Stratégie de conservation des oiseaux de la région 5 : forêt pluviale du Nord du Pacifique : chapitre 7


Section 2 : Besoins de conservation par habitat

Les sections suivantes contiennent des renseignements plus détaillés sur les espèces prioritaires ainsi que sur les menaces et objectifs visant chacune des grandes catégories d’habitats recensées dans la RCO 5 de Pacifique et du Yukon. Lorsqu’il y a lieu, de l’information sur l’habitat est présentée à une échelle plus petite que les grandes catégories d’habitat afin de coïncider avec d’autres opérations de gestion du territoire régional. Soulignons que toutes les zones présentées ci-dessous sont exprimées en pourcentage de la portion terrestre de la RCO 5 en Colombie-Britannique, à moins d’indication contraire. Certaines espèces prioritaires n’apparaissent pas dans les tableaux décrivant les menaces soit puisque leurs menaces d’ampleur faible n’ont pas été assigné des objectifs, ni des measures, ou puisque leurs menaces identifiées sont inclusent dans la section des Problèmes généralisés de la stratégie.

Dans cette stratégie, on a recensé plusieurs espèces prioritaires qui se sont déjà reproduites dans la vallée du bas Fraser et le sud-est de l’île de Vancouver et près de ces régions, mais qui ne s’y reproduisent plus aujourd’hui et dont on ne relève que des individus non nicheurs, à l’occasion (Alouette hausse-col [strigata], espèce considérée en voie de disparition à l’échelle fédérale et figurant sur la liste rouge de la province; Pic de Lewis, espèce considérée menacée à l’échelle fédérale et figurant sur la liste rouge de la province; Merlebleu de l'Ouest, espèce figurant sur la liste rouge de la province), ou de petites populations hivernantes (Sturnelle de l'Ouest, espèce figurant sur la liste rouge). Aux fins de la présente stratégie, on a dressé la liste des menaces qui ont très probablement contribué au recul de ces espèces et des mesures visant à réduire ces menaces. Ces mesures n’amélioreront peut-être pas immédiatement le sort de ces espèces dans la RCO, mais elles jetteront les bases pour le rétablissement d’un habitat convenable, chose essentielle si l’on veut réussir à réintroduire des populations reproductrices.

Conifères

Les forêts de conifères (que l’on définit comme des habitats où les conifères représentent 75 % de la surface terrière des arbres) constituent le type principal de couverture terrestre de la RCO 5, couvrant plus de 55 % de la superficie terrestre (Martell, 2005; figure 8). Les forêts côtières tempérées sont dominées par le thuya géant, la pruche de l’Ouest, le douglas de Menzies et l’épinette de Sitka. À plus haute altitude, on trouve le cyprès jaune, la pruche subalpine et le sapin gracieux (B.C. Ministry of Forests, 1997, 1999b). Les hivers doux et pluvieux permettent aux conifères de pousser tout au long de l’année, et la rareté des perturbations naturelles exigeant la reconstitution des peuplements fait en sorte que les arbres peuvent vivre des centaines d’années, voire plus, et atteindre de très grandes tailles. Dans la RCO 5, les forêts de conifères sont utilisées par 30 espèces prioritaires (28 oiseaux terrestres et 2 oiseaux aquatiques; Tableau 5). L’une d’elles, le Pic de Lewis, ne se reproduit plus dans la région; on ne relève que des individus non nicheurs à l’occasion.

Figure 8. Carte de forêts conifériennes dans la RCO 5 de Pacifique et du Yukon : Forêt pluviale du Nord du Pacifique.
Carte des habitats de conifères
Description longue pour la figure 8

Carte des habitats de conifères dans la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon : Forêt pluviale du Nord du Pacifique. La carte de la zone comprend la Colombie-Britannique et la partie ouest de l'Alberta, de même que la partie extrême-nord de l'État de Washington et l'extrême-sud de l'Alaska et du Yukon. Les frontières des RCO 4PY, 5PY, 6PN, 8PN, 9PY, 10PY et 11PN sont délimitées. La RCO 5 est indiquée tandis que les autres apparaissent différemment. Le médaillon dans le coin inférieur gauche représente une carte du Canada avec la RCO 5 mise en évidence.

Les habitats de conifères dans la région de conservation des oiseaux sont représentés en vert. Cet habitat est présent dans toute la région de conservation des oiseaux, sauf dans les zones de haute altitude et dans l’extrême-nord de la région de conservation des oiseaux. Les concentrations les plus élevées semblent se trouver dans le centre de l'île de Vancouver et le long de la côte de la région des basses-terres continentales.

Sous la carte, on trouve la légende bilingue suivante : [vert]. Source : Land Cover Map of Canada 2005 (CCRS, 2008), Couverture du sol du Canada 2005 (CCT, 2008). Il y a également une représentation visuelle de l'échelle de la carte dans la légende, qui représente 0, 100, 200, 400 et 600 km. La projection UTM est 9 (NAD 1983).

La perte d’habitat et de caractéristiques importantes de l’habitat résultant de la récolte de bois est la principale menace qui pèse sur les espèces prioritaires dans les forêts de conifères (figure 9). Soulignons que le développement urbain et industriel entraîne aussi une perte d’habitat. Les espèces introduites et envahissantes posent aussi un danger pour les espèces prioritaires en raison de la prédation et de la compétition qu’elles exercent et de la détérioration de l’habitat qu’elles provoquent. Les principales mesures visant à réduire ces menaces comprennent : gérer la récolte de bois pour conserver la biodiversité et les valeurs fauniques; protéger les zones clés d’habitats conifériens; réduire ou éliminer les populations d’espèces introduites (Tableau 6).

Tableau 5. Espèces prioritaires qui utilisent l'habitat coniférien, sous-catégorie d'habitats régionaux, caractéristiques importantes pour les oiseaux, objectifs en matière de population et motif justifiant le statut prioritaire.
Légende : (M) = Motif du statut prioritaire; En péril : l'espèce est jugée en voie de disparition, menacée ou préoccupante par le COSEPAC, ou bien elle figure sur la liste rouge ou la liste bleue en Colombie-Britannique; P : la conservation de l'espèce est jugée préoccupante selon les critères applicables à son groupe d'oiseaux; I : l'espèce répond aux critères d'intendance applicables à son groupe d'oiseaux; PNAGS : le PNAGS attribue à l'espèce un niveau de priorité « modérément élevé », « élevé » ou « plus élevé » dans la RCO.
Espèce prioritaire Sous-catégories d’habitat régional Caractéristiques importantes pour l’espèce Objectif de population En péril (M) P (M) I (M) PNAGS (M)
Autour des palombes (laingi) forêts matures, forêts anciennes blanc Objectif de rétablissement Oui blanc blanc blanc
Bec-croisé des sapins forêts matures, forêts anciennes cônes Augmenter de 50 % blanc Oui Oui blanc
Chevêchette naine forêts matures, forêts anciennes cavités, ouvertures/clairières Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Chouette tachetée forêts anciennes cavités, chicots Objectif de rétablissement Oui Oui blanc blanc
Colibri roux forêts matures, forêts anciennes ouvertures/clairières Augmenter de 100 % blanc Oui Oui blanc
Durbec des sapins (carlottae) forêts matures anciens brûlis, zones de coupe à blanc, ouvertures/clairières, arbustes fruitiers du sous-étage Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Épervier de Cooper forêts matures peupliers riverains, arbres vétérans Augmenter de 100 % blanc Oui blanc blanc
Geai de Steller forêts matures, forêts anciennes blanc Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Grive à collier forêts matures, forêts anciennes arbustes fruitiers du sous-étage Évaluer/maintenir blanc Oui Oui blanc
Guillemot à cou blanc forêts anciennes, forêts matures terriers Évaluer/maintenir Oui Oui Oui blanc
Guillemot marbré forêts anciennes plateformes de nidification Objectif de rétablissement Oui Oui Oui blanc
Lagopède à queue blanche (saxatilis) blanc champs de neige Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Martinet de Vaux forêts anciennes cavités, chicots, peupliers riverains, cheminées Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Mésange à dos marron forêts matures cavités, chicots, ouvertures Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Moucherolle à côtés olive forêts matures brûlis récents, ouvertures/clairières, chicots, arbres vétérans Augmenter de 100 % Oui Oui blanc blanc
Moucherolle côtier forêts matures, forêts anciennes blanc Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Paruline de Townsend forêts matures, forêts anciennes blanc Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Petit-duc des montagnes (kennicotti) forêts matures, forêts anciennes cavités, ouvertures/clairières Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Petite Nyctale (acadicus) forêts matures, forêts anciennes cavités, ouvertures/clairières, chicots Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Petite Nyctale (brooksi) forêts matures, forêts anciennes cavités, ouvertures/clairières, chicots Évaluer/maintenir Oui blanc Oui blanc
Pic à poitrine rouge forêts matures, forêts anciennes chicots, ouvertures/clairières Augmenter de 50 % blanc Oui Oui blanc
Pic chevelu forêts matures, forêts anciennes chicots, ouvertures/clairières Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Pic de Lewis douglas de Menzies chicots, brûlis récents, ouvertures/clairières, faible densité de tiges Augmentera Oui blanc blanc blanc
Pigeon à queue barrée forêts matures sources minérales, ouvertures/clairières, arbustes fruitiers du sous-étage Augmenter de 50 % Oui Oui Oui blanc
Quiscale rouilleux blanc tourbières ombrotrophes, ouvertures Évaluer/maintenir Oui Oui blanc blanc
Roitelet à couronne dorée forêts matures, forêts anciennes blanc Augmenter de 100 % blanc Oui Oui blanc
Tarin des pins forêts matures, forêts anciennes cônes Augmenter de 100 % blanc blanc Oui blanc
Tétras fuligineux forêts matures ouvertures/clairières, anciens brûlis Augmenter de 100 % Oui Oui Oui blanc
Troglodyte mignon forêts matures, forêts anciennes gros débris ligneux Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Viréo de Hutton forêts matures, forêts anciennes ouvertures/clairières Maintenir au niveau actuel blanc blanc Oui blanc

a L’objectif de population provisoire consiste à augmenter le nombre d’oiseaux dans la RCO, le but étant de rétablir une population reproductrice.

Nota : Voici les motifs d’inscription à la liste des espèces prioritaires. En péril : l’espèce est jugée en voie de disparition, menacée ou préoccupante par le COSEPAC, ou bien elle figure sur la liste rouge ou la liste bleue en Colombie-Britannique; P : la conservation de l’espèce est jugée préoccupante selon les critères applicables à son groupe d’oiseaux; I : l’espèce répond aux critères d’intendance applicables à son groupe d’oiseaux; PNAGS : le PNAGS attribue à l’espèce une de priorité « modérément élevé », « élevé » ou « plus élevé » dans la RCO.

Figure 9. Pourcentage des menaces ciblées pesant sur les espèces prioritaires de l’habitat coniférien dans chaque sous-catégorie de menaces.
Un graphique à barres horizontales
Description longue pour la figure 9

Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage des menaces ciblées pesant sur les espèces prioritaires de l'habitat coniférien (axe des abscisses) dans chaque sous-catégorie de menaces (axe des ordonnées) dans la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon.

Catégories et niveaux de menace
Sous-catégorie de menaces Faible Moyen Élevé Très Élevé
1.1 Zones urbaines et d'habitations 3,5 5,8 4,7 0,0
1.2 Zones commerciales et industrielles 0,0 1,2 1,2 0,0
2.1 Cultures non ligneuses annuelles et pluriannuelles 0,0 0,0 1,2 0,0
4.1 Routes et rails 7,0 0,0 1,2 0,0
4.2 Réseau de services publics et voies de service 0,0 1,2 0,0 0,0
5.3 Coupe forestière et récolte du bois 3,5 8,1 19,8 5,8
6.1 Activités récréatives 2,3 0,0 0,0 0,0
6.3 Travail et autres activités 0,0 1,2 0,0 0,0
7.2 Barrages et gestion/utilisation de l'eaux 0,0 1,2 0,0 0,0
8.1 Espèces étrangères / non indigènes envahissantes 1,2 2,3 0,0 1,2
8.2 Espèces indigènes posant problème 1,2 4,7 5,8 0,0
9.2 Eaux résiduaires industrielles et militaires 1,2 0,0 0,0 0,0
9.3 Eaux résiduaires de l'agriculture et de la foresterie 9,3 0,0 0,0 0,0
11.1 Évolution et altération d'habitat 0,0 1,2 1,2 0,0
11.2 Sécheresse 0,0 1,2 0,0 0,0
11.3 Températures extrêmes 0,0 1,2 0,0 0,0

Chaque barre représente le pourcentage du nombre total de menaces définies dans chaque sous-catégorie de menaces dans les forêts conifériennes (par exemple, si 100 menaces étaient recensées au total pour toutes les espèces prioritaires dans les forêts conifériennes, et que 10 d’entre elles étaient de la catégorie 1.1 - Zones urbaines et d’habitation, la barre indiquerait 10 %). Les barres sont divisées de manière à montrer la répartition de l’ampleur - faible (F), moyenne (M), élevée (É) et très élevée (TÉ) - des différentes menaces à l’intérieur de chaque sous-catégorie. Par exemple, une même menace peut être considérée comme ayant une ampleur élevée pour une espèce et une ampleur faible pour une autre. Les nuances d’ombrage dans les barres illustrent la proportion des ampleurs faible, moyenne, élevée et très élevée dans la sous-catégorie. L’ampleur globale de la sous-catégorie de menaces dans les forêts conifériennes est indiquée à l’extrémité de chaque barre (ainsi que dans le tableau 4 sur l’ampleur relative des menaces définies pour les espèces prioritaires dans la RCO 5 de Pacifique et du Yukon, par catégorie de menaces et par grande catégorie d’habitats).

Nota : L’ampleur globale des menaces est indiquée au bout de chacune des barres. Les menaces de toute ampleur sont incluses, mais on n’a établi aucun objectif de conservation, ni aucune mesure recommandée pour les menaces de faible importance touchant une seule espèce. 8.1 Espèces étrangères/non indigènes envahissantes comprend la compétition avec l’Étourneau sansonnet et les effets des mammifères introduits (raton laveur, écureuil, rat, chevreuil) sur les îles côtières. 8.2 Espèces indigènes posant problème englobe les effets des populations locales surabondantes de chevreuils et la compétition/prédation exercée par la Chouette rayée. 9.3 Eaux résiduaires de l'agriculture et de la foresterie s’applique aux effets de l’utilisation des pesticides.

Tableau 6. Menaces visées, objectifs de conservation, mesures recommandées et espèces prioritaires touchées dans l'habitat coniférien de la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon.
Menaces visées Catégories de menaces Objectifs Catégories d’objectifs Mesures recommandées Catégories de mesures Espèces prioritaires touchées b
Perte d’habitats conifériens et changements dans la diversité structurale découlant du développement résidentiel et de l’aménagement forestier. 1.1 Zones urbaines et d'habitations
1.2 Zones commerciales et industrielles
2.1 Cultures non ligneuses annuelles et pluriannuelles
5.3 Coupe forestière et récolte du bois
Maintenir et accroître la qualité et la diversité des habitats conifériens. 1.1 Veiller à ce que les politiques et pratiques d’utilisation des terres et des ressources permettent de préserver ou d’améliorer l’habitat des oiseaux.
1.2 Maintenir l’étendue, la forme et la configuration de l’habitat dans la gamme naturelle de variation.
1.4 Maintenir des éléments importants pour les oiseaux dans le paysage.
Gérer les forêts de façon à préserver une mosaïque de tous les types d’habitats et stades de succession. Éviter les grandes coupes à blanc et utiliser des techniques de récolte telles que la coupe sélective et la rétention variable, qui reproduisent les régimes de perturbation naturels et permettent de préserver des caractéristiques importantes de l’habitat, comme les arbres vétérans de grande taille, les chicots et les arbres comportant des cavités. Maintenir la diversité structurale en gérant diverses espèces dans les peuplements d’âges mixtes, avec un sous-étage d’arbustes bien développé et une fermeture du couvert.
Protéger tous les peuplements de forêt ancienne et préserver de grandes parcelles continues d’arbres matures afin de réduire au minimum la fragmentation et l’effet de lisière. Maximiser la connectivité des parcelles de forêt ancienne et de forêt mature.
1.1 Protection de sites ou de zones
5.3 Normes et codes du secteur privé
Autour des palombes (laingi), Bec-croisé des sapins, Chevêchette naine, Chouette tachetée, Durbec des sapins (carlottae), Épervier de Cooper, Geai de Steller, Grive à collier, Guillemot à cou blanc, Guillemot marbré, Martinet de Vaux, Mésange à dos marron, Moucherolle à côtés olive, Moucherolle côtier, Paruline de Townsend, Petit-duc des montagnes (kennicottii), Petite Nyctale (acadicus), Petite Nyctale (brooksi), Pic à poitrine rouge, Pic chevelu, Pic de Lewis, Pigeon à queue barrée, Quiscale rouilleux, Roitelet à couronne dorée, Tarin des pins, Tétras fuligineux, Troglodyte mignon, Viréo de Hutton
Augmentation de l’effet de lisière entraînant une prédation accrue sur les nids du Guillemot marbré. 5.3 Coupe forestière et récolte du bois Maintenir et accroître la qualité et la diversité des habitats conifériens. 1.2 Maintenir l’étendue, la forme et la configuration de l’habitat dans la gamme naturelle de variation. Assurer la préservation et la gestion d’habitats de forêt ancienne de conifères pour le Guillemot marbré grâce à diverses méthodes, y compris l’acquisition de terrains, les servitudes de conservation, les accords d’intendance et la création de parcs officiels, de zones protégées ou de zones de gestion, comme les zones d’habitat fauniques (Wildlife Habitat Areas) et les zones de gestion de forêt ancienne (Old Growth Management Areas).
Éviter toute fragmentation supplémentaire de l’habitat de forêt ancienne utilisé par le Guillemot marbré, notamment en enlevant les routes et sentiers qui traversent ces habitats.
Veiller à ce que la fragmentation de l’habitat et l’effet de lisière soient pris en considération dans les plans d’aménagement forestier.
1.1 Protection de sites ou de zones
5.3 Normes et codes du secteur privé
Guillemot marbré
Perte d’habitat résultant des aménagements hydroélectriques, de la création de réservoirs et de la fragmentation associée à l’installation de lignes de transport d’électricité. 4.2 Réseau de services publics et voies de service
7.2 Barrages et gestion/utilisation de l'eau
Maintenir et accroître la qualité et la diversité des habitats conifériens. 1.2 Maintenir l’étendue, la forme et la configuration de l’habitat dans la gamme naturelle de variation. Assurer un habitat convenable pour la Chouette tachetée afin de compenser la perte et la détérioration de l’habitat.
Pour les infrastructures qui seront bâties dans le futur, choisir un emplacement loin des zones où la présence de la Chouette tachetée est attestée. Utiliser, dans la mesure du possible, des couloirs d’infrastructure qui sont déjà en place, au lieu d’en créer des nouveaux qui augmenteraient la fragmentation de l’habitat. Veiller à ce que la fragmentation de l’habitat et l’effet de lisière associé soient pris en considération dans les plans d’installation de lignes de transport d’électricité.
2.1 Gestion de sites ou de zones
5.2 Politiques et règlements
5.3 Normes et codes du secteur privé
Chouette tachetée
Risque que les aires de récolte agissent comme des trappes écologiques. 5.3 Coupe forestière et récolte du bois Maintenir et accroître la qualité et la diversité des habitats conifériens. 1.1 Veiller à ce que les politiques et pratiques d’utilisation des terres et des ressources permettent de préserver ou d’améliorer l’habitat des oiseaux. Des recherches sont nécessaires afin de déterminer si et comment les zones de coupes à blanc peuvent agir comme des trappes écologiques pour le Moucherolle à côtés olive. 8.1 Recherche Moucherolle à côtés olive
Prédation d’espèces prioritaires par des espèces introduites. 8.1 Espèces étrangères/non indigènes envahissantes Éliminer ou limiter les espèces envahissantes et prévenir toute autre introduction. 3.5 Prévenir et limiter la prolifération d’espèces envahissantes et exotiques. Éliminer les prédateurs introduits (p. ex., rat, raton laveur) à tous les endroits où des colonies de Guillemots à cou blanc sont présentes ou l’ont déjà été.
Éliminer ou limiter les populations d’espèces introduites pouvant s’attaquer aux nids de la Petite Nyctale (brooksi) (p. ex., raton laveur, écureuil roux) dans l’archipel Haida Gwaii.
Surveiller les colonies de Haida Gwaii et d’oiseaux marins pour déterminer si des prédateurs introduits ou en dispersion sont présents (notamment en utilisant des enregistrements de cris pour la Chouette rayée sur l’archipel Haida Gwaii).
Sensibiliser la population aux impacts des prédateurs introduits afin d’empêcher toute autre introduction de la sorte.
2.2 Lutte contre les espèces envahissantes ou problématiques
4.3 Sensibilisation et communications
8.2 Surveillance
Guillemot à cou blanc, Petite Nyctale (brooksi)
Détérioration et perte de végétation du sous-étage causées par les populations introduites ou surabondantes de chevreuils.
Réduction de la quantité de proies (oiseaux et rongeurs) résultant de la détérioration et de la perte de la végétation du sous-étage causées par les chevreuils introduits sur l’archipel Haida Gwaii (Petite Nyctale [brooksi]).
8.2 Espèces indigènes posant problème
8.1 Espèces étrangères/non indigènes envahissantes
Veiller à ce que les populations introduites ou surabondantes de chevreuils ne nuisent pas aux espèces prioritaires. 3.5 Prévenir et limiter la prolifération d’espèces envahissantes et exotiques.
3.6 Réduire les populations d’espèces surabondantes.
Éliminer, réduire ou limiter la population de chevreuils introduits sur l’archipel Haida Gwaii afin de maintenir la végétation naturelle du sous-étage et du sol. On pourrait y arriver en partie en éliminant ou en augmentant les quotas de chasse.
Dans d’autres secteurs où les chevreuils indigènes en surabondance ont un impact négatif sur la végétation du sous-étage (p. ex., îles Gulf), prendre des mesures propres au site pour limiter les populations de chevreuils de façon à maintenir une densité inférieure à 0,1 chevreuil/ha. Surveiller la densité des populations de chevreuils et l’intensité du broutage afin de recenser les secteurs qui posent problème et d’évaluer l’efficacité des mesures visant à limiter les populations.
2.2 Lutte contre les espèces envahissantes ou problématiques
2.3 Restauration des habitats et des processus écologiques
5.2 Politiques et règlements
8.2 Surveillance
Colibri roux, Moucherolle côtier, Petite Nyctale (brooksi), Roitelet à couronne dorée, Troglodyte mignon, Viréo de Hutton
Réduction du taux de survie des espèces de rapaces nocturnes prioritaires résultant de la compétition et de la prédation exercées par la Chouette rayée.
Submersion génétique de la Chouette tachetée du Nord par la Chouette rayée.
8.2 Espèces indigènes posant problème Déterminer l’incidence de la Chouette rayée et de l’agrandissement de son aire de répartition sur d’autres populations de rapaces nocturnes. 7.4 Mieux comprendre les causes du recul des populations. Des recherches sont nécessaires pour déterminer les impacts de la Chouette rayée sur les populations indigènes de rapaces nocturnes (p. ex., taux de prédation sur les espèces prioritaires, compétition pour les proies, degré de croisement entre la Chouette rayée et la Chouette tachetée) et établir des mesures d’atténuation éventuelles. 8.1 Recherche Chevêchette naine, Chouette tachetée du Nord, Petit-duc des montagnes (kennicottii), Petite Nyctale (acadicus)
Baisse de la disponibilité de cavités de nidification résultant de la compétition exercée par l’Étourneau sansonnet. 8.1 Espèces étrangères/non indigènes envahissantes Veiller à ce que la compétition pour les sites de nidification ne limite pas les populations de Pics de Lewis. 3.1 Réduire la compétition exercée par les espèces envahissantes. Mener des recherches pour bien comprendre les conditions dans lesquelles la compétition avec l’Étourneau sansonnet pour les sites de nidification peut limiter les populations de Pics de Lewis. 5.3 Normes et codes du secteur privé
8.1 Recherche
Pic de Lewis
Baisse de la disponibilité de proies résultant de l’utilisation de pesticides. 9.3 Eaux résiduaires de l'agriculture et de la foresterie Adopter des mesures de lutte antiparasitaire intégrée afin de réduire l’utilisation de pesticides. 5.1 Maintenir les réseaux trophiques naturels et les sources de proies. Éviter d’utiliser des pesticides. Là où des pesticides sont nécessaires, les employer seulement dans le cadre d’un système de lutte antiparasitaire intégrée afin de réduire au minimum la destruction d’espèces non visées d’invertébrés et de rongeurs.
Si c’est possible, utiliser la lutte biologique plutôt que la lutte chimique contre des espèces nuisibles précises.
5.3 Normes et codes du secteur privé Martinet de Vaux, Mésange à dos marron, Moucherolle à côtés olive, Pic de Lewis, Viréo de Hutton
Baisse de la productivité, abandon des nids et échecs de nidification résultant de perturbations des sites de nidification causées par l’exploitation forestière. 6.3 Travail et autres activités Éviter de perturber les rapaces nicheurs. 4.2 Réduire les perturbations associées au travail et aux activités industrielles. Maintenir une zone tampon non perturbée de 200 m autour de tous les arbres qui servent à la nidification des autours. Réduire au minimum les perturbations près des sites de nidification des autours entre le 15 février et le 1er septembre. 2.1 Gestion de sites ou de zones
5.3 Normes et codes du secteur privé
Autour des palombes (laingi)
Exposition aux salmonelles là où il y a des mangeoires d’oiseaux. 1.1 Zones urbaines et d'habitations Réduire ou éliminer la transmission de maladies là où il y a des mangeoires d’oiseaux. 2.6 Réduire la prolifération des maladies. Sensibiliser la population au danger que représente la salmonellose et aux mesures qui permettent de réduire la transmission des maladies, comme le nettoyage régulier des mangeoires d’oiseaux et la fermeture des postes d’alimentation lorsqu’une épidémie survient à l’échelle locale ou régionale. 4.3 Sensibilisation et communications Tarin des pins

b Le cas échéant, voici les raisons pour lesquelles certaines espèces prioritaires pourraient ne pas être mentionnées dans ce tableau : 1) aucune menace identifiée pour cet habitat; 2) les menaces identifiées sont abordées dans la section Problèmes généralisés; 3) les menaces identifiées dans cet habitat sont de faible importance.

