Rédaction
De: Emploi et Développement social Canada
Sur cette page
- Rédigez en langue courante plutôt qu’en langue de spécialité
- Attention aux abréviations
- Simplifiez vos verbes
- Combinez les mots avec soin
- Construisez bien vos phrases
- Découpez en paragraphes
- Revoyez l’ensemble du texte
Rédigez en langue courante plutôt qu’en langue de spécialité
Langue courante
Bien choisir vos mots est essentiel. Quand nous écrivons, même en langue courante, nous avons parfois tendance à donner aux mots des sens qu’ils n’ont pas.
Par exemple, au lieu d’écrire :
- il est possible de demander certaines mesures d’adaptation pour la prise d’empruntes digitales.
Écrivez :
- il est possible de demander certaines mesures d’adaptation pour la prise d’empreintes digitales.
En cas de doute sur l’exactitude d’un mot, consultez les dictionnaires courants.
Si possible, tenez-vous-en à la langue courante dans vos plans sur l’accessibilité, rapports d’étape et descriptions des processus de rétroaction. Évitez les termes techniques et le jargon. Adaptez votre vocabulaire à votre public cible.
Par exemple, au lieu d’écrire :
- nonobstant les réductions budgétaires, nous affecterons des fonds à l’amélioration de l’accessibilité cette année.
Essayez :
- malgré les réductions budgétaires (ou même si nous réduisons nos budgets), nous trouverons l’argent pour améliorer l’accessibilité cette année.
Privilégiez aussi les formules les plus courtes et les plus simples possible. Voici quelques exemples :
- subséquemment = ensuite;
- une accumulation excessive de = trop de;
- pour les 6 prochains mois = pendant 6 mois, pour 6 mois;
- pour la conduite des travaux = pour les travaux;
- ladite mesure d’adaptation = la mesure d’adaptation;
- en tant que, à titre de = comme;
- sur une période de = pendant, durant;
- en matière de = en, de, sur;
- de nature scientifique = scientifique.
Ressources supplémentaires
- Pour en savoir davantage sur le choix des mots, consultez :
- Gouvernement du Canada
- Choisissez des mots simples (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Choisissez des mots concrets (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Utiliser des mots simples et courants (Secrétariat du Conseil du Trésor)
- Langue claire et simple : rédiger des documents lisibles (Bureau de la traduction, sections « Mots courants » et « Mots concrets »)
- Gouvernement du Canada
- Pour des renseignements à ce sujet qui s’appliquent en anglais, consultez :
- Gouvernement du Canada
- Putting it plainly (en anglais seulement) (sections « Be concise » et « Use simple words »)
- Use simple words and phrases (en anglais seulement) (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Avoid jargon and unfamiliar acronyms or expressions (en anglais seulement) (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Use simple and common words (en anglais seulement) (Secrétariat du Conseil du Trésor)
- Less is more: eliminating on a… basis (en anglais seulement) (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Gouvernement du Canada
Langues de spécialité
Il se peut que vous ayez besoin d’utiliser un terme technique ou spécialisé. Si c’est le cas, assurez-vous d’utiliser le terme exact et le plus courant, en consultant une banque de terminologie. Ces banques sont des répertoires de termes que les gens utilisent dans des domaines de spécialité (comme les finances, les transports ou l’industrie minière).
Le gouvernement du Canada possède sa propre banque de terminologie, à savoir Termium Plus. L’Office québécois de la langue française a aussi la sienne, soit le Grand dictionnaire terminologique ou GDT. Termium Plus et le GDT sont des banques multilingues qui ne se limitent pas aux seuls domaines de la fonction publique fédérale ou provinciale.
Pour aider les lecteurs à comprendre les termes techniques que vous utilisez, différentes options s’offrent à vous :
Vous pouvez faire suivre le terme d’une explication.
Par exemple :
- les butées talonnières sont obligatoires dans les ateliers. Ces parties du repose-pied d’un fauteuil roulant empêchent le pied de glisser vers l’arrière. Vous pouvez vous en procurer à la réception au besoin.
