI recommande d'envisager l'administration du VVVCZ aux les personnes immunocompétentes de 50 ans et plus qui ne présentent pas de contre-indication, lorsque le VRZ est contre-indiqué ou s'il n'est pas disponible. (Recommandation discrétionnaire du CCNI.) | Le CCNI conclut qu'il existe de bonnes données probantes pour recommander une immunisation. (Données probantes de catégorie A) |
VRZ par rapport au VVVCZ pour les personnes immunodéprimées | |
5. Le CCNI recommande d'envisager, au cas par car, l'administration du le VRZ (et non le VVVCZ) chez les personnes immunodéprimées de 50 ans et plus, selon une évaluation individuelle des avantages par rapport aux risques. (Recommandation discrétionnaire du CCNI, selon l'opinion l'experts.) Le CCNI examinera les données probantes au fur et à mesure de leur évolution et réévaluera ses recommandations. | Le CCNI conclut que les données probantes sont actuellement insuffisantes pour recommander une immunisation. (Données probantes de catégorie I) |
|
Aucune étude sur le VRZ n'a été menée auprès des personnes ayant des antécédents de zona ophtalmique (ZO)Note de bas de page 1 .
I.3 Renseignements généraux sur les vaccins contre le zona, les programmes d'immunisation et les recommandations au Canada
Au Canada, un VVVCZ en vue d'une utilisation chez les personnes de 60 ans et plus a été autorisé initialement par la Direction des produits biologiques et thérapies génétiques de Santé Canada en août 2008, et a été autorisé en mai 2011 pour une utilisation chez les personnes de 50 ans et plus. En 2008, seul un produit stable au congélateur (ZostavaxMD) était disponible; toutefois, en 2011, un produit stable au réfrigérateur (ZostavaxMD II) l'a remplacé.
En 2010, le CCNI a publié une déclaration du comité consultatif recommandant le seul vaccin disponible à ce moment (VVVCZ) pour la prévention du zona et de ses complications chez les personnes de 60 ans et plus, qui ne présentent pas de contre-indication (p. ex., personne immunodéprimée). Cette recommation était basée sur des données probantes que le comité jugeait être de bonne qualité.. En 2014, le CCNI a publié une mise à jour de la déclaration du comité consultatif recommandant que l'on puisse utiliser le vaccin chez les patients de 50 à 59 ans en se fondant sur de bonnes données probantes. (Cette recommandation n'a pas changé depuis la déclaration précédente, mais la catégorie de données probantes a été mise à niveau, puisque l'on a ensuite démontré que le vaccin était sûr et efficace pour ce groupe d'âge. Toutefois, puisque la durée de la protection du vaccin était inconnue au-delà des cinq premières années, on ne savait pas avec certitude si la vaccination à un âge plus jeune offrirait une protection continue aux âges plus avancés lorsque l'incidence du zona est la plus élevée.) Dans les recommandations de 2014, le CCNI est également arrivé à la conclusion qu'il n'y avait pas assez de données probantes pour recommander ou rejeter l'administration du vaccin contre le zona chez les personnes ayant été atteintes de ZO par le passé. Bien que la causalité ait été difficile à déterminer, des cas de ZO ont été signalés après l'administration du vaccin contre le zona.
Les recommandations du CCNI dans les déclarations du comité consultatif de 2010 et de 2014 sur le vaccin contre le zona dont l'utilisation a été autorisée au Canada à l'époque (VVVCZ) sont résumées dans le Tableau 3.
Scénarios populationnels | Recommandations du CCNI de 2010 | Recommandations du CCNI de 2014 |
---|---|---|
60 ans et plus | Recommandé (données probantes de catégorie A) | Recommandé (données probantes de catégorie A) |
De 50 à 59 ans | Peut être utilisé (données probantes de catégorie B) | Peut être utilisé (données probantes de catégorie A) |
Épisode précédent de zona | Non recommandé (données probantes de catégorie I) | Peut être administré (catégorie B) au moins un an après (opinion d'experts) – 2014 |
Épisode précédent de ZO | Non recommandé (données probantes de catégorie I) | |
Antécédents consignés de varicelle ou infection antérieure par la varicelle | Recommandé (données probantes de catégorie A) | |
Personne immunodéprimée | ||
– VIH, après une greffe d'organe ou une transplantation de cellules souches hématopoïétiques, ou chez les personnes recevant une dose élevée de corticostéroïdes, une chimiothérapie ou des médicaments affaiblissant le système immunitaire. | Non recommandé (données probantes de catégorie I) | |
– Faible dose de médicaments immunodépresseurs ou d'anti-TNF, au cas par cas | Peut être administré (données probantes de catégorie B) | |
Co-administration | ||
– Avec vaccin antigrippal trivalent inactivé (VTI) | À un différent point d'injection, recommandé (données probantes de catégorie A) | |
– Avec Pneumo-23 | Avec au moins 4 semaines d'intervalle, recommandé (données probantes de catégorie B) | Utilisé de manière concomitante à un différent point d'injection (données probantes de catégorie A) |
En mai 2014, le Comité canadien d'immunisation a recommandé d'offrir le VVVCZ de manière systématique aux adultes immunocompétents de 60 à 65 ans et plus qui ne présentent pas de contre-indication. Cette recommandation considérait l'épidémiologie du virus varicelle-zona, les caractéristiques du vaccin contre le zona, une analyse des modèles et de l'économie de la maladie ainsi que la faisabilité et l'acceptation des programmes d'immunisation contre le zonaNote de bas de page 2 .
Le vaccin à virus vivant atténué contre le zona était disponible à l'achat privé; toutefois, jusqu'à tout récemment, aucun programme d'immunisation financé publiquement n'était offert au Canada. En septembre 2016, l'Ontario a été le premier gouvernement à offrir le vaccin contre le zona dans le cadre d'un programme financé publiquement à des personnes de 65 à 70 ans.
En octobre 2017, l'utilisation du VRZ contenant la glycoprotéine E du VVZ et le système adjuvant AS01B a été autorisée au Canada.
Le zona n'est pas une maladie à déclaration obligatoire au Canada, et aucun objectif national n'est présentement établi pour réduire la maladie ou établir des cibles concernant la couverture vaccinale contre cette maladie évitable par la vaccination.
I.4 Renseignements généraux sur les vaccins contre le zona, programmes d'immunisation et recommandations à l'échelle mondiale
L'utilisation du VVVCZ a été autorisée pour prévenir le zona aux États-Unis (É.-U.) en 2006 et a été recommandée par l'Advisory Committee on Immunization Practices (ACIP) en 2008 chez les adultes immunocompétents de 60 ans et plusNote de bas de page 3 .
En 2006, l'Agence européenne des médicaments (EMA) a émis une autorisation de commercialisation en ce qui concerne le VVVCZ aux fins de vaccination systématique chez les personnes de 60 ans et plusNote de bas de page 4 , et a étendu sa recommandation de sorte à englober les personnes de 50 ans et plus en 2007Note de bas de page 5 . À partir de 2013, le National Health Service (NHS)Note de bas de page 6 britannique a commencé à offrir le VVVCZ aux personnes de 70 à 79 ans.
Actuellement, l'utilisation du nouveau VRZ est autorisée au Canada, aux É.-U, en Europe et au Japon. Le 25 octobre 2017, l'ACIP a recommandé de favoriser l'utilisation du VRZ par rapport au VVVCZ chez les adultes immunocompétents de 50 ans et plus, y compris ceux qui avaient précédemment reçu le VVVCZ. L'ACIP n'a toujours pas formulé de recommandation particulière concernant l'utilisation du VRZ chez les personnes immunodéprimées. Le VVVCZ demeure un vaccin recommandé pour prévenir le zona chez les adultes immunocompétents de 60 ans et plus aux É.-U.Note de bas de page 7 .
II. Méthodologie
En bref, voici les étapes générales de la préparation d'une déclaration du comité consultatif du CCNI :
- La synthèse des connaissances (collecte et résumé d'études individuelles, détermination du niveau [c.-à-d. conception de l'étude] et qualité des données probantes – résumés dans les tableaux sommaires des données probantes en annexe).
- La synthèse de l'ensemble de données probantes sur les avantages et les effets néfastes et considérant la qualité des données probantes et l'ampleur des effets observés.
- La transposition des données probantes en une recommandation.
De plus amples renseignements sur la méthodologie normalisée du CCNI reposant sur les données probantes sont disponibles.
Dans le cadre de cette déclaration du comité consultatif, le CCNI a examiné les principales questions lors de l'examen des données probantes, comme l'a proposé le groupe de travail sur le zona (GTZ), y compris les facteurs tels que le fardeau associé à la maladie à prévenir et les populations cibles; l'innocuité, l'immunogénicité ainsi que les efficacités potentielle et réelle des vaccins contre le zona; les calendriers de vaccination, l'économie et les autres aspects de la stratégie globale d'immunisation. Dans le cadre de la présente déclaration, des stratégies distinctes ont été adoptées afin de rassembler les données probantes sur les caractéristiques du vaccin, le fardeau associé à la maladie et les facteurs programmatiques liés aux vaccins contre le zona, lesquels ont ensuite été intégrés à un résumé global des connaissances par des employés techniques de l'ASPC (SI, MT, OB, KE, MD, SDB) et le contractant JH embauché dans le cadre d'un contrat sous la supervision du GTZ.
- Afin d'évaluer le fardeau associé à la maladie, les principaux documents ont été résumés par le MD dans la section de l'épidémiologie et ont été complémentés par les figures du MB reposant sur les données administratives tirées de plusieurs administrations canadiennes. Il n'y a actuellement aucun programme de surveillance en place au Canada permettant de surveiller les incidences de zona, de NPZ ou du zona ophtalmique.
- Afin d'évaluer l'efficacité et l'innocuité du vaccin, une collaboration a été entreprise entre l'ASPC et le Réseau sur l'innocuité et l'efficacité des médicaments (RIEM) des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). Au sein du RIEM, le Groupe des méthodes et des applications de comparaisons indirectes (GMACI) a mené un examen systématique des études publiées et non publiées sur l'innocuité et l'efficacité du VVVCZ et du VRZ.
- Le GTZ a fourni une rétroaction et des directives sur les critères d'admissibilité des études, ainsi qu'ils sont définis par le cadre de la Population, des Interventions, des Comparateurs, des Résultats et des Études (PICOS) (P – adultes de 50 ans et plus, I – vaccins contre le zona, C – simulacre [ou vaccin placebo], aucun traitement ou un autre vaccin contre le zona, O – efficacité et innocuité du vaccin et qualité de vie, S – essais cliniques randomisés (ECR) et études non randomisées) ainsi que la stratégie de recherche documentaire. Cette stratégie, élaborée par un bibliothécaire (EC), a été examinée par un pair bibliothécaire (JM) à l'aide de la liste de vérification de l'examen des stratégies de recherche électronique par les pairs (PRESS). MEDLINE, EMBASE et la Bibliothèque Cochrane ont été consultées du début jusqu'au 19 janvier 2017 et ont été complémentées d'une recherche documentaire grise (c.-à-d. documents difficiles à trouver ou non publiés).
- Les citations récupérées ont fait l'objet d'une sélection indépendante aux fins d'admissibilité par les pairs des membres de l'équipe du GMACI (WZ, RC, PK, VN, MG, RW et JPS) après l'achèvement d'un exercice de calibration de l'équipe, de sorte à établir une entente entre les évaluateurs. L'admissibilité de chaque article complet et pertinent a été évaluée à l'aide d'un processus semblable. Une fois une liste des études répondant aux critères d'admissibilité (c.-à-d. l'efficacité de l'enquête présentée dans les études ainsi que l'efficacité ou l'innocuité des vaccins VVVCZ ou VRZ chez les adultes de 50 ans et plus) dressée par le GMACI, les données de chaque article admissible ont été résumées et évaluées de manière indépendante afin de déterminer le risque de biais par deux membres de l'équipe du GMACI (WZ, RC, PK, VN, MG, RW et JPS).
- Ce risque a été évalué à l'aide de l'outil d'évaluation des risques de biais de la Collaboration Cochrane visant les essais contrôlés randomisés, de l'échelle d'évaluation de la qualité de Newcastle-Ottawa pour les études de cohorte et les études cas/témoins ainsi que de l'outil d'évaluation des risques de biais de l'ouvrage « Effective Practice and Organisation of Care » pour les essais contrôlés non randomisés. On a également évalué les études selon la méthodologie normalisée du CCNI aux fins d'intégration aux tableaux des données probantes.
- En plus des études choisies et évaluées par le GMACI, le GTZ a ajouté 11 études supplémentaires sur l'innocuité et l'efficacité initialement exclues par l'équipe du GMACI conformément aux critères liés au cadre du PICOS en raison de l'absence d'un groupe de comparaison. La qualité de ces études supplémentaires a été évaluée à l'aide de la méthodologie normalisée du CCNI, et ces mêmes études ont été déclassées, le cas échéant, en raison de l'absence de groupes de comparaison. Toutes les études incluses sur l'efficacité et l'innocuité ont été extraites en tableaux des données probantes et ont été résumées dans un sommaire narratif par les employés techniques à l'ASPC (SDB, OB et MT).
- Afin d'évaluer l'immunogénicité des vaccins contre le zona, l'ASPC a demandé un examen documentaire dans le cadre d'un contrat, sous la supervision du GTZ du CCNI, y compris des tableaux sommaires indiquant la qualité des données probantes selon la hiérarchie méthodologique du CCNI (Tableaux 12 et 13), conformément à la méthodologie normalisée du CCNI. La stratégie de recherche a été élaborée en collaboration avec un bibliothécaire de Santé Canada (LG), et des recherches ont eu lieu le 5 juin 2017, pour ensuite être mises à jour le 10 octobre 2017 selon la question de recherche suivante : P – adultes de 50 ans et plus, I – vaccins contre le zona, C – simulacre (ou vaccin placebo), aucun traitement, un autre vaccin contre le zona ou aucun comparateur, O – immunité humorale ou immunité à médiation cellulaire (IMC).
- Afin d'évaluer le rapport coût-efficacité de différentes stratégies de vaccination contre le zona, une analyse économique a été effectuée par MD, ZZ, CS, PDW, VG, RA, EB et MB sous la supervision et l'orientation du GTZ. Les résultats obtenus ont été présentés à ce dernier le 12 janvier 2018, et ces éléments probants ont été résumés dans un sommaire narratif par KE, responsable technique à l'ASPC. Des méthodes précises pour cette analyse économique sont disponibles dans la section sur l'économie de la présente déclaration.
À la suite d'un examen de l'ensemble des données probantes résumées, des recommandations proposées sur l'utilisation des vaccins ont été formulées. Le président du groupe de travail et les responsables techniques de l'ASPC ont présenté les données probantes et proposé des recommandations au CCNI le 7 février 2018. Suivant l'examen approfondi des données probantes et des consultations tenues à la réunion du CCNI du 7 février 2018, le comité a voté sur les recommandations précises formulées. La description des facteurs pertinents, la justification des décisions précises et les lacunes en matière de connaissances sont présentées dans le texte.
Les résultats sont présentés pour la « population générale » en ce qui a trait à l'analyse de l'innocuité, de l'efficacité et de l'immunogénicité des vaccins. Il convient toutefois de noter que les études appuyant ces sections peuvent comprendre des sujets immunocompétents et immunodéprimés, mais que plusieurs études n'ont pas suffisamment stratifié les données pour pouvoir mener des analyses distinctes.
Les études visant précisément les groupes immunodéprimés ne se retrouvent pas dans la synthèse narrative de l'ensemble des données probantes. Bien que ces études n'aient pas été exclues des examens documentaires et se retrouvent dans les tableaux des données probantes, elles n'ont pas été analysées explicitement dans la présente déclaration, puisque le CCNI a déterminé que des recommandations propres aux populations immunodéprimées seront formulées à une date ultérieure, lorsque plus de données probantes seront disponibles. Plusieurs essais cliniques sur le VRZ sont actuellement menés auprès de divers groupes immunodéprimés, y compris les personnes atteintes d'une tumeur solide, ou ayant reçu une greffe d'organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques. Le CCNI continuera de surveiller les données probantes au fur et à mesure de leur évolution et fera une autre synthèse des connaissances pour ce groupe. Le CCNI formulera également des recommandations à partir des prochaines études, en plus des études particulières mentionnées dans les présents examens documentaires.
III. Épidémiologie
III.1 Description de la maladie
L'herpès zoster, ou le zona, est une éruption vésiculaire douloureuse touchant généralement un seul dermatome. Le zona se développe en raison de la réactivation du virus varicelle-zona (VVZ) latent dans les ganglions de la racine dorsale à la suite d'une primo-infection par la varicelle lorsque les composants immunitaires propres au VVZ s'affaiblissent (plus généralement en raison de l'âge ou chez une personne immunodéprimée). Bien qu'elles soient moins contagieuses que les personnes atteintes de la varicelle primaire, celles souffrant d'un cas aigu de zona peuvent transmettre le VVZ à d'autres personnes susceptibles, la transmission ayant principalement lieu par contact direct avec des lésions vésiculairesNote de bas de page 8 Note de bas de page 9 Note de bas de page 10 .
Jusqu'à 40 % des personnes atteintes d'un cas aigu de zona ont rapporté au moins une complication attribuable à la maladieNote de bas de page 11 Note de bas de page 12 Note de bas de page 13 . Les complications courantes sont potentiellement graves et comprennent la NPZ, une douleur prolongée et souvent débilitante affectant près de 20% des personnes affectées par le VVZ,Note de bas de page 14 Note de bas de page 15 Note de bas de page 16 et le ZO, où une réactivation du VVZ se produit dans la division ophtalmique du nerf trijumeau chez 10 à 15 % des cas Note de bas de page 17 , laquelle peut entraîner d'importantes douleurs chroniques, des cicatrices au visage ou une perte de vision. Les complications moins courantes, mais tout aussi graves, du zona comprennent des infections du système nerveux central, une paralysie des nerfs, y compris le syndrome Ramsay-Hunt, des maladies neuromusculaires dont le syndrome Guillain-Barré, une pneumonie, une hépatite et des infections bactériennes secondairesNote de bas de page 18 Note de bas de page 19 Note de bas de page 20 .
En général, les complications associées au zona sont plus courantes et plus graves chez les personnes plus âgées ou immunodépriméesNote de bas de page 14 Note de bas de page 17 Note de bas de page 21 . Les enfants sans comorbidité sont moins à risque de subir des complications découlant du zonaNote de bas de page 22 Note de bas de page 23 .
III.2 Répartition de la maladie
En l'absence d'une vaccination contre le zona, on estime que près d'un Canadien sur trois a développé un cas de zona au cours de sa vieNote de bas de page 24 , et près de 130 000 cas de zona, 17 000 cas de NPZ et 20 décès attribuables au zona surviennent chaque année au CanadaNote de bas de page 11 . L'âge est le principal facteur de risque du développement du zona, l'incidence du zona augmentant considérablement en fonction de l'âge chez les personnes de 50 ans et plusNote de bas de page 17 Note de bas de page 25 Note de bas de page 26 Note de bas de page 27 Note de bas de page 28 Note de bas de page 29 . Cette incidence varie également en fonction du sexe, les femmes courant environ 1,3 plus de risques de contracter la maladie par rapport aux hommesNote de bas de page 30 .
L'âge est également le facteur de risque prédominant pour le développement de la NPZ parmi les cas de zona, chaque période de 10 ans étant associée à une augmentation moyenne de 1,2 à 3,1 du risque relatif de développer la NPZNote de bas de page 31 . Le risque de NPZ est particulièrement élevé chez les personnes de 50 ans et plus, ce risque variant de 4 à 15 % parmi les cas de zona de 50 à 59 ans, de 7 à 26 % parmi les cas de 60 à 69 ans et de 14 à 29 % parmi les cas de zona de 70 ans et plus, selon les études de cohorte prospectivesNote de bas de page 17 . Une preuve de lien entre le risque de NPZ et le sexe s'avère conflictuelle, puisqu'un récent examen systématique offre des conclusions différentes et une hétérogénéité considérable entre les étudesNote de bas de page 31 . Contrairement à la NPZ, le risque de ZO ne varie pas en fonction de l'âgeNote de bas de page 17 .
En général, les facteurs de risque liés à l'incidence , aux complications et à la gravité du ZO sont largement inconnus; toutefois, on a proposé l'hypothèse qu'ils soient peut-être liés à la virulence de l'infection ou à la réponse immunitaire de l'hôteNote de bas de page 32 .
Le zona n'est pas actuellement une maladie à declaration obligatoire au Canada; par conséquent, les estimations provinciales de son incidence ont grandement été déduites à partir de données administratives. Les bases de ces données comportent des limitations inhérentes pour déterminer l'incidence du zona, telles que l'inclusion des données se limitant aux cas de zona vus par un médecin et le rôle important des codes administratifs de facturation dans la désignation des visites médicales liées au zona. Par conséquent, ces études peuvent manquer ou mal catégoriser certains cas de zona. Malgré ces limitations, ces études demeurent utiles, en particulier dans la détermination et l'examen des tendances sous-jacentes de la maladie associée au zona, tant et autant que les pratiques relatives aux codes administratifs ne changent pas au fil du tempsNote de bas de page 33 .
À ce jour, les tendances observées dans l'incidence du zona et les taux d'utilisation médicale ont été examinées à partir des données administratives obtenues auprès de l'Alberta, de la Colombie-Britannique, du Manitoba, de l'Ontario et du QuébecNote de bas de page 24 Note de bas de page 26 Note de bas de page 27 Note de bas de page 28 Note de bas de page 29 Note de bas de page 34 Note de bas de page 35 Note de bas de page 36 . En général, les résultats étaient semblables : des taux d'incidence bruts et standardisés de 3 à 5 cas par 1 000 années-personnes ont été observés chez les personnes ayant reçu des services médicaux pour le zonaNote de bas de page 24 Note de bas de page 26 Note de bas de page 27 Note de bas de page 28 Note de bas de page 29 Note de bas de page 34 Note de bas de page 35 . L'incidence du zona était fortement associée à l'âge, un nombre d'occurrences minimal et maximal de la maladie ayant été systématiquement observées chez les groupes plus jeunes et plus âgés, respectivementNote de bas de page 24 Note de bas de page 26 Note de bas de page 27 Note de bas de page 28 Note de bas de page 29 Note de bas de page 34 (Figure 1). Comme pour les estimations mondiales de l'incidence du zonaNote de bas de page 17 Note de bas de page 25 , le nombre de cas chez les Canadiens a considérablement augmenté chez les personnes de 50 ans et plus. On observe une hausse de zona variant de 4 à 6 cas par 1 000 années-personnes parmi les adultes de 50 ans, de 6 à 9 cas par 1 000 années-personnes parmi les adultes de 60 ans, de 7 à 11 cas par 1 000 années-personnes parmi les adultes de 70 ans et de 8 à 13 cas par 1 000 années-personnes parmi les adultes de 80 ans et plus (Figure 1). Les femmes courent également un plus grand risque de contracter le zona, et ce, dans toutes les tranches d'âgeNote de bas de page 26 Note de bas de page 27 Note de bas de page 28 Note de bas de page 29 . Approximativement 2 à 4 % des cas de zona au Canada ont été hospitalisésNote de bas de page 26 Note de bas de page 27 .
Tout comme pour l'incidence de la maladie, les taux d'hospitalisation étaient fortement associés à l'âge, et les taux les plus élevés étaient observés chez les personnes de 65 ans et plusNote de bas de page 24 Note de bas de page 26 Note de bas de page 29 Note de bas de page 34 Note de bas de page 36 (Figure 2). De façon similaire, des données internationales issues d'études publiées sur les cas de zona révèlent une forte corrélation entre l'âge et le risque de NPZ, en particulier chez les personnes de 65 ans et plus (Figure 3).

