Bureau des grands projets du Canada : Premiers projets à l’étude
Document d'information
Un moment déterminant pour le Canada
Le Canada vit une période charnière de son histoire, au moment où l’économie mondiale subit de profondes transformations. Des mesures décisives sont nécessaires pour assurer la prospérité à long terme du Canada; c’est le moment d’agir avec ambition, confiance et détermination.
C’est l’occasion pour le pays de voir grand et de mener à bien des projets qui définiront le prochain siècle. Nous devons réaliser des projets critiques d’intérêt national à un rythme sans équivalent depuis des générations. Ces projets créeront les infrastructures dont nous avons besoin pour diversifier nos relations commerciales, ouvrir de nouveaux marchés et placer le Canada en position d’être une superpuissance énergétique tant dans le domaine des énergies propres que dans celui des énergies conventionnelles.
Le Canada doit prévoir des processus réglementaires clairs et prévisibles pour attirer les capitaux mondiaux, accélérer l’innovation et encourager l’investissement à l’échelle nationale. Ce faisant, non seulement nous ferons croître notre économie, mais nous protégerons également les industries canadiennes contre une dépendance excessive à l’égard d’un seul marché d’exportation, ce qui renforcera notre souveraineté et notre résilience.
Nous pouvons transformer nos richesses naturelles, notre main-d’œuvre de classe mondiale et notre esprit d’entreprise en moteurs de prospérité. Avec les bons choix, le Canada peut être un chef de file dans la transition énergétique, façonner l’avenir des chaînes d’approvisionnement en minéraux critiques et devenir une plaque tournante mondiale de la technologie et de la fabrication de pointe.
Projets d’importance nationale nécessitant un examen plus approfondi
Les projets jugés d’importance nationale sont soumis au Bureau des grands projets, qui continuera de travailler avec les promoteurs, les provinces, les territoires et les peuples autochtones pour trouver la bonne voie à suivre pour ces projets. Les premiers projets à l’étude sont les suivants :
LNG Canada – phase 2 – Kitimat (C.-B.)

Promoteur : LNG Canada
Ce projet doublerait la production de gaz naturel liquéfié de LNG Canada, ce qui en ferait la deuxième plus grande installation du genre au monde. On s’attend à ce qu’il attire au Canada 33 milliards de dollars en capitaux du secteur privé, qu’il contribue à la croissance de notre PIB et qu’il soutienne l’emploi et la croissance économique dans les collectivités locales. Il fournira de l’énergie canadienne à faible intensité en carbone sur les marchés mondiaux et contribuera à diversifier les partenaires commerciaux du Canada, y compris ceux dont la demande énergétique augmente en Asie et en Europe. Le Bureau des grands projets veillera à ce que les travaux finaux sur LNG Canada ouvrent la voie à d’autres promoteurs de projets de GNL qui sont stratégiques pour le pays.
Projet de nouvelle centrale nucléaire de Darlington – Bowmanville (Ontario)

Promoteur : Ontario Power Generation
Ce projet fera du Canada le premier pays du G7 à se doter d’un petit réacteur modulaire (PRM) opérationnel. Une fois terminées, les quatre unités de PRM prévues à Darlington fourniront une énergie fiable, abordable et propre à 300 000 foyers, tout en rendant possible la création de 200 emplois bien rémunérés, en plus des 1 600 emplois générés pendant la construction. Le projet a le potentiel de positionner le Canada comme un chef de file mondial de la technologie des PRM qui sera utilisée partout au pays et exportée dès 2030.
Projet de terminal à conteneurs de Contrecoeur – Contrecoeur, Québec

Promoteur : Administration portuaire de Montréal
Ce projet permettra d’augmenter la capacité de manutention de conteneurs du Port de Montréal d’environ 60 % afin de doter le Canada de l’infrastructure commerciale dont il a besoin pour assurer le transport des marchandises, répondre à la demande croissante et diversifier les routes commerciales. Il exploitera les capacités de l’IA pour renforcer les chaînes d’approvisionnement, créer des milliers d’emplois et générer des retombées économiques durables partout au Québec et au Canada.
Projet de mine de cuivre de Foran à McIlvenna Bay – Centre-Est de la Saskatchewan

Promoteur : Foran Mining
Ce projet, situé dans l’une des ceintures minérales les plus riches du Canada, fournira du cuivre et du zinc afin de renforcer la position du Canada en tant que fournisseur mondial de minéraux critiques pour l’énergie propre, la fabrication de pointe et les infrastructures modernes. Il créera des centaines d’emplois, stimulera les économies locales et sera l’une des opérations les moins polluantes du genre.
