Deuxième rapport annuel du Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques : section 5
4.0 Adaptation et résilience
Les Canadiens ressentent déjà les répercussions des changements climatiques et des phénomènes météorologiques extrêmes, notamment en ce qui a trait à l’intensité et la fréquence changeante des inondations, des orages et des incendies, à l’érosion côtière, aux événements de chaleur extrême, à la fonte du pergélisol et à la hausse du niveau de la mer. Les effets de ces phénomènes sont présents dans des exemples récents, comme la vague de chaleur au Québec et en Ontario à l’été 2018, les inondations en Colombie-Britannique et au Nouveau-Brunswick en 2018, la quantité record de feux de forêt en Colombie-Britannique, et la propagation continue de la maladie de Lyme dans l’est du Canada.
Les régions du Nord se réchauffent à un rythme beaucoup plus rapide que le reste du Canada. Résultat : le pergélisol fond, ce qui endommage les édifices et les routes; de nouvelles plantes et de nouvelles espèces d’animaux migrent plus au nord, ce qui a des répercussions sur les écosystèmes, sur la faune et sur les pratiques traditionnelles; les glaciers fondent et modifient le débit des rivières; l’épaisseur de la glace de mer et sa répartition changent, ce qui perturbe les voies de déplacement et empêche les collectivités éloignées et les Peuples Autochtones d’avoir accès à leurs territoires traditionnels de chasse et de pêche; et on constate un risque plus élevé d’inondations et de glissements de terrain et, dans le nord-ouest, une incidence plus élevée des feux de forêt, qui sont plus importants.
Ces répercussions présentent un risque important à la sûreté, à la sécurité, à la santé et au bien-être de tous les Canadiens, de nos collectivités, de l’économie et de l’environnement naturel. Les mesures comme la tarification de la pollution, l’atténuation des émissions de GES et les investissements dans les technologies propres sont essentielles pour minimiser l’ampleur des changements climatiques, mais les répercussions de ces changements sont déjà ressenties et se poursuivront à l’avenir, et les efforts d’adaptation à ces changements deviennent une urgence afin de minimiser les coûts et garantir la sécurité des Canadiens. L’Ontario, par exemple, s’efforce d’améliorer les programmes municipaux de gestion des situations d’urgence conformément à la Loi sur la protection civile et la gestion des situations d’urgence de la province, qui permet aux administrations de la province de mettre en place des programmes plus complets de gestion des situations d’urgence.

Longue description
Carte de gradient du Canada montrant un changement de température d'environ 9 degrés Celsius dans le nord, de 6 à 7 degrés près de la baie d'Hudson et de 4 à 5 degrés près des côtes du Pacifique et de l'Atlantique.
Les couleurs sur la carte indiquent la variation des augmentations projetées de la température d’ici 2081-2100, en comparaison avec le passé récent (la période de référence est 1986-2005). Bien qu’il y ait un large éventail de futurs possibles, cette carte est basée sur un scénario d’émissions globales élevées. Plus d’informations disponibles au Changements dans la temperature.
En mettant en œuvre les engagements en matière d’adaptation et de résilience faits dans le CPC, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux répondent proactivement aux risques que présentent les répercussions des changements climatiques à la sûreté, à la sécurité, à la santé, au bien-être, à l’économie et à l’environnement naturel au Canada. Ces réponses comprennent des efforts continus à l’égard de ce qui suit :
- veiller à ce que les Canadiens disposent de l’information, de l’expertise multidisciplinaire et de la capacité requises pour tenir compte des changements climatiques dans le cadre du processus de planification et de prise de décisions;
- soutenir la résilience climatique à travers les infrastructures, les normes et les codes;
- s’employer à protéger la santé et le bien-être des Canadiens;
- soutenir les régions et les Peuples Autochtones particulièrement vulnérables dans la lutte contre les changements climatiques;
- réduire les risques liés aux dangers et aux catastrophes climatiques pour les collectivités.
Au cours de la deuxième année de mise en œuvre du CPC, les gouvernements ont réalisé des progrès pour tenir ces engagements, notamment grâce au lancement de plusieurs nouveaux programmes et nouvelles initiatives de financement qui portent sur une vaste gamme d’activités d’adaptation, comme veiller à ce que les Canadiens disposent de l’information nécessaire pour mieux comprendre les répercussions des changements climatiques et se préparer en fonction de ceux-ci, ainsi que de renforcer la résilience au climat de notre infrastructure, nouvelle et existante. Les gouvernements FPT ont continué à se pencher sur le soutien des efforts d’adaptation dans les régions vulnérables, particulièrement dans celles où vivent des Peuples Autochtones. Les gouvernements veillent aussi à ce que les activités et les installations gouvernementales soient plus résilientes face aux répercussions climatiques et favorisent les projets d’infrastructure naturelle qui renforcent la résilience au climat.
