Rapport sur la situation des aires protégées du Canada de 2006 à 2011 : chapitre 2


Chapitre 2 : Planification des aires protégées

Contexte

La planification des aires protégées au Canada est enchâssée dans la réglementation à tous les niveaux de gouvernement, mais elle continue de se transformer en fonction des engagements visant à freiner ou à mettre un terme à la perte d'intégrité écosystémique, de biodiversité ainsi que de biens et services écologiques. Au chapitre 1, nous avons passé en revue les objectifs nationaux et internationaux relatifs à l'étendue des aires protégées. Le présent chapitre porte sur les objectifs liés aux systèmes/réseaux nationaux et à la représentativité, ce qui donne le contexte pour évaluer l'état de la planification des aires protégées (Encadré 5).

En 1992, les ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux ont signé un Engagement formel de compléter le réseau canadien des aires protégées (CCME, CCP et CMFC, 1992) afin de « faire l'impossible pour compléter les réseaux canadiens de zones protégées représentatives des régions terrestres naturelles d'ici l'an 2000 ». Selon l'Engagement formel, chaque organisation gouvernementales adoptera des cadres, des stratégies et des échéanciers qui lui permettront d'atteindre cet objectif. Quelques années plus tard, cet objectif a été réitéré par la Stratégie canadienne sur la biodiversité (Gouvernement du Canada, 1995).

En 1992 également, la CDB (CDB, 1992) a été adoptée, soulignant l'importance « des systèmes nationaux d'aires protégées » pour la conservation de la biodiversité. Plus d'une dizaine d'années plus tard, les parties à la CDB ont adopté le plan le plus exhaustif jamais établi pour les aires protégées au sein de la communauté internationale. Appelé Programme de travail sur les aires protégées (Programme de travail) (CDB, 2004b), il comporte 16 objectifs touchant des sujets comme la planification et la gestion, la participation des populations autochtones et des collectivités locales, ainsi que les connaissances scientifiques. De façon générale, l'objet du Programme de travail est de « soutenir la création et le maintien, d'ici 2010 pour les zones terrestres et d'ici 2012 pour les zones marines, de systèmes nationaux et régionaux d'aires protégées complets, bien gérés et écologiquement représentatifs … » (CDB, 2004b).

Encadré 5 Engagements nationaux et internationaux à l'égard des systèmes et réseaux d'aires protégées et de leur représentativité

Se reporter à l'annexe 2 pour la liste complète des buts du Programme de travail et des Objectifs d'Aichi pour la biodiversité.

En 2010, les parties à la CDB ont adopté le Plan stratégique 2011-2020 pour la diversité biologique, incluant les Objectifs d'Aichi pour la biodiversité (CDB, 2010). Un bon nombre de ces objectifs sont liés à des questions stratégiques pertinentes pour les aires protégées, comme la perte d'habitat naturel, la protection des services essentiels et l'atténuation des changements climatiques ou l'adaptation à ceux-ci. L'objectif 11 porte sur la conservation « au moyen de réseaux écologiquement représentatifs et bien reliés d'aires protégées gérées efficacement et équitablement et d'autres mesures de conservation effectives par zone, et intégrées dans l'ensemble du paysage terrestre et marin. » La Conférence des parties (CdP 10) a aussi harmonisé les objectifs du Programme de travail avec des indicateurs et échéanciers particuliers basés sur les Objectifs d'Aichi pour la biodiversité et le Plan stratégique.]

L'annexe 2 résume les principaux objectifs du Programme de travail, de même que les objectifs d'Aichi pour la biodiversité.

Ce deuxième chapitre du présent Rapport traite des questions suivantes :

Encadré 6 Des modifications législatives en C.-B. créent une nouvelle désignation d'aires protégées pour la conservation

La nouvelle désignation de la C.-B. pour la conservation (Conservancy) a été établie en collaboration avec des Premières Nations côtières pour protéger des aires particulières de la côte centre et la côte Nord de la province. La désignation tient compte explicitement de l'importance d'une aire protégée pour les utilisations qu'en font les Premières Nations à des fins sociales, rituelles et culturelles. Elle sert à établir de nouvelles aires protégées dans la forêt pluviale du Grand Ours, Haida Gwaii et le corridor Sea to Sky.

Réglementation applicable aux Aires protégées

Les 17 organisations gouvernementales responsables des aires protégées terrestres et marines du Canada (se reporter au glossaire) disposent de lois et règlements permettant la création d'aires protégées. De 2006 à 2011, quatre organisations gouvernementales ont mis à jour leur réglementation (C.-B., Man., Ont. et N.-É.).

Stratégies relatives aux aires protégées

Les trois quarts des organisations gouvernementales responsables des aires protégées terrestres (12 sur 16) et plus de la moitié des organisations gouvernementales responsables des aires marines protégées (AMP) (5 sur 9) ont adopté des stratégies pour l'établissement d'aires protégées (figure 10).

Figure 10: Progrès accompli en fonction des stratégies pour l'établissement d'aires protégées

 

Progrès accompli en fonction des stratégies pour l'établissement d'aires protégées
Description longue pour la figure 10

Deux diagrammes représentant les progrès réalisés au niveau de la mise en œuvre de la stratégie sur les aires protégées, soit une pour les aires protégées terrestres et une autre pour les aires protégées marines. En ce qui concerne les aires terrestres, 13 provinces et territoires et 3 ministères fédéraux sont représentés. La carte des aires marines protégées comporte six provinces ou territoires et trois ministères fédéraux. Les instances sont placées dans une de 6 catégories en fonction des progrès qu'elles ont réalisés au niveau de la mise en œuvre des stratégies sur les aires protégées: mise en œuvre complétée, substantiellement complétée, partiellement complétée, encore non commencée, aucune stratégie n'est encore en place et aucune donnée n'est disponible.

Progrès provinciales réalisés au niveau de la mise en œuvre de la stratégie sur les aires protégées terrestres
Province 2011 2006
DGA Partiellement Partiellement
BC Généralement respecté Généralement respecté
MB Généralement respecté Partiellement
NB Généralement respecté Partiellement
NL Partiellement Pas de stratégie
NT Partiellement Partiellement
NS Partiellement Partiellement
NU Pas de stratégie Pas de stratégie
ON Généralement respecté Partiellement
PE Pas de stratégie Partiellement
QC Généralement respecté Partiellement
SK Généralement respecté Partiellement
YT Pas de stratégie Pas de stratégie
Progrès fédérales réalisés au niveau de la mise en œuvre de la stratégie sur les aires protégées terrestres
Territoire 2011 2006
VCP Généralement respecté Partiellement
EC Partiellement Pas de stratégie
AAC Pas de stratégie Pas de stratégie
MPO Aucune stratégie en vigueur Aucune stratégie en vigueur
Progrès provinciales réalisés au niveau de la mise en œuvre de la stratégie sur les aires protégées marines
Province 2011 2006
AB Aucune stratégie en vigueur Aucune stratégie en vigueur
BC Partiellement Aucune données disponible
MB Généralement respecté Aucune données disponible
NB Pas de stratégie Aucune données disponible
NL Pas de stratégie Aucune données disponible
NT Aucune stratégie en vigueur Aucune stratégie en vigueur
NS Aucune stratégie en vigueur Aucune stratégie en vigueur
NU Aucune stratégie en vigueur Aucune stratégie en vigueur
ON Aucune stratégie en vigueur Aucune stratégie en vigueur
PE Aucune stratégie Aucune données disponible
QC Partiellement Aucune données disponible
SK Aucune stratégie en vigueur Aucune stratégie en vigueur
YT Aucune stratégie en vigueur Aucune stratégie en vigueur
Progrès fédérales réalisés au niveau de la mise en œuvre de la stratégie sur les aires protégées marines
Territoire 2011 2006
VCP Généralement respecté Aucune données disponible
EC Pas de stratégie Aucune données disponible
AAC Aucune stratégie en vigueur Aucune stratégie en vigueur
MPO Partiellement Aucune données disponible

