Chapitre 1 : Contexte du marché du travail

Titre officiel : Rapport de contrôle et d’évaluation de l’assurance-emploi pour l’exercice financier commençant le 1er avril 2021 et se terminant le 31 mars 2022 : Chapitre 1 : Contexte du marché du travail

Dans le chapitre 1

Liste des abréviations

Voici la liste complète des abréviations pour le Rapport de contrôle et d'évaluation de l'assurance-emploi pour l'exercice financier commençant le 1er avril 2021 et se terminant le 31 mars 2022.

Abréviations
ACV
Clients admissibles en vertu des cotisations versées
AE
Assurance-emploi
ARC
Agence du revenu du Canada
ATS
Téléscripteur
C
Chômeurs
CAEC
Commission de l’assurance-emploi du Canada
CASM
Centre d’appui des services mobiles
CC
Chômeurs ayant cotisé à l'assurance-emploi
CCDA
Conseil canadien des directeurs de l’apprentissage
Cégep
Collège d'enseignement général et professionnel
CNP
Classification nationale des professions
CSC
Centre Service Canada
CSE
Centre de services aux employeurs
DC (apprentis)
Développement des compétences (apprentis)
DC (régulier)
Développement des compétences (régulier)
EAS
Échantillonnage aléatoire simple
ECAE
Enquête sur la couverture de l’assurance-emploi
ECPIE
Enquête canadienne par panel sur l’interruption d’emploi
EDMT
Ententes sur le développement du marché du travail
EDSC
Emploi et développement social Canada
EERH
Enquête sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail
EF
Exercice financier
EPA
Enquête sur la population active
EUM
Échantillonnage en unités monétaires
FCEA
Formation pour les compétences et l’emploi destiné aux Autochtones
FDLMO
Fichier de données longitudinales sur la main-d’œuvre
G7
Groupe des sept
GRC
Gendarmerie royale du Canada
IA
Intelligence artificielle
INCE
Initiative nationale sur les compétences essentielles
IMT
Information sur le marché du travail
IVD
Interprétation vidéo à distance
JCED
Jumeler les Canadiens et les Canadiennes aux emplois disponibles
MDSC
Mon dossier Service Canada
MON
Modèle opérationnel national
MPC
Mesure du panier de consommation
MRA
Maximum de la rémunération assurable
MSV
Meilleures semaines variables
MVP
Modernisation du versement des prestations
NAS
Numéro d’assurance sociale
NVA
Norme variable d’admissibilité
P
Prestataires
P/C
(Ratio de) Prestataires/chômeurs
P/CC
(Ratio de) Prestataires/chômeurs ayant cotisé à l'assurance-emploi
PAEU
Prestation d'assurance-emploi d'urgence
PASC
Postes d’accès de service aux citoyens
PCE
Partenariats pour la création d’emplois
PCMRE
Prestation canadienne de maladie pour la relance économique
PCRE
Prestation canadienne de la relance économique
PCREPA
Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants
PCTCC
Prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement
PCU
Prestation canadienne d’urgence
PCUE
Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants
PEEQT
Programme d’excellence, d’exactitude et de la qualité du traitement
PEMS
Prestations d’emploi et mesures de soutien
PIB
Produit intérieur brut
PMT
Partenariats du marché du travail
PNEQ
Programme national d’encadrement et de la qualité
PRTC
Programme de réduction du taux de cotisations
PSC
Prestations supplémentaires de chômage
PT
Provinces et territoires
RAICD
Régime d’assurance-invalidité de courte durée
RAS
Registre d’assurance sociale
RCAE
Ratio des cotisations à l'assurance-emploi
RCE
Rapport de contrôle et d’évaluation de l’assurance-emploi
RE
Relevé d’emploi
RE Web
Relevés d’emploi sur le Web
RED
Règlement extrajudiciaire des différents
RH
Ressources humaines
R et I
Recherche et Innovation
RIQ
Rétroaction individuelle sur la qualité
RPC
Régime de pensions du Canada
RQAP
Régime Québécois d’assurance parentale
RRR
Repérage, référence et rétroaction
SAE
Services d’aide à l’emploi
SCIAN
Système de classification des industries de l’Amérique du Nord
SCCH
Solution pour les centres de contact hébergés
SCIC
Service corporatif d’information sur les clients
SHCC
Solution hébergée des centres de contact
SIAI
Système d'information sur les apprentis inscrits
SMLC
Service mobile et de liaison aux communautés
SNE
Services nationaux d’enquête
SRVI
Système de réponse vocale interactif
SSC
Subventions salariales ciblées
SSUC
Subvention salariale d'urgence du Canada
SV
Sécurité de la vieillesse
TAP
Transfert automatisé protégé
TPPP
Travail pendant une période de prestations
TSS
Tribunal de la sécurité sociale
VEP
Vérification de l’exactitude du paiement
VET
Vérification de l’exactitude du traitement
WCAG
Règles pour l'accessibilité des contenus Web

Introduction

Ce chapitre porte sur la situation économique et les principaux développements du marché du travail au Canada au cours de l’exercice financier (EF) commençant le 1er avril 2021 et se terminant le 31 mars 2022 (EF2122)Note de bas de page 1. Il s’agit de la même période pour laquelle ce rapport évalue le régime d’assurance-emploi. La section 1.1 présente un survol et le contexte général de la situation économique pour l’EF2122, incluant l’incidence des vagues subséquentes de la pandémie de COVID-19, y compris les mesures de santé publique et les programmes d’urgence qui ont été mis en place. La section 1.2 résume les principaux développements du marché du travail dans l’économie canadienne pendant la période de référenceNote de bas de page 2. La section 1.3 porte sur l’évolution des conditions régionales du marché du travail. L’annexe 1 comprend des définitions et des tableaux statistiques plus détaillés relatifs aux principaux concepts du marché du travail abordés dans le chapitre.

1.1 Aperçu de la situation économiqueNote de bas de page 3

La pandémie de COVID-19 et les mesures de santé publique au Canada

Au cours de l’EF2122, en raison de l’immunité accrue au sein de la population (grâce à la vaccination et à la transmission de l’infection) contre la COVID-19, les gouvernements et les entreprises du Canada ont commencé à assouplir les restrictions en matière de santé publique et à retrouver une activité économique normale. Pendant cette période, l’économie canadienne a, dans son ensemble, connu une reprise rapide, malgré quelques fluctuations occasionnelles causées par les vagues subséquentes de la pandémie de COVID-19.

Le début de l’EF2122 a coïncidé avec le pic de la troisième vague de COVID-19 en avril 2021 (consulter le graphique 1), ce qui a mené à un nouveau resserrement des mesures de santé publique dans plusieurs provinces. De plus, les restrictions temporaires relatives aux voyages et la fermeture de la frontière canado-américaineNote de bas de page 4 ont été prolongées. Parallèlement, la campagne nationale de vaccination se poursuivait et, en août 2021, environ 67 % des personnes admissibles au Canada avaient été inoculées à deux reprises et plus de 73 % avaient reçu au moins une doseNote de bas de page 5. Cette situation a contribué à la décision de plusieurs gouvernements provinciaux d’assouplir progressivement les mesures de santé publique sur leur territoire, entraînant la réouverture d’un plus grand nombre d’entreprises.

Lorsque la quatrième vague de la pandémie de COVID-19 a débuté en septembre 2021, près de 4 Canadiens admissibles sur 5 avaient déjà reçu deux doses de vaccin. Certaines mesures de santé publique ont alors été réintroduites, mais leurs impacts économiques ont été moins importants que lors des vagues précédentes. La cinquième et plus forte vague de COVID-19 a commencé au début de novembre 2021 avec l’émergence du variant Omicron, entraînant un nombre sans précédent de cas d’infections de COVID-19 au Canada. À la fin de novembre, le gouvernement du Canada a modifié les mesures relatives aux voyages internationaux, et certaines provinces ont reconduit les restrictions de santé publique, notamment en reportant la rentrée des classes après les vacances des fêtes, en réduisant la capacité maximale de rassemblement à l’intérieur et en renforçant les restrictions concernant les restaurants, les bars, les activités de divertissement. Ces mesures ont été progressivement assouplies au début de 2022, lorsque la cinquième vague a été maîtrisée.

Graphique 1 – Cas quotidiens d’infections à la COVID-19, Canada, janvier 2020 à mars 2022
Graphique 1 – Cas quotidiens d’infections à la COVID-19, Canada, janvier 2020 à mars 2022 - La description textuelle suit
Version textuelle du graphique 1
Date Cas quotidiens
2020-01-31 0
2020-02-08 3
2020-02-16 1
2020-02-21 1
2020-02-24 1
2020-02-25 1
2020-02-26 1
2020-02-27 1
2020-02-29 2
2020-03-01 9
2020-03-03 9
2020-03-05 12
2020-03-06 6
2020-03-07 6
2020-03-08 5
2020-03-09 15
2020-03-11 26
2020-03-12 38
2020-03-13 38
2020-03-15 54
2020-03-16 88
2020-03-17 99
2020-03-18 157
2020-03-19 276
2020-03-20 131
2020-03-21 367
2020-03-22 100
2020-03-23 620
2020-03-24 701
2020-03-25 617
2020-03-26 634
2020-03-27 646
2020-03-28 736
2020-03-29 833
2020-03-30 1 179
2020-03-31 1 111
2020-04-01 1 065
2020-04-02 1 670
2020-04-03 1 254
2020-04-04 1 367
2020-04-05 1 608
2020-04-06 1 155
2020-04-07 1 230
2020-04-08 1 392
2020-04-09 1 476
2020-04-10 1 383
2020-04-11 1 169
2020-04-12 1 066
2020-04-13 1 297
2020-04-14 1 383
2020-04-15 1 318
2020-04-16 1 711
2020-04-17 1 792
2020-04-18 1 469
2020-04-19 1 432
2020-04-20 2 045
2020-04-21 1 591
2020-04-22 1 769
2020-04-23 1 920
2020-04-24 1 778
2020-04-25 1 466
2020-04-26 1 541
2020-04-27 1 605
2020-04-28 1 526
2020-04-29 1 571
2020-04-30 1 639
2020-05-01 1 825
2020-05-02 1 653
2020-05-03 2 760
2020-05-04 1 298
2020-05-05 1 274
2020-05-06 1 449
2020-05-07 1 426
2020-05-08 1 512
2020-05-09 1 268
2020-05-10 1 146
2020-05-11 1 133
2020-05-12 1 175
2020-05-13 1 121
2020-05-14 1 211
2020-05-15 1 126
2020-05-16 1 251
2020-05-17 1 138
2020-05-18 1 070
2020-05-19 1 040
2020-05-20 1 011
2020-05-21 1 201
2020-05-22 1 156
2020-05-23 1 141
2020-05-24 1 078
2020-05-25 1 012
2020-05-26 936
2020-05-27 872
2020-05-28 993
2020-05-29 906
2020-05-30 772
2020-05-31 757
2020-06-01 758
2020-06-02 705
2020-06-03 675
2020-06-04 641
2020-06-05 609
2020-06-06 722
2020-06-07 642
2020-06-08 545
2020-06-09 409
2020-06-10 472
2020-06-11 405
2020-06-12 413
2020-06-13 467
2020-06-14 377
2020-06-15 360
2020-06-16 320
2020-06-17 386
2020-06-18 367
2020-06-19 409
2020-06-20 390
2020-06-21 318
2020-06-22 300
2020-06-23 326
2020-06-24 279
2020-06-25 380
2020-06-26 172
2020-06-27 238
2020-06-28 218
2020-06-29 668
2020-06-30 286
2020-07-01 0
2020-07-02 567
2020-07-03 319
2020-07-04 226
2020-07-05 219
2020-07-06 399
2020-07-07 232
2020-07-08 267
2020-07-09 371
2020-07-10 321
2020-07-11 221
2020-07-12 244
2020-07-13 565
2020-07-14 331
2020-07-15 341
2020-07-16 437
2020-07-17 405
2020-07-18 330
2020-07-19 339
2020-07-20 786
2020-07-21 573
2020-07-22 543
2020-07-23 432
2020-07-24 534
2020-07-25 350
2020-07-26 355
2020-07-27 686
2020-07-28 397
2020-07-29 412
2020-07-30 393
2020-07-31 513
2020-08-01 287
2020-08-02 285
2020-08-03 147
2020-08-04 761
2020-08-05 395
2020-08-06 374
2020-08-07 424
2020-08-08 236
2020-08-09 230
2020-08-10 681
2020-08-11 289
2020-08-12 423
2020-08-13 390
2020-08-14 418
2020-08-15 237
2020-08-16 198
2020-08-17 785
2020-08-18 282
2020-08-19 336
2020-08-20 383
2020-08-21 499
2020-08-22 257
2020-08-23 267
2020-08-24 750
2020-08-25 323
2020-08-26 448
2020-08-27 401
2020-08-28 492
2020-08-29 363
2020-08-30 267
2020-08-31 1 008
2020-09-01 477
2020-09-02 498
2020-09-03 570
2020-09-04 631
2020-09-05 371
2020-09-06 400
2020-09-07 247
2020-09-08 1 606
2020-09-09 546
2020-09-10 630
2020-09-11 702
2020-09-12 515
2020-09-13 518
2020-09-14 1 351
2020-09-15 793
2020-09-16 944
2020-09-17 1 120
2020-09-18 1 044
2020-09-19 863
2020-09-20 875
2020-09-21 1 766
2020-09-22 1 248
2020-09-23 1 090
2020-09-24 1 341
2020-09-25 1 362
2020-09-26 1 215
2020-09-27 1 454
2020-09-28 2 176
2020-09-29 1 660
2020-09-30 1 797
2020-10-01 1 777
2020-10-02 2 124
2020-10-03 1 812
2020-10-04 1 685
2020-10-05 2 804
2020-10-06 2 363
2020-10-07 1 800
2020-10-08 2 436
2020-10-09 2 558
2020-10-10 2 062
2020-10-11 1 685
2020-10-12 975
2020-10-13 4 042
2020-10-14 2 506
2020-10-15 2 345
2020-10-16 2 374
2020-10-17 2 215
2020-10-18 1 827
2020-10-19 3 289
2020-10-20 2 251
2020-10-21 2 672
2020-10-22 2 788
2020-10-23 2 584
2020-10-24 2 227
2020-10-25 2 145
2020-10-26 4 109
2020-10-27 2 674
2020-10-28 2 699
2020-10-29 2 956
2020-10-30 3 457
2020-10-31 3 445
2020-11-01 3 244
2020-11-02 3 273
2020-11-03 2 974
2020-11-04 3 283
2020-11-05 3 922
2020-11-06 3 669
2020-11-07 4 246
2020-11-08 4 594
2020-11-09 4 086
2020-11-10 4 302
2020-11-11 4 559
2020-11-12 4 981
2020-11-13 4 741
2020-11-14 5 267
2020-11-15 4 805
2020-11-16 4 802
2020-11-17 4 276
2020-11-18 4 641
2020-11-19 4 642
2020-11-20 4 968
2020-11-21 5 705
2020-11-22 5 418
2020-11-23 5 713
2020-11-24 4 889
2020-11-25 5 022
2020-11-26 5 631
2020-11-27 5 967
2020-11-28 6 496
2020-11-29 6 476
2020-11-30 6 103
2020-12-01 5 329
2020-12-02 6 307
2020-12-03 6 493
2020-12-04 6 300
2020-12-05 6 999
2020-12-06 6 987
2020-12-07 6 499
2020-12-08 5 981
2020-12-09 6 295
2020-12-10 6 739
2020-12-11 6 771
2020-12-12 6 710
2020-12-13 6 580
2020-12-14 6 731
2020-12-15 6 352
2020-12-16 6 416
2020-12-17 7 008
2020-12-18 6 707
2020-12-19 6 895
2020-12-20 6 693
2020-12-21 6 381
2020-12-22 6 196
2020-12-23 6 845
2020-12-24 6 796
2020-12-25 4 092
2020-12-26 8 129
2020-12-27 5 903
2020-12-28 5 790
2020-12-29 6 441
2020-12-30 7 477
2020-12-31 8 446
2021-01-01 7 512
2021-01-02 7 437
2021-01-03 7 137
2021-01-04 7 911
2021-01-05 7 447
2021-01-06 8 372
2021-01-07 8 340
2021-01-08 8 766
2021-01-09 8 665
2021-01-10 8 320
2021-01-11 6 849
2021-01-12 6 287
2021-01-13 6 860
2021-01-14 7 565
2021-01-15 6 809
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2022-03-21 3 142
2022-03-22 9 562
2022-03-23 5 207
2022-03-24 5 928
2022-03-25 5 951
2022-03-26 7 930
2022-03-27 7 051
2022-03-28 4 018
2022-03-29 15 847
2022-03-30 6 880
2022-03-31 7 127
  • Source : Agence de la santé publique du Canada

Le développement économique mondial

Le 24 février 2022, la Russie a lancé une invasion massive de l’Ukraine. Les répercussions se sont fait sentir à l’échelle de l’économie mondiale, y compris le Canada et plusieurs de ses importants partenaires commerciauxNote de bas de page 6. Les chaînes d’approvisionnement internationales ont été perturbées, et les prix de l’énergie et des aliments ont grimpé en flèche, ce qui a fait bondir les taux d’inflation mondiaux jusqu’à des sommets inégalés depuis plusieurs décennies au cours de la deuxième moitié de 2022 (consulter le graphique 4 pour le Canada) et a engendré de l’incertitude sur le développement économique de nombreux pays, dont le Canada.