En outre, le Groupe d’experts sur les résultats de l’adaptation et de la résilience aux changements climatiques, mis sur pied par le gouvernement du Canada en partenariat avec des experts en adaptation venus de l’ensemble du Canada – dont des universités, des organisations non gouvernementales, des organisations autochtones, le secteur privé, des administrations locales et des jeunes – a publié son rapport définitif au printemps 2018. Le rapport recommande une série d’indicateurs permettant de mesurer les progrès en matière d’adaptation au Canada et s’alignant sur les cinq principaux domaines d’action en matière d’adaptation et de résilience identifiés dans le CPC.
Les ministres de l’Agriculture déploient également des efforts en vue de l’adaptation aux répercussions des changements climatiques, notamment grâce au lancement de plusieurs initiatives en vertu du Partenariat canadien pour l’agriculture afin de soutenir le renforcement de la capacité, la science, l’innovation et les activités de transfert de connaissances pour améliorer la durabilité et la résilience à long terme du secteur agricole. Les ministres des Forêts travaillent pour mieux combattre la propagation de parasites qui détruisent les forêts et qui augmentent les risques d’incendie, comme le dendroctone du pin ponderosa et la tordeuse des bourgeons de l’épinette.
Reconnaissant l’importance de mobiliser les efforts en matière d’adaptation aux changements climatiques, un élément intégral des efforts de lutte contre les changements climatiques nationaux et internationaux du Canada, le Canada s’est joint à la Global Commission on Adaptation à titre de nation convocatrice le 16 octobre 2018. La Global Commission on Adaptation est une nouvelle initiative menée par les Pays-Bas qui a comme but de rehausser la visibilité de l’adaptation aux changements climatiques en rassemblant des leaders mondiaux solides et visionnaires en matière d’adaptation tout en mettant l’accent sur la détermination de solutions et l’incitation à leur adoption. La Commission est dirigée par Ban Ki-moon, 8e secrétaire général des Nations Unies, Bill Gates, co-président de la Bill and Melinda Gates Foundation, et Kristalina Georgieva, directrice générale de la Banque mondiale.
4.1 Traduire l’information scientifique et les connaissances traditionnelles en actions concrètes
L’accès à l’information sur la manière dont le climat et l’environnement sont en train de changer et sur l’incidence des futures conditions sur le Canada est essentiel pour comprendre les répercussions climatiques et prendre des mesures visant le renforcement de la résilience à l’échelle du pays. La climatologie et le Savoir Autochtone sont essentiels pour informer les discussions sur la gestion des risques, la réduction des coûts et le soutien de la résilience des collectivités face à l’évolution du climat. Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux se sont engagés à fournir de l’information faisant autorité sur le climat et à travailler avec des partenaires pour renforcer la capacité et l’expertise régionales en matière d’adaptation.
En 2018, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont continué à faire d’importants progrès pour améliorer l’accès à l’information et à des renseignements fondamentaux et faisant autorité en matière de climatologie, renforcer la capacité et l’expertise régionales, collaborer respectueusement avec les Autochtones et soutenir leur savoir, et mobiliser les efforts. Les gouvernements ont également poursuivi leur travail collaboratif pour améliorer les services climatiques au Canada. Par exemple, le gouvernement du Canada a lancé le Centre canadien des services climatiques (CCSC) à l’automne 2018 afin que les Canadiens puissent obtenir l’information et le soutien dont ils ont besoin pour comprendre les répercussions climatiques et se préparer en fonction de celles-ci.
Le site Web du Centre canadien des services climatiques contient un éventail de données et de ressources qui soutiennent la prise de décisions liées à l’adaptation, notamment :
- des renseignements essentiels sur le climat pour aider les Canadiens à mieux comprendre les changements climatiques;
- l’accès aux données sur le climat d’Environnement et Changement climatique Canada au moyen d’une carte interactive, et la capacité de télécharger des ensembles de données faisant autorité en matière de climat;
- un répertoire de ressources climatiques pour accéder à d’autres renseignements soutenant le processus décisionnel, notamment des ressources et des ensembles de données climatiques provenant des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, d’organisations professionnelles nationales, de consortiums climatiques et d’organisations internationales établies.
Le Centre d’aide des Services climatiques du CCSC peut aider à orienter les utilisateurs afin qu’ils trouvent ou utilisent l’information climatique dont ils ont besoin pour soutenir la prise de décisions liées à l’adaptation.
Le CCSC collabore aussi avec des organismes régionaux responsables du climat existants, et avec les provinces et les territoires pour établir des organismes régionaux responsables du climat là où il n’y en a pas, afin de fournir conjointement des services climatiques qui répondent aux besoins locaux. Les provinces et les territoires ont aussi fait des progrès importants pour améliorer la modélisation et les prévisions des changements climatiques afin de mieux comprendre la variabilité climatique future et de soutenir la prise de décisions liées à l’adaptation.