 

Objectifs de planification des aires protégées

Les organisations gouvernementales responsables des aires protégées continuent de mettre l'accent sur des zones représentatives, la plupart d'entre elles (11 sur 17) en ayant fait leur principal objectif. Plus de la moitié de ces organisations gouvernementales (9 sur 17) ont aussi fixé des objectifs pour la protection d'une proportion de leur territoire terrestre ou marin. Une attention croissante est accordée à la protection des biens et services écologiques, qui constitue un objectif primaire ou secondaire pour cinq organisations.

Encadré 7 Les terres de conservation privées jouent un rôle important dans la réalisation des objectifs de conservation

Les aires protégées gouvernementales ou publiques représentent 10 % de la masse terrestre du Canada.

La conservation des terres privées est particulièrement importante :

  1. dans les régions où l'exploitation des ressources ou l'expansion urbaine est intense;
  2. dans les provinces ou régions où un fort pourcentage de la base foncière est de propriété privée;
  3. quand des zones à grande valeur de conservation se trouvent sur des terres privées.

Les aires protégées constituées de terres privées peuvent cibler des fonctions et de valeurs écologiques clés, notamment la préservation d'habitat, la protection de sources d'eau, la création de corridors et de zones tampons pour le maintien de la connectivité et de la viabilité des aires protégées existantes, et la contribution à l'objectif de représentativité. Elles sont souvent situées dans des régions densément peuplées qui ont une forte concentration d'habitats fragmentés et d'espèces en péril.

Encadré 8 Les « sites contributifs » du milieu marin

Des « sites contributifs » du milieu marin contribuent à atteindre les objectifs du réseau d'AMP, même s'ils n'entrent pas dans la définition des AMP.

Par exemple, un site contributif inclurait une zone où est protégé un habitat essentiel en vertu des dispositions de la Loi sur les espèces en péril, et certaines zones où les activités de pêche sont limitées en vertu de la Loi sur les pêches. Les sites contributifs pourraient être considérés comme faisant partie « d'autres mesures de conservation effectives par zone » qui seront prises en vertu de l'objectif 11 d'Aichi.

Encadré 9 Approches traditionnelles aux aires protégées en période de changements climatiques

Les approches traditionnelles à la sélection des aires protégées, ainsi que les principes directeurs de la « représentation écorégionale » et de « l'intégrité écologique » ont eu et continueront d'avoir un rôle important dans la planification, la gestion et l'exploitation des aires protégées à l'avenir. Cependant, ces approches et principes pourraient devoir être affinés et améliorés si les rôles principaux des systèmes d'aires protégées ont à se jouer en période de changements climatiques. Même si les objectifs actuels à l'échelle des systèmes demeurent plus valides que jamais, il faudra accorder aux différentes aires protégées une attention particulière, puisque les répercussions des changements climatiques peuvent être hautement variables selon la nature du milieu, des écosystèmes et des espèces qui s'y trouvent. (Adaptation de Lemieux et coll., 2010)

Pour en savoir plus, se reporter au ficher PDF.

Progrès sur le plan de la représentativité

Des progrès ont été réalisés en ce qui concerne l'établissement de systèmes ou réseaux d'aires protégées représentatives des régions écologiques terrestres et marines du Canada, bien qu'il reste encore beaucoup à faire.

Encadré 10 Cadres écologiques pour la planification des aires protégées

La plupart des autorités gouvernementales cherchent à protéger des échantillons représentatifs de leur diversité écologique en établissant au moins une aire protégée dans chaque unité d'un cadre écologique. La plupart des organisations gouvernementales responsables d'aires protégées terrestres se reportent au Cadre écologique national, au niveau de l'écorégion, pour guider la représentation de leurs aires terrestres. La C.-B. applique aussi un système biogéoclimatique pour définir son cadre; l'Agence Parcs Canada utilise les régions naturelles et prévoit ajouter une nouvelle région terrestre à son cadre. En Ontario, le cadre qui guide le choix et la conception des aires protégées est basé sur un cadre écologique de 14 régions et 65 districts, sur un cadre géologique avec objectifs thématiques, et sur des thèmes liés au patrimoine culturel.

Dans le milieu marin du Canada, 12 biorégions ont été définies à partir de données océanographiques et écologiques et une a été délimitée dans les Grands Lacs, dans le contexte du réseau d'AMP du Canada. Chacune de ces grandes régions sera subdivisée en plusieurs catégories représentatives de moindre envergure. L'Agence Parcs Canada a défini 29 régions marines distinctes pour son système de représentation. Les AMP établies en vertu de ces deux cadres contribueront à la représentativité marine à différentes échelles.

La conservation de certaines terres privées est également guidée par un cadre écologique. Par exemple, l'organisation Conservation de la nature Canada, fait l'acquisition de terres au moyen d'un processus scientifique qui commence par une évaluation écorégionale permettant de reconnaître les attributs de biodiversité de grande valeur pour la conservation.

Carte 4 : Pourcentage des écorégions terrestres protégées au Canada

Carte donnant le pourcentage des écorégions terrestres protégées au Canada
Description longue pour la carte 4

Carte des pourcentages des écorégions terrestres protégées au Canada. Les limites de 194 écorégions terrestres différentes apparaissent. Les 194 écorégions différentes appartiennent à une de 7 catégories qui apparaissent sur la légende de la carte, soit :

  • 1 - 4,9% aire protégée
  • 5 - 9,9% aire protégée
  • 10 - 11,9% aire protégée
  • 12 - 14,9% aire protégée
  • 15 - 16,9% aire protégée
  • 17 - 19,9% aire protégée
  • aire protégée à plus de 20 %

 

Progrès réalisés en matière de couverture des aires protégées Table Footnote11

Comme il est indiqué au chapitre 1, le Canada protège, en 2011, 10,0 % de ses terres et de ses eaux douces (8,7 % dans les aires protégées permanentes et 1,3 % dans des aires protégées provisoires), soit une hausse par rapport aux 9,1 % de 2005. Quant au territoire marin, 0,9 % de celui-ci est protégé (y compris les eaux marines intérieures, les mers territoriales et la zone économique exclusive), comparativement à 0,6 % en 2005.

Connectivité de l'habitat

Presque toutes les organisations gouvernementales reconnaissent l'importance de leurs aires protégées pour la connectivité de l'habitat--que ce soit explicitement comme objectif secondaire des aires protégées, implicitement comme un aspect de « l'intégrité écologique » ou du « maintien des processus écologiques », ou comme élément déterminant de la désignation d'un emplacement candidat.

