Fonderies et affineries de métaux communs et les usines de traitement du zinc : rapport final sur le rendement

Le 29 avril 2006, le gouvernement du Canada a publié l’avis de planification de la prévention de la pollution (PDF) à l’égard de certaines substances toxiques émises par les fonderies et affineries de métaux communs et les usines de traitement du zinc. L’avis s’appliquait à onze installations situées en Colombie-Britannique, au Manitoba, en Ontario, au Québec et au Nouveau-Brunswick.

Résumé

La mise en œuvre des plans de prévention de la pollution a permis la réduction des émissions des substances toxiques ciblées par rapport à l’année de référence 2005 et la réalisation de la plupart des facteurs à considérer énoncés dans l’avis.

De 2005 à 2018, le secteur a déclaré les résultatsNote de bas de page 1  suivants :

Résultats globaux du secteur de 2005 à 2018

Les sections suivantes présentent un aperçu des résultats au niveau du secteur. L’évolution des émissions de certaines substances toxiques est présentée pour la période de 2005 à 2018.

Dans l’ensemble, le secteur a déclaré les réductions suivantes entre 2005 et 2018 :

Les graphiques qui suivent indiquent l’évolution des émissions de 2005 à 2018 pour certaines substances toxiques présentées dans l’avis et qui sont émises par le secteur. Il n’y avait pas de cibles sectorielles pour ces substances toxiques.

Légende : La légende suivante est associée à chacun des graphiques de cette section. Les barres violettes verticales indiquent les émissions annuelles déclarées pour chaque substance toxique pour le secteur, les lignes orange horizontales indiquent la somme des cibles totales des installations pour 2008 et les lignes horizontales bleues indiquent la somme des cibles totales des installations pour 2015 pour la substance concernée. Pour le mercure et les dioxines et les furannes, la cible de 2008 s’appliquait à une seule installation.

 

Graphique 1 : Dioxyde de soufre (tonnes/an) 79 % de réduction pour le secteur (526 939 t)

Graphique 1: Dioxyde de soufre (tonnes/an) 79 % de réduction pour le secteur (526 939 t)
Graphique 1 : Description longue

Cette figure illustre les rejets totaux annuels du dioxyde de soufre pour la période de 2005 à 2018, ainsi que le total des cibles pour 2008 et 2015. Les émissions totales du dioxyde de soufre étaient de 663 575 tonnes en 2005, de 566 859 tonnes en 2008, de 347 580 en 2015 et de 136 636 tonnes en 2018. Les rejets totaux de 2018 étaient inférieurs au total des cibles de 690 525 tonnes pour 2008 et au total des cibles de 219 625 tonnes pour 2015. Une réduction de dioxyde de soufre de 79 % (526 939 tonnes) par rapport aux rejets totaux de 2005 a été rapportée par toutes les installations du secteur en 2018.

Graphique 2 : Matières particulaires (tonnes/an) 76 % de réduction pour le secteur (5 669 t)

Graphique 2: Matières particulaires (tonnes/an) 76 % de réduction pour le secteur (5 669 t)
Graphique 2 : Description longue

Cette figure illustre les rejets totaux annuels des matières particulaires pour la période de 2005 à 2018, ainsi que le total des cibles pour 2008 et 2015. Les émissions totales étaient de 7 416 tonnes en 2005, de 4 480 tonnes en 2008, de 3 607 tonnes en 2015 et de 1 747 tonnes en 2018. Ces rejets totaux de matières particulaires de 2018 étaient inférieurs au total des cibles de 5 307 tonnes pour 2008 et au total des cibles de 3 607 tonnes pour 2015. Une réduction de matières particulaires de 76 % (5 669 tonnes) par rapport aux rejets totaux de 2005 a été rapportée par toutes les installations du secteur en 2018.