Contexte économique canadien pendant l’EF2122

Tout au long de l’EF2122, l’économie mondiale a connu une forte reprise après la pandémie, tout particulièrement dans les pays développés. Au Canada, le produit intérieur brut (PIB) réel a progressé de 5,7 % par rapport à l’EF2021Note de bas de page 7. À la fin de l’EF2122, le PIB réel était 3,2 % plus élevé que son niveau prépandémique.

En ce qui concerne l’évolution trimestrielle, la troisième vague de COVID-19 a freiné la croissance économique au premier trimestre de l’EF2122 (-2,3 %), mais elle a repris sa vigueur au cours des deux suivants (+5,8 % et +6,9 %) (consulter le graphique 2). S’il est vrai que l’économie canadienne a de nouveau ralenti au dernier trimestre de l’EF2122 (+2,8 %) en raison de la réintroduction de mesures de santé publique en réponse au variant Omicron et des nombreuses absences de travailleurs attribuables à la maladie, l’impact économique a été moins grave que lors des vagues précédentes.

Graphique 2 – Produit intérieur brut réel trimestriel, Canada, EF1920 à EF2122
Graphique 2 – Produit intérieur brut réel trimestriel, Canada, EF1920 à EF2122 - La description textuelle suit
Version textuelle du graphique 2
Trimestre Produit intérieur brut (échelle de gauche) Croissance du produit intérieur brut (échelle de droite)
T1EF1920 2,11 $ 4,0 %
T2EF1920 2,12 $ 1,5 %
T3EF1920 2,12 $ 1,3 %
T4EF1920 2,08 $ -8,2 %
T1EF2021 1,85 $ -37,1 %
T2EF2021 2,02 $ 41,3 %
T3EF2021 2,06 $ 8,8 %
T4EF2021 2,09 $ 5,3 %
T1EF2122 2,08 $ -2,3 %
T2EF2122 2,11 $ 5,8 %
T3EF2122 2,14 $ 6,9 %
T4EF2122 2,16 $ 2,8 %
  • Source : Statistique Canada, Tableau 36-10-0104-01.

Au cours de l’EF2122, la reprise est demeurée inégale d’un secteur à l’autre (consulter le graphique 3). En mars 2022, 8 des 16 principales industries avaient entièrement récupéré les pertes de production découlant des premiers mois de la pandémie de COVID‑19. Parmi celles-ci, les Services professionnels, scientifiques et techniques (+6,8 %); la Finance, assurances, services immobiliers et de location (+5,8 %), et l’Administration publique (+4,1 %) ont affiché la plus forte croissance comparativement à février 2020. Dans les huit autres industries, la production était toujours inférieure à son niveau prépandémique. Les Services d’hébergement et de restauration, le Transport et l’entreposage ainsi que les Services aux entreprises, relatifs aux bâtiments et de soutien ont été les plus affectés par rapport à février 2020, présentant une progression de -10,7 %, -9,8 % et -9,6 %. Ces trois industries ont été affectées par les perturbations continues des chaînes d’approvisionnementNote de bas de page 8 et les changements dans les régimes de travail (dont le télétravail).

Graphique 3 – Changement au produit intérieur brut réel selon l’industrie, Canada, mars 2022 par rapport à février 2020
Graphique 3 – Changement au produit intérieur brut réel selon l’industrie, Canada, mars 2022 par rapport à février 2020 - La description textuelle suit
Version textuelle du graphique 3
Industrie Variation du produit intérieur brut réel
Services professionnels, scientifiques et techniques 6,8 %
Finance, assurances, services immobiliers et de location 5,8 %
Administrations publiques 4,1 %
Soins de santé et assistance 3,8 %
Commerce de gros et de détail 3,3 %
Construction 3,2 %
Services d’enseignement 2,1 %
Fabrication 0,9 %
Agriculture, exploitation forestière, pêche et chasse -0,7 %
Services publics -1,6 %
Autres services (sauf les administrations publiques) -1,9 %
Information, culture et loisirs** -2,0 %
Extraction minière, exploitation en carrière, et extraction de pétrole et de gaz -3,7 %
Gestion d'entreprises, services administratifs et autres services de soutien* -9,6 %
Transport et entreposage -9,8 %
Services d’hébergement et de restauration -10,7 %
  • * Comprend la gestion de sociétés et d’entreprises et les services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d’assainissement
  • ** Comprend l’industrie de l’information et l’industrie culturelle et les industries relatives aux arts, spectacles et loisirs.
  • Source : Statistique Canada, Tableau 36-10-0434-01.

Les entreprises canadiennes, confrontées à une forte demande, à des perturbations de la chaîne d’approvisionnement et à des pénuries de main-d’œuvre au cours de l’EF2122, ont transmis les coûts de production plus élevés aux consommateurs. La guerre en Ukraine a également accentué la pression inflationniste en raison de la hausse des prix de l’énergie et d’autres produits de base et des bouleversements préexistants de la chaîne d’approvisionnement. Le taux d’inflation a progressé pendant l’EF2122, surtout durant les deux derniers trimestres, dépassant largement le niveau cible de 2 % établi par la Banque du Canada. Le taux d’augmentation d’une année à l’autre de l’indice d’ensemble des prix à la consommation (IPC), ou l’inflation de l’IPC, est passée de 2,2 % en mars 2021 à 6,7 % en mars 2022, ce qui est comparable aux sommets atteints au début des années 1990 (consulter le graphique 4)Note de bas de page 9. En réponse à la hausse de l’inflation et des anticipations inflationnistes, la Banque du Canada a relevé les taux d’intérêt en mars 2022 pour la première fois depuis le début de la pandémie, et ce processus s’est poursuivi pendant le reste de 2022.

Graphique 4 – Variation d’une année sur l’autre de l’indice des prix à la consommation (IPC), Canada, janvier 1996 à mars 2022, données non désaisonnalisées
TITLE - La description textuelle suit
Version textuelle du graphique 4
Mois Taux d'inflation de l'indice des prix à la consommation Taux d'augmentation sur 12 mois
Jan-1996 1,6 %
Fév-1996 1,3 %
Mars-1996 1,5 %
Avril-1996 1,4 %
Mai-1996 1,5 %
Juin-1996 1,5 %
Juil-1996 1,3 %
Août-1996 1,5 %
Sep-1996 1,5 %
Oct-1996 1,8 %
Nov-1996 1,9 %
Déc-1996 2,2 %
Jan-1997 2,2 %
Fév-1997 2,3 %
Mars-1997 1,9 %
Avril-1997 1,7 %
Mai-1997 1,5 %
Juin-1997 1,7 %
Juil-1997 1,7 %
Août-1997 1,8 %
Sep-1997 1,7 %
Oct-1997 1,5 %
Nov-1997 0,9 %
Déc-1997 0,8 %
Jan-1998 1,1 %
Fév-1998 1,0 %
Mars-1998 1,0 %
Avril-1998 0,9 %
Mai-1998 1,1 %
Juin-1998 1,0 %
Juil-1998 1,0 %
Août-1998 0,9 %
Sep-1998 0,7 %
Oct-1998 1,1 %
Nov-1998 1,2 %
Déc-1998 1,0 %
Jan-1999 0,7 %
Fév-1999 0,7 %
Mars-1999 1,0 %
Avril-1999 1,6 %
Mai-1999 1,5 %
Juin-1999 1,6 %
Juil-1999 1,9 %
Août-1999 2,1 %
Sep-1999 2,6 %
Oct-1999 2,3 %
Nov-1999 2,2 %
Déc-1999 2,6 %
Jan-2000 2,2 %
Fév-2000 2,7 %
Mars-2000 3,0 %
Avril-2000 2,2 %
Mai-2000 2,4 %
Juin-2000 2,8 %
Juil-2000 2,9 %
Août-2000 2,6 %
Sep-2000 2,7 %
Oct-2000 2,8 %
Nov-2000 3,2 %
Déc-2000 3,2 %
Jan-2001 3,0 %
Fév-2001 2,9 %
Mars-2001 2,4 %
Avril-2001 3,5 %
Mai-2001 3,9 %
Juin-2001 3,4 %
Juil-2001 2,7 %
Août-2001 2,8 %
Sep-2001 2,6 %
Oct-2001 1,9 %
Nov-2001 0,6 %
Déc-2001 0,7 %
Jan-2002 1,3 %
Fév-2002 1,4 %
Mars-2002 1,9 %
Avril-2002 1,7 %
Mai-2002 1,1 %
Juin-2002 1,2 %
Juil-2002 2,1 %
Août-2002 2,5 %
Sep-2002 2,3 %
Oct-2002 3,2 %
Nov-2002 4,4 %
Déc-2002 3,8 %
Jan-2003 4,5 %
Fév-2003 4,7 %
Mars-2003 4,2 %
Avril-2003 2,9 %
Mai-2003 2,8 %
Juin-2003 2,6 %
Juil-2003 2,1 %
Août-2003 2,0 %
Sep-2003 2,2 %
Oct-2003 1,6 %
Nov-2003 1,6 %
Déc-2003 2,1 %
Jan-2004 1,3 %
Fév-2004 0,7 %
Mars-2004 0,8 %
Avril-2004 1,7 %
Mai-2004 2,4 %
Juin-2004 2,5 %
Juil-2004 2,3 %
Août-2004 1,8 %
Sep-2004 1,8 %
Oct-2004 2,3 %
Nov-2004 2,4 %
Déc-2004 2,1 %
Jan-2005 1,9 %
Fév-2005 2,1 %
Mars-2005 2,3 %
Avril-2005 2,4 %
Mai-2005 1,6 %
Juin-2005 1,7 %
Juil-2005 2,0 %
Août-2005 2,6 %
Sep-2005 3,2 %
Oct-2005 2,6 %
Nov-2005 2,0 %
Déc-2005 2,1 %
Jan-2006 2,8 %
Fév-2006 2,2 %
Mars-2006 2,2 %
Avril-2006 2,4 %
Mai-2006 2,8 %
Juin-2006 2,4 %
Juil-2006 2,3 %
Août-2006 2,1 %
Sep-2006 0,7 %
Oct-2006 1,0 %
Nov-2006 1,4 %
Déc-2006 1,7 %
Jan-2007 1,1 %
Fév-2007 2,0 %
Mars-2007 2,3 %
Avril-2007 2,2 %
Mai-2007 2,2 %
Juin-2007 2,2 %
Juil-2007 2,2 %
Août-2007 1,7 %
Sep-2007 2,5 %
Oct-2007 2,4 %
Nov-2007 2,5 %
Déc-2007 2,4 %
Jan-2008 2,2 %
Fév-2008 1,8 %
Mars-2008 1,4 %
Avril-2008 1,7 %
Mai-2008 2,2 %
Juin-2008 3,1 %
Juil-2008 3,4 %
Août-2008 3,5 %
Sep-2008 3,4 %
Oct-2008 2,6 %
Nov-2008 2,0 %
Déc-2008 1,2 %
Jan-2009 1,1 %
Fév-2009 1,4 %
Mars-2009 1,2 %
Avril-2009 0,4 %
Mai-2009 0,1 %
Juin-2009 -0,3 %
Juil-2009 -0,9 %
Août-2009 -0,8 %
Sep-2009 -0,9 %
Oct-2009 0,1 %
Nov-2009 1,0 %
Déc-2009 1,3 %
Jan-2010 1,9 %
Fév-2010 1,6 %
Mars-2010 1,4 %
Avril-2010 1,8 %
Mai-2010 1,4 %
Juin-2010 1,0 %
Juil-2010 1,8 %
Août-2010 1,7 %
Sep-2010 1,9 %
Oct-2010 2,4 %
Nov-2010 2,0 %
Déc-2010 2,4 %
Jan-2011 2,3 %
Fév-2011 2,2 %
Mars-2011 3,3 %
Avril-2011 3,3 %
Mai-2011 3,7 %
Juin-2011 3,1 %
Juil-2011 2,7 %
Août-2011 3,1 %
Sep-2011 3,2 %
Oct-2011 2,9 %
Nov-2011 2,9 %
Déc-2011 2,3 %
Jan-2012 2,5 %
Fév-2012 2,6 %
Mars-2012 1,9 %
Avril-2012 2,0 %
Mai-2012 1,2 %
Juin-2012 1,5 %
Juil-2012 1,3 %
Août-2012 1,2 %
Sep-2012 1,2 %
Oct-2012 1,2 %
Nov-2012 0,8 %
Déc-2012 0,8 %
Jan-2013 0,5 %
Fév-2013 1,2 %
Mars-2013 1,0 %
Avril-2013 0,4 %
Mai-2013 0,7 %
Juin-2013 1,2 %
Juil-2013 1,3 %
Août-2013 1,1 %
Sep-2013 1,1 %
Oct-2013 0,7 %
Nov-2013 0,9 %
Déc-2013 1,2 %
Jan-2014 1,5 %
Fév-2014 1,1 %
Mars-2014 1,5 %
Avril-2014 2,0 %
Mai-2014 2,3 %
Juin-2014 2,4 %
Juil-2014 2,1 %
Août-2014 2,1 %
Sep-2014 2,0 %
Oct-2014 2,4 %
Nov-2014 2,0 %
Déc-2014 1,5 %
Jan-2015 1,0 %
Fév-2015 1,0 %
Mars-2015 1,2 %
Avril-2015 0,8 %
Mai-2015 0,9 %
Juin-2015 1,0 %
Juil-2015 1,3 %
Août-2015 1,3 %
Sep-2015 1,0 %
Oct-2015 1,0 %
Nov-2015 1,4 %
Déc-2015 1,6 %
Jan-2016 2,0 %
Fév-2016 1,4 %
Mars-2016 1,3 %
Avril-2016 1,7 %
Mai-2016 1,5 %
Juin-2016 1,5 %
Juil-2016 1,3 %
Août-2016 1,1 %
Sep-2016 1,3 %
Oct-2016 1,5 %
Nov-2016 1,2 %
Déc-2016 1,5 %
Jan-2017 2,1 %
Fév-2017 2,0 %
Mars-2017 1,6 %
Avril-2017 1,6 %
Mai-2017 1,3 %
Juin-2017 1,0 %
Juil-2017 1,2 %
Août-2017 1,4 %
Sep-2017 1,6 %
Oct-2017 1,4 %
Nov-2017 2,1 %
Déc-2017 1,9 %
Jan-2018 1,7 %
Fév-2018 2,2 %
Mars-2018 2,3 %
Avril-2018 2,2 %
Mai-2018 2,2 %
Juin-2018 2,5 %
Juil-2018 3,0 %
Août-2018 2,8 %
Sep-2018 2,2 %
Oct-2018 2,4 %
Nov-2018 1,7 %
Déc-2018 2,0 %
Jan-2019 1,4 %
Fév-2019 1,5 %
Mars-2019 1,9 %
Avril-2019 2,0 %
Mai-2019 2,4 %
Juin-2019 2,0 %
Juil-2019 2,0 %
Août-2019 1,9 %
Sep-2019 1,9 %
Oct-2019 1,9 %
Nov-2019 2,2 %
Déc-2019 2,2 %
Jan-2020 2,4 %
Fév-2020 2,2 %
Mars-2020 0,9 %
Avril-2020 -0,2 %
Mai-2020 -0,4 %
Juin-2020 0,7 %
Juil-2020 0,1 %
Août-2020 0,1 %
Sep-2020 0,5 %
Oct-2020 0,7 %
Nov-2020 1,0 %
Déc-2020 0,7 %
Jan-2021 1,0 %
Fév-2021 1,1 %
Mars-2021 2,2 %
Avril-2021 3,4 %
Mai-2021 3,6 %
Juin-2021 3,1 %
Juil-2021 3,7 %
Août-2021 4,1 %
Sep-2021 4,4 %
Oct-2021 4,7 %
Nov-2021 4,7 %
Déc-2021 4,8 %
Jan-2022 5,1 %
Fév-2022 5,7 %
Mars-2022 6,7 %
  • Remarque : La bande grise correspond à la fourchette de contrôle de 1 à 3 % de la Banque du Canada pour la cible d’inflation, l’inflation étant mesurée par le taux de variation sur 12 mois de l’indice des prix à la consommation (IPC); Banque du Canada, Rapport sur la politique monétaire, juillet 2022.
  • Source : Statistique Canada, Tableau 18-10-0004-01

