Méthode d’essai biologique servant à déterminer la toxicité des sédiments à l’aide d’une bactérie luminescente : chapitre 6


Section 4 : Essai du sédiment

4.1 Prélèvement de l’échantillon

Environnement Canada (1994) donne des orientations sur les plans d’échantillonnage sur le terrain et sur les bonnes techniques de prélèvement des échantillons, qu’il faudrait suivre si ces échantillons sont destinés aux essais de toxicité à l’aide de la présente méthode de référence.

Les modes opératoires et les préleveurs (c’est-à-dire carottiers, bennes, dragues, préleveurs d’échantillons composites) dépendent de la nature des échantillons ainsi que des objectifs de l’étude ou des exigences réglementaires. On devrait prélever les échantillons de déblais de dragage à toutes les profondeurs auxquelles on s’intéresse.

Chaque série d’essais de toxicité selon la présente méthode de référence devrait comprendre un ou plusieurs échantillons de sédiment de référence. On devrait chercher ce sédiment dans les endroits où ses propriétés géochimiques, notamment la granulométrie, sont semblables à celles du sédiment d’essai (contaminé ou susceptible d’être contaminé) dans le lieu de prélèvement de ce sédiment. Idéalement, le sédiment de référence devrait provenir d’un endroit à l’abri de l’influence de la source ou des sources de contamination, mais dans les parages des endroits où on prélève le sédiment d’essai. Il est recommandé de prélever le sédiment de référence en plus d’un emplacement, pour accroître la probabilité d’une bonne correspondance de la granulométrie et d’autres caractéristiques physicochimiques avec celles des sédiments d’essai.

Le plan d’expérience d’un essai de toxicité employant un ou plusieurs échantillons de sédiment d’essai grossier comportant moins de 20 % de fines doit comprendre un échantillon de sédiment de référence non contaminé ou de sédiment témoin négatif, pour comparer la toxicité des échantillons (v. § 6.2). Le taux de fines de ces sédiments de référence ou témoin ne doit pas différer de plus de 30 % du taux de fines de l’échantillon ou des échantillons de sédiment d’essai auquel on les compare (§ 6.2). Si leur taux de fines satisfait à cette exigence, ces sédiments prélevés sur le terrain peuvent servir de référence ou de témoin, auquel cas l’orientation relative au prélèvement des échantillons s’applique. On peut aussi, pour faire coïncider étroitement le taux de fines avec celui du ou des échantillons de sédiment d’essai grossier, opter pour la préparation d’un ou de plusieurs échantillons de sédiment témoin négatif artificiel. Les orientations sur sa préparation sont données dans les § 4.3 et 4.4.

Le nombre de stations à échantillonner dans l’emplacement étudié et le nombre d’échantillons réitérés par station sont particuliers à l’étude. Dans la plupart des cas, il s’agira d’établir un compromis entre les contraintes logistiques et pratiques (p. ex. temps et coûts) et les besoins statistiques. Il faudrait consulter Environnement Canada (1994) pour obtenir des orientations sur le plan d’échantillonnage, y compris le nombre minimal recommandé de prélèvements réitérés sur le terrain. On peut trouver des orientations supplémentaires sur l’échantillonnage pour l’immersion en mer dans Environnement Canada (1995a ; 2002a). Nous incitons les demandeurs à consulter le Bureau régional de l’immersion en mer d’Environnement Canada (coordonnées dans l’annexe C) avant d’entreprendre les prélèvements et les essais.

