Voici Paul
Chapitre 1 : Souvenirs d’enfance sur l’argent (Transcription)
Chapitre 2 : S’attaquer à ses dettes (Transcription)
Chapitre 3 : Prêts étudiants (Transcription)
Paul : De la banque au café
Quand les Canadiens ont les connaissances, les compétences et la confiance nécessaires, il devient plus facile pour eux de prendre des décisions quotidiennes éclairées en matière de dépenses et de faire face à leurs obligations financières. Nous avons rencontré un Canadien dont le savoir-faire financier est en partie professionnel et en partie personnel.
D’aussi loin qu’il se souvienne, Paul Foster a toujours été obsédé par l’argent. Même à l’âge de trois ans, il se souvient d’avoir flâné dans le quartier à la recherche de pommes de pin et d’avoir vendu celles-ci pour 3 $. Mortifiée, sa mère a réprimandé le jeune entrepreneur en disant : « Tu ne peux pas vendre des pommes de pin comme ça aux voisins! ». Une intervention qui ne l’a pas convaincu d’arrêter.
« La plupart des gens voyaient l’audace et l’ingéniosité », dit Paul. « Ils trouvaient que c’était la chose la plus mignonne au monde. » Mignon et déterminé.
Premières leçons en matière de finances
Paul en est venu à avoir le sens des affaires, en grandissant dans une maison où l’on discutait ouvertement des finances. Le mot d’ordre était : économiser, économiser, et encore économiser.
« Nous étions cinq enfants, donc chez nous, l’argent ne coulait pas à flots, mais il y a toujours eu une sécurité financière. Mes parents se sont toujours efforcés de mettre de l’argent de côté pour leur retraite, pour ne pas avoir à compter uniquement sur leur pension », dit Paul. « Ils voulaient s’assurer d’avoir des investissements et des solutions de rechange au cas où il y aurait des manques à gagner. »
Une carrière dans une banque
Avec ces premières leçons à l’esprit, Paul s’est orienté vers le secteur bancaire. Pendant neuf ans, il a aidé des clients à gérer leur argent, ou plus exactement leur dette, domaine dans lequel les Canadiens battent des records. Il a vu beaucoup de clients tout perdre.
« Selon mon expérience de l’endettement, les gens commencent à se préoccuper de leurs dettes lorsqu’il est trop tard. Ces personnes en arrivent au point où elles atteignent 105 % de leur capacité d’emprunt. Elles sont dépassées et se trouvent dans une position si défavorable qu’elles finissent par s’effondrer et tentent de trouver de l’aide. »
Sa véritable passion
C’est peut-être à cause de la dévastation dont il a été témoin, ou de son propre engagement à payer les factures, à aider sa femme et ses deux enfants à subvenir à leurs besoins et à faire fructifier leurs économies en mettant de l’argent de côté, que son rêve de quitter la banque pour démarrer sa propre entreprise est devenu plus fort.
« L’objectif était de démarrer une entreprise. Il n’y avait aucun moyen de me dissuader de la direction que j’allais prendre. J’allais partir mon entreprise. Je devais juste le faire de façon responsable. »
Du bureau de comptable au comptoir de café
Paul a commencé à réaliser son rêve de devenir torréfacteur en s’approvisionnant en grains de café vert du monde entier et en les torréfiant dans un éclateur à maïs à la maison.
« En quelques jours, j’ai pu le préparer, l’apporter au travail et le boire avec mes amis », se souvient Paul. « J’avais prévu la demande pour mes produits et j’avais calculé le temps nécessaire pour la production, la torréfaction et la livraison. Je livrais le café avant de me rendre au travail et je revenais directement du travail afin de torréfier plus de café chez moi. Le lendemain, je me réveillais et répétais l’exercice. »
Aujourd’hui, Paul est maître torréfacteur et propriétaire de la Poppa-Bean Coffee Company. Il a quitté la banque pour poursuivre sa passion à temps plein.
Pourquoi le café
L’entreprise de Paul se trouve cachée dans le garage de sa maison à Vars, en Ontario juste à l’extérieur d’Ottawa. L’endroit regorge d’équipement de torréfaction et de sacs de jute remplis de grains de café importés. L’odeur est divine. En plus d’approvisionner les cafés de la ville, Paul vend aussi son café dans les marchés fermiers locaux.
« Le café est un excellent produit social. Les gens ne viennent jamais vous acheter du café lorsqu’ils sont malheureux ou insatisfaits. »
Conseils de Paul
Les conseils de Paul à tous ceux qui rêvent de démarrer leur propre entreprise ou de simplement vivre une vie plus stable financièrement? « Je dirais aux gens d’examiner leur vie d’emprunteur avec une vue d’ensemble, en commençant le plus tôt possible, et jusqu’au moment où ils prévoient être en mesure de prendre leur retraite. Par exemple, en tant qu’employé [ou propriétaire d’entreprise], il s’agit de mesurer ce dont j’aurai besoin pour maintenir la qualité de vie que j’ai maintenant, et pour pouvoir la conserver jusqu’à mes vieux jours. »
Outils connexes
Comme Paul, vous pouvez devenir avisé sur le plan financier en augmentant vos connaissances financières une étape à la fois. Faites le premier pas en essayant nos calculatrices et outils financiers.
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