Forêt mixte

Les habitats de forêt mixte (où les conifères représentent moins de 75 % de la surface terrière des arbres) sont présents dans l’ensemble de la RCO 5, souvent dans des forêts de conifères plus vastes, là où les perturbations ou les sols ont permis l’établissement d’une importante composante de feuillus (figure 10). On a recensé 15 espèces prioritaires utilisant les habitats de forêt mixte, toutes des oiseaux terrestres (Tableau 7).

Figure 10. Carte de forêts mixte dans la RCO 5 de Pacifique et du Yukon : Forêt pluviale du Nord du Pacifique.
Carte des habitats de forêt mixte
Description longue pour la figure 10

Carte des habitats de forêt mixte dans la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon : Forêt pluviale du Nord du Pacifique. La carte de la zone comprend la Colombie-Britannique et la partie ouest de l'Alberta, de même que la partie extrême-nord de l'État de Washington et l'extrême-sud de l'Alaska et du Yukon. Les frontières des RCO 4PY, 5PY, 6PN, 8PN, 9PY, 10PY et 11PN sont délimitées. La RCO 5 est indiquée tandis que les autres apparaissent différemment. Le médaillon dans le coin inférieur gauche représente une carte du Canada avec la RCO 5 mise en évidence.

Les habitats de forêt mixte dans la région de conservation des oiseaux sont représentés en brun verdâtre. Cet habitat est présent à faible densité au centre et au sud de la région de conservation des oiseaux. Les concentrations les plus élevées semblent être dans le nord et le sud de l'île de Vancouver.

Sous la carte, on trouve la légende bilingue suivante : [brun verdâtre]. Source : Land Cover Map of Canada 2005 (CCRS, 2008), Couverture du sol du Canada 2005 (CCT, 2008). Il y a également une représentation visuelle de l'échelle de la carte dans la légende, qui représente 0, 100, 200, 400 et 600 km. La projection UTM est 9 (NAD 1983).

Les menaces qui pèsent sur les espèces prioritaires dans les habitats de forêt mixte sont comparables à celles qui s’appliquent aux forêts de conifères, la perte d’habitat et de caractéristiques importantes imputable à l’exploitation forestière et au développement urbain ou industriel étant la menace principale (figure 11). La compétition et la prédation exercées par les espèces introduites et envahissantes présentent également des risques. Les principales mesures visant à réduire ces menaces comprennent : gérer la récolte de bois pour conserver la biodiversité et les valeurs fauniques; protéger les zones clés de l’habitat; mener des recherches sur les prédateurs et compétiteurs pouvant poser problème afin de quantifier les menaces et d’établir des mesures d’atténuation éventuelles (Tableau 8).

Tableau 7. Espèces prioritaires qui utilisent l'habitat de forêt mixte, sous-catégorie d'habitats régionaux, caractéristiques importantes pour les oiseaux, objectifs en matière de population et motif justifiant le statut prioritaire.
Légende : (M) = Motif du statut prioritaire; En péril : l'espèce est jugée en voie de disparition, menacée ou préoccupante par le COSEPAC, ou bien elle figure sur la liste rouge ou la liste bleue en Colombie-Britannique; P : la conservation de l'espèce est jugée préoccupante selon les critères applicables à son groupe d'oiseaux; I : l'espèce répond aux critères d'intendance applicables à son groupe d'oiseaux; PNAGS : le PNAGSattribue à l'espèce un niveau de priorité « modérément élevé », « élevé » ou « plus élevé » dans la RCO.
Espèce prioritaire Sous-catégories d’habitat régional Caractéristiques importantes pour l’espèce Objectif de population En péril (M) P (M) I (M) PNAGS (M)
Chevêchette naine forêts matures cavités, ouvertures/clairières Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Geai de Steller forêts matures, forêts anciennes blanc Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Mésange à dos marron forêts matures cavités, chicots, ouvertures Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Moucherolle à côtés olive forêts matures brûlis récents, ouvertures/clairières, chicots, arbres vétérans Augmenter de 100 % Oui Oui blanc blanc
Oriole de Bullock forêts matures peupliers riverains Augmenter de 100 % blanc Oui blanc blanc
Paruline de Townsend forêts matures, forêts anciennes blanc Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Paruline grise forêts matures blanc Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Petite Nyctale (acadicus) forêts matures, forêts anciennes cavités, ouvertures/clairières, chicots Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Pic à poitrine rouge forêts matures, forêts anciennes chicots, ouvertures/clairières Augmenter de 50 % blanc Oui Oui blanc
Pic chevelu forêts matures chicots, ouvertures/clairières Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Pigeon à queue barrée forêts matures sources minérales, ouvertures/clairières, arbustes fruitiers du sous-étage Augmenter de 50 % Oui Oui Oui blanc
Pioui de l'Ouest forêts matures brûlis récents, ouvertures/clairières Augmenter de 100 % blanc Oui blanc blanc
Roselin pourpré forêts matures ouvertures/clairières Augmenter de 50 % blanc Oui blanc blanc
Tarin des pins forêts matures, forêts anciennes cônes Augmenter de 100 % blanc blanc Oui blanc
Viréo de Cassin forêts matures blanc Augmenter de 50 % blanc Oui blanc blanc

Nota : Voici les motifs d’inscription à la liste des espèces prioritaires. En péril : l’espèce est jugée en voie de disparition, menacée ou préoccupante par le COSEPAC, ou bien elle figure sur la liste rouge ou la liste bleue en Colombie-Britannique; P : la conservation de l’espèce est jugée préoccupante selon les critères applicables à son groupe d’oiseaux; I : l’espèce répond aux critères d’intendance applicables à son groupe d’oiseaux; PNAGS : le PNAGS attribue à l’espèce un niveau de priorité « modérément élevé », « élevé » ou « plus élevé »  dans la RCO.

Figure 11. Pourcentage des menaces ciblées pesant sur les espèces prioritaires de l’habitat de forêt mixte dans chaque sous-catégorie de menaces.
Un graphique à barres horizontales
Description longue pour la figure 11

Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage des menaces ciblées pesant sur les espèces prioritaires de l'habitat de forêt mixte (axe des abscisses) dans chaque sous-catégorie de menaces (axe des ordonnées) dans la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon.

Threat categories and levels
Threat Sub-category Low Medium High Very High
1.1 Housing & urban areas 7.5 10.0 7.5 0.0
1.3 Tourism & recreation areas 2.5 0.0 0.0 0.0
4.1 Roads & railroads 10.0 0.0 0.0 0.0
5.3 Logging & wood harvesting 5.0 17.5 15.0 0.0
6.1 Recreational activities 2.5 0.0 0.0 0.0
8.2 Problematic native species 2.5 5.0 0.0 0.0
9.2 Industrial & military effluents 2.5 0.0 0.0 0.0
9.3 Agricultural & forestry effluents 7.5 0.0 0.0 0.0
11.2 Droughts 0.0 2.5 0.0 0.0
11.3 Temperature extremes 0.0 2.5 0.0 0.0

Chaque barre représente le pourcentage du nombre total de menaces définies dans chaque sous-catégorie de menaces dans l’habitat de forêt mixte (par exemple, si 100 menaces étaient recensées au total pour toutes les espèces prioritaires dans l’habitat de forêt mixte  et que 10 d’entre elles étaient de la catégorie 1.1 - Zones urbaines et d’habitation, la barre indiquerait 10 %). Les barres sont divisées de manière à montrer la répartition de l’ampleur - faible (F), moyenne (M), élevée (É) et très élevée (TÉ) - des différentes menaces à l’intérieur de chaque sous-catégorie. Par exemple, une même menace peut être considérée comme ayant une ampleur élevée pour une espèce et une ampleur faible pour une autre. Les nuances d’ombrage dans les barres illustrent la proportion des ampleurs faible, moyenne, élevée et très élevée dans la sous-catégorie. L’ampleur globale de la sous-catégorie de menaces dans l’habitat de forêt mixte  est indiquée à l’extrémité de chaque barre (ainsi que dans le tableau 4 sur l’ampleur relative des menaces définies pour les espèces prioritaires dans la RCO 5 de Pacifique et du Yukon, par catégorie de menaces et par grande catégorie d’habitats).

Nota : L’ampleur globale des menaces est indiquée au bout de chacune des barres. Les menaces de toute ampleur sont incluses, mais on n’a établi aucun objectif de conservation, ni aucune mesure recommandée pour les menaces de faible importance touchant une seule espèce. 8.2 Espèces indigènes posant problème comprend la compétition avec le Roselin familier et la prédation par la Chouette rayée et le Pygargue à tête blanche. 9.2 Eaux résiduaires industrielles et militaires englobela contamination des sites. 9.3 Eaux résiduaires de l'agriculture et de la foresterie s’applique à l’utilisation des pesticides.

Tableau 8. Menaces visées, objectifs de conservation, mesures recommandées et espèces prioritaires touchées dans l'habitat de forêt mixte de la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon.
Menaces visées Catégories de menaces Objectifs Catégories d’objectifs Mesures recommandées Catégories de mesures Espèces prioritaires touchéesc
Perte d’habitat résultant du développement urbain/industriel et de la coupe forestière. 1.1 Zones urbaines et d'habitations
1.2 Zones commerciales et industrielles
5.3 Coupe forestière et récolte du bois
Maintenir et accroître la quantité, la qualité et la diversité des habitats de forêt mixte. 1.1 Veiller à ce que les politiques et pratiques d’utilisation des terres et des ressources permettent de préserver ou d’améliorer l’habitat des oiseaux.
1.2 Maintenir l’étendue, la forme et la configuration de l’habitat dans l’intervalle de variation naturelle
1.4 Maintenir des éléments importants pour les oiseaux dans le paysage.
Protéger les zones importantes des peuplements mixtes et préserver de grandes parcelles continues d’arbres matures grâce à diverses méthodes, y compris l’acquisition de terrains, les servitudes de conservation, les accords d’intendance et la création de parcs officiels, de zones protégées ou de zones de gestion.
Préserver les caractéristiques importantes de l’habitat, comme les arbres vétérans de grande taille, les chicots et les arbres comportant des cavités.
Employer diverses méthodes de gestion forestière pour conserver une gamme variée de stades structuraux et de composantes importantes de l’habitat.
1.1 Protection de sites ou de zones
5.3 Normes et codes du secteur privé
Chevêchette naine, Geai de Steller, Grand Héron (fannini), Mésange à dos marron, Moucherolle à côtés olive, Oriole de Bullock, Paruline de Townsend, Paruline grise, Pic à poitrine rouge, Pic chevelu, Pigeon à queue barrée, Pioui de l’Ouest, Petite Nyctale (acadicus), Roselin pourpré, Tarin des pins, Viréo de Cassin
Risque que les aires de récolte agissent comme des trappes écologiques. 5.3 Coupe forestière et récolte du bois Maintenir et accroître la quantité, la qualité et la diversité des habitats de forêt mixte. 1.1 Veiller à ce que les politiques et pratiques d’utilisation des terres et des ressources permettent de préserver ou d’améliorer l’habitat des oiseaux. Des recherches sont nécessaires afin de déterminer si et comment les zones de coupe à blanc peuvent agir comme des trappes écologiques pour le Moucherolle à côtés olive. 8.1 Recherche Moucherolle à côtés olive
Réduction du taux de survie d’espèces de rapaces nocturnes prioritaires résultant de la compétition et de la prédation exercées par la Chouette rayée. 8.2 Espèces indigènes posant problème Déterminer l’incidence de la Chouette rayée et de l’agrandissement de son aire de répartition sur d’autres populations de rapaces nocturnes. 7.4 Mieux comprendre les causes du recul des populations. Des recherches sont nécessaires pour déterminer les impacts de la Chouette rayée sur les populations indigènes de rapaces nocturnes (p. ex., taux de prédation sur les espèces prioritaires, degré de compétition pour ce qui est des proies) et établir des mesures d’atténuation éventuelles. 8.1 Recherche Chevêchette naine, Petite Nyctale (acadicus)
Compétition entre le Roselin familier et le Roselin pourpré pour ce qui est des ressources. 8.2 Espèces indigènes posant problème Veiller à ce que la compétition ne limite pas les populations d’espèces prioritaires. 3.2 Réduire la compétition exercée par les espèces indigènes posant problème. Déterminer les liens écologiques entre le Roselin pourpré et le Roselin familier dans la RCO 5.
Déterminer quels sont les facteurs qui entraînent l’augmentation de la population de Roselins familiers et l’agrandissement de l’aire de répartition de cette espèce.
8.1 Recherche 8.2 Surveillance Roselin pourpré
Exposition aux salmonelles là où il y a des mangeoires d’oiseaux. 1.1 Zones urbaines et d'habitations Réduire ou éliminer la transmission de maladies là où il y a des mangeoires d’oiseaux. 2.6 Réduire la prolifération des maladies. Sensibiliser la population au danger que représente la salmonellose et aux mesures qui permettent de réduire la transmission des maladies, comme le nettoyage régulier des mangeoires d’oiseaux et la fermeture des postes d’alimentation lorsqu’une épidémie survient à l’échelle locale ou régionale. 4.3 Sensibilisation et communications Roselin pourpré, Tarin des pins

c Le cas échéant, voici les raisons pour lesquelles certaines espèces prioritaires pourraient ne pas être mentionnées dans ce tableau : 1) aucune menace identifiée pour cet habitat; 2) les menaces identifiées sont abordées dans la section Problèmes généralisés; 3) les menaces identifiées dans cet habitat sont de faible importance.

Arbustes et régénération

Les habitats d’arbustes et de régénération sont transitoires, et sont présents là où des perturbations (naturelles ou anthropiques) ont éliminé le couvert arboré et où la végétation est dominée par des formes arbustives des premiers stades de succession (figure 12). On a recensé cinq espèces prioritaires, toutes des oiseaux terrestres, qui utilisent ce type d’habitat (Tableau 9).

Figure 12. Carte de l’habitat d’arbustes et de régénération dans la RCO 5 de Pacifique et du Yukon : Forêt pluviale du Nord du Pacifique.
Carte des habitats d'arbustes et de régénération
Description longue pour la figure 12

Carte des habitats d'arbustes et de régénération dans la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon : Forêt pluviale du Nord du Pacifique. La carte de la zone comprend la Colombie-Britannique et la partie ouest de l'Alberta, de même que la partie extrême-nord de l'État de Washington et l'extrême-sud de l'Alaska et du Yukon. Les frontières des RCO 4PY, 5PY, 6PN, 8PN, 9PY, 10PY et 11PN sont délimitées. La RCO 5 est indiquée tandis que les autres apparaissent différemment. Le médaillon dans le coin inférieur gauche représente une carte du Canada avec la RCO 5 mise en évidence.

Les habitats d'arbustes et de régénération dans la région de conservation des oiseaux sont représentés. Cet habitat semble pratiquement absent de la région de conservation des oiseaux à cette échelle, avec quelques zones à très faible densité dans la partie nord et centrale de la région de conservation des oiseaux.

Sous la carte, on trouve la légende bilingue. Source : Land Cover Map of Canada 2005 (CCRS, 2008), Couverture du sol du Canada 2005 (CCT, 2008). Il y a également une représentation visuelle de l'échelle de la carte dans la légende, qui représente 0, 100, 200, 400 et 600 km. La projection UTM est 9 (NAD 1983).

La perte ou la dégradation d’habitat associée au développement ou à l’exploitation forestière et la dégradation résultant du broutage excessif par le chevreuil constituent les menaces principales qui pèsent sur les espèces prioritaires dans ce type d’habitat (figure 13). Bien que de nouvelles parcelles d’habitat soient créées par la récolte de bois, ces zones sont souvent gérées de façon à accélérer la repousse des conifères, ce qui peut en réduire la convenance pour diverses espèces prioritaires (Betts et coll., 2010). Les principales mesures visant à réduire ces menaces comprennent : gérer la production et la récolte de bois de façon à préserver suffisamment d’habitats de haute qualité de forêts aux premiers stades de succession dans le paysage; limiter les populations de chevreuils surabondants ou introduits (Tableau 10).

Tableau 9. Espèces prioritaires qui utilisent l'habitat d'arbustes et de régénération, sous-catégorie d'habitats régionaux, caractéristiques importantes pour les oiseaux, objectifs en matière de population et motif justifiant le statut prioritaire.
Légende : (M) = Motif du statut prioritaire; En péril : l'espèce est jugée en voie de disparition, menacée ou préoccupante par le COSEPAC, ou bien elle figure sur la liste rouge ou la liste bleue en Colombie-Britannique; P : la conservation de l'espèce est jugée préoccupante selon les critères applicables à son groupe d'oiseaux; I : l'espèce répond aux critères d'intendance applicables à son groupe d'oiseaux; PNAGS : le PNAGSattribue à l'espèce un niveau de priorité « modérément élevé », « élevé » ou « plus élevé » dans la RCO.
Espèce prioritaire Sous-catégories d’habitat régional Caractéristiques importantes pour l’espèce Objectif de population En péril (M) P (M) I (M) PNAGS (M)
Engoulevent d'Amérique début de succession brûlis récents, zones de coupe à blanc, ouvertures rocheuses, affleurements rocheux/escarpements Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Moucherolle des saules de succession ouvertures/clairières Augmenter de 100 % blanc Oui Oui blanc
Paruline des buissons de succession peupliers riverains, brûlis récents Augmenter de 50 % blanc blanc Oui blanc
Paruline verdâtre de succession ouvertures/clairières Augmenter de 100 % blanc blanc Oui blanc
Tohi tacheté de succession ouvertures/clairières, arbustaies denses Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc

Nota : Voici les motifs d’inscription à la liste des espèces prioritaires. En péril : l’espèce est jugée en voie de disparition, menacée ou préoccupante par le COSEPAC, ou bien elle figure sur la liste rouge ou la liste bleue en Colombie-Britannique; P : la conservation de l’espèce est jugée préoccupante selon les critères applicables à son groupe d’oiseaux; I : l’espèce répond aux critères d’intendance applicables à son groupe d’oiseaux; PNAGS : le PNAGS attribue à l’espèce un niveau de priorité « modérément élevé », « élevé » ou « plus élevé » dans la RCO.

Figure 13.  Pourcentage des menaces ciblées pesant sur les espèces prioritaires de l’habitat d’arbustes et de régénération dans chaque sous-catégorie de menaces.
Un graphique à barres horizontales
Description longue pour la figure 13

Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage des menaces ciblées pesant sur les espèces prioritaires de l'habitat d'arbustes et de régénération (axe des abscisses) dans chaque sous-catégorie de menaces (axe des ordonnées) dans la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon.

Catégories et niveaux de menace
Sous-catégorie de menaces Faible Moyen Élevé Très Élevé
1.1 Zones urbaines et d'habitations 6,7 6,7 0,0 0,0
4.1 Routes et rails 6,7 0,0 0,0 0,0
4.2 Réseau de services publics et voies de service 6,7 0,0 0,0 0,0
5.3 Coupe forestière et récolte du bois 0,0 13,3 0,0 0,0
7.1 Incendies et extinction des incendies 0,0 0,0 6,7 0,0
8.1 Espèces étrangères / non indigènes envahissantes 6,7 0,0 0,0 0,0
8.2 Espèces indigènes posant problème 0,0 13,3 13,3 0,0
9.3 Eaux résiduaires de l'agriculture et de la foresterie 6,7 0,0 0,0 0,0
11.2 Sécheresse 0,0 6,7 0,0 0,0
11.3 Températures extrêmes 0,0 6,7 0,0 0,0

Chaque barre représente le pourcentage du nombre total de menaces définies dans chaque sous-catégorie de menaces dans l’habitat d’arbustes et de régénération (par exemple, si 100 menaces étaient recensées au total pour toutes les espèces prioritaires dans l’habitat d’arbustes et de régénération  et que 10 d’entre elles étaient de la catégorie 1.1 - Zones urbaines et d’habitation, la barre indiquerait 10 %). Les barres sont divisées de manière à montrer la répartition de l’ampleur - faible (F), moyenne (M), élevée (É) et très élevée (TÉ) - des différentes menaces à l’intérieur de chaque sous-catégorie. Par exemple, une même menace peut être considérée comme ayant une ampleur élevée pour une espèce et une ampleur faible pour une autre. Les nuances d’ombrage dans les barres illustrent la proportion des ampleurs faible, moyenne, élevée et très élevée dans la sous-catégorie. L’ampleur globale de la sous-catégorie de menaces dans l’habitat d’arbustes et de régénération  est indiquée à l’extrémité de chaque barre (ainsi que dans le tableau 4 sur l’ampleur relative des menaces définies pour les espèces prioritaires dans la RCO 5 de Pacifique et du Yukon, par catégorie de menaces et par grande catégorie d’habitats).

Nota : L’ampleur globale des menaces est indiquée au bout de chacune des barres. Les menaces de toute ampleur sont incluses, mais on n’a établi aucun objectif de conservation, ni aucune mesure recommandée pour les menaces de faible importance touchant une seule espèce. 8.2 Espèces indigènes posant problème se rapporte principalement à l’incidence des populations locales surabondantes de chevreuils. 9.3 Eaux résiduaires de l'agriculture et de la foresterie s’applique aux effets de l’utilisation des pesticides.

Tableau 10. Menaces visées, objectifs de conservation, mesures recommandées et espèces prioritaires touchées dans l'habitat d'arbustes et de régénération  de la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon.
Menaces visées Catégories de menaces Objectifs Catégories d’objectifs Mesures recommandées Catégories de mesures Espèces prioritaires touchéesd
Perte d’habitats convenables de forêts aux premiers stades de succession résultant du développement urbain et de l’extinction des incendies. 1.1 Zones urbaines et d'habitations
7.1 Incendies et extinction des incendies
Maintenir les caractéristiques importantes de l’habitat dans les forêts, y compris les couches d’arbustes à feuilles caduques dans les ouvertures de début de succession. 1.2 Maintenir l’étendue, la forme et la configuration de l’habitat dans la gamme naturelle de variation.
1.3 Assurer la continuité des processus naturels qui maintiennent l’habitat des oiseaux.
Gérer les paysages terrestres de façon à reproduire, conserver ou rétablir les proportions et la distribution des types forestiers, des stades structuraux et des composantes de l’habitat antérieures à l’occupation du territoire. 5.3 Normes et codes du secteur privé Engoulevent d'Amérique, Moucherolle des saules, Tohi tacheté
Réduction du couvert décidu causée par l’éclaircie mécanique dans les zones de coupe à blanc aménagées à des fins de régénération. 5.3 Coupe forestière et récolte du bois Maintenir les caractéristiques importantes de l’habitat dans les forêts, y compris les couches d’arbustes à feuilles caduques dans les ouvertures de début de succession. 1.1 Veiller à ce que les politiques et pratiques d’utilisation des terres et des ressources permettent de préserver ou d’améliorer l’habitat des oiseaux.
1.2 Maintenir l’étendue, la forme et la configuration de l’habitat dans la gamme naturelle de variation.
Éviter d’effectuer de grandes coupes à blanc et utiliser des techniques de récolte telles que la coupe sélective et la rétention variable, qui reproduisent les régimes de perturbation naturels.
Conserver une gamme variée de stades structuraux, y compris les premiers stades de succession, et les composantes importantes de l’habitat, telles que les couverts arbustifs à feuilles caduques, à l’intérieur des forêts.
Limiter l’éclaircie mécanique des arbustes qui font compétition à la forêt en régénération à la zone à proximité immédiate des arbres touchés, ceci afin de préserver un certain couvert arbustif pour les espèces sauvages.
5.3 Normes et codes du secteur privé Paruline des buissons, Paruline verdâtre,
Détérioration et perte de végétation du sous-étage causées par les populations introduites ou surabondantes de chevreuils. 8.1 Espèces étrangères/non indigènes envahissantes
8.2 Espèces indigènes posant problème
Veiller à ce que les populations introduites ou surabondantes de chevreuils ne nuisent pas aux espèces prioritaires. 3.6 Réduire les populations d’espèces surabondantes. Éliminer, réduire ou limiter la population de chevreuils introduits sur l’archipel Haida Gwaii afin de maintenir la végétation naturelle du sous-étage et du sol. On peut y arriver en partie en éliminant ou en augmentant les quotas de chasse.
Dans d’autres secteurs où les chevreuils indigènes en surabondance ont un impact négatif sur la végétation du sous-étage (p. ex., îles Gulf), prendre des mesures propres au site pour limiter les populations de chevreuils de façon à maintenir une densité inférieure à 0,1 chevreuil/ha. Surveiller la densité des populations de chevreuils et l’intensité du broutage afin de recenser les secteurs qui posent problème et d’évaluer l’efficacité des mesures visant à limiter les populations.
2.2 Lutte contre les espèces envahissantes ou problématiques
2.3 Restauration des habitats et des processus écologiques
5.2 Politiques et règlements
8.2 Surveillance
Moucherolle des saules, Paruline des buissons, Paruline verdâtre, Tohi tacheté

d Le cas échéant, voici les raisons pour lesquelles certaines espèces prioritaires pourraient ne pas être mentionnées dans ce tableau : 1) aucune menace identifiée pour cet habitat; 2) les menaces identifiées sont abordées dans la section Problèmes généralisés; 3) les menaces identifiées dans cet habitat sont de faible importance.