Le gouvernement du Canada a aussi déployé des efforts pour soutenir la collaboration accrue dans le domaine de la climatologie grâce au Targeted Federal Climate Change Science Plan (plan fédéral de science des changements climatiques); au lancement de l’évaluation nationale Le Canada dans un climat en changement : renforcer nos connaissances pour mieux agir pour évaluer la façon dont le climat du Canada change, les répercussions de ce changement et la manière dont les Canadiens s’adaptent; et à l’approbation du premier tour de projets régionaux de renforcement de la capacité dans le cadre du programme Renforcer la capacité et l’expertise régionales en matière d’adaptation (RCERA).
Les provinces et les territoires s’emploient aussi à intégrer les considérations relatives aux changements climatiques dans le processus décisionnel à tous les ordres. Cette mesure nécessite des efforts pour améliorer les évaluations des risques et la cartographie des risques afin d’informer la priorisation des risques, pour déterminer les mesures à prendre en vue de répondre à ces risques, ainsi que pour élaborer des ressources, de la formation, des cours, des directives et des cadres de travail qui soutiennent l’infrastructure résiliente, la planification des communautés et la prise de décisions en milieu commercial. Des efforts sont également déployés dans plusieurs provinces et territoires pour mieux mesurer les progrès vers la résilience.
Le 29 novembre 2018, l’Ontario a publié le document intitulé Preserving and Protecting our Environment for Future Generations: A Made-in-Ontario Environment Plan (Préserver et protéger notre environnement pour les générations futures: Un plan environnemental élaboré en Ontario). Dans le cadre de ce plan, l’Ontario entreprendra une évaluation d’impact provinciale pour déterminer où et comment les changements climatiques sont susceptibles d’affecter les collectivités, les infrastructures essentielles, les économies et l’environnement naturel de l’Ontario. L'évaluation fournirait des preuves fondées sur les risques au gouvernement, aux municipalités, aux entreprises, aux communautés autochtones et aux Ontariens, et guiderait la prise de décision future. L'Ontario entreprendra également des évaluations d'impact et de vulnérabilité pour des secteurs clés, tels que les transports, l'eau, l'agriculture et la distribution d'énergie.
Les gouvernements soutiennent les Peuples Autochtones en se réunissant avec ceux-ci et en incorporant la science et le Savoir Autochtone dans la planification et le processus décisionnel en matière d’adaptation de plusieurs programmes et initiatives. Cela comprend les efforts déployés dans le cadre du Programme sur les changements climatiques et l’adaptation du secteur de la santé pour les communautés du Nord, des Inuits et des Premières Nations, du programme d’adaptation aux changements climatiques des Premières Nations, du programme Se préparer aux changements climatiques dans le Nord et du Programme de surveillance du climat dans les collectivités autochtones. Ces programmes soutiennent la mise en commun et le jumelage de la science et du Savoir Autochtone pour mieux comprendre et soutenir la planification de l’adaptation, y compris, par exemple, pour assurer la sécurité alimentaire et la sécurité de l’eau, une santé mentale positive et pour réduire les risques d’impacts météorologiques et des phénomènes météorologiques extrêmes sur les Peuples Autochtones. La Colombie-Britannique élabore actuellement une approche pangouvernementale sur la façon dont la province considère et intègre le Savoir Autochtone dans la prise de décision.
L’Alberta a financé un projet pilote en 2018 – 2019, le Indigenous Climate Change Observation Network (réseau d’observation autochtone des changements climatiques), visant à renforcer la capacité des collectivités autochtones de l’Alberta à mobiliser le Savoir Autochtone pour la surveillance des changements climatiques et à orienter la planification et la prise de décisions en matière d’adaptation.
L’objectif du projet est de développer une plateforme multimédia démontrant le potentiel des approches existantes pour mobiliser, interpréter et utiliser les meilleures connaissances disponibles (à la fois autochtones et scientifiques) sur les changements climatiques.
4.2 Soutenir la résilience climatique au sein des infrastructures
L’infrastructure résiliente face au climat, qu’elle soit bâtie ou naturelle, peut protéger la sécurité et la santé humaine, améliorer la durabilité de nos collectivités et favoriser une économie prospère faisant face à l’évolution du climat. Dans le CPC, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux se sont engagés à s’associer pour améliorer la résilience au climat au moyen d’investissements dans l’infrastructure, notamment l’infrastructure naturelle, et à collaborer pour intégrer la résilience au climat dans les codes et les normes de construction.