Figure 1 - Équivalent du texte
La figure 1 démontre le taux d'incidence du zona pour 1 000 années-personnes (axe vertical) par rapport à l'âge de la population en années (axe horizontal). Les points de données sont basés sur des études des provinces et territoires du Canada. Parmi les études où les taux sont observés pour un intervalle d'âges, l'âge est déterminé en fonction de l'âge médian de la catégorie d'âge. Pour les catégories d'âge qui comprennent une tranche d'âge non discrète (c'est-à-dire des âges inférieurs ou supérieurs à un âge donné), les âges minimum et maximum de la catégorie sont présumés être 0 et 90 ans, respectivement.
Les résultats de l'étude sont tracés dans des couleurs individuelles distinctes, en distinguant la province, le territoire et / ou l'intervalle de temps à partir duquel les données ont été obtenues. Les provinces et les intervalles de temps à partir desquels les données publiées étaient disponibles étaient l'Alberta (1986-2002, bleu foncé), l'Alberta (1994-2010, vert); Colombie-Britannique (1994-2003, bleu clair); Colombie-Britannique (1997-2012, marron); Manitoba (1979-1997, gris); Manitoba (1999-1997, jaune) et l'Ontario (1992-2010, orange).
Tous les tracés de données provinciales sont entrelacés, suivant la même tendance des âges ≤10 aux âges ≥ 75 ans, lorsque les études commencent à montrer plus d'écart. Une étude de l'Alberta (1994-2010) présentant une tendance démontrant une incidence plus élevée (d'environ 1 à 3 années-personnes) que la moyenne. La tendance générale est une lente augmentation de l'incidence du zona de zéro à environ 3 cas pour 1 000 années-personnes de 0 à 45 ans. À l'âge de 45 ans, les pentes de tous les tracés semblent augmenter, démontrant une hausse de l'incidence du zona de ~7 cas par 1 000 années-personnes (minimum - Colombie-Britannique 1994-2003) et ~13 cas par 1 000 années-personnes (maximum - Alberta 1994-2010) à l'âge ≥ 75 ans.
Veuillez noter que les taux rapportés pour une tranche d'âge sont établis selon l'âge moyen de cette tranche. Pour les catégories d'âge comprenant une tranche d'âge non discrète (c.-à-d. les personnes plus jeunes ou plus vieilles que l'âge désigné), les âges minimums ou maximums de la catégorie sont présumés à 0 et 90 ans, respectivement.

Figure 2 - Équivalent du texte
La figure 2 démontre le taux d'hospitalisation dû au zona pour 100 000 personnes-années (axe vertical) par rapport à l'âge de la population en années (axe horizontal). Les points de données sont basés sur des études des provinces et territoires du Canada. Parmi les études où les taux sont observés pour un intervalle d'âges, l'âge est déterminé en fonction de l'âge médian de la catégorie d'âge. Pour les catégories d'âge qui comprennent une tranche d'âge non discrète (c'est-à-dire des âges inférieurs ou supérieurs à un âge donné), les âges minimum et maximum de la catégorie sont présumés être 0 et 90 ans, respectivement.
Les résultats de l'étude sont tracés dans des couleurs individuelles distinctes, en distinguant la province, le territoire et / ou l'intervalle de temps à partir duquel les données ont été obtenues. Les provinces et les intervalles de temps pour lesquels des données publiées étaient disponibles étaient la Colombie-Britannique (1994-2003, bleu), le Manitoba (1979-1997, gris) et l'Ontario (1992-2010, orange).
Les courbes du Manitoba et de l'Ontario présentent des tendances similaires, soit un taux d'hospitalisation dû au zona inférieur à 10 pour 100 000 personnes-années pour une population de moins de 45 ans, ainsi qu'une augmentation très significative de la pente à partir de 55 ans (Manitoba) et 65 ans (Ontario), atteignant des valeurs maximales de ~87 hospitalisation dues au zona par 100 000 années-personnes à l'âge de 75 ans (Manitoba) et à ~75 par 100 000 années-personnes à l'âge de 85 ans (Ontario). Le tracé restant (Colombie-Britannique) présente des hospitalisations dues au zona de près de zéro pour 100 000 personnes-années parmi la population âgée de moins de 15 ans, une augmentation marquée jusqu'à ~45 pour 100 000 personnes-années autour des 45 ans; et le taux le plus bas parmi les ≥ 80, soit ~51 hospitalisations dues au zona par 100 000 personnes-années.
Veuillez noter que les taux rapportés pour une tranche d'âge sont établis selon l'âge moyen de cette tranche. Pour les catégories d'âge comprenant une tranche d'âge non discrète (c.-à-d. les personnes plus jeunes ou plus vieilles que l'âge désigné), les âges minimums ou maximums de la catégorie sont présumés à 0 et 90 ans, respectivement.