Lorsque cela est pratique et est compatible avec le plan et les objectifs de l’étude, on devrait prélever au moins cinq échantillons de sédiment dans chaque station d’échantillonnage et à chaque profondeur à laquelle on s’intéresse. Lorsque cela est pratique et convenable (v. section 6), les échantillons prélevés devraient comprendre au moins cinq échantillons d’au moins une station de référence (c’est-à-dire d’emplacements où on peut trouver un sédiment non contaminé, aux propriétés physicochimiques semblables à celles des sédiments d’essai) dans les parages. L’objectif du prélèvement réitéré d’échantillons dans chaque station (prélèvements réitérés) est de permettre des comparaisons statistiques quantitatives relativement à la station ou entre différentes stations (EC, 1994 ; 1998 ; 2002b). En conséquence, chacun de ces « véritables échantillons réitérés » de sédiment devrait être soumis à un essai de sa toxicité aiguë pour V. fischeri. Des répétitions de laboratoire employant des sous-échantillons de chaque échantillon prélevé sur le terrain de sédiment d’essai et de référence, après mélange et autres manipulations (v. § 4.3), pourraient aussi faire partie d’une étude, dans les cas où l’homogénéité des échantillons ou la précision des résultats expérimentaux sont douteuses.

On devrait utiliser une benne (p. ex. Smith-MacIntyre, Van Veen, PONAR) ou un carottier pour prélever le sédiment, plutôt qu’une drague, afin de perturber au minimum l’échantillon. On devrait veiller, au cours de l’échantillonnage, à réduire au minimum la perte de fines. On devrait utiliser partout la même méthode de prélèvement.

Le volume d’échantillons nécessaire à un essai de toxicité des sédiments employant V. fischeri et portant sur plusieurs concentrations est faible (v. § 4.6). Environ 100 mL devraient être expressément utilisés pour la réalisation de l’essaiNote de bas de page 6. On a souvent besoin, par échantillon, d’au moins 5 à 7 L de sédiment entier (EC, 1994), bien que ce volume dépende des objectifs et du plan de l’étude ainsi que de la nature des analyses physicochimiques connexes et de la batterie d’essais de toxicité à effectuer. Pour obtenir le volume nécessaire d’échantillons pour la batterie d’essais, il est souvent nécessaire de combiner des sous-échantillons obtenus au moyen du préleveur. On devrait suivre les orientations données dans Environnement Canada (1994) pour obtenir un échantillon composite à partir de sous-échantillons prélevés sur le terrain.

4.2 Étiquetage, transport et entreposage des échantillons

Outre les consignes qui suivent, on trouve des orientations plus détaillées et utiles concernant l’étiquetage, le transport et le stockage des échantillons dans Environnement Canada (1994), document qu’il faudrait bien connaître à cette fin.

Les récipients servant au transport et à l’entreposage des échantillons doivent être neufs ou nettoyés et rincés à fond avec de l’eau propre. On devrait consulter Environnement Canada (1994) pour obtenir des orientations sur le choix des récipients convenables. Chaque récipient devrait être rempli entièrement de l’échantillon, pour en exclure l’air. Sans délai, on devrait le sceller, puis l’étiqueter ou le coder. L’étiquetage et les enregistrements connexes qui accompagnent cette opération doivent comprendre au moins un code que l’on peut utiliser pour identifier l’échantillon ou le sous-échantillon. Un registre à renvois croisés, qui pourrait ou pourrait ne pas accompagner l’échantillon ou le sous-échantillon, doit être établi par le personnel de terrain identifiant le type d’échantillon (p. ex. prélevé par benne, carottier, échantillon composite), sa source, le lieu précis du prélèvement (p. ex. hydronyme, latitude, longitude, profondeur), le numéro d’échantillon réitéré et la date du prélèvement. Cet enregistrement devrait aussi comprendre le ou les noms et signatures du ou des préposés au prélèvement, lesquels devraient aussi conserver des registres décrivant :

Dès le prélèvement, on devrait refroidir les échantillons tièdes (> 7 °C) entre 1 et 7 °C, avec de la glace ordinaire ou des contenants réfrigérants (« cryosacs ») et les maintenir froids (4 ± 3 °C), dans l’obscurité, durant le transport (EC, 1994 ; 1998). Au besoin, on devrait utiliser des contenants réfrigérants, de la glace ordinaire, des glacières ou d’autres moyens de réfrigération pour maintenir l’intervalle de températures de l’échantillon dans la fourchette de 1 à 7 °C durant le transport. Les échantillons ne doivent pas geler, pas même en partie, au cours du transport ou de l’entreposage, et on ne doit pas les laisser sécher (EC, 1994).