Ou vous pouvez donner des exemples, comme suit :
- tous les secteurs de l’organisation doivent éliminer les pratiques discriminatoires de leurs politiques d’ici un an. À titre d’exemple, une pratique est discriminatoire si elle permet de traiter différemment un employé ou un client en raison :
- de sa religion;
- de son sexe ou de son orientation sexuelle;
- d’un handicap;
- de sa race ou sa couleur.
Également, vous pouvez faire suivre le terme d’un mot plus connu entre parenthèses.
Par exemple :
- les employés n’ont pas à présenter leurs résultats d’analyses de laboratoire, de rayons X ou de scintillographie (scan) pour avoir accès à des mesures d’adaptation.
Vous pouvez définir le terme dans un glossaire à la fin du texte.
Enfin, n’oubliez pas que certaines abréviations de termes techniques sont plus connues que les termes eux-mêmes. En effet, peu de personnes savent ce qu’est l’acide désoxyribonucléique. Mais beaucoup ont entendu parler de l’ADN, qui est son abréviation.
C’est à vous de déterminer la forme qui est la plus connue chez vos lecteurs. Pour plus d’information sur les abréviations, consultez la section 4.1.3 Attention aux abréviations.
Ressources supplémentaires
- Pour apprendre comment éviter les termes complexes, les définir ou les expliquer, consultez :
- Gouvernement du Canada
- Évitez ou expliquez les termes complexes (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Donnez des exemples (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Utilisez la comparaison (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Éviter le jargon et les expressions familières ou imagées (Secrétariat du Conseil du Trésor)
- Gouvernement du Canada
- Pour des renseignements à ce sujet qui s’appliquent en anglais, consultez :
- Gouvernement du Canada
- Explain complex terms and ideas (en anglais seulement) (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Use concrete examples (en anglais seulement) (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Use comparisons (en anglais seulement) (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Avoid jargon, idioms and expressions (en anglais seulement) (Secrétariat du Conseil du Trésor)
- Gouvernement du Canada
Attention aux abréviations
Les abréviations sont une façon de raccourcir les noms ou les termes. Les sigles en sont un exemple. Ils sont formés des premières lettres de chaque mot d’un nom ou d’un terme. Règle générale, il vaut mieux éviter les abréviations, car les lecteurs peuvent avoir de la difficulté à en comprendre le sens. Toutefois, vous pourriez vouloir les utiliser si vous devez répéter souvent un terme long et compliqué, et que cela rend votre texte difficile à lire.
Utilisez d’abord le nom ou le terme au long la première fois que nous l’utilisez dans votre texte, suivi de l’abréviation entre parenthèses. Utilisez ensuite seulement l’abréviation.
Par exemple :
- l’interprétation en langue des signes québécoise (LSQ) sera offerte à toutes les réunions du comité. D’autres langues que la LSQ seront aussi offertes sur demande;
- la Loi canadienne sur l’accessibilité (la Loi) a pour objet la transformation du Canada en un pays exempt d’obstacles à l’avantage de tous, en particulier des personnes handicapées. La Loi ne s’applique pas aux gouvernements du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest ou du Nunavut.
Vous pouvez aussi fournir une liste des abréviations au début du document.
Certains termes sont mieux connus sous forme d’abréviations. Mentionnons les exemples suivants : radar (détection et télémétrie par radioélectricitéNote de bas de page 1), PME (petites et moyennes entreprises) ou HLM (habitation à loyer modique). C’est à votre organisme qu’il revient de déterminer sous quelle forme vos lecteurs reconnaîtront le mieux vos termes.
Si vous utilisez un sigle, renseignez-vous sur le sigle en usage. Les francophones utilisent parfois des sigles en anglais plutôt que de créer des sigles en français. C’est le cas, par exemple, pour les abréviations suivantes :
- « Règles pour l’accessibilité des contenus Web », dont l’abréviation est WCAG (et non RACW);
- « traduction en temps réel des communications », dont l’abréviation est CART (et non TTRC).