Graphique 3 : Mercure (kilogrammes/an) 88 % de réduction pour le secteur (1 486 kg)

Graphique 3: Mercure (kilogrammes/an) 88 % de réduction pour le secteur (1 486 kg)
Graphique 3 : Description longue

Cette figure illustre les rejets totaux annuels du mercure pour la période de 2005 à 2018, ainsi que la cible 2008. Les émissions totales étaient de 1 691 kg en 2005, de 1 006 kg en 2008, de 177 kg en 2015 et de 205 kg en 2018. Ces rejets totaux de mercure de 2015 étaient inférieurs à la cible de 373 kg pour 2008. Une réduction de mercure de 88 % (1 486 kg) par rapport aux rejets totaux de 2005 a été rapportée par toutes les installations du secteur en 2018.

Graphique 4 : Dioxines et furannes (grammes I-QET) 69 % de réduction pour le secteur (0,739 g I-QET)

Graphique 4: Dioxines et furannes (grammes I-QET) 78 % de réduction pour le secteur (0,832 g I-QET)
Graphique 4 : Description longue

Cette figure illustre les rejets totaux annuels des dioxines et furannes pour la période de 2005 à 2018, ainsi que la cible de 0,50 g-QET pour 2008. Les émissions totales étaient de 1,07 g-QET (quotient d’équivalence toxique internationale) en 2005, de 1,72 g-QET en 2008, de 0,378 g-QET en 2015 et de 0,331 g-QET en 2018. Ces rejets totaux de dioxines et furannes de 2015 étaient inférieurs à la cible de 0,5 g -QET pour 2008. Une réduction de dioxines et furannes de 69 % (0,739 g-QET) par rapport aux rejets totaux de 2005 a été rapportée par toutes les installations du secteur en 2018.

En outre, de 2005 à 2018, les rejets de métaux déclarés non assujettis à aucune cible au titre de l’avis (arsenic, cadmium, plomb et nickel) ont diminué comme suit pour le secteur :

Graphique 5 : Cadmium (tonnes/an): Aucune cible, 89 % de réduction pour le secteur (28 t)

Graphique 5: Cadmium (tonnes/an): Aucune cible 89 % de réduction pour le secteur (28 t)
Graphique 5 : Description longue

Cette figure illustre les rejets totaux annuels du cadmium pour la période de 2005 à 2018. Les émissions totales étaient de 31 tonnes en 2005, de 18 tonnes en 2008, de 4 tonnes en 2015 et de 3,4 tonnes en 2018. Une réduction de cadmium de 89 % (28 tonnes) par rapport aux rejets totaux de 2005 a été rapportée par toutes les installations du secteur en 2018.

Graphique 6 : Arsenic (tonnes/an): Aucune cible, 54 % de réduction pour le secteur (38 t)

Graphique 6: Arsenic (tonnes/an): Aucune cible 54 % de réduction pour le secteur (38 t)
Graphique 6 : Description longue

Cette figure illustre les rejets totaux annuels d’arsenic pour la période de 2005 à 2018. Les émissions totales étaient de 71 tonnes en 2005, de 63 tonnes en 2008, de 47 tonnes en 2015 et 33 tonnes en 2018. Une réduction d’arsenic de 54 % (38 tonnes) par rapport aux rejets totaux de 2005 a été rapportée par toutes les installations du secteur en 2018.

Graphique 7 : Plomb (tonnes/an): Aucune cible, 46 % de réduction pour le secteur (80 t)

Graphique 7: Plomb(tonnes/an): Aucune cible 46 % de réduction pour le secteur (80 t)
Graphique 7 : Description longue

Cette figure illustre les rejets totaux annuels du plomb pour la période de 2005 à 2018. Les rejets totaux étaient de 174 tonnes en 2005, de 158 tonnes en 2008, de 94 tonnes en 2015 et de 94 tonnes en 2018. Une réduction de plomb de de 46% (80 tonnes) par rapport aux rejets totaux de 2005 a été rapportée par toutes les installations du secteur en 2018.