La pandémie de COVID-19 a entraîné un environnement difficile pour plusieurs entreprises canadiennes. Les entreprises ont été touchées de manière inégale par la pandémie; les petites entreprises de services où la distanciation physique est difficile, voire impossible, ont particulièrement souffert. Cependant, avec le soutien financier des gouvernements, plusieurs entreprises ont géré leurs problèmes de liquidité en dépit de fortes baisses de revenu. Les risques de défaillance étaient généralement contenus. À la fin de l’EF2122, 4 entreprises sur 5 faisaient état de pressions sur la capacité liées à des problèmes de main-d’œuvre ou de chaîne d’approvisionnement. Ceci est reflété dans les données sur les postes vacants présentés dans ce chapitreNote de bas de page 10,Note de bas de page 11.

Sur la scène internationale, parmi les pays du Groupe des Sept (G7), un groupe composé des grands pays industrialisés du monde dont fait partie le CanadaNote de bas de page 12, le PIB réel du Canada a progressé de 5,7 % pendant l’EF2122Note de bas de page 13 comparativement à l’EF2021. À la fin de l’EF2122, la production économique des pays du G7, à l’exception du Japon et de l’Italie, avait retrouvé les niveaux prépandémiques. Le Canada continue de jouir d’une bonne qualité de vie et s’est classé au troisième rang des pays du G7 en matière de PIB réel par habitant (en utilisant la parité de pouvoir d’achat), soit environ 45 600 dollars américains par habitant en moyenne pendant l’EF2122Note de bas de page 14.

1.2 Le marché du travail canadien

Cette section met en lumière l’évolution du marché du travail au CanadaNote de bas de page 15 pendant l’EF2122, dont certains éléments de ce dernier qui sont associés au régime d’assurance-emploi. Dans l’ensemble, le marché du travail canadien a connu une forte croissance de l’emploi, un faible taux de chômage national et un resserrement des conditions du marché du travailNote de bas de page 16,Note de bas de page 17.

Croissance de la population active et le taux d’activité

Pendant l’EF2122, la taille de la population active canadienneNote de bas de page 18 a progressé de 2,8 % (+556 780, de 20,0 millions à 20,6 millions) par rapport à l’EF2021. Comparativement à son niveau prépandémique enregistré en février 2020, la taille du marché du travail canadien global était 1,8 % plus élevé en mars 2022. Dans le contexte du vieillissement démographique, les jeunes actifs (de 15 à 24 ans), limités par la diminution de leur part dans la population, constituent le seul groupe se situant toujours légèrement sous son niveau prépandémique (-0,6 %) comparativement aux 25 à 54 ans et aux 55 ans et plus (+2,7 % et +0,6 %, respectivement).

Pendant la période de 12 mois de l’EF2122, la croissance de la population active a surpassé celle de la population en âge de travailler, menant à une augmentation du taux d’activité global. En tenant compte de l’impact négatif de la pandémie de COVID-19 au début de l’EF2021, le taux d’activité global est passé de 64,3 % durant l’EF2021 à 65,5 % durant l’EF2122. Toutefois, en mars 2022, le taux d’activité (65,6 %) était toujours légèrement inférieur à celui observé en février 2020 (65,9 %).

Par rapport à leurs niveaux d’avant la pandémie, le taux d’activité des personnes âgées de 25 à 54 ans était plus élevé en mars 2022 (+1,2 point de pourcentage ou p.p.), tandis qu’il était au même niveau pour les jeunes. Cependant, chez les 55 ans et plus, étant donné que la taille de la population en âge de travailler avait augmenté plus rapidement que celle de la population active, leur taux d’activité restait inférieur de 1,4 point de pourcentage. Ceci peut s’expliquer par l’augmentation continue de la proportion des personnes âgées de 65 ans et plus parmi le groupe d’âge des 55 ans et plus, ce qui fait en sorte de diminuer le taux d’activité de l’ensemble du groupe.

Croissance de l’emploi

Au cours de la période de référence, l’emploi total a maintenu une progression graduelle à la hausse, passant de 18,0 millions pour l’EF2021 à 19,2 millions pour l’EF2122 (+6,6 %). L’emploi à temps partiel, qui a été davantage touché par la pandémie de COVD-19, a affiché une croissance plus forte que celle de l’emploi à temps plein (+10,0 % contre +5,9 %) pendant de l’EF2122 comparativement à l’EF2021. Comme l’illustre le graphique 5, en septembre 2021, l’emploi a retrouvé son niveau prépandémique enregistré en février 2020, et à la fin de mars 2022, il était supérieur de 2,3 % à son niveau d’avant la crise (+439 900). En mars 2022, tant l’emploi à temps plein que celui à temps partiel avaient dépassé leur niveau prépandémique observé en février 2020 (respectivement de +2,6 % et +1,0 %).

Graphique 5 – Emploi total (en millions), Canada, février 2020 à mars 2022
Graphique 5 – Emploi total (en millions), Canada, février 2020 à mars 2022 - La description textuelle suit
Version textuelle du graphique 5
Mois Emploi (en millions)
Fév-2020 19,22340
Mars-2020 18,07500
Avril-2020 16,08360
Mai-2020 16,39540
Juin-2020 17,43120
Juil-2020 17,84760
Août-2020 18,07290
Sep-2020 18,50140
Oct-2020 18,56610
Nov-2020 18,60250
Déc-2020 18,53980
Jan-2021 18,35300
Fév-2021 18,62250
Mars-2021 18,87510
Avril-2021 18,67810
Mai-2021 18,61940
Juin-2021 18,87290
Juil-2021 18,98200
Août-2021 19,05240
Sep-2021 19,21860
Oct-2021 19,25510
Nov-2021 19,39430
Déc-2021 19,47320
Jan-2022 19,28600
Fév-2022 19,64380
Mars-2022 19,66330
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, Tableau 14-10-0287-01

Emploi selon la catégorie de travailleursNote de bas de page 19

Les mesures de santé publique imposées au début de la pandémie de COVID-19 en 2020 ont entraîné des mises à pied massives dans le secteur privé (consulter le graphique 6). À la fin de mars 2022, la taille de l’emploi pour les secteurs public et privé était supérieure à leurs niveaux prépandémiques enregistrés en février 2020 (+9,7 % et +1,9 % respectivement). Cependant, à la fin de l’EF2122, le nombre de travailleurs autonomes se situait bien en dessous de son niveau prépandémique (-5,7 %). Au cours des dix années qui ont précédé la pandémie, les travailleurs autonomes ont toujours représenté environ 15 % de l’emploi total. Leur nombre s’élevait à 13,8 % pendant de l’EF2122.

Graphique 6 – Indice de l’emploi par rapport aux niveaux prépandémiques (février 2020=100), selon la catégorie de travailleurs, Canada, février 2020 à mars 2022
Graphique 6 – Indice de l’emploi par rapport aux niveaux prépandémiques (février 2020=100), selon la catégorie de travailleurs, Canada, février 2020 à mars 2022 - La description textuelle suit
Version textuelle du graphique 6
Mois Employés du secteur public Employés du secteur privé Travaileurs autonomes
Fév-2020 100 100 100
Mars-2020 96 93 99
Avril-2020 94 78 97
Mai-2020 94 81 96
Juin-2020 95 88 97
Juil-2020 96 91 96
Août-2020 97 93 94
Sep-2020 101 95 93
Oct-2020 101 96 94
Nov-2020 101 96 95
Déc-2020 102 96 93
Jan-2021 102 94 93
Fév-2021 103 96 93
Mars-2021 104 98 95
Avril-2021 104 96 95
Mai-2021 104 95 95
Juin-2021 105 97 93
Juil-2021 104 98 92
Août-2021 105 99 92
Sep-2021 107 100 92
Oct-2021 107 100 91
Nov-2021 107 101 92
Déc-2021 108 101 92
Jan-2022 108 100 92
Fév-2022 108 102 91
Mars-2022 108 103 93
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, Tableau 14-10-0288-01.

Emploi selon l’industrie et la taille de l’entrepriseNote de bas de page 20

Pendant l’EF2122, l’emploi a continué de croître dans la plupart des industries. 11 des 16 grands groupes industriels ont affiché une reprise complète, l’emploi ayant retrouvé ses niveaux prépandémiques de février 2020. Toutefois, l’emploi dans les industries de l’Agriculture (-16,5 %), des Service d’hébergement et de restauration (-14,7 %), des Autres services (-9,1 %), des Services aux entreprises, services relatifs aux bâtiments et autres services de soutien (-8,1 %) et du Transport et entreposage (-4,3 %) est resté inférieur aux niveaux prépandémiques (consulter le graphique 7). L’emploi dans ces groupes industriels a été davantage affecté par les mesures de santé publique visant à contrôler les vagues de COVID-19, dont la fermetureNote de bas de page 21 des entreprises non essentielles, les dispositions sur le télétravail, la fermeture des frontières réduisant la présence de travailleurs étrangers et les interruptions de la chaîne d’approvisionnement.

Graphique 7 – Changement dans l’emploi selon l’industrie, Canada, mars 2022 par rapport à février 2020
Graphique 7 – Changement dans l’emploi selon l’industrie, Canada, mars 2022 par rapport à février 2020 - La description textuelle suit
Version textuelle du graphique 7
Industrie Changement dans l'emploi selon l'industrie, février 2020 à mars 2022
Agriculture -16,5 %
Services d'hébergement et de restauration -14,7 %
Autres services (sauf les administrations publiques) -9,1 %
Services aux entreprises, aux bâtiments et de soutien -8,1 %
Transport et entreposage -4,3 %
Construction 1,9 %
Commerce de gros et de détail 2,2 %
Total des employés, toutes les industries 2,3 %
Fabrication 2,8 %
Services publics 3,5 %
Soins de santé et assistance sociale 3,8 %
Information, culture et loisirs 3,8 %
Foresterie, pêche, mines, expl. en carrière et ext. de pétrole et gaz 6,8 %
Finance, assurances, services immobiliers et de location 8,0 %
Services d'enseignement 9,8 %
Administrations publiques 11,3 %
Services professionnels, scientifiques et techniques 13,2 %
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, Tableau 14-10-0355-01

Par rapport à l’EF2021, l’emploi a augmenté dans les entreprises de toutes taillesNote de bas de page 22. La répartition des emplois entre les entreprises de différentes tailles au cours de l’EF2122 a pratiquement retrouvé celle prépandémique enregistrée pendant l’EF1920. Durant l’EF2122, 19,8 % de l’emploi se trouvait dans les petites entreprises, 19,1 % dans les entreprises de petite à moyenne taille, 15,3 % dans les entreprises de moyenne à grande taille et 45,9 % dans les grandes entreprisesNote de bas de page 23.

Emploi par groupe d’âge

L’emploi a augmenté chez les travailleurs de tous les groupes d’âge au cours de l’EF2122, la reprise du marché du travail se poursuivant. La croissance de l’emploi a été plus marquée chez les jeunes qui ont été durement touchés par les pertes d’emplois causées par la pandémie (+16,1 % contre +5,4 % et +4,8 %, respectivement, chez les travailleurs âgés de 25 à 54 ans et ceux de 55 ans et plus). En ce qui concerne la relance, en raison des vagues successives de fermetures et de réouvertures dans les secteurs où les jeunes sont généralement sur-représentés (par exemple, les Services d’hébergement et de restauration ainsi que le Commerce de gros et de détail), l’emploi chez les jeunes a connu une reprise plus instable. Il a chuté en mai 2021 (à cause de la 3e vague) et en janvier 2022 (à cause de la 5e vague) (consulter le graphique 8). En février 2022, il a finalement dépassé son niveau prépandémique enregistré en février 2020. L’emploi des 25 à 54 ans a récupéré plus rapidement que celui des jeunes et surpassait son niveau prépandémique dès septembre 2021, tandis que l’emploi des 55 ans et plus a retrouvé son niveau prépandémique en mars 2022.

Graphique 8 – Indice de l’emploi par rapport au niveau prépandémique (février 2020=100), par groupe d’âge, Canada, février 2020 à mars 2022
Graphique 8 – Indice de l’emploi par rapport au niveau prépandémique (février 2020=100), par groupe d’âge, Canada, février 2020 à mars 2022 - La description textuelle suit
Version textuelle du graphique 8
Mois 15 à 24 ans 25 à 54 ans 55 ans et plus
Fév-2020 100 100 100
Mars-2020 83 96 95
Avril-2020 65 87 86
Mai-2020 66 88 88
Juin-2020 77 94 91
Juil-2020 82 95 93
Août-2020 85 96 94
Sep-2020 91 98 95
Oct-2020 90 98 96
Nov-2020 90 98 97
Déc-2020 88 98 97
Jan-2021 84 97 97
Fév-2021 89 98 98
Mars-2021 93 99 100
Avril-2021 90 98 98
Mai-2021 87 98 98
Juin-2021 94 99 99
Juil-2021 96 99 99
Août-2021 98 99 99
Sep-2021 99 101 99
Oct-2021 99 101 98
Nov-2021 100 102 99
Déc-2021 100 102 99
Jan-2022 96 102 99
Fév-2022 101 103 100
Mars-2022 101 103 101
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, Tableau 14-10-0287-01

Emploi par sexe

S’il est vrai que l’emploi des femmes a été plus touché que celui des hommes par la pandémie de COVID‑19 pendant l’EF2021, il s’est rétabli plus rapidement au cours de l’EF2122. Par rapport à l’exercice précédent, l’emploi total des femmes a augmenté de 7,4 % durant l’EF2122, contre 5,9 % pour les hommes. À la fin de l’EF2122, chez les deux sexes, l’emploi était supérieur au niveau prépandémique enregistré en février 2020 (+2,1 % chez les hommes et +2,5 % chez les femmes). En mars 2022, le nombre d’hommes travaillant à temps partiel dépassait son niveau prépandémique (+2,7 %), tandis que chez les femmes, il s’en rapprochait (+0,1 %).

Taux d’emploi

La progression de l’emploi peut être influencée par les tendances démographiques dont la croissance de la population en âge de travailler ou par l’amélioration de la situation du marché du travail. Afin d’étudier la création d’emplois nette dans le marché du travail canadien, cette section se penche sur le taux d’emploi, soit la proportion de la population en âge de travailler (15 ans et plus) qui est actuellement occupée.