Ressources supplémentaires
- Pour en savoir davantage sur les sigles et les abréviations, consultez :
- Gouvernement du Canada
- Faites attention aux sigles et aux abréviations (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Abréviations, acronymes et références (Secrétariat du Conseil du Trésor)
- Gouvernement du Canada
- Pour des renseignements à ce sujet qui s’appliquent en anglais, consultez :
- Gouvernement du Canada
- Avoid jargon and unfamiliar acronyms or expressions (en anglais seulement) (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Abbreviations and acronyms (en anglais seulement) (Secrétariat du Conseil du Trésor)
- Gouvernement du Canada
Simplifiez vos verbes
Les verbes offrent de belles occasions de simplifier. Il suffit parfois de passer au mode infinitif, ou encore impératif pour s’adresser directement au lecteur. « Courir » ou « écrire » sont des exemples de verbes à l’infinitif. « Cours! » ou « écris » sont des exemples de verbes à l’impératif.
Par exemple, au lieu d’écrire :
- en cas d’alerte d’incendie, tous les employés doivent évacuer l’immeuble immédiatement, en utilisant les escaliers. Les employés qui ne peuvent pas emprunter l’escalier en raison d’un handicap doivent suivre la procédure décrite ci-après.
Essayez :
- en cas d’alerte d’incendie, évacuez l’immeuble immédiatement par les escaliers. Si vous ne pouvez pas emprunter l’escalier en raison d’un handicap, suivez la procédure décrite ci-après.
Lorsque cela est possible, utilisez la forme positive plutôt que négative. Évitez surtout la double négation.
Par exemple, au lieu d’écrire :
- vous ne pouvez pas utiliser les téléphones équipés d’un appareil de télécommunication pour les personnes sourdes (ATS) si vous n’êtes pas une personne ayant une déficience auditive.
Essayez :
- seules les personnes ayant une déficience auditive peuvent utiliser les téléphones équipés d’un appareil de télécommunication pour les personnes sourdes (ATS).
Par contre, la forme négative est parfois la plus naturelle. Respectez les formules qui vous viennent normalement.
Par exemple, il est plus naturel de dire :
- n’oubliez pas de fermer la porte en sortant.
Au lieu de dire :
- souvenez-vous de fermer la porte en sortant.
Ressources supplémentaires
- Pour en savoir davantage sur les formes positives et négatives, consultez :
- Gouvernement du Canada
- Forme positive ou négative (Secrétariat du Conseil du Trésor)
- Évitez la double négation (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Gouvernement du Canada
- Pour en savoir davantage sur l’impératif et l’infinitif, consultez :
- Impératif et infinitif (Office québécois de la langue française)
- Pour des renseignements à ce sujet qui s’appliquent en anglais, consultez :
- Gouvernement du Canada
- Choose positive over negative phrasing (en anglais seulement) (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Gouvernement du Canada
Combinez les mots avec soin
Certains mots vont bien ensemble, tout naturellement. Si vous respectez ces combinaisons naturelles, le message passe plus clairement. Le gouvernement du Canada propose des outils pour vous aider à combiner les mots entre eux selon l’usage.
Ressources supplémentaires
- Pour trouver les adjectifs et les verbes à utiliser avec des noms, consultez :
- Gouvernement du Canada
- Le Dictionnaire des cooccurrences (ouvrage de Jacques BeauchesneNote de bas de page 2 accessible sur le Portail linguistique du Canada)
- Gouvernement du Canada
- Pour trouver les prépositions (à, de, en…) à utiliser avec des verbes, adverbes et adjectifs, consultez :
- Gouvernement du Canada
- Le Rouleau des prépositions (ouvrage de Maurice RouleauNote de bas de page 3 accessible sur le Portail linguistique du Canada)
- Gouvernement du Canada
Construisez bien vos phrases
Bien choisir ses mots est important, mais ce n’est qu’une partie du processus. La prochaine étape consiste à combiner ces mots pour en faire des phrases simples, claires et concises.
Raccourcissez vos phrases
Tout le monde n’a pas le même avis sur ce qu’est une phrase courte, longue, ou trop longue. Mais la plupart s’entendent pour dire que les phrases courtes, simples et bien construites sont les plus faciles à comprendre.
Voici quelques conseils pour raccourcir vos phrases et les simplifier.
- Répartissez vos idées dans des phrases différentes.
- Essayez de ne présenter qu’une seule idée par phrase.
- Si vous combinez 2 idées dans une seule phrase, insérez des liens logiques, comme mais, ou, et, donc, si, car, ou parce que.