Expansion de la mine Red Chris – Nord-Ouest de la Colombie-Britannique

Promoteur : Newmont Mining et Imperial Metals
Ce grand projet d’expansion permettra de prolonger de plus de 10 ans la durée de vie de la mine, d’augmenter de plus de 15 % la production annuelle de cuivre au Canada, d’employer près de 1 500 travailleurs pendant la période d’exploitation et jusqu’à environ 1 800 travailleurs pendant la période de construction, et de réduire de plus de 70 % les émissions de gaz à effet de serre lorsqu’il sera opérationnel. Ce projet, qui sera réalisé en étroite collaboration avec la Nation tahltan, constitue une étape importante dans le processus de réconciliation et le développement du potentiel du nord de la Colombie-Britannique. Il contribuera également à renforcer le rôle du Canada en tant que fournisseur fiable de cuivre et d’autres ressources essentielles à la fabrication mondiale et aux technologies d’énergie propre. Cette mine fait partie du Corridor essentiel de conservation du Nord-Ouest, une initiative qui sera maintenant à l’étude du BGP puisqu’elle présente des possibilités de mise en valeur des minéraux critiques, de transmission d’énergie propre et de leadership de la part des peuples autochtones et qu’elle pourrait donner lieu à une nouvelle zone de conservation de la taille de la Grèce.
Ces projets sont des exemples des types d’infrastructures majeures dont le Canada a besoin pour relier notre économie, diversifier nos industries et créer des milliers de carrières bien rémunérées tout en protégeant l’environnement et en faisant respecter les droits des peuples autochtones. Le Bureau des grands projets continuera de travailler pour trouver la bonne voie à suivre pour chaque projet.
Le Bureau des grands projets poursuivra l’examen des grands projets et annoncera d’autres projets d’édification du pays au cours des prochains mois.
Stratégies de transformation
En plus des cinq projets annoncés aujourd’hui qui seront soumis au Bureau des grands projets, le gouvernement a cerné des secteurs d’intérêt et d’activité stratégiques qui seront transformateurs pour le Canada et sa population. Il est impératif d’agir avec rapidité et sans attendre pour bâtir le Canada de l’avenir.
D’une part, le gouvernement veut s’assurer que les projets d’intérêt national progressent rapidement. À cette fin, le Premier ministre a demandé au Bureau des grands projets de transformer les processus réglementaires de façon à pouvoir offrir la certitude que chaque projet sera évalué dans un délai de deux ans, du début à la fin.
D’autre part, il existe des projets transformateurs pour le Canada, notamment l’exploitation des minéraux critiques, l’énergie éolienne, les infrastructures essentielles dans le Nord, les ports et les infrastructures de transport donnant aux Canadiens et à nos marchandises l'accès au reste du monde, ainsi que les technologies novatrices de captage, de stockage et de gestion du carbone. Tous remplissent les critères fixés en ce qui concerne la croissance, la sécurité, la diversification des marchés et la réconciliation.
Les concepts et les projets qui s’inscrivent dans ces stratégies porteuses pour le pays présentent un potentiel illimité, mais ils n’en sont qu’à leurs débuts et doivent être peaufinés. Le Premier ministre a demandé au Bureau des grands projets de créer des équipes de développement des affaires qui travailleront avec les provinces, les territoires, les promoteurs et les peuples autochtones afin de concrétiser ces projets d’intérêt national.
- Stratégie sur les minéraux critiques : Le Canada peut être une puissance dans le domaine de l’extraction et de la valorisation des minéraux critiques pour les industries qui peuvent émerger au Canada et pour diversifier et servir les marchés d’exportation. L’une des priorités du Bureau des grands projets sera d’aider un plus grand nombre de projets de minéraux critiques à prendre des décisions finales en matière d’investissement, en mettant l’accent sur la durabilité et la certitude réglementaire. Ainsi, les promoteurs de projets de minéraux critiques qui collaborent avec les communautés autochtones et locales, les investisseurs, et les provinces et territoires pourront développer des projets comme la Fosse du Labrador au Québec et à Terre-Neuve-et-Labrador, le corridor de conservation des minéraux critiques du Nord-Ouest en Colombie-Britannique et le Cercle de feu en Ontario. La stratégie conduira à la construction de ports et de routes et se concentrera sur le premier et le dernier kilomètre. Le Canada, grâce à son leadership au G7, établit également des liens avec des partenaires mondiaux afin de mettre sur pied une alliance pour minéraux critiques afin de jumeler les projets qui offrent un approvisionnement sûr et les partenaires mondiaux dont les industries génèrent une demande. Ce travail permet de saisir les occasions de créer de nouvelles chaînes de valeur des minéraux critiques pour les technologies propres et les applications dans le domaine de la défense, par exemple : développer des « mines à des aimants » en utilisant nos ressources en terres rares, renforcer les capacités de traitement et de fabrication et effectuer le raffinage et le traitement des minéraux nécessaires à la production d’énergie propre, au stockage de l’électricité et à la fabrication de véhicules électriques.
