Rapport sur la situation des aires protégées du Canada de 2006 à 2011 : chapitre 3


Chapitre 3 : Gestion des aires protégées

Contexte

Quand on sait que le Canada compte plus de 6 000 aires protégées terrestres et marines s'étendant sur 10,0 % de son territoire terrestre et 0,9 % de son territoire marin, il importe de se demander avec quelle efficacité ces aires protégées sont gérées.

Une fois que les aires protégées sont créées, les organisations gouvernementales doivent élaborer des politiques et des lignes directrices pour leur gestion, veiller à planifier cette gestion, mener des études scientifiques et des programmes de surveillance et appliquer des règles et règlements.

Comme il est expliqué au chapitre 2, les organisations gouvernementales responsables des aires protégées au Canada aspirent à des objectifs de gestion complexes comme le maintien de l'intégrité écologique, la conservation de la biodiversité ou la protection des biens et services écologiques. La gestion devient encore plus difficile face aux pressions exercées par les activités sur les terres environnantes, les changements climatiques, les espèces envahissantes et d'autres menaces. Par exemple, les gestionnaires des aires protégées font face actuellement à de grandes infestations du dendroctone du pin ponderosa dans les parcs de l'Ouest, la remise en application du feu et du pâturage dans les prairies, l'apparition d'espèces envahissantes comme l'agrile du frêne en Ontario et les menaces posées aux aires de nidification du pluvier siffleur en voie de disparition sur les plages le long des côtes du Canada atlantique. Compte tenu de la gamme de problèmes observés dans les aires protégées, il devient de plus en plus évident que le seul fait de laisser la nature faire son oeuvre sans intervention ne sera pas suffisant pour conserver la biodiversité et un bon nombre des autres valeurs associées aux aires protégées (Graber et coll., 2009).

Les sciences jouent un rôle crucial dans le soutien de la gestion des aires protégées. Elles aident les gestionnaires à comprendre les caractéristiques et l'intégrité écologiques des aires protégées, la nature et l'étendue des répercussions réelles et prévues des différentes menaces qui se posent à cette intégrité, ainsi que les meilleurs moyens d'éviter ou de réagir à ces répercussions afin que les objectifs fixés pour les aires protégées puissent être atteints le mieux possible.

« Nous devons mettre autant d'efforts à assurer une gestion sûre et efficace des aires protégées qu'à les créer »

- Hockings et coll. (2006) [traduction libre]

Le Programme de travail sur les aires protégées de la CDB aborde un certain nombre de sujets pertinents pour la gestion des aires protégées, notamment l'atténuation des impacts négatifs des menaces, la participation des Autochtones et des collectivités locales, la viabilité financière et l'efficacité de la gestion (encadré 37).

Le présent chapitre portera sur les questions suivantes :

Encadré 37 Programme de travail sur les aires protégées : buts choisis visant la gestion des aires protégées

But 1.4 : Améliorer considérablement la planification et la gestion des aires protégées à l'échelle des sites

But 1.5 : Prévenir et atténuer les impacts négatifs des principales menaces qui pèsent sur les aires protégées

But 2.1 : Promouvoir l'équité et le partage des avantages

But 2.2 : Accroître et assurer la participation des communautés autochtones et locales et des parties prenantes

But 3.1 : Mettre en oeuvre des réformes politiques, institutionnelles et socioéconomiques propres à fournir un environnement favorable aux aires protégées

But 3.4 : Assurer la viabilité financière des aires protégées et des systèmes d'aires protégées nationaux et régionaux

But 3.5 : Renforcer la communication, l'éducation et la sensibilisation du public

But 4.2 : Évaluer et améliorer l'efficacité de la gestion des aires protégées

But 4.3 : Évaluer et surveiller l'état et les tendances des aires protégées

But 4.4 : Faire en sorte que le savoir scientifique contribue à la création et à la viabilité des aires protégées et des systèmes d'aires protégées

Se reporter à l'annexe 2 pour une liste complète des buts du Programme de travail

Cadre stratégique de gestion des aires protégées

Les deux tiers des organisations gouvernementales responsables des aires protégées terrestres (11 sur 16) disposent de cadres stratégiques pour la gestion des aires protégées mises en place, dont 7 sont en révision. Deux autres organisations gouvernementales ont des cadres en préparation. Six organisations sur les neuf responsables d'AMP ont aussi des cadres stratégiques en place.

Encadré 38 Programme de travail sur les aires protégées : buts choisis visant la gestion des aires protégées

Les cadres stratégiques sont des énoncés d'intention qui donnent une orientation à la gestion des aires protégées et peuvent inclure différents éléments tels que l'approche philosophique, les principes directeurs et des instructions quant au moment de préparer les plans de gestion, aux aspects dont il faut tenir compte et aux participants.

Par exemple, les Principes directeurs et politiques de gestion de Parcs Canada contiennent les Politiques sur les parcs nationaux et la Politique sur les aires marines nationales de conservation. Les principes directeurs qui sous-tendent ces deux politiques englobent les concepts suivants :

Pour en savoir plus, se reporter au site des Principes directeurs et politiques de gestion de Parcs Canada.