Sur une base annuelle, pendant l’EF2122, le taux d’emploi a augmenté de 3,2 p.p., passant de 57,8 % durant l’EF2021 à 61,0 % (consulter le tableau 1). Il se situait toutefois toujours sous son niveau prépandémique de l’EF1920 (61,9 %) et son sommet historique de 63,4 % enregistré au cours de l’EF0708. Chez les hommes, il a progressé de 3,0 p.p., ce qui est légèrement inférieur à la hausse de 3,4 p.p. observée chez les femmes entre l’EF2021 et l’EF2122. Des taux plus élevés ont aussi été notés pour les membres des trois groupes d’âge pendant l’EF2122 (+8,2 p.p. pour les jeunes, +3,8 p.p. pour les 25 à 54 ans et +1,0 p.p. pour les 55 ans et plus) comparativement à l’EF2021.

En ce qui concerne le chemin de la reprise entre février 2020 et mars 2022, le taux d’emploi a retrouvé son niveau d’avant la pandémie pour les femmes (+0,2 p.p.). Cependant, il était légèrement plus faible que son niveau prépandémique pour les hommes (-0,1 p.p.). Parmi les groupes d’âge, seuls les taux d’emploi des jeunes et des personnes âgées de 25 à 54 ans ont complètement récupéré (+0,9 p.p. et +1,5 p.p., respectivement). Pour les personnes âgées de 55 ans et plus, le taux d’emploi est demeuré inférieur à son niveau prépandémique (-1,3 p.p.), principalement causé par la hausse de la proportion de personnes âgées de 65 ans et plus parmi le groupe d’âge. Les personnes de 65 ans et plus tendent à avoir un taux d’emploi plus bas.

Tableau 1 – Taux d’emploi selon l’âge et le sexe, Canada, EF2021, EF2122, février 2020 et mars 2022
Catégorie Taux d’emploi EF2021 Taux d’emploi EF2122 Variation du taux d’emploi
EF2021 à EF2122 (p.p.)
Taux d’emploi
février 2020
Taux d’emploi mars 2022 Variation du taux d’emploi
février 2020 à mars 2022 (p.p.)
Hommes 61,9 % 64,9 % +3,0 66,1 % 66,0 % -0,1
Femmes 53,8 % 57,2 % +3,4 58,2 % 58,4 % +0,2
15 à 24 ans 49,0 % 57,2 % +8,2 58,7 % 59,6 % +0,9
25 à 54 ans 79,5 % 83,3 % +3,8 83,3 % 84,7 % +1,5
55 ans et plus 33,9 % 34,8 % +1,0 36,4 % 35,1 % -1,3
Canada 57,8 % 61,0 % +3,2 62,1 % 62,2 % +0,1
  • Remarque : La variation en points de pourcentage sont basées sur des chiffres non arrondis.
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, Tableau 14-10-0287-01.

Par rapport aux autres pays du G7, le Canada a enregistré la plus forte augmentation du taux d’emploi entre l’EF2021 et l’EF2122. Il se classait ainsi au premier rang en termes de taux d’emploi pour l’EF2122, alors qu’il occupait la quatrième place durant l’EF2021Note de bas de page 24.

Taux de chômage

Le taux de chômage constitue l’un des principaux éléments qui déterminent l’admissibilité aux prestations régulières d’assurance-emploi. En vertu des règles originales du régime, un taux de chômage plus faible dans une région économique de l’assurance-emploi se traduit par le besoin d’accumuler un plus grand nombre d’heures d’emploi assurable pendant la période de référence pour toucher des prestations régulières. Le taux de chômage dans une région économique de l’assurance-emploi joue également un rôle pour établir le nombre maximal de semaines de prestations régulières auquel le prestataire a droit et le nombre de semaines de rémunération (souvent appelé le diviseur) utilisées dans le calcul du taux de prestations hebdomadaires. Les variations régionales du taux de chômage sont abordées à la sous-section 1.3. Consultez la section 2.1 du chapitre II pour savoir comment les différentes mesures temporaires de l’assurance-emploi ont influé sur l’admissibilité et le nombre maximal de semaines de prestations régulières.

La réouverture des entreprises et le resserrement de la situation sur le marché du travail ont entraîné un recul important du nombre de chômeurs au cours de l’EF2122, passant de 2,0 millions pour l’EF2021 à 1,4 millions pour l’EF2122, soit une baisse de 31,0 %. Combiné à l’augmentation de la taille de la population active canadienne pendant la même période, le taux de chômage est passé de 10,2 % durant l’EF2021 à 6,8 % durant l’EF2122 (consulter le tableau 2). Le taux de chômage a diminué à un rythme similaire pour les hommes et les femmes entre l’EF2021 et l’EF2122, alors qu’il a diminué à des rythmes différents selon les groupes d’âge. Celui des jeunes a connu la plus forte baisse (-9,0 p.p.), suivi de celui des 25 à 54 ans (‑2,7 p.p.) et des 55 ans et plus (‑1,6 p.p.).

En mars 2022, les taux de chômage des jeunes et des personnes âgées de 25 à 54 ans ont affiché des niveaux inférieurs à ceux de février 2020, les jeunes ayant enregistré le plus important déclin (-1,4 p.p.). Ceci s’explique principalement par le fait que la population active des jeunes demeurait inférieure à son niveau prépandémique en raison d’un recul plus rapide de leur nombre de chômeurs (-13,6 %). Cependant, le taux de chômage des personnes âgées de 55 ans et plus était légèrement au-dessus de son niveau prépandémique (+0,1 p.p.). Le taux de chômage des femmes était le même que son niveau prépandémique, tandis que celui des hommes était légèrement inférieur (-0,8 p.p.) (consulter le tableau 2).

Tableau 2 – Taux de chômage selon l'âge et le sexe, Canada, EF2021, EF2122, février 2020 et mars 2022
Catégorie Taux de chômage EF2021 Taux de chômage EF2122 Variation du taux de chômage EF2021 à EF2122 (p.p.) Taux de chômage février 2020 Taux de chômage mars 2022 Variation du taux de chômage février 2020 à mars 2022 (p.p.)
Hommes 10,3 % 7,0 % -3,3 6,0 % 5,2 % -0,8
Femmes 10,0 % 6,6 % -3,4 5,4 % 5,4 % 0,0
15 à 24 ans 21,0 % 11,9 % -9,0 10,6 % 9,2 % -1,4
25 à 54 ans 8,3 % 5,6 % -2,7 4,8 % 4,4 % -0,4
55 ans et plus 8,7 % 7,1 % -1,6 5,3 % 5,3 % +0,1
Canada 10,2 % 6,8 % -3,3 5,7 % 5,3 % -0,5
  • Remarque : La variation en points de pourcentage sont basées sur des chiffres non arrondis.
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, Tableau 14-10-0287-01

Avant la pandémie de COVID-19, le taux de chômage mensuel a atteint un plancher sans précédent de 5,4 % en mai 2019 (consulter le graphique 9). Il a culminé à 14,1 % en mai 2020 au début de la pandémie et a connu une tendance à la baisse par la suite, malgré de petites augmentations associées aux vagues subséquentes de la pandémie. Au cours de l’EF2122, le taux de chômage a légèrement progressé en janvier 2022 en raison de l’impact de la cinquième vague, mais a maintenu sa tendance à la baisse par la suite. Il a établi un nouveau plancher absolu en mars 2022, se situant à 5,3 %, ce qui indique un resserrement de la conjoncture du marché du travail canadien. Ce taux était non seulement inférieur au niveau prépandémique de 5,7 % enregistré en février 2020, mais il représentait également un nouveau seuil historique de cette statistique mensuelle depuis que des données comparables ont commencé à être comptabilisées en janvier 1976.

Graphique 9 – Taux de chômage, Canada, avril 2019 à mars 2022
Graphique 9 – Taux de chômage, Canada, avril 2019 à mars 2022 - La description textuelle suit
Version textuelle du graphique 9
Mois Taux de chômage
Avril-2019 5,7 %
Mai-2019 5,4 %
Juin-2019 5,6 %
Juil-2019 5,8 %
Août-2019 5,8 %
Sep-2019 5,6 %
Oct-2019 5,6 %
Nov-2019 5,9 %
Déc-2019 5,6 %
Jan-2020 5,5 %
Fév-2020 5,7 %
Mars-2020 8,4 %
Avril-2020 13,6 %
Mai-2020 14,1 %
Juin-2020 12,4 %
Juil-2020 11,0 %
Août-2020 10,2 %
Sep-2020 9,2 %
Oct-2020 9,0 %
Nov-2020 8,7 %
Déc-2020 8,9 %
Jan-2021 9,2 %
Fév-2021 8,5 %
Mars-2021 7,6 %
Avril-2021 8,2 %
Mai-2021 8,2 %
Juin-2021 7,8 %
Juil-2021 7,5 %
Août-2021 7,2 %
Sep-2021 7,1 %
Oct-2021 6,6 %
Nov-2021 6,2 %
Déc-2021 6,0 %
Jan-2022 6,5 %
Fév-2022 5,4 %
Mars-2022 5,3 %
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, Tableau 14-10-0287-01

À l’échelle internationale, le Canada a affiché la deuxième plus importante baisse du taux de chômage du G7 au cours de l’EF2122 par rapport à l’EF2021. Il a enregistré le troisième taux de chômage le plus élevé parmi les pays du G7 pendant l’EF2122, se classant derrière la France et l’ItalieNote de bas de page 25. Le taux de chômage a fortement augmenté au Canada et aux États-Unis au début de la pandémie, alors que les autres pays du G7 ont connu des hausses relativement faibles. Comme l’a souligné l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), l’hétérogénéité de l’impact sur le chômage dans ses pays membres témoigne des différences fondamentales des politiques des différents gouvernements visant à atténuer les effets économiques et sociaux de la pandémieNote de bas de page 26.

Durée du chômageNote de bas de page 27

En plus de la diminution du taux de chômage national durant l’EF2122, deux indicateurs mesurant la durée du chômage ont aussi témoigné d’une tendance à la baisse pendant la période examinée, soit la durée moyenne du chômage et la proportion du chômage de longue durée (recherche de travail pendant 52 semaines ou plus). La durée moyenne du chômage (le nombre de semaines continues de chômage pendant lesquelles une personne cherche du travail ou a été temporairement mis à pied) au début de la pandémie a chuté de façon marquée en raison d’une hausse du nombre de chômeurs récents. Une importante augmentation de la durée moyenne du chômage a suivi alors que les impacts de la pandémie perduraient (consulter le graphique 10). Cette statistique était de 22,3 semaines en mars 2021, a culminé à 25,6 semaines en octobre 2021 et a reculé pour atteindre 19,6 semaines en mars 2022 grâce à la réouverture des entreprises non essentielles. Toutefois, cette durée était toujours supérieure au plancher de 16,7 semaines enregistrée en février 2020. Sur une base annuelle, la durée moyenne du chômage se chiffrait à 22,3 semaines pendant l’EF2122, soit 4,9 semaines de plus que les 17,4 semaines enregistrées au cours de l’EF2021.

Parallèlement à l’évolution de la durée moyenne du chômage, la proportion de chômeurs canadiens qui ont été continuellement à la recherche d’un emploi pendant une période d’au moins 52 semainesNote de bas de page 28 consécutives (la part du chômage de longue durée) a grimpé en flèche pendant de la deuxième moitié de l’EF2021. Au cours de l’EF2122, elle est parvenue à un sommet en avril 2021, soit 18,9 % du total des chômeurs (soit 313 100 chômeurs de longue durée) et a progressivement diminué pour atteindre 11,8 % du total des chômeurs (soit 129 000 chômeurs de longue durée) en mars 2022. Cette proportion de chômage de longue durée dépassait encore son niveau prépandémique de 8,4 % observé en février 2020. Parmi les pays du G7, le Canada a affiché la plus faible proportion du chômage se prolongeant pendant un an ou plus en 2021Note de bas de page 29.

Graphique 10 – Durée moyenne du chômage (en semaine) et proportion du chômage de longue durée (pourcentage de chômeurs depuis 52 semaines ou plus), Canada, mars 2019 à mars 2022
Graphique 10 – Durée moyenne du chômage (en semaine) et proportion du chômage de longue durée (pourcentage de chômeurs depuis 52 semaines ou plus), Canada, mars 2019 à mars 2022 - La description textuelle suit
Version textuelle du graphique 10
Mois Nombre moyen de semaines de chômage (échelle de gauche) Chômage de longue durée (échelle de droite) (%)
Mars-2019 17,2 9,7
Avril-2019 16,8 8,1
Mai-2019 16,3 8,0
Juin-2019 16,2 7,1
Juil-2019 16,8 8,1
Août-2019 15,8 7,4
Sep-2019 15,5 6,7
Oct-2019 17 7,7
Nov-2019 16,1 7,3
Déc-2019 16,4 7,8
Jan-2020 17,4 8,6
Fév-2020 16,7 8,4
Mars-2020 11,7 5,4
Avril-2020 8,7 2,8
Mai-2020 11,1 3,0
Juin-2020 13 3,7
Juil-2020 16,1 4,4
Août-2020 17 4,8
Sep-2020 20,1 5,5
Oct-2020 18,8 6,2
Nov-2020 18,6 5,9
Déc-2020 20,5 7,3
Jan-2021 21 8,7
Fév-2021 21,7 10,1
Mars-2021 22,3 16,3
Avril-2021 21,3 18,9
Mai-2021 21,9 18,1
Juin-2021 24,4 18,6
Juil-2021 23,1 18,0
Août-2021 23 16,8
Sep-2021 24,6 16,5
Oct-2021 25,6 17,1
Nov-2021 22 13,7
Déc-2021 21,3 13,2
Jan-2022 20,6 12,6
Fév-2022 19,9 11,7
Mars-2022 19,6  11,8
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, Tableau 14-10-0342-01.

Les personnes âgées de 55 ans et plus sont généralement plus susceptibles de connaître des épisodes de chômage plus longs. La période de la COVID-19 n’a pas fait exception. En février 2020, la proportion de chômeurs de longue durée s’élevait à 14,5 % chez les personnes âgées de 55 ans et plus, contre 8,2 % chez les 25 à 54 ans et 4,2 % chez les jeunes. À la fin de l’EF2122, elle est passée à 17,8 %, 11,6 % et 6,7 % respectivement pour ces trois groupes d’âge. Parallèlement, par rapport à février 2020, en mars 2022, la durée moyenne du chômage a atteint 26,2 semaines (+3,0 semaines) chez les travailleurs âgés de 55 ans et plus, 20,9 semaines (+4,0 semaines) chez ceux âgés de 25 à 54 ans et 12,5 semaines (+1,6 semaines) chez les jeunes.

En février 2020, la proportion de chômage de longue durée était semblable pour les hommes et les femmes (8,9 % et 7,8 %). À la fin de l’EF2122, elle atteignait 13,3 % chez les hommes et 10,1 % chez les femmes. En mars 2022, la durée moyenne du chômage a augmenté de 3,6 semaines par rapport à février 2020 pour les hommes (soit 20,9 semaines), tandis qu’elle a progressé de 2,8 semaines pour les femmes (soit 18,4 semaines).

Raisons du chômageNote de bas de page 30

De manière générale, les travailleurs peuvent devenir chômeurs pour différentes raisons et la cause du chômage constituent un facteur clé pour déterminer si une personne est admissible aux prestations d’assurance-emploi. Les prestations régulières d’assurance-emploi ne sont offertes qu’aux personnes qui ont perdu leur emploi pour des raisons hors de leur contrôle ou qui ont quitté leur emploi pour un motif valable. Alors que les conditions du marché du travail se sont améliorées depuis le début de la pandémie, les motifs expliquant le chômage ont continué de changer tout au long de l’EF2122.