La mise en œuvre s’est fermement poursuivie en 2018, les gouvernements réalisant d’importants investissements dans des programmes et des projets conçus pour soutenir une infrastructure résiliente au climat. Au printemps 2018, le Fonds d’atténuation et d’adaptation en matière de catastrophes de deux milliards de dollars, pour les projets de grande envergure qui aident à renforcer la résilience au climat en protégeant les collectivités contre les catastrophes naturelles et les phénomènes météorologiques extrêmes, a été officiellement lancé. L’évaluation de la première phase des demandes de propositions est en cours, les premiers projets sélectionnés devant être annoncés en juin 2018.
Le premier projet sélectionné dans le cadre du Fonds d’atténuation et d’adaptation en matière de catastrophes du Canada soutiendra la construction des canaux de sortie du lac Manitoba et du lac St. Martin. Une fois terminés, ces canaux permettront au Manitoba de mieux régulariser les niveaux des lacs et de fournir une protection accrue aux particuliers, aux entreprises, aux collectivités et aux terres agricoles dans les régions propices aux inondations.
Les projets de résilience au climat sont admissibles au financement du volet Infrastructures vertes du Programme d’Infrastructure Investir dans le Canada, en vertu des ententes bilatérales intégrées (EBI). Toutes les provinces et tous les territoires ont signé des EBI avec le gouvernement du Canada. En juin, le Canada a également lancé l’Optique des changements climatiques.Footnote 15 L’Optique aidera les propriétaires d’infrastructures à concevoir de meilleurs projets en évaluant les possibilités de réduction de la pollution par le carbone et en déterminant le moment approprié pour adapter la conception de projet de manière à mieux résister aux répercussions des changements climatiques (p. ex., conditions météorologiques dangereuses, inondations, élévation du niveau de la mer, etc.).
Cette optique sera appliquée aux projets dans le cadre du Programme d’Infrastructure Investir dans le Canada d’Infrastructure Canada, du Fonds d’atténuation et d’adaptation en matière de catastrophes et du Défi des villes intelligentes. De plus, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux collaborent avec des intervenants, des partenaires et le milieu universitaire pour créer de nouveaux codes et de nouvelles normes qui soutiendront une infrastructure résiliente au climat. Par exemple, le projet d’immeubles résilients aux changements climatiques et d’infrastructures publiques de base intègre la résilience climatique dans la conception, les guides et les codes des bâtiments et des infrastructures. Le programme des normes visant à soutenir les codes et les guides sur la résilience des infrastructures permet la mise à jour des normes existantes en matière d’infrastructures et de bâtiments pour la résilience climatique et l’élaboration d’une nouvelle norme nationale du Canada visant à réduire les risques d’inondation dans les collectivités résidentielles. En collaboration avec les collectivités du Nord, l’Initiative de normalisation des infrastructures du Nord (dans le cadre du programme normes visant à soutenir les codes et les guides sur la résilience des infrastructures) du gouvernement du Canada contribue à l’élaboration de normes visant à atténuer les répercussions des changements climatiques sur les infrastructures du Nord canadien et à accroître leur résilience.
Les provinces et les territoires déploient aussi des efforts pour le renforcement de la résilience au climat au moyen de l’infrastructure en revoyant les processus de marchés publics et d’examen des projets et en veillant à ce que les considérations relatives aux changements climatiques soient prises en compte pendant les étapes de planification, de conception et de modernisation. Par exemple, l’Île-du-Prince-Édouard élabore des directives facultatives sur les risques d’inondation dans la construction côtière pour réduire au minimum l’exposition des nouveaux aménagements aux inondations causées par la hausse du niveau de la mer et les ondes de tempête. De plus, Terre-Neuve-et-Labrador a mis en œuvre un projet de collaboration visant à accroître la capacité, chez les professionnels du génie, de la planification et chez d’autres professionnels, à intégrer les considérations relatives aux changements climatiques dans leurs décisions concernant l’infrastructure publique, et a inclus le point de vue provincial sur la question dans les procédures de financement des travaux d’immobilisation.
De multiples efforts sont aussi en cours pour faire avancer l’utilisation de l’infrastructure naturelle en soutien à la résilience au climat. Par exemple, le Conseil canadien des ministres de l’environnement a publié à l’été 2018 un rapport sur les pratiques exemplaires et prometteuses en matière d’infrastructure naturelle. L’Île-du-Prince-Édouard a réalisé un projet pilote qui consistait à construire des récifs dans la zone intertidale afin de protéger les plages et l’infrastructure côtière contre l’érosion. La Nouvelle-Écosse a investi dans des infrastructures traditionnelles (p. ex., des digues) et des infrastructures naturelles (p. ex., la restauration des marais salés) pour s’adapter aux phénomènes météorologiques extrêmes et à l’élévation du niveau de la mer; et le Québec finance un projet de recherche visant à protéger les sources d’eau potable contre les scénarios climatiques futurs en utilisant l’infrastructure naturelle.