Le Cadre national pour l'établissement et la gestion des zones de protection marines de Pêches et Océans Canada s'applique aux ZPM créées en vertu de la Loi sur les océans et fait actuellement l'objet d'une mise à jour. Les étapes 4 et 6 du cadre portent sur l'élaboration du plan de gestion d'une ZPM potentielle et la gestion de la ZPM, une fois qu'elle a été désignée. Ces étapes comprennent les instructions suivantes :

Pour en savoir plus, se reporter au site du Cadre national pour l'établissement et la gestion des zones de protection marines .

Élaboration et mise en oeuvre d'un plan de gestion

Bien que les organisations gouvernementalesresponsables des aires protégées au Canada aient élaboré un grand nombre de plans de gestion depuis 2005, la planification de la gestion ne progresse pas au même rythme que la désignation des nouvelles aires protégées. Environ 18 % des aires protégées du Canada bénéficient de plans de gestion à jour Table Footnote17 en date de 2011, soit une baisse de 25 % par rapport à 2005.

Figure 13 : Nombre total d'aires protégées comparativement à celles qui ont ou qui n'ont pas de plans de gestion à jour en 2005 et en 2011

Nombre total d'aires protégées comparativement à celles qui ont ou qui n'ont pas de plans de gestion à jour en 2005
Description longue pour la figure 13
Comparaison du nombre total d'aires protégées
Territoire/année Nombre d'aires protégées avec plans à jour Nombre d'aires protégées sans plans à jour Total
BC 2005 573 262 835
BC 2011 481 539 1020
AB 2005 39 480 519
AB 2011 18 234 252
SK 2005 0 129 129
SK 2011 0 666 666
MB 2005 1 101 102
MB 2011 5 297 302
ON 2005 0 0 0
ON 2011 118 522 640
QC 2005 12 1084 1096
QC 2011 123 2277 2400
NB 2005 0 38 38
NB 2011 0 65 65
NS 2005 0 57 57
NS 2011 6 53 59
PE 2005 0 0 0
PE 2011 24 109 133
NL 2005 7 48 55
NL 2011 1 56 57
YT 2005 7 2 9
YT 2011 4 14 18
NT 2005 3 0 3
NT 2011 1 22 23
NU 2005 0 27 27
NU 2011 0 8 8
APC 2005 25 17 42
APC 2011 38 9 47
EC 2005 4 139 143
EC 2011 0 130 130
AAC (2005) 85 0 85
AAC 2011 85 0 85
MPO 2005 5 0 5
MPO 2011 6 2 8

 

Près du tiers des organisations gouvernementales responsables d'aires protégées terrestres (5 sur 16) font un suivi de la mise en oeuvre de leurs plans de gestion. Agriculture et Agroalimentaire Canada déclare appliquer complètement les mesures de gestion, l'Agence Parcs Canada et le Manitoba font état d'une mise en oeuvre substantielle. Du côté des aires marines, Pêches et Océans Canada et Terre-Neuve-et-Labrador indiquent toutes deux que les mesures de gestion de ces plans sont substantiellement mises en oeuvre (tableau 11).

Tableau 11a : Aires protégées terrestres - Mesure dans laquelle les plans de gestion sont en place et mis en oeuvre

Aires protégées terrestres - Provinciales et territoires
Nombre d'aires protégées avec plans de gestion
Organisations
gouvernementales
Nombre
total
Pourcentage
BC
669/1 020
65.6 %
AB
60/252
23.8 %
SK
625/666
93.8 %
MB
9/302
3.0 %
ON
622/640
97.2 %
QC
207/2 400
8.6 %
NB
0/65
0.0 %
NS
14/59
23.7 %
PE
125/133
94.0 %
NL
17/60
28.3 %
YT
4/18
22.2 %
NT
3/23
13.0 %
NU
0/8
0.0 %
Aires protégées terrestres - Provinciales et territoires
Nombre d'aires protégées avec plans de gestion de moins de 10 ans
Organisations
gouvernementales
Nombre
total
Pourcentage
BC
481/1 020
47.2 %
AB
18/252
7.1 %
SK
0/666
0.0 %
MB
5/302
0.0 %
ON
118/640
18.4 %
QC
179/2 400
7.5 %
NB
0/65
0.0 %
NS
6/59
10.2 %
PE
24/133
18.0 %
NL
1/57
1.8 %
YT
4/18
22.2 %
NT
1/23
4.3 %
NU
0/8
0.0 %
Aires protégées terrestres - Provinciales et territoires
Organisations
gouvernementales
Mise en oeuvre des mesures de gestion
BC
Inconnue
AB
Partielle
SK
Inconnue
MB
Substantielle
ON
Partielle
QC
Inconnue
NB
Inconnue
NS
Inconnue
PE
Inconnue
NL
Inconnue
YT
Inconnue
NT
Inconnue
NU
Nulle
Aires protégées terrestres - Organisation fédérales
Nombre d'aires protégées avec plans de gestion
Organisations
gouvernementales
Nombre
total
Pourcentage
APC
40/47
85.1 %
EC
13/130
10.0 %
AAC
85/85
100 %
MPO
Sans objet
Sans objet
Aires protégées terrestres - Organisation fédérales
Nombre d'aires protégées avec plans de gestion de moins de 10 ans
Organisations
gouvernementales
Nombre
total
Pourcentage
APC
38/47
80.9 %
EC
0/130
0.0 %
AAC
85/85
100 %
MPO
Sans objet
Sans objet
Aires protégées terrestres - Organisation fédérales
Organisations
gouvernementales
Mise en oeuvre des mesures de gestion
APC
Substantielle
EC
Inconnue
AAC
Complète
MPO
Sans objet