Encadré 11 Le mythe de l'abondance

Il y aurait une certaine perception selon laquelle l'Arctique contiendrait de vastes zones terrestres à transformer en aires protégées. Cependant, une grande partie de ces terres ont été réservées ou font l'objet de permis pour la prospection et l'exploration.

Par exemple, au cours des dix dernières années, le Nunavut a connu la plus importante ruée minière de l'histoire canadienne. Actuellement, plus de 630 000 km2 , soit le tiers de la superficie totale du territoire, est voué à un développement potentiel. Cela inclut plus de 3 300 permis de prospection actifs, en plus des concessions de charbon et d'autres minerais, ainsi que 250 000 km2 consacrés aux permis d'exploitation minérale.

- Représentant de juridiction du NU pour aires protégées

Encadré 12 La conservation des terres privées améliore la connectivité du paysage au Manitoba

Entre 2005 et 2008, des subventions du gouvernement du Manitoba accordées à la campagne nationale de CNC pour la conservation ont aidé CNC à faire l'acquisition de terres privées protégées près du parc national du Canada du Mont-Riding, en vue de créer des corridors d'habitat permettant à la faune de se déplacer librement dans la région. Les orignaux, les wapitis, les ours noirs, les loups gris et les couguars utilisent ces ilots d'habitat pour parcourir leur territoire. La chouette rayée, le goglu des prés et divers oiseaux de prairies peuvent aussi fréquenter ces terres.

Des habitats vastes et non fragmentés

Près des trois quarts de la superficie totale protégée au Canada se trouvent dans un nombre relativement restreint d'aires protégées (64) d'une superficie de plus de 3 000 km2 , ce qui correspond environ à la taille minimale nécessaire pour empêcher la perte de biodiversité (figure 11) Table Footnote12.

Encadré 13 La réserve de parc national Nahanni dans les Territoires du Nord-Ouest : six fois plus grande

Suite à une expansion importante, la superficie de la réserve de parc national Nahanni est six fois supérieure à ce qu'elle était en 2009. Par sa taille, elle est désormais au troisième rang des parcs nationaux du Canada. Cet effort est qualifié tel plus grand gain de cette génération pour la conservation.

L'un des premiers sites à être inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, la réserve de parc national Nahanni est renommée pour sa rivière d'eau vive et ses spectaculaires canyons. Jusqu'à tout récemment, l'aire protégée n'englobait que les tronçons inférieurs de la rivière Nahanni Sud, et non l'ensemble du bassin hydrologique, ni les tronçons supérieurs. L'expansion massive de 2009 a mené à la protection de plus de 30 000 km2 (presque la taille de l'île de Vancouver) de spectaculaires terrains montagneux, de formations géologiques uniques et d'habitats essentiels pour la faune.

Cette formidable croissance n'aurait pas été possible sans la vision et le leadership soutenus de la Première Nation du Dehcho et leur volonté constante de protéger ce territoire d'importance capitale. En collaboration avec l'Agence Parcs Canada, elles ont travaillé sans relâche pour s'assurer qu'une majeure portion du bassin serait préservée et gérée collectivement dans le respect de la culture traditionnelle et des connaissances Dehcho.

--Agence Parcs Canada (2011b)

Pour en savoir plus, se reporter au site de Parcs Canada de la réserve de parc national Nahanni.

Figure 11: Total de la superficie terrestre dans les aires protégées de plus et de moins de 3 000 kilomètres carrés (km2)

Total de la superficie terrestre dans les aires protégées
Description longue pour la figure 11
Un diagramme en barres représentant les terres plus de 3 000 km 2 dans les aires protégées.
Aires protégées > 3000 km2 64 aires protégées 717 155 km2
Aires protégées < 3000 km2 5619 aires protégées 325 899 km2

Tableau 6 : Aires protégées >3 000 km2 désignées entre 2006 et 2011

Organisme de gestion : Agence Parcs Canada

  • Nom : Aire marine nationale de conservation du Lac-Supérieur
    • Superficie totale (km2 ) : 10 000
    • Date : 2007

Organisme de gestion : Pêches et Océans Canada

  • Nom : Zone de protection marine du Mont sous-marin Bowie
    • Superficie totale (km2 ) : 6 131
    • Date : 2008

Organisme de gestion : Agence Parcs Canada

  • Nom : Réserve de parc national Nahanni (agrandissement)
    • Superficie totale (km2 ) : 25 000
    • Date : 2009

Organisme de gestion : Ministère du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs du Québec

  • Nom : Parc national Kuururjuaq
    • Superficie totale (km2 ) : 4 460
    • Date : 2009

Organisme de gestion : Agence Parcs Canada

  • Nom : Réserve d'aire marine nationale de conservation et site du patrimoine haïda Gwaii Haanas
    • Superficie totale (km2 ) : 3 500
    • Date : 2010

Organisme de gestion : Environnement Canada

  • Nom : Réserve nationale de faune Ninginganiq
    • Superficie totale (km2 ) : 3 364
    • Date : 2010

Organisme de gestion : Gouvernement du Manitoba

  • Nom : Parc provincial du lac Nueltin
    • Superficie totale (km2 ) : 4 472
    • Date : 2010

Organisme de gestion : Gouvernement du Manitoba--Première Nation de la rivière Poplar

  • Nom : Zone de planification de l'utilisation traditionnelle d'Asatiwisipe Aki
    • Superficie totale (km2 ) : 8 076
    • Date : 2011

Source : SRSAC version du 2011.12.31

Encadré 14 Aire marine nationale de conservation du lac Supérieur : la plus grande aire protégée en eaux douces du monde

En 2007, le Canada et l'Ontario ont annoncé la création de la plus grande aire protégée d'eau douce du monde : l'aire marine nationale de conservation du lac Supérieur, d'une étendue de 10 000 km2 . Sa création a bénéficié de la participation de divers ordres de gouvernements, de divers intervenants, des collectivités et des Premières Nations.

Les Premières Nations habitent les environs du lac Supérieur depuis des millénaires et l'endroit demeure très important pour les peuples autochtones de la région, sur le plan tant spirituel que culturel. Les hérons, les faucons pèlerins et les pygargues à tête blanche planent dans les airs, tandis que sur les rives résident des cerfs de Virginie, des orignaux et des caribous. Le lac abrite quelque 70 espèces de poissons, et l'aire protégée englobe les frayères d'espèces comme le grand corégone, le cisco (ou hareng de lac), le doré jaune, l'omble de fontaine et le touladi. On trouve par ailleurs de nombreuses épaves dans les eaux froides et limpides du lac, comme autant de témoignages de l'histoire maritime du lac et de ses proverbiales tempêtes.

--Agence Parcs Canada (2011a)

Pour en savoir plus, se reporter au site de Parcs canada du lac supérieur

Encadré 15 Aires protégées et espèces en péril

La protection de l'habitat peut contribuer au rétablissement d'espèces en péril et protéger certaines espèces avant que leurs populations déclinent vers un seuil dangereux. Les aires protégées peuvent préserver un large éventail de conditions des habitats, telle une petite zone englobant une plante à la présence unique, des frayères et des aires de croissance essentielles dans le milieu marin, ou de larges étendues de territoire sauvage nécessaires à la survie d'une espèce.

