Allocution du ministre Champagne prononcée devant la Chambre de commerce du Canada – Mexico

Discours

16 mars 2017 – Mexico, Mexique

Sous réserve de modifications. Ce discours a été traduit en conformité avec la Politique sur les langues officielles et révisé aux fins d’affichage et de distribution conformément à la Politique de communication du gouvernement du Canada.

Merci beaucoup de ce chaleureux accueil.

C’est un grand plaisir pour moi d’être ici, au Mexique, en compagnie de nos amis et de nos partenaires.

Je tiens à exprimer ma gratitude à la Chambre de commerce du Canada, au Conseil mexicain pour le commerce extérieur et à l’Ambassade du Canada qui ont si bien travaillé à l’organisation de cet événement. Je les remercie également pour le travail tout aussi remarquable qu’ils accomplissent tout au long de l’année pour promouvoir le renforcement de nos liens en matière de commerce et d’investissement.

Je tiens également à remercier chacun d’entre vous d’être ici aujourd’hui.

Avant d’entrer en politique, j’ai fait partie du monde des affaires pendant de nombreuses années. C’est pourquoi je suis vraiment ravi d’avoir l’occasion de rencontrer les hommes et les femmes qui sont les moteurs de la croissance économique de nos pays respectifs, et de parler avec eux.

Nous, gens d’affaires, savons que la multiplication des échanges et des investissements se traduit par une plus grande prospérité économique et par la création d’emplois.

Le gouvernement du Canada est résolu à accroître les échanges commerciaux et l’investissement de manière à ce que les retombées économiques qui en découlent profitent à tous les segments de la société, au Canada comme à l’étranger – en particulier aux femmes, aux peuples autochtones, aux jeunes, et aux petites et moyennes entreprises.

Le programme commercial progressiste que le Canada propose à ses partenaires prévoit également que les accords commerciaux renferment des dispositions rigoureuses dans des domaines aussi importants que les droits des travailleurs et les droits de la personne, la protection de l’environnement et l’égalité entre les femmes et les hommes, et qu’ils renforcent le droit inaliénable des gouvernements de légiférer dans l’intérêt public.

Il incombe à chacun, en particulier à nous tous rassemblés dans cette salle, de faire du commerce une réalité concrète pour la population et de placer la croissance économique – celle qui profite à tous – au cœur de notre programme commercial.

Nous savons que notre prospérité ne réside pas dans l’isolement, mais bien dans l’ouverture et dans la poursuite de politiques de libre-échange entre les nations. Il n’y a sans doute pas de possibilités plus prometteuses, d’occasions inexploitées plus grandes, que celles qui existent entre le Mexique et le Canada.

Aujourd’hui, j’aimerais donc m’entretenir avec vous des relations commerciales bilatérales grandissantes entre le Canada et le Mexique. Je voudrais également vous parler brièvement de ce que j’envisage pour l’avenir.

Il y a de cela plusieurs années, un journaliste du New York Times, Anthony DePalma, a attribué l’affirmation suivante au ministre mexicain des Affaires étrangères : « Il est impossible de faire un sandwich avec le Canada et le Mexique, parce qu’il y a trop de viande entre les deux tranches de pain. »

Cette affirmation était peut-être vraie dans les années qui ont précédé l’Accord de libre-échange nord-américain, mais depuis la signature de cet accord historique, nous avons compris tout ce que le Mexique et le Canada peuvent accomplir ensemble.

De fait, nous faisons partie de la même plateforme nord-américaine de production, dans le contexte d’économies entièrement intégrées et de chaînes d’approvisionnement imbriquées les unes dans les autres à travers le continent.

Nous sommes aujourd’hui des partenaires égaux au sein de la plus importante zone économique intégrée au monde, une zone dont les échanges commerciaux se chiffrent à plus de 1,4 billion de dollars canadiens et dont la production économique combinée compte pour plus du quart du PIB mondial.

L’économie nord-américaine peut soutenir la concurrence de toute autre région du monde. Le Canada est déterminé à faire en sorte que cette situation perdure, et nous tenons à nous assurer que l’ALENA demeure l’accord trilatéral exceptionnel qu’il est devenu au cours des 23 dernières années.

Quel chemin allons-nous prendre maintenant? Le Canada et le Mexique disposent de solides assises sur lesquelles bâtir l’avenir, tant sur le plan économique qu’à travers les liens solides qui unissent nos peuples.

Voilà plus de 70 ans que le Canada et le Mexique entretiennent des relations dynamiques et multidimensionnelles, qui se caractérisent par des liens profonds entre les peuples et de riches liens culturels, ainsi que par des échanges commerciaux et des investissements en croissance.

Les relations qu’entretiennent nos peuples sont incontestables. La preuve en est que 2,16 millions de Canadiens ont voyagé au Mexique en 2015.

Les déplacements du Mexique vers le Canada se sont accrus eux aussi. En 2016, le Canada a accueilli plus de 280 000 visiteurs mexicains, et actuellement, plus de 96 000 Mexicains vivent au Canada.

L’an dernier, le président Peña Nieto a effectué une visite officielle au Canada – un événement couronné de succès. C’était la première visite officielle d’un président mexicain en 15 ans. Pour le Canada et le Mexique, cette visite a été l’occasion de renouveler les liens étroits qui les unissent.