Tableau 11b : Aires protégées marines - Mesure dans laquelle les plans de gestion sont en place et mis en oeuvre

Aires protégées marines - Provinciales et territoires
Nombre d'aires protégées avec plans de gestion
Organisations
gouvernementales
Nombre
total
Pourcentage
BC
Inclus dans les aires terrestres
Inclus dans les aires terrestres
MB
Aucune donnée fournie
Aucune donnée fournie
QC
14/466
3.0 %
NB
0/1
0.0 %
PE
-
-
NL
3/6
50 %
Aires protégées marines - Provinciales et territoires
Nombre d'aires protégées avec plans de gestion de moins de 10 ans
Organisations
gouvernementales
Nombre
total
Pourcentage
BC
Inclus dans les aires terrestres
Inclus dans les aires terrestres
MB
Aucune donnée fournie
Aucune donnée fournie
QC
11/466
2.4 %
NB
0/1
0.0 %
PE
Inclus dans les aires terrestres
Inclus dans les aires terrestres
NL
0/6
0.0 %
Aires protégées marines - Provinciales et territoires
Organisations
gouvernementales
Mise en oeuvre des mesures de gestion
BC
Inclus dans les aires terrestres
MB
Inconnue
QC
Inconnue
NB
Inconnue
PE
-
NL
Substantielle
Aires protégées marines - Organisation fédérales
Nombre d'aires protégées avec plans de gestion
Organisations
gouvernementales
Nombre
total
Pourcentage
APC
Inclus dans les aires terrestres
Inclus dans les aires terrestres
EC
Inclus dans les aires terrestres
Inclus dans les aires terrestres
MBO
6/8
75 %
Aires protégées marines - Organisation fédérales
Nombre d'aires protégées avec plans de gestion de moins de 10 ans
Organisations
gouvernementales
Nombre
total
Pourcentage
APC
Inclus dans les aires terrestres
Inclus dans les aires terrestres
EC
Inclus dans les aires terrestres
Inclus dans les aires terrestres
MBO
6/8
75 %
Aires protégées marines - Organisation fédérales
Organisations
gouvernementales
Mise en oeuvre des mesures de gestion
BC
Inclus dans les aires terrestres
AB
Inclus dans les aires terrestres
SK
Substantielle

Une gestion visant le maintien de l'intégrité écologique

De plus en plus, les organisations canadiennes adoptent l'intégrité écologique comme base de la gestion des aires protégées, la plupart d'entre elles (13 sur 16 pour les aires terrestres et 4 sur 9 pour les aires marines) déclarant que cette notion est intégrée dans leurs principes de fonctionnement. Par ailleurs, environ le tiers des organisations gouvernementales responsables des aires protégées déclare que des mesures sont en place pour surveiller l'intégrité écologique et environ la moitié dit avoir des mesures pour gérer en vue du maintien de l'intégrité écologique. Ces statistiques montrent que même s'il y a eu des améliorations depuis la dernière période de rapport, l'écart persiste entre la volonté et la réalité.

Encadré 39 Agence Parcs Canada : Un chef de file de la gestion de l'intégrité écologique

La Commission sur l'intégrité écologique des parcs nationaux du Canada a publié en 2000 son rapport intitulé Impacts pour les générations futures? Protection de l'intégrité écologique par les parcs nationaux du Canada (Agence Parcs Canada, 2000a) et Parcs Canada continue de travailler à la mise en oeuvre de ses recommandations. Par exemple :

Encadré 40 Intégrité écologique dans le réseau d'aires marines protégées du Canada

Un document évolutif sur les lignes directrices et les pratiques exemplaires est en préparation pour guider la planification du réseau d'AMP dans les océans et les Grands Lacs du Canada.

Le document adopte les propriétés de conception de réseau reconnues à l'échelle internationale afin d'améliorer l'intégrité écologique et la cohésion générale d'un réseau.

Par exemple, l'existence d'un réseau doté d'une bonne connectivité, composé d'AMP appropriées et viables fait en sorte que les AMP ont la taille, l'espacement et la gestion nécessaires pour maintenir l'intégrité écologique des caractéristiques pour lesquelles elles ont été désignées, et du milieu marin dans son ensemble.

Tableau 12. Étendue de la surveillance de l'intégrité écologique

Terrestres
Marines
  • Surveillance complète de toutes les aires protégées :
    • APC, AAC
  • Surveillance complète de toutes les aires protégées :
    • APC
  • Surveillance partielle de la plupart des aires protégées :
    • Yn
  • Surveillance partielle de la plupart des aires protégées :
    • -
  • Surveillance partielle de certaines aires protégées :
    • EC, Sask., Qc
  • Surveillance partielle de certaines aires protégées :
    • EC, MPO
  • Surveillance sporadique :
    • T.N.-O., C.-B., Ont., N.-B., N.-É., T.-N.-L.
  • Surveillance sporadique : :
    • C.-B., Qc, T.-N.-L.
  • Peu ou pas de surveillance :
    • Nt, Alb., Man., Î.-P.-É.
  • Peu ou pas de surveillance :
    • Man., N.-B.
  • Sans objet :
    • -
  • Sans objet :
    • Î.-P.-É.