Par exemple, les aires protégées suivantes ont été créées, agrandies ou ont intégré de nouvelles mesures de gestion au profit d'espèces en péril pendant la période de 2006 à 2011 :

De récentes recherches (Deguise et Kerr, 2006) concluent que même si les réseaux d'aires protégées jouent un rôle utile pour la conservation des espèces en péril qui s'y trouvent, la réduction du taux de disparition exigera des stratégies de conservation intégrées incluant des plans d'aménagement des terres agricoles et des terres urbaines

Progrès relatifs à la protection des eaux douces

Plus de la moitié des organisations gouvernementales responsables d'aires protégées (9 sur 16) prévoient conserver des écosystèmes intérieurs d'eau douce dans leurs réseaux d'aires protégées et jusqu'à 6 organisations gouvernementales l'ont fait en 2005.

Tableau 7 : Proportion de la totalité des eaux douces comprises dans les aires protégées

Proportion de la totalité des eaux douces comprises dans les aires protégées
Organisation gouvernementale
30 % ou plus
-
20-29 %
-
10-19 %
C.-B., Î.-P.-É., Sask.
0-9 %
Yn, T.N.-O., Alb., Ont., Qc, N.-B., N.-É.
Inconnue ou indéterminée
APC, EC, AAC, Nt, Man., T.-N.-L.

La science à l'appui de la planification des aires protégées

Planification en fonction des changements climatiques

Encadré 16 Les aires protégées : une solution auxchangements climatiques

Les organisations gouvernementales, dans tout le Canada, font la promotion du rôle des aires protégées comme moyen d'aider les écosystèmes, les communautés d'espèces et les regroupements humains à s'adapter aux changements climatiques et à les atténuer. Les efforts déployés par les organismes gouvernementaux, privés et autochtones en vue d'accroître le nombre, la taille, la densité et la connectivité des aires protégées font tous partie de la solution aux changements climatiques. La protection de grands écosystèmes terrestres et marins intacts assurera des refuges à la faune, y compris aux espèces en péril. La connectivité entre les aires protégées facilite le flux génétique et les déplacements des espèces; cette résilience sera particulièrement importante pour atténuer les effets des changements climatiques.

Encadré 17 L'enquête de 2007 sur les aires

L'Université de Waterloo et le CCAE ont entrepris, en 2007 (avec mise à jour en 2009), une enquête coopérative sur les aires protégées et les changements climatiques (APCC), en vue d'évaluer l'état des efforts actuels en matière d'adaptation aux changements climatiques déployés par les organisations gouvernementales responsables des aires protégées canadiennes. Voici quelques-unes des principales conclusions (Lemieux et coll., 2010) :

Pour en savoir plus, consultez le fichier PDF.

Planification de réseaux et de systèmes intergouvernementaux

Les organisations gouvernementales responsables d'AMP ouvrent la voie à la planification de réseaux intergouvernementaux, grâce au Cadre national de 2011 pour le réseau d'aires marines protégées du Canada. Presque toutes les organisations terrestres collaborent avec des organisations gouvernementales avoisinantes ou des organismes fédéraux à l'établissement d'aires protégées.

Aires marines protégées

Encadré 18 Cadre national pour le réseau d'aires marines protégées du Canada

Le 1er septembre 2011, le Conseil canadien des ministres des pêches et de l'aquaculture des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux a examiné et approuvé en principe le Cadre national pour le réseau d'aires marines protégées du Canada.

Cette mesure représente une étape importante vers la réalisation de l'objectif international de la CDB de conserver au moins 10 % des zones côtières et marines d'ici à 2020.

Le cadre fournit des lignes directrices pour la conception d'un réseau national d'aires marines protégées qui sera composé de 13 réseaux biorégionaux englobant les océans et les Grands Lacs du Canada.

Encadré 19 Étude au sujet de l'établissement d'une aire marine protégée autour des îles de la Madeleine

Les gouvernements du Canada et du Québec ont convenu qu'il était dans leur intérêt mutuel d'assurer une protection appropriée de la biodiversité marine dans le golfe du Saint-Laurent, plus précisément sur le plateau maritime des îles de la Madeleine. L'Agence Parcs Canada et le ministère du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs du Québec travaillent en partenariat avec une équipe pluridisciplinaire de l'Université du Québec à Rimouski et le Centre de recherche sur les milieux insulaires et maritimes pour évaluer la possibilité d'établir une AMP autour des îles de la Madeleine. L'étude tiendra compte des opinions des collectivités locales, incluant notamment le savoir écologique local et la consultation d'experts de la communauté.

Les chercheurs établiront un aperçu des éléments marins de la région et des scénarios de protection et de préservation patrimoniale de ce milieu marin. La coopération d'un certain nombre de ministères et d'organismes communautaires, qui apportent leur savoir-faire et fournissent des données, est essentielle au succès de l'entreprise.

Un comité consultatif composé de membres de la collectivité a été formé pour assurer la participation des organismes intéressés et servir de tribune aux groupes locaux souhaitant exprimer leurs préoccupations. Les collectivités autochtones qui s'intéressent à la zone étudiée seront aussi consultées.

L'étude durera deux ans. Les conclusions, qui devraient être présentées au printemps 2014, aideront le gouvernement à déterminer si la proposition d'AMP est réalisable et, dans l'affirmative, à quelles conditions.

Aires protégées terrestres

Encadré 20 Projet de site du patrimoine mondial Pimachiowin Aki

Ce projet résulte de la collaboration de cinq Premières Nations--Bloodvein, Little Grand Rapids, Pauingassi, Pikangikum et Poplar River--et des gouvernements du Manitoba et de l'Ontario.

Les plans communautaires d'aménagement du territoire de Pauingassi et Little Grand Rapids contribuent à protéger 34 500 km2 et appuient la demande de proclamation de site du patrimoine mondial de l'UNESCO pour Pimachiowin Aki.

Le but du projet est d'obtenir le statut de site du patrimoine mondial pour le plus grand réseau d'aires protégées du Bouclier boréal d'Amérique du Nord. Après cinq ans de planification et de recherche, en décembre 2011, le groupe devait présenter une demande d'inscription pour la reconnaissance de Pimachiowin Aki comme site du patrimoine mondial de l'UNESCO. La nomination est la première que fait le Canada basée sur des valeurs du patrimoine naturel et culturel.

Pour en savoir plus, se reporter au site Pimachiowin Aki.

Encadré 21 Travail coopératif des autorités compétentes nord-américaines en mati ère d'aires protégées : Les aires protégées comme solution naturelle aux changements climatiques

Le North American Intergovernmental Committee on Cooperation for Wilderness and Protected Area Conservation a une vision avant-gardiste d'un ensemble de réseaux de terres et d'eaux protégées reliant des habitats importants en eux et contribuant à leur remise en état, fournissant des abris sûrs aux espèces qui ont à subir les effets des conditions changeantes de l'environnement et permettant aux écosystèmes et aux populations humaines de réagir et de s'adapter aux changements.

L'aboutissement de cette vision exige un degré de collaboration sans précédent aux échelons local, régional et continental. Par l'intermédiaire de ce comité, le Mexique, les États-Unis et le Canada mettront en commun leurs connaissances au sujet de la façon dont les aires protégées peuvent aider à répondre aux changements climatiques, ce qui contribuera à éclairer le travail effectué en Amérique du Nord et, espérons-le, à inspirer d'autres pays à trouver des solutions axées sur la nature face aux changements climatiques. Il augmentera aussi les partenariats créés pour la création de réseaux d'aires protégées dans des zones d'habitat partagé, comme les systèmes marins, les prairies, les terres humides et les montagnes côtières.