Herbacées

Les habitats d’herbacées comprennent les zones agricoles, telles que les pâturages et les cultures, les prairies artificielles, comme celles que l’on trouve dans les aéroports et les parcs, et les prairies naturelles, comme la prairie-parc à chênes de Garry (figure 14).

Les terres agricoles couvrent environ 0,7 % de la RCO 5 et se limitent surtout aux plateaux de basse altitude et aux plaines inondables de la vallée du bas Fraser et de la côte est de l’île de Vancouver (Martell, 2005). Les prairies et les zones agricoles sont utilisées par 25 espèces prioritaires dans la RCO 5 (14 oiseaux terrestres, 9 espèces de sauvagine et 2 oiseaux de rivage; Tableau  11). Ces oiseaux sont grandement menacés, 68 % des espèces prioritaires qui utilisent ces habitats étant considérées comme en péril, soit à l’échelle fédérale, soit à l’échelle provinciale. Trois espèces prioritaires, soit l’Alouette hausse-col (strigata), le Merlebleu de l'Ouest et la Sturnelle de l'Ouest, ne se reproduisent plus dans la région et on ne relève, dans leur cas, que des individus non nicheurs, à l’occasion, ou de petites populations hivernantes. Parmi les principales menaces qui pèsent sur les espèces prioritaires dans les zones agricoles, citons la perte d’habitats adéquats imputable au développement urbain et industriel, à l’intensification de l’agriculture et à l’adoption de cultures inadéquates (cultures en serre, cultures de petits fruits), ainsi que l’exposition aux pesticides (figure 15). Les principales mesures visant à réduire ces menaces comprennent : accroître l’utilisation de pratiques exemplaires de gestion en agriculture, de façon à préserver la biodiversité et les valeurs fauniques; recourir à la lutte antiparasitaire intégrée pour réduire l’utilisation des pesticides; conclure des engagements en matière de conservation et d’autres ententes d’intendance visant à préserver les habitats importants dans le paysage, comme les pâturages et les champs de foin (Tableau 12).

Figure 14. Carte de l’habitat d’herbacées dans la RCO 5 de Pacifique et du Yukon : Forêt pluviale du Nord du Pacifique.
Carte des habitats d'herbacées
Description longue pour la figure 14

Carte des habitats d'herbacées dans la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon : Forêt pluviale du Nord du Pacifique. La carte de la zone comprend la Colombie-Britannique et la partie ouest de l'Alberta, de même que la partie extrême-nord de l'État de Washington et l'extrême-sud de l'Alaska et du Yukon. Les frontières des RCO 4PY, 5PY, 6PN, 8PN, 9PY, 10PY et 11PN sont délimitées. La RCO 5 est indiquée tandis que les autres apparaissent différemment. Le médaillon dans le coin inférieur gauche représente une carte du Canada avec la RCO 5 mise en évidence.

Les habitats d'herbacées dans la région de conservation des oiseaux sont représentés. Ce type d'habitat est présent à des concentrations modérées dans l'ensemble de la région de conservation des oiseaux, sauf dans les deux tiers sud de l'île de Vancouver et la plupart des basses-terres continentales. Les concentrations les plus élevées sont présentes à l'extrémité nord de l'île de Vancouver et à l'extrémité nord d'Haida Gwaii.

Sous la carte, on trouve la légende bilingue. Source : Land Cover Map of Canada 2005 (CCRS, 2008), Couverture du sol du Canada 2005 (CCT, 2008). Il y a également une représentation visuelle de l'échelle de la carte dans la légende, qui représente 0, 100, 200, 400 et 600 km. La projection UTM est 9 (NAD 1983).

Chênes de Garry

La prairie-parc à chênes de Garry, écosystème unique que l’on ne trouve nulle part ailleurs au Canada, se limite aux régions sous le vent abritées des pluies de l’île de Vancouver et des îles Gulf, où le climat est sec (B.C. Ministry of Forests, 1999a). Les chênes de Garry forment un couvert clair au-dessus d’un couvert végétal de diverses graminées, fleurs sauvages, herbes et mousses endémiques. Ce système entretenu par le feu court un grand danger. En effet, on a perdu 90 % de la superficie initiale sous l’effet de l’agriculture et du développement urbain et industriel. À titre d’exemple, sur l’île de Vancouver, il ne reste que 1 589 ha de prairie-parc à chênes de Garry, comparativement à 15 250 ha avant la colonisation par les Européens. Une grande partie de ce qu’il reste de cet écosystème est très fragmentée et s’est détériorée en raison des nombreux végétaux envahissants qui s’y trouvent; l’extinction des incendies empêche également la régénération des habitats restants de chênes de Garry (Martell, 2005; Lea, 2006).

On a recensé cinq espèces prioritaires qui utilisent l’habitat de chênes de Garry - toutes des espèces d’oiseaux terrestres (Tableau 11). Ces espèces prioritaires ne se limitent pas essentiellement à l’habitat des chênes de Garry et se retrouvent (ou retrouvaient) typiquement ailleurs dans la forêt ouverte (p. ex., viréo de Cassin, viréo de Hutton) et dans les prairies/régions agricoles (p. ex., Merle bleu de l’Ouest) du bassin de Géorgie. Cependant, les habitats de chênes de Garry demeurent importants pour ces espèces d’oiseaux prioritaires et sont essentiels à une grande diversité de plantes et d’espèces invertébrées. Deux d’entre elles, le Pic de Lewis et le Merlebleu de l'Ouest, ne se reproduisent plus dans la région; dans leur cas, on ne relève que des individus non nicheurs à l’occasion.

La perte et la détérioration de l’habitat, passées et actuelles, résultant du développement urbain et industriel, la perte passée et actuelle de sites de nidification causée par la coupe de bois, la compétition avec les espèces envahissantes et introduites et la détérioration de l’habitat découlant de l’extinction des incendies sont parmi les menaces principales qui pèsent sur les espèces prioritaires utilisant cet habitat (figure 15). Les principales mesures visant à réduire ces menaces comprennent : protéger et restaurer l’habitat restant de chênes de Garry; effectuer des brûlages périodiques visant à maintenir le couvert végétal indigène et à éviter l’empiétement des conifères; lutter contre les espèces envahissantes (Tableau 12).

Tableau 11. Espèces prioritaires qui utilisent l'habitat d'herbacé, sous-catégorie d'habitats régionaux, caractéristiques importantes pour les oiseaux, objectifs en matière de population et motif justifiant le statut prioritaire.
Légende : (M) = Motif du statut prioritaire; En péril : l'espèce est jugée en voie de disparition, menacée ou préoccupante par le COSEPAC, ou bien elle figure sur la liste rouge ou la liste bleue en Colombie-Britannique; P : la conservation de l'espèce est jugée préoccupante selon les critères applicables à son groupe d'oiseaux; I : l'espèce répond aux critères d'intendance applicables à son groupe d'oiseaux; PNAGS : le PNAGSattribue à l'espèce un niveau de priorité « modérément élevé », « élevé » ou « plus élevé » dans la RCO.
Zones Espèce prioritaire Sous-catégories d’habitat régional Caractéristiques importantes pour l’espèce Objectif de population En péril (M) P (M) I (M) PNAGS (M)
Prairies et zones agricoles Alouette hausse-col (strigata) champs laissés à l’abandon, prairies indigènes blanc Objectif de rétablissement Oui blanc blanc blanc
Prairies et zones agricole Bernache de Hutchins champs de foin/prairies artificielles, cultures en rangs, champs laissés à l’abandon blanc Évaluer/maintenir Oui blanc blanc Oui
Prairies et zones agricole Bernache du Canada (forme sombre) champs de foin/prairies artificielles, cultures en rangs, champs laissés à l’abandon blanc Évaluer/maintenir Oui blanc blanc Oui
Prairies et zones agricole Bernache du Canada (Pacifique) champs de foin/prairies artificielles, cultures en rangs, champs laissés à l’abandon blanc Maintenir le  niveau actuel blanc blanc blanc Oui
Prairies et zones agricole Bruant vespéral (affinis) champs laissés à l’abandon blanc Objectif de rétablissement Oui blanc blanc blanc
Prairies et zones agricole Busard Saint-Martin champs laissés à l’abandon, prairies indigènes blanc Évaluer/maintenir blanc Oui blanc blanc
Prairies et zones agricole Buse pattue champs laissés à l’abandon, prairies indigènes, champs de foin/prairies artificielles blanc Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Prairies et zones agricole Canard d'Amérique champs de foin/prairies artificielles blanc Maintenir au niveau actuel blanc blanc blanc Oui
Prairies et zones agricole Canard pilet prairies indigènes, champs de foin/prairies artificielles, cultures en rangs, champs laissés à l’abandon blanc Maintenir le  niveau actuel blanc blanc blanc Oui
Prairies et zones agricole Courlis à long bec prairies indigènes, champs de foin/prairies artificielles, cultures en rangs, champs laissés à l’abandon blanc Objectif de rétablissement Oui Oui blanc blanc
Prairies et zones agricole Cygne siffleur cultures en rangs, champs de foin/prairies artificielles blanc Évaluer/maintenir Oui blanc blanc Oui
Prairies et zones agricole Cygne trompette cultures en rangs, champs de foin/prairies artificielles blanc Maintenir le  niveau actuel blanc blanc blanc Oui
Prairies et zones agricole Effraie des clochers champs laissés à l’abandon, champs de foin/prairies artificielles cavités, nichoirs Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Prairies et zones agricole Engoulevent d'Amérique champs laissés à l’abandon, prairies indigènes, champs de foin/prairies artificielles brûlis récents, zones de coupe à blanc, ouvertures rocheuses, affleurements rocheux/escarpements Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Prairies et zones agricole Faucon gerfaut champs de foin/prairies artificielles blanc Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Prairies et zones agricole Faucon pèlerin (anatum) champs de foin/prairies artificielles falaises Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Prairies et zones agricole Harfang des neiges champs laissés à l’abandon, prairies indigènes, champs de foin/prairies artificielles blanc Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Prairies et zones agricole Hibou des marais prairies indigènes, champs laissés à l’abandon blanc Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Prairies et zones agricole Hirondelle à face blanche champs de foin, pâturages cavités, falaises Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Prairies et zones agricole Hirondelle rustique prairies indigènes, champs de foin/prairies artificielles corniches artificielles, ouvertures/clairières Augmenter de 100 % Oui Oui blanc blanc
Prairies et zones agricole Merlebleu de l’Ouest champs laissés à l’abandon cavités, chicots, anciens brûlis Augmentere Oui Oui blanc blanc
Prairies et zones agricole Oie rieuse champs de foin/prairies artificielles, cultures en rangs blanc Évaluer/maintenir blanc blanc blanc Oui
Prairies et zones agricole Petite Oie des neiges champs de foin/prairies artificielles, cultures en rangs blanc Maintenir au niveau actuel blanc blanc blanc Oui
Prairies et zones agricole Pluvier bronzé champs de foin/prairies artificielles, cultures en rangs blanc En migration (aucun objectif de population) Oui Oui blanc blanc
Prairies et zones agricole Sturnelle de l’Ouest prairies indigènes, champs laissés à l’abandon, champs de foin/prairies artificielles blanc Augmentere Oui blanc blanc blanc
Chênes de Garry Merlebleu de l’Ouest chênes de Garry cavités, chicots, anciens brûlis Augmentere Oui Oui blanc blanc
Chênes de Garry Pic de Lewis chênes de Garry chicots, brûlis récents, ouvertures/clairières, faible densité de tiges Augmentere Oui blanc blanc blanc
Chênes de Garry Pioui de l’Ouest chênes de Garry brûlis récents, ouvertures/clairières Augmenter de 100 % blanc Oui blanc blanc
Chênes de Garry Viréo de Cassin chênes de Garry blanc Augmenter de 50 % blanc Oui blanc blanc
Chênes de Garry Viréo de Hutton chênes de Garry ouvertures/clairières Maintenir au niveau actuel blanc blanc Oui blanc

e Le cas échéant, voici les raisons pour lesquelles certaines espèces prioritaires pourraient ne pas être mentionnées dans ce tableau : 1) aucune menace identifiée pour cet habitat; 2) les menaces identifiées sont abordées dans la section Problèmes généralisés; 3) les menaces identifiées dans cet habitat sont de faible importance.

Nota : Voici les motifs d’inscription à la liste des espèces prioritaires. En péril : l’espèce est jugée en voie de disparition, menacée ou préoccupante par le COSEPAC, ou bien elle figure sur la liste rouge ou la liste bleue en Colombie-Britannique; P : la conservation de l’espèce est jugée préoccupante selon les critères applicables à son groupe d’oiseaux; I : l’espèce répond aux critères d’intendance applicables à son groupe d’oiseaux; PNAGS : le PNAGS attribue à l’espèce un niveau de priorité « modérément élevé », « élevé » ou « plus élevé » dans la RCO.

Figure 15. Pourcentage des menaces ciblées pesant sur les espèces prioritaires de l’habitat d’herbacées, dans chaque sous-catégorie de menaces.
Un graphique à barres horizontales
Description longue pour la figure 15

Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage des menaces ciblées pesant sur les espèces prioritaires de l'habitat d'herbacées (axe des abscisses) dans chaque sous-catégorie de menaces (axe des ordonnées) dans la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon.

Catégories et niveaux de menace
Sous-catégorie de menaces Faible Moyen Élevé Très Élevé
1.1 Zones urbaines et d'habitations 3,0 5,0 5,0 2,0
1.2 Zones commerciales et industrielles 0,0 1,0 1,0 2,0
1.3 Zones touristiques et de loisir 1,0 0,0 0,0 1,0
2.1 Cultures non ligneuses annuelles et pluriannuelles 1,0 3,0 11,9 3,0
2.3 Élevage de bétail 2,0 0,0 0,0 0,0
4.1 Routes et rails 4,0 1,0 1,0 0,0
4.2 Réseau de services publics et voies de service 2,0 0,0 0,0 0,0
5.1 Chasse et collecte d'animaux terrestres 6.9 5.9 1,0 0,0
5.3 Coupe forestière et récolte du bois 1,0 3,0 0,0 0,0
6.1 Activités récréatives 1,0 1,0 1,0 0,0
6.3 Travail et autres activités 1,0 0,0 0,0 0,0
7.1 Incendies et extinction des incendies 0,0 0,0 2,0 0,0
7.3 Autres modifications de l'écosystème  0,0 0,0 2,0 0,0
8.1 Espèces étrangères / non indigènes envahissantes 0,0 1,0 3,0 3,0
8.2 Espèces indigènes posant problème 0,0 0,0 2,0 0,0
9.2 Eaux résiduaires industrielles et militaires 0,0 0,0 1,0 0,0
9.3 Eaux résiduaires de l'agriculture et de la foresterie 5,9 5,0 0,0 0,0
11.2 Sécheresse 0,0 1,0 0,0 0,0
11.3 Températures extrêmes 0,0 3,0 0,0 0,0

Chaque barre représente le pourcentage du nombre total de menaces définies dans chaque sous-catégorie de menaces dans l’habitat herbacées (par exemple, si 100 menaces étaient recensées au total pour toutes les espèces prioritaires dans l’habitat herbacées  et que 10 d’entre elles étaient de la catégorie 1.1 - Zones urbaines et d’habitation, la barre indiquerait 10 %). Les barres sont divisées de manière à montrer la répartition de l’ampleur - faible (F), moyenne (M), élevée (É) et très élevée (TÉ) - des différentes menaces à l’intérieur de chaque sous-catégorie. Par exemple, une même menace peut être considérée comme ayant une ampleur élevée pour une espèce et une ampleur faible pour une autre. Les nuances d’ombrage dans les barres illustrent la proportion des ampleurs faible, moyenne, élevée et très élevée dans la sous-catégorie. L’ampleur globale de la sous-catégorie de menaces dans l’habitat herbacées  est indiquée à l’extrémité de chaque barre (ainsi que dans le tableau 4 sur l’ampleur relative des menaces définies pour les espèces prioritaires dans la RCO 5 de Pacifique et du Yukon, par catégorie de menaces et par grande catégorie d’habitats).

Nota : L’ampleur globale des menaces est indiquée au bout de chacune des barres. Les menaces de toute ampleur sont incluses, mais on n’a établi aucun objectif de conservation, ni aucune mesure recommandée pour les menaces de faible importance touchant une seule espèce. 5.1 Chasse et collecte d’animaux terrestres correspond principalement au saturnisme de la sauvagine (causé par l’ingestion de grenailles de plomb), mais englobe également la chasse et le prélèvement illégal d’animaux. 8.1 Espèces étrangères/non indigènes envahissantes et 8.2 Espèces indigènes posant problème comprennent la prédation par les chats domestiques et la compétition avec les espèces indigènes et introduites (Troglodyte familier, Moineau domestique, Étourneau sansonnet) pour les cavités de nidification. 9.3 Eaux résiduaires de l'agriculture et de la foresterie s’applique aux effets de l’utilisation des pesticides.