Tableau 13. Mesures en place pour gérer en vue de l'intégrité écologique

Terrestres
Marines
  • Oui :
    • APC, AAC
  • Oui :
    • APC
  • Partiellement :
    • Yn, C.-B., Sask., Man., Ont., N.-B., N.-É.
  • Partiellement :
    • C.-B., Man.
  • En préparation :
    • Aucune
  • En préparation :
    • -
  • Non :
    • EC, T.N.-O., Nt, Alb., Qc, Î.-P.-É., T.-N.-L
  • Non :
    • MPO, EC, Qc, N.-B., T.- N.-L.
  • Sans objet :
    • Î.-P.-É.
  • Sans objet :
    • -

Menaces pesant sur les aires protégées du Canada

La plupart des organisations gouvernementales évaluent d'une manière ou d'une autre les principales menaces et déclarent que les « activités incompatibles à l'extérieur des aires protégées » et les « changements climatiques » constituent les plus graves menaces à l'intégrité écologique des aires protégées terrestres. Il a été plus difficile de cerner les plus graves menaces pour les AMP Table Footnote18.

Tableau 14. Principales menaces pesant sur les aires protégées terrestres du Canada

Menaces 2000-2005
Menaces 2006-2011
  1. Activités incompatibles à l'extérieur des aires protégées
  2. Fragmentation de l'habitat
  3. Espèces envahissantes
  4. Fréquentation accrue des visiteurs
  1. Changements climatiques
  2. Impacts cumulatifs
  3. Activités incompatibles à l'extérieur des aires protégées
  4. Déclins des populations
  5. Espèces envahissantes

Encadré 41 Situation de l'adaptation aux changements climatiques dans le secteur des aires protégées du Canada (tiré de Lemieux et coll., 2011)

« Même s'il existe de grandes incertitudes à propos du moment, de l'étendue, et de la manière dont les écosystèmes et les autres actifs des aires protégées (p. ex., les possibilités récréatives) réagiraient à un changement des conditions climatiques, il est d'une importance cruciale pour les organismes de gestion de biens naturels de commencer par définir, évaluer et appliquer les solutions d'adaptation qui permettraient de réduire la vulnérabilité des aires protégées du Canada (et leur biodiversité intrinsèque) face aux changements climatiques […] Compte tenu des projections à long terme du remplacement des espèces et des pertes résultant des changements climatiques, du potentiel de réponses écologiques non linéaires (en d'autres mots les surprises écologiques), du temps de réponse requis des espèces et des écosystèmes face aux interventions de gestion et du processus relativement lent de la mise en oeuvre des nouvelles politiques au sein des organisations gouvernementales responsables des aires protégées, le moment de commencer à élaborer des stratégies proactives d'adaptation aux changements climatiques et intégratives est maintenant. » [Traduction libre]

Tableau 15. Caractérisation organisationnelle de la gestion des menaces terrestres

Menace : 1. Changements climatiques

Exemples de mesures de gestion
Facteurs nuisant à la capacité de gestion

Désignation d'aires protégées additionnelles; préservation de terres pour les corridors de connectivité; surveillance écologique; lignes directrices sur la hausse du niveau de la mer; plantation d'essences mieux adaptées aux conditions anticipées

Manque de connaissances, la concurrence des activités terrestres rend la désignation et l'établissement des corridors difficiles; plans de gestion désuets; manque de capacité et de fonds pour la recherche et la gestion; gestion axée prioritairement sur les menaces immédiates; accélération des changements climatiques

Menace : 2. Impacts cumulatifs

Exemples de mesures de gestion
Facteurs nuisant à la capacité de gestion

Permis et lignes directrices de gestion pour les activités se déroulant dans les aires protégées ou à proximité; planification intégrée de l'aménagement du territoire; processus d'examen/ incidences environnementales

Plans de gestion désuets; manque de capacité et de fonds pour surveiller les permis et contribuer aux processus de planification et d'examen; manque de connaissances et d'expérience

Menace : 3. Activités incompatibles à proximité des aires protégées

Exemples de mesures de gestion
Facteurs nuisant à la capacité de gestion

Établissement de plus grandes aires protégées pour atténuer les répercussions; partenariats pour l'acquisition de terres privées; permis pour les activités se déroulant dans les aires protégées ou à proximité; surveillance, communication et sensibilisation des usagers des aires environnantes; entente d'intendance volontaire; planification (zonage); aménagement intégré du territoire; processus d'examen environnemental

Disponibilité limitée des terres ou mécanisme ou financement simple pour l'acquisition de zones tampons; absence d'influence sur les activités d'utilisation des terres à l'extérieur; partage des responsabilités législatives par les autorités gouvernementales; capacité limitée de surveiller les permis ou de contribuer aux processus de planification et d'examen

Menace : 4. Déclins des populations

Exemples de mesures de gestion
Facteurs nuisant à la capacité de gestion

Désignation d'aires protégées additionnelles; interventions médicales pour éliminer les maladies; inventaire des habitats; surveillance des populations; accès limité aux visiteurs

Manque de temps du personnel et de fonds; conflits entre les intérêts de l'industrie et de la conservation; conditions extérieures ne relevant pas du contrôle du personnel de l'aire protégée; manque de coopération des visiteurs