Figure 3 - Équivalent du texte
La figure 3 démontre le pourcentage d'incidence de NPZ par cas de zona (axe vertical) par rapport à l'âge de la population en années (axe horizontal) parmi les études publiées. Dans toutes les études, les taux ont été rapportés pour une gamme d'âges. L'âge a donc été tracé en fonction de l'âge médian de la catégorie d'âge observée. Pour les catégories d'âge qui comprenaient une tranche d'âge non discrète (c'est-à-dire des âges inférieurs ou supérieurs à un âge donné), les âges minimum et maximum de la catégorie étaient présumés être 0 et 90 ans, respectivement.
Les résultats de l'étude sont tirés de données provenant d'études publiées, y compris une gamme de conceptions d'études et de méthodologies différentes. Les études comprennent: un ECR (Oxman et al, 2005 - orange), deux modèles de cohortes analytiques (Brisson et al, 2008 - bleu clair, Pellissier et al, 2007 - gris) et deux études de cohorte rétrospectives (H-Simpson, 1975 - bleu foncé, Klompas et al, 2011 - jaune).
Toutes les études démontrent une tendance à la hausse similaire du pourcentage d'incidence de NPZ par cas de zona avec l'âge. Les valeurs les plus faibles observées chez les cohortes plus jeunes (25-45 ans) et les valeurs les plus basses observées chez une cohorte d'âge plus avancée sont montrées par la courbe d'Oxman et al (2005), avec un pourcentage de d'incidence de NPZ par cas de zona de ~7% autour des 65 ans et de ~18% autour des 80 ans. Le reste des études présente un risque d'incidence de NPZ plus élevé par cas de zona avec l'âge avancé : le deuxième plus faible taux de NPZ par cas de zona étant ~12% et le plus élevé étant de ~23% dans la tranche d'âge 60-65 ans, atteignant jusqu'à ~27% (le plus bas, Klompas et al 2011) à ~34% (le plus haut, H-Simpson 1975) dans la tranche d'âge ≥ 80 ans.
Veuillez noter que ces données sont dérivées d'études publiées, y compris un éventail varié de plans d'étude et de méthodologies. Les plans d'études comportent un ECRNote de bas de page 37 , deux modèles analytiques de cohorteNote de bas de page 11 Note de bas de page 38 et deux études rétrospectives de cohorteNote de bas de page 13 Note de bas de page 39 .
Toutes les études ont rapporté des taux pour différentes tranches d'âge; par conséquent, l'âge est établi selon l'âge moyen de la tranche. Pour les catégories d'âge comprenant une tranche d'âge non discrète (c.-à-d. les personnes plus jeunes et plus vieilles que l'âge désigné), les âges minimum ou maximum de la catégorie sont présumés à 0 et 90 ans, respectivement.
Plusieurs études provinciales ont examiné les tendances dans les taux de zona relativement à l'adoption du vaccin contre la varicelle à l'enfanceNote de bas de page 26 Note de bas de page 27 Note de bas de page 29 Note de bas de page 35 Note de bas de page 36 en réponse à une hypothèse stipulant que la vaccination primaire contre la varicelle pourrait réduire le renforcement naturel de l'immunité contre le VVZ en circulation et entraîner un plus grand risque de réactivation du VVZNote de bas de page 40 Note de bas de page 41 .
Bien que l'on ait observé une hausse de l'incidence du zona ou des taux de visites cliniques par rapport à la période d'étude dans quatre études provinciales sur cinq, deux d'entre ellesNote de bas de page 29 Note de bas de page 35 ont révélé une incidence accrue du zona associée à l'homologation du vaccin contre le zona, mais non à la mise en œuvre de la vaccination contre la varicelle. Selon ces conclusions, les auteurs ont émis l'hypothèse que l'augmentation de l'incidence du zona puisse être attribuable à une classification erronée des visites liées à la vaccination contre le zona comme étant plutôt associées à une maladie relative au zona. Dans les deux autres études ayant déclaré une augmentation des taux de zonaNote de bas de page 27 Note de bas de page 36 , on a également observé une augmentation des taux au cours de la période antérieure au vaccin, rendant difficile de déterminer avec certitude le véritable lien entre le zona et la vaccination primaire contre la varicelle. Selon la dernière étude, le risque de contracter le zona pendant la période suivant le programme de vaccination contre la varicelle financé publiquement n'était pas statistiquement différent de la période où les vaccins contre la varicelle n'étaient pas financés publiquement, après ajustement des facteurs confondants potentielsNote de bas de page 26 . Des tendances variables dans l'incidence du zona ont été rapportées dans les études précédant et suivant la mise en œuvre des programmes de vaccination primaire contre la varicelle aux É.-U. et ailleursNote de bas de page 17 Note de bas de page 42 Note de bas de page 43 . Par conséquent, le lien entre les programmes de vaccination primaire contre la varicelle et l'incidence du zona demeure flouNote de bas de page 44 .
Puisque les souches primaires de vaccins contre la varicelle peuvent se réactiver et entraîner le zona, un examen des taux de zona auprès des enfants vaccinés est également d'intérêt pour la période suivant la vaccination contre la varicelle. Des études de l'Alberta, de la Colombie-Britannique, de l'Ontario et du Québec ont révélé une diminution des taux de zona pendant la période postérieure relative à la période précédant la vaccination chez les enfants de moins de 10 ans admissibles au vaccin contre la varicelleNote de bas de page 26 Note de bas de page 27 Note de bas de page 29 Note de bas de page 36 . Ces données concordaient avec les résultats des autres études, lesquelles indiquaient un risque plus faible de zona chez les enfants ayant reçu le vaccin contre la varicelle par rapport aux enfants non vaccinésNote de bas de page 45 Note de bas de page 46 Note de bas de page 47 Note de bas de page 48 .
Le risque de zona chez les enfants qui ont reçu le vaccin contre la varicelle est un domaine d'intérêt continu, en particulier à mesure que les enfants vaccinés atteindront la tranche d'âge traditionnellement associée à un risque plus élevé de zonaNote de bas de page 8 Note de bas de page 49 .
III.3 Groupes à risque élevé
En raison d'affections sous-jacentes ou d'agents immunodépresseurs, les personnes immunodéprimées courent un plus grand risque de développer le zonaNote de bas de page 26 Note de bas de page 30 Note de bas de page 50 et peuvent être plus à même d'avoir une maladie et des complications atypiques et plus gravesNote de bas de page 51 Note de bas de page 52 Note de bas de page 53 Note de bas de page 54 Note de bas de page 55 .
Un récent examen systématique et une méta-analyse ont examiné le risque d'occurrence du zona chez les personnes atteintes de maladies auto-immunes, y compris la polyarthrite rhumatoïde, le lupus érythémateux disséminé et la maladie inflammatoire chronique de l'intestin, et ont révélé un risque de 1,4 à 2,1 supérieur (variable selon la maladie) chez les personnes atteintes de ces maladies par rapport aux personnes sans comorbiditéNote de bas de page 17 Note de bas de page 30 . Un autre examen systématique et une méta-analyse ont estimé un risque de 1,2 à 2,2 plus élevé d'occurrence du zona chez les personnes utilisant un médicament immunodépresseur, tel qu'un modificateur de la réponse biologique ne ciblant pas le facteur de nécrose tumorale, un médicament antirhumatismal non biologique modificateur de la maladie ou des corticostéroïdes (dont le risque varie selon le médicament) par rapport aux personnes utilisant un placebo ou n'utilisant aucun médicamentNote de bas de page 50 .
Les personnes immunodéprimées peuvent également courir un plus grand risque de développer la NPZ que la population générale, des taux plus élevés de NPZ étant observés chez les personnes gravement immunodéprimées, atteintes du diabète de type II ou du lupus érythémateux disséminéNote de bas de page 31 . Les taux de NPZ durant plus de 6 mois étaient également plus élevés chez les personnes atteintes de maladies qui toucheraient l'IMC chez l'hôte par rapport à la population générale, dans une étude sur la base de données administrative des É.-U.Note de bas de page 55 .
III.4 Sommaire de la couverture de l'immunisation contre le zona au Canada
À l'heure actuelle, la couverture du vaccin contre le zona n'est pas examinée dans le cadre d'enquêtes nationales au Canada. Une étude récente de l'Alberta estime toutefois que la couverture provinciale de ce vaccin était d'environ 8 % chez les personnes de 60 ans et plus pendant les 4 années suivant l'homologation du vaccin contre le zona et ce, en l'absence d'un programme de financement public pour ce vaccinNote de bas de page 56 . Compte tenu de son programme public de vaccination contre le zona, la couverture provinciale de ce vaccin est probablement plus importante en Ontario; toutefois, aucune donnée sur la couverture n'est disponible à l'heure actuelle (correspondance avec l'auteur).
IV. Vaccin
IV.1 Préparations dont l'utilisation est autorisée au Canada
Deux vaccins contre le zona sont actuellement autorisés pour utilisation au Canada chez les personnes immunocompétentes de 50 ans et plus. Un vaccin à virus vivant atténué sans adjuvant, stable au congélateur, ZostavaxMD, a été autorisé en 2008, mais un nouveau produit stable au réfrigérateur, ZostavaxMD II, l'a remplacé en 2011. Un vaccin recombinant à sous-unités et avec adjuvants, ShingrixMD, a récemment été autorisé en octobre 2017.
Le VVVCZ est fondé sur la souche atténuée du virus de la varicelle Oka/Merck, laquelle est également utilisée dans la production de vaccins contre la varicelleNote de bas de page 57 . Bien que le vaccin contre le zona contienne les mêmes composantes que celui contre la varicelle VarivaxMD (Merck), il comprend une concentration de virus au moins 14 fois supérieure (≥ 19 400 unités formatrices de plaques par dose).
Le VRZ combine un antigène (glycoprotéine à surface recombinante lyophilisée du virus varicelle-zona E, VVZ gE) et un système adjuvant (ASO1B). Ce système adjuvant est composé de liposomes contenant deux immunostimulants (monophosphoryl lipide 3-O-désacétylé-4' A [MPL]) et le Quillaja saponaria Molina, fraction 21 (QS-21)Note de bas de page 58 , et a été conçu de sorte à améliorer la réponse immunitaire humorale ainsi qu'à induire une réponse immunitaire cellulaire élevée afin d'aider à contrer le déclin naturel du système immunitaire associé à l'âge (immunosénescence). Des systèmes adjuvants semblables (combinaisons de molécules immunostimulantes améliorant la protection par rapport aux sels d'aluminium) sont présents dans deux vaccins homologués au Canada (ASO3 dans le vaccin prépandémique ArepanrixMD H5N1; ASO4 dans le vaccin contre le virus du papillome humain, CervarixMD)Note de bas de page 59 , ainsi que des vaccins faisant actuellement l'objet d'essais cliniques. Le VRZ est le premier vaccin autorisé au Canada qui comprend le système adjuvant ASO1B, lequel est également examiné dans les vaccins candidats contre la malaria.
Les caractéristiques des vaccins contre le zona dont l'utilisation est actuellement autorisée au Canada sont résumées dans le Tableau 4.
Produit | ZostavaxMDIINote a | ShingrixMDNote b |
---|---|---|
Fabricant | Merck Canada Inc | GlaxoSmithKline Inc |
Date d'autorisation au Canada | 2008 (ZostavaxMD) – n'est plus disponible au Canada 2011 (ZostavaxMDII) |
Octobre 2017 |
Type de vaccin | Vivant atténué | Sous-unité recombinante |
Composition | Ingrédient actif : souche Oka/ MERCK du VVZ élaborée à partir de passages en séries dans la culture de tissu. Autres ingrédients : 31,16 mg de saccharose; 15,58 mg de gélatine de porc hydrolysée; 3,99 mg de chlorure de sodium; 0,62 mg de L-glutamate monosodique; 0,57 mg d'hydrogénophosphate de disodium; 0,10 mg de phosphate de potassium monobasique; 0,10 mg de chlorure de potassium; composantes résiduelles de cellules MRC-5, y compris l'ADN et les protéines, ainsi que la néomycine à l'état de trace et le sérum embryonnaire de veau. |
Recombinant de la glycoprotéine E du VVZ (protéine retrouvée dans le VVZ) 50 mcg. Adjuvant : ASO1B (à base de liposomes) contient 50 mcg d'extrait de plante Quillaja saponaria Molina, fraction 21 (QS-21) + 50 mcg de monophosphoryl lipide 3-O-désacétylé-4' A (MPL) de la Salmonella minnesota avec 1 mg de dioléoyl phosphatidylcholine |
Administration | Une dose | Deux doses, à un intervalle de 2 à 6 mois (Le CCNI suggère d'envisager un calendrier d' administration à 0 et 12 mois afin d'améliorer l'adhérence à la 2e dose (p. ex. au moyen de l'administration simultanée avec un autre vaccin) selon un profil d'innocuité acceptable et une solide réponse immunitaire anti-gE pour ce calendrier. bien qu'elle n'ait pas été non-inférieure à ceux d'une administration à 0 et 2 mois Note c |
Voie d'administration | Sous-cutanée | Intramusculaire |
Indications | Prévention du zona chez les personnes ≥ 50 ans | Prévention du zona chez les personnes ≥ 50 ans |
Contre-indications | – Antécédents d'hypersensibilité à tout composant du vaccin, y compris la gélatine et la néomycine |
– Hypersensibilité connue à la substance active ou à tout composant du vaccin |
Précautions | Allaitement |
– Grossesse (aucune donnée sur les humains) |
Exigences liées au stockage | ZostavaxMDII : stable au réfrigérateur (ZostavaxMD - n'est plus disponible au Canada : stable au congélateur) |
Stable au réfrigérateur |
|
IV.2 Efficacités potentielle et réelle
IV.2.1 Efficacités potentielle et réelle du VVVCZ dans la population générale
Quatorze études ont évalué les efficacités potentielle (EV) et réelle du VVVZ à dose unique et l'efficacité au sein de la population générale. Parmi ces études, 3 étaient considérées comme de bonne qualité et 11, de qualité passable (voir les tableaux sommaires des données probantes, Annexe A).
L'EV du VVVCZ dans la prévention du zona chez les adultes de 50 à 59 ans a été rapportée dans un important ECR visant plus de 22 000 personnesNote de bas de page 61 . Après 1,5 an suivant l'immunisation, l'EV était estimée à 69,8 % (intervalle de confiance [IC] de 95 % : de 54,1 % à 80,6 %). L'efficacité réelle réduite du vaccin au cours de l'année suivant l'immunisation (50,34 % [IC de 95 % : de 36,01 % à 51,55 %]) dans ce groupe d'âge a été rapportée à la suite d'une analyse des données d'observationNote de bas de page 62 .
Bien que des effets de protection comparables contre les occurrences de zona aient été rapportés chez les adultes de 60 à 69 ans, un déclin dans l'efficacité réelle des vaccins a, dans l'ensemble, été observé avec l'âge. Dans le plus important essai clinique ayant évalué la protection offerte par le vaccin chez les adultes de 60 ans et plus, l'EV sur une période de 3 ans était la plus élevée chez les adultes de moins de 70 ans (63,9 % [IC de 95 % : de 55,5 % à 79,9 %] par rapport à 37,6 % [IC de 95 % : de 25 % à 48,1 %]) chez les adultes de 70 ans et plusNote de bas de page 37 Note de bas de page 63 (efficacité globale du vaccin dans les essais : 51,3 % [IC de 95 % : de 44,2 % à 57,6 %]). Bien qu'il soit possible que l'échantillonnage de la population issu de l'étude d'EV pour la prévention du zona (en collaboration avec le ministère des Anciens Combattants) ne permette pas une représentation complète de la population générale, les estimations concordaient avec les études d'observation dans lesquelles l'efficacité réelle sur 3 ans variait de 48 % (IC de 95 % : de 39 % à 56 %) à 55 % (IC de 95 % : de 52 % à 58 %)Note de bas de page 62 Note de bas de page 64 Note de bas de page 65 Note de bas de page 66 Note de bas de page 67 Note de bas de page 68 pour les adultes de plus de 60 ans, et de 33 % (IC de 95 % : de 32 % à 35 %) à 49,8 % (IC de 95 % : de 46,6 % à 52,8 %) chez les adultes de 70 ans et plus. En plus du déclin de la population observé avec l'âge, les études examinées ont également révélé un déclin continu dans l'efficacité réelle au fil du temps, avec une protection minimale ou inexistante au-delà de la période de 6 ans suivant l'immunisationNote de bas de page 61 Note de bas de page 66 .
L'immunisation par le VVVCZ s'est également avérée une mesure de protection contre la NPZ et le zona récurrent. Dans les essais cliniques, l'efficacité réelle de 3 ans contre la NPZ a démontré un taux de 65,7 % (IC de 95 % : de 20,4 % à 86,7 %) chez les adultes de 60 à 69 ans, et de 66,8 % (IC de 95 % : de 43,3 % à 81,3 %) chez les adultes de 70 ans et plusNote de bas de page 37 Note de bas de page 63 .
Ces estimations étaient semblables à celles rapportées dans les études d'observationNote de bas de page 68 Note de bas de page 70 .
Chez les personnes précédemment atteintes du zona, la protection pendant la période d'immunisation de 3 ans a seulement été observée chez les adultes de moins de 70 ans (61 % [IC de 95 % : de -3,45 % à 95 %]), mais non chez ceux de 70 ans et plus (-0,05 % [IC de 95 % : de -1,09 % à 70 %Note de bas de page 69 ]).
IV.2.2 Efficacités potentielle et réelle du VRZ dans la population générale
Les estimations d'EV du VRZ (deux doses) étaient disponibles à partir de deux essais cliniques pivots menés auprès de 28 000 adultes de plus de 50 ans. Les deux essais sont considérés comme des études de bonne qualitéNote de bas de page 71 Note de bas de page 72 (voir les tableaux sommaires des données probantes). Parmi les adultes de 50 à 59 ans, l'efficacité estimée sur la période de 3 ans était de 96,6 % (IC de 95 % : de 89,6 % à 99,3 %) pour les incidences du zona et de 100 % (IC de 95 % : de 40,8 % à 100 %) pour la NPZ. Chez les adultes de 60 à 69 ans, l'efficacité rapportée était de 97,4 % (IC de 95 % : de 90,1 % à 99,7 %). Chez les adultes de 70 ans et plus, nous avons estimé à partir des données regroupées des deux études que l'efficacité des vaccins contre le zona était de 91,3 % (IC de 95 % : de 86,8 % à 94,5 %). Bien qu'une efficacité réduite ait été observée dans ce groupe d'âge au cours de la période de 4 ans suivant l'immunisation, les différences entre la première année (97,6 % [IC de 95 % : de 90,9 % à 99,8 %]) et la quatrième année (84,7 % [IC de 95 % : de 69 % à 93,4 %]) ne se sont pas révélées statistiquement significatives. Dans l'ensemble, l'efficacité du vaccin contre la NPZ était de 91,2 % (IC de 95 % : de 75,9 % à 97,7 %) chez les adultes de 50 ans et plus et de 88,8 % (IC de 95 % : de 68,7 % à 97,1 %) chez les adultes de 70 ans et plus.
IV.3 Immunogénicité
Traditionnellement, les études sur les vaccins contre le zona ont utilisé des anticorps anti-VVZ afin d'évaluer l'immunité humorale, ainsi que divers essais cellulaires pour évaluer l'IMC. Plus récemment, pour évaluer l'immunité humorale, des essais pivots sur le VRZ ont précisément mesuré les anticorps anti-gE en plus des anticorps anti-VVZ. Certaines études ont seulement rapporté des anticorps anti-gE. Aucune équivalence entre les réponses anticorps anti-VVZ et anti-gE suivant la vaccination ou l'infection n'a été établie dans les documents, mais les données aux dossiers des fabricants indiquent une bonne corrélation entre les anticorps anti-gE et anti-VVZ.
Aucun corrélat sérologique de protection humorale ou cellulaire n'est actuellement établi pour la protection contre le zona ou la NPZ pour les patients qui ont été atteints d'une infection primaire par le VVZ ou ceux qui ont été vaccinés par le passéNote de bas de page 73 Note de bas de page 74 . Par conséquent, toutes les études évaluant l'immunogénicité des vaccins contre le zona doivent être interprétées avec prudence. Il semblerait que les cellules CD4+ et CD8+ jouent un rôle central dans la prévention de la réactivation du VVZNote de bas de page 71 Note de bas de page 75 , et une seule étudeNote de bas de page 76 a suggéré que l'IMC (telle que mesurée par les cellules T produisant des interférons gamma) au moment de l'apparition du zona était associée à la gravité moindre de la maladie et à la probabilité réduite de la NPZ, tandis que ce n'était pas le cas pour l'immunité humorale (telle que mesurée par les anticorps anti-VVZ)Note de bas de page 77 .
De nombreuses études examinées sur l'immunogénicité ne comprenaient pas de groupes de contrôle où les patients n'avaient pas reçu de vaccin, et la qualité globale des données probantes de la plupart des études était passable ou faible (voir le Tableau sommaire des données probantes, Annexe B).
IV.3.1 Immunogénicité du VVVCZ dans la population générale
Toutes les études examinées utilisaient le VVVCZ (il n'y avait aucun autre vaccin à virus vivant dans ce groupe de la population). De façon générale, les études ont évalué l'immunité humorale à partir des niveaux d'anticorps anti-VVZ, et bon nombre d'entre elles ont également évalué l'IMC à l'aide des cellules formant des taches à interférons gamma propres au VVZ avec la technique ELISPOT ou des essais sur la fréquence des cellules répondantes mesurant les comptes par minute d'intégration d'H3-thymidine dans les cellules sanguines mononucléaires périphériques stimulées par le VVZ. Le VVVCZ s'est avéré immunogénique (c.-à-d. que l'on a observé d'importantes augmentations dans les niveaux d'anticorps ou de cellules) dans toutes les études.
La durée du suivi variait de 4 semaines à 3 ans (à l'exception des études examinant les cas ayant reçu un vaccin de rappel). En général, l'immunité mesurée en fonction des niveaux d'anticorps et du nombre de cellules T était maximale à 6 semaines, avant de redescendre par la suite. Une étudeNote de bas de page 76 jugée de bonne qualité suggérait que l'IMC (telle que mesurée par les cellules T positives à interférons gamma) au moment de l'apparition du zona était associée à la gravité moindre de la maladie et à la probabilité réduite de la NPZ, tandis que ce n'était pas le cas pour l'immunité humorale (telle que mesurée par les anticorps anti-VVZ). Une autre étude jugée de bonne qualité suggérait une corrélation entre la hausse de la concentration d'anticorps jusqu'à 6 semaines après la vaccination et l'efficacité du vaccin, tandis que les niveaux d'anticorps après 6 semaines ne l'étaient pasNote de bas de page 77 .
Les réponses immunitaires au VVVCZ semblaient décliner avec l'âge. Une étudeNote de bas de page 78 jugée de bonne qualité suggérait que la réponse humorale chez les personnes de 50 à 59 ans était légèrement plus importante que chez le groupe des 60 ans et plus. Une autre étude de qualité passable suggérait que la réponse à l'IMC était supérieure chez les personnes de 60 à 69 ans par rapport à ceux de plus de 70 ans.
En ce qui concerne le mécanisme d'administrationNote de bas de page 79 , une étude de qualité passable suggérait que l'administration intradermique du VVVCZ était associée à une augmentation supérieure et plus persistante dans l'immunité humorale que l'administration sous-cutanée traditionnelle. Une autre étude de qualité passable n'a révélé aucune différence entre l'administration intramusculaire et sous-cutanéeNote de bas de page 80 . En ce qui a trait au nombre de doses requises, deux étudesNote de bas de page 81 Note de bas de page 82 suggéraient qu'il n'y avait aucune différence dans l'immunogénicité entre les administrations d'une ou deux doses de VVVCZ. Pour ce qui est des doses de rappel, une étude de qualité passable et une autre de faible qualité ont évalué l'effet d'une dose de rappel chez les personnes de plus de 70 ans par rapport à celles vaccinées pour la première fois. Pour les personnes recevant les vaccins de rappel, il semblait y avoir une réponse plus importante à l'IMC, mais aucune différence dans la réponse humoraleNote de bas de page 83 Note de bas de page 84 .
IV.3.2 Immunogénicité du VRZ dans a population générale
Les études examinées sur l'immunogénicité du VRZ ont généralement toutes évalué l'immunité humorale à l'aide des niveaux d'anticorps anti-gE, et nombre d'entre elles ont également évalué l'IMC, généralement par les cellules T CD4+ avec au moins deux marqueurs d'activation (y compris l'expression des interférons gamma, des IL-12, des TNF alpha ou des ligands de CD40). Le VRZ s'est révélé immunogénique dans toutes les études.
En ce qui concerne la durée de la protection, une étude dont seulement le résumé était disponible au moment des délibérations du CCNI a révélé que les mesures de l'immunité à médiation humorale et cellulaire demeuraient supérieures par rapport au niveau de référence 9 ans après la vaccination, les niveaux d'anti-gE et de cellules T atteignant un plateau entre 4 et 9 ans après la vaccinationNote de bas de page 85. Une autre étude jugée de faible qualité a révélé que, bien que l'immunité à médiation humorale et cellulaire ait atteint un plateau à 3 mois, les niveaux d'anti-gE et de cellules T CD4+ étaient plus élevés que le niveau de référence 72 mois après la vaccinationNote de bas de page 86 .
Les niveaux d'immunité ne semblaient pas varier en fonction de l'âge. Une étude non-publiée au moment des délibérations du CCNI et jugée de faible qualité a révélé des niveaux semblables d'IMC et d'immunité humorale chez les personnes de 50 à 59 ans, de 60 à 69 ans et de 70 ans et plusNote de bas de page 105 . Parmi les sujets ayant des antécédents de zona, on a découvert que le vaccin à sous-unités générait une solide réponse humorale semblable chez tous les groupes d'âge de plus de 50 ans dans une autre étude jugée de faible qualitéNote de bas de page 87 . Cette étude présentait des limitations empêchant l'évaluation définitive d'un épisode antérieur de zona.
Le résumé d'une étude (qui a depuis été publiée) suggérait qu'une vaccination antérieure au moyen d'un vaccin à virus vivant administré au moins 5 ans auparavant ne semblait pas changer les mesures de référence de l'immunité à médiation humorale ou cellulaire, tandis que le VRZ menait à une réponse semblable chez les patients qu'ils aient reçu ou non le VVVCZ par le passéNote de bas de page 88 . De même, une étude jugée de faible qualité a démontré que parmi les patients ayant des antécédents de zona, le VRZ a entraîné une solide réponse immunitaire humorale semblable pour tous les groupes d'âge de plus de 50 ansNote de bas de page 87 .
IV.3.3 Comparaisons directes entre le VVVCZ et le VRZ
Seule une étude de Weinberg et al. a offert une comparaison directe de l'immunogénicité entre les vaccins à virus vivant et les vaccins à sous-unités, et est à l'heure actuelle seulement disponible sous la forme de résumé dont on n'a pu évaluer la qualitéNote de bas de page 89 .
Cette étude suggère une réponse plus importante des lymphocytes T mémoires CD4+ et CD8+ chez les personnes recevant le VRZ par rapport à celles recevant le vaccin à virus vivant. Ces résultats suggèrent que le VRZ est plus immunogénique que le vaccin à virus vivant.
IV.4 Administration et calendrier des vaccins
IV.4.1 Administration et calendrier du VVVCZ
Le VVVCZ est administré par injection sous-cutanée, de préférence dans la région deltoïdienne. Il doit être reconstitué immédiatement après avoir été sorti du réfrigérateur. Veuillez consulter la monographie du produit pour obtenir les détails de la reconstitution du vaccin avant de l'administrer.
Les personnes devraient recevoir une seule dose composée de la totalité du contenu du flacon reconstitué (environ 0,65 ml).
Le besoin d'administrer une dose de rappel après la vaccination primaire n'a pas été établi.
IV.4.2 Administration et calendrier du VRZ
Le VRZ est administré par injection intramusculaire, de préférence dans le muscle deltoïde. Le vaccin est offert sous la forme d'un flacon de glycoprotéine à surface recombinante lyophilisée du virus varicelle-zona E (VVZ gE), lequel est reconstitué au moment de l'utilisation avec le flacon accompagnateur de suspension adjuvante AS01B. Veuillez consulter la monographie du produit pour obtenir les détails de la reconstitution du vaccin avant de l'administrer.
L'administration primaire du vaccin consiste en une série de deux doses (0,5 mL par dose), la deuxième étant administrée entre 2 et 6 mois après la première. L'administration de deux doses du VRZ à 2 mois d'intervalle s'est avérée une solution immunogénique et efficace contre le zona. Les études sur l'immunogénicité qui ont examiné d'autres calendriers de dosage ont démontré qu'une administration à 0 et 6 mois étaient non-inférieures à celle à 0 et 2 mois. Toutefois, la non-infériorité d'une administration à 0 et 12 mois n'a pas été démontrée. La petite étude de 346 participants a révélé que l'administration de deux doses du VRZ a entraîné de solides réponses immunitaires anti-gE chez les adultes de 50 ans et plus avec des administrations à 0 et 2 mois, 6 et 12 mois, sans aucune préoccupation en matière d'innocuité relevée pour l'une des trois administrations. Les réponses immunitaires au VRZ administré aux mois 0 et 6 n'étaient pas inférieures à celles associées à une administration à 0 et 2 mois. La non-infériorité relative aux réponses immunitaires humorales anti-gE n'a pas été démontrée un mois après la deuxième dose pour l'administration à 0 et 12 mois. Cela peut être attribuable au faible nombre de participants affichant des niveaux d'anticorps anti-gE considérablement plus faibles après la vaccination et non observés dans les autres groupes. Les investigateurs n'ont pas pu offrir d'explication pour les faibles niveaux d'anticorps anti-gE suivant la vaccination de ces neuf participants dans l'administration à 0 et 12 mois.
Bien que l'intervalle recommandé entre les deux doses du VRZ soit de 2 et 6 mois, un intervalle minimal entre les doses (en dessous duquel la deuxième dose est établie comme invalide et devrait être répétée) d'un mois (4 semaines) devrait être maintenu. Les premiers résultats des études chez les personnes immunodéprimées pour lesquelles un intervalle d'un mois a été utilisé entre les doses du VRZ suggèrent qu'il n'y a aucune donnée préoccupante en matière d'innocuité, d'immunogénicité ou d'efficacité du vaccinNote de bas de page 61 . Si un intervalle plus long que 6 ou 12 mois s'est écoulé après la première dose, il n'est pas nécessaire de refaire la série vaccinale; toutefois, les personnes peuvent demeurer à risque du zona pendant l'intervalle plus long que celui qui est recommandé entre la première et la deuxième dose.
Le besoin d'administrer une dose de rappel après l'administration de la vaccination primaire n'a pas été établi.
IV.5 Tests sérologiques
Les tests sérologiques avant ou après l'administration du vaccin contre le zona ne sont pas recommandés. Aucun corrélat sérologique de protection n'est accepté pour mesurer les anticorps humoraux ou l'IMC contre la varicelle ou le zona. La vaccination contre le zona sur des personnes en santé susceptibles de contracter le VVZ n'est associée à aucun risque connu en ce qui concerne l'innocuité. Si, dans de rares circonstances, une personne de 50 ans et plus est jugée susceptible de contracter le VVZ, deux doses de vaccin univalent contre la varicelle devraient être administrées en lieu et place du vaccin contre le zonaNote de bas de page 90 .
La protection immunitaire contre le zona ne peut pas être testée facilement; par conséquent, il n'y a pas d'indication pour la mesure des concentrations d'anticorps suivant l'immunisation.
IV.6 Exigences liées au stockage
IV.6.1 Exigences liées au stockage du VVVCZ
Pendant son expédition, le VVVCZ doit demeurer à une température entre -50 °C et +8 °C afin de s'assurer d'en maintenir l'efficacité. Le VVVCZ doit être stocké dans un réfrigérateur à une température de +2 °C à + 8 °C ou inférieure jusqu'à sa reconstitution avant l'injection. Le diluant devrait être stocké séparément à la température de la pièce (de +20 °C à +25 °C) ou au réfrigérateur (de +2 °C à + 8 °C). Avant d'être reconstitué, il doit être protégé de la lumière. Après sa reconstitution, le vaccin ne doit pas être congelé. Tout vaccin reconstitué non utilisé dans les 30 minutes devra être jetéNote de bas de page 57 .
IV.6.2 Exigences liées au stockage du VRZ
Le flacon de gE lyophilisé et le flacon de solution adjuvante doivent tous deux être stockés dans un réfrigérateur, à une température de +2 °C à + 8 °C dans l'emballage original (afin de les protéger de la lumière). Aucun flacon ne doit être congelé. Après sa reconstitution, le vaccin doit être utilisé sur-le-champ. Si cela n'est pas possible, il doit être stocké dans un réfrigérateur à une température de +2 °C à + 8 °C. Tout vaccin reconstitué non utilisé dans une période de 6 heures devra être jetéNote de bas de page 58 .
IV.7 Administration simultanée avec d'autres vaccins
L'administration simultanée des vaccins peut s'avérer bénéfique en réduisant le nombre requis de visites des patients et en augmentant l'adhésionaux vaccins recommandés.
IV.7.1 Administration simultanée du VVVCZ avec d'autres vaccins
En général, les vaccins à virus vivant administrés par voie parentérale peuvent être utilisés de manière concomitante avec d'autres vaccinsNote de bas de page 91 . Pour les injections parentérales concomitantes, il faut utiliser différents points d'injection ainsi que des aiguilles et des seringues distinctesNote de bas de page 91 . S'ils ne sont pas administrés de manière concomitante, un minimum de 4 semaines d'intervalle doit être maintenu entre deux vaccins.
En 2014, le CCNI a recommandé qu'il est possible d'administrer le vaccin antipneumococcique 23-valent polysaccharidique (Pneu-P-23) de manière concomitante avec le VVVCZ à un différent point d'injection, selon de bonnes données probantes tirées d'une étude ne démontrant aucune augmentation des cas de zona chez les personnes ayant reçu les vaccins de manière concomitante par rapport à une administration séquentielleNote de bas de page 69 .
L'administration concomitante du VVVCZ avec un vaccin quadrivalent contre la grippe s'est avérée tout aussi efficace selon les critères préétablis (ratio de titre moyen géométrique des anticorps [TMG] de 0,87) pour l'administration non concomitante et a entraîné une hausse de ratio des moyennes géométriques d'anticorps anti-VVZ de 1,9Note de bas de page 92 .
Parmi les personnes ayant reçu le VVVCZ avec un vaccin inactivé contre la grippe ou Pneu-P-23, l'administration concomitante n'a entraîné aucune augmentation des EI par rapport à l'administration individuelle des vaccins.
IV.7.2 Administration simultanée du VRZ avec d'autres vaccins
En général, les vaccins inactivés peuvent être administrés de manière concomitante pendant ou à tout moment avant ou après tout autre vaccin inactivé ou vaccin à virus vivant offrant une protection contre une maladie différente. Pour les injections parentérales concomitantes, il faut utiliser différents endroits ainsi que des aiguilles et des seringues distinctesNote de bas de page 93 Note de bas de page 94 .
Une étude sur l'administration concomitante du VRZ avec le vaccin quadrivalent contre la grippe n'a révélé aucune donnée préoccupante en matière d'innocuité ou d'interférence avec les réponses immunitaires de l'un des vaccinsNote de bas de page 94 . L'administration concomitante des vaccins s'est avérée tout aussi efficace (le contrôle du rapport de TMG pour l'administration concomitante était de 1,08) pour le VRZ et le vaccin contre l'influenza, tels que mesurés par les ratios de TMG un mois après la vaccination.
Les études sur l'administration simultanée du Pneu-P-23 et de BoostrixMD (tétanos, faible concentration de diphtérie et vaccin anticoquelucheux acellulaire) se poursuivent. L'innocuité et l'efficacité de l'administration concomitante ou selon d'autres intervalles de deux vaccins avec adjuvants (p. ex., le VRZ et le vaccin avec adjuvant contre la grippe FluadMD) n'ont pas été évaluées.
IV.8 Événements indésirables
IV.8.1 Événements indésirables du VVVCZ dans la population générale
Au total, 21 études ont rapporté l'innocuité à court et à long terme du vaccin suivant l'administration du VVVCZ à différentes concentrations. De ces études, 11 étaient de bonne qualité; 8, de qualité passable et 2, de faible qualité (voir les tableaux sommaires des données probantes, Annexe C).
Chez les adultes de moins de 60 ansNote de bas de page 61 Note de bas de page 95 , les EI les plus souvent rapportés consistaient en une réaction au point d'injection, dont la majorité (>95 %) était jugée légers ou modérés. Dans l'essai clinique pivot au cours duquel plus de 11 000 adultes de 50 à 59 ans ont reçu le VVVCZ, un EI au point d'injection a été rapporté par 63,9 % des personnes ayant reçu le vaccin (différence de risque de 49,5 % [IC de 95 % : de 48,4 % à 50 %] par rapport au placebo). Dans ce même essai, des EI systémiques (EIS) liés au vaccin observés pendant les 42 jours suivant l'immunisation ont été rapportés chez 6,7 % des personnes (risque accru de 2 % [IC de 95 % : de 1,4 % à 2,6 %] d'EIS par rapport au placebo). Chez les personnes de moins de 60 ans, seul un EI lié au vaccin a été rapporté dans les études examinées.
Comparativement aux adultes de moins de 60 ansNote de bas de page 63 Note de bas de page 79 Note de bas de page 80 Note de bas de page 82 Note de bas de page 95 Note de bas de page 96 Note de bas de page 97 Note de bas de page 98 Note de bas de page 99 Note de bas de page 100 , ceux de 60 ans et plus ont généralement rapporté moins d'EI au point d'injection. L'intensité de la majeure partie (>95 %) de ces événements était considérée comme légère ou modérée, et sa durée était de moins de 2 jours. Dans les études d'observation, l'érythème, la douleur, la sensibilité au toucher et les enflures étaient les symptômes les plus courants rapportés par un quart ou un tiers des personnes. Dans un essai clinique pivot évaluant l'innocuité des vaccins chez plus de 3 300 adultes de plus de 60 ans, des EI au point d'injection étaient rapportés par 56,6 % des participants de 60 à 69 ans (différence de risque de 37,7 % [de 34,6 % à 40,6 %] par rapport au placebo), et 39,2 % des participants de 70 ans et plus (différence de risque de 25,4 % [de 22,5 % à 28,4 %] par rapport au placebo).
Chez les adultes de 60 ans et plus, des EIS liés aux vaccins apparaissant au cours des 42 jours suivant l'immunisation ont été rapportés par moins de 8 % des personnes. Dans un essai clinique pivot évaluant l'innocuité des vaccins chez plus de 3 300 adultes, des événements systémiques associés au vaccin ont été rapportés par 6,3 % des participants (différence de risque de 1,4 % [IC de 95 % : de 0,3 % à 2,5 %] par rapport au placebo). Les EI graves (EIGs) associés au vaccin ont rarement été rapportés par ce groupe d'âge, celui-ci n'ayant indiqué qu'une hausse du taux de réactions allergiques observées chez les personnes à qui l'on a administré le VVVCZ. Aucune augmentation dans les EIGs associés au vaccin (p. ex., mesure de l'augmentation des taux d'hospitalisation et d'admission au service d'urgence) n'a été rapportée dans les études d'observation examinéesNote de bas de page 46 Note de bas de page 69 Note de bas de page 101 Note de bas de page 102 . Les études qui ont évalué l'innocuité de l'administration du VVVCZ chez les personnes de plus de 60 ans ayant par le passé contracté le zonaNote de bas de page 83 Note de bas de page 103 Note de bas de page 104 ont indiqué des taux semblables d'EI à ceux rapportés par les personnes non précédemment immunisées par le VVVCZ.
IV.8.2 Événements indésirables associés au VRZ dans la population générale
L'innocuité du VRZ a fait l'objet d'une enquête dans sept études randomiséesNote de bas de page 71 Note de bas de page 72 Note de bas de page 86 Note de bas de page 105 Note de bas de page 106 Note de bas de page 107 Note de bas de page 108 .
Les deux études majeures consistaient en deux essais pivots dans le cadre desquels plus de 14 000 adultes de plus de 50 ans ont reçu deux doses du VRZ. Parmi les études mentionnées dans la recherche documentaire, quatre étaient de bonne qualité et trois, jugées de qualité passable (voir les tableaux sommaires des données probantes, Annexe C).
Des EI au point d'injection étaient couramment rapportés par les participants, dont environ 80 % ont indiqué une douleur et environ 30 %, une rougeur. Dans un essai pivot évaluant l'innocuité du vaccin chez plus de 15 400 adultes de 50 ans et plus, des réactions de catégorie 3 au point d'injection (des EI suffisamment graves pour empêcher de mener des activités normales) ont été rapportées par 9,5 % (IC de 96 % : de 8,7 % à 10,4 %) des personnes ayant reçu le vaccin par rapport au 0,4 % (IC de 95 % : de 0,2 % à 0,6 %) des personnes ayant reçu un placebo. Parmi les adultes de 70 ans et plus, des EI de catégorie 3 au point d'injection ont été rapportés par 8,5 % (IC de 95 % : de 6,2 % à 11,3 %) des personnes ayant reçu le vaccin et par 0,2 % (IC de 95 % : de 0 % à 1,1 %) des personnes ayant reçu un placebo. Une douleur a généralement été rapportée plus souvent par les participants de moins de 70 ans par rapport à ceux de 70 ans et plus. La durée médiane des EI rapportés au point d'injection était de 2 à 3 jours.
Les EIS les plus souvent rapportés dans les essais cliniques étaient une fatigue et une myalgie (rapportées par jusqu'à la moitié des personnes ayant reçu le vaccin) ainsi que des céphalées (rapportés par jusqu'à 40 % des personnes ayant reçu le vaccin). Dans un essai pivot ayant évalué l'innocuité des vaccins chez plus de 15 400 adultes de plus de 50 ans, des réactions systémiques de catégorie 3 ont été rapportées par 11,4 % (IC de 95 % : de 10,5 % à 12,4 %) des personnes ayant reçu le vaccin par rapport à 2,4 % (IC de 95 % : de 2 % à 2,9 %) des personnes ayant reçu un placebo. Parmi les adultes de 70 ans et plus, des EIS de catégorie 3 ont été rapportés par 6 % (IC de 95 % : de 4,1 % à 8,4 %) des personnes ayant reçu le vaccin et par 2 % (IC de 95 % : de 1 % à 3,6 %) des personnes ayant reçu un placebo. Les événements systémiques comprenant des réactions de catégorie 3 étaient plus souvent signalés après l'administration de la deuxième dose du VRZ. La durée médiane des EIS rapportés était de 1 à 2 jours.
Dans l'ensemble, les taux d'EIGs observés dans les études examinées étaient semblables entre l'intervention et les groupes de contrôle, puisqu'aucun EIG n'était considéré comme étant lié aux vaccins par les enquêteurs de l'étude selon la plausibilité et le temps écoulé depuis la vaccination. Les taux d'EIGs rapportés et de maladies d'origine immunologique liés au vaccin étaient semblables pour le vaccin et le groupe du placebo, et ce, jusqu'à 9 ans après l'immunisation.
IV.9 Contre-indications et précautions
IV.9.1 Contre-indications et précautions en ce qui concerne le VVVCZ
Le VVVCZ est contre-indiqué chez les personnes ayant des antécédents d'hypersensibilité à tout composant du vaccin, y compris la gélatine, ou une réaction anaphylactique ou anaphylactoïde à la néomycine (présente à l'état de trace dans le vaccin).
Puisqu'il s'agit d'un vaccin à virus vivant pouvant entraîner une maladie disséminée chez les personnes immunodéprimées ou immunodéficientes, le VVVCZ est contre-indiqué chez les personnes atteintes d'un état d'immunodéficience primaire ou acquise, mais n'est toutefois pas contre-indiqué chez les personnes recevant des corticostéroïdes topiques ou inhalés, de faibles doses de corticostéroïdes systémiques ou des corticostéroïdes dans le cadre d'une thérapie de remplacement (p. ex., pour une insuffisance surrénale). Il est contre-indiqué chez les personnes atteintes de tuberculose active non traitée.
Le VVVCZ est contre-indiqué durant la grossesse, et toute grossesse devrait être évitée durant les 3 mois suivant l'administration du vaccin. Bien qu'aucune étude n'ait été menée auprès de cette population, une infection naturelle par le VVZ est une source connue d'effets nocifs pour le fœtus dans certains cas.
Il faut faire preuve de précaution lorsque le VVVCZ est administré aux femmes qui allaitent, puisqu'on ne sait pas si le VVZ est sécrété dans le lait maternel. En présence d'une fièvre de plus de 38,5 °C, il faut envisager de reporter la vaccinationNote de bas de page 57 .
IV.9.2 Contre-indications et précautions en ce qui concerne le VRZ
Le VRZ est contre-indiqué chez les personnes atteintes d'une hypersensibilité à tout composant du vaccin.
Ce vaccin devrait être utilisé avec précaution chez les femmes enceintes (puisque nous n'avons aucune donnée sur son utilisation dans cette population) ou qui allaitent (puisque les effets sur les nouveau-nés allaités par les femmes ayant reçu le vaccin n'ont pas été étudiés). L'innocuité et l'efficacité du vaccin chez les personnes de moins de 18 ans n'ont pas été étudiées, et on ne possède que des données limitées sur son utilisation chez les personnes immunodéprimées de 50 ans et plusNote de bas de page 58 .
V. Économie
V.1 Description du modèle économique
Afin d'estimer le RCE de la vaccination contre le zona, une analyse coût-utilité (ACU) a été adaptée des recherches de Brisson et al. (2008)Note de bas de page 11 pour comparer les résultats cliniques et économiques de différentes options de vaccination.
Dans l'étude en question, les auteurs ont comparé le VVVCZ à l'absence de vaccination dans une cohorte traversant les différentes phases du zona. Le modèle a été élargi de sorte à comprendre le VRZ. Par conséquent, cette ACU: 1) a évalué le RCE de la vaccination contre le zona au moyen d'un ou des deux vaccins (VVVCZ et VRZ) par rapport à l'absence de vaccination et 2) a comparé le RCE entre le VVVCZ et le VRZ. En bref, le modèle suit une cohorte de personnes traversant les différentes phases du zona. Comme le démontre la Figure 4, différentes phases du zona sont représentées par les boîtes et flêches indiquant les étapes de transition de la maladie. A priori, les individus sont assumés non-atteint, mais susceptible de developer le zona. Une probabilité d'engendrer la NPZ est ensuite appliquée à la proportion d'individus ayant développé le zona. Le décès est également associé à chaque état de santé. Les cas de zona et de NPZ sont catégorisés en fonction de la gravité de la douleur : aucune douleur, une douleur faible ou modérée et une douleur importante. Ce modèle compare l'incidence du zona et de la NPZ entre les cohortes de personnes vaccinées et non vaccinées.
La perspective de l'étude est celle du système de soins de santé, lequel comprend tous les coûts médicaux directs pour le traitement de la maladie. Quant à la perspective sociétale, qui prend en compte les coûts extérieurs à ceux du système de soins de santé, comme la productivité perdue, elle n'a pas été retenue, puisque ces coûts sortent du cadre des programmes de vaccination et du système de soins de santé. Le scénario de référence suppose une vaccination des personnes de 65 ans. D'autres analyses ont également examiné la vaccination des personnes âgées de 50 à 85 ans. La cohorte est modélisée tout au long de la vie, avec un taux d'escompte des coûts et des avantages de 3%.

