Nature, faune et aires préservées : Comparution devant le Comité permanent de l’environnement et du développement durable – 27 mars 2023
L’influenza aviaire hautement pathogène
Q1. Qu’est-ce que la grippe aviaire?
Le virus de l’influenza aviaire (IA), souvent appelé « grippeaviaire », est une infection virale contagieuse qui touche principalement les oiseaux domestiques et sauvages, et occasionnellement les mammifères, y compris l’homme.
De nombreuses souches sont présentes à l’état naturel chez les oiseaux sauvages, en particulier chez les oiseaux aquatiques tels que les canards, les oies et les cygnes, et circulent dans les populations migratrices sans provoquer de maladie.
Actuellement, le virus de l’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) H5N1 qui circule au Canada est une variante du virus qui provient de la volaille domestique. Le virus de l’IAHP H5N1 provoque une mortalité sans précédent chez les oiseaux sauvages et domestiques dans le monde entier.
Q2. La mortalité massive due à l’IAHP aura-t-elle un impact sur les populations d’oiseaux sauvages?
À ce jour, on estime que >45 000 oiseaux sauvages sont morts de l’IAHP au Canada depuis le début de l’épidémie à la fin de 2021.
Le niveau de mortalité observé chez certaines espèces d’oiseaux migrateurs est suffisamment élevé pour avoir des implications potentielles en matière de conservation.
Compte tenu des détections continues et de la propagation de l’IAHP dans les zones d’hivernage de l’Amérique du Nord, de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud, observées par le biais des rapports internationaux, une résurgence des cas est attendue au printemps 2023 avec l’arrivée des oiseaux qui migrent vers le nord. Les résultats de la surveillance indiquent que l’IAHP atteint son pic au printemps et à l’automne en raison des grandes congrégations d’oiseaux migrateurs qui augmentent la transmission.
Q3. Quelles mesures le gouvernement du Canada prend-il pour répondre à l’épidémie d’IAHP?
Les agences et ministères fédéraux [Environnement et Changement climatique Canada (ECCC), l’Agence canadienne d’inspection des aliments, l’Agence de la santé publique du Canada, Services aux Autochtones Canada et Parcs Canada] ainsi que leurs partenaires [les provinces et territoires, les gouvernements autochtones, le Réseau canadien pour la santé de la faune (RCSF) et les établissements universitaires] adoptent une approche " Une seule santé " pour mettre en œuvre des mesures multisectorielles liées aux oiseaux sauvages et aux opérations domestiques.
Les actions comprennent la surveillance de la maladie, la communication, la recherche scientifique et les activités de gestion, tout en veillant à ce que les Canadiens soient informés de la situation du virus et des mesures de biosécurité et de santé.
La gravité de l’épidémie d’IAHP a obligé ECCC à réaffecter du personnel et des fonds d’autres programmes, y compris plus de 23 équivalents temps plein, un million de dollars en budgets opérationnels et 615 000 $ en subventions et contributions accordés au RCSF.
En vue de se préparer à la persistance des épidémies, ECCC suit les mouvements mondiaux de l’IAHP et effectue une surveillance des maladies chez les oiseaux migrateurs afin de comprendre la propagation géographique et les voies de transmission de l’IAHP, l’immunité à la maladie chez les oiseaux migrateurs, l’évolution du virus et les menaces pour la conservation des populations d’oiseaux migrateurs.
Les activités utilisées dans l’industrie de la volaille, telles que le dépeuplement des installations et la vaccination, ne sont pas réalisables ou recommandées à l’heure actuelle pour les oiseaux sauvages. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et l’Organisation mondiale de la santé animale ont déclaré que l’abattage des oiseaux sauvages n’est ni indiqué ni efficace pour prévenir la propagation des virus de l’IAHP.
Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal
Q1. Que fait le gouvernement pour mettre en œuvre le cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal?
Nous sommes confrontés à une crise de la biodiversité sans précédent avec plus d’un million d’espèces menacées de disparition dans le monde, dont plus de 650 espèces en péril au Canada. Ce déclin rapide de la biodiversité menace les fondements de notre économie, de notre sécurité alimentaire, de notre santé et de notre qualité de vie.
Le principal résultat de la 15e Conférence des Parties en décembre, le Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal, consiste en quatre objectifs mondiaux et 23 cibles mondiales visant à coordonner et à diriger les efforts internationaux pour arrêter et inverser la perte de biodiversité et mettre la nature sur la voie du rétablissement d’ici 2030. Le cadre porte également sur les facteurs directs de perte de biodiversité dans le monde (le changement de l’utilisation des terres et des océans, la surexploitation des espèces, les espèces exotiques envahissantes, la pollution et le changement climatique), ainsi que sur certains facteurs indirects de perte de biodiversité, tels que la production et la consommation non durables et les subventions nuisibles à la biodiversité.
La mise en œuvre du Cadre aura des implications pour tous les niveaux de gouvernement et tous les secteurs de la société. La réalisation de nos objectifs en matière de biodiversité nécessitera une approche pangouvernementale et sociétale. Pour ce faire, nous élaborons une stratégie et un plan d’action national pour la biodiversité (SPANB) en matière de biodiversité jusqu’en 2030, en collaboration avec les provinces, les territoires, les représentants autochtones et d’autres partenaires et intervenants, en nous appuyant sur le plan visant à conserver 25 % des terres et des océans du Canada d’ici 2025 et 30 % de chacun d’eux d’ici 2030. SPANB ira au-delà des aires protégées et conservées pour couvrir tous les aspects de la conservation de la nature et de l’utilisation durable, et sera l’occasion de démontrer l’ambition nationale et le leadership continu en matière de conservation de la nature et d’action climatique. ECCC lancera l’engagement formel sur la stratégie en mai 2023.
Le gouvernement du Canada s’est engagé à prendre des mesures ambitieuses pour restaurer et protéger le filet de sécurité naturel que constitue la biodiversité, et nous ne partirons pas de zéro. Nous avons fait et continuons de faire des investissements historiques dans la nature. Nous avons notamment investi plus de 5 milliards de dollars sur 10 ans dans les Solutions climatiques naturelles pour planter 2 milliards d’arbres et pour conserver, restaurer et mieux gérer les terres humides, les prairies, les forêts et les terres agricoles. Ces efforts profiteront à la biodiversité, renforceront la résilience de nos écosystèmes et des secteurs économiques axés sur la nature, et contribueront à l’atteinte des objectifs climatiques du Canada de 2030 et 2050.