Menace : 5. Espèces envahissantes

Exemples de mesures de gestion
Facteurs nuisant à la capacité de gestion

Lignes directrices de gestion limitant les introductions; mesures d'atténuation ajoutées aux permis; mesures de contrôle pour éliminer les espèces envahissantes et empêcher leur propagation (enlèvement physique, brûlage prescrit, pesticides, utilisation d'autres organismes vivants); partenariats avec d'autres ministères ou secteurs de compétences directement responsables des espèces envahissantes

Étendue du problème largement inconnu; biologie et démographie des espèces envahissantes; manque de capacité et de fonds pour faire les recherches et appliquer les permis, surveiller l'établissement et la mise en oeuvre des contrôles, élaborer des partenariats; capacité technique limitée de surveiller et de contrer les espèces envahissantes; dépenses et difficultés d'accès aux espèces envahissantes

Encadré 42 Défis de gestion dans les aires protégées du Canada : Quelques exemples pour la période de 2006 à 2011

La science et la recherche à l'appui de la gestion des aires protégées

Dans l'ensemble, les organisations gouvernementales responsables des aires terrestres et marines ont classé la disponibilité et la qualité de l'information scientifique et autre à l'appui de la gestion des aires protégées comme étant « limitée à bonne » Table Footnote19.

« Il est maintenant clair que la science doit et peut jouer un rôle fondamental en maintenant l'intégrité écologique. »

- Parcs Canada, 2000b

Encadré 43 Amélioration des connaissances pour les décisions de gestion : exemples de projets, 2006-2011

Tendances de financement pour les aires protégées

Les organisations gouvernementales responsables des aires terrestres au Canada ont dépensé en moyenne à peu près 6,00 $ l'hectare par année pour les aires protégées, soit une baisse par rapport aux 22,00 $ de 2005, bien que les dépenses des différentes organisations gouvernementales varient entre moins d'un dollar l'hectare jusqu'à près de 30,00 $. Les ressources financières consacrées aux programmes des AMP de Pêches et Océans Canada s'élèvent à environ 1 % des sommes dépensées pour les programmes des aires protégées terrestres.

Encadré 44 « Faire moins avec moins » : comment les insuffisances de fonds, de personnel et de compétences internes nuisent à l'efficacité du MEO et du MRN

« Le public entretient un rapport émotif fort avec les parcs, les réserves de conservation et les régions sauvages de l'Ontario. Même les résidants qui ne visitent pas régulièrement les parcs s'attendent à ce qu'on protège et entretienne adéquatement le réseau (y compris les parcs exploités et non exploités). Malheureusement, ce réseau est insuffisamment financé depuis des années, au point où le MRN ne peut pas s'acquitter de ses obligations statutaires ni fournir des services adéquats au public. Il est incapable de gérer le réseau, dont la taille et la complexité s'accroissent. Au cours des dernières années, le nombre de zones protégées et leur superficie ont augmenté considérablement et une nouvelle loi sur les parcs a ajouté un mandat scientifique et des exigences plus rigoureuses. Par ailleurs, on a réduit à plusieurs reprises les sommes prélevées sur les recettes générales et affectées aux zones protégées. Les recettes des parcs ont augmenté, mais elles ne suffisent pas à compenser la combinaison des importantes compressions du financement gouvernemental, de la croissance rapide du réseau et de l'élargissement des responsabilités du MNR. »

- Extrait d'une étude de cas présentée dans Faire moins avec moins : comment les insuffisances de fonds, de personnel et de compétences internes nuisent à l'efficacité du ministère de l'Environnement de l'Ontario et du ministère des Richesses naturelles (Bureau du Commissaire à l'environnement de l'Ontario, 2007)

Pour en savoir plus, voir le fichier PDF.

Évaluation de l'efficacité de gestion

Moins de la moitié des organisations gouvernementales responsables des aires protégées du Canada évaluent l'efficacité de la gestion. Sept organisations gouvernementales terrestres et quatre marines ont recours à un large éventail de méthodes pour mesurer l'efficacité de leur gestion.

Encadré 45 Efficacité de gestion dans les aires protégées

« Les aires protégées ne pourront contribuer de façon valable à la conservation de la biodiversité que si elles sont gérées efficacement. L'évaluation répétée et normalisée de l'efficacité de gestion est devenue un outil puissant pour soutenir la gestion efficace et adaptative des aires protégées avec le temps. Elle contribue à s'assurer que les aires protégées atteignent les objectifs de conservation établis et donnent les résultats escomptés sur le plan de la conservation. » [Traduction libre]

- Centre mondial de la surveillance de la conservation

Pour en savoir plus, se reporter au protected-areas-management effectiveness (récupéré en août 2013)

Encadré 46 « Faire moins avec moins » : comment les insuffisances de fonds, de personnel et de compétences internes nuisent à l'efficacité du MEO et du MRN

L'évaluation de l'efficacité de gestion est définie par l'UICN comme l'évaluation de la mesure dans laquelle les aires protégées sont bien gérées--et tout d'abord de la mesure dans laquelle la gestion protège les valeurs et atteint les buts et objectifs des aires protégées.