Figure 4 - Équivalent du texte
La figure 4 démontre différents états (boîtes oranges) associées au zona. Les boîtes représentent les phases Aucun zona, avec zona, avec NPZ et décès. La transition d'une phase de la maladie vers une autre est démontrée par des flèches. À la phase Aucun zona, les flèches démontrent que la maladie peut engendrer une transition vers le zona, la NPZ ou le décès. À la phase de Zona, les flèches démontrent que la maladie peut engendrer une transition vers la NPZ, le décès ou un retour à l'état Aucun zona. À la phase de NPZ, les flèches démontrent que la maladie peut engendrer une transition vers le décès ou un retour à l'état Aucun zona. Le retour à Aucun zona arrive subséquemment au traitement de la maladie.
V.2 Paramètres du modèle : épidémiologie, caractéristiques des vaccins et économie
Les paramètres du modèle peuvent être catégorisés par les données sur l'épidémiologie, les caractéristiques des vaccins et l'économie (Tableau 5). Les caractéristiques des vaccins sur l'efficacité pour le VRZ et le VVVCZ reposaient sur des essais cliniquesNote de bas de page 61 Note de bas de page 63 Note de bas de page 71 Note de bas de page 72 . Les données épidémiologiques sur les incidences du zona et d'une hospitalisation connexe axées sur l'âge proviennent de bases de données administratives du QuébecNote de bas de page 109 Note de bas de page 110 et d'une revue de la littérature. Les articles repérés dans cette revue proviennent de l'OntarioNote de bas de page 29 , de la Colombie-BritanniqueNote de bas de page 26 et de l'AlbertaNote de bas de page 27 .
L'étude en question a examiné les valeurs minimales et maximales de ces sources de données, et le scénario de référence retenu est la moyenne de ces valeurs. D'autres données sur la durée du séjour, des consultations par cas et de NPZ par cas tirent leur origine de la littératureNote de bas de page 11 Note de bas de page 24 Note de bas de page 63 Note de bas de page 111 , de MedEchoNote de bas de page 110 et de la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ)Note de bas de page 109 .
Les données économiques sur les coûts, provenant de la littérature, ont été ajustées à la valeur du dollar canadien de 2015. Des coefficients de pondération d'utilité correspondant aux divers états de santé ont été utilisés dans l'estimation des années de vie ajustées par la qualité (AVAQ). Ces données ont été compilées à partir de l'étude MASTER (Monitoring and Assessing Shingles Through Education and Research)Note de bas de page 112 et de celles de Brisson et alNote de bas de page 11 .
Paramètres | Source de données |
---|---|
Utilisation de la ressource liée à l'épidémiologie et aux soins de santé | |
Incidence du zona | RAMQ 2001-2015, Brisson et al. 2008, Tanuseputro et al. 2011, Marra et al. 2016, Russell et al. 2014. |
Hospitalisations | MedEcho 2001-2015, Brisson 2008, Tanuseputro et al. 2011, Brisson et al. 2001 |
Consultations (par cas) | RAMQ 2001-2015, Brisson et al. 2008, Najafzadeh et al. 2009 |
Durée du séjour (journées) | MedEcho 2001-2015, Brisson et al. 2001, Najafzadeh et al. 2009 |
Taux de létalité | Brisson et al. 2008 |
Risque de NPZ (par cas) | Oxman et al. 2005, Brisson et al. 2008 |
Caractéristiques du vaccin | |
Shingrix® (VRZ) | |
ZOE-50 | Lal et al 2015 |
ZOE-70 | Cunningham et al 2016 |
Zostavax® (VVVCZ) | |
SPS | Oxman et al. 2005 |
STPS | Schmader et al. 2012 |
Économie | |
Coûts unitaires (ajustés selon la valeur du dollar canadien de 2015) | |
Consultations d'un médecin généraliste concernant le zona | Friesen et al. 2017Note a, Najafzadeh et al. 2009, Brisson et al. 2008 |
Hospitalisations associées au zona | Friesen et al. 2017Note a, Najafzadeh et al. 2009, Brisson et al. 2008 |
Traitement pour un épisode de zona | Friesen et al. 2017Note a, Najafzadeh et al. 2009, Brisson et al. 2008 |
Traitement pour un épisode de NPZ | Friesen et al. 2017Note a, Najafzadeh et al. 2009, Brisson et al. 2008 |
Coéfficients de pondération d'utilité (estimations des AVAQ) | Brisson et al. 2008, Drolet et al. 2010 |
|
V.2.1 Paramètres du modèle : caractéristiques du vaccin
Les caractéristiques du vaccin ont été définies par l'EV et le taux de déclin. L'EV tient compte de la proportion de personnes protégées suivant l'immunisation et leur niveau de protection. Le taux de déclin est le taux auquel la protection conférée par le vaccin diminue au fil du temps. Les valeurs des paramètres d'EV propres aux deux vaccins ont été estimées en ajustant l'incidence annuelle du zona selon l'âge prédit par le modèle avec les valeurs observées dans les données tirées des ECR pour le groupe de personnes vaccinées à l'aide de six fonctions différentes pour mesurer le déclin de l'efficacité au fil du temps (linéaire, exponentiel-1, à la puissance, exponentiel, logarithmique et à la puissance-1). Cette méthode, fondée sur les études de modélisation antérieuresNote de bas de page 11 Note de bas de page 113, permet d'estimer l'efficacité à court terme des vaccins et le déclin de leur efficacité grâce aux essais cliniques, et permet également d'examiner les incertitudes quant à l'efficacité à long terme des deux vaccins. La Figure 5 illustre les résultats de calibration de l'efficacité vaccinale prédite par rapport aux données des ECR (efficacité contre le zona selon l'âge, efficacité contre le zona selon les années écoulées depuis la vaccination, efficacité contre la NPZ selon l'âge).
Les valeurs des paramètres d'EV propres à l'âge ont été utilisées dans ce modèle. À chaque âge, l'EV était supérieure pour le VRZ par rapport au VVVCZ. Pour le VVVCZ, l'EV contre la NPZ a été estimée supérieure à l'EV contre le zona pour les personnes de plus de 70 ans (comme le démontre Brisson et al. 2008). Pour le VRZ, les essais n'ont pas indiqué de différence significative dans l'EV contre le zona et la NPZ, et le modèle a présumé que tant l'EV initiale que l'efficacité déclinante étaient semblables pour les indicateurs de résultat du zona et de la NPZ. Le scénario de référence suppose la pleine conformité de l'administration d'une série de deux doses du VRZ.
Figure 5 : EV ajustée selon les données tirées des essais cliniques vaccinaux

Figure 5A - Équivalent du texte
La Figure 5A démontre des graphes linéaires de l'efficacité vaccinale en fonction de l'âge.
L'axe horizontal représente l'âge à la vaccination à partir de 60 à 85 ans, en incréments de 5 années. L'axe vertical représente l'efficacité vaccinale en pourcentage de 0% à 100% en incréments de 10%.
Les lignes rouges associées au VRZ et les lignes bleues associées au VVVCZ démontrent l'efficacité vaccinale estimée. Le VRZ et le VVVCZ ont chacun 6 lignes basées sur six différentes estimations d'efficacité vaccinale.
Des boutons rouges et bleus associées à des intervalles de confiance représentant les efficacités vaccinales des essais cliniques pour tous les âges longent les estimées linéaires du VRZ et du VVVCZ afin de corroborer leur précision.
L'efficacité vaccinale du VRZ est similaire pour les six estimations linéaires. À l'âge de 60 ans, l'efficacité vaccinales est supérieure à 95% et décline à près de 90% à l'âge de 85 ans.
L'efficacité vaccinale des six lignes associées au VVVCZ sont similaires mais le taux de déclin diffère après l'âge de 75 ans. L'efficacité vaccinale est près de 70% à l'âge de 60 ans et décline jusqu'à près de 10% à 30% à l'âge de 85 ans.

Figure 5B - Équivalent du texte
La Figure 5B démontre des graphes linéaires de l'efficacité vaccinale en fonction du temps depuis la vaccination.
L'axe horizontal représente le temps depuis la vaccination de la première à la huitième année en incréments annuel. L'axe vertical représente l'efficacité vaccinale en pourcentage de 0% à 100% en incréments de 10%.
Les lignes rouges associées au VRZ et les lignes bleues associées au VVVCZ démontrent l'efficacité vaccinale estimée. Le VRZ et le VVVCZ ont chacun 6 lignes basées sur six différentes estimations d'efficacité vaccinale.
Des boutons rouges et bleus associées à des intervalles de confiance représentant les efficacités vaccinales des essais cliniques de la première à la quatrième année depuis la vaccination longent les estimées linéaires du VRZ et du VVVCZ afin de corroborer leur précision. L'efficacité vaccinale du VRZ est similaire pour les six estimées linéaires entre les années 1-4, se maintenant aux alentours de 90%. Après la quatrième année, cinq des six estimées linéaires restent similaires, démontrant une efficacité vaccinale entre 70% et 85% après 8 années. Considérablement, la sixième estimée linéaire démontre un déclin jusqu'à une efficacité vaccinale de 10% huit années après la vaccination.
L'efficacité vaccinale du VVVCZ est similaire pour les six estimées linéaires mais se différencie après la marque des 5-ans. L'efficacité vaccinale diminue des environs de 60% jusqu'à 40% pendant les 5 premières années, après lesquelles les estimées atteignent un maximum près de 40% et un minimum près des 10% à la marque des 8 années, le restant des estimées restant séparées entre ces valeurs.