Le gouvernement s’est également engagé à consacrer 4,1 milliards de dollars à la protection de la nature dans le budget 2021, dont 2,3 milliards de dollars sur cinq ans pour soutenir l’héritage naturel du Canada. Si l’on tient compte du financement accordé à l’initiative du Patrimoine naturel annoncée en 2018, c’est le plus important investissement dans la conservation de la nature de l’histoire du Canada.
Si on nous presse RE Loi fédérale sur la biodiversité
Nous explorerons tous les outils potentiels qui nous aideront à atteindre nos objectifs en matière de nature, y compris les nouveaux outils législatifs potentiels. Une loi sur la biodiversité en est au stade des idées.
Solutions climatiques fondées sur la nature
Q1. Que fait le gouvernement du Canada pour affronter les crises interreliées des changements climatiques et la perte de biodiversité?
Le Canada investira plus de 5 milliards de dollars au cours de dix années (2021-2031) pour apporter des solutions climatiques fondées sur la nature dans des forêts, prairies, zones humides et terres agricoles. Il s’agira notamment de planter deux milliards d’arbres, de restaurer les écosystèmes dégradés, d’améliorer les pratiques de gestion des terres et de préserver les terres risquant d’être converties à d’autres usages. Ces efforts profiteront à la biodiversité, renforceront la résilience de nos écosystèmes et des secteurs économiques axés sur la nature, créeront des emplois verts et contribueront à l’atteinte des objectifs climatiques du Canada de 2030 et 2050. Ces travaux s’appuieront sur des initiatives existantes réussies, complèteront d’autres programmes fédéraux et miseront sur des partenariats solides pour garantir leur efficacité.
Environnement et Changement climatique Canada (ECCC), Agriculture et Agroalimentaire Canada et Ressources naturelles Canada travaillent ensemble à la mise en place du Fonds pour des solutions climatiques naturelles. En plus de la plantation d’arbres, la restauration, la gestion améliorée et la protection des écosystèmes et la promotion des pratiques agricoles écologiques, les programmes incluent des investissements dans la recherche, la surveillance, la science et la production de rapports dans le cadre du Fonds, ce qui permet de mieux comprendre et de suivre les réductions des émissions de gaz à effet de serre (GES) résultant des activités financées.
L’Énoncé économique de l’automne de 2020 a fourni 631 millions de dollars à ECCC pour la période 2021-2013 pour appuyer des projets qui réduisent les émissions de GES de 2 à 4 mégatonnes par an tout en fournissant une multitude d’avantages pour la biodiversité et d’autres priorités. Notamment, ces fonds soutiendront des projets qui entraînent une réduction des gaz à effet de serre et un accroissement de la séquestration du carbone grâce à la conservation, restauration, ou la gestion améliorée de milieux humides, de prairies, avec de bénéfices directes pour les oiseaux migrateurs, les espèces en péril et d’autres espèces d’importance culturelle et/ou socioéconomique pour les communautés locales. Le Fonds soutiendra aussi les organisations et les communautés autochtones pour qu’elles entreprennent des projets de restauration écologique sur le terrain, dirigés par des autochtones, ce qui permettra de réduire et de capturer les émissions de GES. À ce jour, ECCC a financé 81 projets pour un total de 188 millions.
De plus, afin d’accroître le potentiel de réduction des émissions et de séquestration du carbone dans l’environnement naturel, ECCC s’est vu accorder 780 millions de dollars sur huit ans, à compter de 2023-2024 par l’entremise du budget de 2022 afin d’élargir le Fonds des solutions climatiques axées sur la nature. Ces fonds additionnels ont pour objectif de réduire les émissions de GES de 3 mégatonnes annuellement d’ici 2030.
Dans son ensemble, le Fonds des solutions climatiques axées sur la nature a un budget de 1.4 milliard se finissant en 2031 et ayant pour objectif de réduire les émissions de GES de 5 à 7 mégatonnes annuellement d’ici 2030.
Q2. Comment est-ce que le Canada encourage les solutions fondées sur la nature au plan international?
Le Canada plaide au niveau international pour une approche coordonnée pour faire face aux changements climatiques et la perte de la biodiversité. Le Canada affectera au moins 20 % de son engagement financier pour le climat de 5,3 milliards de dollars à des solutions fondées sur la nature et des avantages connexes sur la biodiversité dans les pays en développement au cours des cinq prochaines années.
Ceci représente plus de 1 milliard de dollars canadiens. Le premier ministre a annoncé à la COP26 que le Canada verserait 15 millions de dollars à l’appui de la Ocean Risk and Resilience Action Alliance et du Global Fund for Coral Reefs. Ce financement aidera les pays en développement à renforcer leur capacité nationale à prendre des mesures de lutte contre les changements climatiques, à bâtir leur résilience et à faire progresser les efforts d’adaptation tout en favorisant la biodiversité.
Le Canada se réjouit également que ses efforts pour faire reconnaître le rôle important des solutions fondées sur la nature dans le nouveau Cadre Mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal aient porté leurs fruits, et que le Cadre s’attaque à la double crise de la perte de biodiversité et du changement climatique.
Aires protégées et de conservation
Q1. Pourquoi le gouvernement s’est-il engagé à atteindre 30 % d’ici 2030, et est-il possible d’atteindre cet engagement?
Le monde est confronté à la crise sans précédent de la perte de biodiversité et du changement climatique. Le Canada s’est engagé à traiter la double crise et reconnaît le rôle important que jouent les solutions climatiques fondées sur la nature et les approches écosystémiques.
Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat suggère que le maintien de la résilience de la biodiversité et des services écosystémiques à l’échelle mondiale dépend de la conservation efficace et équitable d’environ 30 % à 50 % des zones terrestres, d’eau douce et océaniques de la Terre.
Comme hôte de COP15 en décembre 2022, le Canada est fier d’avoir accueilli le monde à Montréal et a joué un rôle essentiel dans la recherche d’un consensus entre 196 Parties pour parvenir à un accord sur un cadre mondial visant à conserver 30 % des terres et des océans d’ici à 2030 et freiner et inverser la perte de la nature dans le monde : le Cadre mondial de Kunming-Montréal pour la biodiversité.
L’objectif de 30 % d’ici 2030 est ambitieux — en date de décembre 2022, environ 13,6 % des zones terrestres et 14,7 % des zones océaniques ont été conservées ou protégées au Canada. Les investissements du budget de 2021 ont préparé le terrain pour atteindre cet objectif, et le travail est en cours.
