Événement de lancement du Mois de la prévention de la fraude à Montréal

Discours

Discours de Kata Rados, sous-commissaire adjointe
Mois de la prévention de la fraude 2019
28 février 2019
Montréal, Québec
(Le discours prononcé fait foi)

Bonjour.

Merci Myriam [Chagnon, coordonnatrice d’événements et de projets], pour cette belle introduction. Je tiens aussi à remercier Option consommateurs, qui nous reçoit aujourd’hui. Et, bien évidemment, je vous remercie toutes et tous d’être avec nous aujourd’hui pour le lancement du Mois de la prévention de la fraude.

Cette année est marquante, car il s’agit de la 15e édition du Mois de la prévention de la fraude au Canada. Il y a eu beaucoup de changements depuis la toute première édition, mais bien des choses sont restées les mêmes. Les quinze dernières années ont été le théâtre d’un grand bouleversement numérique. Et bien que les fraudeurs utilisent effectivement des outils à la fine pointe de la technologie pour tromper les Canadiens, leurs stratagèmes, eux, ont peu évolué. Les fraudes sont les mêmes, mais les méthodes et les techniques sont nouvelles. J’aime m’imaginer l’Internet comme un outil très puissant dans l’arsenal des fraudeurs. Un outil tellement puissant qu’il permet aux fraudeurs d’étendre leur portée au-delà des groupes de consommateurs généralement vulnérables, comme les aînés, les enfants et les nouveaux Canadiens.

Avant d’aborder ce sujet, commençons par remonter en arrière jusqu’en 2004, l’année où le Forum sur la prévention de la fraude a lancé le tout premier Mois de la prévention de la fraude du Canada. Nous en avons accompli des choses depuis. Nous avons produit d’innombrables vidéos visant à outiller les gens pour qu’ils puissent détecter, contrer et signaler la fraude. Nous avons participé à des dizaines d’événements comme celui-ci. Nous avons publié le rapport des faits sur la fraude, toutes sortes de guides pour les entreprises et, évidemment, deux éditions du Petit livre noir de la fraude, un de mes produits favoris. Nous avons atteint plus de 40 millions de personnes l’année dernière grâce à notre campagne du Mois de la prévention de la fraude.

Nous avons également continué de poursuivre les fraudeurs. Par exemple, il y a environ un an, nos mesures d’application de la loi contre deux opérations de télémarketing ont mené à plusieurs plaidoyers de culpabilité. Nous avons publié près de 30 alertes depuis mai 2016 afin d’aider les consommateurs à détecter et à éviter des arnaques courantes.

Les fraudes n’ont peut-être pas beaucoup changé au fil du temps, mais l’Internet a donné aux fraudeurs une portée bien plus grande que ne le pouvaient le télémarketing, la télévision et le papier. Non seulement les fraudeurs atteignent-ils plus de gens, mais ils atteignent aussi différents types de personnes. Auparavant, les fraudeurs visaient les populations considérées vulnérables : les enfants, les aînés et les nouveaux Canadiens. Cependant, tout le monde utilise l’Internet, donc nous sommes tous vulnérables.

Les fraudeurs continuent d’atteindre leurs victimes par téléphone ou en personne, mais ils se sont également approprié les plateformes électroniques, en particulier les médias sociaux, pour viser un nouveau groupe : les milléniaux et la génération Z. Malgré leurs connaissances du monde de l’Internet, les milléniaux ont une si grande présence en ligne qu’ils deviennent naturellement des cibles pour les fraudeurs.

Voilà ce qui m’amène à un exemple intéressant. Il y a des fraudeurs qui cherchent à profiter de la souffrance des gens en annonçant des produits de santé frauduleux. Les fraudes liées à la santé les plus courantes, c’est-à-dire les remèdes miracles, les programmes de perte de poids et les fausses pharmacies en ligne, atteignent souvent les consommateurs sous la forme de publications commanditées sur les réseaux sociaux ou de fenêtres publicitaires sur des sites Web. Les fraudeurs offrent parfois ce qui semble être des produits ou des traitements légitimes pour soigner rapidement et facilement des maladies sérieuses. Ces offres sont souvent appuyées par des célébrités ou des témoignages fictifs.

Ça me rappelle le Projet Faux Espoir, une initiative du Bureau qui permettait aux consommateurs, à l’aide d’une page Web interactive, d’apprendre à détecter les fraudes concernant le traitement ou la guérison du cancer en ligne. C’est sans oublier le problème actuel que sont les fausses pharmacies sur Internet, qui offrent des médicaments à des prix très bas, avec ou sans ordonnance d’un médecin. En vertu de la Loi sur la concurrence, les allégations pour ce type de produits doivent être fondées sur une épreuve suffisante et appropriée. Les indications et les déclarations ne doivent pas non plus être fausses ou trompeuses.

Comme le montre cet exemple, au fur et à mesure que nous nous éloignons d’un monde analogique, il est important que nous soyons tous vigilants. Pour des trucs sur les façons de détecter des fraudes potentielles, je vous invite à consulter Le petit livre noir de la fraude du Bureau de la concurrence, qui est disponible gratuitement sur notre site Web.

Je termine en félicitant le Forum sur la prévention de la fraude pour ces 15 années de sensibilisation et de prévention de la fraude auprès des consommateurs. Il va sans dire que bien des choses ont changé depuis 2004, mais l’objectif reste le même : aider les Canadiens à détecter, à contrer et à signaler la fraude.

Merci.

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