Méthode d’essai biologique servant à déterminer la toxicité des sédiments à l’aide d’une bactérie luminescente : chapitre 5


Section 3 : Installations, équipement et fournitures

3.1 Installations

L’essai peut se dérouler dans un laboratoire normal, propre, à l’éclairage standard. Le degré de danger posé par les échantillons et le risque de contamination des échantillons et de l’appareillage commanderaient l’emploi d’installations particulières. Les lieux doivent être bien aérés, exempts d’émanations et isolés des causes de perturbations physiques et des contaminants atmosphériques qui pourraient perturber les organismes en expérience. Les installations d’essai devraient aussi être isolées des lieux de préparation des sédiments d’essai et éloignées, également, des lieux où l’on nettoie l’équipement.

3.2 Appareillage

3.2.1 Nettoyage

Toute pièce d’équipement et toute fourniture qui pourraient entrer en contact avec le sédiment ou l’eau d’essai doivent être propres et sèches. Tout le matériel non jetable devrait être lavé après usage. Le mode suivant de nettoyage (EC, 1997b, c) est recommandé.

  1. Faire tremper dans l’eau du robinet pendant 15 min, puis nettoyer à fond au détergent ou laver dans un lave-vaisselle automatique.
  2. Rincer deux fois à l’eau du robinet.
  3. Rincer soigneusement avec de l’acide nitrique (HNO3) ou chlorhydrique (HCl) fraîchement préparé, dilué (10 % v/vNote de bas de page 3) pour supprimer le tartre, les métaux et les bases.
  4. Rincer deux fois à l’eau désionisée.
  5. Rincer une fois à l’acétone non diluée, de qualité convenant à l’analyse des pesticides, pour éliminer les composés organiques (sous hotte). Contre les résidus huileux, utiliser de l’hexane.
  6. Rincer trois fois à l’eau désionisée de qualité.

3.2.2 Grandes lignes de l’essai et appareillage connexe

Cet essai en phase solide de mesure de la toxicité d’échantillons de sédiment entier comporte les étapes suivantes :

3.2.3 Équipement

L’équipement et les fournitures nécessaires à la réalisation de ces étapes sont rapidement décrits ci-dessous. On devrait consulter le fournisseur pour obtenir plus de précisions sur ses articles. L’équipement et les fournitures entrant en contact avec les sédiments ou l’eau ne doivent pas renfermer de substances lixiviables ou solubles en quantités nuisibles pour les organismes en expérience. On devrait les choisir soigneusement afin de réduire au minimum la sorption de matières de l’eau.

L’équipement permettant l’exécution de l’essai de toxicité des sédiments en phase solide comprend ce qui suit :

3.2.4 Fournitures

On se procure les bactéries qui serviront à l’essai en culture normalisée et lyophilisée (« réactif bactérien », v. section 2) et on les garde au congélateur à -20 °C (EC 1992 ; ASTM 1995).

On se sert d’eau distillée ou désionisée non toxique pour activer un flacon de réactif bactérien (v. § 4.6). Pour désigner cette eau, on parle souvent de solution de reconstitution, que l’on peut soit acheter telle quelle (v. tableau 11 ; annexe E), soit prendre dans les fournitures du laboratoire et utiliser après essai confirmant qu’elle ne diminue pas la bioluminescence de V. fischeri. Pour cet essai, on utilise de l’eau devant servir de solution de reconstitution, comme eau témoin ou comme eau servant à la préparation des solutions filles du ou des toxiques de référence utilisés systématiquement au laboratoire pour l’évaluation de l’essai mené avec V. fischeri. En conséquence, on devrait évaluer la bioluminescence de V. fischeri due à la solution de reconstitution prévue dans un essai de toxicité en milieu exclusivement aqueux, avec un ou plusieurs toxiques de référence, conformément aux modes opératoires et aux conditions exposés dans Environnement Canada (1990), de même que dans la section 4 « Méthodes universelles » de la méthode d’essai biologique publiée par Environnement Canada et exposant les essais de toxicité en phase liquide employant la bactérie luminescente V. fischeri (EC, 1992).

Pour diluer chaque échantillon de sédiment d’essai, il faut une réserve de « diluant en phase solide » (v. tableau 5 ; annexe E) constituée d’une solution de chlorure de sodium (NaCl) à 3,5 % (v. § 4.6). On peut acheter ce diluant ou, encore, le préparer en dissolvant 35,0 g de NaCl (de qualité « réactif ») dans 1000 mL de solution de reconstitution (c’est-à-dire d’eau distillée ou désionisée non toxique).

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