De plus, lors de la COP15, le premier ministre a annoncé un financement pouvant atteindre jusqu’à 800 millions de dollars pour soutenir jusqu’à quatre initiatives de « financement de projets pour la permanence » dirigées par des Autochtones. Ce travail représente une initiative importante de réconciliation avec les peuples autochtones tout en mettant en évidence une conservation et une protection significatives des terres et des eaux. Ces quatre initiatives de « financement de projets pour la permanence » pourraient protéger jusqu’à un million de kilomètres carrés de terres et d’eaux au Canada en vue d’atteindre l’objectif de 30 % d’ici à 2030.
Les partenariats sont essentiels au Canada, car les terres disponibles pour la conservation relèvent de diverses juridictions. Les aires protégées et de conservation sont donc établies en étroite collaboration avec les peuples autochtones; les gouvernements provinciaux, territoriaux et municipaux; les organisations non gouvernementales; les fondations philanthropiques et le secteur privé.
Comme indiqué dans la lettre de mandat du ministre, le plan du Canada est fondé sur la science, les connaissances autochtones et les perspectives locales. Une variété d’outils permettent d’établir un éventail diversifié d’aires protégées et de conservation, y compris les aires protégées fédérales, d’autres mesures de conservation efficaces par zone et la conservation par zone menée par les Autochtones.
Q2. Que fait le Canada pour soutenir les aires protégées et de conservation?
Depuis 2017, le Canada a augmenté de plus de 28 % ses zones terrestres et d’eaux intérieures protégées. Au cours de cette période, le Canada a protégé et conservé plus de 300 000 km2, ce qui équivaut à plus de 3 % du territoire canadien et à une superficie équivalente à celle de l’Italie. En décembre 2022, 13,6 % des terres et des eaux intérieures avaient été protégées. Du côté maritime, le Canada a protégé 14,7 % de ses aires marines et côtières, une augmentation de 0,5 % depuis 2015.
Les normes des aires protégées et de conservation du Canada se fondent sur les directives de l’Union internationale pour la conservation de la nature et elles sont gérées de manière à assurer la durabilité à long terme de leurs qualités naturelles et aménagements.
Au Canada, les terres peuvent être comptées dans nos cibles de protection si elles sont considérées comme une aire protégée ou une autre mesure de conservation efficace par zone (AMCEZ). Les deux types de mesures de conservation assurent une conservation durable, mais la conservation n’est pas nécessairement la principale utilisation dans un site qui est considéré comme une AMCEZ.
Dans le cadre de l’engagement du gouvernement envers les objectifs de conservation, le budget de 2021 a fourni un financement à Parcs Canada pour établir 10 nouvelles aires marines nationales de conservation, 10 nouveaux parcs nationaux et 4 nouvelles aires marines nationales de conservation d’eau douce, et pour acquérir le terrain nécessaire pour agrandir et compléter les parcs nationaux existants ainsi que $130 millions pour travailler avec des partenaires afin de créer un réseau de parcs urbains nationaux. Le budget de 2021 a également fourni un financement pour protéger et agrandir des réserves nationales de faune du Canada.
Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) soutient les travaux relatifs aux aires protégées et de conservation en finançant les initiatives de tierces parties sur les terres publiques et les terres privées, ainsi qu’en agrandissant le réseau fédéral de réserves nationales de faune et de refuges d’oiseaux migrateurs, gérés en vertu des règlements d’application de la Loi sur les espèces sauvages du Canada et de la Loi sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs.
Le réseau actuel d’ECCC comprend 92 refuges d’oiseaux migrateurs et 55 réserves nationales de faune et couvre 151 103 km2 de zones terrestres et marines. Le réseau de Parcs Canada comprend 47 parcs nationaux, 5 aires marines nationales de conservation et le parc urbain national de la Rouge qui protègent et conservent environ 464 000 km2 de terres et d’eaux marines et côtières du Canada.
Q3. Quelle est la situation actuelle des aires terrestres et marines au Canada en matière de protection?
En ce moment, le Canada se situe à 13,5 % pour ce qui est de la protection des zones terrestres et des eaux intérieures. Les 47 parcs nationaux et les 2 aires marines nationales de conservation en eaux douces de Parcs Canada contribuent à hauteur de 3,53 % du total de 13,5 % (plus de 25 % du total).
La contribution de Parcs Canada représente 75 % de la contribution fédérale et est plus importante que la contribution de chaque province, territoire et organisme fédéral pour l’objectif de conservation terrestre.
Le Canada est actuellement à 14,66 % en ce qui a trait à la protection du milieu marin. Les aires marines nationales de conservation et les parcs nationaux comportant un élément marin gérés par Parcs Canada contribuent à hauteur de 2,12 %. Cette contribution à l’atteinte de l’objectif fait de Parcs Canada le deuxième plus grand contributeur à la protection des aires marines de toutes les provinces, de tous les territoires et de tous les organismes fédéraux.
La plus importante contribution de Parcs Canada à la cible de conservation des milieux marins est l’aire marine nationale de conservation Tallurutiup Imanga. Grâce à ses 108 000 km2, celle-ci compte pour 1,9 % de la cible.
Q4. Comment l’Agence contribuera-t-elle à l’atteinte de la cible du gouvernement du Canada consistant à protéger 25 % des terres, des eaux intérieures et des aires marines du Canada d’ici 2025 et 30 %, d’ici 2030?
Terres et eaux internes
Le budget 2021 a alloué à Parcs Canada 192,7 millions de dollars sur cinq ans pour créer 10 nouveaux parcs nationaux et 4 nouvelles aires marines de conservation d’eau douce qui seront cogérés avec les gouvernements et les communautés autochtones, et pour acquérir les terres nécessaires à l’agrandissement et pour compéter des parcs nationaux existants. Ce financement permettra de protéger près de 300 000 km2 ou 3 % de l’objectif du gouvernement de protéger 25 % des terres terrestres et des eaux douces du Canada d’ici 2025.
Des négociations sont déjà en cours pour la création de deux réserves de parc national :
Parcs Canada, la province de la Colombie Britannique et les Premières Nations de Nation Syilx travaillent ensemble à établir une réserve de parc national dans le sud de l’Okanagan-Smilkameen.