Pour en savoir plus, se reporter au fichier PDF

Encadré 22 Suivi des aires protégées du Canada

Le conseil canadien des aires écologiques (CCAE) dirige le maintien et le développement continus du SRSAC, un portail national permettant une compilation et une cartographie normalisées de données sur les aires protégées du Canada, et assurant un accès public aux données. Le SRSAC est la progression des registres antérieurs gérés par le CCAE depuis 1982.

Le SRSAC permet aux scientifiques et aux décideurs d'évaluer le réseau croissant d'aires protégées du Canada au moyen d'une base de données unique faisant autorité. Il aide aussi le Canada à remplir ses obligations de production de rapports à l'échelle nationale et internationale.

Le projet de SRSAC est un partenariat d'organisations gouvernementales responsables des aires protégées fédérales, provinciales et territoriales formé par l'intermédiaire du CCAE et géré par Environnement Canada.

Pour en savoir plus, se reporter au site du CCAE.

Participation des Autochtones à la planification des aires protégées

Les populations autochtones ont participé à l'établissement de dizaines de milliers de km2 d'aires protégées désignées au cours de la période visée par le rapport, soit de 2006 à 2011, au moyen d'accords de revendications territoriales modernes, de traités, d'autres ententes ou de plans coopératifs d'aménagement du territoire (tableau 8).

Encadré 23 Les Peuples autochtones, les parcs et les aires protégées du Canada

Le Conseil canadien des parcs a récemment publié un compendium d'études de cas qui montre la contribution unique et substantielle des populations autochtones à divers domaines de la planification et de la gestion des aires protégées. Le compendium s'intitule Peuples autochtones, les parcs et les aires protégées du Canada (CCP, 2011a).

Les études de cas montrent les connaissances et les leçons qui peuvent contribuer à la formation et à l'amélioration de relations coopératives entre les peuples autochtones et les organismes responsables des parcs.

Les organismes responsables des parcs ont cerné trois grands facteurs qui interviennent dans le succès des initiatives faisant l'objet des études de cas :

Pour en savoir plus, se reporter à Peuples autochtones, les parcs et aires protégées du Canada (CCP, 2011a).

Encadré 24 Intendance dans la zone d'aménagement de la forêt Whitefeather dans le nord-ouest de l'Ontario - approche coopérative

« Notre approche d'intendance habituelle (Ahneesheenahbay kahnahwaycheekahwin) a certaines répercussions importantes pour les pratiques de conservation (kaysheebeemahcheecheekahtahk) dans la zone de planification de la forêt Whitefeather […] »

« Nous avons toujours géré notre Ahneesheenahbay otahkeem dans son ensemble. Nous n'avons jamais divisé nos terres en zones qui seraient réservées soit au développement ou à la protection […] »

« Les activités d'intendance et de protection dans la zone de planification de la forêt Whitefeather seront réalisées dans le cadre d'une approche coopérative qui englobe l'approche Ahneeshsheenahbay kahnahwaycheekahwin de la Première Nation Pikangikum et l'approche d'intendance des ressources axée sur l'écosystème du ministère des Richesses naturelles de l'Ontario. »

Adapté de Conserver les terres : la stratégie d'aménagement de la forêt Whitefeather et ses zones adjacentes (Keeping the Land--A Land Use Strategy for the Whitefeather Forest and Adjacent Areas) (Première Nation Pikangikum et ministère des Richesses naturelles de l'Ontario, 2006) [traduction libre]

Pour en savoir plus, se reporter au fichier PDF.

Tableau 8 : Exemples d'aires protégées découlant d'un accord de revendication territoriale, d'un traité, d'une entente moderne ou d'un plan d'aménagement du territoire en 2006-2011

Organisation gouvernementale
Aire protégée et année de désignation
Superficie totale désignée
MPO
Zone de protection marine de Tarium Niryutait (2010)
1 740 km 2
MPO
SGaan Kinghlas--ZPM du Mont sous-marin Bowie (2008)
6 131 km 2
APC
Réserve de parc national Gwaii Haanas (1996)
1 474 km 2
APC
Parc national des Monts-Torngat (2005)
9 700 km 2
Manitoba
Zone de planification de l'utilisation traditionnelle de la Première Nation de la rivière Poplar
8 076 km 2
Manitoba
Zone de planification de l'utilisation traditionnelle de la Première Nation Bloodvein
1 326 km 2
Ontario
Cinq aires protégées désignées en vertu de la Loi de 2006 sur les parcs provinciaux et les réserves de conservation (diverses dates)
3 495 km 2
Ontario
Aires protégées désignées en vertu de la Loi de 2010 sur le Grand Nord (pas encore désignées)
7 930 km 2
Québec
Parc national de Kuururjuaq (2009)
4 460 km 2
Québec
Réserve de parc national Assinica (2011)
3 193 km 2
Québec
Parc national Pingualiut (2004)
1 134 km 2
EC
Réserve nationale de faune Ninginganiq (2010)
3 364 km 2
EC
Réserve nationale de faune Akpait (2010)
792 km 2
EC
Réserve nationale de faune Qaqulluit (2010)
398 km 2
Total
-
53 213 km 2

Encadré 25 Définition d'une approche de planification du paysage culturel dans le Nord canadien

Le Service des parcs territoriaux et des lieux exceptionnels du Nunavut a récemment adopté une approche axée sur le paysage culturel pour la planification des aires protégées, qui met de l'avant l'intégration de l'homme et de la nature. Parcs Nunavut travaille avec les Inuits et les résidants de Clyde River à créer un modèle pour un projet de parc territorial, qui pourrait être utilisé pour définir la valeur des paysages culturels du Nunavut.

En 2006, après plusieurs années de recherche et d'évaluation, les Inuits et les résidants de Clyde River ont recommandé les limites d'un parc territorial proposé. Ce parc protègerait d'importants sites archéologiques et culturels, des habitats de grande valeur pour la faune et un vaste potentiel récréatif et touristique. Conformément à l'Entente-cadre sur les répercussions et les avantages pour les Inuits, la prochaine étape de l'établissement du parc sera de procéder à l'évaluation du patrimoine culturel (propre à Environnement Canada) qui permettra de saisir les connaissances traditionnelles inuites et de conserver un registre de l'histoire et des connaissances transmises oralement au sujet des paysages du parc.

Pour en savoir plus sur cette étude de cas, se reporter à Peuples autochtones, les parcs et aires protégées du Canada (CCP, 2011a).

Efforts coopératifs avec les organisations non gouvernementales environnementales et les organisations pour la conservation

Dans le contexte des paysages du sud du Canada, densément peuplés, les gouvernements provinciaux sont de plus en plus conscients que les terres de conservation privées font partie intégrante de leurs réseaux d'aires protégées.

Encadré 26 Programme de conservation des zones naturelles

Le Service des parcs territoriaux et des lieux exceptionnels du Nunavut a récemment adopté une approche axée sur le paysage culturel pour la planification des aires protégées, qui met de l'avant l'intégration de l'homme et de la nature. Parcs Nunavut travaille avec les Inuits et les résidants de Clyde River à créer un modèle pour un projet de parc territorial, qui pourrait être utilisé pour définir la valeur des paysages culturels du Nunavut.