- Wind West Atlantic Energy : Il s’agit d’un projet qui exploiterait plus de 60 GW de potentiel éolien en Nouvelle-Écosse et dans l’ensemble du Canada atlantique, en reliant cette énergie renouvelable et sans émissions à l’Est du pays et au Canada atlantique pour répondre à la demande en croissance rapide. Le Bureau des grands projets fera progresser le projet éolien « Wind West » dans l’Atlantique avec les promoteurs afin d’en faire l’élaboration et d’offrir la certitude réglementaire qui attire les investissements privés et ouvre la voie à l’exploitation à long terme des ressources éoliennes dans les provinces maritimes. Le projet éolien « Wind West » pourrait être le premier projet d’exploitation de l’énergie éolienne extracôtière au Canada et établirait l’échelle, l’orientation et la trajectoire de la croissance future. L’obtention d’une capacité de 5 000 MW au cours de la première phase pourrait permettre de produire 24 TWh d’énergie propre chaque année et de générer des milliards de dollars en nouveaux investissements et en activité économique partout au Canada, sous l’impulsion du secteur privé. Ce partenariat énergétique de l’Est pourrait inclure d’importants projets, comme des interconnexions entre le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse, des câbles de transport entre l’Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick ainsi que le Québec, et la mise en valeur de Churchill Falls et de l’île Gull à Terre-Neuve-et-Labrador.
- Oléoduc Pathways Plus : Un projet de captage, d’utilisation et de stockage du carbone en Alberta assorti d’une infrastructure énergétique supplémentaire qui soutiendrait un secteur de l’énergie conventionnelle solide tout en réduisant la quantité et l’intensité des émissions des sables bitumineux. Ce projet a le potentiel de faciliter des exportations de pétrole ayant une faible empreinte carbone de la région des sables bitumineux de l’Alberta vers une variété de marchés possibles. Le Bureau des grands projets élaborera une stratégie pour construire le projet de Pathways qui réduirait les émissions en amont du secteur de l’énergie classique, tout en catalysant l’investissement privé dans une infrastructure énergétique supplémentaire qui soutiendrait un secteur de l’énergie classique fort tout en réduisant la quantité et l’intensité des émissions des sables bitumineux. Le projet du Pathways représente 16,5 milliards de dollars en PIB, 12,2 milliards de dollars en revenus du travail et entre 18 500 et 43 000 emplois par année.
- Corridor économique et de sécurité pour l’Arctique : Le corridor économique et de sécurité pour l’Arctique est une bouée de sauvetage stratégique. Conçu comme une infrastructure à double usage, il appuie les objectifs du Canada en matière de défense et d’économie. Qu’il s’agisse de ports fortifiés, de routes toutes saisons, de pistes d’atterrissage ou de systèmes de communication, il est conçu pour servir les opérations militaires et le développement commercial. Ce corridor renforce la souveraineté du Canada dans l’Arctique et ouvre de nouvelles possibilités pour les collectivités nordiques et l’industrie canadienne. C’est là que la dissuasion se conjugue avec le développement pour créer une épine dorsale de la sécurité et de la prospérité.
- Port de Churchill plus : S’appuyant sur le leadership du Groupe Artic Gateway, ce projet permettra d’améliorer le port de Churchill et d’élargir les corridors commerciaux grâce à une route praticable en toutes saisons, à une ligne de chemin de fer modernisée, à un nouveau corridor énergétique et à une capacité de déglaçage maritime. La stratégie transformatrice accorderait la priorité à la participation autochtone, par l’intermédiaire d’une nouvelle société Couronne-Autochtones au Manitoba, et élaborerait les projets nécessaires pour faire du port de Churchill en une porte d’entrée majeure quatre saisons et à double usage dans la région. L’augmentation de la capacité d’exportation dans le Nord par l’intermédiaire de la baie d’Hudson contribuerait à accroître et à diversifier le commerce avec l’Europe et d’autres partenaires. Le Bureau des grands projets travaillera avec les promoteurs éventuels afin d’apporter de la certitude aux processus réglementaires qui attirera des sources privées et publiques d’investissement en capital et relieront plus étroitement Churchill au reste du Canada.