Le Québec soutient les municipalités dans la mise en place d’une infrastructure de gestion durable des eaux de pluie à la source, dans le contexte des changements climatiques. Ce nouveau programme encouragera la mise en place et le partage de solutions innovantes, notamment des infrastructures naturelles. 10 millions de dollars sont alloués à ce programme.
L’Île-du-Prince-Édouard, avec le soutien du programme national d’atténuation des catastrophes, a achevé la construction d’un projet novateur de stabilisation des plages en mars, conçu pour rendre l’autoroute côtière près de la ville de Souris plus résiliente aux événements pluviohydrologiques. Le projet comporte la construction de deux récifs intertidaux pour accroître et stabiliser une plage et un complexe dunaire qui s’étend parallèlement à l’autoroute près de la ville. Ce projet servira également de démonstration pour les essais d’adaptation des collectivités et des zones côtières à risque similaires.
Dans le secteur des transports, le gouvernement du Canada, sous le Programme de l’évaluation des risques liés aux ressources de transport, a progressé dans sa compréhension des risques climatiques pour les ressources de transport fédéral et les solutions d’adaptation potentielles qui pourraient être employées. Le Yukon élabore des cartes du pergélisol et détermine les sensibilités de l’infrastructure et les options d’adaptation le long de la route Dempster. Le Manitoba investit dans des améliorations des routes pour accroître la résilience aux inondations dans la province. La Saskatchewan a grandement accru son budget pour le fonctionnement et l’entretien de barrages, et investit 82 millions de dollars dans les améliorations des routes rurales, notamment le remplacement et la réfection de ponts et de ponceaux, pour fournir une protection contre les inondations.
4.3 Protéger et améliorer la santé et le bien-être des humains
Les changements climatiques menacent directement la santé et le bien-être des Canadiens. La vitalité des collectivités canadiennes repose sur la concentration des efforts pour aider les Canadiens à prendre des mesures afin de se protéger et de préparer les systèmes de soins de santé pour le traitement des difficultés émergentes liées aux risques sur la santé découlant de la chaleur extrême, d’une moins bonne qualité de l’air et des maladies infectieuses induites par le climat. Les démarches et les solutions communautaires sont également importantes pour le bien-être des Peuples Autochtones qui font face à des défis croissants et uniques en matière de santé.
Dans le CPC, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux se sont engagés à travailler ensemble pour contrer les maladies induites par les changements climatiques, et pour réduire les risques de santé grâce à un accroissement des activités de recherche, de surveillance et de sensibilisation. Le gouvernement du Canada s’engage aussi à soutenir les collectivités autochtones qui entreprennent des projets d’adaptation en matière de santé et des activités de surveillance communautaires afin de faire face aux enjeux sanitaires croissants.
En 2018, plusieurs efforts ont été apportés pour la réduction des risques pour la santé liée aux changements climatiques. Par exemple, 73 % des régions sociosanitaires au Canada mettent aujourd’hui en œuvre des mesures d’adaptation fondées sur des preuves pour protéger les Canadiens des chaleurs extrêmes, dépassant l’objectif initial de 50 % d’ici 2019. Des travaux sont également en cours sur de nouveaux systèmes d’avertissement de chaleur améliorés dans les provinces et les territoires.
De plus, le Programme de contribution au renforcement des capacités d’adaptation aux changements climatiques sur le plan de la santé du gouvernement du Canada a été lancé en 2018 pour aider les ministères provinciaux et territoriaux de la santé et des régions sociosanitaires à évaluer les vulnérabilités, à élaborer des plans d’adaptation et à développer des stratégies d’évaluation afin de protéger la santé des Canadiens et d’appuyer la résilience climatique du système de santé.
Le gouvernement du Canada continue de mettre en œuvre le Programme de maladies infectieuses et changements climatiques pour sensibiliser les Canadiens aux risques de maladies infectieuses associés à l’évolution du climat. Au cours de la dernière année, le nouveau Fonds du programme de maladies infectieuses et des changements climatiques a soutenu des projets qui améliorent les connaissances de base sur les risques de maladies infectieuses dans certaines régions du Canada. Ces projets comprennent des études et des approches de surveillance novatrices, et l’élaboration de nouveaux outils et produits pour sensibiliser et former les professionnels de la santé, les collectivités et les populations vulnérables. Terre-Neuve-et-Labrador développe un plan pour examiner le fardeau environnemental de la maladie de Lyme dans la province. La Nouvelle-Écosse a actualisé son plan provincial relatif aux maladies transmises par les tiques (Tick Borne Disease Plan), qui comprend des programmes de surveillance et d’éducation du public. Le Manitoba communique sur la santé publique concernant les maladies infectieuses liées au climat. Le Québec a entrepris des recherches sur les maladies zoonotiques pour mieux guider les futures activités de recherche, de surveillance et de prévention. De même, les Territoires du Nord-Ouest compilent des informations de référence et effectuent une évaluation des risques sur la probabilité de maladies infectieuses liées au climat sur le territoire.