Graphique 8 : Nickel (tonnes/an): Aucune cible, 79 % de réduction pour le secteur (251 t)

Graphique 8: Nickel (t/an): Aucune cible 79 % de réduction pour le secteur (251 t)
Graphique 8 : Description longue

Cette figure illustre les rejets totaux annuels du nickel pour la période de 2005 à 2018. Les émissions totales étaient de 319 tonnes en 2005, de 142 tonnes en 2008, de 116 tonnes en 2015 et de 68 tonnes en 2018. Une réduction de nickel de 79 % (251 tonnes) par rapport aux rejets totaux de 2005 a été rapportée par toutes les installations du secteur en 2018.

Programme communautaire de protection de la qualité de l’air

Chaque installation du secteur a mis en œuvre un programme communautaire de protection de la qualité de l’air (PCPQA) afin de prévenir les dépassements des objectifs de qualité de l’air dans les collectivités proches des installations. Des stations de surveillance ont été installées à proximité des installations individuelles et fournissent des données automatisées et en temps réel sur la qualité de l'air. En outre, pour la plupart des installations, l'obligation de disposer d'un PCPQA a été intégrée à leurs programmes environnementaux provinciaux.

Code de pratiques environnementales

Les 11 installations dans leur ensemble ont mis en œuvre plus de 80 % des recommandations applicables, en moyenne, et se sont conformées au code. Certaines actions recommandées doivent être maintenues en permanence (ainsi, elles ne pourront jamais être « complètement réalisées »).

La performance environnementale pour le mercure

L’avis exigeait les installations de prendre en considération les Standards pancanadiens relatifs aux émissions de Mercure (PDF) du CCME établis en 2000, qui précisent que les installations existantes doivent atteindre une ligne directrice de performance des sources environnementales (émissions atmosphériques) de 2 grammes de mercure par tonne de production totale de métaux finis. En décembre 2018, cette norme était atteinte par les 11 installations.

Réduction des émissions globales de métaux

Le secteur a atteint l’exigence de l’avis concernant la réduction des émissions totales d’arsenic, de cadmium, de plomb, de nickel et de mercure de 80 % par rapport aux niveaux de 1988 à compter de 2008 et de 90 % au-delà de 2008 conformément à la recommandation no 1 du Rapport sur les options stratégiques des fonderies de métaux communs. En effet, des réductions totales des métaux de 86 %, de 90 % et de 93 % pour le secteur ont respectivement été réalisées en 2008, 2015 et 2018 par rapport aux niveaux de 1988.

Résultats des installations

La section suivante présente un aperçu des résultats réalisés individuellement par les 11 installations assujetties à l’avisNote de bas de page 2 . L’atteinte des cibles et l’évolution des émissions de certaines substances toxiques pour les installations individuelles sont présentées pour la période 2005 à 2018.

Atteinte des cibles

Au 31 décembre 2018, la situation était la suivante au titre de l’atteinte des cibles d’émissions de 2008 et 2015 par les installations :

L’état de réalisation des cibles d’émissions de 2008 et 2015 par chaque installation est présenté au tableau ci-dessous.

Atteinte des cibles pour le SO2, les MP, le mercure et les dioxines et les furannes
Établissement SO2 2008 SO2 2015 MP 2008 MP 2015 Mercure 2008 Dioxines et furannes 2008
HudbayFootnote 4 Oui Oui Oui Oui Oui N/A
Glencore: CEZ Oui Oui Oui Oui N/A N/A
Glencore: KiddFootnote 5 Oui Oui Oui Oui N/A N/A
Teck: Trail Operations Non Non Oui Oui N/A N/A
Vale: Port ColborneFootnote 6 N/A N/A N/A N/A N/A N/A
Glencore: Brunswick Oui Oui Oui Oui N/A N/A
Glencore: Horne Oui Oui Oui Oui N/A N/A
Glencore: CCRFootnote 6 N/A N/A N/A N/A N/A N/A
Vale: Copper Cliff Oui Oui Oui Oui N/A N/A
Vale: ThompsonFootnote 7 Oui Non Oui Non N/A N/A
Glencore: Sudbury Integrated Nickel Operations Oui Oui Oui Oui N/A Oui

Évolution des émissions

L’évolution des émissions de dioxyde de soufre, de matières particulaires et de métaux totaux (arsenic, cadmium, plomb, nickel, mercure) de 9 des 11 installations est présentée dans les graphiques ci-dessous. Les graphiques de deux autres installations ne sont pas présentés, car elles sont de faibles émettrices de dioxyde de soufre, de matières particulaires et de métaux totaux.