- Train à grande vitesse Alto : Le premier train à grande vitesse du Canada, s’étendant sur environ 1 000 km de Toronto à Québec et atteignant des vitesses allant jusqu’à 300 km/h pour réduire de moitié les temps de trajet et relier près de la moitié de la population canadienne. En reliant les grands centres des régions les plus densément peuplées du Canada, cette initiative aura des retombées positives par rapport aux principales priorités du Canada, y compris ce qui suit :
- Logement : contribution à l’offre de logements le long du parcours, avec un objectif de 63 000 unités.
- Environnement : fournir un moyen de transport durable, avec un objectif de 25 millions de tonnes d’émissions de CO2 évitées.
- Création d’emplois : création d’emplois bien rémunérés avec un objectif de création de 51 000 emplois sur 10 ans.
Visitez le site Web du Bureau des grands projets pour voir ces projets sur une carte interactive.

Bureau des grands projets
Le gouvernement du Canada a créé le Bureau des grands projets pour qu’il veille à la réalisation de projets d’intérêt national. La compétitivité future du Canada dépendra de notre capacité à accélérer la construction de grands projets au pays, à attirer des investissements, à diversifier le commerce et à renforcer la résilience économique.
Le Bureau des grands projets sert de catalyseur à la participation et aux investissements du secteur privé dont le Canada a besoin pour réaliser de grands projets rapidement. Il s’agit d’un guichet unique pour les promoteurs, les communautés autochtones et les gouvernements, qui aide à identifier et à accélérer les projets d’intérêt national qui feront croître l’économie canadienne.
Services offerts aux promoteurs des projets sélectionnés :
- Coordination avec les partenaires financiers pour organiser et structurer le financement.
- Soutien coordonné au projet dans l’ensemble des ministères et organismes fédéraux concernés.
- Conseils sur les évaluations et les exigences réglementaires, et indication claire du cheminement du processus de décision fédéral.
- Conseils sur l’établissement de partenariats avec les peuples autochtones et la consultation à part entière des titulaires de droits autochtones tout au long du cycle de vie du projet.
- Appui stratégique à la recherche de solutions aux obstacles à l’avancement de projets.
- Suivi et supervision du projet.
Unité de l’économie canadienne
Les investisseurs, les provinces et les territoires, ainsi que les milieux d’affaires ont indiqué qu’il est trop difficile et trop long de réaliser des projets économiquement viables au Canada. Les provinces et les territoires, de même que de nombreux peuples autochtones, souhaitent voir progresser des projets d’infrastructure essentiels qui correspondent à leurs intérêts et priorités.
Le Canada doit utiliser tous les outils à sa disposition pour assurer la réalisation de grands projets; des projets qui l’aideront à devenir l’économie la plus forte du G7, à approfondir ses relations commerciales avec des partenaires fiables et à créer de bons emplois au pays.
Grâce à la Loi visant à bâtir le Canada, le gouvernement accélérera la mise en œuvre des projets jugés d’intérêt national en simplifiant les processus d’examen et d’approbation fédéraux pour accroître la prévisibilité réglementaire, attirer des capitaux, renforcer nos industries et la résilience et mieux affirmer la souveraineté du Canada, tout en garantissant le respect des droits des Autochtones et la protection de l’environnement.
Ces projets renforceront la prospérité, la sécurité nationale, la sécurité économique, la défense nationale et l’autonomie du Canada en venant augmenter la production d’énergie et de biens et faciliter la circulation des marchandises, des services et des travailleurs dans l’ensemble du pays. Ils accroîtront l’accès aux ressources, aux biens et aux services canadiens d’un groupe diversifié de partenaires commerciaux fiables.
Il s’agit là d’une avancée importante en vue d’améliorer la productivité, la croissance et la compétitivité économique du Canada, alors que nous nous efforçons d’unifier les 13 économies distinctes du pays pour n’en former qu’une seule. La Loi sur l’unité de l’économie canadienne établit un cadre pour éliminer les obstacles au commerce intérieur à l’échelle fédérale et faire progresser les grands projets d’intérêt national, afin de placer le Canada dans une position de force tant sur la scène nationale que sur la scène internationale.