Les termes « efficacité de gestion » reflètent trois thèmes « principaux » de la gestion des aires protégées :

  1. les questions de conception liées tant aux sites individuels qu'aux systèmes d'aires protégées;
  2. la pertinence des systèmes et des processus de gestion;
  3. l'atteinte des objectifs des aires protégées y compris la conservation des ressources.

--Hockings et coll., 2006

Pour en savoir plus, se reporter au fichier PDF.

Encadré 47 Les efforts internationau x en mati ère d'évaluation de l'efficacité de gestion des aires protégées

La Commission mondiale des aires protégées de l'UICN a publié la deuxième édition d'un cadre d'évaluation de l'efficacité de gestion (Hockings et coll., 2006) qui constitue une base solide pour concevoir des systèmes d'évaluation, donne des orientations quant à ce qu'il faut évaluer et fournit des critères larges d'évaluation. À partir de ce cadre, différentes méthodes ayant recours à un éventail d'outils peuvent être utilisées pour faire des évaluations plus ou moins approfondies à différents niveaux.

Pour en savoir plus, se reporter au fichier PDF.

L'étude mondiale de l'évaluation de l'efficacité de gestion (Leverington et coll., 2010) a été réalisée entre la fin de 2005 et 2010. Elle vise à renforcer la gestion des aires protégées en compilant les travaux existants sur l'évaluation de l'efficacité de gestion, l'examen et le résumé des méthodes, les tendances et thèmes communs des résultats d'évaluation et l'examen des facteurs les plus importants qui favorisent une gestion efficace.

Le Programme de travail sur les aires protégées, à l'objectif 1.4, précise que toutes les aires protégées de l'UICN devraient avoir une gestion efficace d'ici à 2012. La décision X/31.19 invite les parties à « continuer à étendre et institutionnaliser les évaluations de l'efficacité de la gestion pour atteindre 60 % de la superficie totale des aires protégées d'ici à 2015, en employant différents outils nationaux et régionaux et en communiquant les résultats dans la base de données mondiale sur l'efficacité de la gestion, qui est gérée par le Centre mondial de surveillance pour la conservation ».

Pour en savoir plus, se reporter à Leverington et coll., 2010 (Management effectiveness evaluation in protected areas--a global study).

Rapport sur l'état des aires protégées

À peu près la moitié des organisations gouvernementales responsables des aires protégées--8 sur 16 des organisations gouvernementales terrestres et 5 sur 9 des organisations gouvernementales marines--confirment qu'elles évaluent l'état de leurs aires protégées et en rendent compte de façon systématique, soit séparément, soit collectivement dans le cadre de rapports sur l'état de l'environnement.

Évaluation des bienfaits des aires protégées

En plus de la conservation de la biodiversité, les organisations gouvernementales font de plus en plus la promotion des aires protégées pour les avantages qu'elles représentent pour les économies locales, régionales et nationales, la conservation du patrimoine culturel, la santé humaine et le bien-être, l'adaptation aux changements climatiques et l'atténuation de ces derniers, la propreté de l'eau et d'autres services écologiques, ainsi que la recherche scientifique et la sensibilisation. Un certain nombre d'études réalisées entre 2006 et 2011 font ressortir la valeur particulière des aires protégées pour un ensemble d'avantages.

Encadré 48 Réserve écologique de Race Rocks : Sensibilisation et recherche aux niveaux local et mondial

La réserve écologique de Race Rocks a été créée en 1980, en vertu de la loi de la Colombie-Britannique sur les réserves écologiques (Ecological Reserve Act). Situés dans les forts courants de marée du détroit Juan de Fuca, les rochers se trouvent à un endroit où les eaux côtières riches en matières nutritives se mélangent aux influences océaniques. L'emplacement est unique par sa rareté, l'abondance et la diversité des invertébrés benthiques et des poissons de récif, et constitue un lieu de nidification et de rassemblement pour les mammifères marins et les oiseaux de mer.

L'état de l'AMP a attiré l'attention du public et des gouvernements, afin de protéger la nature par la gestion de l'accès, de meilleures pratiques pour l'autorisation des activités et les restrictions de l'exploitation. Le tourisme local, les éducateurs marins et les animateurs de tourisme local visitent les rochers Race afin de fournir à leurs clients une observation directe de la nature. Les scientifiques en géophysique et en écologie ont fait des recherches dans la réserve. L'accès restreint pour l'exploitation et les séries chronologiques de données environnementales ont établi Race Rocks comme un point de référence écologique.

De plus, la réserve écologique des rochers Race est accessible par des moyens virtuels dans le monde grâce à Internet. Des caméras interactives et des diffusions Web de l'activité sur terre et sous l'eau offrent des possibilités de recherche et d'éducation dans le monde entier.

Pour en savoir plus, se reporter au site : Race Rocks.

Tableau 16 : Examen d'études et publications sur les avantages des aires protégées de 2006 à 2011

L'impact économique des parcs nationaux, provinciaux et territoriaux du Canada en 2009 (CCP, 2011b)

Dépenses liées aux parcs nationaux, provinciaux et territoriaux en 2009 :

  • 4,6 milliards de dollars ajoutés au PIB du Canada;
  • 2,9 milliards de dollars en revenu de travail (plus de 64 000 emplois à temps plein);
  • 337,1 millions de dollars recettes fiscales pour les gouvernements.