Émissions de dioxyde de soufre

Les 9 installations ont toutes réduit leurs émissions de dioxyde de soufre par rapport au niveau de 2005.

Graphique 9 : Évolution des émissions de dioxyde de soufre

Graphique 9 : Description longue

Cette figure montre l'évolution du dioxyde de soufre pour chaque installation visée par l'Avis. Neuf installations sont présentées sur la figure de gauche à droite. Les graphiques à quatre colonnes montrent les émissions pour les années 2005, 2008, 2015 et 2018 pour sept installations. Les graphiques à deux colonnes montrent les émissions pour les années 2005 et 2008 de HBMS et Glencore Kidd, qui ont cessé leurs activités en 2010.

De gauche à droite, la figure montre les graphiques à colonnes des émissions de SO2 pour HBMS, Vale-Thompson, Vale Copper Cliff, Glencore-Sudbury, Glencore Horne, Glencore Brunswick, Glencore CEZ, Teck-Trail et Glencore Kidd.

Émissions de matières particulaires

Sept installations sur 9 ont réduit leurs émissions de matières particulaires tandis que 2 installations ont respectivement augmenté leurs émissions de 24 % et de 34 % par rapport au niveau de 2005 tout en atteignant leurs cibles de 2008 et 2015 pour les MP.

Graphique 10 : Évolution des émissions de matières particulaires

Graphique 10 : Description longue

Cette figure montre l'évolution des matières particulaires pour chaque installation visée par l'Avis. Neuf installations sont présentées sur la figure de gauche à droite. Les graphiques à quatre colonnes montrent les émissions pour l'année 2005, l'année 2008, l'année 2015 et l'année 2018 pour sept installations. Les graphiques à deux colonnes montrent les émissions pour les années 2005 et 2008 de HBMS et Glencore Kidd, qui ont cessé leurs activités en 2010.

De gauche à droite, la figure montre les graphiques à colonnes des émissions de matières particulaires pour HBMS, Vale-Thompson, Vale Copper Cliff, Glencore-Sudbury, Glencore Horne, Glencore Brunswick, Glencore CEZ, Teck-Trail et Glencore Kidd.

Émissions globales de métaux

Les émissions globales de métaux (arsenic, cadmium, plomb, nickel, mercure) ont été réduites par 7 installations, mais deux installations ont augmenté leurs émissions totales de métaux par rapport aux niveaux de 2005 comme le montre le graphique ci-dessous.

Graphique 11 : Évolution des émissions pour les métaux totaux

Graphique 11 : Description longue

Cette figure montre l'évolution des émissions totales de métaux (arsenic, cadmium, plomb, nickel, mercure) pour chaque installation visée par l'Avis. Neuf installations sont présentées sur la figure de gauche à droite. Les graphiques à quatre colonnes montrent les émissions pour les années 2005, 2008, 2015 et 2018 pour sept installations. Les graphiques à deux colonnes montrent les émissions pour les années 2005 et 2008 de HBMS et Glencore Kidd, qui ont cessé leurs activités en 2010.

De gauche à droite, la figure montre les émissions totales des graphiques à colonnes des métaux pour HBMS, Vale-Thompson, Vale Copper Cliff, Glencore-Sudbury, Glencore Horne, Glencore Brunswick, Glencore CEZ, Teck-Trail et Glencore Kidd.

Activités de prévention de la pollution

La prévention de la pollution consiste à éviter la génération de polluants plutôt qu’à essayer de les gérer après leur création. À titre de facteur à prendre en considération dans l’élaboration de leurs plans P2, les installations ont été invitées à accorder la priorité aux méthodes de prévention de la pollution comme les « modifications de l’équipement ou du procédé », les « bonnes pratiques d’exploitation et formation », la « substitution de matériaux ou de matières premières », etc.

