Rédaction

De: Emploi et Développement social Canada

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Rédigez en langue courante plutôt qu’en langue de spécialité

Langue courante

Bien choisir vos mots est essentiel. Quand nous écrivons, même en langue courante, nous avons parfois tendance à donner aux mots des sens qu’ils n’ont pas.

Par exemple, au lieu d’écrire :

Écrivez :

En cas de doute sur l’exactitude d’un mot, consultez les dictionnaires courants.

Si possible, tenez-vous-en à la langue courante dans vos plans sur l’accessibilité, rapports d’étape et descriptions des processus de rétroaction. Évitez les termes techniques et le jargon. Adaptez votre vocabulaire à votre public cible.

Par exemple, au lieu d’écrire :

Essayez :

Privilégiez aussi les formules les plus courtes et les plus simples possible. Voici quelques exemples :

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Langues de spécialité

Il se peut que vous ayez besoin d’utiliser un terme technique ou spécialisé. Si c’est le cas, assurez-vous d’utiliser le terme exact et le plus courant, en consultant une banque de terminologie. Ces banques sont des répertoires de termes que les gens utilisent dans des domaines de spécialité (comme les finances, les transports ou l’industrie minière).

Le gouvernement du Canada possède sa propre banque de terminologie, à savoir Termium Plus. L’Office québécois de la langue française a aussi la sienne, soit le Grand dictionnaire terminologique ou GDT. Termium Plus et le GDT sont des banques multilingues qui ne se limitent pas aux seuls domaines de la fonction publique fédérale ou provinciale.

Pour aider les lecteurs à comprendre les termes techniques que vous utilisez, différentes options s’offrent à vous :

Vous pouvez faire suivre le terme d’une explication.

Par exemple :

Ou vous pouvez donner des exemples, comme suit :

Également, vous pouvez faire suivre le terme d’un mot plus connu entre parenthèses.

Par exemple :

Vous pouvez définir le terme dans un glossaire à la fin du texte.

Enfin, n’oubliez pas que certaines abréviations de termes techniques sont plus connues que les termes eux-mêmes. En effet, peu de personnes savent ce qu’est l’acide désoxyribonucléique. Mais beaucoup ont entendu parler de l’ADN, qui est son abréviation.

C’est à vous de déterminer la forme qui est la plus connue chez vos lecteurs. Pour plus d’information sur les abréviations, consultez la section 4.1.3 Attention aux abréviations.

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Attention aux abréviations

Les abréviations sont une façon de raccourcir les noms ou les termes. Les sigles en sont un exemple. Ils sont formés des premières lettres de chaque mot d’un nom ou d’un terme. Règle générale, il vaut mieux éviter les abréviations, car les lecteurs peuvent avoir de la difficulté à en comprendre le sens. Toutefois, vous pourriez vouloir les utiliser si vous devez répéter souvent un terme long et compliqué, et que cela rend votre texte difficile à lire.

Utilisez d’abord le nom ou le terme au long la première fois que nous l’utilisez dans votre texte, suivi de l’abréviation entre parenthèses. Utilisez ensuite seulement l’abréviation.

Par exemple :

Vous pouvez aussi fournir une liste des abréviations au début du document.

Certains termes sont mieux connus sous forme d’abréviations. Mentionnons les exemples suivants : radar (détection et télémétrie par radioélectricitéNote de bas de page 1), PME (petites et moyennes entreprises) ou HLM (habitation à loyer modique). C’est à votre organisme qu’il revient de déterminer sous quelle forme vos lecteurs reconnaîtront le mieux vos termes.

Si vous utilisez un sigle, renseignez-vous sur le sigle en usage. Les francophones utilisent parfois des sigles en anglais plutôt que de créer des sigles en français. C’est le cas, par exemple, pour les abréviations suivantes :

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Simplifiez vos verbes

Les verbes offrent de belles occasions de simplifier. Il suffit parfois de passer au mode infinitif, ou encore impératif pour s’adresser directement au lecteur. « Courir » ou « écrire » sont des exemples de verbes à l’infinitif. « Cours! » ou « écris » sont des exemples de verbes à l’impératif.

Par exemple, au lieu d’écrire :

Essayez :

Lorsque cela est possible, utilisez la forme positive plutôt que négative. Évitez surtout la double négation.