Tableau 12. Menaces visées, objectifs de conservation, mesures recommandées et espèces prioritaires touchées dans l'habitat herbacé de la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon.
Zones Menaces visées Catégories de menaces Objectifs Catégories d’objectifs Mesures recommandées Catégories de mesures Espèces prioritaires touchéesf
Prairies et zones agricoles Perte d’habitats des prairies et des zones agricoles résultant du développement urbain, industriel et récréatif.
Perte de cultures convenables découlant de l’intensification de l’agriculture (p. ex., cultures de petits fruits, cultures en serre).
1.1 Zones urbaines et d'habitations
1.2 Zones commerciales et industrielles
1.3 Zones touristiques et de loisir
2.1 Cultures non ligneuses annuelles et pluriannuelles
2.3 Élevage de bétail
Maintenir la quantité, la qualité et la diversité des habitats herbacés. 1.1 Veiller à ce que les politiques et pratiques d’utilisation des terres et des ressources permettent de préserver ou d’améliorer l’habitat des oiseaux.
1.2 Maintenir l’étendue, la forme et la configuration de l’habitat dans la gamme naturelle de variation.
Recenser, protéger et gérer les habitats agricoles utilisés par les espèces prioritaires grâce à diverses méthodes, y compris l’acquisition de terrains, les servitudes de conservation, les accords d’intendance et la création de parcs officiels ou de zones de gestion. Préserver tout habitat de prairies naturelles qui est toujours présent.
Gérer les zones agricoles de façon à préserver des pâturages et des champs laissés à l’abandon. Conserver les caractéristiques importantes, comme les haies, les peuplements forestiers et les chicots.
1.1 Protection de sites ou de zones
2.1 Gestion de sites ou de zones
5.3 Normes et codes du secteur privé
Alouette hausse-col (strigata), Bruant vespéral (affinis), Buse pattue, Canard d’Amérique, Courlis à long bec, Canard pilet Cygne trompette, Cygne siffleur, Effraie des clochers, Engoulevent d'Amérique, Hibou des marais, Hirondelle rustique, Merlebleu de l’Ouest,Petit Fuligule, Petite Oie des neiges, Pluvier bronzé, Sturnelle de l’Ouest
Prairies et zones agricoles Baisse de la disponibilité de proies résultant de l’utilisation de pesticides. 9.3 Eaux résiduaires de l'agriculture et de la foresterie Adopter des pratiques de lutte antiparasitaire intégrée afin de réduire l’utilisation de pesticides au minimum. 5.1 Maintenir les réseaux trophiques naturels et les sources de proies. Éviter d’utiliser des pesticides. Là où des pesticides sont nécessaires, les employer seulement dans le cadre d’un système de lutte antiparasitaire intégrée afin de réduire au minimum la destruction d’espèces non visées d’invertébrés et de rongeurs.
Si c’est possible, utiliser la lutte biologique plutôt que la lutte chimique contre des espèces nuisibles précises.
5.3 Normes et codes du secteur privé Busard Saint-Martin, Engoulevent d'Amérique, Hirondelle à face blanche, Hirondelle rustique
Prairies et zones agricoles Détérioration de l’habitat causée par les espèces introduites. 8.1 Espèces étrangères/non indigènes envahissantes Éliminer ou limiter les espèces envahissantes et prévenir toute nouvelle introduction. 3.5 Prévenir et limiter la prolifération d’espèces envahissantes et exotiques. Éliminer ou contenir les espèces végétales introduites que l’on trouve dans les estuaires et sur les plages et les dunes.
Sensibiliser la population aux espèces végétales envahissantes et aux mesures visant à limiter leur dissémination (p. ex., nettoyage régulier des bateaux, des véhicules et de l’équipement, utilisation d’espèces indigènes seulement à des fins de jardinage, d’aménagement paysager et de végétalisation), ceci afin d’empêcher d’autres espèces envahissantes de s’établir.
2.2 Lutte contre les espèces envahissantes ou problématiques
4.3 Sensibilisation et communications
Alouette hausse-col (strigata)
Prairies et zones agricoles Disponibilité réduite des cavités de nidification résultant de la compétition exercée par l’Étourneau sansonnet, le Moineau domestique et le Troglodyte familier. 8.1 Espèces étrangères/non indigènes envahissantes Veiller à ce que la compétition pour ce qui est des sites de nidification ne limite pas les populations d’espèces prioritaires. 3.1 Réduire la compétition exercée par les espèces envahissantes. Préserver tous les arbres et chicots comportant des cavités en tant qu’éléments des habitats de nidification.
Là où le nombre de cavités propices est insuffisant, songer à mettre en œuvre un programme à long terme bien géré d’installation de nichoirs. Afin de réduire l’exclusion par le Troglodyte familier, on devra effectuer un entretien annuel des nichoirs et en assurer la surveillance. Le nettoyage annuel des nichoirs devrait être exécuté avant le mois de mars.
Réduire et limiter les populations d’Étourneaux sansonnets et de Moineaux domestiques. Pour ce faire, on peut entre autres concevoir de nouvelles structures et modifier les structures déjà en place de façon à enlever tout site de nidification pouvant servir à ces espèces.
2.2 Lutte contre les espèces envahissantes ou problématiques
2.3 Restauration des habitats et des processus écologiques
3.2 Rétablissement des espèces
Hirondelle à face blanche, Merlebleu de l’Ouest
Prairies et zones agricoles Perturbations causées par les activités récréatives dans les aires de repos, d’alimentation et de nidification. 6.1 Activités récréatives Éviter de perturber les espèces prioritaires et empêcher les changements dans leur utilisation de l’habitat associés aux perturbations. 4.1 Réduire les perturbations associées aux activités récréatives. Sensibiliser les groupes cibles aux impacts des perturbations d’origine humaine sur les espèces prioritaires, et aux méthodes qui permettent de réduire ces perturbations au minimum.
Songer à établir des zones tampons ou des fermetures saisonnières autour des secteurs importants utilisés par le Cygne trompette.
Pour ce qui est du Bruant vespéral, mettre en œuvre des initiatives de sensibilisation de la population et d’intendance dans les lieux qui renferment des habitats essentiels ou potentiellement essentiels pour cette espèce.
2.1 Gestion de sites ou de zones
4.3 Sensibilisation et communications
Bruant vespéral (affinis), Cygne trompette
Prairies et zones agricoles Risque que les perturbations d’origine humaine aux sites de nidification du Faucon pèlerin et le développement près de ces lieux entraînent l’abandon des nids. 6.1 Activités récréatives
6.3 Travail et autres activités
Éviter de perturber les rapaces durant leur période de nidification. 4.1 Réduire les perturbations associées aux activités récréatives.
4.2 Réduire les perturbations associées au travail et aux activités industrielles.
Maintenir une zone tampon de végétation naturelle non perturbée d’au moins 50 m (milieu urbain), 200 m (milieu rural) ou 500 m (zones non développées) à partir de la base des falaises de nidification du Faucon pèlerin et autour des autres sites de nidification de cette espèce.
Sensibiliser la population aux rapaces et à leurs besoins en matière d’habitat et de nidification.
Continuer à appliquer les règlements afférents à la Wildlife Act de la Colombie-Britannique concernant les éléments de perturbation près des nids du Faucon pèlerin.
2.1 Gestion de sites ou de zones
5.4 Conformité et application de la loi
Faucon pèlerin (anatum)
Prairies et zones agricoles Mortalité associée à la chasse. 5.1 Chasse et collecte d'animaux terrestres Gérer la mortalité imputable à la chasse de façon à préserver les populations de gibier à plumes. 7.2 Améliorer la surveillance de la chasse. Continuer à appliquer les quotas de chasse et de possession.
Dans la mesure du possible, employer une gestion adaptative pour que le nombre d’individus chez les populations visées soit suffisant pour assurer la viabilité de celles-ci.
Favoriser le développement des compétences des chasseurs pour les aider à identifier les espèces de sauvagine (pour ne pas qu’ils confondent la Bernache de Hutchins ou la Bernache du Canada [forme sombre] avec la Bernache du Canada [Pacifique]).
3.1 Gestion des espèces
4.2 Formation
5.4 Conformité et application de la loi
Bernache du Canada (forme sombre), Bernache de Hutchins
Prairies et zones agricoles Destruction des nids par la fauche et la récolte. 2.1 Cultures non ligneuses annuelles et pluriannuelles
2.3 Élevage de bétail
Prévenir la destruction des nids d’oiseaux. 2.9 Réduire la destruction de nids. Éviter d’utiliser de l’équipement lourd dans les champs où se trouvent des oiseaux nicheurs des prairies durant la période de reproduction.
Reporter la fauche printanière des champs de foin au milieu ou à la fin du mois de juillet.
Afin de réduire au minimum les risques pour les oiseaux qui nichent tardivement, effectuer la fauche ou le labourage à partir du centre du champ vers l’extérieur et ralentir si des oiseaux sont délogés afin de laisser le temps de partir aux adultes et aux jeunes oiseaux qui ne volent pas ou qui volent depuis peu de temps.
2.1 Gestion de sites ou de zones
5.3 Normes et codes du secteur privé
Bruant vespéral (affinis), Busard Saint-Martin, Hibou des marais, Sturnelle de l’Ouest
Prairies et zones agricoles Enlèvement des nids par les propriétaires de terrains.
Perte de sites de nidification (modification et enlèvement des bâtiments).
2.1 Cultures non ligneuses annuelles et pluriannuelles
5.1 Chasse et collecte d'animaux terrestres
Prévenir la destruction des nids d’oiseaux conformément à la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs. 1.4 Maintenir des éléments importants pour les oiseaux dans le paysage.
2.9 Réduire la destruction de nids.
Des recherches sont nécessaires afin de quantifier la distribution et l’intensité de l’enlèvement des nids et pour évaluer la menace que représente cette pratique pour les populations d’Hirondelles rustiques.
Sensibiliser la population à cette espèce, à ses avantages et aux mesures de protection prévues par la loi afin de favoriser l’intendance et de mettre un terme à la destruction des nids.
Inciter les propriétaires de terrains à créer des corniches de nidification sur leurs dépendances de ferme dans les habitats favorables à l’Hirondelle rustique.
4.3 Sensibilisation et communications
5.4 Conformité et application de la loi
8.1 Recherche
Hirondelle rustique
Prairies et zones agricoles Perte de sites de nidification de l’Effraie des clochers résultant de la modernisation des bâtiments. 2.1 Cultures non ligneuses annuelles et pluriannuelles Veiller à ce que les populations d’Effraies des clochers ne soient pas limitées par un manque de sites de nidification propices. 1.4 Maintenir des éléments importants pour les oiseaux dans le paysage. Sensibiliser la population à l’Effraie des clochers et inciter les propriétaires de terrains à installer des nichoirs lorsqu’ils rénovent ou enlèvent de vieilles dépendances de ferme, ou lorsqu’ils en construisent de nouvelles, dans les habitats favorables à l’Effraie des clochers.
Encourager et soutenir les projets bien conçus d’installation de nichoirs et les programmes de surveillance.
3.2 Rétablissement des espèces
4.3 Sensibilisation et communications
Effraie des clochers
Chênes de Garry Perte d’habitat découlant des activités passées et actuelles associées au développement, à la conversion agricole et à la récolte du bois. 1.1 Zones urbaines et d'habitations
1.2 Zones commerciales et industrielles
2.1 Cultures non ligneuses annuelles et pluriannuelles
2.3 Élevage de bétail
5.3 Coupe forestière et récolte du bois
Maintenir la quantité, la qualité et la diversité des habitats de chênes de Garry. 1.2 Maintenir l’étendue, la forme et la configuration de l’habitat dans la gamme naturelle de variation.
1.4 Maintenir des éléments importants pour les oiseaux dans le paysage.
Protéger, préserver et restaurer tous les habitats restants de chênes de Garry.
Préserver tous les arbres et chicots comportant des cavités et prévenir la coupe ou l’enlèvement des chênes de Garry.
1.1 Protection de sites ou de zones
2.3 Restauration des habitats et des processus écologiques
5.2 Politiques et règlements
Merlebleu de l’Ouest, Pic de Lewis, Pioui de l’Ouest, Viréo de Cassin, Viréo de Hutton
Chênes de Garry Empiétement des forêts imputable à l’extinction des incendies. 7.1 Incendies et extinction des incendies Maintenir la quantité, la qualité et la diversité des habitats de chênes de Garry. 1.3 Assurer la continuité des processus naturels qui maintiennent l’habitat des oiseaux. Reproduire le plus possible les régimes d’incendies passés en procédant à des brûlages contrôlés de faible intensité en dehors de la période de reproduction, ceci afin de préserver les habitats de chênes de Garry dépendants du feu. 2.3 Restauration des habitats et des processus écologiques Merlebleu de l’Ouest, Pic de Lewis
Chênes de Garry Baisse de la disponibilité de proies résultant de l’utilisation de pesticides. 9.3 Eaux résiduaires de l'agriculture et de la foresterie Adopter des pratiques de lutte antiparasitaire intégrée afin de réduire l’utilisation de pesticides au minimum. 5.1 Maintenir les réseaux trophiques naturels et les sources de proies. Éviter d’utiliser des pesticides. Là où des pesticides sont nécessaires, les employer seulement dans le cadre d’un système de lutte antiparasitaire intégrée afin de réduire au minimum la destruction d’espèces non visées d’invertébrés et de rongeurs.
Si c’est possible, utiliser la lutte biologique plutôt que la lutte chimique contre des espèces nuisibles précises.
5.3 Normes et codes du secteur privé Pic de Lewis, Viréo de Hutton
Chênes de Garry Disponibilité réduite de cavités de nidification résultant de la compétition exercée par l’Étourneau sansonnet, le Moineau domestique et le Troglodyte familier. 8.1 Espèces étrangères/non indigènes envahissantes
8.2 Espèces indigènes posant problème
Veiller à ce que la compétition pour ce qui est des sites de nidification ne limite pas les populations de Pics de Lewis et de Merlebleus de l’Ouest. 3.1 Réduire la compétition exercée par les espèces envahissantes. Préserver tous les arbres et chicots comportant des cavités en tant qu’éléments des habitats de nidification.
Là où le nombre de cavités propices est insuffisant, songer à mettre en œuvre un programme à long terme bien géré d’installation de nichoirs. Afin de réduire l’exclusion par le Troglodyte familier, on devra effectuer un entretien annuel des nichoirs et en assurer la surveillance. Le nettoyage annuel des nichoirs devrait être exécuté avant le mois de mars.
Réduire et limiter les populations d’Étourneaux sansonnets et de Moineaux domestiques. Pour ce faire, on peut entre autres concevoir de nouvelles structures et modifier les structures déjà en place de façon à enlever tout site de nidification pouvant servir à ces espèces.
2.2 Lutte contre les espèces envahissantes ou problématiques
2.3 Restauration des habitats et des processus écologiques
3.2 Rétablissement des espèces
Merlebleu de l’Ouest, Pic de Lewis

f Le cas échéant, voici les raisons pour lesquelles certaines espèces prioritaires pourraient ne pas être mentionnées dans ce tableau : 1) aucune menace identifiée pour cet habitat; 2) les menaces identifiées sont abordées dans la section Problèmes généralisés; 3) les menaces identifiées dans cet habitat sont de faible importance.

Urbain

Les habitats urbains englobent les zones urbaines, suburbaines et industrielles où les aménagements tels que les bâtiments, les routes, les parcs de stationnement et d’autres surfaces imperméables sont communs (figure 16). Les zones urbaines couvrent 1,1 % de la portion terrestre de la RCO 5 (Martell 2005). Soulignons que la RCO 5 comprend la ville de Vancouver, qui se hisse au troisième rang des zones urbaines les plus peuplées au pays (en 2006, le nombre d’habitants s’élevait à 2 117 000; Statistique Canada, 2008). La population de la Colombie-Britannique (plus de 3 millions d’habitants; Statistique Canada, 2008) est surtout concentrée à Vancouver, à Victoria et sur la côte est de l’île de Vancouver, et près de ces régions. On a recensé quatre espèces prioritaires seulement qui utilisent des habitats urbains dans la RCO 5. Il s’agit de l’Effraie des clochers, de l’Hirondelle rustique, de l’Épervier de Cooper et de la Corneille d’Alaska (Tableau 13).

Figure 16. Carte des habitats urbains dans la RCO 5 de Pacifique et du Yukon : Forêt pluviale du Nord du Pacifique.
Carte des habitats urbains
Description longue pour la figure 16

Carte des habitats urbains dans la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon : Forêt pluviale du Nord du Pacifique. La carte de la zone comprend la Colombie-Britannique et la partie ouest de l'Alberta, de même que la partie extrême-nord de l'État de Washington et l'extrême-sud de l'Alaska et du Yukon. Les frontières des RCO 4PY, 5PY, 6PN, 8PN, 9PY, 10PY et 11PN sont délimitées. La RCO 5 est indiquée tandis que les autres apparaissent différemment. Le médaillon dans le coin inférieur gauche représente une carte du Canada avec la RCO 5 mise en évidence.

Les habitats urbains dans la région de conservation des oiseaux sont représentés en rose. Ces habitats sont principalement limités à la région des basses-terres continentales et à la côte est de l'île de Vancouver.

Sous la carte, on trouve la légende bilingue. Source : Land Cover Map of Canada 2005 (CCRS, 2008), Couverture du sol du Canada 2005 (CCT, 2008). Il y a également une représentation visuelle de l'échelle de la carte dans la légende, qui représente 0, 100, 200, 400 et 600 km. La projection UTM est 9 (NAD 1983).

La perte d’aires d’alimentation et de nidification découlant des travaux d’aménagement, la perte de proies et l’empoisonnement secondaire associés à l’utilisation de pesticides et la mortalité causée par les collisions avec les véhicules et les bâtiments font partie des menaces qui pèsent sur les espèces prioritaires dans les habitats urbains (Tableau 14). On n’a relevé aucune menace pour la Corneille d’Alaska. Les principales mesures visant à réduire ces menaces comprennent : gérer le paysage de façon à fournir un habitat à l’Épervier de Cooper et à l’Effraie des clochers; sensibiliser la population à l’Hirondelle rustique afin de réduire les torts que l’on fait subir à cette espèce; réduire l’utilisation de pesticides. Les objectifs de conservation et les mesures recommandées entourant la mortalité causée par les collisions et l’empoisonnement aux pesticides sont présentés séparément dans la section « Problèmes généralisés ».

Tableau 13. Espèces prioritaires qui utilisent l'habitat urbain, sous-catégorie d'habitats régionaux, caractéristiques importantes pour les oiseaux, objectifs en matière de population et motif justifiant le statut prioritaire.
Légende : (M) = Motif du statut prioritaire; En péril : l'espèce est jugée en voie de disparition, menacée ou préoccupante par le COSEPAC, ou bien elle figure sur la liste rouge ou la liste bleue en Colombie-Britannique; P : la conservation de l'espèce est jugée préoccupante selon les critères applicables à son groupe d'oiseaux; I : l'espèce répond aux critères d'intendance applicables à son groupe d'oiseaux; PNAGS : le PNAGSattribue à l'espèce un niveau de priorité « modérément élevé », « élevé » ou « plus élevé » dans la RCO.
Espèce prioritaire Sous-catégories d’habitat régional Caractéristiques importantes pour l’espèce Objectif de population En péril (M) P (M) I (M) PNAGS (M)
Corneille d’Alaska . blanc Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Effraie des clochers . cavités, nichoirs Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Épervier de Cooper . peupliers riverains, arbres vétérans Augmenter de 100 % blanc Oui blanc blanc
Hirondelle rustique . corniches artificielles, ouvertures/clairières Augmenter de 100 % Oui Oui blanc blanc

Nota : Voici les motifs d’inscription à la liste des espèces prioritaires. En péril : l’espèce est jugée en voie de disparition, menacée ou préoccupante par le COSEPAC, ou bien elle figure sur la liste rouge ou la liste bleue en Colombie-Britannique; P : la conservation de l’espèce est jugée préoccupante selon les critères applicables à son groupe d’oiseaux; I : l’espèce répond aux critères d’intendance applicables à son groupe d’oiseaux; PNAGS : le PNAGS attribue à l’espèce un niveau de priorité « modérément élevé », « élevé » ou « plus élevé » dans la RCO.

Figure 17. Pourcentage des menaces ciblées pesant sur les espèces prioritaires de l’habitat urbain, dans chaque sous-catégorie de menaces
Un graphique à barres horizontales
Description longue pour la figure 17

Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage des menaces ciblées pesant sur les espèces prioritaires de l'habitat urbain (axe des abscisses) dans chaque sous-catégorie de menaces (axe des ordonnées) dans la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon.

Catégories et niveaux de menace
Sous-catégorie de menaces Faible Moyen Élevé Très Élevé
1.1 Zones urbaines et d'habitations 0,0 14,3 7,1 0,0
1.2 Zones commerciales et industrielles 0,0 0,0 7,1 0,0
2.1 Cultures non ligneuses annuelles et pluriannuelles 0,0 0,0 7,1 0,0
4.1 Routes et rails 7,1 7,1 7,1 0,0
5.1 Chasse et collecte d'animaux terrestres 0,0 0,0 7,1 0,0
7.3 Autres modifications de l'écosystème  0,0 7,1 7,1 0,0
9.3 Eaux résiduaires de l'agriculture et de la foresterie 7,1 7,1 0,0 0,0
11.3 Températures extrêmes 0,0 7,1 0,0 0,0

Chaque barre représente le pourcentage du nombre total de menaces définies dans chaque sous-catégorie de menaces dans l’habitat urbain (par exemple, si 100 menaces étaient recensées au total pour toutes les espèces prioritaires dans l’habitat urbain et que 10 d’entre elles étaient de la catégorie 1.1 - Zones urbaines et d’habitation, la barre indiquerait 10 %). Les barres sont divisées de manière à montrer la répartition de l’ampleur - faible (F), moyenne (M), élevée (É) et très élevée (TÉ) - des différentes menaces à l’intérieur de chaque sous-catégorie. Par exemple, une même menace peut être considérée comme ayant une ampleur élevée pour une espèce et une ampleur faible pour une autre. Les nuances d’ombrage dans les barres illustrent la proportion des ampleurs faible, moyenne, élevée et très élevée dans la sous-catégorie. L’ampleur globale de la sous-catégorie de menaces dans l’habitat urbain est indiquée à l’extrémité de chaque barre (ainsi que dans le tableau 4 sur l’ampleur relative des menaces définies pour les espèces prioritaires dans la RCO 5 de Pacifique et du Yukon, par catégorie de menaces et par grande catégorie d’habitats).

Nota : L’ampleur globale des menaces est indiquée au bout de chacune des barres. Les menaces de toute ampleur sont incluses, mais on n’a établi aucun objectif de conservation, ni aucune mesure recommandée pour les menaces de faible importance touchant une seule espèce. 2.1 Cultures non ligneuses annuelles et pluriannuelles englobe les effets de l’intensification de l’agriculture sur les habitats de nidification et d’alimentation. 5.1 Chasse et collecte d’animaux terrestres correspond à l’enlèvement de nids sur les bâtiments. 7.3 Autres modifications de l'écosystème s’applique à la perte des sites de nidification.

Tableau 14. Menaces visées, objectifs de conservation, mesures recommandées et espèces prioritaires touchées dans l'habitat urbain de la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon.
Menaces visées Catégories de menaces Objectif Catégories d’objectifs Mesures recommandées Catégories de mesures Espèces prioritaires touchéesg
Perte d’aires d’alimentation découlant du développement urbain, industriel et agricole.
Perte d’aires de nidification de l’Effraie des clochers résultant de la modernisation des bâtiments.
1.1 Zones urbaines et d'habitations 1.2 Zones commerciales et industrielles 2.1 Cultures non ligneuses annuelles et pluriannuelles
7.3 Autres modifications de l’écosystème
Protéger, préserver et améliorer les aires d’alimentation et de nidification de haute qualité qu’utilise l’Effraie des clochers. 1.4 Maintenir des éléments importants pour les oiseaux dans le paysage. Déterminer la quantité d’aires d’alimentation nécessaire pour assurer la subsistance des Effraies des clochers nicheuses dans les zones urbaines.

Recenser, protéger et gérer les aires d’alimentation essentielles pour l’Effraie des clochers grâce à diverses méthodes, y compris l’acquisition de terrains, les servitudes de conservation, les accords d’intendance et la création de parcs officiels ou de zones de gestion.
Sensibiliser la population à l’Effraie des clochers et inciter les propriétaires de terrains à installer des nichoirs lorsqu’ils rénovent ou enlèvent de vieilles dépendances de ferme, ou lorsqu’ils en construisent de nouvelles, dans les habitats favorables à l’Effraie des clochers.

Encourager et soutenir les projets bien conçus d’installation de nichoirs et les programmes de surveillance.
1.1 Protection de sites ou de zones
3.2 Rétablissement des espèces
4.3 Sensibilisation et communications
8.1 Recherche
Effraie des clochers
Perte d’arbres qui servent à la nidification, au repos ou au perchage des oiseaux en raison du développement. 1.1 Zones urbaines et d'habitations Préserver les caractéristiques de l’habitat dont ont besoin les rapaces en milieu urbain. 1.4 Maintenir des éléments importants pour les oiseaux dans le paysage. Préserver tous les arbres utilisés ou que l’on soupçonne être utilisés par des rapaces à des fins de nidification.
Préserver des peuplements d’arbres à feuilles caduques et de conifères dont les branches s’entrelacent pour former un bon couvert forestier dans les terres à bois, les ceintures vertes, les couloirs riverains, les parcs et les aires récréatives (surtout les arbres de grosse taille). Gérer ces lieux de façon à assurer la présence d’arbres qui pourront servir à la nidification.
Sensibiliser la population aux rapaces et aux besoins de ceux-ci en matière d’habitat et de nidification, et encourager les propriétaires de terrains à préserver les arbres en tant que composantes pouvant servir d’habitat aux rapaces.
2.1 Gestion de sites ou de zones
4.3 Sensibilisation et communications
Épervier de Cooper
Enlèvement des nids de l’Hirondelle rustique par les propriétaires de terrains.
Perte de sites de nidification (modification et enlèvement des bâtiments).
5.1 Chasse et collecte d’animaux terrestres
7.3 Autres modifications de l’écosystème
Prévenir la destruction des nids d’oiseaux conformément à la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs. 1.4 Maintenir des éléments importants pour les oiseaux dans le paysage. Des recherches sont nécessaires afin de quantifier la distribution et l’intensité de l’enlèvement des nids et pour évaluer la menace que représente cette pratique pour les populations d’Hirondelles rustiques.
Sensibiliser la population à cette espèce, à ses avantages et aux mesures de protection prévues par la loi afin de favoriser l’intendance et de mettre un terme à la destruction des nids.
Inciter les propriétaires de terrains à créer des corniches de nidification sur leurs dépendances de ferme dans les habitats favorables à l’Hirondelle rustique.
8.1 Recherche
4.3 Sensibilisation et communications
5.4 Conformité et application de la loi
Hirondelle rustique
Baisse de la disponibilité de proies résultant de l’utilisation de pesticides. 9.3 Eaux résiduaires de l'agriculture et de la foresterie Adopter des pratiques de lutte antiparasitaire intégrée afin de réduire l’utilisation de pesticides. 5.1 Maintenir les réseaux trophiques naturels et les sources de proies. Éviter d’utiliser des pesticides. Là où des pesticides sont nécessaires, les employer seulement dans le cadre d’un système de lutte antiparasitaire intégrée afin de réduire au minimum la destruction d’espèces non visées d’invertébrés.
Si c’est possible, utiliser la lutte biologique plutôt que la lutte chimique contre des espèces nuisibles précises.
5.3 Normes et codes du secteur privé Hirondelle rustique

g Le cas échéant, voici les raisons pour lesquelles certaines espèces prioritaires pourraient ne pas être mentionnées dans ce tableau : 1) aucune menace identifiée pour cet habitat; 2) les menaces identifiées sont abordées dans la section Problèmes généralisés; 3) les menaces identifiées dans cet habitat sont de faible importance.

Terres humides

Les terres humides comprennent les marécages, les marais, les tourbières ombrotrophes et minérotrophes et les eaux libres peu profondes (eaux de moins de 2 m de profondeur, dont la surface est largement dépourvue de végétation; figure 18). Ces terres couvrent environ 1,5 % de la RCO 5 (Martell, 2005). Toutefois, leur faible étendue totale ne signifie pas qu’ils sont de faible importance; au contraire, les terres humides constituent des habitats très diversifiés et productifs. On a recensé 14 espèces prioritaires qui utilisent les terres humides dans la RCO 5 (6 oiseaux aquatiques, 5 espèces de sauvagine et 3 oiseaux terrestres; Tableau 15).

Figure 18. Carte des terres humides dans la RCO 5 de Pacifique et du Yukon : Forêt pluviale du Nord du Pacifique.
Carte des terres humides
Description longue pour la figure 18

Carte des terres humides dans la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon : Forêt pluviale du Nord du Pacifique. La carte de la zone comprend la Colombie-Britannique et la partie ouest de l'Alberta, de même que la partie extrême-nord de l'État de Washington et l'extrême-sud de l'Alaska et du Yukon. Les frontières des RCO 4PY, 5PY, 6PN, 8PN, 9PY, 10PY et 11PN sont délimitées. La RCO 5 est indiquée tandis que les autres apparaissent différemment. Le médaillon dans le coin inférieur gauche représente une carte du Canada avec la RCO 5 mise en évidence.

Les habitats de terres humides dans la région de conservation des oiseaux sont représentés en violet. Cet habitat est présent à de très faibles concentrations dans la région de conservation des oiseaux (c.-à-d. il semble être absent dans la majeure partie de la région de conservation des oiseaux à cette échelle), cependant on observe une concentration modérée dans le nord de la région d'Haida Gwaii.

Sous la carte, on trouve la légende bilingue. Source : Land Cover Map of Canada 2005 (CCRS, 2008), Couverture du sol du Canada 2005 (CCT, 2008). Il y a également une représentation visuelle de l'échelle de la carte dans la légende, qui représente 0, 100, 200, 400 et 600 km. La projection UTM est 9 (NAD 1983).

De nombreux terres humides ont été perdus par le passé en raison des activités de drainage et de remblayage associées à l’agriculture ou au développement urbain et industriel. L’agriculture, le développement urbain et l’exploitation forestière peuvent également avoir des conséquences fâcheuses sur les terres humides toujours en place en venant modifier le régime hydrologique local. Les pressions sont particulièrement importantes dans la vallée du bas Fraser. À titre d’exemple, en 1930, environ 80 % des terres humides du district régional du Grand Vancouver avaient déjà été perdus sous l’effet de l’agriculture et du développement urbain, et on constate des pertes graduelles encore aujourd’hui (Eriksson et coll., 2009). Les espèces qui utilisent les terres humides sont menacées par la perte passée et actuelle d’habitats résultant du développement urbain et industriel et de la conversion agricole, de même que par l’eutrophisation de ces milieux (figure 19). Certaines espèces sont également exposées à des contaminants dans l’environnement, tels que les pesticides et le plomb. Les principales mesures visant à réduire ces menaces comprennent : éviter toute perte supplémentaire de terres humides découlant du développement; accroître l’application de pratiques exemplaires de gestion afin de favoriser la biodiversité et la préservation des oiseaux en agriculture, ce qui comprend l’utilisation de la lutte antiparasitaire intégrée pour réduire au minimum l’emploi de pesticides et l’établissement ou le maintien de zones tampons végétalisées adéquates permettant de protéger la qualité des eaux (Tableau 16).