Comme l’ont reconnu nos dirigeants, bien qu’il existe déjà une étroite collaboration entre nos deux pays, le temps est venu de faire davantage – de rassembler nos étudiants, de renforcer nos relations d’affaires et de créer une croissance économique durable pour l’ensemble de nos concitoyens.

Le premier ministre Justin Trudeau a profité de cette visite pour annoncer l’intention de notre gouvernement de supprimer l’exigence de visa pour les visiteurs mexicains. Et nous avons rempli notre promesse en décembre dernier.

De la même manière, le président Peña Nieto a respecté son engagement d’ouvrir le marché mexicain au bœuf canadien.

Nos dirigeants ont assisté à la signature historique d’un protocole d’entente sur la coopération autochtone, qui permettra à nos deux pays de partager leur expérience dans ce domaine ainsi que leurs connaissances et leurs pratiques exemplaires.

Messieurs Trudeau et Nieto ont pris l’engagement de travailler étroitement à renforcer nos relations culturelles et à trouver des solutions aux défis communs que posent les changements climatiques.

Le Canada et tous les Canadiens sont très fiers de la relation étroite qu’ils ont nouée avec le Mexique. Nous avons de multiples raisons d’être optimistes.

Les entreprises canadiennes sont de plus en plus nombreuses à faire des affaires chez vous. Elles sont actuellement à l’origine de plus de 100 000 emplois directs par an et d’un nombre tout aussi impressionnant d’emplois indirects, ici même au Mexique.

Nous avons aussi raison de nous montrer optimistes en songeant aux échanges bilatéraux de marchandises entre le Canada et le Mexique, qui se sont élevés à 40,8 milliards de dollars en 2016, faisant du Mexique le troisième partenaire commercial du Canada.

Notre optimisme repose aussi sur des raisons dont certaines pourraient vous surprendre... Je crois comprendre que, pour la troisième année consécutive, l’équipe nationale de hockey masculin du Mexique s’est classée deuxième au tournoi panaméricain de la Fédération internationale de hockey sur glace. Qui aurait cru que nous partagions la même passion pour le hockey sur glace?

Félicitations! Voilà qui fait de vous tous des citoyens d’honneur du Canada! Des Tricolores honorifiques!

Chose certaine, le Canada et le Mexique partagent une vision commune du commerce. Nos économies reposent sur le commerce. Notre richesse, notre niveau de vie et notre prospérité économique fluctuent en fonction de la vigueur de nos échanges commerciaux.

Il existe aujourd’hui de plus en plus de facteurs de synergie entre nos pays et nos économies. Depuis les débuts de l’ALENA, nos économies se sont transformées.

Le Mexique a mis en œuvre une série de réformes économiques, il s’est tourné vers l’étranger et a conclu 12 accords de libre-échange à ce jour.

De son côté, le Canada a aujourd’hui 11 accords de libre-échange en vigueur. Voilà des réalisations qui font du Canada et du Mexique des marchés et des partenaires attrayants l’un pour l’autre.

Un grand nombre de sociétés et de filiales canadiennes ont déjà commencé à tirer parti de cette synergie et contribuent ainsi à soutenir la vigueur de la croissance économique du Mexique.

Prenons pour exemple l’industrie automobile : plus de 60 entreprises canadiennes de ce secteur ont déjà étendu leurs activités au Mexique.

Nous ne faisons pas qu’acheter ou vendre des produits, nous en fabriquons ensemble.

De la même façon, l’investissement canadien dans le secteur de l’aéronautique a joué un rôle prépondérant dans l’élaboration d’une chaîne d’approvisionnement intégrée à l’échelle de l’Amérique du Nord.

Les entreprises canadiennes soutiennent aussi la réforme du secteur mexicain de l’énergie. Une société comme TransCanada, présente au Mexique depuis le milieu des années 1990, emploie quelque 2 000 travailleurs partout au Mexique.

Il y a aussi, bien sûr, le Groupe financier Banque Scotia, qui peut maintenant compter sur ses 13 000 employés pour générer de la croissance et des profits par le truchement de l’ensemble de ses activités. Tous ces exemples illustrent des situations gagnant‑gagnant.

Des entreprises mexicaines sont aussi à même de constater ce que le Canada a de mieux à offrir. Je pense au Grupo Bimbo, à Nemac, au Grupo Simec et au Grupo Marcatel, pour ne nommer que ceux-là.

Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de vous rappeler les nombreux atouts du Canada en tant que partenaire dans les domaines du commerce et de l’investissement – mais si certains d’entre vous ont besoin d’un rappel, ils peuvent compter sur l’excellence de nos délégués commerciaux, toujours présents et prêts à les aider.

Chers amis, les relations canado-mexicaines s’appuient sur un partenariat stratégique renforcé qui recèle des possibilités renouvelées pour nos deux pays.

La priorité du gouvernement du Canada est de créer des emplois et d’accroître la prospérité tout en protégeant et en renforçant la sécurité financière des Canadiens.

Et nous croyons que le Mexique occupe une place importante dans ce tableau.

Nous croyons également que le Canada contribue grandement au succès économique du Mexique.

L’intensification des échanges commerciaux avec des pays comme le Mexique joue un rôle vital dans notre reprise économique et notre prospérité future.

Forts d’une plateforme de production partagée, le Canada et le Mexique sont des pôles de production pour le marché nord-américain et les marchés mondiaux.

Je vous remercie encore une fois de m’avoir si aimablement invité à me joindre à vous aujourd’hui.

Merci.
Thank you.
Muchas gracias.

Détails de la page

Date de modification :