En 2006, après plusieurs années de recherche et d'évaluation, les Inuits et les résidants de Clyde River ont recommandé les limites d'un parc territorial proposé. Ce parc protègerait d'importants sites archéologiques et culturels, des habitats de grande valeur pour la faune et un vaste potentiel récréatif et touristique. Conformément à l'Entente-cadre sur les répercussions et les avantages pour les Inuits, la prochaine étape de l'établissement du parc sera de procéder à l'évaluation du patrimoine culturel (propre à Environnement Canada) qui permettra de saisir les connaissances traditionnelles inuites et de conserver un registre de l'histoire et des connaissances transmises oralement au sujet des paysages du parc.

Pour en savoir plus sur cette étude de cas, se reporter à Peuples autochtones, les parcs et aires protégées du Canada (CCP, 2011a).

Tableau 9. Terres privées faisant partie des systèmes ou réseaux provinciaux d'aires protégées

Province
Proportion de la superficie terrestre totale détenue par des intérêts privés
Mesure dans laquelle les terres privées sont prises en compte dans les systèmes ou réseaux provinciaux d'aires protégées
C.-B.
6 %
Un petit nombre de terre privées sont louées au Ministère de l'Environnement qui les gère et les intègre dans une désignation d'aire protégée. Un plan grand nombre de terrains ont été loués à la province dans le cadre du système de conservation des terres. Ces terres ne sont pas formellement reconnues dans le cadre de la Stratégie des aires protégées de la province.
Alb.
28 %
Non reconnu officiellement comme faisant partie d'un SAP.
Sask.
5 % dans le nord; 80 % dans le sud
Les servitudes de conservation applicables à des terres privées constituent 1,5 % des aires protégées. Ces terres deviennent de plus en plus importantes dans la partie agricole sud de la province.
Manitoba
15 %
Les sites privés comprennent ceux qui sont administrés par un certain nombre d'ONG et officiellement reconnus comme faisant partie du réseau d'aires protégées.
Ontario
13 %
Les propriétés qui sont officiellement désignées comme étant assujetties à la réglementation en tant que parc provincial ou réserve de conservation sont aussi officiellement reconnues comme faisant partie d'un SAP. Un large éventail de terres protégées reconnues comme contribuant de façon importante au système de zones du patrimoine naturel ne font pas partie des calculs de la représentation des sciences de la nature.
Québec
8 %
La conservation des terres privées fait partie de la stratégie du Québec, sous la désignation de « réserve naturelle ». D'autres sites privés administrés par un certain nombre d'ONG et consacrés à la protection de la biodiversité et des processus naturels sont reconnus comme des aires naturelles assujetties à une intendance privée, contribuant à l'objectif provincial de 12 % d'ici à 2015.
N.-B.
50 %
Les propriétés privées ne sont prises en compte que si elles sont désignées par règlement en vertu de la Loi sur les zones naturelles protégées . Le Nouveau-Brunswick compte actuellement une zone protégée établie sur un terrain privé.
N.-É.
70 %
Les terrains protégés par des fiducies foncières qui sont principalement consacrés à la protection des processus naturels de la biodiversité indigène sont reconnus comme contribuant à l'objectif provincial de 12 % d'ici à 2015.
Î.-P.-É.
90 %
La collaboration avec les ONG, les fiducies foncières et les particuliers est un élément fondamental de l'effort de formation des aires protégées de l'Î.-P.-É.
T.-N.-L.
< 5 %
Là où des terres privées sont administrées par une ONG et ont été sélectionnées en fonction de critères compatibles et où il existe un régime de gestion en place. Un certain nombre de ces lieux attendent une exemption d'exploitation minière avant d'être portés sur la liste des aires protégées.

Encadré 27 Principaux intervenants de la conservation des terres privées au Canada

Conservation de la nature Canada (CNC) protège des zones naturelles importantes par des acquisitions, des dons ou d'autres mécanismes et gère ces propriétés à long terme. CNC a protégé 10 000 km2 au pays depuis sa création en 1962.

Canards Illimités Canada (CIC) conserve, rétablit et gère des terres humides et les habitats connexes pour la sauvagine d'Amérique du Nord. À la fin de 2011, CIC avait protégé 25 000 km2 par des acquisitions de terrains, des ententes de gestion, des servitudes aux fins de la conservation et des baux depuis sa fondation, en 1938.

Ensemble, CNC et CIC regroupent plus de 60 % de tous les biens de conservation sous forme de terres privées au Canada.

Collectivement, les autorités de conservation (aussi Office de protection de la nature) de l'Ontario possèdent et protègent environ 1440 km2 (principalement dans le sud de l'Ontario, où vivent 90 % de la population de la province), soit davantage de terrain que n'en possède le ministère des Richesses naturelles de l'Ontario, dans le sud de l'Ontario, y compris les forêts, les terres humides, les zones offrant un intérêt naturel et scientifique, les terres récréatives, les sites culturels et le patrimoine naturel, ainsi que les terres réservées pour la lutte contre les inondations et l'érosion.

Il y a à peu près 140 fiducies foncières au Canada. La Canadian Land Trust Alliance (CLTA) a été formée en 2006 pour renforcer et promouvoir la conservation volontaire des propriétés privées. Les membres de la CLTA représentent 55 groupes, dont des alliances provinciales et foncières, des fiducies de bassins hydrographiques et des fiducies foncières communautaires, qui ont protégé collectivement plus de 25 000 km2 .

Le Programme des dons écologiques d'Environnement Canada offre des avantages fiscaux importants aux propriétaires terriens qui donnent des terres ou un intérêt partiel dans un terrain à un bénéficiaire qualifié, y compris les gouvernements fédéral ou provinciaux et les ONG, comme ceux qui sont décrits ci-dessus, pour s'assurer que la biodiversité et le patrimoine environnemental foncier sont préservés à perpétuité.

Encadré 28 Élimination d'un obstacle de longue date à la protection de terrains appartenant à des Américains au Canada

L'American Friends of Canadian Land Trusts est un organisme de bienfaisance établi par des dirigeants de la conservation des terres des deux côtés de la frontière, afin de fournir un mécanisme légal nécessaire pour rendre la conservation des terres possible de l'autre côté de la frontière. Cependant, jusqu'à récemment, les Américains qui souhaitaient protéger des terrains au Canada devaient payer l'impôt sur les gains en capital au Canada sur leur don de conservation. En octobre 2010, le gouvernement du Canada a modifié les règles établies en vertu de la Loi de l'impôt sur revenu afin de retirer l'impôt sur les gains en capital dans le cas d'un don de terrain de l'autre côté de la frontière, pour l'American Friends of Canadian Land Trusts.

Le Programme de conservation des terres transfrontalières ouvre la porte à la protection par les fiducies foncières canadiennes d'une plus grande part du patrimoine naturel du Canada.

Soutien de l'industrie des ressources aux aires protégées

Dans la plupart des organisations gouvernementales, les principales industries des ressources de divers secteurs appuient la constitution de réseaux d'aires protégées comme un moyen d'apporter une certitude de protection et de démontrer la responsabilité sociale des entreprises, même si les mesures temporaires sont souvent privilégiées par rapport aux instruments permanents.