Par exemple, au lieu d’écrire :

Essayez :

Par contre, la forme négative est parfois la plus naturelle. Respectez les formules qui vous viennent normalement.

Par exemple, il est plus naturel de dire :

Au lieu de dire :

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Combinez les mots avec soin

Certains mots vont bien ensemble, tout naturellement. Si vous respectez ces combinaisons naturelles, le message passe plus clairement. Le gouvernement du Canada propose des outils pour vous aider à combiner les mots entre eux selon l’usage.

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Construisez bien vos phrases

Bien choisir ses mots est important, mais ce n’est qu’une partie du processus. La prochaine étape consiste à combiner ces mots pour en faire des phrases simples, claires et concises.

Raccourcissez vos phrases

Tout le monde n’a pas le même avis sur ce qu’est une phrase courte, longue, ou trop longue. Mais la plupart s’entendent pour dire que les phrases courtes, simples et bien construites sont les plus faciles à comprendre.

Voici quelques conseils pour raccourcir vos phrases et les simplifier.

Néanmoins, la lecture d’une succession de phrases très courtes peut devenir lassante. Vous risquez de perdre l’attention de votre lecteur.

Privilégiez les phrases courtes et simples lorsque les idées s’y prêtent. N’hésitez toutefois pas à introduire entre elles des phrases plus longues, pour varier le rythme.

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Construisez des phrases simples

Lorsque cela est possible, utilisez une structure de phrase simple et facile à suivre. Par exemple, placez votre sujet en premier, suivi du verbe et du complément. (Le sujet est la personne ou la chose qui fait l’action. Le verbe est l’action. Le complément est la personne ou la chose qui subit ou reçoit l’action, ou à qui on fait l’action)

Dans la phrase « L’employé a rédigé le document », « l’employé » est le sujet, « a écrit » est le verbe, et « le document » est le complément.

Par exemple, au lieu d’écrire :

Essayez :

Au lieu d’écrire :

Essayez :

Placez le sujet près du verbe dans la phrase. Éliminez ou déplacez les mots qui les séparent inutilement.

Par exemple, au lieu d’écrire :

Essayez :

Au lieu d’écrire :

Essayez :

Certaines phrases complexes peuvent toutefois être compréhensibles, si vous les avez bien construites. Relisez vos phrases ou faites-les relire par quelqu’un d’autre pour vous assurer qu’elles sont lisibles et ne portent pas à confusion. Voici un exemple de phrase mal construite, qui sème la confusion, et 2 possibilités de clarification :

Au lieu d’écrire :

Essayez :

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Privilégiez la voix active

Pour construire une phrase, vous pouvez choisir la voix active ou passive. Avec la voix active, le sujet fait l’action.

Par exemple :

Avec la voix passive, le sujet subit l’action, et il est difficile de savoir qui fait l’action.

Par exemple :

Utiliser la voix active rendra vos plans sur l’accessibilité, rapports d’étape et descriptions des processus de rétroaction plus clairs et plus faciles à lire. Vous pouvez toutefois choisir d’utiliser la voix passive à l’occasion. Il n’est pas toujours utile ni possible de préciser qui est responsable d’une actionNote de bas de page 4.

Il faut aussi veiller à ne pas changer le sens d’une phrase si vous tentez de la transformer de la voix passive à la voix active.

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Privilégiez les verbes au lieu des noms

Pour alléger vos phrases, utilisez des verbes courts et directs, si possible. Évitez de transformer les verbes en noms.

Par exemple, au lieu d’écrire :

Essayez :

Au lieu d’écrire :

Essayez :

Mais n’oubliez pas que la langue est un outil souple. Il parfois plus naturel d’utiliser un nom.

Par exemple, au lieu d’écrire :

Essayez :

Gardez simplement à l’esprit que :

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Découpez en paragraphes

En découpant vos textes en paragraphes, vous donnez une structure à vos plans et à vos rapports. Vos documents seront ainsi plus faciles à suivre.

Ne traitez que d’une seule idée principale par paragraphe. Ce n’est pas une règle absolue, mais il est recommandé de limiter vos paragraphes à 5 ou 6 phrases.

Utilisez les mots de liaison pertinents pour marquer les liens entre vos paragraphes et vos idées.