Tableau 15. Espèces prioritaires qui utilisent les terres humides, sous-catégorie d'habitats régionaux, caractéristiques importantes pour les oiseaux, objectifs en matière de population et motif justifiant le statut prioritaire.
Légende : (M) = Motif du statut prioritaire; En péril : l'espèce est jugée en voie de disparition, menacée ou préoccupante par le COSEPAC, ou bien elle figure sur la liste rouge ou la liste bleue en Colombie-Britannique; P : la conservation de l'espèce est jugée préoccupante selon les critères applicables à son groupe d'oiseaux; I : l'espèce répond aux critères d'intendance applicables à son groupe d'oiseaux; PNAGS : le PNAGSattribue à l'espèce un niveau de priorité « modérément élevé », « élevé » ou « plus élevé » dans la RCO.
Espèce prioritaire Sous-catégories d’habitat régional Caractéristiques importantes pour l’espèce Objectif de population En péril (M) P (M) I (M) PNAGS (M)
Bihoreau gris marais blanc Évaluer/maintenir Oui blanc Oui blanc
Busard Saint-Martin marais blanc Évaluer/maintenir blanc Oui blanc blanc
Buse pattue marais blanc Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Butor d’Amérique marais, marécages blanc Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Canard colvert marais blanc Évaluer/maintenir blanc blanc blanc Oui
Canard souchet marais rives abritées Évaluer/maintenir blanc blanc blanc Oui
Grand Héron (fannini) marais Rives abritées, peupliers riverains, arbres matures Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Guifette noire marais blanc Augmenter de 50 % blanc Oui Oui blanc
Héron vert marais, marécages blanc Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Phalarope de Wilson marais blanc En migration (aucun objectif de population) blanc Oui blanc blanc
Quiscale rouilleux marais, tourbières ombrotrophes, tourbières minérotrophes, marécages tourbières ombrotrophes, ouvertures Évaluer/maintenir Oui Oui blanc blanc
Sarcelle à ailes bleues marais rives abritées Évaluer/maintenir blanc blanc blanc Oui
Sarcelle cannelle marais blanc Évaluer/maintenir blanc blanc blanc Oui
Sarcelle d’hiver marais blanc Évaluer/maintenir blanc blanc blanc Oui

Nota : Voici les motifs d’inscription à la liste des espèces prioritaires. En péril : l’espèce est jugée en voie de disparition, menacée ou préoccupante par le COSEPAC, ou bien elle figure sur la liste rouge ou la liste bleue en Colombie-Britannique; P : la conservation de l’espèce est jugée préoccupante selon les critères applicables à son groupe d’oiseaux; I : l’espèce répond aux critères d’intendance applicables à son groupe d’oiseaux; PNAGS : le PNAGS attribue à l’espèce un niveau de priorité « modérément élevé », « élevé » ou « plus élevé » dans la RCO.

Figure 19. Pourcentage des menaces ciblées pesant sur les espèces prioritaires des terres humides, dans chaque sous-catégorie de menaces.
Un graphique à barres horizontales
Description longue pour la figure 19

Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage des menaces ciblées pesant sur les espèces prioritaires des terres humides (axe des abscisses) dans chaque sous-catégorie de menaces (axe des ordonnées) dans la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon.

Catégories et niveaux de menace
Sous-catégorie de menaces Faible Moyen Élevé Très Élevé
1.1 Zones urbaines et d'habitations 2,6 25,6 2,6 0,0
2.1 Cultures non ligneuses annuelles et pluriannuelles 0,0 5,1 20,5 0,0
2.3 Élevage de bétail 0,0 2,6 0,0 0,0
3.2 Exploitation minière et carrières 2,6 0,0 0,0 0,0
4.1 Routes et rails 0,0 2,6 0,0 0,0
4.2 Réseau de services publics et voies de service 2,6 0,0 0,0 0,0
5.1 Chasse et collecte d'animaux terrestres 10,3 0,0 0,0 0,0
6.1 Activités récréatives 0,0 2,6 0,0 0,0
8.2 Espèces indigènes posant problème 0,0 2,6 2,6 0,0
9.3 Eaux résiduaires de l'agriculture et de la foresterie 5,1 10,3 0,0 0,0

Chaque barre représente le pourcentage du nombre total de menaces définies dans chaque sous-catégorie de menaces dans les terres humides (par exemple, si 100 menaces étaient recensées au total pour toutes les espèces prioritaires dans les terres humides et que 10 d’entre elles étaient de la catégorie 1.1 - Zones urbaines et d’habitation, la barre indiquerait 10 %). Les barres sont divisées de manière à montrer la répartition de l’ampleur - faible (F), moyenne (M), élevée (É) et très élevée (TÉ) - des différentes menaces à l’intérieur de chaque sous-catégorie. Par exemple, une même menace peut être considérée comme ayant une ampleur élevée pour une espèce et une ampleur faible pour une autre. Les nuances d’ombrage dans les barres illustrent la proportion des ampleurs faible, moyenne, élevée et très élevée dans la sous-catégorie. L’ampleur globale de la sous-catégorie de menaces dans les terres humides est indiquée à l’extrémité de chaque barre (ainsi que dans le tableau 4 sur l’ampleur relative des menaces définies pour les espèces prioritaires dans la RCO 5 de Pacifique et du Yukon, par catégorie de menaces et par grande catégorie d’habitats).

Nota : L’ampleur globale des menaces est indiquée au bout de chacune des barres. Les menaces de toute ampleur sont incluses, mais on n’a établi aucun objectif de conservation, ni aucune mesure recommandée pour les menaces de faible importance touchant une seule espèce. 5.1 Chasse et collecte d’animaux terrestres correspond au saturnisme de la sauvagine (causé par l’ingestion de grenailles de plomb). 9.3 Eaux résiduaires de l'agriculture et de la foresterie englobe l’eutrophisation des terres humides et les effets de l’utilisation des pesticides.

Tableau 16. Menaces visées, objectifs de conservation, mesures recommandées et espèces prioritaires touchées dans les terres humides de la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon.
Menaces visées Catégories de menaces Objectif Catégories d’objectifs Mesures recommandées Catégories de mesures Espèces prioritaires touchéesh
Perte de terres humides résultant du développement urbain et de l’intensification agricole. 1.1 Zones urbaines et d'habitations
2.1 Cultures non ligneuses annuelles et pluriannuelles
Maintenir et accroître la quantité et la diversité des terres humides, conformément à la Politique fédérale sur la conservation des terres humides. 1.1 Veiller à ce que les politiques et pratiques d’utilisation des terres et des ressources permettent de préserver ou d’améliorer l’habitat des oiseaux. Assurer la préservation et la gestion des terres humides pour les espèces prioritaires grâce à diverses méthodes, y compris l’acquisition de terrains, les servitudes de conservation, les accords d’intendance et la création de parcs officiels, de zones protégées ou de zones de gestion. 1.1 Protection de sites ou de zones Buse pattue, Butor d’Amérique,  Canard colvert, Canard souchet, Grand Héron (fannini), Guifette noire, Héron vert, Phalarope de Wilson Sarcelle à ailes bleues, Sarcelle cannelle, Sarcelle d’hiver,
Détérioration des terres humides résultant de l’agriculture et de l’élevage de bétail. 2.1 Cultures non ligneuses annuelles et pluriannuelles
2.3 Élevage de bétail
Maintenir et accroître la quantité et la diversité des terres humides, conformément à la Politique fédérale sur la conservation des terres humides. 1.1 Veiller à ce que les politiques et pratiques d’utilisation des terres et des ressources permettent de préserver ou d’améliorer l’habitat des oiseaux. Préserver/restaurer des zones tampons riveraines adéquates autour des terres humides afin de réduire l’érosion et le ruissellement, et fournir des aires d’alimentation et de nidification aux oiseaux.
Éviter le pâturage près des terres humides pendant la période de reproduction des oiseaux.
2.1 Gestion de sites ou de zones
2.3 Restauration des habitats et des processus écologiques
5.3 Normes et codes du secteur privé
Buse pattue, Busard Saint-Martin, Butor d’Amérique, Canard colvert, Canard souchet, Guifette noire, Héron vert, Sarcelle à ailes bleues, Sarcelle cannelle, Sarcelle d’hiver,
Eutrophisation des terres humides. 9.3 Eaux résiduaires de l'agriculture et de la foresterie Maintenir et accroître la quantité et la diversité des terres humides, conformément à la Politique fédérale sur la conservation des terres humides. 1.5 Réduire la dégradation de l’habitat causée par les contaminants. Préserver des zones tampons non fertilisées autour des terres humides et des zones riveraines.
Gérer le ruissellement de façon à éviter la contamination des eaux de surface par les produits d’ensilage, les fumiers ou les engrais.
Employer des pratiques d’épandage d’engrais de façon à réduire les risques de dérive directe dans les cours d’eau ou de dérive indirecte dans les eaux de ruissellement qui entrent dans les habitats aquatiques.
2.1 Gestion de sites ou de zones
5.3 Normes et codes du secteur privé
Butor d’Amérique, Guifette noire
Perte d’habitat de nidification en raison du développement urbain. 1.1 Zones urbaines et d’habitations Veiller à ce que la disponibilité de l’habitat de nidification ne restreigne pas les populations de grands hérons du Pacifique (fannini). 1.4 Maintain important bird features on the landscape Dans la vallée du Fraser, préserver des terrains boisés avec des arbres matures sur une distance de 3 km d’aire d’alimentation adéquate pour le héron. Établir des barrières visuelles (p. ex., haute végétation) et des zones tampons d’activités réduites autour des régions de nidification du héron afin d’éviter les perturbations. 2.1 Gestion de sites ou de zones Grand Héron (fannini)
Introduction du Carouge à épaulettes dans l’habitat du Quiscale rouilleux découlant de l’exploitation forestière. 8.2 Espèces indigènes posant problème Veiller à ce que la compétition ne limite pas les populations de Quiscales rouilleux. 3.2 Réduire la compétition exercée par les espèces indigènes posant problème. Des recherches sont nécessaires pour déterminer si la compétition exercée par le Carouge à épaulettes limite les populations de Quiscales rouilleux et établir des mesures d’atténuation éventuelles.
Dans l’intervalle, préserver des zones tampons de forêt continue non exploitée autour des tourbières ombrotrophes où nichent des Quiscales rouilleux.
2.1 Gestion de sites ou de zones
8.1 Recherche
Quiscale rouilleux
Prédation contre le grand héron du Pacifique (fannini) en période de nidification par des pygargues à tête blanche. 8.2 Espèces indigènes posant problème Déterminer si la prédation par les pygargues à tête blanche entraîne des répercussions négatives sur les populations de grands hérons du Pacifique. 7.1 Improve population/ demographic monitoring Des recherches sont nécessaires pour déterminer si les facteurs anthropiques font en sorte d’augmenter la prédation des nids des grands hérons du Pacifique par les pygargues à tête blanche, évaluer l’importance de la menace que représente cette prédation pour les hérons et identifier les stratégies potentielles d’atténuation. 8.1 Recherche Grand Héron (fannini)
Perturbations d’origine humaine dans les aires d’alimentation et de nidification peuvent entraîner une réduction de productivité ou un abandon de la colonie. 6.1 Activités récréatives Éviter de perturber les espèces prioritaires et empêcher les changements dans leur utilisation de l’habitat associés aux perturbations. 4.1 Réduire les perturbations associées aux activités récréatives. Employer une combinaison de zones tampons et de fermetures saisonnières autour des aires de reproduction et d’alimentation principales afin d’éviter toute perturbation des oiseaux.
Sensibiliser la population aux impacts des perturbations d’origine humaine sur les espèces prioritaires et aux méthodes qui permettent de limiter les perturbations de ce type.
Limiter la vitesse des bateaux et établir des zones sans vague autour des colonies de sternes nicheuses.
2.1 Gestion de sites ou de zones
4.3 Sensibilisation et communications
5.3 Normes et codes du secteur privé
Grand Héron (fannini)

h Le cas échéant, voici les raisons pour lesquelles certaines espèces prioritaires pourraient ne pas être mentionnées dans ce tableau : 1) aucune menace identifiée pour cet habitat; 2) les menaces identifiées sont abordées dans la section Problèmes généralisés; 3) les menaces identifiées dans cet habitat sont de faible importance.

Plans d’eau, neige et glace

Eau douce

La catégorie d’habitat regroupant les plans d’eau et les étendues de neige et de glace comprend les eaux stagnantes ou courantes comme les réservoirs, les lacs, les étangs, les rivières et les ruisseaux, de même que les zones couvertes de neige ou de glace pendant la majeure partie de l’année (figure 20). Les zones couvertes de neige ou de glace de façon permanente ne sont pas considérées comme des habitats d’oiseaux en soi dans la RCO 5, de sorte que la présente section ne traite que des réservoirs, des lacs, des étangs, des ruisseaux et des rivières.

Les zones couvertes de neige ou de glace de façon permanente ne sont pas considérées comme des habitats d’oiseaux en soi dans la RCO 5, de sorte que la présente section ne traite que des réservoirs, des lacs, des étangs, des ruisseaux et des rivières (Tableau 17).

Figure 20. Carte des plans d’eau et les étendues de neige et de glace dans la RCO 5 de Pacifique et du Yukon : Forêt pluviale du Nord du Pacifique
Carte des plans d'eau et des étendues de neige et de glace
Description longue pour la figure 20

Carte des plans d'eau et des étendues de neige et de glace dans la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon : Forêt pluviale du Nord du Pacifique. La carte de la zone comprend la Colombie-Britannique et la partie ouest de l'Alberta, de même que la partie extrême-nord de l'État de Washington et l'extrême-sud de l'Alaska et du Yukon. Les frontières des RCO 4PY, 5PY, 6PN, 8PN, 9PY, 10PY et 11PN sont délimitées. La RCO 5 est indiquée tandis que les autres apparaissent différemment. Le médaillon dans le coin inférieur gauche représente une carte du Canada avec la RCO 5 mise en évidence.

Les plans d'eau et les étendues de neige et de glace dans la région de conservation des oiseaux sont représentés. Cet habitat est présent dans l'ensemble de la région de conservation des oiseaux sur les sommets des montagnes, principalement le long de la frontière est de la région de conservation des oiseaux. Des grandes rivières sont également indiquées dans l'ensemble de la région de conservation des oiseaux.

Sous la carte, on trouve la légende bilingue. Source : Land Cover Map of Canada 2005 (CCRS, 2008), Couverture du sol du Canada 2005 (CCT, 2008). Il y a également une représentation visuelle de l'échelle de la carte dans la légende, qui représente 0, 100, 200, 400 et 600 km. La projection UTM est 9 (NAD 1983).

La perte et la détérioration de l’habitat associées au développement urbain et industriel, les changements dans le régime hydrologique et la qualité de l’eau résultant de la récolte de bois à grande échelle et des aménagements hydroélectriques et l’exposition aux contaminants dans l’environnement, comme les pesticides et le plomb, sont les principales menaces qui pèsent sur les espèces prioritaires utilisant les habitats d’eau douce. Les perturbations d’origine humaine réduisent également la qualité de l’habitat (figure 21). Les principales mesures visant à réduire ces menaces comprennent : établir et maintenir en place des zones tampons de végétation naturelle autour des plans d’eau afin de préserver l’habitat des espèces sauvages; gérer la récolte de bois et les activités connexes de façon à éviter le ruissellement; choisir de façon judicieuse l’emplacement des aménagements hydroélectriques et bien gérer ces aménagements pour maintenir les régimes hydrologiques naturels (Tableau 18). Il peut aussi être utile d’établir des zones tampons d’accès restreint autour de secteurs importants et de sensibiliser la population aux impacts des perturbations d’origine humaine sur les oiseaux. Les objectifs et les mesures recommandées concernant les contaminants dans l’environnement (pesticides, PCB, plomb, autres métaux lourds, etc.) sont présentés séparément dans la section « Problèmes généralisés ».

Tableau 17. Espèces prioritaires qui utilisent les plans d'eau douce, sous-catégorie d'habitats régionaux, caractéristiques importantes pour les oiseaux, objectifs en matière de population et motif justifiant le statut prioritaire.
Légende : (M) = Motif du statut prioritaire; En péril : l'espèce est jugée en voie de disparition, menacée ou préoccupante par le COSEPAC, ou bien elle figure sur la liste rouge ou la liste bleue en Colombie-Britannique; P : la conservation de l'espèce est jugée préoccupante selon les critères applicables à son groupe d'oiseaux; I : l'espèce répond aux critères d'intendance applicables à son groupe d'oiseaux; PNAGS : le PNAGS attribue à l'espèce un niveau de priorité « modérément élevé », « élevé » ou « plus élevé » dans la RCO.
Espèce prioritaire Sous-catégories d’habitat régional Caractéristiques importantes pour l’espèce Objectif de population En péril (M) P (M) I (M) PNAGS (M)
Arlequin plongeur ruisseaux, rivières rives exposées et abritées (rocheuses) Évaluer/maintenir blanc blanc blanc Oui
Bihoreau gris lacs, étangs blanc Évaluer/maintenir Oui blanc Oui blanc
Fuligule à dos blanc étangs, lacs blanc Évaluer/maintenir blanc blanc blanc Oui
Fuligule milouinan lacs, étangs blanc Augmenter blanc blanc blanc Oui
Héron vert lacs, rivières, étangs blanc Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Martinet sombre ruisseaux, rivières chutes, falaises/canyons Augmenter de 100 % blanc Oui Oui blanc
Martin-pêcheur d'Amérique lacs, rivières terriers Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Petit Fuligule lacs, étangs blanc Augmenter blanc blanc blanc Oui
Plongeon huard lacs blanc Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Pygargue à tête blanche lacs, rivières arbres vétérans Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc

Nota : Voici les motifs d’inscription à la liste des espèces prioritaires. En péril : l’espèce est jugée en voie de disparition, menacée ou préoccupante par le COSEPAC, ou bien elle figure sur la liste rouge ou la liste bleue en Colombie-Britannique; P : la conservation de l’espèce est jugée préoccupante selon les critères applicables à son groupe d’oiseaux; I : l’espèce répond aux critères d’intendance applicables à son groupe d’oiseaux; PNAGS : le PNAGS attribue à l’espèce un niveau de priorité « modérément élevé », « élevé » ou « plus élevé » dans la RCO.

Figure 21. Pourcentage des menaces ciblées pesant sur les espèces prioritaires des plans d’eau douce dans la RCO 5, dans chaque sous-catégorie de menaces.
Un graphique à barres horizontales
Description longue pour la figure 21

Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage des menaces ciblées pesant sur les espèces prioritaires des plans d'eau douce (axe des abscisses) dans chaque sous-catégorie de menaces (axe des ordonnées) dans la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon.

Catégories et niveaux de menace
Sous-catégorie de menaces Faible Moyen Élevé Très Élevé
1.1 Zones urbaines et d'habitations 3,6 7,1 0,0 0,0
4.1 Routes et rails 0,0 3,6 0,0 0,0
4.2 Réseau de services publics et voies de service 3,6 3,6 0,0 0,0
5.1 Chasse et collecte d'animaux terrestres 14,3 3,6 0,0 0,0
5.3 Coupe forestière et récolte du bois 3,6 3,6 3,6 0,0
5.4 Pêche et récolte des ressources aquatiques 3,6 0,0 0,0 0,0
6.1 Activités récréatives 10,7 0,0 0,0 0,0
7.2 Barrages et gestion/utilisation de l'eaux 0,0 7,1 0,0 0,0
9.2 Eaux résiduaires industrielles et militaires 3,6 3,6 0,0 0,0
9.3 Eaux résiduaires de l'agriculture et de la foresterie 0,0 10,7 0,0 0,0
11.2 Sécheresse 0,0 3,6 0,0 0,0
11.4 Tempêtes et inondations 7,1 0,0 0,0 0,0

Chaque barre représente le pourcentage du nombre total de menaces définies dans chaque sous-catégorie de menaces dans les plans d’eau douce (par exemple, si 100 menaces étaient recensées au total pour toutes les espèces prioritaires dans les plans d’eau douce  et que 10 d’entre elles étaient de la catégorie 1.1 - Zones urbaines et d’habitation, la barre indiquerait 10 %). Les barres sont divisées de manière à montrer la répartition de l’ampleur - faible (F), moyenne (M), élevée (É) et très élevée (TÉ) - des différentes menaces à l’intérieur de chaque sous-catégorie. Par exemple, une même menace peut être considérée comme ayant une ampleur élevée pour une espèce et une ampleur faible pour une autre. Les nuances d’ombrage dans les barres illustrent la proportion des ampleurs faible, moyenne, élevée et très élevée dans la sous-catégorie. L’ampleur globale de la sous-catégorie de menaces dans les plans d’eau douce  est indiquée à l’extrémité de chaque barre (ainsi que dans le tableau 4 sur l’ampleur relative des menaces définies pour les espèces prioritaires dans la RCO 5 de Pacifique et du Yukon, par catégorie de menaces et par grande catégorie d’habitats).

Nota : Les menaces de toute ampleur sont incluses, mais on n’a établi aucun objectif de conservation, ni aucune mesure recommandée pour les menaces de faible importance touchant une seule espèce. 5.1 Chasse et collecte d’animaux terrestres comprend la mortalité causée par la chasse et le saturnisme dû à l’ingestion de grenailles de plomb. 5.4 Pêche et récolte des ressources aquatiques englobe le saturnisme associé à l’ingestion de pesées et de turluttes de plomb. 9.2 Eaux résiduaires industrielles et militaires s’applique aux métaux lourds et aux Polychlorinated biphenyls (PCB). 9.3 Eaux résiduaires de l'agriculture et de la foresterie s’applique aux pesticides.

Tableau 18. Menaces visées, objectifs de conservation, mesures recommandées et espèces prioritaires touchées dans les plans d'eau douce de la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon.
Menaces visées Catégories de menaces Objectif Catégories d’objectifs Mesures recommandées Catégories de mesures Espèces prioritaires touchéesi
Perte d’habitats de lacs et d’étangs et de la végétation émergente associée résultant du développement urbain. 1.1 Zones urbaines et d'habitations Maintenir la quantité, la qualité et la diversité des lacs, des étangs et des habitats riverains associés. 1.1 Veiller à ce que les politiques et pratiques d’utilisation des terres et des ressources permettent de préserver ou d’améliorer l’habitat des oiseaux. Éviter d’assécher les plans d’eau, quelle qu’en soit la taille.
Maintenir des zones tampons non perturbées et non développées autour des plans d’eau de tous les types (au moins 30 m dans les zones urbaines, 100 m dans les zones rurales et 150 m dans les zones non développées). Préserver la végétation naturelle dans ces zones tampons, de même que la végétation naturelle du rivage et la végétation émergente dans l’eau, et limiter les points d’accès à l’eau.
1.2 Protection des ressources et des habitats
2.1 Gestion de sites ou de zones
5.3 Normes et codes du secteur privé
Fuligule à dos blanc, Plongeon huard
Perte d’habitats où les oiseaux peuvent se percher, se rassembler et faire leur nid en raison du développement urbain. 1.1 Zones urbaines et d'habitations Maintenir la quantité, la qualité et la diversité des lacs, des étangs et des habitats riverains associés. 1.4 Maintenir des éléments importants pour les oiseaux dans le paysage. Dans les zones suburbaines et urbaines, préserver les arbres vétérans de grosse taille dans les zones riveraines ou à proximité afin de fournir un habitat où les Pygargues à tête blanche peuvent se percher, se rassembler et faire leur nid. Protéger tous les arbres utilisés ou que l’on soupçonne être utilisés par des Pygargues à tête blanche nicheurs. 1.2 Protection des ressources et des habitats
2.1 Gestion de sites ou de zones
Pygargue à tête blanche
Perte d’habitat résultant d’une augmentation de l’envasement et de l’enlèvement de la végétation riveraine pendant les activités forestières. 5.3 Coupe forestière et récolte du bois Maintenir la quantité, la qualité et la diversité des ruisseaux, des rivières et des habitats riverains associés. 1.1 Veiller à ce que les politiques et pratiques d’utilisation des terres et des ressources permettent de préserver ou d’améliorer l’habitat des oiseaux. Dans les bassins versants qui sont favorables à l’Arlequin plongeur, effectuer les travaux de construction de routes et de coupe forestière durant les mois les plus secs afin de réduire le ruissellement au minimum. Construire les routes dans les zones sèches plutôt qu’à proximité des cours d’eau et des zones humides. Établir et maintenir en place des mécanismes appropriés de lutte contre l’érosion pour éviter le ruissellement dans les cours d’eau.

Conserver la végétation riveraine naturelle dans des zones tampons (> 30 m de largeur) de chaque côté du cours d’eau. Conserver la végétation riveraine et des zones sèches dans des des zones tampons de > 300 m de largeur sur au moins 10 % de la longueur du cours d’eau afin de préserver l’habitat des espèces sauvages.
Là où il y a lieu, appliquer le Riparian Areas Regulation de la Colombie-Britannique.
5.3 Normes et codes du secteur privé
5.4 Conformité et application de la loi
Arlequin plongeur
Perte d’aires de reproduction due aux aménagements hydroélectriques. 7.2 Barrages et gestion/ utilisation de l'eau Maintenir les régimes hydrologiques naturels. 1.3 Assurer la continuité des processus naturels qui maintiennent l’habitat des oiseaux. Dans les bassins versants qui sont favorables à l’Arlequin plongeur, maintenir l’intervalle de variation naturelle pour ce qui est du débit d’eau, du niveau d’eau et de la fréquence des crues dans les rivières et autres cours d’eau. Là où le débit est régulé, reproduire le plus fidèlement possible les régimes hydrologiques observés par le passé. Respecter au moins les seuils de débit recommandés.
Mener des recherches afin de déterminer les impacts de la modification des débits sur la densité des populations et le succès de nidification chez l’Arlequin plongeur.
1.2 Protection des ressources et des habitats
5.3 Normes et codes du secteur privé
8.1 Recherche
Arlequin plongeur
Risque que la modification des régimes hydrologiques résultant des activités de récolte de bois à grande échelle ou des aménagements hydroélectriques réduise la qualité des sites de nidification aux chutes d’eau. 5.3 Coupe forestière et récolte du bois
7.2 Barrages et gestion/ utilisation de l'eau
Maintenir les régimes hydrologiques naturels. 1.3 Assurer la continuité des processus naturels qui maintiennent l’habitat des oiseaux. Dresser l’inventaire des aires de nidification du Martinet sombre dans la RCO 5. Élaborer et mettre en œuvre des programmes de surveillance afin de dégager les tendances démographiques.