Encadré 29 La Coast Forest Conservation Initiative : une collaboration sans précédent pour la gestion des côtes de la Colombie-Britannique

En 1995, cinq producteurs de produits forestiers de la Colombie-Britannique--CB Timber Sales, Catalyst Paper Corporation, Howe Sound Pulp and Paper, International Forest Products et Western Forest Products--ont entrepris de soutenir l'élaboration d'un plan de conservation et de gestion axé sur l'écosystème pour une région de la Colombie- Britannique englobant la côte centrale et la côte nord. La région est souvent appelée forêt pluviale du Grand Ours et contient l'une des plus grandes forêts pluviales tempérées intactes du monde.

Près de 15 ans plus tard, après une étude scientifique indépendante exhaustive de la région et beaucoup de négociations avec de multiples intérêts, un plan de protection de cette forêt pluviale tempérée d'importance mondiale de la côte du Pacifique du Canada a pu être appuyé par le gouvernement de la Colombie-Britannique, les Premières Nations, les groupes environnementaux, les entreprises forestières et les collectivités côtières. Ces parties continuent de collaborer à la mise en oeuvre du plan.

L'industrie papetière a loué cette réalisation, indiquant qu'elle apporterait une certitude aux entreprises qui évoluent dans la région ainsi qu'aux clients qui cherchent des produits forestiers respectueux de l'environnement.

Le processus et le plan définitif de la région ont permis d'éclairer la création d'aires protégées, dont 115 zones de conservation avec un total de 1 360 000 ha, entre 2006 et 2008. Au total, plus de 2,1 millions ha sont protégés dans toute la région des côtes centrales et nord.

Pour en savoir plus, se reporter au coast forest conservation initiative.

Encadré 30 La Nouvelle-Écosse obtient l'aide de l'industrie forestière pour atteindre son objectif d'aires protégées de 12 %

La Nouvelle-Écosse doit protéger environ 1 500 km2 de terres additionnelles pour atteindre son objectif de protection de 12 % de la superficie terrestre de la province, d'ici à 2015, comme l'indique sa loi de 2007 sur la prospérité durable et les objectifs environnementaux (Environmental Goals and Sustainable Prosperity Act 2007).

En novembre 2009, le gouvernement a reçu le rapport Colin Stewart Forest Forum Final Report (Colin Stewart Forest Forum Steering Committee, 2009), préparé par les quatre plus grandes entreprises forestières de la province (Bowater Mersey, JD Irving Ltd., Northern Pulp et NewPage Port Hawkesbury) et les principales ONG de l'environnement de Nouvelle-Écosse (Ecology Action Centre, Société pour la nature et les parcs du Canada, Nova Scotia Nature Trust et Conservation de la nature Canada).

La préparation du rapport visait à résoudre certains des conflits entre les intérêts de l'industrie et ceux de l'environnement en ce qui concerne les terres sauvages, en recommandant 2 690 km2 de terres de grande valeur sur le plan de la conservation, qui pourraient être envisagées pour le réseau d'aires protégées, y compris des terres de la Couronne provinciales et certains terrains appartenant à de grandes entreprises forestières.

Les aires recommandées font maintenant largement partie des terrains à l'étude dans le cadre du processus provincial visant à atteindre l'objectif de 12 % d'ici à 2015.

Pour en savoir plus, se reporter au Nova Scotia Canada (Parks and Protected Areas).

Gestion intégrée du paysage

La plupart des provinces et des territoires s'efforcent d'incorporer des principes et des pratiques de développement durable dans leur cadre de gestion foncière. Peu d'entre eux arrivent à intégrer tous les éléments des systèmes de gestion intégrée du paysage (GIP). Toutefois, les processus de planification intégrée de l'aménagement du territoire--important élément décisionnel de la GIP--englobent environ 17 % de la superficie totale du Canada et, lorsqu'ils existent, fournissent la principale approche pour la désignation des aires protégées.

Encadré 31 Qu'est-ce que la gestion intégrée du paysage ?

La gestion intégrée du paysage permet aux décideurs, et à la société dans son ensemble, de fixer et d'atteindre des objectifs concernant le paysage pour les écosystèmes durables et le développement durable à des échelles spatiales et temporelles appropriées.

- Coalition canadienne de la gestion intégrée du paysage (2005)

Figure 12 : Pourcentage du territoire couvert par des processus de planification intégrée d'aménagement du territoire

Pourcentage du territoire couvert par des processus de planification intégrée d'aménagement du territoire
Description longue pour la figure 12

Un diagramme en barres représentant le pourcentage (variant de 4 % à 100 %) du territoire de chaque instance faisant l'objet de processus de planification de l'aménagement du territoire.

Pourcentage du territoire couvert
YT 11,5%
NT 66,0%
NU 34,0%
BC 90,0%
AB 40,0%
SK 22,0%
MB 34,0%
ON 87,0%
QC 100%
NB 47,0%
PE 4,0%
NS 50,0%
NL 18,0%

Tableau 10 : Mesures de connectivité du paysage terrestre et marin mises en place autour des aires protégées

Tableau 10a. Organisations gouvernementales terrestres déclarant appliquer la mesure
Mesures de connectivité du paysage Nombre (Total de 16) Nom
Aires protégées utilisées comme corridors/ zones-tampons/zones-relais 5 EC, Yn, C.-B., Ont., N.-É.
Mesures tampons législatives/ réglementaires 5 Yn, Nt, Alb., N.-B., Î.-P.-É.
Orientations stratégiques pour les réseaux d'aires protégées 7 EC, Yn, T.N.-O., C.-B., Ont., N.-É., T.-N.-L.
Désignation non réglementaire (site du patrimoine mondial, forêt modèle, etc.) 9 APC, EC, Yn, C.-B., Alb., Sask., Ont., Qc, N.-É.
Processus d'évaluation environnementale tenant compte des répercussions sur les aires protégées 10 Yn, T.N.-O., C.-B,, Alb., Man., Ont., Qc, Î.-P.-É., N.- É., T.-N.-L.
Orientation stratégique adressée au gouvernement sur les activités entourant les aires protégées 6 Yn, C.-B., Alb., Man., Î.- P.-É., N.-É.
Orientation stratégique adressée à l'industrie au sujet des activités entourant les aires protégées 5 Yn, C.-B., Alb., Man., Î.-P.-É.
Tableau 10b. Organisations gouvernementales marines déclarant appliquer la mesure
Mesures de connectivité du paysage Nombre (Total de 9) Nom
Aires protégées utilisées comme corridors/ zones-tampons/zones-relais 1 CB
Mesures tampons législatives/ réglementaires 1 MPO
Orientations stratégiques pour les réseaux d'aires protégées 2 MPO, CB
Désignation non réglementaire (site du patrimoine mondial, forêt modèle, etc.) 1 CB
Processus d'évaluation environnementale tenant compte des répercussions sur les aires protégées 5 MPO, CB, MAN, QC, TNL
Orientation stratégique adressée au gouvernement sur les activités entourant les aires protégées 2 CB, MAN
Orientation stratégique adressée à l'industrie au sujet des activités entourant les aires protégées 3 MPO, CB, MAN

Encadré 32 Désignation des aires protégées dans le cadre des processus de planification intégrée de l'aménagement du territoire : quelques exemples

Encadré 33 Planification communautaire de l'aménagement du territoire dans le Grand Nord de l'Ontario

En 2008, l'Ontario a annoncé une initiative d'aménagement du territoire pour le Grand Nord de la province qui représente 42 % du territoire provincial. Cette initiative comprend la protection d'au moins 225 000 km2, soit trois fois la taille du lac Supérieur, dans un réseau de zones de conservation. La Loi de 2010 sur le Grand Nord a été adoptée pour favoriser l'aménagement communautaire du territoire dont les plans sont élaborés conjointement avec les Premières Nations, et soutient les objectifs environnementaux, sociaux et économiques d'aménagement du territoire pour les populations de l'Ontario.

