À propos de la qualité de l’air
La qualité de l’air est définie comme étant l’état de l’air autour de nous.
La pollution de l’air est un terme général s’appliquant à tout agent chimique, physique ou biologique qui modifie les caractéristiques naturelles de l’atmosphère.
La qualité de l’air est liée à la concentration des polluants atmosphériques que nous respirons ou qui ont une incidence sur l’environnement. Bref, quelle est la qualité de l’air que nous respirons? La pollution de l’air peut nuire à l’environnement et à la santé des Canadiens. Les personnes âgées, les jeunes enfants et les personnes atteintes de maladies respiratoires sont les plus susceptibles de ressentir les effets d’une mauvaise qualité de l’air.
Parmi les polluants atmosphériques, ceux qui sont surveillés et étudiés de plus près sont les principaux contaminants atmosphériques. Dans cette catégorie se trouvent le dioxyde de soufre (SO2), les oxydes d’azote (NOx), les composés organiques volatils (COV), les particules (P), le monoxyde de carbone (CO), l’ammoniac gazeux (NH3) et l’ozone troposphérique (O3). L’ozone et les particules sont les polluants de l’air les plus préoccupants, car ils peuvent avoir des effets nocifs sur la santé, peu importe leur concentration. L’ozone et des particules sont produits lors de réactions d’autres polluants primaires. Les particules peuvent aussi être libérées directement dans l’air.
La qualité de l’air dépend des émissions produites par des sources naturelles, de l’industrie, du transport et des mouvements transfrontaliers de l’air. Les activités industrielles et les travaux de construction contribuent aux émissions de SO2 et de particules. Le transport contribue aux émissions de NOx et de COV. L’air pollué qui arrive des autres pays peut entraîner des concentrations élevées de certains polluants au Canada.
Il y a d’autres polluants atmosphériques, dont les suivants :
- Les polluants organiques persistants (POP) tels que certains pesticides, les biphényles polychlorés (BPC) et certains produits ignifuges bromés sont des composés organiques qui demeurent longtemps dans l’environnement et peuvent être déplacés sur de longues distances. Les préoccupations à propos des POP viennent de ce qu’ils peuvent intégrer la chaîne alimentaire, s’y bioaccumuler et ainsi avoir d’importantes répercussions sur la santé humaine et l’environnement.
- Les métaux lourds tels que le mercure, le cadmium et le plomb présentent également de graves effets nocifs pour la santé humaine. Les régions arctiques, y compris l’Arctique canadien, constituent un milieu récepteur important de certains métaux lourds produits ailleurs dans le monde. Souvent, les particules du smog transportent des métaux lourds.
- Les substances toxiques comprennent un grand nombre de polluants tels que le benzène et les hydrocarbures aromatiques polycycliques, et elles peuvent contribuer aux problèmes de qualité de l’air. La liste de ces substances a été dressée dans la Loi canadienne sur la protection de l’environnement de 1999.
Les polluants climatiques de courte durée de vie, dont le carbone noir et l’ozone troposphérique, ne séjournent pas longtemps dans l’atmosphère et influent sur la qualité de l’air et les changements climatiques.
Pourquoi la qualité de l’air est-elle importante?
Selon l’Organisation mondiale de la Santé, la pollution atmosphérique constitue l’un des risques mondiaux les plus importants pour la santé humaine. Au Canada, plus de trois millions de citoyens souffrent d’une maladie respiratoire. De plus, en date de novembre 2015, plus de 30 % des Canadiens vivaient dans des collectivités où les concentrations d’ozone à l’extérieur dépassaient les normes de qualité de l’air ambiant nouvellement établies. Les concentrations de polluants atmosphériques à l’échelle locale sont influencées par des facteurs tels que les sources d’émissions, les conditions météorologiques et la topographie.
La pollution atmosphérique a également des effets nuisibles sur la santé des écosystèmes. Les sols, les forêts et les hydroécosystèmes ont un seuil au-delà duquel le dépôt acide et la charge polluante nuisent à l’environnement. La santé et la productivité de certaines cultures pourraient être compromises par l’ozone troposphérique. Les métaux lourds polluants, comme le mercure, ont un effet sur la santé de la faune en nuisant à l’habitat et à la qualité des aliments.
Certains polluants atmosphériques contribuent également aux changements climatiques tout en ayant une incidence nuisible sur la santé humaine et les écosystèmes. Les polluants de courte durée de vie ayant un effet sur le climat se classent parmi les polluants ayant des conséquences socioéconomiques et sur l’environnement.
Perspectives d’avenir
Bien que des progrès aient été réalisés pour améliorer la qualité de l’air, il existe toujours des enjeux qui persistent. À titre d’exemple, il y a toujours de fortes concentrations d’ozone dans les Grands Lacs et dans l’est du Canada, les niveaux de dépôt acide (les « pluies acides ») continuent de dépasser la capacité de l’écosystème à se maintenir dans certaines régions du pays, et les émissions de particules augmentent en raison de la construction et de la circulation routière.
À Environnement et Changement climatique Canada (ECCC), nous œuvrons à renseigner le public de l’état de la qualité de l’air. Nos scientifiques mènent des recherches exhaustives ainsi que des activités de modélisation et de surveillance. Ces activités permettent notamment de faire ce qui suit :
- mieux comprendre la pollution atmosphérique et les effets qu’elle produit;
- orienter les politiques et les règlements;
- appuyer les mesures de conformité et d’application de la loi;
- renseigner le public par la prestation de services essentiels en matière de qualité de l’air.
L’objectif de la recherche et de la science de la qualité de l’air d’ECCC consiste à cerner les enjeux liés à la qualité de l’air et les nouveaux enjeux connexes, à en faire le suivi et à les comprendre afin de favoriser l’assainissement de l’air et des collectivités plus saines au profit des Canadiens.
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