Afin de mieux soutenir la santé des Peuples et des collectivités Autochtones, le Programme sur les changements climatiques et l’adaptation du secteur de la santé pour les communautés du Nord, des Inuits et des Premières Nations du gouvernement du Canada a été revu afin de refléter les circonstances uniques des populations du Nord et du Sud et a financé des projets relatifs à la sécurité alimentaire, aux évaluations de la vulnérabilité, à la planification de l’adaptation, à la gestion des urgences, à la santé mentale et à la qualité de l’eau.
Des travaux entre les nations Métis et le gouvernement du Canada sont également en cours pour traiter de manière significative les effets des changements climatiques sur la santé. Le gouvernement du Canada collabore également avec les Peuples Autochtones et différents intervenants canadiens pour élaborer des programmes d’adaptation à la santé, tels que le programme Sécurité alimentaire et changements climatiques dans le Nord canadien.
Plusieurs provinces et territoires collaborent également avec les Peuples et les collectivités Autochtones pour renforcer les capacités et apporter un soutien aux mesures d’adaptation liée à la santé. Par exemple, la Colombie-Britannique promeut des initiatives fédérales, telles que le Programme sur les changements climatiques et l’adaptation du secteur de la santé pour les communautés du Nord, des Inuits et des Premières Nations, visant à sensibiliser les collectivités; la Saskatchewan collabore avec des représentants de la Northern Inter-Tribal Health Authority pour contribuer à la réduction des risques pour la santé liés aux changements climatiques; le gouvernement du Nunavut continue de participer en tant que membre du comité multipartite régional d’adaptation aux changements climatiques du Nunavut; et le Yukon a lancé deux projets, en partenariat avec les Premières Nations du Yukon, pour évaluer les effets des changements climatiques sur la sécurité alimentaire traditionnelle.
Le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest s’emploient aussi à améliorer la préparation aux urgences et la planification des interventions en cas d’incendie, et en particulier la mauvaise qualité de l’air ambiant. Le Yukon a mis au point un centre de refroidissement d’air pur pouvant être déployé dans les collectivités où les incendies de forêt ont des répercussions sur la qualité de l’air, et les Territoires du Nord-Ouest ont lancé un projet visant à identifier une ou plusieurs installations dans chacune de leurs collectivités pouvant fournir des abris d’air propre aux résidents.
4.4 Soutenir les régions particulièrement vulnérables
Tandis que toutes les régions au Canada font face à des défis uniques à cause des répercussions des changements climatiques, les Peuples Autochtones et les communautés vivant dans les régions côtières et du nord sont particulièrement vulnérables et sont touchés de façon disproportionnée. Les répercussions telles que le dégel du pergélisol et l’érosion des zones côtières peuvent altérer de façon permanente la vie dans ces régions. Les changements dans les conditions climatiques et météorologiques saisonnières ont des répercussions sur le transport de la nourriture et d’autres fournitures, et ont rendu dangereuses certaines routes traditionnelles autochtones et de chasse, aggravant ainsi les défis existants en matière de sécurité alimentaire. Les Peuples Autochtones incitent activement à l’action et apportent des connaissances, de l’expérience et des efforts de leadership en adaptation essentiels à l’échelle du Canada en plus de contribuer à l’élaboration de solutions communautaires.
Dans le CPC, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux se sont engagés à faire avancer les efforts d’investissements dans l’infrastructure pour protéger les régions et les collectivités vulnérables, à renforcer la résilience climatique dans le Nord, à soutenir la surveillance communautaire par les Peuples Autochtones et à soutenir l’adaptation dans les régions côtières.
Au cours de la dernière année, des progrès ont été faits dans l’avancement de ces engagements. Les gouvernements du Canada, du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest, du Nunavut, du Québec et de Terre-Neuve-et-Labrador, ainsi que des gouvernements, des collectivités et des organismes autochtones et du Nord, travaillent à l’élaboration d’une approche stratégique pour renforcer la capacité du Nord à faire face aux répercussions des changements climatiques. L’approche stratégique est attendue en 2019.