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Impact économique de Parcs Canada (The Outspan Group Inc., 2011a)

Les dépenses dans les parcs nationaux, les lieux historiques nationaux et les aires marines nationales de conservation en 2008-2009 :

  • ont ajouté 3 milliards de dollars au produit intérieur brut du Canada;
  • ont généré 1,9 milliard de dollars en revenus du travail;
  • ont procuré 217,9 millions de recettes fiscales aux gouvernements.

Pour en savoir plus, se reporter au Parcs Canada - Impact économique.

Répartition des avantages publics et privés sur les pâturages communautaires de gestion fédérale au Canada (Kulshreshtha et coll., 2008)

Pour tous les pâturages communautaires gérés par l'Administration du rétablissement agricole des Prairies, les retombées annuelles pour la société (y compris les mécènes des pâturages communautaires) sont estimées à 54,9 millions de dollars, donnant un rapport avantages-coûts de 2,5/1.

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Les aires marines protégées et les réseaux d'AMP : leurs avantages--et leurs coûts pour l'industrie de la pêche (version préliminaire) (Pêches et Océans Canada, 2010)

Voici un aperçu des avantages de l'établissement d'AMP pour les pêcheurs qui sont bien documentés dans les écrits scientifiques :

  • accroissement de la taille, de l'abondance et de la diversité des poissons (y compris d'autres organismes marins);
  • stabilité pour les pêcheurs, grâce à la reconstitution des stocks;
  • protection des habitats marins et des processus biophysiques;
  • amélioration de la résilience écologique qui permet de résister aux perturbations ou de s'en rétablir;
  • favorise un tourisme durable, notamment des activités comme la pêche récréative, la plongée sous-marine et le kayak;
  • protection tampon des collectivités côtières contre les conséquences des tempêtes;
  • protection de la valeur du patrimoine spirituel ou culturel comme les sites archéologiques, les épaves et les aires d'utilisation traditionnelles.

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Human health and well-being motivations and benefits associated with protected area experiences : an opportunity for transforming policy and management in Canada (Lemieux et coll., 2012)

Les avantages perçus de ces expériences ont été substantiels. Visiter des aires protégées est perçu comme une expérience humaine extrêmement positive, dont les plus grands bénéfices en termes de bien-être semblent se faire sentir dans les domaines psychologique, émotionnel, social, culturel et environnemental.

Les visites dans les parcs sont perçues comme ayant des avantages importants pour le développement de l'enfant, notamment en termes de développement physique, de connaissance et de compétence sociale, d'apprentissage cognitif et de langage.

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Encadré 49 « Mon esprit respire là-bas »

Selon l'Alberta, les personnes handicapées ont exprimé une augmentation de la confiance en soi et un sentiment positif d'interdépendance grâce à des programmes comme « Push to Open Nature » (s'ouvrir à la nature). Le parc provincial de Canmore Nordi Centre a signalé les avantages pour les athlètes qui s'entraînent dans un milieu naturel plutôt que dans un milieu urbain. De nouveaux Canadiens, participant au programme de la nature comme langue seconde (Nature as a Second Language) ont reconnu que leur expérience dans les parcs les avait aidés à se détendre et à sentir mieux accueillis dans leur nouveau pays. Un des participants a déclaré : « J'ai l'impression que mon esprit respire là-bas ».

Participation des Autochtones à la gestion des aires protégées

Presque toutes les organisations gouvernementales responsables des aires protégées au Canada ont une forme ou une autre de gestion coopérative avec les Autochtones, particulièrement dans les territoires du Nord et les provinces qui ont de vastes régions septentrionales éloignées.

Encadré 50 Partenariat du Québec avec les populations autochtones pour l'élaboration et la gestion des parcs dans le Nord

Une adaptation nécessaire pour le respect des différences

Le gouvernement du Québec reconnaît les droits des Autochtones sur les territoires visés par les accords, traités et conventions. Les parcs nationaux (provinciaux) qui se trouvent sur le territoire visé par la Convention de la Baie-James et du Nord québécois accordent certains droits aux bénéficiaires, assurant aux Inuits et aux Cris la possibilité de poursuivre leurs activités traditionnelles comme la chasse, la pêche, le trappage et l'établissement de camps. Cela facilite l'acceptation des projets dans les parcs puisqu'ils ne nuisent pas aux droits des peuples autochtones.

Dans les territoires visés par la Convention, au Québec, les parcs non seulement protègent un territoire, mais aident à préserver des activités traditionnelles, tout en partageant ce mode de vie avec les visiteurs.

Une vision commune avec des partenaires de collectivités autochtones

Le gouvernement du Québec s'assure de la participation des collectivités en confiant l'exploitation du parc à l'Administration régionale Kativik (KRG) et à la collectivité crie correspondante pour chaque parc de la zone visée par la Convention.

Aujourd'hui, le parc national de Pingualuit (créé en 2004) et le parc national Kuururjuaq (créé en 2009) sont exploités par KRG et bon nombre d'employés proviennent des villages hôtes. Il y a six emplois permanents et plusieurs à temps partiel qui sont créés dans chacun des parcs nationaux et une équipe de dix employés administratifs. Les connaissances locales sont mises en valeur pour les activités et les services offerts dans ces parcs.