L’Enquête sur la population active fait état de cinq catégories de raisons de chômage : les personnes qui quittent leur emploi, les mises à pied permanentes, les mises à pied temporaires, les personnes qui n’ont pas travaillé l’année précédente et celles qui n’ont jamais travaillé. Parmi ces dernières, les mises à pied permanentes et temporaires sont les plus pertinentes pour la gestion du régime d’assurance-emploi.

Avant mai 2021, les personnes qui devenaient chômeuses en raison de la perte de leur emploi (causée par une mise à pied temporaire ou permanente) représentaient la plus grande proportion de la population au chômage du Canada. Puisque plusieurs personnes ont perdu leur emploi au début de la pandémie et n’ont pas trouvé de travail pendant l’EF2021, les chômeurs qui n’ont pas travaillé au cours de l’année précédente ont dominé la population de chômeurs de mai 2021 à janvier 2022 (consulter le graphique 11).

Grâce à l’assouplissement des restrictions en matière de santé publique et à la réouverture progressive des entreprises, la part des mises à pied temporaires parmi les chômeurs a diminué, passant de 22,2 % durant l’EF2021 à 7,1 % durant l’EF2122, et la proportion de mises à pied permanentes a reculé, tombant de 41,2 % à 32,7 % au cours de la même période. Les proportions de personnes ayant quitté leur emploi et de chômeurs n’ayant jamais travaillé se situaient à 12,6 % et 11,2 % pour l’EF2122, soit des niveaux similaires à ceux de l’EF2021.

Du point de vue de l’assurance-emploi, l’admissibilité aux prestations régulières repose en grande partie sur le nombre d’heures d’emploi assurable qu’une personne a accumulées durant les 52 semaines précédentes (le seuil d’admissibilité oscille selon la région économique de l’assurance-emploi où réside le travailleur). La pandémie a entraîné une augmentation de la proportion de chômeurs n’ayant pas travaillé au cours de la dernière année parmi la population des chômeurs (passant de 15,6 % pour l’EF2021 à 36,5 % pour l’EF2122). Cette situation, conjuguée aux différentes mesures temporaires mises en place par le régime pour faciliter l’accès aux prestations, est susceptible de faire varier les indicateurs sur l’accès et la couverture de l’assurance-emploi durant l’EF2122.

Graphique 11 – Proportion du chômage selon la raison du chômage, Canada, mars 2019 à mars 2022
Graphique 11 – Proportion du chômage selon la raison du chômage, Canada, mars 2019 à mars 2022 - La description textuelle suit
Version textuelle du graphique 11
Mois Personnes ayant quitté leur emploi Licenciement permanent Licenciement temporaire N'a pas travaillé l'année dernière N'a jamais travaillé
Mars-2019 20,8 % 40,6 % 5,0 % 23,2 % 10,5 %
Avril-2019 20,7 % 40,9 % 4,7 % 22,6 % 11,2 %
Mai-2019 25,4 % 36,0 % 3,5 % 23,2 % 11,9 %
Juin-2019 22,2 % 35,5 % 3,6 % 24,7 % 14,0 %
Juil-2019 20,2 % 36,5 % 5,4 % 22,0 % 15,9 %
Août-2019 19,2 % 41,4 % 4,2 % 21,2 % 14,0 %
Sep-2019 24,6 % 32,4 % 2,9 % 27,1 % 12,9 %
Oct-2019 23,7 % 33,0 % 3,8 % 26,2 % 13,3 %
Nov-2019 22,3 % 37,1 % 3,9 % 24,4 % 12,4 %
Déc-2019 20,2 % 39,7 % 5,6 % 24,4 % 10,1 %
Jan-2020 19,1 % 39,8 % 7,1 % 24,0 % 10,0 %
Fév-2020 18,0 % 40,9 % 5,5 % 25,6 % 10,0 %
Mars-2020 11,7 % 31,2 % 36,1 % 13,9 % 7,1 %
Avril-2020 7,1 % 27,8 % 54,1 % 7,3 % 3,6 %
Mai-2020 11,1 % 31,8 % 42,3 % 9,2 % 5,7 %
Juin-2020 11,7 % 39,3 % 27,5 % 12,1 % 9,4 %
Juil-2020 13,6 % 42,1 % 17,7 % 14,7 % 12,1 %
Août-2020 12,8 % 48,4 % 13,2 % 13,7 % 11,9 %
Sep-2020 14,2 % 44,8 % 10,2 % 18,8 % 12,0 %
Oct-2020 15,0 % 45,3 % 10,0 % 19,9 % 9,9 %
Nov-2020 13,1 % 47,8 % 8,7 % 20,1 % 10,3 %
Déc-2020 10,9 % 46,7 % 12,2 % 19,8 % 10,4 %
Jan-2021 9,7 % 43,5 % 19,6 % 18,0 % 9,2 %
Fév-2021 12,4 % 43,3 % 14,1 % 21,4 % 8,8 %
Mars-2021 11,7 % 45,0 % 9,6 % 23,0 % 10,6 %
Avril-2021 10,6 % 30,8 % 13,6 % 33,5 % 11,5 %
Mai-2021 10,5 % 28,2 % 12,0 % 38,3 % 11,0 %
Juin-2021 11,3 % 28,0 % 7,2 % 41,5 % 12,1 %
Juil-2021 10,4 % 33,1 % 5,3 % 37,0 % 14,2 %
Août-2021 11,4 % 36,5 % 4,5 % 37,0 % 10,5 %
Sep-2021 12,8 % 31,3 % 3,6 % 41,4 % 10,9 %
Oct-2021 14,9 % 29,4 % 3,0 % 42,4 % 10,2 %
Nov-2021 15,2 % 33,1 % 2,9 % 39,2 % 9,6 %
Déc-2021 12,5 % 35,2 % 3,5 % 38,0 % 10,9 %
Jan-2022 13,2 % 36,0 % 14,5 % 27,7 % 8,5 %
Fév-2022 15,6 % 35,9 % 5,3 % 31,0 % 12,2 %
Mars-2022 15,7 % 37,3 % 4,7 % 30,6 % 11,7 %
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, Tableau 14-10-0125-01, données non désaisonnalisées.

Heures de travailNote de bas de page 31

Les « heures de travail » sont étroitement liées à la gestion du régime d’assurance-emploi. Le nombre d’heures d’emploi assurable est un critère d’admissibilité clé du régime d’assurance-emploi, car les prestataires doivent avoir travaillé un nombre minimum d’heures d’emploi assurable au cours de la période de référence pour avoir droit aux prestations d’assurance-emploi. Ce nombre d’heures détermine également, avec le taux de chômage régional, le nombre maximum de semaines de prestations régulières d’assurance-emploi auxquelles un prestataire a droit.

Le nombre moyen d’heures généralement travaillées par les Canadiens, tous emplois confondus ─ c’est-à-dire celles qui sont habituellement travaillées pendant d’une semaine typique, sans compter les heures supplémentaires ─ est resté constant à 36,4 par semaine durant l’EF2122. Il est demeuré stable au cours des dernières années et inférieur au niveau enregistré avant la récession de l’EF0809.

En revanche, le nombre moyen d’heures effectivement travaillées reflète souvent des diminutions ou des augmentations temporaires des heures de travail (par exemple, des heures perdues pour cause de maladie ou de vacances, ou davantage d’heures travaillées en raison d’heures supplémentaires). Au début de la pandémie, la moyenne des heures effectivement travaillées par employé, tous emplois confondus (heures supplémentaires comprises), est passée de 33,1 heures par semaine en février 2020 à 27,9 heures en avril 2020 (consulter graphique 12). La moyenne a par la suite rebondi au fil des mois suivants et s’est maintenue à des niveaux proches de ceux observés avant la pandémie. Durant l’EF2122, la moyenne des heures effectivement travaillées par semaine, tous emplois confondus, a suivi l’évolution généralement observée d’un mois à l’autre. En mars 2022, la moyenne des heures effectivement travaillées, tous emplois confondus, était de 32,5 heures par semaine.

Graphique 12 – Moyenne des heures effectivement travaillées par semaine, tous emplois confondus, Canada, mars 2019 à mars 2022
Graphique 12 – Moyenne des heures effectivement travaillées par semaine, tous emplois confondus, Canada, mars 2019 à mars 2022 - La description textuelle suit
Version textuelle du graphique 12
Mois Heures travaillées
Mars-2019 32,6
Avril-2019 30,5
Mai-2019 34
Juin-2019 34,6
Juil-2019 32
Août-2019 31,6
Sep-2019 34,3
Oct-2019 31
Nov-2019 32,4
Déc-2019 33,9
Jan-2020 33
Fév-2020 33,1
Mars-2020 28,8
Avril-2020 27,9
Mai-2020 30,6
Juin-2020 32,1
Juil-2020 30,8
Août-2020 30,4
Sep-2020 33,2
Oct-2020 31,1
Nov-2020 32
Déc-2020 33,3
Jan-2021 32,9
Fév-2021 31,6
Mars-2021 33,5
Avril-2021 33,1
Mai-2021 34
Juin-2021 33,8
Juil-2021 31,7
Août-2021 31,3
Sep-2021 33,8
Oct-2021 32
Nov-2021 32,4
Déc-2021 33,7
Jan-2022 32,3
Fév-2022 33,3
Mars-2022 32,5
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, Tableau 14-10-0042-01, données non désaisonnalisées

Postes vacantsNote de bas de page 32 et resserrement du marché du travail

Au cours de l’EF2122, le taux et le nombre de postes vacants ont atteint des sommets au Canada. Cette situation a pu être influencée par des facteurs comme le vieillissement de la population, le déclin des entrées des immigrants pendant la pandémie de COVID-19 et des changements structurels touchant le marché du travail qui ont été causés par les confinements économiques.

Le nombre de postes vacants correspond au nombre de postes inoccupés pour lesquels les employeurs cherchent activement des travailleurs. Alors que l’économie continuait de se rétablir, au troisième trimestreNote de bas de page 33 de l’EF2122, le nombre de postes vacants a augmenté de 63,4 % par rapport au même trimestre de l’EF2021 (+80,0 % par rapport au troisième trimestre de l’EF1920), atteignant un sommet historique de 915 545 postes vacants (consulter le graphique 13). Cette hausse a été plus importante que celle de l’emploi. Cette situation s’est répétée au cours du dernier trimestre de l’EF2122, les postes vacants étant 60,9 % plus élevés qu’il y a 12 mois (+73,6 % par rapport à deux ans auparavant). Pendant cette période, le taux de postes vacants (nombre d’emplois vacants exprimé en pourcentage de tous les emplois occupés et vacants) a atteint un pic sans précédent de 5,4 % au deuxième trimestre de l’EF2122. Il s’est maintenu à 5,3 % et 5,2 % au cours des deux derniers trimestres de l’EF2122.

Graphique 13 – Emplois vacants et taux de postes vacants, Canada, premier trimestre de l’EF1920 au quatrième trimestre de l’EF2122*
Graphique 13 – Emplois vacants et taux de postes vacants, Canada, premier trimestre de l’EF1920 au quatrième trimestre de l’EF2122 - La description textuelle suit
Version textuelle du graphique 13
Trimestre Postes vacants (échelle de gauche) Taux de postes vacants (échelle de droite)
T1EF1920 581,6 3,5 %
T2EF1920 562,9 3,3 %
T3EF1920 508,6 3,0 %
T4EF1920 512,8 3,1 %
T1EF2021 s.o. s.o.
T2EF2021 s.o. s.o.
T3EF2021 560,2 3,5 %
T4EF2021 553,5 3,6 %
T1EF2122 731,9 4,6 %
T2EF2122 912,6 5,4 %
T3EF2122 915,5 5,3 %
T4EF2122 890,4 5,2 %
  • *Statistique Canada a temporairement suspendu la collecte de données de l’Enquête sur les postes vacants et les salaires pendant le premier et deuxième trimestre de l’EF2021.
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur les postes vacants et les salaires, Tableau 14-10-0326-01, données non désaisonnalisées.

Une hausse des postes vacants a été observée dans l’ensemble des groupes industriels (consulter le tableau 3). Parmi ces derniers, la Gestion de sociétés et d’entreprises (+117,2 %), la Construction (+107,0 %) et les Services d’hébergement et de restauration (+101,8 %) ont affiché les plus importantes augmentations, ayant plus que doublé pendant le dernier trimestre de l’EF2122 par rapport à la même période deux ans plus tôt.

Tableau 3 – Postes vacants selon l’industrie, Canada, quatrième trimestre de l’EF1920, de l’EF2021 et de l’EF2122
Industrie Quatrième trimestre de l’EF1920 Quatrième trimestre de l’EF2021 Quatrième trimestre de l’EF2122 Variation (%) quatrième trimestre de l’EF1920 au quatrième trimestre de l’EF2122
Agriculture, foresterie, pêche et chasse 12 105 11 700 13 745 +13,5 %
Exploitation minière et extraction de pétrole et de gaz 4 500 5 090 8 760 +94,7 %
Services publics 2 080 1 560 2 850 +37,0 %
Construction 34 830 46 370 72 090 +107,0 %
Fabrication 42 075 52 205 82 705 +96,6 %
Commerce de gros 21 875 23 425 36 105 +65,1 %
Commerce de détail 50 380 54 795 85 740 +70,2 %
Transport et entreposage 24 840 27 170 44 130 +77,7 %
Industries de l’information et culturelle 12 860 11 225 17 720 +37,8 %
Finance et assurances 22 820 23 760 35 450 +55,3 %
Services immobiliers et services de location et de location à bail 7 535 6 790 11 240 +49,2 %
Services professionnels, scientifiques et techniques 42 565 47 795 69 565 +63,4 %
Gestion de sociétés et d’entreprises 2 215 2 320 4 810 +117,2 %
Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d'assainissement 38 895 36 750 57 930 +48,9 %
Services d'enseignement 15 380 15 760 23 505 +52,8 %
Soins de santé et assistance sociale 71 035 98 715 135 570 +90,8 %
Arts, spectacles et loisirs 11 270 6 630 15 160 +34,5 %
Services d’hébergement et de restauration 60 300 48 785 121 665 +101,8 %
Autres services (sauf les administrations publiques) 23 845 21 920 35 745 +49,9 %
Administrations publiques 11 355 10 715 15 900 +40,0 %
Toutes les industries 512 760 553 480 890 385 +73,6 %
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur les postes vacants et les salaires, Tableau 14-10-0326-01, données non désaisonnalisées.

Les Services d’hébergement et de restauration ont affiché la plus importante croissance du taux de postes vacants (+5,5 p.p.), atteignant 9,9 % au dernier trimestre de l’EF2122, le plus élevé de l’ensemble des industries (consulter le tableau 4). La Construction (+3,1 p.p.), la Fabrication (+2,6 p.p.), les Soins de santé et l’assistance sociale (+2,5 p.p.) ainsi que le Transport et l’entreposage (+2,3 p.p.) faisaient partie des industries enregistrant la plus rapide progression du taux de postes vacants au cours du dernier trimestre de l’EF2122 par rapport au même trimestre de l’EF1920.