Figure 5C - Équivalent du texte
La Figure 5C démontre des graphes linéaires de l'efficacité vaccinale contre la NPZ en fonction de l'âge à la vaccination.
L'axe horizontal représente l'âge à la vaccination à partir de 60 à 85 ans, en incréments de 5 années. L'axe vertical représente l'efficacité vaccinale en pourcentage de 0% à 100% en incréments de 10%.
Les lignes rouges associées au VRZ et les lignes bleues associées au VVVCZ démontrent l'efficacité vaccinale estimée. Le VRZ et le VVVCZ ont chacun 6 lignes basées sur six différentes estimations d'efficacité vaccinale.
Des boutons rouges et bleus associées à des intervalles de confiance représentant les efficacités vaccinales des essais cliniques pour tous les âges longent les estimées linéaires du VRZ et du VVVCZ afin de corroborer leur précision.
L'efficacité vaccinale du VRZ est similaire pour les six estimations linéaires, démontrant une efficacité de 90% à presque 100% pour les âges de 60 à 80 ans. À l'âge de 80 ans, l'efficacité vaccinale aux alentours de 90% reste constante pour 4 des 6 estimées linéaires, tandis que deux estimées linéaires démontrent une diminution de l'efficacité atteignant près de 75% à l'âge de 85 ans. L'efficacité vaccinale du VVVCZ est similaire pour les six estimées linéaires, démontrant une diminution lente mais constante à partir d'environ 75% à l'âge de 60 ans jusqu'à près de 65% à l'âge de 85 ans.
V.2.2 Paramètres du modèle : estimations de l'utilisation des ressources épidémiologiques et liées aux soins de santé
Les paramètres pour l'utilisation de la ressource liée à l'épidémiologie et aux soins de santé sont présentés dans le Tableau 6. Pour tous les paramètres, ceux de Brisson et al. 2008 ont été examinés et mis à jour au moyen de revues de la littérature et d'analyses spécifiques sur les sources de données disponibles. Les paramètres concernant l'incidence du zona, les consultations médicales, hospitalisations et décès connexes ont été actualisés au moyen d'une revue systématique de la littérature et de l'analyse des bases de données administratives du Québec (RAMQ et banque de données Med-Echo sur les hospitalisations). Les paramètres du Tableau 6 représentent les valeurs minimales et maximales qui ont été trouvées dans la littérature et qui proviennent également de l'analyse des bases de données administratives non publiées du Québec. Le scénario de référence représente la moyenne des valeurs minimales et maximales. La NPZ a été définie comme une douleur cliniquement significative persistant pendant plus de 90 jours suivant l'apparition de l'éruption cutanée. La proportion des cas de zona développant la NPZ découle des valeurs minimales et maximales de Brisson et al. 2008, lesquelles reposent sur les données provenant de l'étude Shingles Prevention StudyNote de bas de page 63 et d'Edmunds et al. 2001Note de bas de page 114 . Les valeurs concernant le taux de létalité sont fondées sur des études provenant de l'Angleterre et du Pays de Galles, étant donné l'absence de données canadiennes sur le taux de mortalité attribuable au zona.
Groupe d'âge | Valeur de référence | Min. | Max. | Source de données |
---|---|---|---|---|
Incidence du zona (pour 1 000 années-personnes) | ||||
50 à 54 ans | 3,8 | 3,5 | 4,2 | RAMQ 2001-2015 Brisson et al. 2008 Tanuseputro et al. 2011 Russell et al. 2014 Marra et al. 2016 |
55 à 64 ans | 6,0 | 5,1 | 6,9 | |
65 à 74 ans | 8,6 | 7,3 | 10,0 | |
75+ ans | 9,9 | 8,0 | 11,8 | |
Taux d'hospitalisations (par cas) | ||||
50 à 54 ans | 1,1% | 0,5% | 1,6% | MedEcho 2001-2015 Brisson et al. 2008 Tanuseputro et al. 2011 Brisson et al. 2001 |
55 à 64 ans | 1,6% | 0,7% | 2,5% | |
65 à 74 ans | 3,3% | 1,5% | 5,1% | |
75+ ans | 9,9% | 4,1% | 15,6% | |
Consultations (par cas) | ||||
50 à 54 ans | 1,7 | 1,0 | 2,4 | MedEcho 2001-2015 |
55 à 64 ans | 2,0 | 1,0 | 2,9 | |
65 à 74 ans | 2,3 | 1,0 | 3,5 | |
75+ ans | 2,6 | 1,0 | 4,2 | |
Durée du séjour (jours) | ||||
50 à 54 ans | 9,3 | 5,9 | 12,7 | MedEcho 2001-2015 Brisson et al. 2001 Najafzadeh et al. 2009 |
55 à 64 ans | 11,1 | 6,2 | 15,9 | |
65 à 74 ans | 12,6 | 8,3 | 16,9 | |
75+ ans | 18,0 | 12,4 | 23,6 | |
Taux de létalité | ||||
50 à 54 ans | 0,000% | 0,000% | 0,002% | Brisson et al. 2008 |
55 à 64 ans | 0,000% | 0,000% | 0,002% | |
65 à 74 ans | 0,012% | 0,012% | 0,083% | |
75+ ans | 0,076% | 0,040% | 0,083% | |
Risque de NPZ (par cas) | ||||
50 à 54 ans | 9,4% | 6,9% | 11,9% | Oxman et al. 2005 Brisson et al. 2008 |
55 à 64 ans | 9,4% | 6,9% | 11,9% | |
65 à 74 ans | 26,0% | 18,5% | 33,4% | |
75+ ans | 27,7% | 22,0% | 33,4% |
V.2.3 Paramètres du modèle : économie
Les valeurs des paramètres des données économiques du modèle étaient catégorisées selon les renseignements sur l'établissement des coûts et les estimations des AVAQ dérivées des coéfficients de pondération d'utilité (Tableau 7 et 8). Les coûts représentaient les dépenses associées aux soins de santé utilisés pour traiter le zona calculées à partir de la moyenne des coûts tirés des sources de données recueillies et corrigées en fonction de l'indice des prix à la consommation de 2015. Cela comprend les consultations auprès des médecins généralistes, les hospitalisations ainsi que les coûts des ordonnances et du traitement de la NPZ calculés à partir des données de la littérature (Tableau 7). Les coûts des vaccins représentaient à la fois le prix et les coûts administratifs. Ces coûts tenaient compte de l'incertitude des prix pour le VRZ et le VVVCZ dans le cadre des programmes financés publiquement ainsi que de la variabilité des coûts pour administrer un vaccin dans l'ensemble des provinces et des territoires. Au Canada, les prix annoncés au public sont les « prix courants » ou les prix de détail, lesquels sont tous deux généralement plus élevés que les prix négociés pour les programmes de vaccination provinciaux et territoriaux dans le cadre d'un programme d'achat en masse ou de contrats individuels conclus avec les administrations. Étant donné l'incertitude et la confidentialité des prix négociés ainsi que la variabilité des coûts administratifs, le scénario de référence a plutôt examiné les coûts des vaccins de 140 $ et 200 $ (prix et administration). Les coéfficients de pondération d'utilité ont été utilisés dans l'estimation des AVAQ. Ces pondérations varient de 0 à 1, 0 représentant un décès et 1 une pleine santé (ou l'absence de handicap). Les pondérations établies entre les valeurs maximales et minimales représentent la morbidité à diverses capacités fonctionnelles en matière de santé. Les AVAQ perdues par cas (qu'il s'agisse du zona ou de la NPZ) constituent la différence dans les coéfficients de pondération d'utilité avec et sans maladie au fil du temps. Les données sur le coéfficient de pondération d'utilité ont été obtenues à partir de l'étude MASTERNote de bas de page 112 et de Brisson et al. 2008Note de bas de page 11 . Le scénario de référence représente la moyenne des valeurs minimales et maximales (Tableau 8).
Paramètres | Coûts ($ CAN en 2015) | Source de données | ||
---|---|---|---|---|
Scénario de référence | Min. | Max. | ||
Hospitalizations | 876 $ | 473$ | 1 419$ | Friesen et al. 2017Note a Najafzadeh et al. 2009 Brisson et al. 2008 |
Consultations | 27 $ | 23$ | 108$ | Friesen et al. 2017Note a Najafzadeh et al. 2009 Brisson et al. 2008 |
Traitement par épisode de zona | 129 $ | 52$ | 244$ | Friesen et al. 2017Note a Najafzadeh et al. 2009 Brisson et al. 2008 |
Traitement par épisode de NPZ | 1 515 $ | 924$ | 2 591$ | Friesen et al. 2017Note a Najafzadeh et al. 2009 Brisson et al. 2008 |
Min : Valeurs minimales définies dans la littérature; Max : Valeurs maximales définies dans la littérature; scénario de référence : valeurs tirées de Friesen et al. 2017
|
Groupe d'âge | AVAQ perdues (valeurs utilitaires) | Source de données | ||
---|---|---|---|---|
Scénario de référence | Min. | Max. | ||
Zona | ||||
50 à 59 ans | 0,009 | 0,006 | 0,012 | Brisson et al 2008 Drolet et al 2010 |
60 à 69 ans | 0,010 | 0,006 | 0,013 | |
70+ ans | 0,010 | 0,007 | 0,014 | |
NPZ | ||||
50 à 59 ans | 0,041 | 0,032 | 0,052 | Brisson et al 2008 Drolet et al 2010 |
60 à 69 ans | 0,192 | 0,103 | 0,290 | |
70+ ans | 0,234 | 0,191 | 0,290 | |
Min : Valeurs minimales définies dans la littérature; Max : Valeurs maximales définies dans la littérature; scénario de référence : valeurs tirées de Friesen et al. 2017 |
V.3 Résultats
Toutes les estimations du modèle ont été fondées sur 30 000 simulations et présentent des valeurs médianes et des intervalles d'incertitude (II) de 90 % ainsi que les 5e et 95e percentiles de la distribution des résultats de simulation. Pour obtenir ces estimations, une distribution triangulaire de probabilité a eté attribué à chaque paramètre, et des combinaisons de ces valeurs de paramètre ont été tirées au moyen de la méthode d'échantillonnage par hypercube latin. Les valeurs minimales et maximales de la distribution triangulaire représentent les valeurs minimales et maximales déterminées à partir de la littérature, et les valeurs médianes constituent les valeurs pour le scénario de référence qui se trouve dans les Tableaux 6, 7 et 8.
V.3.1 Résultats : Rapport coût-efficacité
Les résultats du scénario de référence ont tenu compte des personnes de 65 ans (Figure 6). Le VRZ offre un rapport coût-efficacité différentiel (RCED) médian variant de la réalisation d'économies à 6 356 $ par AVAQ pour différents coûts liés aux vaccins (100 $-200 $). Le VVVCZ comporte un RCED médian plus élevé variant de 7 673 $ à 37 249 $ par AVAQ et s'avère donc moins rentable que le VRZ.
La Figure 7 présente les résultats pour tous les groupes d'âge selon les différents coûts pour les vaccins. En comparaison à l'utilisation du VVVCZ, le VRZ s'avère moins coûteux par AVAQ pour tous les groupes d'âge et les différents coûts pour les vaccins et, par conséquent, est plus rentable que le VVVCZ. Pour le groupe d'âge 65-79 ans, le VRZ est le plus rentable par rapport aux autres groupes d'âge en raison du fardeau plus élevé de la maladie associé à l'âge (augmentation du risque des hospitalisations et de la NPZ pour les cas de zona) et de la probabilité que le vaccin soit efficace pendant les années au cours desquelles le fardeau de la maladie est plus élevé (à moins que l'EV décline plus rapidement que prévu).

Figure 6 - Équivalent du texte
Âge à la vaccination/ Coût du vaccin | VVVCZ Percentiles prédits par modèle |
VRZ Percentiles prédits par modèle |
||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | 5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | |
65 ans | ||||||||||
100 $ | EC | EC | 7 673 | 14 224 | 22 710 | EC | EC | EC | EC | 11 778 |
120 $ | EC | 1 688 | 13 647 | 21 334 | 31 929 | EC | EC | EC | EC | 18 187 |
140 $ | EC | 5 828 | 19 576 | 28 434 | 41 349 | EC | EC | EC | 2 922 | 24 715 |
160 $ | 1 064 | 9 960 | 24 486 | 35 614 | 50 822 | EC | EC | 488 | 6 359 | 31 295 |
180 $ | 4 686 | 14 139 | 31 345 | 42 810 | 60 345 | EC | EC | 3 414 | 9 874 | 37 839 |
200 $ | 8 235 | 18 344 | 37 249 | 49 994 | 70 059 | EC | 1 507 | 6 356 | 13 433 | 44 382 |

Figure 7 - Équivalent du texte
Âge à la vaccination/ Coût du vaccin | VVVCZ Percentiles prédits par modèle |
VRZ Percentiles prédits par modèle |
||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | 5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | |
50 ans | ||||||||||
100 $ | EC | EC | 48 218 | 126 144 | 190 174 | EC | EC | EC | 40 129 | 188168 |
120 $ | EC | 4 595 | 65 295 | 160 411 | 239 776 | EC | EC | 5 018 | 54 585 | 238517 |
140 $ | EC | 9 938 | 82 335 | 194 883 | 289 253 | EC | 288 | 10 391 | 68 986 | 289570 |
160 $ | 3 777 | 15 269 | 99 362 | 229 146 | 339 041 | EC | 4 266 | 15 704 | 83 534 | 339960 |
180 $ | 7 995 | 20 713 | 116 389 | 263 419 | 388 706 | 1 320 | 8 214 | 21 128 | 97 972 | 390442 |
200 $ | 12 200 | 26 172 | 133 416 | 297 892 | 438 704 | 5 067 | 12 164 | 26 651 | 112450 |
441319 |
60 ans | ||||||||||
100 $ | EC | EC | 16 723 | 32 160 | 50 672 | EC | EC | EC | 2 673 | 35 736 |
120 $ | EC | 3 348 | 24 494 | 43 291 | 66 795 | EC | EC | EC | 7 667 | 48 432 |
140 $ | EC | 7 844 | 32 343 | 54 540 | 83 021 | EC | EC | 1 401 | 12 826 | 61 003 |
160 $ | 2 621 | 12 440 | 40 077 | 65 819 | 99 318 | EC | EC | 4 888 | 17 876 | 73 565 |
180 $ | 6 458 | 17 052 | 47 905 | 76 965 | 115 451 | EC | 2 353 | 8 431 | 22 972 | 86 128 |
200 $ | 10 151 | 21 691 | 55 856 | 88 191 | 131 697 | EC | 5 398 | 11 995 | 28 126 | 98 793 |
65 ans | ||||||||||
100 $ | EC | EC | 7 673 | 14 224 | 22 710 | EC | EC | EC | EC | 11 788 |
120 $ | EC | 1 688 | 13 647 | 21 334 | 31 920 | EC | EC | EC | EC | 18 187 |
140 $ | EC | 5 828 | 19 576 | 28 434 | 41 349 | EC | EC | EC | 2 922 | 24 715 |
160 $ | 1 064 | 9 960 | 25 486 | 35 614 | 50 822 | EC | EC | 488 | 6 359 | 31 295 |
180 $ | 4 686 | 14 139 | 31 345 | 42 810 | 60 345 | EC | EC | 3 414 | 9 874 | 37 839 |
200 $ | 8 235 | 18 344 | 37 249 | 49 994 | 70 059 | EC | 1 507 | 6 356 | 13 433 | 44 382 |
70 ans | ||||||||||
100 $ | EC | EC | 6 489 | 11 977 | 18 662 | EC | EC | EC | EC | 6 578 |
120 $ | EC | 3 517 | 12 759 | 19 026 | 26 835 | EC | EC | EC | EC | 12 122 |
140 $ | EC | 8 287 | 19 014 | 26 071 | 35 096 | EC | EC | EC | 1 531 | 17 638 |
160 $ | 2 884 | 12 982 | 25 241 | 33 217 | 43 540 | EC | EC | EC | 4 794 | 23 262 |
180 $ | 6 983 | 17 770 | 31 446 | 40 397 | 51 967 | EC | EC | 2 322 | 8 142 | 28 963 |
200 $ | 11 097 | 22 509 | 37 651 | 47 589 | 60 467 | EC | 498 | 5 345 | 11 513 | 34 667 |
75 ans | ||||||||||
100 $ | EC | EC | 217 | 6 431 | 14 717 | EC | EC | EC | EC | EC |
120 $ | EC | EC | 6 649 | 13 531 | 22 971 | EC | EC | EC | EC | 2 327 |
140 $ | EC | 5 272 | 13 078 | 20 750 | 31 439 | EC | EC | EC | EC | 7 122 |
160 $ | EC | 11 006 | 19 604 | 28 101 | 40 086 | EC | EC | EC | 1 436 | 12 127 |
180 $ | 4 492 | 16 696 | 26 148 | 35 515 | 48 764 | EC | EC | EC | 5 109 | 17 214 |
200 $ | 9 457 | 22 290 | 32 659 | 42971 | 57 628 | EC | EC | 2 260 | 8 805 | 22 435 |
80 ans | ||||||||||
100 $ | EC | 1 440 | 8 414 | 14 995 | 24 843 | EC | EC | EC | EC | 1 238 |
120 $ | EC | 8 904 | 16 492 | 24 060 | 35 479 | EC | EC | EC | EC | 6 616 |
140 $ | 4 739 | 16 314 | 24 594 | 33 231 | 46 389 | EC | EC | EC | 2 807 | 12 147 |
160 $ | 11 471 | 23 585 | 32 758 | 42 483 | 57 379 | EC | EC | 1 175 | 7 203 | 17 856 |
180 $ | 18 038 | 30 791 | 40 952 | 51 828 | 68 355 | EC | EC | 5 253 | 11 661 | 23 675 |
200 $ | 24 461 | 38 023 | 49 162 | 61 164 | 79 723 | EC | 2 717 | 9 281 | 16 146 | 29 630 |
85 ans | ||||||||||
100 $ | 1 538 | 12 753 | 20 428 | 28 498 | 41 271 | EC | EC | EC | EC | 6 854 |
120 $ | 10 580 | 22 376 | 31 013 | 40 526 | 55 661 | EC | EC | EC | 4 826 | 13 360 |
140 $ | 19 343 | 31 855 | 41 575 | 52 584 | 70 095 | EC | EC | 4 392 | 10 394 | 20 133 |
160 $ | 27 814 | 41 316 | 52 256 | 64 758 | 84 823 | EC | 3 158 | 9 522 | 16 053 | 26 970 |
180 $ | 36 051 | 50 716 | 62 889 | 77 032 | 99 751 | EC | 8 061 | 14 643 | 21 784 | 34 035 |
200 $ | 44 151 | 60 056 | 73 533 | 89 362 | 114 693 | 2 694 | 12 894 | 19 800 | 27 617 | 41 170 |
EC = Épargne de coûts |
V.3.2 Résultats : Épidémiologie
Le nombre nécessaire à la vaccination (NNV) – soit le nombre de personnes qui devraient être vaccinées pour éviter un seul cas de zona, de NPZ, de ZO et d'hospitalisation – a été calculé comme suit : nombre de personnes vaccinées divisé par nombre d'événements prévenus. Moins de vaccinations avec le VRZ se sont avérées nécessaires par rapport à celles avec le VVVCZ, et ce, dans tous les groupes d'âge. La Figure 8 indique le NNV nécessaire pour réduire un cas de zona, de NPZ, de ZO et d'hospitalisation. À différents âges, le NNV s'est révélé relativement stable pour le VRZ, indépendamment des résultats. Le VVVCZ requiert plus de vaccinations pour pouvoir prévenir un cas de zona, de NPZ et de ZO chez les personnes plus âgées. Pour les hospitalisations, le VVVCZ requiert relativement plus de vaccinations chez les personnes de 50 à 65 ans et celles de 80 ans et plus par rapport au groupe des 70 à 75 ans.

Figure 8 - Équivalent du texte
Âge à la vaccination | VVVCZ Percentiles prédits par modèle |
VRZ Percentiles prédits par modèle |
||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | 5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | |
50 ans | ||||||||||
Zona | 6 | 6 | 15 | 26 | 28 | 5 | 5 | 7 | 14 | 26 |
NPZ | 26 | 37 | 106 | 225 | 341 | 22 | 26 | 36 | 105 | 288 |
Hospitalisation | 103 | 162 | 638 | 1511 | 2419 | 84 | 108 | 171 | 742 | 2061 |
Zona Ophtalmique | 34 | 43 | 103 | 173 | 230 | 29 | 36 | 49 | 9626 | 193 |
60 ans | ||||||||||
Zona | 9 | 10 | 18 | 26 | 28 | 6 | 7 | 8 | 11 | 21 |
NPZ | 31 | 41 | 78 | 116 | 150 | 23 | 27 | 33 | 51 | 128 |
Hospitalisation | 119 | 178 | 463 | 771 | 1136 | 84 | 111 | 149 | 275 | 947 |
Zona Ophtalmique | 56 | 74 | 122 | 168 | 229 | 34 | 43 | 54 | 76 | 150 |
65 ans | ||||||||||
Zona | 13 | 14 | 21 | 28 | 31 | 6 | 7 | 8 | 10 | 18 |
NPZ | 33 | 41 | 64 | 77 | 93 | 23 | 27 | 31 | 38 | 73 |
Hospitalisation | 124 | 179 | 335 | 491 | 700 | 82 | 107 | 137 | 191 | 613 |
Zona Ophtalmique | 76 | 102 | 138 | 185 | 285 | 37 | 46 | 57 | 75 | 138 |
70 ans | ||||||||||
Zona | 21 | 24 | 28 | 39 | 43 | 7 | 9 | 9 | 11 | 19 |
NPZ | 42 | 50 | 73 | 83 | 96 | 27 | 31 | 35 | 40 | 73 |
Hospitalisation | 133 | 191 | 289 | 374 | 494 | 83 | 106 | 130 | 173 | 385 |
Zona Ophtalmique | 123 | 157 | 196 | 251 | 362 | 43 | 54 | 65 | 85 | 139 |
75 ans | ||||||||||
Zona | 32 | 35 | 42 | 53 | 63 | 9 | 10 | 11 | 12 | 19 |
NPZ | 51 | 62 | 78 | 89 | 102 | 31 | 36 | 40 | 46 | 71 |
Hospitalisation | 126 | 172 | 215 | 267 | 378 | 75 | 95 | 116 | 152 | 226 |
Zona Ophtalmique | 171 | 230 | 295 | 386 | 586 | 48 | 61 | 77 | 103 | 161 |
80 ans | ||||||||||
Zona | 47 | 54 | 75 | 106 | 125 | 11 | 13 | 14 | 15 | 22 |
NPZ | 68 | 82 | 97 | 109 | 126 | 40 | 45 | 50 | 57 | 80 |
Hospitalisation | 169 | 221 | 269 | 333 | 466 | 95 | 119 | 145 | 184 | 267 |
Zona Ophtalmique | 257 | 365 | 523 | 721 | 1136 | 60 | 77 | 96 | 125 | 190 |
85 ans | ||||||||||
Zona | 67 | 80 | 142 | 273 | 380 | 15 | 17 | 18 | 20 | 25 |
NPZ | 94 | 110 | 124 | 140 | 164 | 52 | 59 | 66 | 74 | 94 |
Hospitalisation | 229 | 290 | 351 | 421 | 604 | 125 | 156 | 188 | 234 | 328 |
Zona Ophtalmique | 377 | 590 | 983 | 1801 | 3133 | 79 | 101 | 124 | 159 | 237 |
V.3.3 Résultats : Analyse de la sensibilité
Des analyses de la sensibilité univariée ont été effectuées pour les paramètres clés du modèle (p. ex., pourcentage des cas de zona provoquant la NPZ, AVAQ ainsi perdues). À cette fin, on a attribué une valeur clé aux valeurs minimale et maximale du modèle et on a fait varier tous les autres paramètres au moyen d'une méthode de distribution triangulaire des probabilités. Ce procédé a été répété pour tous les paramètres clés. Cela a été réalisé selon des coûts différents pour les vaccins (prix et administration) de 140 $ et de 200 $ pour les deux vaccins.
Paramètres épidémiologiques
Les paramètres clés qui variaient dans les analyses de sensibilité univariée sont les suivants : pourcentage des cas de zona provoquant la NPZ, AVAQ ainsi perdues, incidence du zona, hospitalisation et pourcentage de tous les événements éprouvés par les personnes immunocompétentes (Figures 9, 10, 11 et 12). Un fardeau de la maladie plus faible sur les valeurs minimales a entraîné le plus faible RCE (coûts plus élevés par AVAQ), par rapport au scénario de référence, puisqu'il y a moins de cas à prévenir.
D'autre part, les valeurs maximales pour les paramètres ont démontré un plus lourd fardeau de la maladie, ce qui veut dire davantage de cas prévenus et par conséquent un meilleur RCE (coût moindre par AVAQ). Cependant, l'ordre de grandeur des RCED, y compris les conclusions, n'était pas très différent du RCED du scénario de référence pour les deux vaccins. Toutefois, pour le VVVCZ, à 200 $ (prix et administration) (ce qui est supérieur au prix du détail et au prix négocié qui pourrait lui être inférieur), le RCED était de près de 50 000 $ (scénario de référence de près de 37 000 $) lorsque les valeurs minimales (fardeau moindre) étaient utilisées pour les paramètres épidémiologiques clés, exception faite des hospitalisations.
Paramètres économiques
Les paramètres économiques clés qui variaient dans les analyses sont les suivants : coût du traitement pour un épisode de NPZ, hospitalisation, consultations, traitement du zona par épisode et taux de rabais (Figure 13, 14, 15 et 16). Les valeurs minimale et maximale pour chaque paramètre ont donné un RCED médian stable par rapport au scénario de référence pour le VVVCZ et le VRZ et n'ont pas influé sur les conclusions.

