Rapport d’inventaire des émissions de polluants atmosphériques du Canada 2024 : chapitre 2.11

2.11 Hydrocarbures aromatiques polycycliques

Le présent rapport de l’IEPA porte sur les émissions de quatre hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) : benzo (a) pyrène (B (a) p), benzo (b) fluoranthène (B (b) f), benzo (k) fluoranthène (B (k) f) et indéno (1, 2, 3-cd) pyrène (I (1, 2, 3-cd) p). Le total de ces quatre substances est pris en compte dans l’analyse présentée ici. En 2022, 55 t d’HAP ont été émises au Canada (Tableau 2–13), 92 % (50 t) des émissions provenaient de la catégorie de sources Commercial-résidentiel-institutionnel. Ces émissions sont presque toutes attribuables au secteur Combustion de bois – résidentiel, ce secteur étant celui qui contribue le plus aux émissions d’HAP depuis 2004, représentant 92 % (50 t) des émissions totales de 2022. La catégorie de sources Transport et équipements mobiles, la deuxième en importance, a contribué à 3,9 % (2,2 t) des émissions d’HAP en 2022.

De 1990 à 2022, les émissions d’HAP ont diminué de 81 % (227 t) (Figure 2–11), principalement en raison de la réduction des émissions des secteurs de l’industrie de l’aluminium et de la sidérurgie de près de 100 % chacun (109 t et 79 t, respectivement). Les émissions de l’Industrie de l’aluminium ont connu une chute importante quant aux émissions d’HAP entre 2008 et 2016, en raison des améliorations apportées aux procédés et à l’élimination progressive des anciennes technologies de production d’aluminium Söderberg (ECCC, 2014). Les émissions de ces quatre types d’HAP produites par le secteur de la Sidérurgie ont diminué de façon significative au début de la série chronologique, soit de 1993 à 2006, et elles sont demeurées faibles jusqu’en 2022. Cette diminution des émissions est le résultat de l’efficacité des mesures de limitation des émissions des fours à coke et des aciéries produisant du coke comme sous-produit (ECCC, 2001).

Dans la catégorie de sources Commercial-résidentiel-institutionnel, la Combustion de bois – résidentiel a contribué à la tendance à la baisse pendant la série chronologique 1990-2022. Les émissions ont augmenté de 1990 à 1997, ont fluctué jusqu’en 2014 et sont en constante diminution depuis, menant à une diminution des émissions de 28 % (20 t). Cette diminution est due à une réduction de 32 % de la consommation de bois et à l’adoption d’équipements de combustion de bois plus efficaces. Les émissions d’HAP de la catégorie Transport et équipements mobiles ont diminué tout au long de la série chronologique en raison d’une réglementation sur les moteurs et les véhicules de plus en plus stricte.^{Note de bas de page 10}

Les plus importantes variations dans les émissions d’HAP de 1990 à 2022 sont les suivantes :

• Minerais et industries minérales : diminution de presque 100 % (188 t), dont :
  • Industrie de l’aluminium : diminution de presque 100 % (109 t)
  • Sidérurgie : diminution de presque 100 % (79 t)
• Commercial-résidentiel-institutionnel : diminution de 28 % (20 t)
  • Combustion de bois – résidentiel : diminution de 28 % (20 t)
• Transport et équipements mobiles : diminution de 82 % (10 t), dont :
  • Véhicules et camions légers à essence : diminution de 83 % (7,0 t)

Figure 2–11 : Tendances des émissions des hydrocarbures aromatiques polycycliques au Canada (1990 à 2022)

Notes :
Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.
0,00 Indique que les émissions ont été tronquées, parce qu'elles ont été arrondies.
—  Indique qu’il n’y a aucune émission.

Note :
L'Annexe 4.4 présente plus d'informations sur la déclaration des émissions internationales provenant du transport aérien et maritime.