Parcs Canada travaille avec l’Assemblée des conseils d’Epekwitk à l’établissement d’une nouvelle réserve de parc national dans la région de Pituamkek (Bee-doo um Gek) (île Hog et dunes Sandhill) dans le nord-ouest de l’Île-du-Prince-Édouard.
L’objectif d’évaluer la faisabilité d’une réserve de parc national dans le nord du Manitoba a été annoncé en décembre 2022.
Sept autres sites ont été identifiés, et des discussions sont en cours avec des gouvernements provinciaux et territoriaux ainsi que des gouvernements et communautés autochtones.
Quatre sites potentiels ont par ailleurs été identifiés pour l’établissement d’aires marines nationales de conservation en eaux douces.
Aires marines
Dans le cadre du budget 2021, le gouvernement du Canada a fait un investissement historique dans la protection de la santé des océans du Canada, dont 976.8 millions de dollars sur cinq ans pour atteindre les objectifs ambitieux en matière de conservation marine. De ce montant, Parcs Canada a reçu 53,6 millions de dollars pour entreprendre des évaluations de faisabilité et des négociations menant à l’établissement de 10 nouvelles aires marines nationales de conservation qui contribueraient à 230 000 km2 ou à au moins 4 % de l’objectif de 25 % d’ici 2025.
En février 2023 lors du 5e Congrès international des aires marines protégées (IMPAC5), Parcs Canada a annoncé le lancement de la nouvelle Directive pour guider l’établissement et la gestion des aires marines nationales de conservations (AMNCs) et a réitéré l’engagement du gouvernement de créer 10 nouvelles aires marines de conservation pour contribuer à la protection de 25 % des aires marines du Canada d’ici 2025 en s’assurant que ce travail reste fondé sur la science, le savoir autochtone et les perspectives locales.
Parcs Canada a présentement 8 propositions actives pour de nouvelles aires marines nationales de conservation à travers le Canada. De celles-ci, 6 sont en voie d’entreprendre une étude de faisabilité.
En avril 2022, Parcs Canada et le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador ont annoncé qu’ils négocieraient un protocole d’entente pour lancer une évaluation de faisabilité d’une aire marine nationale de conservation afin de protéger les eaux au large de la région des fjords du sud-ouest de Terre-Neuve, ainsi qu’une proposition pour un parc national adjacent.
En février 2022, Parcs Canada et le gouvernement du Nunatsiavut ont annoncé leur engagement à réaliser une étude de faisabilité pour la zone d’intérêt de Torngat, une aire marine protégée qui serait adjacente à la réserve de parc national des Monts-Torngat.
En août 2021, Parcs Canada, plusieurs Premières Nations et la province de la Colombie-Britannique ont annoncé le lancement d’une étude de faisabilité pour la création d’une nouvelle réserve d’aire marine nationale de conservation au large de la côte centrale de la Colombie-Britannique.
En août 2021, une étude de faisabilité a été lancée avec des collectivités autochtones pour une aire marine nationale de conservation dans le secteur ouest de la baie James et le secteur sud-ouest de la baie d’Hudson.
En travaillant à la création de ces nouvelles aires marines nationales de conservation, Parcs Canada veillera à ce que ce travail reste fondé sur la science, les savoirs autochtones et les perspectives locales, et à ce qu’il aboutisse à des accords de cogestion avec les gouvernements et les organisations autochtones.
Q5. Comment le Canada soutient-il l’intendance par les Autochtones des terres incluses dans les aires protégées?
Le gouvernement du Canada s’est pleinement engagé à permettre aux Autochtones de jouer leur rôle d’intendants traditionnels des terres et des eaux au sein des aires protégées. Dans cet esprit, Parcs Canada accorde la priorité à la collaboration avec les gouvernements et communautés autochtones lors de la création et pour la gestion conjointe de nouvelles aires protégées.
De nombreux gouvernements et communautés autochtones ont exprimé le désir de voir d’autres sites recevoir la désignation de parc national ou d’aire marine nationale de conservation. Par exemple, la Confédération des Mi’kmaq de l’Île‑du‑Prince‑Édouard travaille avec Parcs Canada afin de protéger un territoire traditionnel et sacré grâce à sa désignation comme nouvelle réserve de parc national.
Parcs Canada accorde la priorité à la collaboration avec les Autochtones lors de la création de nouvelles aires marines nationales de conservation, comme en témoigne le lancement récent des études de faisabilité propres à la Côte central de la Colombie-Britannique, au secteur ouest de la baie James et secteur sud-ouest de la baie d’Hudson, et à la zone d’intérêt de Torngat : tous ces projets sont entrepris en partenariat et en collaboration avec des peuples autochtones.
Dans le cadre des projets de création d’aires protégées, l’Agence offre du financement de soutien aux dirigeants autochtones par l’entremise d’ententes de contribution.
L’engagement de Parcs Canada de permettre aux peuples autochtones d’agir comme intendants traditionnels des terres et des eaux dans les lieux patrimoniaux a amené de nombreux gouvernements et communautés autochtones à exprimer le désir de voir d’autres sites recevoir la désignation d’aires marines nationales de conservation.
Comme exemple récent, notons que c’est le Conseil Mushkegowuk qui a suggéré à Parcs Canada de prioriser la protection du secteur ouest de la baie James et du secteur sud-ouest de la baie d’Hudson. Les membres du Conseil étaient tous d’avis que l’endroit devrait être protégé et ont demandé à Parcs Canada d’établir un partenariat visant la création d’une aire marine nationale de conservation.
Parcs Canada et le gouvernement du Nunatsiavut évaluent ensemble la faisabilité d’établir une aire protégé autochtone dans le cadre de la Loi sur les aires marines nationales de conservation du Canada au large du nord du Labrador; c’est la première fois que Parcs Canada s’est engagé à explorer la faisabilité d’établir une aire protégée autochtone dès le début du processus.
Espèces en péril
Q1. Que fait le gouvernement pour soutenir les espèces en péril?
Nous nous engageons à protéger et à rétablir les habitats uniques du Canada ainsi qu’à protéger et à rétablir les espèces en péril et leurs habitats en nous appuyant sur des donnees scientifiques solides et sur les connaissances autochtones.
Nous nous engageons à remplir ses obligations légales en vertu de la LEP. Celles-ci comprennent l’élaboration de plans de rétablissement en partenariat avec les provinces et les territoires, y compris l’habitat essentiel.