Figure 9 - Équivalent du texte
Paramètre modifié | VVVCZ Percentiles prédits par modèle |
||||
---|---|---|---|---|---|
5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | |
Scénario de base | EC | 5828 | 19576 | 28 434 | 41 349 |
Proportion NPZ min | EC | 9486 | 27840 | 39 188 | 54 900 |
Proportion NPZ max | EC | 3509 | 14760 | 21 436 | 31 088 |
AVAQs perdues NPZ min | EC | 7591 | 27518 | 39 594 | 52 996 |
AVAQs perdues NPZ max | EC | 4625 | 15656 | 21 406 | 28 413 |
Incidence zona min | 3218 | 11871 | 28217 | 38 193 | 53 451 |
Incidence zona max | EC | 1346 | 13697 | 21 196 | 31 535 |
Hospitalisations min | 6207 | 12380 | 24725 | 33 084 | 46 842 |
Hospitalisations max | EC | EC | 14320 | 23 787 | 36 491 |
Immunocompétent min | 6873 | 15610 | 32836 | 44 548 | 62 448 |
Immunocompétent max | EC | 7827 | 22135 | 31 635 | 45 684 |
EC : Épargne de coûts; NPZ : Névralgie Post-Zostérienne |

Figure 10 - Équivalent du texte
Paramètre modifié | VRZ Percentiles prédits par modèle |
||||
---|---|---|---|---|---|
5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | |
Scénario de base | EC | EC | EC | 2 922 | 24 715 |
Traitement/Épisode NPZ min | EC | EC | EC | 5 673 | 33 889 |
Traitement/Épisode NPZ max | EC | EC | EC | 1 166 | 18 191 |
Hospitalisations min | EC | EC | EC | 3 933 | 33 849 |
Hospitalisations max | EC | EC | EC | 2 359 | 17 604 |
Consultations min | EC | EC | 1835 | 7 831 | 32 990 |
Consultations max | EC | EC | EC | EC | 17 994 |
Traitement/Épisode zona min | EC | 752 | 3671 | 8 287 | 28 213 |
Traitement/Épisode zona max | EC | EC | EC | EC | 21 080 |
Taux d'escompte 0% | EC | 564 | 4716 | 11 010 | 39 464 |
Taux d'escompte 5% | EC | EC | EC | 4 543 | 27 629 |
EC : Épargne de coûts; NPZ : Névralgie Post-Zostérienne |

Figure 11 - Équivalent du texte
Paramètre modifié | VVVCZ Percentiles prédits par modèle |
||||
---|---|---|---|---|---|
5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | |
Scénario de base | 8235 | 18344 | 37249 | 49994 | 70059 |
Proportion NPZ min | 12597 | 25247 | 50803 | 66789 | 90787 |
Proportion NPZ max | 5364 | 13608 | 29242 | 38783 | 53821 |
AVAQs perdues NPZ min | 10892 | 23615 | 52727 | 69056 | 87860 |
AVAQs perdues NPZ max | 6527 | 14250 | 29869 | 37398 | 47227 |
Incidence zona min | 15987 | 27073 | 49431 | 63973 | 87371 |
Incidence zona max | 2915 | 11854 | 28962 | 39538 | 55750 |
Hospitalisations min | 16308 | 25248 | 42407 | 54724 | 75753 |
Hospitalisations max | 218 | 11174 | 31893 | 45208 | 64856 |
Immunocompétent min | 19877 | 31785 | 55579 | 72709 | 99659 |
Immunocompétent max | 10555 | 20949 | 40773 | 54485 | 75968 |
EC : Épargne de coûts; NPZ : Névralgie Post-Zostérienne |

Figure 12 - Équivalent du texte
Paramètre modifié | VRZ Percentiles prédits par modèle |
||||
---|---|---|---|---|---|
5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | |
Scénario de base | EC | 1507 | 6356 | 13433 | 44382 |
Traitement/Épisode NPZ min | EC | 3909 | 9990 | 18902 | 59157 |
Traitement/Épisode NPZ max | EC | EC | 3945 | 9643 | 34022 |
Hospitalisations min | EC | 1985 | 8183 | 17458 | 60081 |
Hospitalisations max | EC | 1187 | 5066 | 10460 | 31386 |
Consultations min | 933 | 7384 | 12525 | 20625 | 56469 |
Consultations max | EC | EC | 1786 | 7999 | 34829 |
Traitement/Épisode zona min | 4535 | 8761 | 12631 | 19245 | 48011 |
Traitement/Épisode zona max | EC | EC | EC | 7469 | 40679 |
Taux d'escompte 0% | 4473 | 10703 | 15969 | 24885 | 65366 |
Taux d'escompte 5% | EC | 3438 | 8350 | 15653 | 48629 |
EC : Épargne de coûts; NPZ : Névralgie Post-Zostérienne |

Figure 13 - Équivalent du texte
Paramètre modifié | VVVCZ Percentiles prédits par modèle |
||||
---|---|---|---|---|---|
5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | |
Scénario de base | EC | 5828 | 19576 | 28434 | 41349 |
Traitement/Épisode NPZ min | 450 | 8695 | 22420 | 31447 | 45143 |
Traitement/Épisode NPZ max | EC | 2180 | 16166 | 24674 | 37176 |
Hospitalisations min | 5135 | 11257 | 24081 | 32450 | 45865 |
Hospitalisations max | EC | EC | 14572 | 23994 | 36329 |
Consultations min | EC | 7228 | 21417 | 30385 | 44082 |
Consultations max | EC | 3262 | 16340 | 24622 | 36548 |
Traitement/Épisode zona min | EC | 7744 | 21383 | 30461 | 43845 |
Traitement/Épisode zona max | EC | 3662 | 17478 | 26170 | 38812 |
Taux d'escompte 0% | EC | EC | 9830 | 19036 | 29650 |
Taux d'escompte 5% | 3356 | 12449 | 26593 | 35586 | 50347 |
EC : Épargne de coûts; NPZ : Névralgie Post-Zostérienne |

Figure 14 - Équivalent du texte
Paramètre modifié | VRZ Percentiles prédits par modèle |
||||
---|---|---|---|---|---|
5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | |
Scénario de base | EC | EC | EC | 2922 | 24715 |
Traitement/Épisode NPZ min | EC | EC | 276 | 5657 | 27801 |
Traitement/Épisode NPZ max | EC | EC | EC | EC | 20600 |
Hospitalisations min | EC | EC | 2656 | 7348 | 27565 |
Hospitalisations max | EC | EC | EC | EC | 21331 |
Consultations min | EC | EC | EC | 4289 | 26717 |
Consultations max | EC | EC | EC | 192 | 20543 |
Traitement/Épisode zona min | EC | EC | EC | 5322 | 27488 |
Traitement/Épisode zona max | EC | EC | EC | 105 | 21583 |
Taux d'escompte 0% | EC | EC | EC | EC | 18384 |
Taux d'escompte 5% | EC | EC | 1843 | 7551 | 29093 |
EC : Épargne de coûts; NPZ : Névralgie Post-Zostérienne |

Figure 15 - Équivalent du texte
Paramètre modifié | VVVCZ Percentiles prédits par modèle |
||||
---|---|---|---|---|---|
5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | |
Scénario de base | 8235 | 18344 | 37249 | 49994 | 70059 |
Traitement/Épisode NPZ min | 11065 | 21263 | 40092 | 53000 | 73737 |
Traitement/Épisode NPZ max | 4850 | 14530 | 33893 | 46110 | 65627 |
Hospitalisations min | 15269 | 24124 | 41754 | 54103 | 74649 |
Hospitalisations max | 1182 | 11199 | 32165 | 45385 | 64497 |
Consultations min | 9506 | 19601 | 39027 | 51930 | 72707 |
Consultations max | 5882 | 15627 | 33903 | 46144 | 65000 |
Traitement/Épisode zona min | 9986 | 20303 | 39014 | 52045 | 72402 |
Traitement/Épisode zona max | 6210 | 16056 | 35141 | 47641 | 66898 |
Taux d'escompte 0% | EC | 5898 | 23111 | 35918 | 52175 |
Taux d'escompte 5% | 16370 | 28123 | 47368 | 60865 | 83201 |
EC : Épargne de coûts; NPZ : Névralgie Post-Zostérienne |

