Vidéo : Utilisation de la recherche en littératie financière par l'ACFC

Transcription

Bruno : Merci beaucoup, Kelly, et bonjour à tous. Merci également pour le bref compte rendu. En ce qui me concerne, le principal point à retenir d’hier et la plus grande surprise, c’est de voir ce groupe de modérateurs se présenter ainsi préparés avec des diapositives et des présentations PowerPoint. Je me suis dit : « Mon Dieu, suis-je le seul à ne pas avoir de diapositives pour demain? » À la fin de la journée hier, j’ai parlé avec l’un des modérateurs et je lui ai demandé : « Êtes-vous toujours aussi bien préparée quand vous animez une session? » Et elle a répondu : « Pas du tout! En fait, ce sont vos collègues de l’ACFC qui ont demandé à tous les modérateurs de venir avec des diapositives. » Ce qui est drôle, c’est que lorsque je leur ai parlé il y a quelques semaines, j’ai dû dire : « Eh bien, je vais animer. Je crois que je n’aurai pas besoin de diapositives. » Ils ont répondu : « Oh, tu n’as pas besoin de diapositives, ça va aller. » (Rires) Soit ils m’ont joué un tour, soit ils ont joué un tour à tous les modérateurs que vous avez vus hier. (Rires)

Quoi qu’il en soit, je tiens à remercier mes collègues, bien entendu : Steve, Becky, Chris, les gens à Ottawa, ainsi que Dilip et ses collègues, d’avoir organisé ce formidable événement – Liz. J’imagine que le groupe de ce matin continuera sur la lancée de ce que nous avons vu hier, mais dans une dimension légèrement différente. Nous mettrons l’accent de ce matin sur le « comment » – sur la façon dont les résultats de la recherche ont été intégrés dans des interventions vraiment intéressantes. Cependant, avant de passer au groupe d’experts, j’aimerais dire quelques mots au sujet de ce que nous voulons vous présenter aujourd’hui, un peu de contexte pour ce matin.

Si j’avais eu une diapositive, vous y auriez vu un grand schéma du cycle d’un monde idéal et de la recherche dans le cadre de son application aux interventions de littératie financière. Et, bien sûr, la recherche est le premier point de la liste. La recherche est donc essentielle pour informer et faire des découvertes – non seulement pour combler les lacunes, mais aussi pour mettre en évidence des lacunes. Une bonne partie de la recherche est en fait essentielle pour guider les interventions visant à améliorer la littératie financière des Canadiens. La recherche guide les praticiens et les programmes. Souvent, tout commence par des projets pilotes. Il est important de noter que l’évaluation fait également partie du tableau, parce qu’il faut comprendre, en tant que chercheurs, les répercussions qu’ont les interventions sur la population visée. Et la rétroaction qu’on obtient aussi. Cela devrait donc mener à plus de recherches une fois les interventions effectuées, puisque l’évaluation met plus de renseignements à la disposition des chercheurs pour voir comment les choses peuvent être modifiées afin d’améliorer davantage l’incidence des interventions.

Il m’est donc très facile de vous donner une illustration de ce cycle du point de vue de l’ACFC, parce que notre structure a l’avantage d’être très intégrée au sein de l’organisation, ce qui nous permet d’une part de mener de la recherche et, d’autre part, d’intervenir par des programmes de sensibilisation du public, des activités de littératie financière, etc. L’illustration que je voulais vous donner ce matin était donc essentiellement le travail qui a commencé avec l’élaboration d’une stratégie nationale canadienne sur la littératie financière il y a plus ou moins cinq ans et qui a mené à cette stratégie. Tout d’abord, les débuts ont été marqués d’une grande quantité de recherches. Dans un premier temps sous la forme de consultations publiques à l’échelle du pays, nous avons pu découvrir les besoins exprimés par les Canadiens, les lacunes et les points de vue de ces Canadiens et des groupes – les groupes communautaires, les praticiens – avec lesquels nous travaillons et ce qui, selon eux, devrait être mis en évidence.