Les installations étaient également tenues d’utiliser des méthodes de contrôle de la pollution pour gérer la pollution générée par le procédé industriel.

Dans leurs déclarations confirmant l’élaboration, les installations ont indiqué que 92 % de leurs mesures étaient des activités de prévention de la pollution, tandis que 8 % étaient des activités de réduction de la pollution. Les activités de prévention de la pollution les plus fréquemment citées sont les suivantes : « Modifications de l’équipement ou du procédé » (38 %) et « Bonnes pratiques d’exploitation ou formation » (21 %).

De même, dans leurs déclarations confirmant l’exécution, les installations ont indiqué que les activités de prévention de la pollution représentaient 87 % de leurs mesures, tandis que 13 % de leurs mesures étaient des méthodes de réduction de la pollution.

Les méthodes de prévention de la pollution et de lutte contre la pollution déclarées par les installations ont changé au cours de la période de mise en œuvre, bien que la méthode « Modifications de l’équipements ou du procédé » soit restée la plus fréquemment citée. Un exemple récent de modification de l’équipement ou du procédé est le projet (Projet de réduction des émissions atmosphériques-Clean AER Project) de Vale à Sudbury visant à réduire les émissions de SO2 et de matières particulaires.

L’achat de matières premières ou l’application de limites sur la concentration de métaux dans les matières premières secondaires, a été cité par certaines installations comme un exemple de bonnes pratiques d’exploitation et de techniques d’acquisition. Un autre exemple de bonnes pratiques d’exploitation est le pavage ou l’humidification des routes non pavées sur le site pour réduire les émissions fugitives de MP.

Le remplacement ou la modernisation des équipements de contrôle de la pollution, comme les précipitateurs électrostatiques, a permis une meilleure capture des matières particulaires dans certaines installations. Dans certains cas, les matières particulaires capturées pouvaient être recyclées dans le procédé (récupération et réutilisation sur place).

Conclusion

L’avis de prévention de la pollution de 2006 a permis la réduction des émissions des substances toxiques ciblées par rapport à l’année de référence 2005. Les installations ont adopté des méthodes de prévention de la pollution ainsi que de lutte contre la pollution pour atteindre ces résultats de réduction. Les facteurs à prendre en considération dans l'avis, comme les pratiques recommandées du code de pratiques et l'élaboration d'un programme communautaire de protection de la qualité de l'air, ont été pris en considération par chaque établissement afin d'atteindre l'objectif de gestion des risques. Les installations qui étaient assujetties aux cibles de 2008 et de 2015 pour les substances ciblées les ont largement atteintes :

Étapes suivantes

Au 31 décembre 2018, l’avis P2 avait été entièrement mis en œuvre. Le 5 janvier 2018, des ententes de performance environnementale entre ECCC et les installations de métaux communs ont été publiées et resteront en vigueur jusqu’en 2025. Ces ententes visent à atteindre et à maintenir les exigences de base en matière d’émissions industrielles (EBEI) pour les émissions de SO2 et de MP. En outre, les installations doivent apporter des améliorations continues, dans la mesure du possible, en ce qui concerne la réduction des émissions de SO2 et de MP, la réduction des émissions de métaux et des émissions fugitives de MP, et la poursuite de la mise en œuvre des recommandations applicables prévues au Code de pratiques environnementales.

Contexte

Le secteur canadien des fonderies et affineries de métaux communs est constitué d’installations qui produisent du zinc, du cuivre, du plomb, du nickel et du cobalt. L’avis s’appliquait à onze installations présentées dans le tableau ci-dessous.

