Comparution devant le Comité permanent des finances (7 juillet 2020) : Niveaux de dette avant la COVID-19 : données tirées de l’Enquête canadienne sur les capacités financières de 2019
Question
Réalisée en 2019 sur une période de cinq ans, l’Enquête canadienne sur les capacités financières (ECCF) jette de la lumière sur la résilience financière et la gestion de la dette des Canadiens.
Contexte
Les urgences liées à la santé, les exigences en matière d’éloignement social, l’isolement et les licenciements ont fait qu’il est plus difficile pour les Canadiens de rembourser leurs dettes et de payer leurs factures à temps.
Données et faits en bref
- Avant la pandémie, la majorité des Canadiens (65 %) s’acquittaient de leurs factures et de leurs paiements. Toutefois, un nombre grandissant de Canadiens étaient déjà soumis à un stress financier croissant.
- Les personnes de moins de 65 ans, les ménages à faible revenu (moins de 40 000 $), les chefs de famille monoparentale, les personnes séparées ou divorcées, ainsi que les Autochtones étaient les plus susceptibles d’avoir du mal à respecter leurs engagements financiers.
- Le deux tiers des Canadiens (65 %) avaient la certitude qu’ils pourraient trouver 2 000 $ en cas de besoin au cours du mois prochain.
- Les populations vulnérables comme les chefs de famille monoparentale, les ménages à faible revenu, les locataires, les personnes âgées de 55 ans et moins, ainsi que les personnes séparées, divorcées ou célibataires et les femmes étaient les moins confiantes en leur capacité de couvrir des dépenses non prévues.
- Presque un tiers des Canadiens (31 %) estimaient avoir trop de dettes.
- Mis à part les hypothèques (40 %), d’autres types de dettes communes comprenaient le solde non réglé de cartes de crédit (29 %), les prêts automobiles ou contrats de location de véhicule (28 %), les marges de crédit personnelles (20 %) et les prêts étudiants (11 %).
- Comparativement à la population en général, les groupes vulnérables étaient les moins susceptibles d’avoir une hypothèque, mais les plus susceptibles d’avoir d’autres types de dettes de consommateur.
- Le type le plus commun d’autres dettes au sein des groupes vulnérables était les dettes de carte de crédit, les marges de crédit et les prêts automobiles.
- Les montants médians totaux des dettes non liées à l’hypothèque de la population vulnérable étaient de 14 000 $ à 25 000 $.
- Les Autochtones (8 %) et les chefs de famille monoparentale (8 %) étaient les plus susceptibles d’avoir ces autres types de dettes, suivi des ménages à faible revenu (4 %).
- À la fin de juin 2020, plusieurs Canadiens ont indiqué ne pas être en mesure de faire les paiements mensuels minimaux de leurs cartes de crédit (20 %), de leur hypothèque (11 %), de leurs prêts personnels (8 %) et de leurs prêts automobiles (7 %). (J.D. Power, 25 juin)
Messages clés
- De l’aide sous forme d’éducation financière ciblée est nécessaire pour régler et atténuer les difficultés financières des populations vulnérables, notamment les Autochtones, les ménages à faible revenu et les chefs de famille monoparentale.
- L’ECCF de 2019 continuera d’éclairer les efforts visant le renforcement de la littératie financière des Canadiens. Par exemple, l’ACFC continuera d’analyser l’ECCF pour fournir des renseignements sur les sous-groupes (particulièrement les groupes vulnérables) et utiliser les données comme base de référence pour les comparer aux résultats du sondage sur le bien-être financier lié à la COVID-19.
- L’ACFC prévoit sonder les Canadiens pour évaluer la façon dont ils ont géré leurs finances durant la pandémie de COVID-19. Ces constats aideront à orienter la supervision proactive par l’ACFC des institutions financières et permettront aussi à l’ACFC d’améliorer et de mettre à jour ses renseignements et outils éducatifs objectifs et factuels pour aider les consommateurs à prendre des décisions financières éclairées lorsqu’ils gèrent leurs dettes et leurs emprunts.
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