Plusieurs initiatives des communautés vulnérables et éloignées de Premières Nations, d’Inuits et de Métis sont soutenues dans le cadre du Programme de surveillance du climat dans les collectivités autochtones du gouvernement du Canada, pour surveiller les changements climatiques et ses répercussions et guider les mesures d’adaptation. L’Alberta, la Colombie-Britannique, Terre-Neuve-et-Labrador, le Nunavut et la Saskatchewan aident également les Peuples Autochtones à effectuer une surveillance communautaire. Le Canada, le Nunavut et Terre-Neuve-et-Labrador financent le programme SmartICE, qui fournit des services de surveillance et d’informations sur les glaces de mer quasiment en temps réel, en associant les connaissances traditionnelles des Inuits à une technologie de pointe pour améliorer la sécurité sur la glace de mer et mieux guider la prise de décisions. L’Alberta collecte actuellement des données qui serviront à renforcer les capacités des organisations autochtones à entreprendre des activités de surveillance futures. Le Yukon travaille avec des collectivités des Premières Nations pour réaliser des projets du programme Se préparer aux changements climatiques dans le Nord qui sont axés sur le renforcement de la capacité, la sécurité alimentaire et les changements écologiques dans le contexte des changements climatiques.
L’Ontario a financé un projet pour 40 communautés autochtones par le biais du Green Investment FundFootnote 16 (Fonds d’investissement vert), en partenariat avec le Centre ontarien des ressources pour l’adaptation aux impacts des changements climatiques et la Société de services techniques des Premières Nations de l’Ontario. Le projet a aidé les communautés autochtones à collecter les connaissances écologiques traditionnelles des communautés locales et à mener l’évaluation de leurs vulnérabilités afin de renforcer leurs capacités et d’élaborer des plans d’adaptation locaux. Cet investissement aidera également à créer une étude d’impact sur les changements climatiques dans le nord de l’Ontario.
Dans le Nord, le Manitoba met en œuvre son Northern Healthy Foods Initiative (initiative pour une alimentation saine dans le Nord) afin d’améliorer la sécurité alimentaire; la Colombie-Britannique travaille avec les provinces et territoires du nord-est pour coproduire les futures projections climatiques, mener des évaluations des risques climatiques et soutenir les efforts d’adaptation; les Territoires du Nord-Ouest ont lancé le programme d’adaptation des collectivités pour financer plusieurs projets et initiatives d’adaptation; enfin, le Québec accroît la résilience des réseaux de transport dans le Nord-du-Québec.
Le gouvernement du Canada continue de mener des activités de recherche scientifique et de surveillance sur les zones côtières et marines et dans les écosystèmes arctiques vulnérables pour déterminer les répercussions et les vulnérabilités liées aux changements climatiques, notamment avec la recherche et la surveillance de l’évolution des changements des conditions océaniques et l’évaluation de la vulnérabilité des pêcheries et des ports pour petits bateaux.
Les efforts supplémentaires dans les régions côtières sont en cours. Par exemple, la Nouvelle-Écosse développe une Coastal Protection Act (Loi sur la protection du littoral) afin de gérer les nouveaux aménagements et d’offrir une protection contre l’élévation du niveau de la mer; la Colombie-Britannique élabore une stratégie sur les risques d’inondations au niveau de la province et soutient l’élaboration de la stratégie sur les risques d’inondations pour le Lower Mainland; le Nouveau-Brunswick investit dans des projets de cartographie des zones inondables pour les collectivités côtières; enfin le Québec continue également la mise en œuvre de son projet de résilience côtière pour outiller les collectivités à atténuer les effets de l’érosion côtière sur les bâtiments et les écosystèmes.
La Nouvelle-Écosse développe une législation sur la protection des côtes qui définira une zone côtière. Il est proposé que, dans cette zone, de nouveaux aménagements soient gérés pour réduire la vulnérabilité aux répercussions associées à la hausse du niveau de la mer et aux ondes de tempête. La législation proposée contribuera également à protéger les écosystèmes côtiers sensibles, tels que les marais salés et les dunes.
4.5 Réduire les dangers liés au climat et les risques de catastrophe
L’été de 2018 a été marqué par des feux de forêt dévastateurs en Colombie-Britannique, des vagues de chaleur au Québec et en Ontario, et des inondations au Nouveau-Brunswick. L’intensité et la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes au Canada ont augmenté et l’on s’attend à ce qu’elles augmentent encore. Une gestion efficace des catastrophes et des urgences est essentielle pour atténuer les répercussions négatives graves que ces phénomènes peuvent avoir sur les collectivités et l’économie.
Dans le CPC, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux se sont engagés à investir dans l’infrastructure traditionnelle et naturelle qui réduit les risques de catastrophe liés au climat, à faire progresser les efforts pour protéger les régions contre les inondations, et à soutenir l’adaptation dans les collectivités autochtones faisant face aux répercussions graves et répétées attribuables au climat et aux phénomènes météorologiques extrêmes.