Néanmoins, la lecture d’une succession de phrases très courtes peut devenir lassante. Vous risquez de perdre l’attention de votre lecteur.
Privilégiez les phrases courtes et simples lorsque les idées s’y prêtent. N’hésitez toutefois pas à introduire entre elles des phrases plus longues, pour varier le rythme.
Ressources supplémentaires
- Pour des conseils sur les phrases simples, claires et concises, consultez :
- Gouvernement du Canada
- Communication claire : clarifiez vos phrases (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Gouvernement du Canada
- Pour en savoir davantage sur la longueur recommandée des phrases en français, consultez :
- Gouvernement du Canada
- Construire des phrases de longueur moyenne (Bureau de la traduction)
- Utiliser des phrases et des paragraphes courts (Secrétariat du Conseil du Trésor)
- Gouvernement du Canada
- Pour des renseignements à ce sujet qui s’appliquent en anglais, consultez :
- Gouvernement du Canada
- Clear communication: simplify your sentences (en anglais seulement) (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Sentences (en anglais seulement) (Bureau de la traduction)
- Plain language: creating readable documents (en anglais seulement) (Ressources du Portail linguistique du Canada, section « Short and logical sentences »)
- Use short sentences and paragraphs (en anglais seulement) (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Gouvernement du Canada
Construisez des phrases simples
Lorsque cela est possible, utilisez une structure de phrase simple et facile à suivre. Par exemple, placez votre sujet en premier, suivi du verbe et du complément. (Le sujet est la personne ou la chose qui fait l’action. Le verbe est l’action. Le complément est la personne ou la chose qui subit ou reçoit l’action, ou à qui on fait l’action)
Dans la phrase « L’employé a rédigé le document », « l’employé » est le sujet, « a écrit » est le verbe, et « le document » est le complément.
Par exemple, au lieu d’écrire :
- vous trouverez ci-après les exigences de la Loi canadienne sur l’accessibilité auxquelles la Société canadienne des postes doit répondre d’ici le 31 décembre 2021.
Essayez :
- la Société canadienne des postes doit répondre aux exigences suivantes de la Loi canadienne sur l’accessibilité d’ici le 31 décembre 2021.
Au lieu d’écrire :
- de concert avec le secteur des ressources humaines, le comité des employés en situation de handicap participe directement aux activités liées au développement du plan sur l’accessibilité.
Essayez :
- le comité des employés en situation de handicap élabore le plan sur l’accessibilité avec le secteur des ressources humaines.
Placez le sujet près du verbe dans la phrase. Éliminez ou déplacez les mots qui les séparent inutilement.
Par exemple, au lieu d’écrire :
- transports Rapides, en tant que chef de file national du transport routier, tient à ce que ses autobus soient entièrement accessibles d’ici décembre 2026.
Essayez :
- comme chef de file national du transport routier, Transports Rapides tient à ce que ses autobus soient entièrement accessibles d’ici décembre 2026.
Au lieu d’écrire :
- le président-directeur général, à la suite de nombreuses consultations auprès de groupes de personnes en situation de handicap, a décidé de formuler certaines recommandations.
Essayez :
- le président-directeur général a formulé des recommandations après avoir consulté de nombreux groupes de personnes en situation de handicap.
Certaines phrases complexes peuvent toutefois être compréhensibles, si vous les avez bien construites. Relisez vos phrases ou faites-les relire par quelqu’un d’autre pour vous assurer qu’elles sont lisibles et ne portent pas à confusion. Voici un exemple de phrase mal construite, qui sème la confusion, et 2 possibilités de clarification :
Au lieu d’écrire :
- en rédigeant ce plan sur l’accessibilité, nos clients en situation de handicap vont mieux comprendre les mesures en place pour rendre notre banque accessible. (Ici, on dirait que ce sont les clients qui rédigent le plan, ce qui n’est pas le cas).
Essayez :
- notre plan sur l’accessibilité va aider nos clients en situation de handicap à comprendre comment nous rendons notre banque accessible.