Le Budget 2021 a consacré 2,3 milliards de dollars sur cinq ans, le plus important investissement dans la conservation de la nature de l’histoire du Canada. Cet investissement historique renforcera la protection et le rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats.
Nos investissements et notre engagement permettent une action réelle, sur le terrain, visant à obtenir de meilleurs résultats pour les espèces en péril telles que le caribou, l’ours polaire et espèces en péril dépendantes des forêts anciennes comme la chouette tachetée et le guillemot marbré.
Nous cherchons à obtenir des avantages pour les espèces dans tous nos efforts de conservation, qu’il s’agisse d’établir de nouvelles aires protégées, de travailler avec nos collègues des États-Unis sur nos priorités communes en matière d’oiseaux migrateurs ou de faire preuve de leadership sur la scène internationale.
Chez nous, nous continuerons de nous associer aux dirigeants autochtones pour faire progresser les mesures de conservation d’une manière qui reflète leurs besoins, priorités, droits, connaissances uniques, dans le respect de nos efforts collectifs vers la réconciliation.
Q2. Que fait le gouvernement pour le caribou?
Les provinces et les territoires ont la responsabilité première de gérer les terres et les espèces sauvages sur les terres non domaniales. Le gouvernement du Canada travaille en collaboration avec les provinces, les territoires, les conseils de gestion de la faune, les intervenants et les peuples autochtones pour mettre en œuvre des mesures visant à protéger le caribou et son habitat, et à obtenir des résultats positifs en matière de conservation.
Le gouvernement du Canada travaille activement avec les provinces, les territoires et les peuples autochtones pour négocier et mettre en œuvre des accords de conservation afin de faire progresser la conservation et le rétablissement du caribou.
À ce jour, onze accords de conservation ont été signés avec des provinces, des territoires et des communautés autochtones pour appuyer l’avancement du rétablissement du caribou. Plus récemment, le Canada a signé un accord avec les provinces du Manitoba (février 2023) et de l’Ontario (avril 2022), ainsi qu’un accord avec la Première nation crie Mikisew et la Première nation Athabasca Chipewyan (mars 2022). Des négociations sont en cours avec le Québec pour un accord qui comprendrait des mesures visant à appuyer la protection et au rétablissement du caribou.
Ces accords visent à offrir des actions concrètes sur le terrain, en mettant l’accent sur des mesures de conservation qui amélioreront les résultats pour le caribou, y compris la restauration et la protection de son habitat. En particulier, le Canada cherche à obtenir des engagements à l’égard des plans par aire de répartition ou d’approches similaires qui tracent la voie à suivre pour atteindre des populations locales autosuffisantes de caribou. Le gouvernement supporte également ces activités en fournissant un appui financier au travers d’accords de contribution avec les parties prenantes et les peuples autochtones.
Grâce aux investissements historiques dans la nature de 2018 et 2021, le gouvernement du Canada a fait et continuera de faire progresser un certain nombre d’initiatives sur le terrain pour soutenir le rétablissement du caribou boréal, dont beaucoup sont mises en œuvre en collaboration avec les peuples autochtones. Le programme 2 milliards d’arbres du Canada contribuera également à la conservation et à la restauration de l’habitat du caribou.
Parcs Canada a pris des mesures concrètes pour réduire les menaces envers le caribou des montagnes du Sud et créer de meilleures conditions pour sa survie et son rétablissement. Le budget de 2021 prévoit un investissement de 24 millions de dollars sur cinq ans pour l’initiative du Patrimoine naturel bonifié afin de soutenir l’évaluation, la participation et la conception détaillée d’une installation d’élevage de conservation pour reconstituer les hardes de caribous dans le parc national Jasper. Parcs Canada pourrait commencer à faire entrer des caribous sauvages dans cette nouvelle installation d’élevage de conservation dès 2025.
Q3. Que fait le gouvernement pour le caribou au Québec?
Nous avons travaillé avec le gouvernement du Québec depuis 2018 pour soutenir ses efforts de conservation du caribou boréal et améliorer les résultats pour le rétablissement de l’espèce, notamment par le biais de deux accords entre 2018 et 2022. Nous n’avons pu transférer que 4,28M$ au gouvernement du Québec, sur les 11,6M$ convenus avec celui-ci pour la période 2018 et 2023, afin de soutenir ses activités en raison d’une diminution des activités par la province.
Le gouvernement du Canada a fait part de notre intention de remplir nos obligations réglementaires en vertu de la Loi sur les espèces en péril pour la protection de l’espèce et son habitat à moins qu’un engagement clair ne soit pris de négocier un accord permettant de faire avancer et sécuriser le rétablissement du caribou au Québec. Le Québec et le Canada négocient actuellement une accord plus large pour la conservation de la biodiversité incluant le caribou boréal et les aires protégées.
Nous avons également investi 19M$ depuis 2013 dans des projets de conservation par des communautés et organisations autochtones au Québec, incluant de nouveaux accords financés jusqu’à 2026. Ces projets incluent des aires protégées menées par les autochtones dans l’habitat du caribou boréal ainsi qu’une grande diversité de mesures, telles que la restauration de l’habitat, le contrôle des prédateurs, des recherches scientifiques et plus encore.
Q4. Que fait le gouvernement pour le caribou en Ontario?
Le 21 avril 2022, les gouvernements du Canada et de l’Ontario ont signé un accord pour la conservation du caribou boréal en vertu des articles 10 et 11 de la Loi sur les espèces en péril.
L’accord comprend d’importants nouveaux engagements pour des activités de restauration de l’habitat, la recherche d’opportunités pour une protection accrue de l’habitat, le raffinement et l’harmonisation d’approches fondées sur des données probantes pour la gestion du caribou, la surveillance et la production de rapports, et la collaboration des peuples autochtones et des intervenants.
L’accord est une étape importante pour atteindre des résultats positifs en matière de conservation du caribou boréal en Ontario et permettra une approche collaborative, ainsi que des investissements fédéraux dans la conservation du caribou en Ontario.
ECCC a engagé plus de 5 millions de dollars au cours de la première année de l’accord, et la mise en œuvre des mesures de conservation est en cours. ECCC a confirmé la disponibilité de 15 millions de dollars pour les années 2 à 4 de l’accord, et un appui supplémentaire pour les années au-delà de l’année 5 est en cours de discussion.
Les fonctionnaires d’ECCC surveilleront de près la mise en œuvre des mesures de conservation énoncées dans l’accord, qui fera l’objet d’un rapport public annuel sous la direction du gouvernement de l’Ontario.