Tableau 4 – Taux de postes vacants, selon l’industrie, Canada, quatrième trimestre de l’EF1920, de l’EF2021 et de l’EF2122
Industrie Quatrième trimestre de l’EF1920 Quatrième trimestre de l’EF2021 Quatrième trimestre de l’EF2122 Variation (%) quatrième trimestre de l’EF1920 au quatrième trimestre de l’EF2122
Agriculture, foresterie, pêche et chasse 5,7 % 5,4 % 6,2 % +0,5
Exploitation minière et extraction de pétrole et de gaz 2,2 % 2,7 % 4,2 % +2,0
Services publics 1,6 % 1,3 % 2,2 % +0,6
Construction 3,4 % 4,6 % 6,5 % +3,1
Fabrication 2,6 % 3,4 % 5,2 % +2,6
Commerce de gros 2,6 % 2,9 % 4,1 % +1,7
Commerce de détail 2,4 % 2,8 % 4,1 % +1,7
Transport et entreposage 3,0 % 3,4 % 5,3 % +2,3
Industries de l’information et culturelle 3,6 % 3,2 % 4,6 % +1,0
Finance et assurances 2,9 % 3,1 % 4,3 % +1,4
Services immobiliers et services de location et de location à bail 2,5 % 2,6 % 3,9 % +1,4
Services professionnels, scientifiques et techniques 4,1 % 4,6 % 5,9 % +1,8
Gestion de sociétés et d’entreprises 1,9 % 2,0 % 3,7 % +1,8
Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d'assainissement 4,6 % 4,6 % 6,8 % +2,2
Services d'enseignement 1,0 % 1,1 % 1,6 % +0,6
Soins de santé et assistance sociale 3,3 % 4,5 % 5,8 % +2,5
Arts, spectacles et loisirs 3,8 % 3,7 % 6,0 % +2,2
Services d’hébergement et de restauration 4,4 % 5,3 % 9,9 % +5,5
Autres services (sauf les administrations publiques) 4,2 % 4,4 % 6,4 % +2,2
Administrations publiques 2,2 % 2,2 % 3,0 % +0,8
Toutes les industries 3,1 % 3,6 % 5,2 % +2,1
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur les postes vacants et les salaires, Tableau 14-10-0326-01, données non désaisonnalisées.

Les postes vacants deviennent généralement plus difficiles à pourvoir lorsque la main-d’œuvre disponible, principalement les chômeurs, diminue par rapport au nombre de postes vacants. Dans ce cas, le marché du travail se resserre. En revanche, les postes vacants devraient être plus faciles à pourvoir lorsque le nombre de chômeurs augmente par rapport au nombre de postes vacants. Dans ce cas, il y a un relâchement du marché du travail. Un indicateur du resserrement du marché du travail est le ratio chômeurs-postes vacants. Il mesure le nombre potentiel de chômeurs disponibles pour chaque poste vacant, ce qui donne une mesure du resserrement du marché du travail. Un ratio chômeurs-postes vacants plus faible correspond à un nombre plus faible de chômeurs par rapport au nombre total de postes vacants, ce qui indique un marché du travail plus tendu. Puisque moins de chômeurs sont disponibles pour occuper les postes vacants, la durée d’inoccupation des postes pourrait être plus longue. Un ratio plus élevé correspond à un nombre plus élevé de chômeurs par rapport au nombre total de postes vacants, ce qui indique un marché du travail moins tendu. Une comparaison de ce ratio à deux moments précis indique comment la situation du marché du travail évolue au cours de cette période. Un resserrement est associé à une diminution du ratio et un relâchement est associé à une augmentation de celui-ci.

Les mesures de santé publique mises en place pour freiner la propagation de la COVID-19 pendant l’EF2021 ont mené à un relâchement du marché du travail pendant cette période. Le ratio chômeurs-postes vacants a augmenté de 0,7 point (à 3,5 au quatrième trimestre de l’EF1920) au début de la pandémie (consulter le graphique 14). Il a continué d’augmenter au cours de l’EF2021, pour commencer à descendre durant l’EF2122. Au quatrième trimestre de l’EF2122, il a atteint 2,0, ce qui est plus faible que son niveau prépandémique, indiquant un resserrement de la situation du marché du travail.

Graphique 14 – Ratio chômeurs-postes vacants, Canada, EF1920 à EF2122*
Graphique 14 – Ratio chômeurs-postes vacants, Canada, EF1920 à EF2122 - La description textuelle suit
Version textuelle du graphique 14
Trimestre Ratio chômeurs-postes vacants
T1EF1920 2,7
T2EF1920 2,9
T3EF1920 2,8
T4EF1920 3,5
T1EF2021 s.o.
T2EF2021 s.o.
T3EF2021 3,8
T4EF2021 4,2
T1EF2122 3,4
T2EF2122 2,5
T3EF2122 1,9
T4EF2122 2,0
  • * Statistique Canada a temporairement suspendu la collecte de données de l’Enquête sur les postes vacants et les salaires pendant le premier et deuxième trimestre de l’EF2021.
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur les postes vacants et les salaires, Tableau 14-10-0326-01, données non désaisonnalisées (pour les postes vacants) et Enquête sur la population active, Tableau 14-10-0022-01 (pour le chômage).

Pendant cette même période, soit du dernier trimestre de l’EF1920 au dernier trimestre de l’EF2122, le ratio chômeurs-postes vacants a chuté dans l’ensemble des industries en raison d’un chômage plus faible et d’un grand nombre de postes vacants (consulter le graphique 15).

Graphique 15 – Ratio chômeurs-postes vacants selon l’industrie, Canada, quatrième trimestre de l’EF1920 et quatrième trimestre de l’EF2122
Graphique 15 – Ratio chômeurs-postes vacants selon l’industrie, Canada, quatrième trimestre de l’EF1920 et quatrième trimestre de l’EF2122 - La description textuelle suit
Version textuelle du graphique 15
Industries T4EF122 T4EF1920
Toutes les industries 1,4 2,6
Administrations publiques 1,6 2,4
Autres services (sauf les administrations publiques) 0,7 1,6
Services d'hébergement et de restauration 0,7 2,0
Information, culture et loisirs** 1,7 2,5
Soins de santé et assistance sociale 0,4 0,8
Services d'enseignement 1,5 3,1
Services aux entreprises, relatifs aux bâtiments et de soutien* 0,8 1,2
Services professionnels, scientifiques et techniques 0,4 1,1
Finance, assurances, services immobiliers et de location 0,4 0,7
Transport et entreposage 0,8 1,6
Commerce de gros et de détail 0,8 1,9
Fabrication 0,8 2,2
Construction 1,5 3,9
Services publics 0,9 1,4
Ext. minière, de pétrole et de gaz, et expl. en carrière 1,0 3,4
Agriculture, foresterie, pêche et chasse 2,1 2,7
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur les postes vacants et les salaires, Tableau 14-10-0326-01, données non désaisonnalisées (pour les postes vacants) et Enquête sur la population active, Tableau 14-10-0022-01 (pour le chômage).

Salaire nominal offert pour les postes vacants lorsqu’il y a un resserrement des conditions du marché du travail

Un resserrement des conditions du marché du travail peut entraîner une augmentation du salaire horaire offert pour les postes vacants. Comparativement au quatrième trimestre de l’EF1920, le salaire nominal moyen offert pour les postes vacants a augmenté, passant de 22,60 $ à 24,20 $ au quatrième trimestre de l’EF2122, ce qui correspond à une croissance de 7,1 % pendant cette période de deux ans. Cette progression a eu lieu à un rythme légèrement plus lent que celle de l’IPC entre mars 2020 et mars 2022 (+9,0 %)*. L’augmentation du salaire nominal moyen offert pour les postes vacants varient selon les industries. Par exemple, il a crû de +21,7 % pour l’industrie de l’Information et de la culture. Les industries des Services d’enseignement et du Transport et de l’entreposage offraient une augmentation des salaires de +1,9 % et +3,0 % respectivement, ce qui témoigne des différents degrés de resserrement du marché du travail au sein des industries**.

  • * Statistique Canada, Enquête sur les postes vacants et les salaires, Tableau 14-10-0326-01, données non désaisonnalisées, selon le trimestre (pour les salaires offerts). Statistique Canada, mesures de l’indice des prix à la consommation, Tableau 18-10-0004-01, mensuel (pour l’IPC).
  • ** Statistique Canada, Enquête sur les postes vacants et les salaires, Tableau 14-10-0326-01 (pour le salaire horaire offert par l’industrie) et mesures de l’indice des prix à la consommation, Tableau 18-10-0004-01 (pour l’IPC).

SalairesNote de bas de page 34

Les salaires sont également un élément important pour l’administration du régime d’assurance‑emploi. Ils permettent de calculer les cotisations d’assurance‑emploi versées par les employeurs et les employés, ainsi que le niveau des prestations auquel les prestataires ont droit. Les salaires peuvent représenter une combinaison de salaires horaires et d’heures travaillées, un montant fixe payé pour une période précise (par exemple une semaine) ou encore prendre la forme de commissions, de pourboires ou de primes. Les indicateurs des salaires horaires moyens et des rémunérations hebdomadaires moyennes sont donc examinés.

La dynamique de la croissance des salaires est liée à différents facteurs, dont la productivité du travail, le resserrement du marché du travail, l’anticipation inflationniste, les tendances démographiques, les changements structuraux et les augmentations du salaire minimum.

Le salaire horaire nominal moyen a augmenté, passant de 30,39 $ au cours de l’EF2021 à 30,89 $ au cours de l’EF2122, ce qui représente une variation annuelle de +1,6 %Note de bas de page 35. Cette hausse était plus faible que celle de 6,2 % enregistrée entre l’EF1920 et l’EF2021 (de 28,60 $ à 30,39 $) lorsque l’emploi dans les postes faiblement rémunérés a été plus largement touché par la pandémie et a significativement diminué (‑20,5 %). Cette situation n’est pas été observé durant l’EF2122.

Même sans l’impact de la pandémie de COVID-19, certaines données ont montré que le salaire horaire moyen suivait toujours une trajectoire ascendante. Un salaire moyen à pondération fixe utilisant les données de l’EPA de Statistique Canada maintient la composition de l’emploi par profession et par ancienneté à la moyenne de 2019. Cet indicateur donne une image des tendances salariales qui sont moins sujettes aux changements structurelsNote de bas de page 36. Au début de la pandémie, il montre qu’il y avait un écart important entre la variation d’une année à l’autre du salaire moyen calculé avec la mesure du salaire réel et la mesure du salaire à pondération fixe. Cette différence résultait de la réduction soudaine du nombre d’emplois à bas salaires. Au cours des mois suivants, l’écart entre le salaire réel et le salaire moyen à pondération fixe s’est rétréci. Jusqu’en novembre 2021, date à laquelle les dernières données publiques sur le salaire moyen à pondération fixe ont été diffusées, le salaire horaire moyen nominal à pondération fixe avait renoué avec une tendance à la hausse. Cette évolution s’expliquait probablement en partie par le resserrement des conditions sur le marché du travail au cours de cette période.

Selon la mesure des salaires réels, bien que les salaires horaires nominaux moyens augmentaient progressivement, ils ont augmenté à un rythme plus lent que l’IPC. Au cours de l’EF2122, le taux de croissance d’une année sur l’autre de l’IPC a oscillé entre +4,2 % et +9,3 %, ce qui est plus rapide que le taux de croissance d’une année sur l’autre du salaire horaire nominal moyen (entre -1,5 % et +3,3 %) (consulter le graphique 16). Ces résultats indiquent que les gains salariaux dont jouissaient les travailleurs dans la situation favorable du marché du travail avant la pandémie ont été partiellement effacés par l’inflation.

Graphique 16 – Variation d’une année sur l’autre (en pourcentage) du salaire horaire nominal moyen et de l’IPC, Canada, mars 2019 à mars 2022
Graphique 16 – Variation d’une année sur l’autre (en pourcentage) du salaire horaire nominal moyen et de l’IPC, Canada, mars 2019 à mars 2022 - La description textuelle suit
Version textuelle du graphique 16
Mois  Variation sur 12 mois (%) du salaire horaire moyen  Variation sur 12 mois (%) de l'Indice des prix à la consommation
Mars-2019 2,1 2,5
Avril-2019 2,2 2,7
Mai-2019 2,3 3,2
Juin-2019 3,1 2,7
Juil-2019 3,2 2,7
Août-2019 3,1 2,6
Sep-2019 3,3 2,5
Oct-2019 3,1 2,5
Nov-2019 2,9 2,9
Déc-2019 2,6 3,0
Jan-2020 2,8 3,2
Fév-2020 3,3 2,9
Mars-2020 6,2 1,2
Avril-2020 10,5 -0,3
Mai-2020 10,1 -0,5
Juin-2020 7,2 0,9
Juil-2020 6,5 0,2
Août-2020 6,3 0,2
Sep-2020 5,0 0,7
Oct-2020 5,6 0,9
Nov-2020 5,1 1,3
Déc-2020 5,4 1,0
Jan-2021 6,3 1,4
Fév-2021 5,3 1,5
Mars-2021 1,9 3,0
Avril-2021 -1,3 4,6
Mai-2021 -1,5 4,9
Juin-2021 -   4,2
Juil-2021 1,2 5,1
Août-2021 1,9 5,6
Sep-2021 2,7 6,0
Oct-2021 2,0 6,4
Nov-2021 2,7 6,5
Déc-2021 3,3 6,6
Jan-2022 2,7 7,1
Fév-2022 2,7 7,9
Mars-2022 3,2 9,3
  • Source : Statistique Canada, Mesures de l’Indice des prix à la consommation, Tableau 18-10-0004-01 (pour l’IPC), et Enquête sur la population active, Tableau 14-10-0063-01 (pour le salaire horaire).

La rémunération hebdomadaire nominale moyenne est non seulement influencée par le salaire horaire nominal moyen, mais aussi par le nombre d’heures effectivement travaillées par semaine. Comme mentionné précédemment, ce nombre est demeuré relativement stable pendant la période examinée. Ainsi, la rémunération hebdomadaire nominale moyenne a suivi la même tendance que celle observée pour le salaire horaire nominal moyen. Elle a augmenté de 1,8 %, passant de 1 118 $ durant l’EF2021 à 1 139 $ durant l’EF2122, ce qui correspond à une hausse de 20 $ pour une semaineNote de bas de page 37. Concrètement, la rémunération hebdomadaire moyenne a chuté par rapport à la croissance de l’IPC.

Réponses des employeurs aux pénuries de main-d’œuvre

Selon les résultats de l’Enquête sur les perspectives des entreprises de la Banque du Canada de mars 2022*, deux cinquièmes de celles-ci ont signalé des difficultés de recrutement en raison de pénuries de main-d’œuvre, ce qui est nettement supérieur aux niveaux enregistrés avant la pandémie en 2019 et 2018. Plus des deux tiers (68 %) des entreprises sondées ont fait état de pénuries plus prononcées qu’il y a un an. Environ 63 % des entreprises ont rapporté des intentions d’embauche au cours du dernier trimestre de l’EF2122. Plusieurs entreprises, en particulier dans les secteurs confrontés à un resserrement du marché du travail, s’attendaient à ce que cette situation limite leur capacité de trouver des travailleurs pendant de la prochaine année.

Face à la pression de la demande de main-d’œuvre et aux défis posés par la chaîne d’approvisionnement, de nombreuses entreprises ont indiqué qu’elles envisageaient d’accroître leurs investissements dans la technologie, les machines et les équipements ainsi que dans l’automatisation afin d’atténuer les contraintes liées à la main-d’œuvre, les goulets d’étranglement en termes de capacité physique et les problèmes de transport et de logistique. En raison de la hausse des prix de l’énergie et d’autres produits de base, des perturbations touchant la chaîne d’approvisionnement et des pénuries de main-d’œuvre persistantes, de nombreuses entreprises interrogées prévoient une augmentation des salaires, des prix des intrants et des prix des extrants. 

Dans le cadre d’une étude**, Statistique Canada a examiné les stratégies auxquelles les entreprises du secteur privé pensaient avoir recours en 2022 pour faire face aux pénuries de main-d’œuvre en utilisant les données du premier trimestre de l’Enquête canadienne sur la situation des entreprises de 2022.

L’étude a révélé que parmi toutes les entreprises ou organisations considérées, plus d’un tiers (38 %) s’attendent à ce que les pénuries de main-d’œuvre représentent un obstacle au cours des trois prochains mois. La stratégie la plus flagrante que ces entreprises comptent utiliser est d’augmenter les salaires et les avantages sociaux des employés nouveaux et existants. En effet, 45,9 % indiquent qu’elles prévoient de relever le salaire offert aux nouveaux employés, et 64,4 % disent qu’elles entendent hausser le salaire offert aux employés actuels au cours des 12 prochains mois. En général, les employeurs, même ceux qui ne craignent pas de pénurie de main-d’œuvre durant les trois prochains mois, s’attendent à ce que le salaire moyen progresse de 3,6 % en 2022, car la pression de la demande de main-d’œuvre s’accroît. Parmi les entreprises qui anticipent que la pénurie de main-d’œuvre sera un obstacle, le taux de croissance prévu pour le salaire moyen est passé à 6,1 % en 2022. Ce taux est plus élevé dans les secteurs où la situation du marché du travail est plus tendue, comme les Services professionnels, scientifiques et techniques ainsi que les Services d’hébergement et de restauration.