Pour continuer leurs engagements, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont également élaboré un projet de cadre de sécurité civile pour le Canada, qui tracera la voie vers un avenir plus résilient pour la société canadienne d’ici 2030. Des efforts ont également été déployés pour promouvoir la résilience face aux inondations dans le cadre de projets financés par le Programme national d’atténuation des catastrophes.
Ces projets comprennent l’évaluation des risques d’inondations, l’élaboration de processus de cartographie des plaines inondables et la publication d’études de cas en matière de cartographie des plaines inondables liées aux changements climatiques. La Nouvelle-Écosse renouvelle son programme Flood Risk Mitigation (atténuation des risques d’inondation) pour aider les municipalités à évaluer les risques d’inondations, élaborer des plans d’atténuation des inondations et investir dans des infrastructures d’atténuation des inondations et Terre-Neuve-et-Labrador a activé de nouvelles stations de surveillance du niveau d’eau et du climat dans le bassin hydrographique de la rivière Churchill pour obtenir des prévisions d’inondations en temps réel et précises. Également, la Colombie-Britannique, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, l’Ontario, le Québec, Terre-Neuve-et-Labrador, le Manitoba et la Saskatchewan ont actualisé, ou sont en cours d’actualisation, de cartes des dangers des plaines inondables et mettent en œuvre des stratégies d’atténuation des inondations. Le Manitoba examine un nouveau niveau de protection contre les inondations dans la conception et la construction de l’infrastructure de régulation des eaux afin d’accroître la résilience face à des inondations majeures; et l’Île-du-Prince-Édouard a commencé à élaborer de nouvelles cartes des risques d’inondations côtières pour l’ensemble de la province qui incorporeront les dernières données sur la hausse du niveau de la mer, les ondes de tempête et les effets des vagues.
Terre-Neuve-et-Labrador a été la première province au Canada à utiliser une méthodologie de cartographie des risques d’inondation tenant compte de la vitesse de l’eau, de la profondeur, et des projections du climat, le tout sur des cartes aériennes à haute résolution. Ces cartes sont importantes pour identifier les risques d’inondation et favoriser une meilleure planification dans les collectivités. Elles sont également d’importance pour réguler les nouveaux aménagements dans les zones exposées aux inondations afin de minimiser les dégâts causés par les inondations aux biens et à l’environnement, et limiter les activités susceptibles de dégrader les ressources en eau.
En plus des risques d’inondations, des efforts ont été déployés pour traiter des risques associés au dégel du pergélisol au Nunavut dans le cadre d’une rencontre visant l’ensemble du Nord concernant la cartographie des risques liés au pergélisol, et en intégrant les considérations relatives au pergélisol dans la prise de décisions en matière d’infrastructure.
De nouvelles normes et lignes directrices normalisées sont en cours d’élaboration dans le cadre de l’initiative du gouvernement du Canada afin de concevoir des normes visant à soutenir les codes et les guides sur la résilience des infrastructures pour créer des bâtiments résilients aux inondations dans les zones résidentielles neuves et existantes, des bâtiments résilients aux incendies pour les régions du Nord et des bâtiments résidentiels résilients au vent.
Pour soutenir l’adaptation des collectivités autochtones, le Programme d’adaptation aux changements climatiques des Premières Nations du gouvernement du Canada continue de financer des projets portant sur les répercussions climatiques telles que les inondations côtières et intérieures, les incendies de forêt, les répercussions sur les pêches et les fermetures de routes en hiver dans les collectivités des Premières Nations. L’Alberta s’est associée à la Première Nation Kainai pour élaborer et mettre en œuvre un projet d’adaptation à l’échelle de la collectivité; le Nouveau-Brunswick a travaillé en partenariat avec les Peuples Autochtones pour partager des informations sur les changements climatiques, réaliser des évaluations de la vulnérabilité et mettre en œuvre et supporter les efforts liés à des projets de planification de l’adaptation notamment en développant un catalogue de données LIDAR ouvertes; depuis 2017, la Colombie-Britannique a financé sept projets autochtones pour l’atténuation des risques d’inondation, d’une valeur de 5,4 millions de dollars; les Territoires du Nord-Ouest ont formé une équipe pour créer des cartes de dangers pour les collectivités, et ils élaborent de nouvelles normes et pratiques exemplaires pour les plans de protection des collectivités contre les incendies de forêt; le Québec a élaboré des scénarios climatiques pour la région du Nunavik et a organisé une série d’ateliers pour sensibiliser et renforcer les capacités dans les collectivités autochtones du Nord; la Saskatchewan continue de maintenir et de renforcer ses partenariats avec les collectivités et les dirigeants autochtones et développe en ce moment une approche à plus long terme; le Yukon continue de travailler en partenariat avec les Peuples et les collectivités Autochtones, par exemple par l’intermédiaire du Forum sur l’adaptation du Yukon, afin de partager des informations sur le climat et renforcer les capacités locales.
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