À l’arrivée au laboratoire, il faut enregistrer la température de l’échantillon et sa date de réception sur une fiche à l’usage du laboratoire (voir l’exemple de l’annexe F). Les échantillons à conserver pour usage ultérieur doivent être gardés dans des récipients étanches, à l’obscurité, à 4 ± 2 °C (EC, 1994 ; 1998). Il est recommandé de soumettre à l’essai le plus tôt possible après le prélèvement, les échantillons de sédiment ou de matières particulaires semblables. L’essai de toxicité du sédiment devrait commencer dans les deux semaines suivant le prélèvement, de préférence dans la semaine qui suit ce dernier ; l’essai ne doit pas démarrer plus de six semaines après le prélèvement (EC, 1994 ; 1997b ; 1997c ; 1998).

4.3 Manipulation et caractérisation des échantillons

Il ne faut pas soumettre au tamisage hydraulique les échantillons de sédiment de référence et d’essai prélevés sur le terrain. Il faudrait en éliminer les particules d’au moins 2 mm ainsi que les gros débris ou les gros organismes indigènes. Selon l’échantillon, on peut à cette fin travailler avec une pincette ou un gant, qu’on devrait rincer ou remplacer, entre chaque échantillon, pour en prévenir la contamination croisée. Si un échantillon renferme beaucoup de particules d’au moins 2 mm et beaucoup d’organismes indigènes macroscopiques qui ne peuvent pas être éliminés avec la pincette ou la main gantée, on peut soumettre l’échantillon à un tamisage sous pression (non hydraulique) au travers d’au moins un tamis d’acier inoxydable à ouvertures convenablement calibrées (p. ex. ≥ 2 mm). Cette manipulation devrait s’appliquer à toutes les fractions de l’échantillon utilisées pour les analyses physicochimiques (y compris l’analyse granulométrique), de même qu’aux fractions destinées aux essais de toxicité des sédiments en phase solide avec V. fischeri. Les modes opératoires utilisés pour la manipulation de chaque échantillon doivent être notés sur la fiche de laboratoire (voir la colonne intitulée « Notes » dans l’exemple de l’annexe F).

Il faut homogénéiser de nouveau le sédiment et l’eau de porosité qui se seraient séparés au cours de l’expédition et de l’entreposage. À cette fin, on mélange l’échantillon, soit dans le récipient qui a servi à son transport ou à son entreposage, soit dans un récipient propre servant à cette opération. On devrait normalement employer un outil non toxique (p. ex. une cuillère ou une spatule en acier inoxydable), tant que la texture et la couleur ne sont pas homogènes. On peut aussi utiliser une méthode mécanique (EC, 1994 ; 1998) pour homogénéiser l’échantillon. Pour chaque échantillon faisant partie d’un essai, il faut que les conditions de mélange, y compris la durée et la température à laquelle l’opération se déroule soient aussi semblables que possible. Si on doute de l’efficacité du brassage de l’échantillon, on devrait prélever des sous-échantillons du sédiment après le mélange, puis en analyser séparément l’homogénéité.

Immédiatement après le mélange de l’échantillon, il faut prélever les sous-échantillons de la matière exigée pour cet essai de toxicité et d’autres (p. ex. EC, 1998) et pour les analyses physicochimiques, les placer dans des enceintes d’essai étiquetées et dans les récipients étiquetés exigés pour l’entreposage des échantillons destinés à des analyses physicochimiques ultérieures. Il faudrait alors transvaser aussi toute fraction subsistant de l’échantillon homogénéisé qui pourrait être nécessaire à des essais supplémentaires de toxicité employant des amphipodes (EC, 1998) ou d’autres organismes dans des récipients étiquetés. On devrait conserver tous les sous-échantillons à entreposer dans des récipients scellés, sans espace d’air, et on doit les ranger à l’obscurité, à 4 ± 2 °C, jusqu’à l’emploi ou l’analyse. Immédiatement avant de l’analyser ou de l’employer dans l’essai de toxicité, il faut mélanger de nouveau à fond chaque sous-échantillon, pour s’assurer de son homogénéité.

