Résumé des commentaires du public sur l’ébauche de l’évaluation préalable du 2,2’-(naphtalène-1,4-diyl)bis(benzoxazole) (azurant 367)

Titre officiel : Résumé des commentaires du public sur l’ébauche de l’évaluation préalable du 2,2’-(naphtalène-1,4-diyl)bis(benzoxazole) (azurant 367)

Les commentaires sur l’ébauche de l’évaluation préalable du 2,2’-(naphtalène-1,4-diyl)bis(benzoxazole) (azurant 367), évalué dans le Plan de gestion des produits chimiques (PGPC), ont été présentés par un particulier.

Les commentaires du public et les réponses, résumés, sont présentés par sujet ci-dessous.

Devenir dans l’environnement

Commentaire résuméRéponse résumée

Les blanchissants par agent fluorescent (BAF) sont considérés comme faiblement biodégradables. 

Étant donné la faible solubilité et les valeurs de log Koe allant de 4 à 7,5 pour l’azurant 367, on peut conclure que le blanchissant par agent fluorescent a un potentiel de bioaccumulation élevé. Par conséquent, il faut faire plus de recherche sur le devenir dans l’environnement et la bioaccumulation de l’azurant 367. 

  • L’approche de Classification du risque écologique (CRE) des substances organiques (ECCC, 2016a) a été utilisée pour caractériser l’exposition potentielle à l’environnement au blanchissant par l’azurant 367. 
  • D’après les données sur la persistance et la bioaccumulation utilisées dans l’approche de CRE, la substance a une persistance globale très longue et est très bioaccumulable. Cependant, on n’a pas trouvé d’azurant 367 dans l’environnement au Canada. On ne s’attend à aucun rejet important dans l’environnement au Canada en raison de la faible quantité d’azurant 367 importé ou fabriqué au Canada (moins de 100 kg), d’après les données présentées en réponse à une enquête menée conformément à l’article 71 de la LCPE pour l’année civile 2011 (Environnement Canada, 2013). Puisque le potentiel d’exposition de cette substance est faible, on n’a pas approfondi l’étude de son devenir dans l’environnement et de son caractère bioaccumulable.

Exposition, sources et emplois

Commentaire résuméRéponse résumée

L’azurant 367 est un blanchissant par agent fluorescent (BAF). Les BAF sont utilisés pour blanchir et éclaircir des matériaux. Parmi les plus grandes sources de BAF, mentionnons les détergents, comme les savons à lessive et les produits de nettoyage.

L’évaluation préalable portait principalement sur l’azurant 367 (no CAS 5089-22-5) et non sur d’autres azurants ou blanchissants par agent fluorescent. Les principales sources d’exposition de la population canadienne sont certains vernis à ongles. Aucune donnée probante n’a été trouvée au Canada relativement à d’autres utilisations, comme dans les savons à lessive et les produits de nettoyage.

Les eaux de lessive sont le plus important rejet d’azurant dans les systèmes d’épuration des eaux usées. Comme les technologies de traitement classique de l’eau ne peuvent toujours pas dégrader et éliminer complètement l’azurant 367, la substance révèle un potentiel énorme de bioaccumulation dans la chaîne trophique par les écosystèmes aquatiques et, ce faisant, affecte la santé humaine et les espèces sauvages. Les fabricants de détergents à lessive devraient prendre leurs précautions lors de l’élimination ou du rejet accidentel de l’azurant 367 dans l’environnement.

D’après des études, il y aurait une corrélation entre les azurants et les titres de coliformes fécaux (des bactéries anaérobies) dans les milieux aquatiques.

Bien qu’on ait conclu que l’azurant 367 ne pénètre pas dans l’environnement en une concentration qui soit nocive pour la santé humaine, l’évaluation ne permet pas de tenir compte de l’exposition, par son rejet dans l’environnement, découlant de l’utilisation ou de la fabrication de détergents à lessive, de même que par les fabricants ou les importateurs de matières plastiques.

Aucune donnée probante laissant entendre que l’azurant 367 est utilisé comme blanchissant par agent fluorescent dans les détergents à lessive et les produits nettoyants au Canada ou qu’il est importé au Canada par des fabricants ou des importateurs de matières plastiques n’a été trouvée. 

La corrélation entre les azurants et les titres de coliformes fécaux dans les milieux aquatiques n’est pas pertinente dans l’évaluation de l’azurant 367. Les rejets d’azurant 367 dans l’environnement découlant des utilisations indiquées devraient être faibles.

 

 

Conclusions et recommandations

Commentaire résuméRéponse résumée

On suggère d’utiliser certaines substances de remplacement de l’azurant 367 comme blanchissant par agent fluorescent. 

D’après les données disponibles, l’évaluation préalable a conclu que les concentrations actuelles d’exposition ne posent aucun risque pour la population générale et l’environnement. Étant donné qu’aucun risque n’a été cerné et puisqu’aucune mesure de gestion des risques n’est proposée, aucun examen de produits ou de solutions de rechange n’a été fait. 

Afin d’éviter toute exposition accidentelle des nourrissons à l’azurant 367 dans des produits cosmétiques et des détergents à lessive, il faut obligatoirement sensibiliser le public. 

 

Dans l’évaluation préalable, il a été conclu que les concentrations actuelles d’exposition ne présentent aucun risque pour la population canadienne. Les marges d’exposition sont considérées comme suffisantes pour tenir compte de toutes les incertitudes, ce qui comprend la variabilité dans la population (c.-à-d. chez les nourrissons). De plus, on ne prévoit aucune exposition des nourrissons au vernis à ongles. Nous n’avons trouvé aucune donnée probante de l’utilisation de l’azurant 367 dans les détergents à lessive.

Il faudrait également tenir compte des limites de l’exposition professionnelle, puisque des chercheurs ont rapporté une irritation cutanée mineure (sans données adéquates). 

Les fabricants devraient toujours prendre leurs précautions relativement aux limites d’exposition professionnelle et à l’élimination de la substance en question dans l’environnement.

 

Les évaluations préalables menées dans le cadre du PGPC portent principalement sur les risques pour la population générale et les risques associés à l’exposition de cette population, et non sur les risques relatifs à l’exposition en milieu de travail. Les dangers liés aux produits chimiques utilisés en milieu de travail sont définis dans le Système d’information sur les matières dangereuses utilisées au travail (SIMDUT).

Le gouvernement du Canada collabore actuellement avec les provinces et les territoires pour trouver des moyens de renforcer la protection des travailleurs contre l’exposition aux produits chimiques en intégrant et en exploitant les données, les outils et/ou l’expertise technique du PGPC et du Programme des produits dangereux utilisés au travail de Santé Canada. 

Il faut davantage de données pour déterminer le rejet, le devenir dans l’environnement et la toxicité de l’azurant 367. 

 

Les évaluations préalables sont fondées sur les meilleures données disponibles. De nouvelles données peuvent être présentées par plusieurs mécanismes définis dans certains articles de la LCPE (1999) et d’autres lois.

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