Ressources supplémentaires
- Pour plus d’information sur les phrases simples, consultez :
- Gouvernement du Canada
- Construisez vos phrases selon l’ordre le plus facile à lire et à comprendre (sujet, verbe, complément) (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Utiliser des phrases simples (Secrétariat du Conseil du Trésor)
- Communication claire : éliminez les ambiguïtés (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Langue claire et simple : rédiger des documents lisibles (Bureau de la traduction, sections « Phrases courtes et logiques » et « Phrases claires »)
- Gouvernement du Canada
- Pour des renseignements à ce sujet qui s’appliquent en anglais, consultez :
- Gouvernement du Canada
- Put things in subject-verb-object order (en anglais seulement) (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Use simple sentences (en anglais seulement) (Secrétariat du Conseil du Trésor)
- Plain language: making your message intelligible (en anglais seulement) (Ressources du Portail linguistique du Canada, section « Eliminating ambiguity »)
- Gouvernement du Canada
Privilégiez la voix active
Pour construire une phrase, vous pouvez choisir la voix active ou passive. Avec la voix active, le sujet fait l’action.
Par exemple :
- la direction a demandé l’avis de toutes les équipes de notre organisation avant d’approuver le plan sur l’accessibilité.
Avec la voix passive, le sujet subit l’action, et il est difficile de savoir qui fait l’action.
Par exemple :
- toutes les équipes de notre organisation ont été consultées avant que le plan sur l’accessibilité soit approuvé. (Notez : on ne sait pas qui a consulté les équipes ni qui a approuvé le plan.)
Utiliser la voix active rendra vos plans sur l’accessibilité, rapports d’étape et descriptions des processus de rétroaction plus clairs et plus faciles à lire. Vous pouvez toutefois choisir d’utiliser la voix passive à l’occasion. Il n’est pas toujours utile ni possible de préciser qui est responsable d’une actionNote de bas de page 4.
Il faut aussi veiller à ne pas changer le sens d’une phrase si vous tentez de la transformer de la voix passive à la voix active.
Ressources supplémentaires
- Pour plus d’information sur la voix passive et la voix active, consultez :
- Gouvernement du Canada
- Communication claire : privilégiez la voix active (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Voix active ou passive (Secrétariat du Conseil du Trésor)
- Gouvernement du Canada
- Pour des renseignements à ce sujet qui s’appliquent en anglais, consultez :
- Gouvernement du Canada
- Clear communication: use the active voice (en anglais seulement) (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Active or passive voice (en anglais seulement) (Secrétariat du Conseil du Trésor)
- Gouvernement du Canada
Privilégiez les verbes au lieu des noms
Pour alléger vos phrases, utilisez des verbes courts et directs, si possible. Évitez de transformer les verbes en noms.
Par exemple, au lieu d’écrire :
- vous devez effectuer une analyse de tous vos documents pour identifier les répétitions inutiles.
Essayez :
- vous devez analyser tous vos documents pour identifier les répétitions inutiles.
Au lieu d’écrire :
- avant que nous puissions procéder à la publication de notre rapport d’étape, la haute direction doit donner son approbation.
Essayez :
- avant que nous puissions publier notre rapport d’étape, la haute direction doit l’approuver.
Mais n’oubliez pas que la langue est un outil souple. Il parfois plus naturel d’utiliser un nom.
Par exemple, au lieu d’écrire :
- pour rédiger notre plan sur l’accessibilité, nous avons consulté le règlement pour veiller à ce que nous respections les articles 5, 10 et 14.
Essayez :
- pour rédiger notre plan sur l’accessibilité, nous avons consulté le règlement pour veiller au respect des articles 5, 10 et 14.
Gardez simplement à l’esprit que :
- vous pouvez substituer les noms et les verbes;
- règle générale, il est préférable d’utiliser des verbes plutôt que des noms pour écrire en langage simple, clair et concis.
Ressources supplémentaires
- Pour plus de renseignements sur les formes verbales, consultez :
- Gouvernement du Canada
- Communication claire : remplacez les noms par des verbes (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Utiliser des verbes plutôt que des noms formés à partir de verbes (Secrétariat du Conseil du Trésor)
- Gouvernement du Canada
- Pour des renseignements à ce sujet qui s’appliquent en anglais, consultez :
- Gouvernement du Canada
- Clear communications: turn nouns into verbs (en anglais seulement) (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Use verbs instead of nouns formed from verbs (en anglais seulement) (Secrétariat du Conseil du Trésor)
- Gouvernement du Canada
Découpez en paragraphes
En découpant vos textes en paragraphes, vous donnez une structure à vos plans et à vos rapports. Vos documents seront ainsi plus faciles à suivre.