Choisir les emplacements des aménagements hydroélectriques de façon à réduire au minimum les baisses de débit aux chutes. Gérer la récolte du bois de façon à maintenir les cycles hydrologiques naturels aux aires de nidification connues du Martinet sombre.
Mener des recherches afin de déterminer les impacts de la modification des débits sur la densité des populations et le succès de nidification chez le Martinet sombre.
5.2 Politiques et règlements
8.1 Recherche
8.2 Surveillance
Martinet sombre
Perturbations d’origine humaine dans les aires d’alimentation et de nidification. 6.1 Activités récréatives Éviter de perturber des espèces prioritaires et empêcher les changements dans leur utilisation de l’habitat associés aux perturbations. 4.1 Réduire les perturbations associées aux activités récréatives. Veiller à ce que les entreprises de tourisme appliquent les lignes directrices relatives aux espèces sauvages dans les activités de tourisme en arrière-pays et récréatives, et encourager le reste de la population à en faire autant.
Employer une combinaison de zones tampons et de fermetures saisonnières autour des aires de reproduction et d’alimentation principales afin d’éviter toute perturbation des oiseaux. Réduire ou éviter les activités telles que la descente en eau vive, la navigation de plaisance et la pêche sur les tronçons utilisés par l’Arlequin plongeur, notamment dans les cours d’eau étroits.
Sensibiliser la population aux impacts des perturbations d’origine humaine sur les espèces prioritaires et aux méthodes qui permettent de limiter les perturbations de ce type.
2.1 Gestion de sites ou de zones
4.3 Sensibilisation et communications
5.3 Normes et codes du secteur privé
Arlequin plongeur, Héron vert, Plongeon huard

i Le cas échéant, voici les raisons pour lesquelles certaines espèces prioritaires pourraient ne pas être mentionnées dans ce tableau : 1) aucune menace identifiée pour cet habitat; 2) les menaces identifiées sont abordées dans la section Problèmes généralisés; 3) les menaces identifiées dans cet habitat sont de faible importance.

Zone marine

La catégorie des plans d’eau, de la neige et de la glace comprend également les habitats océaniques. Rappelons que la RCO 5 s’étend dans le Pacifique jusqu’à la limite de la zone économique exclusive du Canada; cette zone marine est représentée par les unités biogéographiques suivantes : détroit de Georgia, plateau du Sud, plateau du Nord et zone du large du Pacifique. Les habitats marins dans la RCO 5 varient, allant des zones littorales aux eaux pélagiques au-delà du plateau continental. Les conditions dans les habitats du littoral sont variables; on observe une faible productivité dans les fjords du Nord, ce qui est tout le contraire pour le plateau de l’île de Vancouver et le détroit de Georgia. Les zones au large des côtes comprennent également des secteurs très productifs autour des remontées d’eau profonde, près du rebord du plateau continental. Les habitats du littoral, tout comme ceux qui sont situés au large des côtes, sont importants pour la pêche commerciale, et comprennent des couloirs majeurs utilisés par l’industrie du transport maritime de la Colombie-Britannique, secteur en pleine effervescence (Martell, 2005). Dans le Pacifique, la portion du territoire canadien qui est protégée est très petite (0,5 %) et la majeure partie de cette zone protégée consiste en des eaux littorales peu profondes (B.C. Ministry of Environment, 2006). On a recensé 42 espèces prioritaires (33 oiseaux aquatiques, 7 espèces de sauvagine et 1 oiseau de rivage) qui utilisent les habitats marins dans la RCO 5. (Tableau 19). De ce nombre, 23 (56 %) sont considérées comme des espèces en péril, soit à l’échelle provinciale, soit à l’échelle fédérale.

Les déversements d’hydrocarbures, les impacts éventuels de la pêche commerciale sur la disponibilité de proies, le risque que les oiseaux se prennent dans les engins de pêche, l’ingestion de débris en plastique, ainsi que les changements dans la productivité et la modification des réseaux trophiques océaniques résultant des changements climatiques font partie des menaces qui pèsent sur les espèces prioritaires dans le territoire canadien du Pacifique (figure 22). Les principales mesures visant à réduire ces menaces comprennent : appliquer des mesures de réduction des captures accidentelles d’oiseaux dans la pêche à la palangre et au filet maillant; mener des recherches visant à déterminer les effets de la pêche commerciale sur les oiseaux marins et tenir compte des oiseaux marins dans la gestion des pêches; réduire la quantité de déchets en plastique dans le milieu marin (Tableau 20). On fournit, dans la section « Problèmes généralisés », des détails concernant les effets attendus des changements climatiques dans la RCO 5, de même que les mesures et les objectifs associés aux déversements d’hydrocarbures et aux changements climatiques.

Tableau 19. Espèces prioritaires qui utilisent l'habitat marine, sous-catégorie d'habitats régionaux, caractéristiques importantes pour les oiseaux, objectifs en matière de population et motif justifiant le statut prioritaire.
Légende : (M) = Motif du statut prioritaire; En péril : l'espèce est jugée en voie de disparition, menacée ou préoccupante par le COSEPAC, ou bien elle figure sur la liste rouge ou la liste bleue en Colombie-Britannique; P : la conservation de l'espèce est jugée préoccupante selon les critères applicables à son groupe d'oiseaux; I : l'espèce répond aux critères d'intendance applicables à son groupe d'oiseaux; PNAGS : le PNAGSattribue à l'espèce un niveau de priorité « modérément élevé », « élevé » ou « plus élevé » dans la RCO.
Espèce prioritaire Sous-catégories d’habitat régional Caractéristiques importantes pour l’espèce Objectif de population En péril (M) P (M) I (M) PNAGS (M)
Albatros à pieds noirs eaux du plateau continental, eaux pélagiques blanc Évaluer/maintenir Oui Oui Oui blanc
Albatros à queue courte eaux du plateau continental, eaux pélagiques blanc Objectif de rétablissement Oui Oui blanc blanc
Albatros de Laysan eaux du plateau continental, eaux pélagiques blanc Évaluer/maintenir Oui Oui Oui blanc
Cormoran à aigrettes eaux littorales affleurements rocheux Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Cormoran de Brandt eaux littorales laminaires Évaluer/maintenir Oui Oui Oui blanc
Cormoran pélagique eaux littorales falaises Évaluer/maintenir blanc Oui Oui blanc
Fuligule milouinan eaux littorales blanc Augmenter blanc blanc blanc Oui
Fulmar boréal eaux du plateau continental, eaux pélagiques falaises Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Garrot à œil d’or eaux littorales cavités Évaluer/maintenir blanc blanc blanc Oui
Garrot d’Islande eaux littorales cavités Maintenir au niveau actuel blanc blanc blanc Oui
Goéland à ailes grises eaux littorales, eaux du plateau continental affleurements rocheux Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Goéland d’Audubon eaux littorales, eaux du plateau continental blanc Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Goéland de Californie eaux littorales, eaux du plateau continental, eaux pélagiques rivages exposés et abrités (rocheux) Évaluer/maintenir Oui blanc Oui blanc
Goéland de Heermann eaux littorales laminaires Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Goéland de Thayer eaux littorales, eaux du plateau continental blanc Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Grèbe élégant eaux littorales blanc Augmenter de 100 % Oui blanc Oui blanc
Grèbe esclavon eaux littorales blanc Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Guillemot à cou blanc eaux du plateau continental, eaux pélagiques terriers Évaluer/maintenir Oui Oui Oui blanc
Guillemot colombin eaux littorales, eaux du plateau continental terriers Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Guillemot de Brünnich eaux littorales, eaux du plateau continental, eaux pélagiques falaises, affleurements rocheux Évaluer/maintenir Oui blanc Oui blanc
Guillemot de Xantus eaux du plateau continental, eaux pélagiques blanc Évaluer/maintenir blanc Oui Oui blanc
Guillemot marbré eaux littorales, eaux du plateau continental, eaux pélagiques blanc Objectif de rétablissement Oui Oui Oui blanc
Guillemot marmette eaux littorales, eaux du plateau continental, eaux pélagiques falaises, affleurements rocheux Évaluer/maintenir Oui blanc Oui blanc
Macareux cornu eaux du plateau continental, eaux pélagiques falaises Évaluer/maintenir Oui Oui Oui blanc
Macareux huppé eaux du plateau continental, eaux pélagiques terriers Évaluer/maintenir Oui blanc Oui blanc
Macareux rhinocéros eaux du plateau continental, eaux pélagiques Terriers Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Macreuse à front blanc eaux littorales bancs coquilliers Augmenter Oui blanc blanc Oui
Macreuse brune eaux littorales blanc Augmenter blanc blanc blanc Oui
Macreuse noire eaux littorales bancs coquilliers Augmenter blanc blanc blanc Oui
Océanite cul-blanc eaux pélagiques terriers Évaluer/maintenir blanc Oui blanc blanc
Petit Fuligule eaux littorales blanc Augmenter blanc blanc blanc Oui
Petit Garrot eaux littorales cavités Maintenir au niveau actuel blanc blanc blanc Oui
Phalarope à bec étroit eaux littorales, eaux du plateau continental, eaux pélagiques Laminaires Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Plongeon à bec blanc eaux littorales, eaux du plateau continental eaux abritées Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Plongeon huard eaux littorales, eaux du plateau continental blanc Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Puffin à pieds pâles eaux du plateau continental, eaux pélagiques blanc Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Puffin à pieds roses eaux du plateau continental, eaux pélagiques blanc Objectif de rétablissement Oui Oui blanc blanc
Puffin de Buller eaux du plateau continental, eaux pélagiques blanc Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Puffin des Anglais eaux littorales, eaux du plateau continental, eaux pélagiques blanc Évaluer/maintenir blanc Oui Oui blanc
Starique de Cassin eaux du plateau continental, eaux pélagiques terriers Évaluer/maintenir Oui blanc Oui blanc
Sterne caspienne eaux littorales blanc Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Sterne pierregarin eaux littorales laminaires En migration (aucun objectif de population) blanc blanc Oui blanc

Nota : Voici les motifs d’inscription à la liste des espèces prioritaires. En péril : l’espèce est jugée en voie de disparition, menacée ou préoccupante par le COSEPAC, ou bien elle figure sur la liste rouge ou la liste bleue en Colombie-Britannique; P : la conservation de l’espèce est jugée préoccupante selon les critères applicables à son groupe d’oiseaux; I : l’espèce répond aux critères d’intendance applicables à son groupe d’oiseaux; PNAGS : le PNAGS attribue à l’espèce un niveau de priorité « modérément élevé », « élevé » ou « plus élevé » dans la RCO.

Figure 22. Pourcentage des menaces ciblées pesant sur les espèces prioritaires de l’habitat marine, dans chaque sous-catégorie de menaces.
Un graphique à barres horizontales
Description longue pour la figure 22

Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage des menaces ciblées pesant sur les espèces prioritaires de l'habitat marin (axe des abscisses) dans chaque sous-catégorie de menaces (axe des ordonnées) dans la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon.

Catégories et niveaux de menace
Sous-catégorie de menaces Faible Moyen Élevé Très Élevé
1.2 Zones commerciales et industrielles 0,6 0,0 0,0 0,0
5.4 Pêche et récolte des ressources aquatiques 6,1 22,4 1.8 0,0
6.1 Activités récréatives 1,2 0,6 0,0 0,0
9.2 Eaux résiduaires industrielles et militaires 21,2 14,5 1,8 0,0
9.3 Eaux résiduaires de l'agriculture et de la foresterie 1,2 1,8 0,6 0,0
9.4 Ordure ménagères et déchets solides 3,0 10,9 0,0 0,0
11.1 Évolution et altération d'habitat 0,0 0,6 9,1 0,0
11.4 Tempêtes et inondations 0,0 0,0 2,4 0,0

Chaque barre représente le pourcentage du nombre total de menaces définies dans chaque sous-catégorie de menaces dans l’habitat marine (par exemple, si 100 menaces étaient recensées au total pour toutes les espèces prioritaires dans l’habitat marine et que 10 d’entre elles étaient de la catégorie 1.1 - Zones urbaines et d’habitation, la barre indiquerait 10 %). Les barres sont divisées de manière à montrer la répartition de l’ampleur - faible (F), moyenne (M), élevée (É) et très élevée (TÉ) - des différentes menaces à l’intérieur de chaque sous-catégorie. Par exemple, une même menace peut être considérée comme ayant une ampleur élevée pour une espèce et une ampleur faible pour une autre. Les nuances d’ombrage dans les barres illustrent la proportion des ampleurs faible, moyenne, élevée et très élevée dans la sous-catégorie. L’ampleur globale de la sous-catégorie de menaces dans l’habitat marine est indiquée à l’extrémité de chaque barre (ainsi que dans le tableau 4 sur l’ampleur relative des menaces définies pour les espèces prioritaires dans la RCO 5 de Pacifique et du Yukon, par catégorie de menaces et par grande catégorie d’habitats).

Nota : L’ampleur globale des menaces est indiquée au bout de chacune des barres. Les menaces de toute ampleur sont incluses, mais on n’a établi aucun objectif de conservation, ni aucune mesure recommandée pour les menaces de faible importance touchant une seule espèce. 5.4 Pêche et récolte des ressources aquatiques s’applique surtout aux prises accidentelles dans les pêches et aux effets de la pêche commerciale sur la disponibilité de proies. 9.2 Eaux résiduaires industrielles et militaires s’applique aux déversements d’hydrocarbures et aux contaminants tels que les métaux lourds et les Polychlorinated biphenyls (PCB). 9.3 Eaux résiduaires de l'agriculture et de la foresterie s’applique aux pesticides. 9.4 Ordures ménagères et déchets solides englobe l’ingestion des débris en plastique.

Tableau 20. Menaces visées, objectifs de conservation, mesures recommandées et espèces prioritaires touchées dans l'habitat marine de la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon.
Menaces visées Catégories de menaces Objectif Catégories d’objectifs Mesures recommandées Catégories de mesures Espèces prioritaires touchéesj
Mortalité survenant lorsque les oiseaux se prennent dans les filets maillants. 5.4 Pêche et récolte des ressources aquatiques Mettre un terme à la mortalité aviaire accidentelle associée à la pêche au filet maillant, conformément à la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs. 2.4 Réduire la mortalité accidentelle. Appliquer des mesures de réduction des prises accidentelles, comme l’installation de panneaux visuels sur les filets et la gestion spatiale et temporelle du déploiement des filets.
Encourager la collecte et l’enlèvement des engins de pêche abandonnés.
Surveiller les mesures d’atténuation prises pour chaque pêche et en évaluer l’efficacité.
Chercher et élaborer des mesures d’atténuation propres à chacune des pêches.
5.2 Politiques et règlements
5.3 Normes et codes du secteur privé
8.1 Recherche
8.2 Surveillance
Cormoran à aigrettes, Cormoran de Brandt, Cormoran pélagique, Goéland d’Audubon, Goéland de Californie, Goéland de Thayer, Grèbe élégant, Grèbe esclavon, Guillemot à cou blanc, Guillemot colombin, Guillemot de Brünnich, Guillemot de Xantus, Guillemot marbré, Guillemot marmette, Macareux cornu, Macareux huppé, Macareux rhinocéros, Macreuse à front blanc, Puffin des Anglais, Starique de Cassin
Mortalité survenant lorsque les oiseaux se prennent dans les palangres. 5.4 Pêche et récolte des ressources aquatiques Mettre un terme à la mortalité aviaire accidentelle associée à la pêche à la palangre, conformément à la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs. 2.4 Réduire la mortalité accidentelle. Établir, surveiller et appliquer des mesures de réduction des prises accidentelles, comme l’augmentation de la vitesse de descente des hameçons appâtés et l’installation de dispositifs d’effarouchement des oiseaux, comme des filins, des banderoles et des rideaux.
Surveiller les mesures d’atténuation prises pour chaque pêche et en évaluer l’efficacité.
Chercher et élaborer des mesures d’atténuation propres à chacune des pêches.
5.2 Politiques et règlements
5.3 Normes et codes du secteur privé
8.1 Recherche
8.2 Surveillance
Albatros à pieds noirs, Albatros à queue courte, Albatros de Laysan, Fulmar boréal, Goéland à ailes grises, Goéland de Californie, Puffin à pieds roses
Ingestion de déchets en plastique par les espèces prioritaires. 9.4 Ordures ménagères et déchets solides Réduire la quantité de déchets en plastique pouvant être ingérés dans les milieux marins. 2.2 Réduire la mortalité ou les effets non mortels associés à l’exposition aux contaminants. Déterminer l’importance et l’impact de l’ingestion de déchets en plastique en ce qui a trait à la survie et au succès de reproduction des oiseaux adultes. Surveiller les taux de pollution par les plastiques dans l’environnement et en localiser les sources.
Assurer la conformité avec les lois internationales (p. ex., MARPOL, Annexe 5) qui interdisent l’immersion de déchets en mer.
Appuyer les programmes de sensibilisation visant à réduire la quantité de déchets en plastique dans la mer.
Appuyer l’adoption de stratégies « zéro déchet » par les administrations municipales, les gouvernements provinciaux et nationaux et les groupes internationaux.
4.3 Sensibilisation et communications
5.2 Politiques et règlements
5.4 Conformité et application de la loi
8.1 Recherche
8.2 Surveillance
Albatros à pieds noirs, Albatros à queue courte, Albatros de Laysan, Fulmar boréal, Goéland à ailes grises, Goéland d’Audubon, Goéland de Californie, Goéland de Heermann, Goéland de Thayer, Guillemot à cou blanc, Guillemot colombin, Guillemot de Brünnich, Guillemot marmette, Macareux cornu, Macareux huppé, Macareux rhinocéros, Océanite cul-blanc, Phalarope à bec étroit, Puffin à pieds pâles, Puffin à pieds roses, Puffin de Buller, Puffin des Anglais, Starique de Cassin
Risque que les pêches commerciales réduisent les stocks de proies. 5.4 Pêche et récolte des ressources aquatiques Veiller à ce que la concurrence exercée par les pêches commerciales ne limite pas les populations d’espèces prioritaires. 5.3 Réduire la concurrence exercée par l’humain pour ce qui est des ressources alimentaires ou des aires d’alimentation. Des recherches sont nécessaires afin de déterminer si la concurrence exercée directement ou indirectement par les pêches commerciales pour ce qui est des proies limite les populations d’oiseaux marins.
Déterminer le degré de chevauchement entre les pêches commerciales et les besoins des espèces prioritaires en matière d’alimentation.
Tenir compte des oiseaux marins dans la gestion des pêches commerciales.
5.2 Politiques et règlements
5.3 Normes et codes du secteur privé
8.1 Recherche
Albatros à pieds noirs, Albatros à queue courte, Albatros de Laysan, Cormoran à aigrettes, Cormoran de Brandt, Cormoran pélagique, Fulmar boréal, Grèbe élégant, Guillemot colombin, Guillemot de Brünnich, Guillemot de Xantus, Guillemot marbré, Guillemot marmette, Macareux cornu, Macareux huppé, Macareux rhinocéros, Plongeon huard, Puffin à pieds pâles, Puffin à pieds roses, Puffin de Buller, Puffin des Anglais, Plongeon à bec blanc, Sterne caspienne
Perturbations d’origine humaine dans les aires d’alimentation et de repos. 6.1 Activités récréatives Éviter la perturbation des espèces prioritaires et empêcher les changements dans leur utilisation de l’habitat associés aux perturbations. 4.1 Réduire les perturbations associées aux activités récréatives. Veiller à ce que les entreprises de tourisme appliquent les lignes directrices relatives aux espèces sauvages dans les activités de tourisme en arrière-pays et récréatives et encourager le reste de la population à en faire autant.
Sensibiliser la population aux impacts des perturbations d’origine humaine sur les espèces prioritaires et aux méthodes qui permettent de limiter les perturbations de ce type.
4.3 Sensibilisation et communications
5.3 Normes et codes du secteur privé
Guillemot à cou blanc, Guillemot marbré, Petit Fuligule

j Le cas échéant, voici les raisons pour lesquelles certaines espèces prioritaires pourraient ne pas être mentionnées dans ce tableau : 1) aucune menace identifiée pour cet habitat; 2) les menaces identifiées sont abordées dans la section Problèmes généralisés; 3) les menaces identifiées dans cet habitat sont de faible importance.

Zone côtière

La RCO 5 comprend les 29 000 km formant la côte britanno-colombienne (figure 23). Dans cette région, la catégorie d’habitats de la zone côtière englobe une vaste gamme d’habitats côtiers, allant de falaises escarpées et accidentées et d’îles rocheuses exposées à des plages sablonneuses, des estuaires, des marais salés et des vasières. Les nombreuses îles éloignées et falaises littorales servent d’habitats à plus de 5 millions d’oiseaux marins à environ 500 sites (Martell, 2005), et les rives rocheuses ainsi que les eaux côtières, sont utilisées par une grande variété d’oiseaux de rivage, d’oiseaux aquatiques et de canards marins. Bien que la côte de la RCO 5 soit dominée par des rives rocheuses escarpées et par de profonds fjords, on compte également 440 estuaires occupant environ 2,3 % de la côte de la RCO 5 (Austin et coll., 2008). Ces estuaires constituent des habitats importants pour bon nombre d’espèces de sauvagine, d’oiseaux aquatiques et d’oiseaux de rivage. Les vasières, battures de sable, plages et dunes servent de haltes migratoires essentielles à des millions d’oiseaux de rivage migrateurs; c’est particulièrement le cas dans l’estuaire du fleuve Fraser, un site qui a une grande importance dans le Réseau de réserves pour les oiseaux de rivage dans l'hémisphère occidental (en anglais seulement), une Zone importante pour la conservation des oiseaux, et comporte un site Ramsar.). Près de la moitié de toutes les espèces prioritaires présentes dans la RCO 5 (68 sur 139, ou 49 %), Tableau 21), qu’il s’agisse d’oiseaux terrestres (11 espèces), d’oiseaux aquatiques (22), d’oiseaux de rivage (17) ou de sauvagine (18), utilisent des habitats côtiers, ce qui témoigne de la diversité de ces habitats et de leur importance pour les oiseaux dans la RCO 5. Trente de ces espèces (44 %) sont considérées comme des espèces en péril, soit à l’échelle fédérale, soit à l’échelle provinciale. Pour l’une d’entre elles, l’Alouette hausse-col (strigata; espèce considérée en voie de disparition à l’échelle fédérale), on ne relève plus de populations reproductrices dans la RCO 5, seulement des individus non nicheurs à l’occasion.

Figure 23. Carte de zone côtière dans la RCO 5 de Pacifique et du Yukon : Forêt pluviale du Nord du Pacifique.
Carte de l'habitat côtier dans
Description longue pour la figure 23

Carte de l'habitat côtier dans la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon : Forêt pluviale du Nord du Pacifique. La carte de la zone comprend la Colombie-Britannique et la partie ouest de l'Alberta, de même que la partie extrême-nord de l'État de Washington et l'extrême-sud de l'Alaska et du Yukon. Les frontières des RCO 4PY, 5PY, 6PN, 8PN, 9PY, 10PY et 11PN sont délimitées. La RCO 5 est indiquée tandis que les autres apparaissent différemment. Le médaillon dans le coin inférieur gauche représente une carte du Canada avec la RCO 5 mise en évidence.

L'habitat côtier dans la région de conservation des oiseaux est représenté. Cet habitat est présent dans l'ensemble de la région de conservation des oiseaux et forme une ligne fine au-dessus de toutes les zones côtières. On recense de nombreux fjords et ruisseaux le long de la côte de la Colombie-Britannique, de l'île de Vancouver et d'Haida Gwaii.

Sous la carte, on trouve la légende bilingue. Source : Land Cover Map of Canada 2005 (CCRS, 2008), Couverture du sol du Canada 2005 (CCT, 2008). Il y a également une représentation visuelle de l'échelle de la carte dans la légende, qui représente 0, 100, 200, 400 et 600 km. La projection UTM est 9 (NAD 1983).

La perte d’aires de reproduction et d’hivernage et de haltes migratoires provoquée par le développement des zones côtières représente une menace pour bien des espèces (figure 24). En effet, le développement exerce une pression énorme dans certains secteurs côtiers de la RCO 5, notamment le détroit de Georgia. Environ 23 % de l’habitat littoral autour du bassin de Georgia - qui comprend l’habitat estuarien et de halte migratoire le plus important pour les oiseaux de rivage - a été urbanisé, et une grande partie de l’habitat estuarien a été endiguée, asséchée et convertie à des fins agricoles (Austin et coll., 2008). L’élévation du niveau de la mer que causent les changements climatiques aura des répercussions négatives au cours des prochaines années sur les vasières, les battures, les plages, les marais salés et les estuaires, et sur les espèces qui dépendent de ces habitats. Le delta du Fraser est particulièrement à risque car le précieux habitat intercotidal se retrouvera pris entre les eaux plus élevées et les digues côtières; de grandes quantités d’habitat seront inévitablement perdues (Bornhold 2008, Thomson et coll. 2008).

