Programme du Réseau national de surveillance de la pollution atmosphérique

L’objectif du Réseau national de surveillance de la pollution de l’air (RNSPA) est de fournir des données précises à long terme sur la qualité de l’air obtenues selon des méthodes normalisées pour l’ensemble du Canada. Le RNSPA a été mis sur pied en 1969 afin de surveiller et d’évaluer la qualité de l’air ambiant dans les régions peuplées du Canada. Le RNSPA est géré au moyen d’un accord de coopération entre les provinces, les territoires et certaines municipalités. En 1969, huit provinces se sont jointes au réseau; la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, le Québec, l’Ontario, le Manitoba, la Saskatchewan, l’Alberta et la Colombie-Britannique. Dans le premier sommaire annuel du RNSPA, il y avait 36 sites de prélèvements situés dans les grands centres partout au Canada. Aujourd’hui, le réseau comprends de 368 stations parmi 255 communautés, dans toutes les provinces et tous les territoires.

Mesurer les polluants atmosphériques

Le RNSPA a produit son premier sommaire annuel en 1972, établissant un rapport sur les mesures de dioxyde de soufre et les matières particulaires. Aujourd’hui, on effectue une surveillance constante du dioxyde de soufre, du dioxyde d’azote, de l’ozone, des matières particulaires et du monoxyde de carbone. Ces mesures sont utilisées par les provinces afin de calculer l’Indice de la qualité de l’air (AQI) et par Environnement Canada pour calculer la Cote air santé (CAS).

Avancées technologiques

Les méthodes utilisées par le RNSPA pour mesurer la qualité de l’air ont beaucoup évolué au fil des années. Des mesures supplémentaires de nouvelles substances ont été amorcées dans les années ’80. Le RNSPA recueille à intervalles réguliers des échantillons d’air de ces substances additionnelles aux fins d’analyse ultérieure dans les laboratoires de chimie d’Environnement Canada à Ottawa.. Diverses techniques sont utilisées pour analyser les échantillons de plus de 340 espèces chimiques à un site urbain type du RNSPA. Par exemple, les échantillons d’air prélevés en boîte sont analysés pour plus de 167 composés organiques volatils (COV) qui sont en cause dans la formation du smog. Ces composés, tels que le benzène, sont rejetés dans l’air par les véhicules automobiles, les procédés industriels et les opérations de manutention des carburants. On utilise des filtres et des tampons de mousse de polyuréthane pour recueillir des échantillons d’air qui sont analysés pour les produits chimiques qui sont nocifs pour la santé humaine et pour l’environnement.

Fournir des données essentielles

Le RNSPA joue un rôle important en matière de surveillance et d’évaluation de l’air ambiant au Canada.

Tendances de la qualité de l’air

Au moyen d’un ensemble de données continues depuis le début des années 1970 jusqu’à nos jours, les données du RNSPA peuvent être utilisées pour l’évaluation des tendances de la qualité de l’air afin de vérifier si la qualité de l’air se détériore ou s’améliore. Les données sont également interprétées afin d’établir l’efficacité de la réglementation créée pour réduire la pollution atmosphérique.

Impacts de la qualité de l’air

Le RNSPA recueille des données sur la qualité de l’air pour les communiquer aux chercheurs, aux autorités de réglementation et aux décideurs qui évaluent la qualité de l’air et ses impacts sur la santé et sur l’environnement. Les planificateurs municipaux utilisent ces données lors d’études d’évaluation environnementale. Les chercheurs de Santé Canada et les universités s’en servent également dans des études relatives à l’impact de la qualité de l’air sur la santé.

Programmes et stratégies sur la qualité de l’air

Les renseignements recueillis par le RNSPA guident les stratégies de réduction des émissions dans l’atmosphère et de gestion de la qualité de l’air, comme les standards pancanadiens relatifs aux particules et à l’ozone et l’Accord Canada-États-Unis sur la qualité de l’air. Les données fournies par le RNSPA contribuent au développement d’outils d’information publique tels que l’Indice de la qualité de l’air et les indicateurs canadiens de durabilité de l’environnement.

Surveillance de la qualité de l’air

Est-ce que la qualité de l’air s’est améliorée depuis que le RNSPA a commencé à mesurer la concentration des polluants atmosphériques en 1970? La réponse est certainement oui.

Depuis 1970, les concentrations de plomb ont diminué de 97%.

Mesure de plomb national, 1970 to 2008

La teneur de dioxyde de soufre a diminué de 96 % depuis 1970.

Tendance de dioxide de soufre (SO2), 1970 to 2008

Tendance du dioxyde de souffre (SO2), de 1970 à 2008

De 1970 à 2008, les particules ont diminué de près de 50 % dans l’air ambiant.

Mesures de la matière particulaire , 1970 to 2008

Mesures des particules, de 1970 à 2008

Les composés organiques volatils, incluant le benzène, ont connu une baisse importante depuis que les mesures ont débuté en 1990.

Tendances annuelles en moyennes de composés organiques volatils (COV), 1990 to 2007

Toutes ces tendances indiquent que la qualité de l’air s’est améliorée.

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