ECCC a également investi environ 3,77 millions de dollars depuis 2008 dans 19 projets en Ontario, dont le caribou a bénéficié directement ou indirectement.
Q5. Qu’est-ce que le gouvernement fait pour la Rainette faux-grillon?
Le gouvernement a pris des mesures d’urgence pour protéger l’important habitat de la rainette faux-grillon contre la menace du développement urbain à La Prairie et Longueuil qui font partie de la Communauté Métropolitaine de Montréal.
De plus, nous avons mis en place un décret sur nos propres terres fédérales pour garantir la protection de l’habitat essentiel de l’espèce.
Nous avons également investi dans de nombreux projets comme des programmes d’élevage et de réintroduction qui visent à conserver et à rétablir l’espèce en Ontario et au Québec.
ECCC continue de faire progresser les résultats de collaboration pour la protection et le rétablissement de l’espèce grâce à l’approche Pan-canadienne pour la transformation de la conservation des espèces en péril au Canada.
ECCC continue de protéger et gérer l’habitat essentiel de l’espèce sur les terres fédérales grâce à la promotion de conformité et les permis.
Q6. Que fait le gouvernement pour le Guillemot marbré et d’autres espèces dans les environs de Fairy Creek, en Colombie-Britannique?
Les forêts anciennes de la Colombie-Britannique abritent de nombreuses espèces en péril dont le Guillemot marbré, la Chouette tachetée, le Caribou des montagnes du Sud et l’Autour des palombes.
Le gouvernement fédéral s’est engagé à collaborer au rétablissement et à la protection des espèces en péril qui dépendent de la forêt en Colombie-Britannique.
Cela inclut des négociations d’un accord trilatéral sur la nature avec la province et les partenaires autochtones. L’accord aidera toutes les parties à mieux protéger et restaurer les habitats, y compris les forêts anciennes, à améliorer la résilience des écosystèmes et à faire progresser la reconstitution des espèces en péril.
Il comprend également la lettre de mandat l’engagement de travailler avec la province pour établir un Fonds pour la nature des forêts anciennes de la Colombie-Britannique de 50 million de dollars qui encourage le financement par des tiers, soutient le leadership des communautés autochtones en matière de conservation et protège les hectares.
Les forêts anciennes et les espèces qui en dépendent se trouvent principalement sur des terres provinciales et nous continuons de nous tourner d’abord vers la province pour protéger et rétablir les espèces en péril sur ces terres et pour gérer son secteur forestier.
Bien que le gouvernement fédéral continue de donner la priorité au travail collaboratif avec la Colombie-Britannique et ses partenaires sur ces questions, le ministre de l’Environnement utilisera les pouvoirs décrits dans la législation fédérale si les efforts de protection de la Colombie-Britannique sont jugés inefficaces.
En ce qui concerne la chouette tachetée en particulier, le ministre a récemment déterminé que l’espèce est confrontée à des menaces imminentes pour sa survie et son rétablissement, et il prend maintenant des mesures pour remplir ses obligations en vertu de la loi sur les espèces en péril.
Environnement et Changement climatique Canada mène une série de consultations avec le gouvernement de la Colombie-Britannique et les communautés des Premières nations. Ces dernières prendront notamment des mesures pour respecter les titres et les droits des Premières nations.
À la suite de ce processus, le ministre formulera une recommandation au gouverneur en conseil concernant les mesures à prendre pour protéger l’espèce.
2 Milliards d’Arbres
Q1. Pourquoi n’y a-t-il pas plus de 2 milliards d’arbres déjà plantés?
Le ministre des Ressources naturelles (RNCan), avec l’appui du ministre de l’Environnement et du Changement climatique (ECCC), a été mandaté pour élaborer et mettre en œuvre un plan visant à planter deux milliards d’arbres au cours des dix prochaines années dans le cadre d’un engagement plus large en faveur de solutions climatiques fondées sur la nature. Ce programme a été officiellement lancé en février 2021 avec des fonds fédéraux obtenus dans l’énoncé économique de l’automne 2020.
Le processus pour passer des semences aux arbres est complexe et implique de multiples activités, de la collecte des semences aux opérations de pépinière, en passant par la préparation du site et enfin la plantation des arbres, ce qui prend plusieurs années pour nos organisations partenaires. Nombre de ces activités sont saisonnières, certaines ne pouvant avoir lieu que 4 à 5 mois par an.
La plantation d’arbres nécessite également une planification minutieuse pour s’assurer que le bon arbre est planté au bon endroit, pour les bonnes raisons. Différentes espèces et tailles d’arbres sont nécessaires dans les différents sites de plantation à travers le pays.
C’est pourquoi la plantation de 2 milliards d’arbres prendra plusieurs années. Le programme a été conçu pour planter progressivement plus d’arbres chaque année que l’année précédente. En intensifiant les activités de plantation chaque année, le Canada atteindra son objectif de planter 2 milliards d’arbres en 10 ans.
En 2021, les partenaires du programme 2 Milliards d’Arbres ont réussi à planter environ 29M d’arbres (97% des 30M d’arbres prévus pour la saison de plantation 2021) représentant plus de 150 espèces plantés sur plus de 500 sites à travers le Canada. À l’avenir, le gouvernement du Canada conclura des accords à plus long terme pour garantir la plantation sur 10 ans. Après une montée en puissance, d’ici 2026 le programme vise à planter 250 à 350 millions d’arbres par an. Ce chiffre s’ajoute aux 500 millions d’arbres déjà plantés au Canada chaque année.
Le nombre exact d’arbres plantés sera communiqué par nos partenaires une fois que toutes leurs activités de plantation seront terminées. Les résultats finaux de la saison de plantation de 2022 seront disponibles au printemps 2023.
Q2. Qu’est-ce qui a été fait pour garantir des accords à long terme et à grande échelle avec les partenaires?
Afin de fournir la flexibilité et la stabilité aux partenaires éligibles, y compris les communautés et partenaires indigènes, les municipalités et les organisations à but lucratif et non lucratif, un appel à propositions en ligne a été lancé en décembre 2022.
Les candidats peuvent soumettre leurs demandes de plantation d’arbres à tout moment dans le cadre de cet appel à propositions continu. Le programme fournira des décisions à quatre périodes en 2023 - juillet, août, octobre et décembre.