On doit caractériser chaque échantillon (notamment de sédiment de référence, de sédiment témoin négatif et de sédiment témoin positif), au moyen de sous-échantillons, au moins relativement aux paramètres suivants (EC, 1998) : dans le cas d’un sédiment entier, le pourcentage de particules très grossières (c’est-à-dire > 1,0 mm), de sables (> 0,063 à 2,0 mm), de fines (0,063 mm ou moins), d’eau et de carbone organique total ; dans le cas de l’eau de porosité, la salinité et le pH. On pourrait également englober d’autres analyses : la teneur en carbone inorganique total, en matières volatiles totales, la demande biochimique d’oxygène, la demande chimique d’oxygène, la capacité d’échange cationique, les sulfures extractibles à l’acide, les métaux, les composés organiques de synthèse, les huiles et les graisses, les hydrocarbures de pétrole, tandis que les analyses de l’eau de porosité porteraient sur diverses caractéristiques physicochimiques telles que l’ammoniac (total et non ionisé) ou le sulfure d’hydrogène. Les modes opératoires recommandés pour le prélèvement de l’eau de porosité sont décrits dans Environnement Canada (1994). Il faudrait s’y conformer pour les besoins de la présente méthode. Pour les applications concernant l’immersion en mer, les renseignements minimaux exigés sont expliqués dans deux lignes directrices d’Environnement Canada (c’est-à-dire EC, 1995a ; 2002a).

Il faut entreprendre le plus tôt possible après le prélèvement des échantillons, les analyses de la répartition granulométrique, pour faciliter la sélection du ou des échantillons convenables de sédiment de référence et, le cas échéant, du sédiment témoin négatif (v. § 4.4 et 6.2).

À la faveur d’études antérieures, on a constaté que V. fischeri tolère tout à fait les fortes concentrations d’ammoniaque (Qureshi et al., 1982) y compris dans l’eau de porosité d’échantillons de sédiments prélevés en milieu marin ou estuarien (McLeay et al., 2001). D’après ces données limitées, les fortes concentrations d’ammoniaque dans l’eau de porosité ne sont pas un facteur majeur de confusion pour les résultats des essais. Cependant, on pourrait vouloir mesurer la contribution de l’ammoniaque de l’eau de porosité à la toxicité de l’échantillon déterminée par la présente méthode de référence. À cette fin, il faudrait mesurer le pH, et la salinité de l’eau de porosité et en doser l’ammoniaque dans les 24 heures suivant l’essai de toxicité du sédiment en phase solide à l’aide de V. fischeri, pour déterminer à quelles concentrations d’ammoniac total et non ionisé les organismes ont été exposés (§ 6.2). Les analyses de l’ammoniaque doivent employer un mode opératoire reconnu et normalisé (par exemple APHA et al., 1995 ; Standard Methods). Les calculs des concentrations d’ammoniac non ionisé doivent se fonder sur la température à laquelle se déroule l’essai, le pH de l’eau de porosité et la salinité de l’échantillon (Trussell, 1972 ; Bower et Bidwell, 1978).

4.4 Sédiments témoins négatif et positif

Les essais de toxicité limités à un ou à plusieurs échantillons de sédiment fin (renfermant au moins 20 % de fines) n’ont pas besoin d’échantillon de sédiment témoin négatif ni de sédiment de référence non contaminé, puisque la toxicité de ces échantillons ne s’estime pas par comparaison des résultats des essais aux résultats donnés par un échantillon de sédiment non contaminé possédant des caractéristiques granulométriques semblables. Cependant, tout essai de toxicité portant sur un ou plusieurs échantillons de sédiment renfermant moins de 20 % de fines doit comprendre un échantillon de sédiment non contaminé dont le taux de fines ne diffère pas de plus de 30 % de celui du ou des échantillons de sédiment d’essai auxquels on le compare pour estimer la toxicité (v. § 6.2). On peut se servir, à cette fin, d’un sédiment non contaminé prélevé sur le terrain, dans un emplacement non contaminé. Il est cependant recommandé d’employer un sédiment témoin négatif préparé en laboratoire (artificiel), puisqu’on peut faire correspondre étroitement sa teneur en fines à celle du ou des sédiments d’essai. Pour sa préparation, on devrait employer un mélange convenable de sable de silice lavé et/ou de kaolin du commerce, dont la granulométrie correspond à celle du ou des sédiments d’essai. On devrait mélanger ces ingrédients à fond, dans des proportions semblables à celles que l’on trouve dans le ou les sédiments d’essai. Le mode opératoire de la préparation et les résultats des essais de toxicité en phase solide avec V. fischeri employant un sédiment témoin négatif artificiel sont présentés dans Ringwood et al. (1997), Tay et al. (1998) et McLeay et al. (2001).