En décembre 2011, quatre plans avaient été approuvés, totalisant plus de 12 000 km2 d'aires protégées désignées où sont interdits : la prospection, le jalonnement de concessions minières et l'exploration, l'ouverture d'une mine, l'exploitation commerciale de bois d'oeuvre, ainsi que l'exploration ou la production de pétrole et de gaz naturel. Après approbation des plans, les conseils des Premières Nations peuvent demander la réglementation des aires protégées désignées en vertu de la Loi de 2006 sur les parcs provinciaux et les réserves de conservation qui exige une orientation pour la gestion de la zone. Ainsi, l'achèvement du document intitulé « Conserver les terres : la Stratégie d'aménagement de la forêt Whitefeather et ses zones adjacentes » (Première Nation Pikangikum et ministère des Richesses naturelles de l'Ontario, 2006) et la réglementation de cinq aires protégées désignées qui en découle en vertu de la Loi sur les parcs provinciaux et les réserves de conservation ont permis d'ajouter 3 495 km2 de parc provincial réglementé au réseau d'aires protégées de l'Ontario.

Aussi, le plan communautaire d'aménagement du territoire de Pauingassi et Little Grand Rapids soutient la demande de désignation de Pimachiowin Aki comme site du patrimoine mondial.

Pour en savoir plus, se reporter au Ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l'Ontario.

Désignation des aires protégées dans le plan communautaire d'aménagement du territoire, en vertu de la Loi de 2010 sur le Grand Nord

Plan communautaire d'aménagement du territoire
Superficie visée par le plan
Aires destinées à être protégées
Stratégie d'aménagement de la forêt Whitefeather et ses zones adjacentes (juin 2006) (bénéficiant d'une clause de droits acquis)
12 217 km 2
4 360 km 2 (36 %)
Plan d'aménagement du territoire de la collectivité de Pauingassi (juillet 2011)
1 388 km 2
321 km 2 (77 %)
Plan d'aménagement du territoire de la collectivité de Little Grand Rapids (juillet 2011)
1 887 km 2
1 887 km 2 (100 %)
Plan d'aménagement du territoire des collectivités de Cat Lake et Slate Falls (juillet 2011)
15 120 km 2
5 063 km 2 (34 %)
Total
30 613 km2
12 377 km2 (40 %)

Gestion intégrée des océans

La gestion intégrée est passée de l'étape de planification à celle de mise en oeuvre pour les cinq zones étendues de gestion des océans créées à titre de projets pilotes. Trois ZPM constituées en vertu de la Loi sur les Océans, totalisant 7 878 km2, soit le mont sous-marin Bowie, l'estuaire de la Musquash et Tarium Niryutait, ont été établies entre 2006 et 2011 dans le cadre de ce processus.

Encadré 34 Qu'est-ce que la gestion intégrée des océans?

La gestion intégrée est la méthode courante de gestion des ressources océaniques du Canada. Elle permet de déterminer de façon concertée quels sont les meilleurs moyens d'exploiter et de protéger les ressources marines du Canada.

--Pêches et Océans Canada
(tiré du site Web du MPO, le 2013-10-10)

Pour en savoir plus, se reporter au si de la gestion intégrée de ressources océaniques.

Encadré 35 Gestion intégrée des océans et établissement d'aires marines protégées dans la mer de Beaufort

La zone étendue de gestion des océans de la mer de Beaufort est l'une de cinq zones prioritaires à intégrer dans la planification de gestion intégrée des océans assurée par le gouvernement du Canada. Elle englobe la portion marine de la région désignée par la revendication des Inuvialuit, soit plus d'un million de km2.

Plusieurs années d'efforts de planification déployés par de multiples parties, y compris les Autochtones, les ministères des gouvernements territorial et fédéral, les résidants des collectivités côtières, l'industrie, les ONG et les universités, se sont soldées par le Plan de gestion intégrée des océans pour la mer de Beaufort (Partenariat de la mer de Beaufort, 2009). Le plan tient compte de tous les utilisateurs des ressources et de l'environnement marin de la mer de Beaufort, ainsi que des interactions entre les activités humaines et entre ces activités et le milieu marin. Les organisations gouvernementales participantes ont convenu de collaborer aux processus décisionnels qui influent sur l'avenir de la région de la mer de Beaufort.

L'établissement d'AMP dans le contexte de la gestion intégrée des océans facilite la contribution des intervenants et la prise en compte des facteurs écologiques, sociaux, culturels et économiques étendus. Cela offre la possibilité de renforcer les mesures de conservation par des régimes de gestion complémentaires dans les zones environnantes, y compris par des liens avec des initiatives terrestres comme la protection de l'habitat, la lutte contre la pollution et l'établissement de parcs terrestres côtiers. Cette approche qui consiste à enchâsser les AMP dans de vastes initiatives de planification aide à maintenir l'intégrité et la viabilité à long terme de l'AMP.

Annoncée en août 2010, la zone de protection marine Tarium Niryutait dans la mer de Beaufort est la première ZPM arctique; elle englobe 1 740 km2 du delta et de l'estuaire du fleuve Mackenzie dans la mer de Beaufort. Le but de cette ZPM est de préserver et de protéger les ressources biologiques et de soutenir la viabilité d'une population saine de bélugas.

Pour en savoir plus, se reporter au site : beaufort sea partnership.

Encadré 36 L'évaluation environnementale stratégique entraîne la protection légale du golfe du Saint-Laurent

Compte tenu de l'importance écologique, économique, sociale et culturelle du golfe du Saint- Laurent, il existe des préoccupations importantes pour la création d'un cadre environnemental approprié en vue de mieux protéger l'environnement marin contre les travaux d'exploration et d'exploitation du pétrole et du gaz naturel. Les préoccupations au sujet des répercussions de ces activités sur les zones écosensibles et biosensibles sont d'une importance cruciale pour l'établissement des AMP.

En septembre 2010, après avoir analysé les résultats de la première évaluation environnementale stratégique, le gouvernement du Québec a décidé de ne pas autoriser l'exploration ou l'exploitation du pétrole et du gaz dans le territoire marin de la partie inférieure de l'estuaire du Saint-Laurent et du nordouest du golfe du Saint-Laurent. Le gouvernement a adopté la Loi limitant les activités pétrolières et gazières en 2011, loi qui interdit les travaux d'exploration et d'exploitation du pétrole et du gaz dans la section du fleuve Saint-Laurent située en amont de la partie ouest de l'île d'Anticosti, ainsi que sur les îles de cette partie du fleuve, jusqu'à la limite de l'Ontario, à Cornwall.

La deuxième évaluation environnementale stratégique porte sur la baie des Chaleurs, ainsi que les bassins des îles de la Madeleine et Anticosti. Le rapport final devrait être présenté en 2013.

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2017-09-21