L’appel à propositions continu aider à sécuriser de conclure des accords pluriannuels et de créer une stabilité à long terme pour les contrats et les chaînes d’approvisionnement, y compris les opérations en pépinière et les ressources humaines.
Q3. Comment ECCC soutient-il le programme 2 Milliards d’Arbres?
En plus d’atténuer les impacts du changement climatique et de fournir des emplois, le programme 2 Milliards d’Arbres soutiendra également la restauration de la nature et de la biodiversité. Les activités de plantation d’arbres, en particulier dans les habitats forestier essentiels aux espèces en péril et d’autres espèces d’intérêt pour la conservation (comme le caribou boréal et le caribou des montagnes du Sud et les oiseaux migrateurs) faciliteront le rétablissement et la restauration des écosystèmes dégradés et contribueront à la conservation de la biodiversité.
Depuis le début du programme ECCC a travaillé en étroite collaboration avec RNCan et d’autres partenaires - y compris les provinces et les territoires - pour s’assurer que le programme maximise les avantages en matière de biodiversité et de conservation.
De plus, ECCC fournit une expertise scientifique, des données, et des conseils stratégiques pour élaborer des politiques, identifier les domaines de synergies, examiner les demandes, et évaluer les liens horizontaux du programme. Il s’agit notamment d’assurer l’alignement avec d’autres initiatives gouvernementales telles que le programme du Patrimoine naturel bonifié et les Fonds pour des solutions climatiques naturelles, et de tirer parti des efforts de conservation en cours tels que les accords de l’article 11 en vertu de la loi sur les espèces en péril.
ECCC continuera de s’engager activement avec RNCan, les provinces et les territoires, et d’autres partenaires afin d’harmoniser les priorités, d’atteindre des avantages et des objectifs mutuels, et de faire progresser les résultats en matière de nature.
Q4. À quoi servira le financement que reçoit Parcs Canada dans le budget principal des dépenses?
Le transfert de 2 800 000 $ du ministère des Ressources naturelles à l’Agence Parcs Canada inclus dans le budget principal pour 2023-2024 permettra de planter 163 020 arbres dans les aires patrimoniales gérées par Parcs Canada d’un océan à l’autre en 2023. Ce transfert s’inscrit dans l’engagement du gouvernement du Canada à lutter contre les changements climatiques et à protéger la biodiversité.
En 2021, l’Agence a collaboré avec des groupes communautaires locaux pour planter environ 80 000 arbres à l’intérieur ou près de 17 lieux gérés par Parcs Canada. On a notamment planté 2 822 arbres dans le parc urbain national de la Rouge, 14 030 au parc national des Lacs-Waterton, et soutenu des projets pilotes de récolte de graines d’arbres dans neuf parcs nationaux.
Q5. Que fait Parcs Canada pour aider à la réalisation de l’engagement de planter deux milliards d’arbres? L’Agence recevra-t-elle une part du financement de 4 milliards de dollars versé par le Fonds des solutions climatiques naturelles?
Parcs Canada fait partir du Fonds des solutions climatiques naturelles. L’Agence collabore actuellement avec des partenaires pour préparer des plans à long terme en vue de la plantation d’arbres dans les huit prochaines années dans des lieux gérés par Parcs Canada de tout le pays.
Elle est déterminée à planter des arbres d’une façon qui améliore la biodiversité et l’intégrité écologique, et permet le captage de carbone. Planter des arbres prend du temps : il faut choisir soigneusement les emplacements, les sources des semences et les espèces.
Parcs Canada s’attend à intensifier ses efforts de plantation dans les huit prochaines années. Sur cette période, on compte planter 45 000 arbres par an au parc urbain national de la Rouge. Ce projet permettra d’améliorer la biodiversité et la connectivité écologique dans un paysage urbain.
Au parc national du Gros-Morne, on compte planter jusqu’à deux millions d’arbres d’ici six ans dans le cadre d’un projet de remise en état de la forêt boréale dégradée par des années de surpopulation par les orignaux. Ce projet se fait dans une optique d’adaptation au climat; il fournira un habitat important aux oiseaux chanteurs migrateurs et à diverses espèces en péril.
Q6. Comment l’engagement de 2 milliards d’arbres peut-il soutenir les nouvelles priorités de Parcs Canada en matière de corridors écologiques et de parcs urbains nationaux?
Des corridors écologiques et des parcs urbains nationaux pourraient être identifiés à des endroits où les habitats fragmentés ou les terres dégradées devront être restaurés afin d’accroître leur capacité à soutenir la conservation de la biodiversité ainsi que l’adaptation au changement climatique.
À mesure que les sites pour les corridors écologiques et les parcs urbains nationaux sont identifiés, l’engagement de 2 milliards d’arbres pourra soutenir ces priorités en travaillant avec Parcs Canada pour évaluer où la plantation d’arbres contribuerait à améliorer l’état naturel et/ou la fonction écologique de ces sites.
Préparation aux feux de forêt et aux inondations
Q1. Qu’est-ce que le Programme fédéral d’identification et de cartographie des aléas d’inondation?
Le budget de 2021 prévoyait 63,8 millions de dollars sur trois ans pour le Programme fédéral d’identification et de cartographie des aléas d’inondation, une initiative conjointe de Ressources naturelles Canada, d’Environnement et Changement climatique Canada et de Sécurité publique Canada afin de collaborer avec les provinces et les territoires pour terminer des cartes des zones inondables pour les régions à risque élevé au Canada.
Le Programme fournira des données et des cartes sur les zones inondables pour les communautés canadiennes à risque élevé d’inondation. Cette information sert à mieux protéger les Canadiens contre les inondations afin d’appuyer les activités de prévention, d’atténuation, d’intervention et de planification.
Dans le cadre de ce programme, ECCC a reçu 13,4 millions de dollars sur trois ans pour faire progresser les pratiques de cartographie des zones inondables et de soutenir l’élaboration de cartes qui intègrent les changements climatiques et l’incertitude. En particulier, ECCC :
travaille avec des collègues des provinces et des territoires pour mettre en place une communauté de pratique pour la cartographie des plaines inondables;
collabore avec des universitaires pour faire progresser la science afin d’intégrer les considérations relatives aux changements climatiques dans la cartographie des plaines inondables;
développe la méthodologie pour fournir, améliorer et soutenir l’analyse historique des conditions et des informations sur le débit; et
offrir à RNCan et aux provinces et territoires un soutien en matière de sciences de l’eau et d’ingénierie pour la production de cartes des zones inondables.