Ne traitez que d’une seule idée principale par paragraphe. Ce n’est pas une règle absolue, mais il est recommandé de limiter vos paragraphes à 5 ou 6 phrases.
Utilisez les mots de liaison pertinents pour marquer les liens entre vos paragraphes et vos idées.
Ressources supplémentaires
- Pour en savoir plus sur la rédaction de paragraphes, consultez :
- Gouvernement du Canada
- Communication claire : rédigez des paragraphes clairs et efficaces (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Gouvernement du Canada
- Pour des renseignements à ce sujet qui s’appliquent en anglais, consultez :
- Gouvernement du Canada
- Clear communication: polish your paragraphs (en anglais seulement) (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Gouvernement du Canada
Revoyez l’ensemble du texte
Lorsque vous avez fini de rédiger, relisez votre texte au complet, pour vous assurer d’avoir été constant, concis et lisible.
Soyez constant
Soyez constant dans vos mots clés et vos termes. En variant les mots que vous utilisez pour désigner des concepts importants, vous risquez de perdre vos lecteursNote de bas de page 5.
Par exemple, si vous parlez de votre plan sur l’accessibilité, appelez-le toujours « plan ». Ne l’appelez pas une « stratégie », un « projet » ou un « programme » plus loin dans votre texte, pour varier. Évitez aussi de donner à autre chose dans votre texte le nom de « plan ».
Ce conseil ne s’applique pas à la répétition de mots moins importants comme des verbes, des expressions ou des mots de liaison. Par exemple, il n’est pas utile de toujours utiliser « par contre » dès qu’il y a une opposition. Vous pouvez varier en utilisant des mots comme « mais », « toutefois », « néanmoins » ou « or », selon le cas.
Bien utiliser la répétition, c’est utiliser intentionnellement les mêmes termes clés pour que le lecteur puisse suivre le fil du texteNote de bas de page 6.
Soyez concis
Révisez le texte dans son ensemble pour éliminer les mots, phrases, renseignements et répétitions inutilesNote de bas de page 7. Ne gardez que les répétitions volontaires, soit celles qui servent à insister sur un point ou à utiliser les mêmes mots clés.
Retirez ce qui n’apporte rien de nouveau ou d’important. Fournissez toute l’information nécessaire et pertinente pour votre public cible, et seulement l’information nécessaire. Votre message sera plus clair si vous présentez uniquement les éléments essentiels et que vous enlevez les détails superflusNote de bas de page 8.
Ne mentionnez pas ce qui est évident, tel qu’illustré dans les exemples qui suivent.
Au lieu d’écrire :
- nous accordons aux participants une pause d’une durée de 30 minutes.
Essayez :
- nous accordons aux participants une pause de 30 minutes.
Au lieu d’écrire :
- nous avons rédigé notre rapport d’étape, et si vous souhaitez en obtenir un exemplaire, veuillez communiquer directement avec nous.
Essayez :
- pour obtenir un exemplaire de notre rapport d’étape, communiquez directement avec nous. (Il est évident que vous avez rédigé un rapport, si vous pouvez fournir un exemplaire.)
Réduisez certains passages en cherchant le mot juste.
Par exemple, au lieu d’écrire :
- nous avons modifié la signalisation vers la section de la banque où nous offrons des conseils qui touchent les impôts.
Essayez :
- nous avons modifié la signalisation vers la section de la banque où nous offrons des conseils fiscaux.
Certains déterminants (articles ou adjectifs) sont utiles pour raccourcir le texte et lui donner de la cohésion.
Par exemple, au lieu d’écrire :
- toute personne du public peut demander la description du processus de rétroaction. La description du processus de rétroaction lui sera fournie dans un langage simple, clair et concis.
Essayez :
- toute personne du public peut demander la description du processus de rétroaction. Cette description lui sera fournie dans un langage simple, clair et concis.