Figure 16 - Équivalent du texte
Paramètre modifié | VRZ Percentiles prédits par modèle |
||||
---|---|---|---|---|---|
5e | 25e | Médiane | 75e | 95e | |
Scénario de base | EC | 1507 | 6356 | 13433 | 44382 |
Traitement/Épisode NPZ min | EC | 4324 | 9088 | 16285 | 47551 |
Traitement/Épisode NPZ max | EC | EC | 2887 | 9756 | 40539 |
Hospitalisations min | 3401 | 7687 | 11653 | 18246 | 47322 |
Hospitalisations max | EC | EC | EC | 7437 | 40807 |
Consultations min | EC | 2822 | 7670 | 14870 | 46550 |
Consultations max | EC | EC | 3773 | 10539 | 40173 |
Traitement/Épisode zona min | EC | 3930 | 8719 | 15900 | 47400 |
Traitement/Épisode zona max | EC | EC | 3553 | 10461 | 41206 |
Taux d'escompte 0% | EC | EC | EC | 4605 | 34648 |
Taux d'escompte 5% | 1289 | 7694 | 12754 | 20575 | 51280 |
EC : Épargne de coûts; NPZ : Névralgie Post-Zostérienne |
V.4 Limites de l'étude
Le modèle utilisait les données sur les coûts des soins de santé associés au zona et à la NPZ, lesquelles sont incomplètes pour le Canada. Bien que le Canada ait démontré une fluctuation de ses coûts en soins de santé, menant ainsi à des paramètres de coûts incertains, l'analyse de la sensibilité n'a révélé aucune incidence majeure de ces coûts sur les conclusions du modèle. Les résultats de référence supposaient une conformité totale des deux doses du VRZ, conformément aux essais cliniques; toutefois, les réalités observées suivant la mise en marché du vaccin ne semblent pas indiquer un taux de conformité si élevé pour les deux doses. L'étude ne tenait pas compte des répercussions potentielles de la vaccination contre la varicelle sur l'incidence du zona. On a suggéré qu'en réduisant l'incidence de la varicelle primaire au moyen de la vaccination contre la varicelle, une vaccination universelle contre la varicelle mènerait à une augmentation de court à moyen terme de l'incidence du zona chez les groupes d'âge n'ayant pas reçu le vaccin contre la varicelleNote de bas de page 11 Note de bas de page 112 . Si tel est le cas, les résultats de cette étude seront prudents et sous-estimeront le RCE d'une vaccination contre le zonaNote de bas de page 11 .
VI. Recommandations
Suivant l'examen des données probantes disponibles résumées ci-dessus et dans le tableau des options de gestion ci-dessous (Tableau 9) comparant les vaccins contre le zona actuellement utilisés au Canada, le CCNI a formulé les recommandations suivantes en ce qui a trait au processus décisionnel au niveau de la santé publique et au niveau individuel. (Bien que dans cette déclaration les recommandations soient essentiellement les mêmes pour les deux niveaux, la justification et le contexte sont quelque peu différents.)
Veuillez noter :
- Une solide recommandation s'applique à la majeure partie de la population et devrait être suivie, à moins que l'on ne puisse justifier de manière claire et convaincante l'adoption d'une autre approche.
- Une recommandation discrétionnaire peut être envisagée dans certains cas pour certaines personnes ou populations. D'autres approches peuvent s'avérer acceptables.
Voir le Tableau 11 pour obtenir une explication plus détaillée de la force des recommandations du CCNI et de la catégorie de l'ensemble des données probantes.
Le CCNI continuera de surveiller les développements scientifiques liés aux vaccins contre le zona, y compris les études liées aux populations immunodéprimées, et mettra à jour ses recommandations à mesure que les données probantes évolueront.
VI.1 Recommandations relatives au processus décisionnel à l'échelle des programmes de santé publique
(C.-à-d. les provinces et territoires prenant des décisions concernant les programmes d'immunisation financés publiquement)
Au moment d'examiner ces recommandations et dans le cadre de la mise en œuvre du programme financé publiquement, les provinces et territoires peuvent tenir compte d'autres facteurs opérationnels locaux (p. ex., programmes d'immunisation actuels, ressources disponibles). En reconnaissant le fait qu'il existe des différences dans les contextes opérationnels à l'échelle nationale, les compétences provinciales et territoriales voudront peut-être se référer au Tableau 10 options de gestion présenté ci-dessous pour obtenir un sommaire des mérites relatifs aux cohortes des différents groupes d'âge de personnes vaccinées (p. ex., en ce qui concerne l'épidémiologie et le RCE) si l'établissement de l'ordre de priorité des programmes d'immunisation ciblés est requis pour la mise en œuvre.
VRZ : Recommandations relatives au processus décisionnel au niveau du programme de santé publique
1. Le CCNI recommande d'offrir le vaccin recombinant contre le zona aux populations de 50 ans et plus qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI)
Résumé des données probantes et justification :
- L'âge est le principal facteur de risque du développement du zona, de la NPZ et d'une hospitalisation connexe. On a observé une importante hausse de l'incidence du zona et du risque de NPZ dans un cas de zona chez les 50 ans et plus. Les taux les plus élevés d'hospitalisation connexe sont observés chez les personnes de 65 ans et plus.
- La protection contre le zona diminue en fonction de l'âge et, au fil du temps, avec l'administration du VVVCZ, tandis que l'EV du VRZ récemment autorisé demeure élevée et semble diminuer plus lentement que l'EV du VVVCZ dans tous les groupes d'âge.
- L'EV du VRZ dans l'ensemble des incidents de zona et de NPZ observés au cours des 3 années suivant l'immunisation semble être deux fois plus importante que celle du VVVCZ.
- L'EV du VRZ dans les incidents de zona observés au cours des 4 années suivant l'immunisation demeure la même, sans diminution considérable constatée au fil du temps; en comparaison, un important déclin de la protection a été observé au cours de l'année suivant l'immunisation avec le VVVCZ.
- Les différences observées au cours des 4 années suivant l'EV du VRZ pour les incidents de zona ne sont pas importantes entre les différents groupes d'âge; en comparaison, le VVVCZ est considérablement moins efficace chez les adultes de plus de 70 ans par rapport aux adultes de 50 à 59 ans.
- Les deux vaccins sont sûrs pour personnes immunocompétentes. En raison de l'adjuvant dans le VRZ, lequel entraîne une importante réponse d'immunité cellulaire et contribue à atténuer le déclin immunitaire naturel associé au vieillissement, ce vaccin s'avère plus réactogène que le VVVCZ. Les réactions locales et systémiques de catégorie 3 (c.-à-d. suffisamment graves pour empêcher les activités régulières) ont été plus souvent rapportées suivant l'administration du VRZ que du VVVCZ, mais ces réactions sont transitoires (d'une durée de 2 à 3 jours).
- Le VVVCZ et le VRZ sont tous deux immunogéniques (bien qu'aucun corrélat sérologique de protection n'ait été établi et qu'il faille interpréter les résultats de l'étude avec prudence). Pour le VVVCZ, la réponse immunitaire semble plus solide chez les personnes de 50 à 59 ans que les groupes plus âgés, mais demeure la même dans tous les groupes d'âge de plus de 50 ans avec le VRZ. L'immunogénicité a été démontrée jusqu'à 9 ans suivant la vaccination avec le VRZ comparativement à 3 ans après la vaccination avec le VVVCZ.
- Le VVVCZ et le VRZ offrent tous deux un bon RCE par rapport à la non-vaccination (déterminé dans le cadre d'une ACU), et présentent un meilleur RCE (coût le plus bas/AVAQ) chez les personnes de 65 à 79 ans. Le VRZ s'est avéré plus rentable que le VVVCZ, et ce, même en tenant compte de la réactogénicité possible du VRZ et de la non-conformité quant à la deuxième dose du vaccin.
- Du point de vue de la mise en œuvre du programme, des ressources seront requises pour mettre en œuvre une administration de deux doses (à 0, 2 à 6 mois) du VRZ (par rapport à une administration d'une seule dose de VVVCZ) et offrir des services de consultation sur la réactogénicité du VRZ. Les responsables des programmes de santé publique peuvent envisager d'adopter une administration à 0 et 12 mois si cela améliore la couverture de la deuxième dose par l'administration simultanée avec d'autres vaccins chez les adultes. Même si dans une étude de petite tailleNote de bas de page 60
- cette administration n'a pas répondu au critère de non-infériorité par rapport à une administration à 0 et 2 mois (contrairement à l'administration à 0 et 6 mois), elle a offert un profil d'innocuité acceptable et une réponse immunitaire anti-gE solide.
Le CCNI a tenu compte des divers facteurs liés aux vaccins contre le zona dont l'utilisation est actuellement autorisée au Canada (décrits dans le Tableau 9 des options de gestion). Le VVVCZ et le VRZ sont tous deux sûrs, immunogènes et efficaces pour prévenir le zona et la NPZ. Finalement, le CCNI estime qu'étant donné l'efficacité supérieure du VRZ chez les adultes de 50 ans et plus, le déclin minimal de la protection et le RCE lié à l'immunisation, il y a tout lieu de formuler une recommandation au niveau du programme de santé publique consistant à vacciner la population de 50 ans et plus. Ce groupe court un plus grand risque de contracter le zona et la NPZ et continuera probablement d'être protégé par le VRZ chez les personnes plus âgées au fur et à mesure que le risque de zona et de NPZ continuera de croître. Du point de vue du programme de santé publique, le VRZ s'est révélé plus rentable que le VVVCZ. Les programmes nécessiteront des stratégies (p. ex., éducation et rappels) afin d'assurer la l'adhésion au schéma posologique en deux doses du VRZ (puisque l'EV et la durée de la protection sont incertaines après seulement une dose) et d'offrir des services de consultations sur la réactogénicité du vaccin à court terme. Si, en raison des contraintes opérationnelles, l'ordre de priorité des programmes d'immunisation ciblés est requis pour la mise en œuvre, les compétences provinciales et territoriales voudront peut-être se référer au Tableau 10 des options de gestion présenté ci-dessous pour obtenir un sommaire des mérites relatifs aux cohortes des différents groupes d'âge de personnes vaccinées (p. ex., en ce qui concerne l'épidémiologie et le RCE).
2. Le CCNI recommande d'offrir le vaccin recombinant contre le zona aux populations de 50 ans et plus qui ont déjà reçu le vaccin à virus vivant contre le zona et qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI)
2a. Chez les adultes de 50 ans et plus qui ont déjà reçu le VVVCZ le CCNI recommande d'envisager une revaccination par deux doses du VRZ au moins un an après l'administration du VVVCZ. (Recommandation discrétionnaire du CCNI)
Résumé des données probantes et justification :
- Pour les raisons décrites ci-dessus, y compris une preuve convaincante d'EV supérieure en ce qui concerne le VRZ dans tous les groupes d'âge (en particulier chez les groupes de personnes plus âgées) et le déclin minimal de la protection après l'administration du VRZ par rapport au VVVCZ (ce qui est particulièrement important étant donné l'incidence accrue du zona et de NPZ avec l'âge), le CCNI a conclu que les personnes ayant déjà reçu le VVVCZ bénéficieraient d'une meilleure protection si elles recevaient le VRZ.
- L'EV pour le VVVCZ diminue après la première année suivant l'immunisation.
- À l'heure actuelle, peu de données probantes appuient les intervalles minimaux et recommandés entre l'administration du VVVCZ et du VRZ. Une étude récemment publiée concernant les adultes de 65 ans et plus qui ont reçu le VRZ a révélé une immunogénicité et une réactogénicité comparables chez les personnes ayant reçu le VVVCZ au moins 5 ans avant par rapport à celles n'ayant jamais reçu le VVVCZ. Aucune préoccupation liée à l'innocuité du vaccin n'a été soulevée au cours du premier mois après l'administration des deux doses du VRZ. Des intervalles plus courts entre les deux vaccins n'ont pas fait l'objet d'études.
- En général, les vaccins inactivés peuvent être administrés de manière concomitante pendant ou à tout moment avant ou après tout autre vaccin à virus vivant offrant une protection contre une maladie différente. Il n'y a aucune ligne directrice sur les intervalles entre l'administration d'un vaccin inactivé et d'un vaccin à virus vivant protégeant contre la même maladieNote de bas de page 91 .
- L'intervalle minimal démontré comme sécuritaire et efficace entre les doses du VRZ est de 2 mois; aucune donnée semblable n'existe concernant les intervalles minimaux entre l'administration du VVVCZ et du VRZ.
Les personnes ayant précédemment reçu le VVVCZ acquerront une protection supplémentaire après les deux doses du VRZ, étant donné l'EV plus élevée et durable dans tous les groupes d'âge. Une innocuité, une réactogénicité et une immunogénicité comparables ont été démontrées entre les personnes ayant précédemment reçu le VVVCZ et ceux ne l'ayant pas reçu. Pour les personnes qui ont reçu le VVVCZ, l'examen de l'intervalle entre son administration et celle du VRZ dépendra de l'âge de l'administration du VVVCZ (puisque l'EV diminue avec l'âge) et du temps écoulé depuis l'administration du VVVCZ (puisque l'efficacité diminue après la première année). Selon les données probantes limitées ci-dessus, le CCNI suggère une revaccination par l'administration de deux doses du VRZ au moins une année après l'administration du VVVCZ en raison du déclin rapide de l'efficacité de ce dernier après la période d'un an suivant l'immunisation. Bien que la seule étude publiée à ce jour examine l'immunisation effectuée avec le VRZ à la suite du VVVCZ utilisé à au moins 5 ans d'intervalle, il n'y a aucune raison de croire qu'un intervalle plus court serait nuisible.
3.Le CCNI recommande d'offrir le VRZ aux personnes de 50 ans et plus qui ont des antécédents de zona qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI)
3a. Le CCNI recommande pour les populations de 50 ans et plus ayant déjà contracté le zona d'attendre au moins un an après leur épisode pour une vaccination par deux doses du VRZ. (Recommandation discrétionnaire du CCNI)
Résumé des données probantes et justification :
- Dans sa déclaration du comité consultatif de 2014, le CCNI a recommandé que l'on administre le VVVCZ aux personnes ayant des antécédents de zona (selon les données probantes de catégorie B), au moins un an après un épisode (selon l'opinion d'expert). Veuillez consulter la déclaration de 2014 pour obtenir un résumé de ces données probantes.
- Comme le CCNI l'a résumé dans sa déclaration de 2014 sur le zona, les épisodes récurrents ont été confirmés chez les personnes immunocompétentes, et certaines études suggèrent que le risque de zona chez les personnes ayant des antécédents est comparable à celui de personnes sans antécédents. Par conséquent, cette population continue d'être à risque pour le zona et profitera probablement de la protection offerte par le vaccinNote de bas de page 60 .
- Des antécédents rapportés d'occurrence du zona peuvent être incorrects, puisqu'il n'existe aucune évaluation en laboratoire permettant de confirmer un diagnostic.
- Il n'y a actuellement qu'une seule étude (jugée de faible qualité) examinant l'immunogénicité et l'innocuité du VRZ chez les patients ayant des antécédents de zona. Dans cette étude, les réponses immunitaires au VRZ et son profil d'innocuité chez les adultes de 50 ans et plus avec des antécédents de zona consignés à leurs dossiers par des médecins concordaient avec les observations faites chez les personnes de 50 ans et plus sans antécédents consignés. Aucune comparaison officielle en fonction du temps écoulé depuis l'épisode de zona antérieur n'a été effectuée dans cette étude.
- Dans ses recomandations de 2014, le CCNI a conclu que les données probantes étaient insuffisantes pour recommander ou rejeter l'administration du vaccin contre le zona chez les personnes ayant des antécédents de ZO. Quoique la causalité soit difficile à déterminer, des cas de ZO ont été rapportés à la suite de l'administration du VVVCZ.
Comme dans sa recommandation de 2014 sur le VVVCZ, le CCNI recommande une immunisation par le VRZ chez les personnes ayant connu un épisode de zona. Celles ayant connu un tel épisode courent toujours un risque de contracter le virus, les antécédents de zona n'étant pas fiables; par conséquent, la vaccination par le VRZ chez les personnes ayant déclaré des antécédents de zona pourrait être bénéfique. En outre, l'une des études n'a démontré aucune différence dans l'innocuité ou l'immunogénicité du VRZ chez les personnes ayant de tels antécédents. En l'absence de données probantes appuyant un intervalle approprié, le CCNI maintient sa suggestion d'attendre au moins un an après un épisode avant d'administrer le vaccin contre le zona. Aucune étude sur le VRZ chez les personnes ayant des antécédents de ZO n'a été effectuée.
VVVCZ : Recommandations relatives au processus décisionnel au niveau du programme de santé publique.
4. Le CCNI recommande d'envisager l'administration du VVVCZ aux populations immunocompétentes de 50 ans et plus qui ne présentent pas de contre-indication, lorsque le VRZ est contre-indiqué ou s'il n'est pas disponible. (Recommandation discrétionnaire du CCNI)
Résumé des données probantes et justification :
- Le CCNI est arrivé à la conclusion (comme dans les déclarations précédentes du comité consultatif sur le zona) que de bonnes données probantes appuient une immunisation par le VVVCZ chez les adultes de 60 ans et plus (données probantes de catégorie A). Toutefois, la recommandation sur l'utilisation de ce vaccin chez les personnes immunocompétentes de 60 ans et plus est maintenant « discrétionnaire » en raison des données probantes comparatives sur l'efficacité supérieure, la durée accrue de la protection et le RCE relatif du VRZ récemment autorisé (résumés ci-dessus et dans le Tableau 9 des options de gestion).
- Bien que le VVVCZ soit sûr et efficace chez les personnes de 50 à 59 ans et ait été précédemment recommandé de manière discrétionnaire par le CCNI pour ce groupe d'âge, le déclin de la protection du vaccin signifie qu'il n'offrira peut-être pas une protection optimale continue chez les personnes plus âgées, chez qui le risque de zona et de NPZ est plus important. Avec l'arrivée du VRZ récemment autorisé ainsi que son efficacité et sa durée de protection accrues dans ce groupe d'âge, le CCNI recommande maintenant fortement d'utiliser ce vaccin chez les personnes de 50 à 59 ans ainsi que chez les adultes de 60 ans et plus qui ne présentent pas de contre-indication.
- On peut continuer d'envisager l'administration du VVVCZ aux sujets chez qui le VRZ est contre-indiqué (phénomène également connu comme une hypersensibilité à l'un des composants du vaccin) ou si le VRZ n'est pas disponible. Le VVVCZ est autorisé au Canada depuis 2008, et son utilisation s'est révélée sûre, immunogénique et efficace.
Les autres recommandations concernant l'utilisation du VVVCZ dans la déclaration du CCNI de 2014 sur l'utilisation du vaccin contre le zona (Recommandations nos 3 à 5 et 9 concernant l'administration du VVVCZ chez les personnes ayant connu un épisode antérieur de zona ou de ZO, une dose de rappel, une administration concomitante avec le Pneu-P-23) sont toujours pertinentes, et sont disponibles sur la mise à jour sur l'utilisation du vaccin contre la zona.
VRZ par rapport au VVVCZ pour les personnes immunodéprimées : Recommandations relatives au processus décisionnel au niveau du programme de santé publique
5. Le CCNI recommande que d' envisager au cas par cas l'administration du VRZ (non le VVVCZ) pour les personnes immunodéprimées de 50 ans et plus. (Recommandation discrétionnaire du CCNI)
Résumé des données probantes et justification :
- Les personnes immunodéprimées en raison d'affections sous-jacentes ou d'agents immunodépresseurs courent un plus grand risque de développer le zona et peuvent être plus à même de contracter une maladie et des complications atypiques ou plus graves.
- Bien que les personnes immunodéprimées ne devraient pas généralement recevoir de vaccins vivants en raison du risque de maladie causé par les souches de vaccin, le CCNI a précédemment recommandé d'utiliser le VVVCZ chez les sujets recevant une faible dose de thérapie immunosuppressive ou d'agents biologiques anti-TNF, selon le cas. La recommandation a été offerte en l'absence d'un vaccin inactivé et en supposant que les personnes étaient déjà immunisées contre le virus varicelle-zona.
- Chez les personnes immunodéprimées, puisque les antigènes du vaccin ne peuvent se répliquer, le CCNI recommande généralement d'utiliser des vaccins inactivés en lieu et place d'autres vaccins à virus vivant.
- L'ampleur et la durée de l'immunité offerte par le vaccin sont souvent réduites chez les personnes immunodéprimées.
- En général, les experts en immunodéficience recommandent des vaccins tels que le VRZ aux patients immunodéprimés, même si leur efficacité chez ce groupe est incertaine. Cette observation repose sur l'hypothèse que le vaccin ne sera pas nuisible et pourrait s'avérer bénéfique, sans oublier que les sujets immunodéprimés ne sont pas homogènes et y réagiront souvent d'une façon ou d'une autre.
- Le VVVCZ est contre-indiqué chez les personnes immunodéprimées. Bien que nous ne disposions actuellement que de données limitées ayant fait l'objet d'un examen par les pairs et appuyant précisément l'utilisation du VRZ chez les personnes immunodéprimées, le VRZ n'est pas contre-indiqué chez ce groupe.
Contrairement au VVVCZ, le VRZ n'est pas contre-indiqué chez les personnes immunodéprimées. Compte tenu du fardeau de la maladie associé au zona chez les sujets immunodéprimés et les directives générales sur l'utilisation de vaccins inactivés par rapport aux vaccins à virus vivant atténués dans ce groupe (résumées ci-dessus), le CCNI estime que les avantages d'envisager l'administration du VRZ (plutôt que le VVVCZ) chez ces personnes sont plus importants que les risques potentiels à l'heure actuelle.
Le CCNI surveillera les données probantes au fur et à mesure de leur évolution et réévaluera ses recommandations au niveau individuel et du programme de santé publique concernant les personnes et les groupes immunodéprimés dès que les données probantes des essais continus (dans différents groupes de personnes immunodéprimées de 18 ans et plus impliquant des calendriers différents de 2 et 3 doses) seront disponibles.
VI.2 Recommandations pour le processus décisionnel à l'échelle individuelle
(C.-à-d. les personnes souhaitant prévenir le zona ou les cliniciens qui souhaitent conseiller à certains patients de se protéger du zona au moyen de vaccins qui ne sont peut-être pas actuellement offerts dans le cadre des programmes d'immunisation de santé publique.)
VRZ : Recommandations relatives au processus décisionnel au niveau individuel
1. Le CCNI recommande d'offrir le VRZ aux personnes de 50 ans et plus qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI)
Résumé des données probantes et justification :
(Voir les points présentés à la Recommandation no 1 ci-dessus concernant le processus décisionnel au niveau du programme de santé publique.)
Finalement, le CCNI estime que l'efficacité supérieure du VRZ chez les adultes de 50 ans et plus ainsi que le déclin minimal de la protection appuient une recommandation au niveau individuel consistant à vacciner les personnes de 50 ans et plus, qui courent un plus grand risque de contracter le zona et la NPZ et continueront probablement d'être protégées par le VRZ lorsqu'elles seront plus âgées alors que le risque de zona et de NPZ continue de croître. D'un point de vue individuel, les personnes souhaitant prévenir le zona ou les cliniciens conseillant les patients devraient passer en revue les points de décision décrits dans le Tableau 9 des options de gestion au moment de prendre une décision, en plus de tenir compte du coût individuel du VRZ par rapport au VVVCZ. Les personnes devraient se préparer à suivre une administration de deux doses pour le VRZ (puisqu'on ne connaît pas l'EV et la durée de la protection après seulement une dose) et comprendre qu'il est possible qu'elles subissent une plus grande réactogénicité à court terme en raison du VRZ. Le Tableau 10 des options de gestion décrit les mérites relatifs à la vaccination avec le VRZ à différents âges, principalement du point de vue du système de soins de santé.
2. Le CCNI recommande que le VRZ soit offert aux personnes de 50 ans et plus qui ont déjà reçu le VVVCZ et qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI)
2a. Le CCNI recommande pour les adultes de 50 ans et plus qui ont déjà reçu le VVVCZ d'attendre un intervalle d'au moins un an avant une revaccination par deux doses du VRZ. (Recommandation discrétionnaire du CCNI)
Résumé des données probantes et justification :
(Voir les points présentés aux Recommandations nos 2 et 2a ci-dessus concernant le processus décisionnel au niveau du programme de santé publique.)
Les personnes ayant déjà reçu le VVVCZ acquerront une protection supplémentaire après les deux doses du VRZ, étant donné l'EV plus élevée et durable dans tous les groupes d'âge. Une innocuité, une réactogénicité et une immunogénicité comparables ont été démontrées entre les personnes ayant déjà reçu le VVVCZ et ceux ne l'ayant pas reçu. Pour les personnes qui ont déjà reçu le VVVCZ, l'examen de l'intervalle entre son administration et celle du VRZ dépendra de l'âge de vaccination par le VVVCZ (puisque l'EV diminue avec l'âge) et du temps écoulé depuis l'administration du VVVCZ (puisque l'efficacité diminue après la première année). Selon les données probantes limitées résumées ci-dessus, le CCNI suggère la revaccination par l'administration de deux doses du VRZ au moins une année après l'administration du VVVCZ, en raison du déclin rapide de l'efficacité de ce dernier après la première année. Bien que la seule étude publiée à ce jour examine l'immunisation effectuée avec le VRZ à la suite du VVVCZ utilisé à un intervalle d'au moins 5 ans, il n'y a aucune raison de croire qu'un intervalle plus court serait nuisible.
3.Le CCNI recommande que le VRZ soit offert aux personnes de 50 ans et plus ayant des antécédents de zona et qui ne présentent pas de contre-indication. (Fortement recommandé par le CCNI)
3a. Le CCNI recommande pour les adultes de 50 ans et plus ayant des antécédants de zona d'attendre un intervalle d'au moins un an avant unevaccination par deux doses du VRZ. (Recommandation discrétionnaire du CCNI)
Résumé des données probantes et justification :
(Voir les points présentés aux Recommandations nos 3 et 3a ci-dessus concernant le processus décisionnel au niveau du programme de santé publique.)
La vaccination contre le zona demeure bénéfique pour les personnes ayant rapporté des antécédents de zona, puisqu'elles courent un risque de contracter de nouveau la maladie. En outre, l'une des études n'a démontré aucune différence dans l'innocuité ou l'immunogénicité du VRZ chez les personnes ayant des antécédents de zona. En l'absence de données probantes appuyant un intervalle approprié, le CCNI maintient sa suggestion consistant à attendre au moins un an après l'épisode de zona avant d'administrer le vaccin contre le zona.
VVVCZ : Recommandations relatives au processus décisionnel au niveau individuel
4. Le CCNI recommande d'envisager l'administration du VVVCZ aux personnes immunocompétentes de 50 ans et plus qui ne présentent pas de contre-indication, lorsque le VRZ est contre-indiqué ou s'il n'est pas disponible. (Recommandation discrétionnaire du CCNI)