Les perturbations excessives d’origine humaine dans les aires de reproduction et d’hivernage et les haltes migratoires importantes constituent également une menace pour les oiseaux. À cela s’ajoutent toutes les autres menaces qui pèsent sur les espèces prioritaires dans les régions plus éloignées de la côte de la RCO 5. Les espèces envahissantes représentent l’un des plus grands dangers; on peut penser aux plantes envahissantes du genre Spartina qui entraînent la détérioration des vasières, ou aux prédateurs qui sont introduits sur des îles de nidification où on ne trouvait auparavant aucun prédateur, ce qui peut conduire à la disparition de colonies entières d’oiseaux marins. Les déversements d’hydrocarbures et les contaminants tels que les déchets en plastique, les PCB, le plomb et les pesticides représentent également des menaces pour les espèces prioritaires vivant en milieu côtier.

Les principales mesures visant à réduire ces menaces comprennent : protéger les secteurs importants de l’habitat côtier; éliminer ou limiter les espèces envahissantes, notamment en enlevant tous les prédateurs introduits qui nuisent aux colonies d’oiseaux marins nicheurs; et réduire la quantité de déchets en plastique dans l’environnement (Tableau 22). On recommande également de sensibiliser la population aux effets des perturbations sur les espèces prioritaires et d’établir et de maintenir en place des zones tampons autour des colonies d’oiseaux, des aires d’alimentation et de repos et des haltes migratoires principales. Des objectifs de conservation et des mesures recommandées concernant les contaminants dans l’environnement, tels que les hydrocarbures, le plomb, les PCB et les pesticides sont présentés dans la section « Problèmes généralisés ».

Tableau 21. Espèces prioritaires qui utilisent l'habitat côtier, sous-catégorie d'habitats régionaux, caractéristiques importantes pour les oiseaux, objectifs en matière de population et motif justifiant le statut prioritaire.
Légende : (M) = Motif du statut prioritaire; En péril : l'espèce est jugée en voie de disparition, menacée ou préoccupante par le COSEPAC, ou bien elle figure sur la liste rouge ou la liste bleue en Colombie-Britannique; P : la conservation de l'espèce est jugée préoccupante selon les critères applicables à son groupe d'oiseaux; I : l'espèce répond aux critères d'intendance applicables à son groupe d'oiseaux; PNAGS : le PNAGSattribue à l'espèce un niveau de priorité « modérément élevé », « élevé » ou « plus élevé » dans la RCO.
Espèce prioritaire Sous-catégories d’habitat régional Caractéristiques importantes pour l’espèce Objectif de population En péril (M) P (M) I (M) PNAGS (M)
Alouette hausse-col (strigata) estuaires blanc Objectif de rétablissement Oui blanc blanc blanc
Arlequin plongeur rivages rocheux rivages exposés et abrités (rocheux) Évaluer/maintenir blanc blanc blanc Oui
Barge marbrée battures, estuaires, plages/dunes blanc Évaluer/maintenir blanc Oui blanc blanc
Bécasseau d’Alaska battures, plages/dunes blanc Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Bécasseau des Aléoutiennes rivages rocheux blanc Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Bécasseau du ressac rivages rocheux blanc Évaluer/maintenir blanc Oui blanc blanc
Bécasseau maubèche battures blanc En migration (aucun objectif de population) Oui Oui Oui blanc
Bécasseau sanderling plages/dunes, battures blanc Évaluer/maintenir blanc Oui blanc blanc
Bécasseau variable battures blanc Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Bécassin roux estuaires, battures blanc Évaluer/maintenir Oui blanc Oui blanc
Bernache cravant de l’ouest de l’Extrême-Arctique battures, estuaires, plages/dunes, zostère blanc Évaluer/maintenir Oui blanc blanc Oui
Bernache cravant noire battures, estuaires, plages/dunes, zostère blanc Maintenir au niveau actuel Oui blanc blanc Oui
Bernache de Hutchins estuaires, marais salés, battures blanc Évaluer/maintenir Oui blanc blanc Oui
Bernache du Canada (forme sombre) estuaires, marais salés, battures blanc Évaluer/maintenir Oui blanc blanc Oui
Bernache du Canada (Pacifique) estuaires, marais salés blanc Maintenir au niveau actuel blanc blanc blanc Oui
Canard colvert estuaires blanc Évaluer/maintenir blanc blanc blanc Oui
Canard d’Amérique estuaires, battures, zostère blanc Maintenir au niveau actuel blanc blanc blanc Oui
Canard pilet estuaires, battures, zostère blanc Maintenir au niveau actuel blanc blanc blanc Oui
Canard souchet estuaires rivages abrités Évaluer/maintenir blanc blanc blanc Oui
Chevalier errant battures, plages/dunes, rivages rocheux rivages exposés En migration (aucun objectif de population) Oui blanc blanc blanc
Cormoran à aigrettes îles marines blanc Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Cormoran de Brandt îles marines laminaires Évaluer/maintenir Oui Oui Oui blanc
Cormoran pélagique îles marines falaises Évaluer/maintenir blanc Oui Oui blanc
Corneille d’Alaska estuaires, battures, rivages rocheux blanc Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Courlis à long bec battures, estuaires blanc Objectif de rétablissement Oui Oui blanc blanc
Courlis corlieu battures, estuaires, plages/dunes, rivages rocheux blanc En migration (aucun objectif de population) blanc Oui blanc blanc
Cygne siffleur estuaires blanc Évaluer/maintenir Oui blanc blanc Oui
Cygne trompette estuaires blanc Maintenir au niveau actuel blanc blanc blanc Oui
Faucon gerfaut estuaires, battures blanc Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Faucon pèlerin (anatum) estuaires, battures, rivages rocheux falaises Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Faucon pèlerin (pealei) estuaires, battures, rivages rocheux falaises, colonies d’oiseaux marins Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Fuligule à dos blanc estuaires blanc Évaluer/maintenir blanc blanc blanc Oui
Fulmar boréal îles marines falaises Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Goéland à ailes grises battures, estuaires, plages/dunes, rivages rocheux blanc Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Goéland d’Audubon battures, plages/dunes, rivages rocheux blanc Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Goéland de Californie rivages rocheux, battures, estuaires rivages exposés et abrités Évaluer/maintenir Oui blanc Oui blanc
Goéland de Heermann plages/dunes, rivages rocheux laminaires Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Goéland de Thayer estuaires, marais salés, battures blanc Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Grand Héron (fannini) battures, estuaires, marais salés rivages abrités, peupliers riverains, arbres vétérans Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Grèbe esclavon estuaires blanc Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Guillemot colombin îles marines terriers Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Guillemot de Brünnich îles marines falaises Évaluer/maintenir Oui blanc Oui blanc
Guillemot marmette îles marines falaises, affleurements rocheux Évaluer/maintenir Oui blanc Oui blanc
Harfang des neiges estuaires, battures blanc Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Hibou des marais estuaires, marais salés blanc Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Hirondelle à face blanche estuaires cavités, falaises, nichoirs Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Hirondelle noire estuaires cavités, nichoirs Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Huîtrier de Bachman rivages rocheux rivages exposés et abrités Évaluer/maintenir blanc Oui Oui blanc
Macareux cornu îles marines falaises Évaluer/maintenir Oui Oui Oui blanc
Macareux huppé îles marines terriers Évaluer/maintenir Oui blanc Oui blanc
Macareux rhinocéros îles marines terriers Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Macreuse noire rivages rocheux bancs coquilliers Augmenter blanc blanc blanc Oui
Martin-pêcheur d’Amérique estuaires, rivages rocheux terriers Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Océanite cul-blanc îles marines terriers Évaluer/maintenir blanc Oui blanc blanc
Oie rieuse estuaires, battures blanc Évaluer/maintenir blanc blanc blanc Oui
Petite Oie des neiges estuaires blanc Maintenir au niveau actuel blanc blanc blanc Oui
Phalarope de Wilson estuaires blanc En migration (aucun objectif de population) blanc Oui blanc blanc
Pluvier argenté battures, plages/dunes blanc Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Pluvier bronzé battures, plages blanc En migration (aucun objectif de population) Oui Oui blanc blanc
Pygargue à tête blanche estuaires, battures, rivages rocheux arbres vétérans Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Sarcelle à ailes bleues estuaires, marais salés rivages abrités Évaluer/maintenir blanc blanc blanc Oui
Sarcelle d’hiver battures, estuaires blanc Évaluer/maintenir blanc blanc blanc Oui
Starique de Cassin îles marines terriers Évaluer/maintenir Oui blanc Oui blanc
Sterne caspienne plages/dunes, battures, estuaires blanc Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc
Sterne pierregarin plages, battures, estuaires laminaires En migration (aucun objectif de population) blanc blanc Oui blanc
Tournepierre à collier rivages rocheux, plages/dunes, battures blanc Évaluer/maintenir blanc Oui blanc blanc
Tournepierre noir rivages rocheux rivages exposés Évaluer/maintenir blanc Oui Oui blanc

Nota : Voici les motifs d’inscription à la liste des espèces prioritaires. En péril : l’espèce est jugée en voie de disparition, menacée ou préoccupante par le COSEPAC, ou bien elle figure sur la liste rouge ou la liste bleue en Colombie-Britannique; P : la conservation de l’espèce est jugée préoccupante selon les critères applicables à son groupe d’oiseaux; I : l’espèce répond aux critères d’intendance applicables à son groupe d’oiseaux; PNAGS : le PNAGS attribue à l’espèce un niveau de priorité « modérément élevé », « élevé » ou « plus élevé » dans la RCO

Figure 24. Pourcentage des menaces ciblées pesant sur les espèces prioritaires de l’habitat côtier, dans chaque sous-catégorie de menaces
Un graphique à barres horizontales
Description longue pour la figure 24

Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage des menaces ciblées pesant sur les espèces prioritaires de l'habitat côtier (axe des abscisses) dans chaque sous-catégorie de menaces (axe des ordonnées) dans la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon.

Catégories et niveaux de menace
Sous-catégorie de menaces Faible Moyen Élevé Très Élevé
1.1 Zones urbaines et d'habitations 6.2 3,3 1,0 0,5
1.2 Zones commerciales et industrielles 0,0 0,0 0,0 0,5
1.3 Zones touristiques et de loisir 2,4 0,0 0,0 0,5
2.1 Cultures non ligneuses annuelles et pluriannuelles 0,0 0,0 0,5 0,5
4.1 Routes et rails 1,0 0,5 0,0 0,0
4.2 Réseau de services publics et voies de service 1.4 0,5 0,0 0,0
5.1 Chasse et collecte d'animaux terrestres 8,1 3,3 0,0 0,0
6.1 Activités récréatives 4,3 3,8 1,0 0,0
6.3 Travail et autres activités 1,9 0,0 0,0 0,0
7.2 Barrages et gestion/utilisation de l'eaux 0,5 0,0 0,0 0,0
7.3 Autres modifications de l'écosystème  0,5 0,0 0,0 0,0
8.1 Espèces étrangères / non indigènes envahissantes 5,3 6,7 3,8 1,9
8.2 Espèces indigènes posant problème 0,0 0,5 1,4 0,0
9.2 Eaux résiduaires industrielles et militaires 11,0 3,3 1,0 0,0
9.3 Eaux résiduaires de l'agriculture et de la foresterie 1,4 1,9 0,0 0,0
9.4 Ordure ménagères et déchets solides 2,4 4,8 0,0 0,0
11.1 Évolution et altération d'habitat 0,5 3,8 4,3 1,0
11.2 Sécheresse 0,0 0,5 0,0 0,0
11.3 Températures extrêmes 0,0 1,0 0,0 0,0
11.4 Tempêtes et inondations 1,4 0,0 0,0 0,0

Chaque barre représente le pourcentage du nombre total de menaces définies dans chaque sous-catégorie de menaces dans l’habitat côtier (par exemple, si 100 menaces étaient recensées au total pour toutes les espèces prioritaires dans l’habitat côtier et que 10 d’entre elles étaient de la catégorie 1.1 - Zones urbaines et d’habitation, la barre indiquerait 10 %). Les barres sont divisées de manière à montrer la répartition de l’ampleur - faible (F), moyenne (M), élevée (É) et très élevée (TÉ) - des différentes menaces à l’intérieur de chaque sous-catégorie. Par exemple, une même menace peut être considérée comme ayant une ampleur élevée pour une espèce et une ampleur faible pour une autre. Les nuances d’ombrage dans les barres illustrent la proportion des ampleurs faible, moyenne, élevée et très élevée dans la sous-catégorie. L’ampleur globale de la sous-catégorie de menaces dans l’habitat côtier est indiquée à l’extrémité de chaque barre (ainsi que dans le tableau 4 sur l’ampleur relative des menaces définies pour les espèces prioritaires dans la RCO 5 de Pacifique et du Yukon, par catégorie de menaces et par grande catégorie d’habitats).

Nota : Les menaces de toute ampleur sont incluses, mais on n’a établi aucun objectif de conservation, ni aucune mesure recommandée pour les menaces de faible importance touchant une seule espèce. 5.1 Chasse et collecte d’animaux terrestres comprend la chasse, la récolte illégale et le saturnisme découlant de l’ingestion de grenailles de plomb. 7.3 Autres modifications de l'écosystème s’applique à la perte de sites de nidification. 8.1 Espèces étrangères/non indigènes envahissantes englobe les effets des mammifères prédateurs introduits sur les colonies d’oiseaux marins et l’invasion des vasières par des Spartina. 8.2 Espèces indigènes posant problème s’applique à la perturbation et à la prédation par le Pygargue à tête blanche. 9.2 Eaux résiduaires industrielles et militaires comprend les déversements d’hydrocarbures et les Polychlorinated biphenyls (PCB). 9.3 Eaux résiduaires de l'agriculture et de la foresterie s’applique aux pesticides. 9.4 Ordures ménagères et déchets solides concerne l’ingestion de débris en plastique.

Tableau 22. Menaces visées, objectifs de conservation, mesures recommandées et espèces prioritaires touchées dans l'habitat côtier de la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon.
Menaces visées Catégories de menaces Objectifs Catégories d’objectifs Mesures recommandées Catégories de mesures Espèces prioritaires touchéesk
Perte ou détérioration d’habitats côtiers résultant de diverses activités humaines. 1.1 Zones urbaines et d'habitations
1.2 Zones commerciales et industrielles
1.3 Zones touristiques et de loisir
2.1 Cultures non ligneuses annuelles et pluriannuelles
7.2 Barrages et gestion/utilisation de l'eau
Maintenir et accroître la qualité et la diversité des habitats côtiers. 1.1 Veiller à ce que les politiques et pratiques d’utilisation des terres et des ressources permettent de préserver ou d’améliorer l’habitat des oiseaux. Assurer la préservation et la gestion de secteurs importants des habitats côtiers servant aux espèces prioritaires grâce à diverses méthodes, y compris l’acquisition de terrains, les servitudes de conservation, les accords d’intendance et la création de parcs officiels, de zones protégées ou de zones de gestion. Les secteurs prioritaires comprennent les haltes migratoires et les aires d’hivernage importantes telles que les estuaires, les battures sableuses ou vaseuses (p. ex., Robert's Bank, baie Boundary, vasières de Tofino) et les frayères de hareng.
Mener des recherches régulières dans tous les habitats côtiers (y compris les habitats des rivages rocheux) afin de faire l’inventaire des endroits où les espèces prioritaires se rassemblent en grand nombre et où la diversité des espèces est importante, et pour situer ces endroits sur des cartes. Songer à prendre des mesures de protection pour ces secteurs. Élargir l’étendue et la protection des zones importantes pour la conservation des oiseaux.
1.1 Protection de sites ou de zones Alouette hausse-col (strigata), Bécasseau d’Alaska, Bécasseau du ressac, Bécasseau maubèche, Bécasseau sanderling, Bécasseau variable, Bécassin roux, Bernache cravant de l’ouest de l’Extrême-Arctique, Bernache cravant noire, Chevalier errant, Courlis à long bec, Courlis corlieu, Grand Héron (fannini), Grèbe esclavon, Hibou des marais, Huîtrier de Bachman, Phalarope de Wilson, Pluvier argenté, Pluvier bronzé, Pygargue à tête blanche, Tournepierre noir, Tournepierre à collier
Prédation d’espèces prioritaires par des mammifères prédateurs introduits.
Baisse de la quantité de proies découlant de l’introduction de mammifères prédateurs (Faucon pèlerin [pealei]).
8.1 Espèces étrangères/non indigènes envahissantes Éliminer ou limiter les espèces envahissantes et prévenir toute réintroduction. 3.5 Prévenir et limiter la prolifération d’espèces envahissantes et exotiques.
5.1 Maintenir les réseaux trophiques naturels et les sources de proies.
Retirer tous les prédateurs introduits (rat, vison, raton laveur) des endroits anciennement ou actuellement fréquentés par des colonies d’oiseaux marins. Surveiller de façon régulière les colonies afin de vérifier la présence de prédateurs introduits.
Sensibiliser la population et les intervenants du secteur industriel aux impacts de l’introduction de prédateurs sur les colonies d’oiseaux marins et encourager l’adoption de pratiques exemplaires de gestion afin de prévenir toute réintroduction de rats dans les secteurs où il n’y en a pas.
2.2 Lutte contre les espèces envahissantes ou problématiques
4.3 Sensibilisation et communications
8.2 Surveillance
Cormoran à aigrettes, Cormoran pélagique, Faucon pèlerin (pealei), Fulmar boréal, Guillemot colombin, Guillemot de Brünnich, Guillemot marmette, Huîtrier de Bachman, Macareux cornu, Macareux huppé, Macareux rhinocéros, Océanite cul-blanc, Starique de Cassin
Détérioration de l’habitat causée par les espèces végétales introduites. 8.1 Espèces étrangères/non indigènes envahissantes Éliminer ou limiter les espèces envahissantes et prévenir toute réintroduction. 3.5 Prévenir et limiter la prolifération d’espèces envahissantes et exotiques. Vérifier de façon régulière l’emplacement et l’aire de répartition des Spartina dans la RCO 5, notamment en surveillant les nouvelles proliférations. Éliminer autant que possible les Spartina en appliquant des herbicides ou en les arrachant de façon mécanique. L’élimination de ces plantes doit être effectuée le plus tôt possible.
Informer la population et les chercheurs sur la menace que pose les Spartina pour l’habitat des oiseaux de rivage, ainsi que sur la façon de reconnaître ces plantes et d’en signaler la présence.
Mener des recherches visant à déterminer les méthodes les plus efficaces pour éliminer les Spartina et en limiter la dispersion.
2.3 Restauration des habitats et des processus écologiques
4.3 Sensibilisation et communications
8.1 Recherche
8.2 Surveillance
Barge marbrée, Bécasseau d’Alaska, Bécasseau maubèche, Bécassin roux, Bécasseau sanderling, Bécasseau variable, Bernache cravant de l’ouest de l’Extrême-Arctique, Bernache cravant noire, Bernache de Hutchins, Bernache du Canada (forme sombre), Bernache du Canada (Pacifique), Canard colvert, Canard d’Amérique, Canard pilet, Courlis à long bec, Courlis corlieu
Détérioration de l’habitat causée par les espèces végétales introduites. 8.1 Espèces étrangères/non indigènes envahissantes Éliminer ou limiter les espèces envahissantes et prévenir toute réintroduction. 3.5 Prévenir et limiter la prolifération d’espèces envahissantes et exotiques. Éliminer ou contenir les espèces végétales introduites que l’on trouve dans les estuaires et sur les plages et les dunes.
Sensibiliser la population aux espèces végétales envahissantes et aux mesures visant à limiter leur dissémination (p. ex., nettoyage régulier des bateaux, des véhicules et de l’équipement, utilisation d’espèces indigènes seulement à des fins de jardinage, d’aménagement paysager et de végétalisation), ceci afin d’empêcher d’autres espèces envahissantes de s’établir.
2.2 Lutte contre les espèces envahissantes ou problématiques
4.3 Sensibilisation et communications
Alouette hausse-col (strigata) Pluvier argenté, Pluvier bronzé, Sarcelle d’hiver, Tournepierre à collier,
Perte d’habitat de nidification en raison du développement urbain. 1.1 Zones urbaines et d'habitations Veiller à ce que la disponibilité de l’habitat de nidification ne restreigne pas les populations de grands hérons du Pacifique (fannini). 1.4 Conserver les importantes caractéristiques pour les oiseaux sur le territoire. Dans la vallée du Fraser, préserver des terrains boisés avec des arbres matures sur une distance de 3 km d’aire d’alimentation adéquate pour le héron. Établir des barrières visuelles (p. ex., haute végétation) et des zones tampons d’activités réduites autour des régions de nidification du héron afin d’éviter les perturbations. 2.1 Gestion de sites ou de zones Grand Héron (fannini)
Risque que les perturbations d’origine humaine dans les colonies nicheuses entraînent une augmentation des échecs de reproduction ou des abandons des nids/colonies. 6.1 Activités récréatives
6.3 Travail et autres activités
Éviter de perturber les colonies nicheuses d’espèces prioritaires. 4.1 Réduire les perturbations associées aux activités récréatives.
4.2 Réduire les perturbations associées au travail et aux activités industrielles.
4.3 Réduire les perturbations associées à la recherche.
Sensibiliser les groupes cibles (y compris l’ensemble des personnes qui utilisent les habitats côtiers à des fins récréatives et ceux qui mènent des activités commerciales ou industrielles près de colonies d’oiseaux) aux impacts des perturbations d’origine humaine sur les espèces prioritaires, et aux méthodes qui permettent de réduire ces perturbations au minimum.
Veiller à ce que les entreprises de tourisme appliquent les lignes directrices relatives aux espèces sauvages dans les activités de tourisme en arrière-pays et récréatives et encourager le reste de la population à en faire autant.
Établir des zones tampons ou prévoir des fermetures saisonnières autour des colonies d’oiseaux marins nicheurs afin de prévenir toute perturbation.
2.1 Gestion de sites ou de zones
4.3 Sensibilisation et communications
5.3 Normes et codes du secteur privé
Cormoran à aigrettes, Cormoran de Brandt, Cormoran pélagique, Grand Héron (fannini), Guillemot colombin, Macareux rhinocéros, Starique de Cassin, Sterne caspienne
Perturbations d’origine humaine dans les aires de nidification, d’alimentation et de repos.
Perturbations d’origine humaine dans les aires de repos et d’hivernage.
6.1 Activités récréatives Éviter de perturber les espèces prioritaires et empêcher les changements dans leur utilisation de l’habitat associés aux perturbations. 4.1 Réduire les perturbations associées aux activités récréatives. Sensibiliser l’ensemble des personnes qui utilisent les habitats côtiers à des fins récréatives aux impacts des perturbations d’origine humaine sur les espèces prioritaires, et aux méthodes qui permettent de réduire ces perturbations au minimum.
Utiliser une combinaison de zones tampons et de fermetures des sites afin de réduire l’accès aux secteurs importants des habitats, comme les aires de reproduction de l’Huîtrier de Bachman, les estuaires utilisés par la sauvagine durant l’hiver et les plages et battures sableuses ou vaseuses utilisées par les oiseaux de rivage comme haltes migratoires ou aires d’hivernage. Obliger l’utilisation de laisses dans les parcs et autres zones de gestion où les chiens sans laisse représentent un élément de perturbation.
2.1 Gestion de sites ou de zones
4.3 Sensibilisation et communications
Bécasseau d’Alaska, Bécasseau du ressac, Bécasseau sanderling, Bécasseau variable, Bernache cravant de l’ouest de l’Extrême-Arctique, Bernache cravant noire, Cygne trompette, Huîtrier de Bachman, Pluvier argenté, Tournepierre noir
Risque que les perturbations d’origine humaine aux sites de nidification du Faucon pèlerin et le développement près de ces lieux entraînent l’abandon des nids. 6.1 Activités récréatives
6.3 Travail et autres activités
Éviter de perturber les rapaces nicheurs. 4.1 Réduire les perturbations associées aux activités récréatives.
4.2 Réduire les perturbations associées au travail et aux activités industrielles.
Maintenir une zone tampon de végétation naturelle non perturbée d’au moins 50 m (milieu urbain), 200 m (milieu rural) ou 500 m (zones non développées) à partir de la base des falaises de nidification du Faucon pèlerin et autour des autres sites de nidification de cette espèce.
Sensibiliser la population aux rapaces et à leurs besoins en matière d’habitats et d’aires de nidification.
Continuer à appliquer les règlements afférents à la Wildlife Act de la Colombie-Britannique concernant les éléments de perturbation près des nids du Faucon pèlerin.
5.3 Normes et codes du secteur privé
5.4 Conformité et application de la loi
Faucon pèlerin (anatum), Faucon pèlerin (pealei)
Compétition exercée par le Moineau domestique et l’Étourneau sansonnet. 8.1 Espèces étrangères/non indigènes envahissantes Veiller à ce que la compétition pour ce qui est des sites de nidification ne limite pas les populations d’espèces prioritaires. 3.1 Réduire la compétition exercée par les espèces envahissantes. Préserver tous les arbres et chicots comportant des cavités en tant qu’habitats de nidification.
Là où le nombre de cavités propices est insuffisant, songer à mettre en œuvre un programme à long terme bien géré d’installation de nichoirs.
Réduire et limiter les populations d’Étourneaux sansonnets et de Moineaux domestiques. Pour ce faire, on peut entre autres concevoir de nouvelles structures et modifier les structures déjà en place de façon à enlever tout site de nidification pouvant servir à ces espèces.
2.2 Lutte contre les espèces envahissantes ou problématiques
2.3 Restauration des habitats et des processus écologiques
3.2 Rétablissement des espèces
Hirondelle à face blanche, Hirondelle noire
Perturbation et prédation d’espèces prioritaires par le Pygargue à tête blanche. 8.2 Espèces indigènes posant problème Déterminer si la prédation par le Pygargue à tête blanche nuit aux populations d’autres espèces prioritaires. 7.1 Améliorer la surveillance des populations. Des recherches sont nécessaires afin de déterminer si des facteurs anthropiques ont une incidence sur la population et le comportement des Pygargues à tête blanche dans la dépression de Georgia, d’évaluer la menace qui pèse sur d’autres espèces prioritaires et de dresser la liste des mesures d’atténuation potentielles. 8.1 Recherche Bernache cravant de l’ouest de l’Extrême-Arctique, Bernache cravant noire, Cormoran à aigrettes, Grand Héron (fannini)
Perturbation et prédation d’espèces prioritaires par le Pygargue à tête blanche. 8.2 Espèces indigènes posant problème Déterminer si la prédation par le Pygargue à tête blanche nuit aux populations d’autres espèces prioritaires. 7.1 Améliorer la surveillance des populations. Des recherches sont nécessaires afin de déterminer si des facteurs anthropiques ont une incidence sur la population et le comportement des Pygargues à tête blanche dans la dépression de Georgia, d’évaluer la menace qui pèse sur d’autres espèces prioritaires et de dresser la liste des mesures d’atténuation potentielles. 8.1 Recherche Bernache cravant de l’ouest de l’Extrême-Arctique, Bernache cravant noire, Cormoran à aigrettes, Grand Héron (fannini)
Mortalité associée à la chasse. 5.1 Chasse et collecte d'animaux terrestres Gérer la chasse de façon à préserver les populations de gibier à plumes. 7.2 Améliorer la surveillance de la chasse. Continuer à appliquer les quotas de chasse et de possession.
Employer une gestion adaptative pour que le nombre d’individus chez les populations visées soit suffisant pour assurer la viabilité de celles-ci.
Favoriser le développement des compétences des chasseurs afin de les aider à identifier les espèces de sauvagine (pour ne pas qu’ils confondent la Bernache de Hutchins ou la Bernache du Canada [forme sombre] avec la Bernache du Canada [Pacifique]).
3.1 Gestion des espèces
4.2 Formation
5.4 Conformité et application de la loi
Bernache cravant de l’ouest de l’Extrême-Arctique, Bernache cravant noire, Bernache de Hutchins, Bernache du Canada (forme sombre)
Ingestion de déchets en plastique.
Risque que des oiseaux se prennent dans des objets en plastique.
9.4 Ordures ménagères et déchets solides Réduire la quantité de déchets en plastique pouvant être ingérés.
Réduire la quantité d’oiseaux qui se prennent dans les objets en plastique.
2.2 Réduire la mortalité ou les effets non mortels associés à l’exposition aux contaminants.
2.4 Réduire la mortalité accidentelle.
Déterminer l’ampleur et l’impact de l’ingestion de déchets en plastique en ce qui a trait à la survie et au succès de reproduction des oiseaux adultes. Surveiller les taux de pollution par les plastiques dans l’environnement et en localiser les sources.
Appuyer les programmes de recyclage et le nettoyage aux abords des routes et du littoral, et sensibiliser la population aux effets de l’ingestion de plastiques sur les oiseaux afin de réduire la quantité de déchets en plastique dans l’environnement.
Informer la population quant à l’élimination sécuritaire des objets dans lesquels les oiseaux se prennent souvent.
Appuyer l’adoption de stratégies « zéro déchet » par les administrations municipales et les gouvernements provinciaux et nationaux.
2.3 Restauration des habitats et des processus écologiques
4.3 Sensibilisation et communications
8.1 Recherche
8.2 Surveillance
Fulmar boréal, Goéland à ailes grises, Goéland d’Audubon, Goéland de Californie, Goéland de Heermann, Goéland de Thayer, Guillemot colombin, Guillemot de Brünnich, Guillemot marmette, Macareux cornu, Macareux huppé, Macareux rhinocéros, Océanite cul-blanc, Starique de Cassin