N’hésitez pas à utiliser des pronoms pour éviter des répétitions.
Par exemple, au lieu d’écrire :
- les plans sur l’accessibilité doivent être clairs. Les plans sur l’accessibilité doivent aussi comprendre tous les titres que le règlement exige.
Essayez :
- les plans sur l’accessibilité doivent être clairs. Ils doivent aussi comprendre tous les titres que le règlement exige.
Assurez-vous cependant que le pronom ne génère pas de doute ou de confusion.
Par exemple :
- la représentante des employés en situation de handicap se rendra à la cérémonie pour rencontrer la directrice. Elle devra retourner au bureau à 15 h. (Qui doit retourner au bureau à 15 h ? La représentante ou la directrice ?) ;
- les organismes qui rédigent des plans sur l’accessibilité doivent en assurer la clarté. Ils doivent aussi être représentatifs. (Qu’est-ce qui doit être représentatif ? Les organismes ? Les plans?).
Ne sacrifiez jamais la clarté pour améliorer la concision.
Vérifiez la lisibilité et l’utilisabilité du texte
Tout d’abord, relisez attentivement votre texte. Assurez-vous que vos plans sur l’accessibilité, vos descriptions des processus de rétroaction et vos rapports d’étape sont lisibles et utilisables.
Il existe des outils statistiques en ligne pour tester la lisibilité des documents. Cependant, ces tests ne vérifient que des particularités comme la longueur moyenne des phrases ou des paragraphes, ou le nombre de syllabes par mot.
- Scolarius est un outil en ligne gratuit qui permet d’effectuer des tests sur des textes en français. Il fournit les résultats sous forme de niveau de scolarité.
- Certains programmes de traitement de texte, comme Microsoft Word, permettent l’exécution de tests Flesch-Kincaid dans les documents. Ils présentent également les résultats sous forme de niveau de scolarité.
Gardez à l’esprit que ces outils ont des limites importantes. La simplicité, la clarté et la concision ne se réduisent pas à des considérations mathématiques. C’est la transmission du message qui doit passer en premier, et non le nombre de mots ou de syllabes, ou la longueur des phrases et des paragraphes.
Vous pouvez demander à vos lecteurs d’évaluer la lisibilité de vos documents. Demandez à quelqu’un du public cible de lire votre plan sur l’accessibilité, votre description du processus de rétroaction et vos rapports d’étape. Et plus précisément, demandez à des personnes en situation de handicap de les lire. Demandez-leur :
- s’ils ont trouvé le document clair et facile à comprendre;
- s’ils ont trouvé que la structure était facile à suivre;
- s’ils ont pu trouver facilement l’information importante.
Il existe de nombreuses méthodes pour tester l’utilisabilité auprès de vos lecteurs. Consultez Langue claire et simple : évaluer l’utilisabilité des documents pour en savoir davantage sur 3 d’entre elles :
- groupes de discussion;
- questionnaires écrits;
- entrevues individuelles.
Le document How to test the usability of documents (en anglais seulement) offre 3 autres méthodes :
- dites-le-moi dans vos propres mots;
- dégagez les points positifs et les points négatifs ;
- trouvez une réponse ou exécutez une tâche (par exemple, demandez aux lecteurs de trouver comment ils pourraient envoyer de la rétroaction à votre organisation de façon anonyme, à partir de votre description du processus de rétroaction).
Le Simplification Center, au Royaume-Uni, a fait une recension en profondeur des critères publiés par de nombreuses organisations pour évaluer la clarté des documents. Vous trouverez dans l’article Criteria for clear documents: a survey (format PDF) (en anglais seulement) une longue liste de critères pour vérifier la clarté et lisibilité de vos documents.
Ressources supplémentaires
- Pour en savoir plus sur les limites des outils statistiques de lisibilité
- Gouvernement du Canada
- Readability formulas, programs and tools: Do they work for plain language? (en anglais seulement) (Ressources du Portail linguistique du Canada)
- Autres sources
- Ce que les tests de lisibilité ne vous disent pas (En clair, Canada)
- Readability formulas: seven reasons to avoid them and what to do instead (en anglais seulement) (Effortmark, UK)
- Gouvernement du Canada
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