Résumé des données probantes et justification :
(Voir les points présentés à la Recommandation no 4 ci-dessus concernant le processus décisionnel au niveau du programme de santé publique.)
On peut envisager l'administration du VVVCZ aux sujets pour qui le VRZ est contre-indiqué ou non disponible, ou aux personnes qui préfèrent ce vaccin au VRZ après avoir examiné les points de décision décrits dans le Tableau 9 des options de gestion (p. ex., les personnes qui ne termineront pas l'administration des deux doses du VRZ ou pour qui le VRZ est trop coûteux). Le VVVCZ est autorisé au Canada depuis 2008, et son utilisation s'est révélée sûre, immunogénique et efficace. Toutefois, selon les données probantes comparatives sur l'efficacité et la durée de protection supérieures contre le zona avec le VRZ récemment autorisé, en particulier chez les groupes de personnes plus âgées pour qui le risque d'être atteintes du zona ou de la NPZ est supérieur, la recommandation du CCNI en ce qui concerne le VVVCZ est « discrétionnaire » (voir le Tableau 11 pour une description de la force des recommandations du CCNI).
Les autres recommandations sur l'utilisation du VVVCZ présentées dans la déclaration de 2014 du CCNI concernant l'utilisation du vaccin contre le zona (Recommandations nos 3 à 5 et 9 sur l'administration du VVVCZ chez les personnes ayant connu un épisode antérieur de zona ou de ZO, une dose de rappel, une administration concomitante du Pneu-P-23) sont toujours pertinentes et sont disponibles sur la mise à jour sur l'utilisation du vaccin contre la zona.
VRZ par rapport au VVVCZ pour les personnes immunodéprimées : Recommandations relatives au processus décisionnel au niveau individuel
5.Le CCNI recommande d'envisager au cas par cas l'administration du VRZ (et non le VVVCZ) chez les personnes immunodéprimées de 50 ans et plus selon une évaluation individuelle des avantages par rapport aux risques. (Recommandation discrétionnaire du CCNI)
(Voir les points de la Recommandation no 5 ci-dessus concernant le processus décisionnel au niveau du programme de santé publique.)
Le VVVCZ est contre-indiqué chez les personnes immunodéprimées, mais le VRZ ne l'est pas. Selon le fardeau de la maladie associée au zona chez les sujets immunodéprimés et les directives générales sur l'utilisation de vaccins inactivés par rapport aux vaccins à virus vivant chez les personnes immunodéprimées (résumées ci-dessus), le CCNI estime que les avantages d'envisager l'administration du VRZ (par rapport au VVVCZ) chez les personnes immunodéprimées au cas par cas sont plus importants que les risques à l'heure actuelle.
Le CCNI surveillera les données probantes au fur et à mesure de leur évolution et réévaluera ses recommandations au niveau individuel et au niveau du programme de santé publique concernant les personnes et les groupes immunodéprimés dès que les données probantes des essais continus (dans différents groupes de personnes immunodéprimées de 18 ans et plus impliquant des calendriers différents de 2 et 3 doses) seront disponibles.
VI.3 Options de gestion
L’utilisation de deux vaccins est maintenant autorisée au Canada pour prévenir le zona chez les personnes de 50 ans et plus. Le choix de l’option du vaccin préférable dépend des principaux facteurs associés à chacun et d’une comparaison des mérites relatifs respectifs, tels qu’ils sont résumés dans le Tableau 9 ci-dessous.
Options VVVCZ par rapport au VRZ |
Facteurs à prendre en compte | Points de décision |
---|---|---|
1. VVVCZ | Efficacité contre le zona (EV [IC de 95 %])
Efficacité contre la NPZ (EV [IC de 95 %])
– EV contre le zona : 51 % chez ≥60 ans; diminue avec l'âge suivant l'administration du vaccin. Durée de la protection contre le zona Efficacité contre le zona [IC de 95 %] Immunogénicité Innocuité Économie Faisabilité et acceptabilité |
– L'utilisation du VVVCZ est autorisée au Canada et ailleurs (p. ex., É.-U., Europe et R.-U.) depuis plus de 10 ans, et les recommandations du CCNI sur son utilisation sont en place depuis 2010. L'utilisation du VRZ a récemment été autorisée au Canada et aux É.-U. , soit en octobre 2017. Épidémiologie Efficacité Durée de la protection Inconnus Immunogénicité Inconnus Innocuité Inconnus Économie Faisabilité et acceptabilité Inconnus |
2. VRZ | Efficacité contre le zona (EV [IC de 95 %])
Efficacité contre la NPZ (EV [IC de 95 %])
Durée de la protection contre le zona Immunogénicité Innocuité (Les données suivantes reposent sur deux ECR importants en phase 3 et d'autres études plus petites.)Note fNote g – Lors des essais cliniques, les réactions à la dose 1 n'ont pas fortement prédites les réactions à la dose 2. Rentabilité – Réactogénicité plus élevée que le VVVCZ |
|
|
Le Tableau 10 des options de gestion résume les mérites relatifs aux cohortes des différents groupes d'âge vaccinés si l'établissement de l'ordre de priorité des programmes d'immunisation ciblés est requis pour la mise en œuvre.
Options Cohortes selon l'âge |
Facteurs à considérer | Points de décision |
---|---|---|
50-64 ans | Efficacité contre le zona (EV [IC de 95 %])
Efficacité contre la NPZ (EV [IC de 95 %])
Épidémiologie (Les chiffres suivants sur l'incidence du zona, l'hospitalisation et le risque de NPZ constituent les valeurs de référence pour les paramètres utilisés dans l'analyse économique, et ont été obtenus à partir de la littérature.) Incidence du zona (pour 1 000 années-personnes [min., max.]) Note c Note d Note e Note f Note g Note h
Hospitalisations liées au zona (par cas [min., max.]) Note c Note f Note i
Risque de NPZ (par cas [min.,max.]) Note c Note j
Économie Un RCED plus élevé implique une moins bonne rentabilité, c'est-à-dire qu'il faut payer plus cher par unité d'AVAQ. Le RCED médian (coût par AVAQ ) pour le RVZ :
|
50-64 ans
|
65-79 ans | 65-79 ans
|
|
≥80 ans | ≥80 ans
|
|
|
VII. Priorités en matière de recherche
Des recherches sont recommandées afin de répondre aux questions en suspens suivantes :
Nouvelles priorités en matière de recherche
- Quelles sont l'efficacité et la durée de la protection du vaccin après une dose du VRZ?
- Quelle est la durée de la protection du vaccin après deux doses du VRZ (après 4 ans)?
- Quelles sont l'immunogénicité, l'innocuité ainsi que les efficacités potentielle et réelle du VRZ chez les personnes immunodéprimées de moins de 50 ans et celles de 50 ans et plus?
- Comment une vaccination avec le VRZ agira-t-elle sur les personnes ayant des antécédents de ZO?
- Comment le VVVCZ et le VRZ se comparent-ils dans les essais comparatifs?
- Quelles sont l'efficacité, l'immunogénicité et l'innocuité du vaccin contre le zona dans les cohortes ayant reçu le vaccin contre la varicelle pendant l'enfance (et non exposées à un type sauvage de VVZ)?
- Quelle est la corrélation immunologique de la protection contre le zona et la NPZ?
- Quelle est l'immunogénicité d'une administration à 0 et 12 mois du VRZ? (Des études supplémentaires sur de plus grandes populations ciblées seraient utiles.)
- Quelles sont l'innocuité, l'immunogénicité et l'efficacité d'un intervalle plus court que 5 ans entre une dose de VRZ et le VVVCZ chez les personnes ayant déjà reçu le VVVCZ?
- Existe-t-il des préoccupations concernant l'innocuité, l'efficacité ou l'immunogénicité de l'administration concomitante du VRZ avec d'autres vaccins tels que Pneu-P-23, dcaT et le vaccin adjuvanté contre l'influenza?
Priorités maintenues en matière de recherche
Points tirés de la déclaration de 2014 du CCNI concernant le VVVCZ :
- Persistance de l'efficacité du vaccin chez les personnes de plus de 50 ans.
- La nécessité d'administrer des doses de rappel du vaccin contre le zona à long terme.
- L'efficacité de l'immunisation chez les personnes ayant des antécédents de zona.
- Évaluer l'innocuité du vaccin contre le zona chez les personnes ayant des antécédents de ZO ainsi que l'association entre ce vaccin et la récurrence du ZO.
- Quelles sont l'innocuité ainsi que les efficacités potentielles et réelles des vaccins contre le zona chez les personnes immunodéprimées?
- Mener d'autres études sur l'administration concomitante du vaccin contre le zona et du Pneu-P-23.
VIII. Enjeux en matière de surveillance
La collecte, l'analyse, l'interprétation et la distribution rapides, continues et systématiques des données sont essentielles à la planification, la mise en œuvre, l'évaluation et le processus décisionnel reposant sur les données probantes. Afin d'appuyer de tels efforts, le CCNI encourage d'améliorer la surveillance dans les aspects suivants :
- Épidémiologie
- Examen du fardeau pour les Canadiens ainsi que de l'épidémiologie du zona et de ses complications au fil du temps dans la population en général ainsi que les cohortes ayant reçu le vaccin contre la varicelle à l'enfance.
- Évaluation des répercussions du vaccin contre le zona dans les provinces et territoires sur le fardeau du zona, ses complications et son épidémiologie.
- Vaccin (couverture et événements indésirables)
- Couverture du vaccin contre le zona chez les adultes de 50 ans et plus dans les provinces et territoires.
- Taux de conformité à l'administration de la 2e dose du VRZ.
- Innocuité à long terme du VRZ.
- Attitudes et comportements
- Répercussions de la réactogénicité du VRZ sur les attitudes et comportements des patients et des fournisseurs.
Tableaux
Sommaire des données probantes des études primaires contenues dans les appendices.
FORCE DE LA RECOMMANDATION DU CCNI D'après des facteurs ne se limitant pas à la force des données probantes (p. ex., besoins en matière de santé publique) |
Cote de qualité des données probantes Selon l'évaluation de l'ensemble des données probantes |
---|---|
Forte
OU les désavantages connus ou prévus contrebalancent les avantages connus ou prévus (« ne devrait pas »).
|
A – Bonnes données probantes pour recommander l'immunisation |
B – Données probantes passables pour recommander l'immunisation | |
C – Données probantes contradictoires; toutefois, d'autres facteurs peuvent influer sur la prise de décision | |
D – Données probantes passables pour déconseiller l'immunisation | |
E – Bonnes données probantes pour déconseiller l'immunisation | |
I – Données probantes insuffisantes (en qualité ou en quantité); toutefois, d'autres facteurs peuvent influer sur la prise de décision | |
Discrétionnaire
Implication : Une recommandation discrétionnaire peut être envisagée dans certains cas pour certaines personnes. D'autres approches peuvent s'avérer acceptables. |
A – Bonnes données probantes pour recommander l'immunisation |
B – Données probantes passables pour recommander l'immunisation | |
C – Données probantes contradictoires; toutefois, d'autres facteurs peuvent influer sur la prise de décision | |
D – Données probantes passables pour déconseiller l'immunisation | |
E – Bonnes données probantes pour déconseiller l'immunisation | |
I – Données probantes insuffisantes (en qualité ou en quantité); toutefois, d'autres facteurs peuvent influer sur la prise de décision |
Niveau | Description |
---|---|
I | Données probantes provenant d'un ou de plusieurs essais cliniques comparatifs randomisés. |
II-1 | Données probantes provenant d'essais contrôlés sans randomisation. |
II-2 | Données probantes provenant d'études de cohortes ou d'études analytiques cas-témoins, réalisées de préférence dans plus d'un centre ou groupe de recherche avec des indicateurs cliniques de résultats de l'efficacité des vaccins. |
II-3 | Données probantes obtenues à partir de plusieurs séries chronologiques avec ou sans intervention. Les résultats spectaculaires d'expériences non comparatives (comme les résultats de l'introduction des traitements à la pénicilline dans les années 1940) peuvent également être considérés à titre de données probantes. |
III | Opinions d'autorités respectées fondées sur des expériences cliniques, études descriptives et rapports de cas ou rapports de comités d'experts. |
Cote de qualité | Description |
---|---|
Bonne | Une étude (comprenant les méta-analyses ou les examens systématiques) qui répond bien à tous les critères relatifs à la méthodologieNote * |
Passable | Une étude (comprenant les méta-analyses ou les examens systématiques) qui ne répond pas (ou ne répond pas clairement) à au moins un des critères relatifs à la méthodologieNote *, mais ne comporte aucune « lacune fatale » connue. |
Faible | Une étude (comprenant les méta-analyses ou les examens systématiques) qui comporte au moins une « lacune fatale » relative à la méthodologieNote * ou une accumulation de lacunes moins importantes faisant en sorte que les résultats de l'étude sont jugés inadéquats en vue de l'élaboration des recommandations. |
|
Liste des abréviations
- ACIP
- Advisory Committee on Immunization Practices
- ACU
- analyse coût-utilité
- AP
- années-personnes
- ASPC
- Agence de la santé publique du Canada
- AVAQ
- année de vie ajustée par la qualité
- CCNI
- Comité consultatif national de l'immunisation
- CMI
- Cell-Mediated Immunity
- CFM
- cote du fardeau de la maladie
- CFT
- cellules formant des taches
- É.-U.
- États-Unis
- ECR
- essai clinique randomisé
- EI
- événements indésirables
- EIAG
- événement indésirable auto-immunitaire grave
- EIS
- EI systémiques
- EIG
- EI grave
- EV
- efficacité (potentielle) du vaccin
- FCR
- fréquence des cellules répondantes
- GCSH
- greffe de cellules souches hématopoïétiques
- GMACI
- groupe des méthodes et des applications de comparaisons indirectes
- GTZ
- groupe de travail sur le zona
- HRMG
- hausse de ratio des moyennes géométriques
- IC
- intervalle de confiance
- IRC
- insuffisance rénale chronique
- IMC
- immunité à médiation cellulaire
- IRSC
- Instituts de recherche en santé du Canada
- MG
- moyenne géométrique
- MPOC
- maladie pulmonaire obstructive chronique
- NHS
- National Health Service
- NNV
- nombre nécessaire à la vaccination
- NPZ
- nevralgie post-zostérienne
- PICOS
- Population, Intervention, Comparator, Outcomes and Study design (« cadre de la Population, des Interventions, des Comparateurs, des Résultats et des Études »)
- Pneu-P-23
- vaccin antipneumococcique 23-valent polysaccharidique
- R.-U.
- Royaume-Uni
- RAMQ
- Régie de l'assurance maladie du Québec
- RCE
- rapport coût-efficacité
- RCED
- rapport coût-efficacité différentiel
- RIEM
- Réseau sur l'innocuité et l'efficacité des médicaments
- RMG
- ratio des moyennes géométriques
- RR
- rapport des risques
- SC
- Santé Canada
- SPS
- Shingles Prevention Study
- STPS
- Short-Term Persistence Study
- TI
- taux d'incidence
- TMG
- titre moyen géométrique
- VM
- voie intramusculaire
- VRZ
- vaccin recombinant contre le zona
- VTI
- vaccin antigrippal trivalent inactivé
- VVVCZ
- vaccin à virus vivant contre le zona
- VVZ
- virus varicelle-zona
- ZO
- zona ophtalmique
Remerciements
La présente déclaration a été préparée par : Dre S. Ismail, Dr M. Tunis, Dr O. Baclic, K. Eng, Dre M. K. Doll, Dr J. Hu, S. Duchesne-Bélanger, Dr R. Warrington, et approuvée par le CCNI.
Membres du groupe de travail sur le zona : Dr R. Warrington (président), Dre S. Deeks, Dr P. De Wals, Dre K Dooling, K. Eng, Dr J. Gallivan, Dre S. Ismail, M. Landry, Dr C. Rotstein, Dre C Sauvageau, Dre S. E Straus, Dr M. Tunis.
Membres du CCNI : Dre C. Quach (présidente), Dre W. Vaudry (vice-présidente), Dre N. Dayneka, Dr P. De Wals, Dre S. Deeks, Dre V. Dubey, Dre R. Harrison, Dr M. Lavoie, Dr C. Rotstein, Dre M. Salvadori, Dre B. Sander, Dre N. Sicard, Dr R. Warrington.
Représentants de liaison : Dr J. Brophy (Association canadienne pour la recherche et l'évaluation en immunisation [CAIRE]), Dre E. Castillo (Société des obstétriciens et gynécologues du Canada), Dre A. Cohn (Centers for Disease Control and Prevention, É.-U.), Mme T. Cole (Comité canadien sur l'immunisation), Dre J. Emili (Collège des médecins de famille du Canada), Dre K. Klein (Conseil des médecins hygiénistes en chef), Dre C. Mah (Association canadienne de santé publique), Dre D. Moore (Société canadienne de pédiatrie), Dre A. Pham-Huy (Association pour la microbiologie médicale et l'infectiologie [AMMI] Canada).
Représentants d'office : Dre (Capc) K. Barnes (ministère de la Défense nationale et Forces armées canadiennes), Mme G. Charos (Centre de l'immunisation et des maladies respiratoires infectieuses [CIMRI], ASPC), Dre G. Coleman (Direction des produits biologiques et des thérapies génétiques [DPBG], SC), Dr J. Gallivan (Direction des produits de santé commercialisés [DPSC], SC), Mme J. Pennock (CIMRI, ASPC), Dr. G. Poliquin (Laboratoire national de microbiologie), Dr T. Wong (Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits [DGSPNI], SC).
Le CCNI remercie vivement les personnes suivantes de leur contribution : L'équipe de l'Université Laval, comprenant le Centre de recherche du CHU de Québec et l'INSPQ (Institut national de santé publique du Québec), pour ses contributions à l'analyse économique y compris Dr M. Brisson, Dr Z. Zhou, Dre M. Drolet, Dre C. Sauvageau, Dr P. De Wals, Dr V. Gilca, Dr JF. Laprise et Dr R. Amini. Toutefois, les membres de cette équipe ne sont pas les auteurs de la partie économique dans la déclaration.
Mme J. Chor, Mme A. Fleurant, et Mme C. Mauviel (CIMRI, ASPC), Mme L. Gamble (Bibliothèque des sciences de la santé, SC) pour son appui à la stratégie de recherche de documents sur l'innocuité et l'efficacité, et l'équipe du GMACI pour sa contribution à l'analyse sur l'innocuité et l'efficacité, y compris Dre A. C. Tricco, Dre S. E. Straus, Mme W. Zarin, Dr R. Cardoso, Dr A.A. Veroniki, Dr P. A. Khan, Dr V. Nincic, M. M. Ghassemi, Mme R. Warren, Mme J Sharpe et Dr A. Page. La stratégie de recherche de documents sur l'innocuité et l'efficacité a été élaborée et examinée par les pairs sous la direction des bibliothécaires Dr E Cogo et Dr J McGowan.
Annexes : Résumés des tableaux des données probantes pour accompagner la déclaration du comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) : Recommandations à jour sur l’utilisation des vaccins contre le zona
(Voir les Tableaux 12 et 13 de la Déclaration du Comité consultatif national de l’immunisation concernant les recommandations à jour sur l’utilisation des vaccins contre le zona pour obtenir des renseignements détaillés sur la hiérarchisation du niveau de données probantes et la qualité des études individuelles telles que résumées dans le Résumé des tableaux des données probantes ci-dessous.)
- VVVCZ (Zostavax®)
- Personnes immunocompétentes
- Personnes immunodéprimées
- VRZ (Shingrix®)
- Personnes immunocompétentes
Annexe B : Résumé des données probantes liées à l’immunogénicité des vaccins contre le zona
- VVVCZ (Zostavax®)
- Population générale
- Personnes immunodéprimées
- VRZ (Shingrix®)
- Comparaison directe entre le VVVCZ et le VRZ
- Administration simultanée d'autres vaccins
Annexe C : Résumé des données probantes liées à l’innocuité des vaccins contre le zona
- VVVCZ (Zostavax®)
- Personnes immunocompétentes
- VRZ (Shingrix®)
- Personnes immunocompétentes
Annexe A Résumé des données probantes liées aux efficacités potentielle et réelle du vaccin contre le zona
Détails Des Études | Sommaire | |||||
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Étude | Vaccin | Plan de l'étude | Participants | Résumé des principaux résultats (texte ou données) | Niveau des données probantes | Qualité |
Langan et al, 2013 |
Zostavax® |
Étude de cohorte |
Âge Nombre
(personnes immunocompé-tentes) : Groupe de la définition des antiviraux : Une définition exigeant l'administration d'antiviraux dans les sept jours avant ou après le code de diagnostic pour le zona. Groupe de la définition générale : Une définition stricte pour le zona a été utilisée et une mauvaise classification des incidents de zona est peu probable, bien qu'il ne soit pas possible d'exclure complètement une mauvaise classification. |
Les analyses ont été ajustées en fonction de l'âge, du sexe, de la race, du faible revenu, de l'immunosuppression et d'importantes comorbidités associées au zona, puis ventilées selon le statut d'immunosuppression. La cohorte a été suivie pour un total de 1 233 333 années-personnes (AP). Résultats Efficacité du vaccin contre le zona par rapport aux incidents de zona : Définition des antiviraux : Personnes non vaccinées :
Personnes vaccinées :
Définition générale : Personnes non vaccinées :
Personnes vaccinées :
Efficacité du vaccin contre le zona après un incident de NPZ après 30 jours (ajustée en fonction de l'âge, du sexe, de la race, du statut d'immunosuppression, du faible revenu, de maladie pulmonaire obstructive chronique [MPOC], de maladie inflammatoire intestinale, de maladie rénale, de diabète sucré, d'arthrite rhumatoïde et de maladie systémique lupus érythémateux [SLE]) : Définition des antiviraux : Personnes non vaccinées :
Personnes vaccinées :
Définition générale : Personnes non vaccinées :
Personnes vaccinées :
Efficacité du vaccin contre le zona après un incident de NPZ après 90 jours (ajustée en fonction de l'âge, du sexe, de la race, du statut d'immunosuppression, du faible revenu, de MPOC, de maladie inflammatoire intestinale, de maladie rénale, de diabète sucré, d'arthrite rhumatoïde et de SLE) : Définition des antiviraux : Personnes non vaccinées :
Personnes vaccinées :
Définition générale : Personnes non vaccinées :
Personnes vaccinées :
|
II-2 | Passable |
Langan et al, 2016 |
Zostavax® |
Étude de cohorte (échantillon aléatoire de 5 % des adultes inscrits au programme Medicare des É.-U. de 2007 à 2009) |
Âge Nombre Comorbidités : |
Analyse d'un total de 1 320 100 AP de suivis. 24 % des personnes (183 762) étaient atteintes d'IRC. Efficacité du vaccin contre les incidents de zona, ajustée en fonction de l'âge, du sexe, de la race, du faible revenu, de l'immunosuppression, de trouble d'origine auto-immune et de MPOC : Général : Personnes non vaccinées :
Personnes vaccinées :
Aux prises avec une IRC : Personnes non vaccinées :
Personnes vaccinées :
Aux prises avec le diabète sucré : Personnes non vaccinées :
Personnes vaccinées :
Aux prises avec une IRC et le diabète sucré : Personnes non vaccinées :
Personnes vaccinées :
|
II-2 | Passable |
Marin et al, 2015 |
Zostavax® |
Étude cas-témoins appariés |
Âge Nombre Antécédents des expositions : Personnes vaccinées et non vaccinées |
La vaccination a été associée à une réduction de 54 % (IC de 95 % : 32 % à 69 %) des incidents de zona, à une réduction de 58 % (IC de 95 % : 31 % à 75 %) des symptômes précurseurs de zona et à une réduction de 70 % (IC de 95 % : 33 % à 87 %) des cas d'apparition du zona suivi par un médecin en moyenne trois ans après la vaccination. Le vaccin contre le zona a été significativement efficace sur le plan statistique pour prévenir la névralgie post-zostérienne (NPZ) mesurée 30 jours après le début de l'éruption cutanée, 61 % (IC de 95 % : 22 % à 80 %). Parmi les personnes ayant contracté le zona, aucune différence n'a été remarquée selon le statut de vaccination pour ce qui est de la durée ou de la gravité de la douleur associée au zona après le début de l'éruption cutanée. Efficacité du vaccin contre le zona de manière générale et selon l'âge lors de la vaccination et contre d'autres résultats liés au zona : Cas de patients comparativement aux groupe contrôle; efficacité du vaccin (EV) (IC de 95 %)
|
II-2 | Passable |
Oxman et al, 2005 |
Vaccin : vaccin à virus vivant atténué contre le VVZ d'Oka/Merck 18 700 à 60 000 pfu par dose (>90 % ont reçu <32 300 pfu) Placebo : non indiqué |
Essai clinique à répartition aléatoire, comparatif avec placebo et à double insu (étude SPS) |
Âge Nombre Antécédents des expositions : Les sujets admissibles avaient des antécédents de varicelle ou avaient habité sur le continent des États-Unis (É.-U.) pendant au moins 30 ans. |
Pendant la durée moyenne de la surveillance du zona, soit 3,13 ans, on estime que le fardeau de la maladie du zona a été réduit de 61,1 % (51,1 % à 69,1 %), la NPZ de 66,5 % (47,5 % à 79,2 %) et l'incidence du zona de 51,3 % (44,2 % à 57,6 %). Résultats Effet du vaccin contre le zona sur le fardeau de la maladie du zona au sein du groupe en intention de traiter modifié : Groupe du vaccin : Tous les sujets :
60 à 69 ans :
≥70 ans :
Homme
Femme
Groupe du placebo : Tous les sujets :
60 à 69 ans :
≥70 ans :
Homme
Femme
Effet du vaccin contre le zona sur la NPZ au sein du groupe en intention de traiter modifié : Groupe du vaccin : Tous les sujets (n=19 254) :
60 à 69 ans (n=10 370) :
≥70 ans (n=8 884) :
Hommes (n=11 390) :
Femmes (n=7 864) :
Persistance de la NPZ après 30 jours chez tous les sujets :
Persistance de la NPZ après 60 jours chez tous les sujets :
Persistance de la NPZ après 90 jours chez tous les sujets :
Persistance de la NPZ après 120 jours chez tous les sujets :
Persistance de la NPZ après 182 jours chez tous les sujets :
Groupe du placebo : Tous les sujets (n=19 247) :
60 à 69 ans (n=10 356) :
≥70 ans (n=8 891) :
Hommes (n=11 337) :
Femmes (n=7 910) :
Persistance de la NPZ après 30 jours chez tous les sujets :
Persistance de la NPZ après 60 jours chez tous les sujets :
Persistance de la NPZ après 90 jours chez tous les sujets :
Persistance de la NPZ après 120 jours chez tous les sujets :
Persistance de la NPZ après 182 jours chez tous les sujets :
|
I | Bonne |
Oxman et al, 2008 |
Vaccin : vaccin à virus vivant atténué contre le VVZ d'Oka/Merck 18 700 à 60 000 pfu par dose (>90 % ont reçu <32 300 pfu) Placebo : non indiqué |
Essai clinique à répartition aléatoire, comparatif avec placebo et à double insu (étude SPS) |
Âge Nombre Antécédents des expositions : Les sujets n'avaient jamais eu de vaccin contre le zona ou la varicelle. |
Pendant la durée moyenne de la surveillance du zona, soit 3,13 ans, on estime que le fardeau de la maladie du zona a été réduit de 61,1 % (IC de 95 %, 51,1 % à 69,1 %; P < 0,001), l'incidence de NPZ de 66,5 % (IC de 95 %, 47,5 % à 79,2 %; P < 0,001) et l'incidence du zona de 51,3 % (44,2 % à 57,6 %; P < 0,001). Résultats Efficacité du vaccin contre le zona pour alléger le fardeau de la maladie du zona : Tous les sujets (IC de 95 %) :
60 à 69 ans :
70 ans ou plus :
Efficacité du vaccin contre le zona pour réduire l'incidence de zona : Tous les sujets (IC de 95 %) :
60 à 69 ans :
70 ans ou plus :
Efficacité du vaccin contre le zona pour réduire l'incidence de la NPZ : Tous les sujets (IC de 95 %) :
60 à 69 ans :
70 ans ou plus :
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I | Bonne |
Schmader et al, 2012 |
Vaccin : Zostavax® Placebo : tous les constituants du vaccin Zostavax® sauf les composantes du VVZ ou du virus |
Étude à répartition aléatoire, comparative avec placebo et à double insu |
Âge Nombre Antécédents des expositions : Antécédents de varicelle ou ayant habité dans une zone endémique du virus varicelle-zona (VVZ) pendant 30 ans ou plus. |
Le vaccin a réduit l'incidence de zona (30 cas dans le groupe du vaccin, 1,99/1000 AP comparativement à 99 cas dans le groupe du placebo, 6,57/1000 AP). L'efficacité du vaccin contre l'incidence de zona sur un suivi de 1,3 an en moyenne était de 69,8 % (IC de 95 %, 54,1 à 80,6). Résultats Population en intention de traiter : durée complète de l'étude (n=11 211) :
Population en intention de traiter : 0,0 à 0,5 an (n=11 186) :
Population en intention de traiter : >0,5 à 1,0 an (n=10 954) :
Population en intention de traiter : >1,0 à 1,5 an (n=10 747) :
Population en intention de traiter : >1,5 an (n=3 743) :
Population en intention de traiter modifiée (n=11 165) :
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