Certaines entreprises prévoient également d’offrir des modalités de travail flexibles, comme le travail à distance ou les horaires variables. De plus, certaines entreprises ont l’intention de combattre les problèmes de pénurie de main-d’œuvre en soutenant davantage la formation.   

  • * Banque du Canada, « Enquête sur les perspectives des entreprises – Premier trimestre de 2022 », Ottawa : Banque du Canada, 2022.
  • ** Statistique Canada, « Réponses des employeurs aux pénuries de main-d’œuvre », Ottawa : Statistique Canada, Division de l’analyse sociale et de la modélisation, Direction des études analytiques et de la modélisation, juillet 2022. 

1.3 Le marché du travail régional du Canada

Les développements généraux touchant le marché du travail à l’échelle nationale peuvent ne pas être observées de manière uniforme dans les régions. Cette sous-section porte sur l’évolution du marché du travail canadien à l’échelle des provinces et des territoiresNote de bas de page 38.

Population active et taux d’activité

Les provinces et les territoires ont enregistré pendant l’EF2122 une augmentation de leur population active par rapport à l’EF2021. Au cours de ces deux exercices financiers, l’Île-du-Prince-Édouard a affiché la plus importante croissance de la taille de sa population active (+5,3 %), suivi de l’Ontario (+3,7 %), de la Nouvelle-Écosse (+3,4 %) et de Terre-Neuve-et-Labrador (+2,7 %) (consulter le tableau 5). En mars 2022, l’ensemble des provinces et des territoires, sauf la Saskatchewan, avaient retrouvé la taille prépandémique de leur population active enregistrée en février 2020.

Les taux d’activité des provinces et des territoires au cours l’EF2122 dépassaient ceux de l’EF2021. L’Île-du-Prince-Édouard, l’Ontario, le Manitoba, la Saskatchewan et l’Alberta ont enregistré un taux égal ou supérieur au niveau national pendant la période examinée (consulter le tableau 5). L’Alberta a affiché le taux le plus élevé (69,7 %) pendant l’EF2122. Comparativement à leur niveau prépandémique de février 2020, seulement Terre-Neuve-et-Labrador et l’Ontario avaient entièrement récupéré leur taux d’activité en mars 2022.

Tableau 5 – Changement dans la population active et le taux d’activité, selon la province ou le territoire, Canada, EF2021 à EF2122, et février 2020 à mars 2022
Province ou territoire Variation de la population active EF2021 à EF2122 Variation de la population active février 2020 à mars 2022 Taux d’activité EF2021 Taux d’activité EF2122 Variation du taux d’activité (p.p.) février 2020 à mars 2022
Terre-Neuve-et-Labrador +2,7 % +2,6 % 56,5 % 58,0 % +1,3
Île-du-Prince-Édouard +5,3 % +4,2 % 64,5 % 66,6 % -0,1
Nouvelle-Écosse +3,4 % +0,8 % 60,7 % 62,1 % -1,1
Nouveau-Brunswick +1,0 % 0,0 % 61,0 % 61,1 % -1,2
Québec +1,8 % +0,8 % 63,6 % 64,3 % -0,4
Ontario +3,7 % +3,0 % 63,8 % 65,5 % +0,4
Manitoba +2,5 % +0,3 % 65,6 % 67,0 % -0,6
Saskatchewan +1,7 % -1,2 % 66,9 % 67,9 % -1,3
Alberta +2,3 % +0,9 % 69,0 % 69,7 % -1,3
Colombie-Britannique +2,6 % +2,1 % 64,6 % 65,3 % -0,6
Yukon +4,2 % +3,4 % 71,7 % 73,4 % 0,0
Territoires du Nord-Ouest +4,2 % +7,8 % 71,4 % 74,1 % +4,7
Nunavut +10,2 % +1,3 % 57,9 % 62,7 % -2,0
Canada* +2,8 % +1,8 % 64,3 % 65,5 % -0,3
  • * Les statistiques relatives à la population active et au taux d’activité du Canada excluent les territoires. Les variations en pourcentage sont basées sur des chiffres non arrondis.
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, Tableau 14-10-0287-01 et 14-10-0292-01.

Emploi et taux d’emploi

L’ensemble des provinces et des territoires ont affiché une croissance de l’emploi au cours de l’EF2122 comparativement à l’EF2021. Les plus importants gains ont été enregistrés en Ontario (+7,3 %), en Alberta (+7,2 %) et en Colombie-Britannique (+6,6 %) (consulter le tableau 6). Le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest ont aussi présenté d’importantes hausses pendant la même période (+14,8 % et +8,6 %, respectivement). En mars 2022, l’emploi dans les provinces et les territoires (à l’exception du Nunavut) avait entièrement récupéré, et souvent dépassé, les niveaux prépandémiques de février 2020.

Le taux d’emploi a progressé de 1,3 p.p. à 3,7 p.p. dans chaque province pendant l’EF2122 par rapport à l’EF2021. Pour l’EF2122, il était plus élevé que le niveau national en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba et en Colombie-Britannique (consulter le tableau 6). En mars 2022, les taux d’emploi à Terre-Neuve-et-Labrador, en Ontario et dans les Territoires du Nord-Ouest avaient retrouvé leur niveau prépandémique enregistré en février 2020.

Tableau 6 – Changement dans l’emploi et le taux d’emploi, selon la province ou le territoire, Canada, EF2021 à EF2122, et février 2020 à mars 2022
Province ou territoire Variation de l’emploi EF2021 à EF2122 Variation de l’emploi février 2020 à mars 2022 Taux d’emploi EF2021 Taux d’emploi EF2122 Variation du taux d’emploi (p.p.) février 2020 à mars 2022
Terre-Neuve-et-Labrador +4,8 % +1,4 % 48,1 % 50,4 % +0,6
Île-du-Prince-Édouard +6,4 % +3,8 % 57,5 % 60,0 % -0,3
Nouvelle-Écosse +5,5 % +2,1 % 54,7 % 57,1 % -0,3
Nouveau-Brunswick +3,2 % +0,1 % 54,5 % 55,8 % -1,0
Québec +6,0 % +1,2 % 57,7 % 60,8 % -0,1
Ontario +7,3 % +3,3 % 57,1 % 60,6 % +0,5
Manitoba +5,7 % +0,8 % 60,0 % 63,1 % -0,3
Saskatchewan +4,4 % +0,3 % 61,2 % 63,8 % -0,3
Alberta +7,2 % +2,1 % 60,7 % 64,4 % -0,4
Colombie-Britannique +6,6 % +2,6 % 58,4 % 61,5 % -0,2
Yukon +5,0 % +2,2 % 67,3 % 69,4 % -0,8
Territoires du Nord-Ouest +8,6 % +11,6 % 64,6 % 70,0 % +6,8
Nunavut +14,8 % -3,6 % 49,0 % 55,3 % -4,4
Canada* +6,6 % +2,3 % 57,8 % 61,0 % +0,1
  • * Les données sur l’emploi et le taux d’emploi du Canada excluent les territoires. Les variations en pourcentage sont basées sur des chiffres non arrondis.
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, tableau 14-10-0287-01 et 14-10-0292-01, données désaisonnalisées.

Chômage et taux de chômage

Les provinces et les territoires ont enregistré une baisse importante du chômage pendant l’EF2122 comparativement à l’exercice financier précédent (consulter le tableau 7). Le Québec (-39,9 %), la Colombie-Britannique (-35,7 %) et l’Alberta (-34,4 %) ont affiché les plus importantes diminutions. Les Territoires du Nord-Ouest ont aussi présenté un recul de 37,6 %, suivi du Nunavut (-13,4 %) et du Yukon (‑7,6 %) comparativement à l’EF2021. Malgré ces réductions, en mars 2022, 9 provinces et territoires sur 13 affichaient des niveaux de chômage supérieurs à ceux enregistrés avant la pandémie en février 2020.

Au cours de l’EF2122, l’ensemble des provinces et des territoires ont enregistré une baisse de leur taux de chômage par rapport à l’EF2021, en raison de la diminution du chômage et de la croissance de la population active. Pendant l’EF2122, le Québec (5,5 %), le Manitoba (5,7 %), la Colombie-Britannique (5,9 %) et la Saskatchewan (6,0 %) ont affiché des taux de chômage inférieurs au niveau national (6,8 %) (consulter le tableau 7). Le Yukon (5,5 %) et les Territoires du Nord-Ouest (5,7 %) ont également présenté des taux moindres durant l’EF2122. Bien que le taux de chômage mensuel national ait enregistré un creux sans précédent, seuls deux provinces (la Nouvelle-Écosse et le Québec) ont aussi atteint un plancher historique au cours de l’EF2122. En mars 2022, seuls Terre-Neuve-et-Labrador, l’Île-du-Prince-Édouard, le Yukon et le Nunavut ont affiché des taux de chômage supérieurs à leurs niveaux prépandémiques de février 2020. Les autres provinces et territoires avaient chuté à des niveaux inférieurs par rapport à leur situation avant la pandémie de COVID-19.

Tableau 7 – Changement dans le chômage et le taux de chômage, selon la province ou le territoire, Canada, EF2021 à EF2122, et février 2020 à mars 2022
Province ou territoire Variation du chômage EF2021 à EF2122 Variation du chômage février 2020 à mars 2022 Taux de chômage EF2021 Taux de chômage EF2122 Variation du taux de chômage (p.p.) février 2020 à mars 2022
Terre-Neuve-et-Labrador ‑9,6 % +10,6 % 14,8 % 13,0 % +1,0
Île-du-Prince-Édouard -4,0 % +9,7 % 10,9 % 9,9 % +0,4
Nouvelle-Écosse -15,9 % -13,7 % 9,9 % 8,1 % -1,2
Nouveau-Brunswick -16,8 % -1,7 % 10,6 % 8,8 % -0,1
Québec -39,9 % -7,9 % 9,2 % 5,5 % -0,4
Ontario -26,9 % -1,6 % 10,5 % 7,4 % -0,2
Manitoba -31,5 % -8,5 % 8,6 % 5,7 % -0,5
Saskatchewan -27,3 % -22,5 % 8,5 % 6,0 % -1,4
Alberta -34,4 % -13,8 % 11,9 % 7,6 % -1,1
Colombie-Britannique -35,7 % -7,5 % 9,5 % 5,9 % -0,5
Yukon -7,6 % +27,3 % 6,2 % 5,5 % +1,1
Territoires du Nord-Ouest -37,6 % -31,6 % 9,4 % 5,7 % -2,8
Nunavut -13,4 % +36,8 % 15,2 % 11,9 % +4,3
Canada* -31,0 % -6,3 % 10,2 % 6,8 % -0,5
  • * Les données sur le chômage et le taux du chômage du Canada excluent les territoires. Les variations en pourcentage sont basées sur des chiffres non arrondis.
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la population, Tableaux 14-10-0287-01 et 14-10-0292-01.

Durée du chômage

Pendant l’EF2122, l’ensemble des provinces ont vu la durée moyenne du chômage augmenter pour un deuxième exercice financier consécutif. Ceci fait suite à une baisse enregistrée à la fin de l’EF1920 en raison d’une soudaine hausse du nombre de chômeurs récents au début de la pandémie de COVID-19. Toutefois, sur une base mensuelle, cet indicateur a présenté une tendance à la hausse dès le début de l’EF2122, mais a chuté de façon marquée plus tard au cours de l’exercice financier.

La durée du chômage dans chacune des provinces a été touchée différemment par la pandémie de COVID-19. En mars 2022, seulement trois provinces (Nouveau-Brunswick, Saskatchewan et Québec) ont enregistré une durée moyenne du chômage inférieure à celle d’avant la pandémie en février 2020. La durée moyenne a notamment augmenté de 35,6 % en Ontario, de 33,8 % en Colombie-Britannique et de 27,0 % au Manitoba en mars 2022 par rapport à février 2020 (consulter le tableau 8).

Tableau 8 – Durée moyenne du chômage, par province ou territoire, Canada, EF2021 à EF2122, et février 2020 à mars 2022
Province ou territoire Durée moyenne du chômage (semaines) EF2021 Durée moyenne du chômage (semaines) EF2122 Différence de la durée moyenne du chômage (semaines) EF2021 à EF2122 Variation (%) de la durée moyenne du chômage EF2021 à EF2122 Différence de la durée moyenne du chômage (semaines) février 2020 à mars 2022 Variation (%) de la durée moyenne du chômage février 2020 à mars 2022
Terre-Neuve-et-Labrador 18,5 21,6 +3,0 +16,3 % +0,4 +2,2 %
Île-du-Prince-Édouard 14,9 17,2 +2,3 +15,7 % +1,2 +8,3 %
Nouvelle-Écosse 19,8 21,7 +1,9 +9,6 % +1,7 +11,0 %
Nouveau-Brunswick 16,2 19,1 +2,9 +18,0 % -3,9 -20,2 %
Québec 14,8 19,0 +4,2 +28,7 % -0,7 -4,2 %
Ontario 17,5 23,0 +5,5 +31,2 % +5,7 +35,6 %
Manitoba 15,4 20,5 +5,1 +33,4 % +4,8 +27,0 %
Saskatchewan 18,2 23,1 +5,0 +27,3 % -2,3 -12,1 %
Alberta 20,2 27,7 +7,5 +37,1 % +3,2 +15,8 %
Colombie-Britannique 17,5 20,2 +2,8 +15,7 % +4,6 +33,8 %
Canada* 17,4 22,3 +4,9 +28,0 % +2,9 +17,4 %
  • * Excluant les territoires. Les variations en pourcentage sont basées sur des chiffres non arrondis.
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, Tableau 14-10-0342-01.

Heures et rémunérations hebdomadaires

Les conditions du marché du travail s’étant progressivement améliorées, le nombre moyen d’heures hebdomadaires effectivement travaillées au cours de l’EF2122 dans l’ensemble des provinces a augmenté par rapport à l’exercice financier précédent. Terre-Neuve-et-Labrador, l’Alberta, la Colombie-Britannique et le Québec ont affiché une hausse plus marquée que la moyenne nationale (consulter le tableau 9). 

De même, la rémunération hebdomadaire a crû au cours de l’EF2122 dans l’ensemble des provinces et des territoires, à l’exception de l’Île-du-Prince-Édouard (inchangée), par rapport à l’EF2021. Cependant, l’IPC a également augmenté au cours de la même période. Dans les provinces et territoires, la hausse de la rémunération hebdomadaire nominale a été plus faible que celui de l’IPC, ce qui indique une diminution du pouvoir d’achat moyen des travailleurs au cours de l’EF2122 (consulter le tableau 9).