Le parc national proposé de Tursujuq résulte d'un effort concerté du gouvernement du Québec, des Inuits et des Cris qui ont participé à toutes les étapes de la planification. Le soutien communautaire et la compréhension du contexte local sont recherchés. Le respect des cultures, la protection du patrimoine naturel ainsi que l'emploi et la formation sont à l'étude.

Encadré 51 Possibilités coopératives associées aux aires protégées 2006-2011

À partir d'études de cas présentées dans Peuples autochtones, les parcs et aires protégées du Canada (Conseil canadien des parcs, 2011)

Camp du savoir du parc Katannilik : Avec une population dont 60 % a moins de 25 ans, le Nunavut est de loin le plus « jeune » de tous les territoires et de toutes les provinces au Canada. Cela présente à la fois des défis et des possibilités pour ceux qui conçoivent des programmes et des activités pour les jeunes, surtout dans les petites collectivités. Parcs Nunavut a créé un « camp du savoir » au parc territorial Katannilik afin d'établir des liens entre les jeunes et les Aînés et faciliter le transfert intergénérationnel des connaissances et du savoirfaire traditionnel. On cherche présentement des occasions d'organiser des camps semblables dans d'autres parcs territoriaux du Nunavut. Pour en savoir plus, se reporter au fichier PDF.

Observation de grizzlis à Ni'iinlii' Njik (Fishing Branch)--Un projet coopératif d'écotourisme avec la participation de la Première Nation Vuntut Gwitchin, de la Vuntut Development Corporation, de Parcs Yukon et de Bear Cave Mountain Eco- Adventures : L'étude de cas de Ni' iinlii' Njik témoigne de l'effet positif que peuvent avoir les revendications territoriales sur la conservation et sur l'efficacité des partenariats de gestion, surtout dans le développement de nouvelles activités écotouristiques hautement spécialisées. Une gestion appropriée des activités d'observation des ours pourrait contribuer à sensibiliser le public aux ours et à l'écologie de ces animaux, et favoriser la compréhension du comportement humain approprié dans un habitat d'ours, d'autant plus que ces activités touristiques pourraient avoir des retombées économiques. Pour en savoir plus, se reporter au fichier PDF.

La Nation Tsleil Waututh et BC Parks--Gestion participative du parc patrimonial Say Nuth Khaw Yum/parc provincial Indian Arm : L'entente de gestion participative signée par la nation Tsleil- Waututh et la province de la Colombie-Britannique constitue le fondement de la relation de coopération et de respect mutuel qui les unit. En vertu de cette entente, la nation Tsleil-Waututh et la province (représentée par BC Parks) participent activement à la planification, à la gestion et aux activités du parc. En septembre 2006, la nation Tsleil-Waututh et BC Parks ont célébré l'achèvement de l'atlas et la fin de la première étape. La deuxième étape vise à préparer une ébauche de plan directeur. Pour en savoir plus, se reporter au fichier PDF.

AkKutiliuk--Ouvrir la voie : Réserve de parc national du Canada des Monts-Torngat : À l'été 2006, première saison d'activité officielle de ce parc, Parcs Canada a mis sur pied un camp de base sur l'île Shuldham dans la baie Saglek, près de l'entrée sud de la réserve de parc. Géré par les Inuits de Nain, ce camp de base avait pour objectif, entre autres, de trouver des façons d'optimiser la présence des Inuits dans le parc et d'assurer leur participation à sa gestion en fusionnant leurs programmes et leurs objectifs avec ceux de l'Agence. Cette étape est la première d'un processus qui mènera à une relation productive de gestion coopérative à long terme. Pour en savoir plus, se reporter au fichier PDF.

Communautés locales et gestion d'aires protégées

La plupart des organisations gouvernementales continuent de travailler avec les collectivités aux décisions de gestion concernant leurs aires protégées locales.

Encadré 52 Participation communautaire locale aux décisions de gestion des aires protégées
- Commentaires des organisations gouvernementales

Nunavut : « Par le passé, l'établissement et la gestion des parcs se faisaient avec les intervenants qui incluaient des comités des collectivités adjacentes au parc, notamment des représentants du village, des associations touristiques, des associations de chasseurs et trappeurs, des groupes d'aînés et de jeunes, des sociétés patrimoniales et des comités communautaires sur les terres et les ressources ».

Alberta : « Un processus de consultation et d'avis en ligne appelé 'Involving Albertans' a été créé en 2009 pour donner plus de possibilités de fournir des commentaires et de contribuer aux décisions de gestion de tout genre […] Les possibilités de participation du public se sont présentées au sujet de la désignation des nouveaux parcs ou d'addition de terres aux parcs existants, de modifications des limites, d'agrandissement des installations et de gestion des parcs. Les mécanismes de consultation locaux comme des journées de portes ouvertes, des séances d'information ou des réunions avec le public ou les intervenants sont aussi utilisés chaque fois qu'ils sont justifiés ».

Manitoba : « La participation communautaire aux décisions de gestion varie selon l'endroit […] Les groupes locaux qui disposent de conseils de cogestion des ressources participent aux décisions de gestion des aires protégées pour les lieux qui entrent dans leurs zones de gestion des ressources. Les conseils de cogestion des ressources examinent les activités proposées et font des recommandations, ce qui inclut les aires protégées situées dans les zones de gestion des ressources. Les conseils sont composés de membres des Premières nations et du gouvernement du Manitoba ».

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2017-09-10