Q2. Quel est le rôle d’ECCC quant aux inondations et la cartographie des zones inondables?
Le Service météorologique du Canada d’ECCC est la source officielle de données et d’information sur les conditions météorologiques, la quantité d’eau, le climat, la glace et la qualité de l’air partout au Canada.
Le Service météorologique Canada appuie les centres provinciaux et territoriaux de prévision des inondations en :
Surveillant et prévoyant les conditions météorologiques susceptibles d’influer sur les inondations (c’est-à-dire les précipitations, l’accumulation de neige);
mesurant et surveillant les niveaux et débits d’eau; et
fournissant une interprétation experte par des météorologues et des hydrologues pour évaluer les risques d’inondation et éclairer les décisions sur les mesures d’atténuation des inondations et de gestion des urgences.
ECCC aide également RNCan à élaborer des cartes d’inondation dans le cadre du Programme fédéral d’identification et de cartographie des aléas d’inondation en s’assurant que les cartes reflètent fidèlement l’hydrologie locale ainsi que l’incertitude due au changement climatique.
Q3. À quoi pouvons-nous nous attendre pour la prochaine saison des inondations?
Les évaluations préliminaires indiquent que la probabilité d’inondation pour la majorité des régions est moyenne ou normale, mais il existe certaines zones de risque plus élevé que la normale en raison des récentes prévisions de températures, d’un manteau neigeux et de précipitations supérieurs à la moyenne en Colombie-Britannique, en Ontario et au Manitoba.
Des prévisions aussi lointaines sont sujettes à un degré d’incertitude plus élevé et les Canadiens devraient toujours prêter attention aux prévisions et avertissements locaux disponibles dans leur région, car les conditions peuvent changer rapidement.
Le Service Météorologique Canada travaille en étroite collaboration avec des partenaires provinciaux et territoriaux, tant au niveau régional que national, pour acquérir une compréhension des conditions d’inondation locales et régionales, et fournit des rapports hebdomadaires sur les inondations et les conditions météorologiques au Centre des opérations du gouvernement de Sécurité publique Canada.
Q4. Comment l’Agence Parcs Canada utilisera-t-elle le financement destiné à la gestion des feux de forêt?
Ce financement appuie le programme de renforcement de la résilience à l’égard des feux de forêt des aires protégées de Parcs Canada, lequel est axé sur les mesures de prévention et d’intervention en cas de feux de forêt qui prennent naissance sur les terres administrées par Parcs Canada et les collectivités adjacentes, les traversent ou les menacent.
Parcs Canada utilise le financement supplémentaire pour améliorer la capacité et accroître la portée de son programme national de gestion des incendies. Les activités se concentrent sur le renforcement de la résilience à l’égard des feux de forêt dans les zones protégées de Parcs Canada, y compris la sécurité des visiteurs et la protection des installations construites, des biens naturels et culturels, des écosystèmes et de la faune dont Parcs Canada est responsable.
Q5. Quel est le rôle joué par Parcs Canada dans la gestion des feux de forêt?
En vertu de la Loi sur les parcs nationaux du Canada, Parcs Canada est responsable de la gestion des feux de végétation sur les terres de Parcs Canada.
Parcs Canada est la seule organisation fédérale qui gère et répond aux feux de forêt sur le terrain, avec des capacités et des rôles similaires à ceux de tout organisme provincial ou territorial de lutte contre les feux de forêt.
Parcs Canada est chargé de gérer les feux de forêt sur des terres publiques fédérales occupant 350 195 km2, y compris un certain nombre de sites urbains emblématiques (Banff, Jasper et Waterton), et des infrastructures essentielles comme la Transcanadienne et des voies ferrées.
En 2022, Parcs Canada a été confronté à un certain nombre d’incidents qui ont dépassé la capacité des ressources locales. Pour soutenir ces incidents, 89 membres de l’équipe de partout au pays ont été déployés sur des feux de forêt (dont un important dans le parc national Jasper), 16 ont été déployés pour aider à l’intervention pour l’éclosion d’anthrax dans le parc national Wood Buffalo et 60 ont été déployés dans les parcs nationaux de l’Atlantique pour aider à la réponse à l’ouragan Fiona.
Parcs Canada est la seule organisation fédérale qui peut fournir du matériel de lutte contre les incendies et du personnel formé en réponse aux demandes des provinces, territoires et partenaires internationaux lorsqu’ils ont besoin d’aide pour combattre des feux de forêt. En 2022, Parc Canada a fièrement déployé 8 membres d’équipe, un hélicoptère et du matériel de lutte contre les incendies pour soutenir Terre-Neuve-et-Labrador et les Territoires du Nord-Ouest. En 2021, 180 membres d’équipes ont été déployés à cinq provinces et territoires, et en 2020, 38 membres d’équipe ont été déployés en Australie et aux États-Unis.
Grâce aux ressources supplémentaires fournies par le budget 2021, Parcs Canada dispose de 22 équipes de quatre employés dédiées à la lutte contre les incendies un peu partout au Canada. Parcs Canada maintient également une liste de cinq équipes nationales supplémentaires de gestion des incidents de 20 employés chacune, composées de personnel provenant d’unités d’affaires et d’unités de gestion de partout au pays. Ces équipes sont dépêchées sur place pour gérer des incendies complexes et d’autres incidents.
Q6. Quelles incidences les changements climatiques ont-ils sur la capacité de gestion des feux de forêt de Parcs Canada?
En raison des changements climatiques, les feux de forêt se sont intensifiés, se propagent plus rapidement et durent plus longtemps, ce qui compromet davantage la sécurité et la sûreté de la population canadienne, de l’activité économique et des infrastructures essentielles
Parcs Canada est confronté à un manque de ressources et de capacité pour lutter contre les feux de forêt alors que leur fréquence et les dommages causés par ceux-ci augmentent.
Afin d’aider à atténuer ces risques, on a prévu dans le budget de 2021 un total net de nouvelles ressources de 52,5 millions de dollars sur cinq ans pour améliorer la préparation aux feux de forêt dans les parcs nationaux du pays
Parcs Canada travaille en étroite collaboration avec le gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux et territoriaux, des gouvernements étrangers, des universités, des organismes sans but lucratif et des entreprises du secteur privé pour se préparer et intervenir en cas de feu de forêt, ainsi que pour mieux comprendre, prévenir et gérer les risques de plus en plus importants causés par les changements climatiques.