Tableau 9 – Rémunération hebdomadaire nominale, heures hebdomadaires travaillées et indice des prix à la consommation, selon la province ou le territoire, Canada, EF2021 à EF2122
Province ou territoire Moyenne des heures hebdomadaires travaillées* EF2122 Variation de la moyenne des heures hebdomadaires travaillées (%) EF2021 à EF2122 Rémunération hebdomadaire nominale moyenne** EF2122 Variation de la rémunération hebdomadaire nominale moyenne (%) EF2021 à EF2122 Variation de l’indice des prix à la consommation (%) EF2021 à EF2122
Terre-Neuve-et-Labrador 33,9 +6,4 % 1 109 $ +0,7 % +4,5 %
Île-du-Prince-Édouard 33,9 +3,4 % 954 $ 0,0 % +6,6 %
Nouvelle-Écosse 32,6 +3,5 % 989 $ +1,4 % +5,1 %
Nouveau-Brunswick 33,8 +3,4 % 1 022 $ +1,5 % +5,1 %
Québec 32,0 +4,0 % 1 082 $ +2,3 % +4,8 %
Ontario 32,8 +3,4 % 1 172 $ +1,5 % +4,7 %
Manitoba 33,5 +2,5 % 1 029 $ +1,7 % +4,6 %
Saskatchewan 34,0 +3,2 % 1 116 $ +1,3 % +3,5 %
Alberta 34,3 +5,5 % 1 232 $ +1,4 % +4,3 %
Colombie-Britannique 32,2 +4,2 % 1 136 $ +2,9 % +3,7 %
Yukon non disponible non disponible 1 310 $ +2,9 % +4,3 %
Territoires du Nord-Ouest non disponible non disponible 1 548 $ +2,0 % +3,8 %
Nunavut non disponible non disponible 1 506 $ +2,2 % +2,2 %
Canada*** 32,8 +3,8 % 1 139 $ +1,8 % +4,5 %
  • * Les heures hebdomadaires travaillées reflètent le nombre d’heures effectivement travaillées pendant la semaine de référence de l’Enquête sur la population active, tous emplois confondus, y compris les heures supplémentaires.
  • ** Les données sur la rémunération sont fondées sur la paye brute avant les retenues à la source, ce qui comprend le revenu gagné pour les heures supplémentaires.
  • *** Excluant les territoires. Les variations en pourcentage sont basées sur des chiffres non arrondis
  • Sources : Statistique Canada, Enquête sur la population active, Tableau 14-10-0042-01, données non désaisonnalisées (pour les heures travaillées); Enquête sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail, Tableau 14-10-0203-01, données non désaisonnalisées (pour la rémunération hebdomadaire nominale), et Indice des prix à la consommation, Tableau 18-10-0004-01, données non désaisonnalisées (pour l’IPC).

Changement au salaire minimum

L’augmentation du salaire minimum dans certaines provinces et certains territoires a contribué à la croissance globale de la rémunération moyenne. Au cours de l’EF2122, 6 provinces sur 10 et 2 territoires sur 3 ont relevé leur taux de salaire minimum (consulter le tableau ci-dessous). En mars 2022, les plus fortes hausses du taux général du salaire minimum, par rapport à avril 2021, ont été observées dans les Territoires du Nord-Ouest (+12,9 %), au Yukon (+9,7 %), en Ontario (+5,3 %) et en Colombie-Britannique (+4,1 %).

Tableau – Taux généraux du salaire minimum* ($ l’heure), province et territoire, avril 2021 et mars 2022
Province ou territoire Avril 2021 Mars 2022 Variation (%) du salaire minimum avril 2021 à mars 2022
Terre-Neuve-et-Labrador 12,50 $ 12,75 $ +2,0 %
Île-du-Prince-Édouard 13,00 $ 13,00 $ +0,0 %
Nouvelle-Écosse 12,95 $ 12,95 $ +0,0 %
Nouveau-Brunswick 11,75 $ 11,75 $ +0,0 %
Québec 13,10 $ 13,50 $ +3,1 %
Ontario 14,25 $ 15,00 $ +5,3 %
Manitoba 11,90 $ 11,95 $ +0,4 %
Saskatchewan 11,45 $ 11,81 $ +3,1 %
Alberta 15,00 $ 15,00 $ +0,0 %
Colombie-Britannique 14,60 $ 15,20 $ +4,1 %
Yukon 13,85 $ 15,20 $ +9,7 %
Territoires du Nord-Ouest 13,46 $ 15,20 $ +12,9 %
Nunavut 16,00 $ 16,00 $ +0,0 %
Canada** s.o. 15,00 $ s.o.
  • * Salaire horaire minimum pour les travailleurs adultes. Certaines provinces et certains territoires autorisent des salaires inférieurs dans certaines circonstances (par exemple, les étudiants de moins de 18 ans, les travailleurs recevant des pourboires).
  • ** Le salaire minimum fédéral pour les industries sous réglementation fédérale est entré en vigueur le 29 décembre 2021. Dans les provinces et territoires où le salaire minimum était plus important, le taux le plus élevé a été appliqué.

Postes vacants et resserrement du marché du travail

Au cours des deux derniers trimestres de l’EF2122, à mesure que l’économie poursuivait sa reprise suite à la pandémie, le nombre de postes vacants a augmenté dans toutes les provinces et dans 2 des 3 territoires (à l’exception du Nunavut), par rapport aux mêmes trimestres de l’EF2021 (consulter le tableau 10). Les plus fortes progressions ont été enregistrées à l’Île-du-Prince-Édouard (+84,4 %), en Alberta (+83,1 %), en Saskatchewan (+77,2 %) et en Ontario (+68,5 %). La plus faible hausse a été observée au Nouveau-Brunswick (+26,7 %).

En plus d’une augmentation du nombre de postes vacants, le taux de postes vacants a également grimpé dans toutes les provinces et dans 2 des 3 territoires (à l’exception du Nunavut) au cours de l’EF2122. Parmi les provinces, la Colombie-Britannique et le Québec ont affiché des taux de postes vacants (6,1 % et 5,8 %, respectivement) supérieurs au niveau national (5,1 %). Ces deux provinces comptaient aussi parmi celles qui présentaient les taux de chômage les plus bas (5,9 % et 5,5 %, respectivement), ce qui indique que les conditions du marché du travail y étaient les plus tendues au Canada durant l’EF2122 (consulter les tableaux 7 et 10). Les faibles ratios chômeurs-postes vacants (1,2 et 1,1, respectivement) qui y ont été enregistrés pendant la période examinée en témoignent. L’Ontario a affiché un taux de postes vacants (5,0 %) et un ratio chômeurs-postes vacants (1,9) semblables à la moyenne nationale (5,1 % et 1,6, respectivement), ainsi qu’un taux de chômage légèrement supérieur au niveau national (7,4 % contre 6,8 %) au cours de l’EF2122. Ces chiffres suggèrent que le resserrement du marché du travail en Ontario était moins prononcé que la moyenne nationale au cours de l’EF2122. Comparativement au niveau national, le Manitoba et la Saskatchewan ont enregistré des taux de chômage quelque peu inférieurs, des taux de postes vacants modérément plus faibles et des ratios chômeurs-postes vacants un peu plus élevés. Ces données indiquent que l’offre de main-d’œuvre dans ces deux provinces concordait largement avec la demande de main-d’œuvre, et que les pressions sur le marché du travail étaient semblables ou légèrement inférieures à la moyenne nationale. Toutefois, les conditions du marché du travail les moins tendues ont été observées à Terre-Neuve-et-Labrador. Cette province affichait le taux de chômage le plus élevé et le taux de postes vacants le plus faible au pays, ce qui a donné lieu à un ratio chômeurs-postes vacants de 4,8, le plus élevé parmi les provinces et territoires. L’Alberta, le Nouveau-Brunswick, l’Île-du-Prince-Édouard et la Nouvelle-Écosse ont également obtenu des résultats inférieurs à la moyenne nationale en ce qui concerne les taux de chômage et de taux de postes vacants. Ces quatre provinces, dont le ratio chômeurs-postes vacants se situait entre 2,3 et 2,7, présentaient une plus grande marge de manœuvre dans leur marché du travail respectif que la plupart des autres provinces.

Tableau 10 – Variation du nombre de postes vacants (deux derniers trimestres de l’EF2021 aux deux derniers trimestres de l’EF2122), taux de postes vacants et ratio chômeurs-postes vacants, selon la province ou le territoire, Canada, EF2122
Province ou territoire Variation du nombre de postes vacants deux derniers trimestres -EF2021 à EF2122 Taux de postes vacants EF2122 Ratio chômeurs-poste vacants EF2122
Terre-Neuve-et-Labrador +56,1 % 3,5 % 4,8
Île-du-Prince-Édouard +84,4 % 4,8 % 2,7
Nouvelle-Écosse +50,0 % 4,3 % 2,3
Nouveau-Brunswick +26,7 % 4,5 % 2,4
Québec +56,6 % 5,8 % 1,1
Ontario +68,5 % 5,0 % 1,9
Manitoba +49,2 % 4,1 % 1,6
Saskatchewan +77,2 % 4,0 % 1,9
Alberta +83,1 % 4,2 % 2,3
Colombie-Britannique +53,5 % 6,1 % 1,2
Yukon +54,3 % 6,8 % non disponible
Territoires du Nord-Ouest +78,8 % 5,9 % non disponible
Nunavut -0,6 % 3,3 % non disponible
Canada +62,2 % 5,1 % 1,6
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur les postes vacants et les salaires, Tableau 14-10-0326-01, données non désaisonnalisées (pour les postes vacants) et Enquête sur la population active, Tableau 14-10-0287-01, données non désaisonnalisées (pour le chômage).

L’intensité relative du resserrement du marché du travail parmi les provinces est demeurée semblable à la situation prépandémique, comme l’illustre le graphique 17, ce qui suggère que les disparités régionales quant aux conditions économiques, à la structure industrielle et aux tendances démographiques persistent.

Graphique 17 – Ratio chômeurs-postes vacants selon la province, quatrième trimestre de l’EF1920 et quatrième trimestre de l’EF2122
Graphique 17 – Ratio chômeurs-postes vacants selon la province, quatrième trimestre de l’EF1920 et quatrième trimestre de l’EF2122 - La description textuelle suit
Version textuelle du graphique 17
Région T4EF2122 T4EF1920
Canada 1,4 2,7
Colombie-Britannique 1,2 1,8
Alberta 2,0 4,2
Saskatchewan 1,6 3,6
Manitoba 1,2 2,3
Ontario 1,5 2,7
Québec 1,0 2,3
Nouveau-Brunswick 2,5 4,0
Nouvelle-Écosse 2,0 4,5
Île-du-Prince-Édouard 3,4 5,2
Terre-Neuve-et-Labrador 6,1 7,9
  • Sources : Statistique Canada, Enquête sur les postes vacants et les salaires, Tableau 14-10-0326-01, données non désaisonnalisées (pour les postes vacants) et Enquête sur la population active, Tableau 14-10-0287-01 (pour le chômage).

Tendances en matière de mobilité interprovinciale

Chaque année, un grand nombre de personnes au Canada déménagent d’une province ou d’un territoire à l’autre en raison de possibilités d’emploi, de leurs études, de leur scolarité ou pour des raisons familiales. Grâce à la mobilité interprovinciale, les travailleurs ont la possibilité d’accéder aux marchés du travail des autres provinces et territoires. Elle leur donne également l’occasion de trouver un emploi qui pourrait mieux convenir à leurs compétences précises. Entre le 1 juillet 2021 et le 30 juin 2022, quelque 272 000 personnes ont déménagé ailleurs au Canada. D’un point de vue national, la mobilité interprovinciale peut favoriser la croissance du PIB réel et de la productivité globale du travail. Elle peut également améliorer les résultats individuels en matière de recherche d’un emploi adéquat. C’est ce qui se produit lorsque les travailleurs des provinces où le taux de chômage est plus élevé et où l’offre de main-d’œuvre est excédentaire se déplacent vers des provinces où le taux de chômage est plus faible et où il y a des pénuries de main-d’œuvre.

Les régions qui ont enregistré la plus forte migration netteNote de bas de page 39 de juillet 2021 à juin 2022 sont les provinces de l’Atlantique (Terre-Neuve-et-Labrador, Île-du-Prince-Édouard, Nouvelle-Écosse et Nouveau-Brunswick) (+1,5 %), l’Alberta (+0,5 %) et la Colombie-Britannique (+0,4 %) (consulter le graphique 18). En revanche, les tendances négatives de la mobilité se sont poursuivies dans les provinces dépendantes des ressources et de l’agriculture, soit le Manitoba (-0,8 %) et la Saskatchewan (-0,7 %). L’Ontario a maintenu les tendances à la baisse en ce qui concerne son solde migratoire pour le deuxième exercice financier consécutif (-0,4 %).

La plupart de ces tendances sont le prolongement de celles observées de juillet 2019 à juin 2021. En particulier, un grand nombre de personnes ont déménagé de l’Ontario vers la région de l’Atlantique, en partie en raison d’une capacité accrue de télétravail pendant la pandémie, et d’une augmentation plus rapide des prix des logements en Ontario que dans les provinces de l’AtlantiqueNote de bas de page 40. Pour l’Alberta, le gain historique de résidents en provenance d’autres provinces s’est inversé au cours de l’EF1415, avec le déclin des prix du pétrole brut et les conditions moins favorables du marché du travail. Toutefois, en raison des pratiques de télétravail et des prix du logement relativement plus abordables, l’Alberta a connu un gain net de juillet 2021 à juin 2022.

Graphique 18 – Migration interprovinciale annuelle nette chez les 15 à 64 ans, selon la région, Canada, juillet 2005 à juin 2022P
Graphique 18 – Migration interprovinciale annuelle nette chez les 15 à 64 ans, selon la région, Canada, juillet 2005 à juin 2022 - La description textuelle suit
Version textuelle du graphique 18
Régions 2005-2015 2015-2021 2021-2022
Provinces de l'Atlantique -0,3 % 0,2 % 1,5 %
Québec -0,1 % -0,1 % 0,0 %
Ontario -0,1 % 0,0 % -0,4 %
Manitoba -0,5 % -0,5 % -0,8 %
Saskatchewan 0,0 % -0,7 % -0,7 %
Alberta 0,8 % -0,2 % 0,5 %
Colombie-Britannique 0,2 % 0,5 % 0,4 %
  • Remarque : annuel est défini comme la période allant du 1er juillet au 30 juin.
  • P : Données préliminaires pour le 1er juillet 2021 au 30 juin 2022.
  • Source : Statistique Canada, Tableaux 17-10-0015-01 (pour la migration interprovinciale) et 17-10-0005-01 (pour les estimations de la population)

1.4 Sommaire

Au cours de l’EF2122, l’économie canadienne s’est grandement remise des restrictions mises en place en raison de la pandémie de COVID-19. Ce rétablissement a été caractérisé par une croissance robuste du PIB réel (+5,7 %), une inflation élevée et un resserrement des conditions du marché du travail par rapport à l’exercice financier précédent.

Dans ces circonstances, l’emploi a progressé de 6,6 % par rapport à l’EF2021 et a retrouvé son niveau prépandémique dans l’ensemble et pour tous les groupes d’âge et les deux sexes. Les femmes et les jeunes ont enregistré la plus forte augmentation de l’emploi au cours de l’EF2122 par rapport à l’année précédente. Cependant, le travail indépendant a continué de reculer alors que le nombre de salariés s’est accru.

Le nombre de chômeurs a considérablement diminué et le taux de chômage a chuté pour se chiffrer à 6,8 %, soit le deuxième plus bas niveau parmi les pays du G7 au cours de l’EF2122. En mars 2022, le taux de chômage se situait à 5,3 %, ce qui représente un niveau historiquement bas depuis janvier 1976. Parallèlement, les postes vacants et les taux de postes vacants ont atteint des sommets au Canada, ce qui indique un resserrement du marché du travail. Les pressions accrues en matière de demande de main-d’œuvre ont entraîné une tendance à la hausse des salaires offerts pour les postes vacants. Toutefois, les répercussions de la pandémie de COVID19 ont continué à être ressenties dans certains secteurs, la durée du chômage et la part du chômage de longue durée étaient encore plus élevées pendant l’EF2122 qu’avant la pandémie.

À la fin de l’EF2122, le marché du travail de l’ensemble des provinces et territoires s’était remis des restrictions imposées en raison de la pandémie de COVID-19. Cependant, la situation du marché du travail variait d’une région à l’autre. La Colombie-Britannique et le Québec présentaient les marchés du travail les plus tendus, tandis que l’Alberta et les provinces de l’Atlantique avaient de conditions plus souples par rapport à l’ensemble du pays. En Ontario, au Manitoba et en Saskatchewan, la situation était semblable ou légèrement moins bonne que la moyenne nationale au cours de l’EF2122.

Les répercussions de cette évolution récente du marché du travail sur le régime d’assurance-emploi sont présentées dans les sections suivantes du présent rapport.

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