k Le cas échéant, voici les raisons pour lesquelles certaines espèces prioritaires pourraient ne pas être mentionnées dans ce tableau : 1) aucune menace identifiée pour cet habitat; 2) les menaces identifiées sont abordées dans la section Problèmes généralisés; 3) les menaces identifiées dans cet habitat sont de faible importance.

Zone riveraine

L’habitat riverain borde les eaux stagnantes ou courantes, dans la zone où la végétation est influencée par la présence de l’eau et est distincte de celle du terrain sec adjacent (aucune carte n’est disponible). Les zones riveraines peuvent être boisées, arbustives ou herbacées, selon les conditions du site. Ces zones sont restreintes sur le plan géographique et n’occupent qu’une petite partie du paysage global. Dans la RCO 5, on compte environ 168 500 km linéaires d’habitat riverain sur une superficie de 81 000 ha (ou < 0,1 % de la RCO; Martell, 2005). Malgré tout, les zones riveraines ont une grande importance sur le plan de la biodiversité. En effet, ces zones sont souvent utilisées par bon nombre d’espèces comme aires de reproduction ou d’hivernage ou haltes migratoires, et servent de corridors reliant les différents habitats et facilitant le déplacement des espèces sauvages. Chez les douze espèces prioritaires que l’on trouve dans les habitats riverains dans la RCO 5, (Tableau 23), on compte neuf oiseaux terrestres et trois espèces de sauvagine.

La perte d’habitat et de caractéristiques importantes de l’habitat résultant du développement urbain ou industriel et de l’exploitation forestière constitue une menace pour les oiseaux qui utilisent les habitats riverains (figure 25). À certains endroits, la détérioration de l’habitat causée par le broutage excessif des chevreuils introduits ou surabondants représente également une menace. Les principales mesures visant à réduire ces menaces comprennent : protéger les habitats riverains; gérer la récolte du bois de façon à préserver les caractéristiques importantes de l’habitat, notamment les gros arbres qui comportent des cavités; limiter les populations introduites ou surabondantes de chevreuils (Tableau 24).

Tableau 23. Espèces prioritaires qui utilisent l'habitat riverain, sous-catégorie d'habitats régionaux, caractéristiques importantes pour les oiseaux, objectifs en matière de population et motif justifiant le statut prioritaire.
Légende : (M) = Motif du statut prioritaire; En péril : l'espèce est jugée en voie de disparition, menacée ou préoccupante par le COSEPAC, ou bien elle figure sur la liste rouge ou la liste bleue en Colombie-Britannique; P : la conservation de l'espèce est jugée préoccupante selon les critères applicables à son groupe d'oiseaux; I : l'espèce répond aux critères d'intendance applicables à son groupe d'oiseaux; PNAGS : le PNAGS attribue à l'espèce un niveau de priorité « modérément élevé », « élevé » ou « plus élevé » dans la RCO.
Espèce prioritaire Sous-catégories d’habitat régional Caractéristiques importantes pour l’espèce Objectif de population En péril (M) P (M) I (M) PNAGS (M)
Colibri roux arbustes, forêts ouvertures/clairières Augmenter de 100 % blanc Oui Oui blanc
Garrot à œil d’or forêts cavités Évaluer/maintenir blanc blanc blanc Oui
Garrot d’Islande forêts cavités Maintenir au niveau actuel blanc blanc blanc Oui
Martinet de Vaux forêts cavités, chicots, peupliers riverains, cheminées Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Moucherolle côtier forêts blanc Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Moucherolle des saules arbustaies ouvertures/clairières Augmenter de 100 % blanc Oui Oui blanc
Oriole de Bullock forêts peupliers riverains Augmenter de 100 % blanc Oui blanc blanc
Paruline des buissons arbustes peupliers riverains, brûlis récents Augmenter de 50 % blanc blanc Oui blanc
Paruline grise forêts blanc Évaluer/maintenir blanc blanc Oui blanc
Paruline verdâtre arbustes blanc Augmenter de 100 % blanc blanc Oui blanc
Petit Garrot forêts cavités Maintenir au niveau actuel blanc blanc blanc Oui
Petit-duc des montagnes (kennicottii) forêts cavités, ouvertures/clairières Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc

Nota : Voici les motifs d’inscription à la liste des espèces prioritaires. En péril : l’espèce est jugée en voie de disparition, menacée ou préoccupante par le COSEPAC, ou bien elle figure sur la liste rouge ou la liste bleue en Colombie-Britannique; P : la conservation de l’espèce est jugée préoccupante selon les critères applicables à son groupe d’oiseaux; I : l’espèce répond aux critères d’intendance applicables à son groupe d’oiseaux; PNAGS : le PNAGS attribue à l’espèce un niveau de priorité « modérément élevé », « élevé » ou « plus élevé » dans la RCO

Figure 25. Pourcentage des menaces ciblées pesant sur les espèces prioritaires de l’habitat riverain, dans chaque sous-catégorie de menaces
Un graphique à barres horizontales
Description longue pour la figure 25

Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage des menaces ciblées pesant sur les espèces prioritaires de l'habitat riverain (axe des abscisses) dans chaque sous-catégorie de menaces (axe des ordonnées) dans la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon.

Catégories et niveaux de menace
Sous-catégorie de menaces Faible Moyen Élevé Très Élevé
1.1 Zones urbaines et d'habitations 0,0 6,1 6,1 0,0
1.2 Zones commerciales et industrielles 0,0 0,0 3,0 0,0
1.3 Zones touristiques et de loisir 3,0 0,0 0,0 0,0
2.3 Élevage de bétail 6,1 3,0 0,0 0,0
4.1 Routes et rails 0,0 0,0 3,0 0,0
4.2 Réseau de services publics et voies de service 3,0 0,0 0,0 0,0
5.3 Coupe forestière et récolte du bois 3,0 18,2 9,1 0,0
6.1 Activités récréatives 3,0 0,0 0,0 0,0
7.2 Barrages et gestion/utilisation de l'eaux 0,0 0,0 3,0 0,0
8.2 Espèces indigènes posant problème 0,0 9,1 9,1 0,0
9.2 Eaux résiduaires industrielles et militaires 0,0 3,0 0,0 0,0
9.3 Eaux résiduaires de l'agriculture et de la foresterie 6,1 0,0 0,0 0,0
11.1 Évolution et altération d'habitat 0,0 0,0 3,0 0,0

Chaque barre représente le pourcentage du nombre total de menaces définies dans chaque sous-catégorie de menaces dans l’habitat riverain (par exemple, si 100 menaces étaient recensées au total pour toutes les espèces prioritaires dans l’habitat riverain et que 10 d’entre elles étaient de la catégorie 1.1 - Zones urbaines et d’habitation, la barre indiquerait 10 %). Les barres sont divisées de manière à montrer la répartition de l’ampleur - faible (F), moyenne (M), élevée (É) et très élevée (TÉ) - des différentes menaces à l’intérieur de chaque sous-catégorie. Par exemple, une même menace peut être considérée comme ayant une ampleur élevée pour une espèce et une ampleur faible pour une autre. Les nuances d’ombrage dans les barres illustrent la proportion des ampleurs faible, moyenne, élevée et très élevée dans la sous-catégorie. L’ampleur globale de la sous-catégorie de menaces dans l’habitat riverain est indiquée à l’extrémité de chaque barre (ainsi que dans le tableau 4 sur l’ampleur relative des menaces définies pour les espèces prioritaires dans la RCO 5 de Pacifique et du Yukon, par catégorie de menaces et par grande catégorie d’habitats).

Nota : L’ampleur globale des menaces est indiquée au bout de chacune des barres. Les menaces de toute ampleur sont incluses, mais on n’a établi aucun objectif de conservation, ni aucune mesure recommandée pour les menaces de faible importance touchant une seule espèce. 8.2 Espèces indigènes posant problème englobe les effets des populations locales surabondantes de chevreuils et de la prédation par la Chouette rayée. 9.2 Eaux résiduaires industrielles et militaires comprend l’exposition aux Polychlorinated biphenyls (PCB) et au mercure. 9.3 Eaux résiduaires de l'agriculture et de la foresterie s’applique aux pesticides.

Tableau 24. Menaces visées, objectifs de conservation, mesures recommandées et espèces prioritaires touchées dans l'habitat riverain de la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon.
Menaces visées Catégories de menaces Objectif Catégories d’objectifs Mesures recommandées Catégories de mesures Espèces prioritaires touchéesl
Perte d’habitats riverains en raison du développement résidentiel et récréatif, de la coupe forestière et des aménagements hydroélectriques. 1.1 Zones urbaines et d'habitations
1.3 Zones touristiques et de loisir
5.3 Coupe forestière et récolte du bois
7.2 Barrages et gestion/ utilisation de l'eau
Maintenir et accroître la qualité et la diversité des habitats riverains.
Maintenir les cycles hydrologiques naturels.
1.1 Veiller à ce que les politiques et pratiques d’utilisation des terres et des ressources permettent de préserver ou d’améliorer l’habitat des oiseaux.
1.2 Maintenir l’étendue, la forme et la configuration de l’habitat dans la gamme naturelle de variation
1.3 Assurer la poursuite des processus naturels qui conservent l’habitat des oiseaux
Assurer la préservation et la gestion de l’habitat riverain pour les espèces prioritaires grâce à diverses méthodes, y compris l’acquisition de terrains, les servitudes de conservation, les accords d’intendance et la création de parcs officiels, de zones protégées ou de zones de gestion.
Préserver, rétablir et, dans la mesure du possible, agrandir les zones tampons riveraines actuelles dans les zones agricoles et développées. Conserver la végétation riveraine naturelle dans des zones tampons (> 30 m de largeur) de chaque côté du cours d’eau. Conserver la végétation riveraine et des zones sèches sur une largeur de > 300 m sur au moins 10 % de la longueur du cours d’eau. Maintenir une gamme variée de stades structuraux et les caractéristiques importantes de l’habitat, comme les arbres vétérans de grande taille, les arbres à feuilles caduques et les sous-étages bien développés.
Maintenir les cycles hydrologiques naturels dans les rivières et autres cours d’eau faisant l’objet de mesures de gestion afin de préserver les habitats riverains.
1.1 Protection de sites ou de zones
2.3 Restauration des habitats et des processus écologiques
5.3 Normes et codes du secteur privé
Moucherolle côtier, Moucherolle des saules, Oriole de Bullock, Paruline des buissons, Paruline grise, Paruline verdâtre, Petit-duc des montagnes (kennicottii)
Détérioration de l’habitat riverain résultant de l’activité du bétail. 2.3 Élevage de bétail Maintenir et accroître la qualité et la diversité des habitats riverains. 1.1 Veiller à ce que les politiques et pratiques d’utilisation des terres et des ressources permettent de préserver ou d’améliorer l’habitat des oiseaux. Gérer le pâturage de sorte à prévenir la dégradation des habitats riverains. Là où l’habitat riverain s’est détérioré en raison de l’activité du bétail, rétablir et améliorer les lieux en posant des clôtures, en appliquant des mesures de gestion du bétail et en plantant des espèces végétales riveraines indigènes 5.3 Normes et codes du secteur privé Moucherolle des saules, Paruline des buissons, Paruline verdâtre
Perte d’arbres et de chicots comportant des cavités en raison de la coupe forestière.
Perte de gros arbres et chicots creux servant à la nidification et au repos du Martinet de Vaux en raison de la coupe forestière.
5.3 Coupe forestière et récolte du bois Préserver les caractéristiques importantes des habitats riverains et assurer la disponibilité de sites de nidification pour les espèces prioritaires. 1.4 Maintenir des éléments importants pour les oiseaux dans le paysage. Assurer la préservation et la gestion d’habitats de forêt riveraine de façon à conserver les caractéristiques de l’habitat qui sont importantes pour les espèces prioritaires, notamment les arbres et chicots comportant des cavités pour les canards qui ont l’habitude d’y faire leur nid et les arbres ou chicots creux et de grande taille pouvant servir au Martinet de Vaux à des fins de repos ou de nidification. 1.1 Protection de sites ou de zones
5.3 Normes et codes du secteur privé
Garrot à œil d’or, Garrot d’Islande, Martinet de Vaux, Petit-duc des montagnes (kennicotti), Petit Garrot
Détérioration et perte de la végétation du sous-étage causées par les populations introduites ou surabondantes de chevreuils. 8.1 Espèces étrangères/non indigènes envahissantes
8.2 Espèces indigènes posant problème
Veiller à ce les populations introduites ou surabondantes de chevreuils ne nuisent pas aux espèces prioritaires. 3.6 Réduire les populations d’espèces surabondantes. Éliminer, réduire ou limiter la population introduite de chevreuils sur l’archipel Haida Gwaii afin de maintenir la végétation naturelle du sous-étage et du sol. On peut y arriver en partie en éliminant ou en augmentant les quotas de chasse.
Dans d’autres secteurs où les chevreuils indigènes en surabondance ont un impact négatif sur la végétation du sous-étage (p. ex., îles Gulf), prendre des mesures propres au site pour limiter les populations de chevreuils de façon à maintenir une densité inférieure à 0,1 chevreuil/ha. Surveiller la densité des populations de chevreuils et l’intensité du broutage afin de recenser les secteurs qui posent problème et d’évaluer l’efficacité des mesures visant à limiter les populations.
2.2 Lutte contre les espèces envahissantes ou problématiques
2.3 Restauration des habitats et des processus écologiques
5.2 Politiques et règlements
8.2 Surveillance
Colibri roux, Moucherolle côtier, Moucherolle des saules, Paruline des buissons, Paruline verdâtre
Réduction du taux de survie d’espèces de rapaces nocturnes prioritaires résultant de la compétition et de la prédation exercées par la Chouette rayée. 8.2 Espèces indigènes posant problème Déterminer l’incidence de la Chouette rayée et de l’agrandissement de son aire de répartition sur d’autres populations de rapaces nocturnes. 7.4 Mieux comprendre les causes du recul des populations. Des recherches sont nécessaires pour déterminer les impacts de la Chouette rayée sur les populations indigènes de rapaces nocturnes (p. ex., taux de prédation sur les espèces prioritaires, compétition pour ce qui est des proies) et établir des mesures d’atténuation éventuelles. 8.1 Recherche Petit-duc des montagnes (kennicottii)

l Le cas échéant, voici les raisons pour lesquelles certaines espèces prioritaires pourraient ne pas être mentionnées dans ce tableau : 1) aucune menace identifiée pour cet habitat; 2) les menaces identifiées sont abordées dans la section Problèmes généralisés; 3) les menaces identifiées dans cet habitat sont de faible importance.

Zone alpine

Dans la RCO 5, les habitats alpins se trouvent aux altitudes les plus élevées de la chaîne Côtière (figure 26). Les zones considérées comme alpines commencent à une altitude d’environ 1 600 m le long de la côte sud de la Colombie-Britannique, et à une altitude légèrement plus basse plus au nord. Les zones alpines représentent environ 36 % de la superficie terrestre de la RCO 5 (Martell, 2005). La végétation comprend principalement des arbustes nains, des graminées, des plantes herbacées non graminoïdes et du lichen. Dans ces secteurs, les arbres sont souvent rabougris et sont présents en basse altitude seulement (B.C. Ministry of Forests, 1998).

Figure 26. Carte de zone alpine dans la RCO 5 de Pacifique et du Yukon : Forêt pluviale du Nord du Pacifique.
Carte des habitats alpins
Description longue pour la figure 26

Carte des habitats alpins dans la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon : Forêt pluviale du Nord du Pacifique. La carte de la zone comprend la Colombie-Britannique et la partie ouest de l'Alberta, de même que la partie extrême-nord de l'État de Washington et l'extrême-sud de l'Alaska et du Yukon. Les frontières des RCO 4PY, 5PY, 6PN, 8PN, 9PY, 10PY et 11PN sont délimitées. La RCO 5 est indiquée tandis que les autres apparaissent différemment. Le médaillon dans le coin inférieur gauche représente une carte du Canada avec la RCO 5 mise en évidence.

Les habitats alpins dans la région de conservation des oiseaux sont représentés en bordeaux. Ce type d'habitat est présent à des concentrations moyennes dans l'ensemble de la région de conservation des oiseaux, à proximité des zones à haute altitude, principalement sur la partie continentale. Il y a très peu d'habitat alpin sur l'île de Vancouver et dans la région d'Haida Gwaii.

Sous la carte, on trouve la légende bilingue. Source : Land Cover Map of Canada 2005 (CCRS, 2008), Couverture du sol du Canada 2005 (CCT, 2008). Il y a également une représentation visuelle de l'échelle de la carte dans la légende, qui représente 0, 100, 200, 400 et 600 km. La projection UTM est 9 (NAD 1983).

La zone alpine offre des habitats de reproduction et de migration à plusieurs espèces aviaires, quoique l’on n’ait relevé qu’une seule espèce prioritaire - le Lagopède à queue blanche - dans les habitats alpins de la RCO 5 (Tableau 25). On a recensé deux menaces pour cette espèce : perte d’habitat causée par le développement (p. ex., pentes de ski) et perte ou modification de l’habitat découlant des changements climatiques (figure 27). La perte d’habitat provoquée par le développement est une menace de faible importance, et puisqu’elle ne touche qu’une seule espèce prioritaire, on n’a établi à ce sujet aucun objectif de conservation, ni aucune mesure recommandée. L’incidence des changements climatiques (y compris les effets sur les habitats alpins) et les objectifs de conservation connexes sont présentés dans la section « Problèmes généralisés ».

Tableau 25. Espèces prioritaires qui utilisent l'habitat alpin, sous-catégorie d'habitats régionaux, caractéristiques importantes pour les oiseaux, objectifs en matière de population et motif justifiant le statut prioritaire.
Légende : (M) = Motif du statut prioritaire; En péril : l'espèce est jugée en voie de disparition, menacée ou préoccupante par le COSEPAC, ou bien elle figure sur la liste rouge ou la liste bleue en Colombie-Britannique; P : la conservation de l'espèce est jugée préoccupante selon les critères applicables à son groupe d'oiseaux; I : l'espèce répond aux critères d'intendance applicables à son groupe d'oiseaux; PNAGS : le PNAGS attribue à l'espèce un niveau de priorité « modérément élevé », « élevé » ou « plus élevé » dans la RCO.
Espèce prioritaire Sous-catégories d’habitat régional Caractéristiques importantes pour l’espèce Objectif de population En péril (M) P (M) I (M) PNAGS (M)
Lagopède à queue blanche (saxatilis) toundra, prairies subalpines, roche/glace champs de neige Évaluer/maintenir Oui blanc blanc blanc

Nota : Voici les motifs d’inscription à la liste des espèces prioritaires. En péril : l’espèce est jugée en voie de disparition, menacée ou préoccupante par le COSEPAC, ou bien elle figure sur la liste rouge ou la liste bleue en Colombie-Britannique; P : la conservation de l’espèce est jugée préoccupante selon les critères applicables à son groupe d’oiseaux; I : l’espèce répond aux critères d’intendance applicables à son groupe d’oiseaux; PNAGS : le PNAGS attribue à l’espèce un niveau de priorité « modérément élevé », « élevé » ou « plus élevé » dans la RCO.

Figure 27. Pourcentage des menaces ciblées pesant sur les espèces prioritaires de l’habitat alpin, dans chaque sous-catégorie de menaces.
Un graphique à barres horizontales
Description longue pour la figure 27

Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage des menaces ciblées pesant sur les espèces prioritaires de l'habitat alpin (axe des abscisses) dans chaque sous-catégorie de menaces (axe des ordonnées) dans la RCO 5 de la région du Pacifique et du Yukon.

Catégories et niveaux de menace
Sous-catégorie de menaces Faible Moyen Élevé Très Élevé
1.3 Zones touristiques et de loisir 50 0 0 0
11.1 Évolution et altération d'habitat 0 0 50 0

Chaque barre représente le pourcentage du nombre total de menaces définies dans chaque sous-catégorie de menaces dans l’habitat alpin (par exemple, si 100 menaces étaient recensées au total pour toutes les espèces prioritaires dans l’habitat alpin et que 10 d’entre elles étaient de la catégorie 1.1 - Zones urbaines et d’habitation, la barre indiquerait 10 %). Les barres sont divisées de manière à montrer la répartition de l’ampleur - faible (F), moyenne (M), élevée (É) et très élevée (TÉ) - des différentes menaces à l’intérieur de chaque sous-catégorie. Par exemple, une même menace peut être considérée comme ayant une ampleur élevée pour une espèce et une ampleur faible pour une autre. Les nuances d’ombrage dans les barres illustrent la proportion des ampleurs faible, moyenne, élevée et très élevée dans la sous-catégorie. L’ampleur globale de la sous-catégorie de menaces dans l’habitat alpin est indiquée à l’extrémité de chaque barre (ainsi que dans le tableau 4 sur l’ampleur relative des menaces définies pour les espèces prioritaires dans la RCO 5 de Pacifique et du Yukon, par catégorie de menaces et par grande catégorie d’habitats).

Nota : L’ampleur globale des menaces est indiquée au bout de chacune des barres. Les menaces de toute ampleur sont incluses, mais on n’a établi aucun objectif de conservation, ni aucune mesure recommandée pour les menaces de faible importance touchant une seule espèce.

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