Non seulement avons-nous tenu des consultations, mais nous avons aussi mené l’Enquête sur les capacités financières des Canadiens, que vous connaissez sûrement. Et dans le cadre de ce processus, il y a eu beaucoup d’analyses et de recherches effectuées à partir de cet ensemble de données. Vous avez entendu dire hier que l’une des principales constatations concernait l’établissement du budget. Ainsi, dans le cadre de notre analyse documentaire, nous avons vu beaucoup de recherches qui se déroulaient dans le domaine de la littératie financière, dans le domaine – ou plutôt autour de la question de l’établissement du budget et la mesure dans laquelle cela aidait les consommateurs à établir des priorités de dépenses et à prendre de meilleures décisions financières. En plus de cet aspect, les résultats de l’enquête sur les capacités financières nous ont aussi montré, comme nous l’avons appris hier, que même si moins de la moitié de la population a indiqué tenir un budget ou en avoir un en place, 93 % de ceux qui en avaient un ont indiqué être capables de le suivre régulièrement. Cela représentait des résultats assez importants pour nous.

Alors, ce sur quoi nous avons commencé à nous concentrer à l’agence lors du passage de la recherche aux interventions de littératie financière, c’est nous demander comment faire pour amener les Canadiens à davantage établir leur budget. Et c’est essentiellement ce qui nous a amenés à travailler avec la Carotte. Vous avez tous assisté hier, espérons-le, à la présentation et à la démonstration de Nicole sur la Carotte, qui concerne l’objectif d’établissement de budget et tous les effets positifs que cela a eu sur les participants. Je dois dire que l’expérience ne s’est pas nécessairement arrêtée là. En fait, d’autres recherches continueront d’être menées parce que nous voulons continuer à suivre ces consommateurs. Cela prend donc lentement la forme d’une étude longitudinale, mais je dois vous rappeler que l’objectif principal de cette intervention était d’attirer des participants vers les outils et les renseignements de l’ACFC sur l’établissement d’un budget pour les aider à mettre en place un budget.

Nous avons des outils et des renseignements, mais la recherche sur ces outils, y compris la recherche menée par Dilip et ses collègues, nous a également éclairés sur la meilleure façon d’intégrer les leçons tirées de la compréhension de la science du comportement aux outils d’établissement d’un budget. Quelques exemples comprennent les créations d’avatars et l’organisation des éléments de façon à ce que tout soit plus logique pour les consommateurs. Donc, nous avons l’intention d’améliorer nos outils à partir de ces recherches sur le comportement à mesure que nous attirons les gens vers notre outil. C’est un dossier à suivre. Nous nous employons actuellement à améliorer ces outils, et nous mènerons des recherches pour évaluer l’incidence de ces nouvelles interventions.

Ce n’était donc qu’un simple exemple basé sur mon univers personnel, celui de mon travail à l’ACFC. Mais nous avons beaucoup de chance ce matin d’avoir un groupe d’éminents conférenciers qui nous donneront leur point de vue sur la façon dont ils ont pu intégrer les leçons tirées de la recherche sur la littératie financière à leurs interventions. Nous avons donc parmi nous aujourd’hui – nous devrions avoir quatre invités de marque. Oh. Le quatrième est ici. Merci d’être venu.

Tout d’abord, voici Dean Estrella, le directeur de l’autonomisation financière du Développement des actifs chez Momentum, à Calgary. Il nous parlera de projets très intéressants menés par Momentum, dont un projet qui vise à faire gagner du temps sur le plan fiscal. Le prochain à prendre la parole sera Steve Vanderherberg, le directeur des initiatives stratégiques chez WoodGreen Community Services, ici, à Toronto. Il nous parlera de l’établissement d’une prestation de services fondée sur des données probantes en matière d’autonomisation financière. Puis, ce sera le tour de Doug Sarro de la CVMO. Doug est conseiller principal en matière de recherche et d’initiatives réglementaires à la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario. Il nous parlera de la façon d’offrir un encadrement ludique au moyen des connaissances comportementales. Et notre dernier invité, mais non le moindre, Phil, qui vient de nous rejoindre, Phil Barrar, qui est le fondateur et chef de la direction de Mylo. Pour ceux qui ne connaissent peut-être pas Mylo, il s’agit d’une application plutôt cool – elle aide les consommateurs à économiser et à investir.

Je vous invite donc à vous joindre à moi pour souhaiter la bienvenue à Dean sur le podium, et à applaudir généreusement les membres du panel.

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