Installations assujetties à l’avis

Installations dans l'avis

(noms de 2006) 

Installations dans l'avis 

(noms de 2021)

Province

Année de mise en oeuvre

Noranda: CEZ Glencore: CEZ Québec 2009
HBM&S Co. Ltd HudbayFootnote 4 Manitoba 2010
Falconbridge: Kidd/Timmins Glencore: KiddFootnote 5 Ontario 2010
Teck Cominco: Trail Operation Teck: Trail Operations Colombie-Britannique 2011
Inco: Port Colborne Vale: Port Colborne Ontario 2012
Falconbridge: Brunswick Glencore: Brunswick Nouveau-Brunswick 2012
Falconbridge: Horne Glencore: Horne Québec 2015
Falconbridge: CCR Glencore: CCR Québec 2015
Falconbridge: Sudbury Glencore: Sudbury Integrated Nickel Operations Ontario 2017Footnote 8
Inco: Sudbury Vale: Copper Cliff Ontario 2018Footnote 8
Inco: Thompson Vale: ThompsonNote de bas de page 7 Manitoba 2018Footnote 8

Ces installations émettent des substances toxiques inscrites sur la Liste des substances toxiques (annexe 1 de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement [1999]).

L’évaluation des émissions de ces installations a permis de conclure qu’elles pénètrent dans l’environnement dans des quantités, des concentrations ou des conditions pouvant avoir, dans l’immédiat ou à long terme, un effet nocif sur l’environnement ou sur la diversité biologique, et constituant un danger pour la santé humaine ou la vie au Canada. Les substances toxiques émises comprennent le dioxyde de soufre, les matières particulaires de dix microns ou moins, les matières particulaires contenant des métaux et rejetées par les fonderies de cuivre et les usines de traitement du zinc, le mercure, les dioxines et furannes, le plomb, les composés inorganiques de l’arsenic, les composés inorganiques du cadmium et les composés inorganiques du nickel oxygénés, sulfurés et solubles.

Chaque installation du secteur était tenue de produire :

Les installations soumises à l’avis devaient intégralement mettre en œuvre leurs plans P2 au plus tard le 31 décembre 2015.

Lors de l’élaboration et l’exécution de leurs plans P2, les installations étaient tenues de prendre en considération certains facteurs, notamment :

Cibles pour le SO2, les MP, le mercure, les dioxines et les furannes
Établissement Cibles 2015 pour le SO2 (tonnes par an) Cibles 2008 pour le SO2 (tonnes par an) Cibles 2015 pour les MP (tonnes par an) Cibles 2008 pour les MP(tonnes par an)

Cible 2008 pour le mercure

(kg par an)

Cible 2008 pour les dioxines et les furannes (gI-TEQ)
HudbayFootnote 4 187 000 33 500 930 616 373 N/A
Glencore: CEZ 6 900 6 900 137 130 N/A N/A
Glencore: KiddFootnote 5 7 525 7 525 500 500 N/A N/A
Teck: Trail Operations 3 400 3 400 441 441 N/A N/A
Vale: Port Colborne N/A N/A N/A N/A N/A N/A
Glencore: Brunswick 12 700 12 100 104 100 N/A N/A
Glencore: Horne 45 000 43 500 500 500 N/A N/A
Glencore: CCR N/A N/A N/A N/A N/A N/A
Vale: Copper Cliff 175 000 66 000 1430 864 N/A N/A
Vale: ThompsonNote de bas de page 7  187 000 22 800 735 198 N/A N/A
Glencore: Sudbury Integrated Nickel Operations 66 000 25 000 530 258 N/A
0,50

L’avis comprenait des cibles annuelles spécifiques à chaque installation pour réduire le dioxyde de soufre (SO2) et les matières particulaires (MP) pour les années 2008 et 2015 applicables à neuf installations. De plus, une installation était assujettie à une cible pour 2008 pour le mercure, et une autre à une cible pour 2008 pour les dioxines et les furannes. Deux installations à faibles niveaux d’émissions n’étaient pas assujetties à des cibles visant le SO2, les MP, le mercure ou les dioxines et les furannes. L’avis recommandait également, pour chaque installation, l’élaboration et la mise en œuvre d’un PCPQA qui comprenait principalement la surveillance de l’air ambiant, la modélisation, la prévision et la prévention des dépassements des objectifs et des mesures concernant l’air ambiant, les estimations et la déclaration des émissions atmosphériques provenant des sources de procédés. 

Détails de la page

Date de modification :