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Revoyez l’ensemble du texte

Lorsque vous avez fini de rédiger, relisez votre texte au complet, pour vous assurer d’avoir été constant, concis et lisible.

Soyez constant

Soyez constant dans vos mots clés et vos termes. En variant les mots que vous utilisez pour désigner des concepts importants, vous risquez de perdre vos lecteursNote de bas de page 5.

Par exemple, si vous parlez de votre plan sur l’accessibilité, appelez-le toujours « plan ». Ne l’appelez pas une « stratégie », un « projet » ou un « programme » plus loin dans votre texte, pour varier. Évitez aussi de donner à autre chose dans votre texte le nom de « plan ».

Ce conseil ne s’applique pas à la répétition de mots moins importants comme des verbes, des expressions ou des mots de liaison. Par exemple, il n’est pas utile de toujours utiliser « par contre » dès qu’il y a une opposition. Vous pouvez varier en utilisant des mots comme « mais », « toutefois », « néanmoins » ou « or », selon le cas.

Bien utiliser la répétition, c’est utiliser intentionnellement les mêmes termes clés pour que le lecteur puisse suivre le fil du texteNote de bas de page 6.

Soyez concis

Révisez le texte dans son ensemble pour éliminer les mots, phrases, renseignements et répétitions inutilesNote de bas de page 7. Ne gardez que les répétitions volontaires, soit celles qui servent à insister sur un point ou à utiliser les mêmes mots clés.

Retirez ce qui n’apporte rien de nouveau ou d’important. Fournissez toute l’information nécessaire et pertinente pour votre public cible, et seulement l’information nécessaire. Votre message sera plus clair si vous présentez uniquement les éléments essentiels et que vous enlevez les détails superflusNote de bas de page 8.

Ne mentionnez pas ce qui est évident, tel qu’illustré dans les exemples qui suivent.

Au lieu d’écrire :

Essayez :

Au lieu d’écrire :

Essayez :

Réduisez certains passages en cherchant le mot juste.

Par exemple, au lieu d’écrire :

Essayez :

Certains déterminants (articles ou adjectifs) sont utiles pour raccourcir le texte et lui donner de la cohésion.

Par exemple, au lieu d’écrire :

Essayez :

N’hésitez pas à utiliser des pronoms pour éviter des répétitions.

Par exemple, au lieu d’écrire :

Essayez :

Assurez-vous cependant que le pronom ne génère pas de doute ou de confusion.

Par exemple :

Ne sacrifiez jamais la clarté pour améliorer la concision.

Vérifiez la lisibilité et l’utilisabilité du texte

Tout d’abord, relisez attentivement votre texte. Assurez-vous que vos plans sur l’accessibilité, vos descriptions des processus de rétroaction et vos rapports d’étape sont lisibles et utilisables.

Il existe des outils statistiques en ligne pour tester la lisibilité des documents. Cependant, ces tests ne vérifient que des particularités comme la longueur moyenne des phrases ou des paragraphes, ou le nombre de syllabes par mot.

Gardez à l’esprit que ces outils ont des limites importantes. La simplicité, la clarté et la concision ne se réduisent pas à des considérations mathématiques. C’est la transmission du message qui doit passer en premier, et non le nombre de mots ou de syllabes, ou la longueur des phrases et des paragraphes.

Vous pouvez demander à vos lecteurs d’évaluer la lisibilité de vos documents. Demandez à quelqu’un du public cible de lire votre plan sur l’accessibilité, votre description du processus de rétroaction et vos rapports d’étape. Et plus précisément, demandez à des personnes en situation de handicap de les lire. Demandez-leur :

Il existe de nombreuses méthodes pour tester l’utilisabilité auprès de vos lecteurs. Consultez Langue claire et simple : évaluer l’utilisabilité des documents pour en savoir davantage sur 3 d’entre elles :

Le document How to test the usability of documents (en anglais seulement) offre 3 autres méthodes :

Le Simplification Center, au Royaume-Uni, a fait une recension en profondeur des critères publiés par de nombreuses organisations pour évaluer la clarté des documents. Vous trouverez dans l’article Criteria for clear documents: a survey (format PDF) (en anglais seulement) une longue liste de critères pour vérifier la clarté et lisibilité de vos documents.

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