On devrait faire correspondre aussi étroitement que possible le taux de fines du ou des échantillons de sédiment témoin négatif englobés dans l’essai de toxicité et le taux de fines du ou des sédiments d’essai. Si, dans le cadre d’une étude, on soumet consécutivement à des essais de toxicité une série de sédiments renfermant une large gamme de pourcentages de fines, on pourrait y englober plus d’un sédiment témoin négatif, dont le taux de fines correspondrait aussi étroitement que possible à l’intervalle trouvé dans les sédiments d’essai.

Dans chaque série d’essais de toxicité, on recommande d’inclure un ou plusieurs échantillons de sédiment témoin positif, pour faciliter l’interprétation des résultats (§ 6.2). Ce témoin pourrait être un sédiment contaminé étalon, comme on peut s’en procurer par le Programme des matériaux de référence certifiés (PMRC, autrefois Programme des étalons d’analyse chimique marine) du CNRC, à Ottawa (p. ex. HS-3, Cook et Wells, 1996 ; HS-6, Tay et al., 1998). Ce pourrait aussi être un échantillon de sédiment non contaminé (p. ex. un sédiment témoin négatif artificiel ou un sédiment de référence non contaminé prélevé sur le terrain), enrichi, au laboratoire, d’un ajout dosé de toxique (EC, 1995b). Une troisième possibilité serait d’utiliser un échantillon fortement contaminé de sédiment prélevé sur le terrain, dont on aurait démontré la toxicité pour V. fischeri dans des essais en phase solide ; on évite cette option à moins de bien connaître d’avance les caractéristiques de ce sédiment (y compris son comportement dans un essai en phase solide employant V. fischeri). On doit utiliser un sédiment témoin positif comme toxique de référence quand on évalue la sensibilité des organismes d’essai ainsi que la précision et la fiabilité des résultats obtenus par le laboratoire pour cette matière de référence (section 5).

4.5 Conditions d’essai

4.5.1 Grandes lignes de l’essai

L’essai de mesure de la toxicité d’échantillons de sédiment entier, en phase solide, comprend les étapes et l’appareillage décrit sommairement dans le § 3.2.2.

Le tableau 1 est la liste de contrôle des conditions exigées ou recommandées pour la méthode de référence. D’autres détails figurent dans les § 4.5.2 à 4.5.5.

Tableau 1 Liste de contrôle des conditions expérimentales exigées ou recommandées
Installations et équipement
  • photomètre (p. ex. modèle 500 Analyser de MicrotoxMD) capable de lire l’émission lumineuse à 490 ± 100 nm ; incubateur pour une seule cuvette renfermant les bactéries reconstituées à 5,5 ± 1 °C ; pour au moins 15 cuvettes, à la température d’essai (15 ± 0,5 °C), dans un incubateur ou dans un local thermostaté.
Solution de reconstitution
  • eau pure, non toxique.
Eau témoin ou de dilution (« diluant »)
  • solution de NaCl de 3,5 %, du commerce (p. ex. de Strategic Diagnostics Inc.) ou préparée à l’aide de la solution de reconstitution.
Température de l’essai
  • 15 ± 0,5 °C.
pH et salinité de l’échantillon
  • pas d’ajustement.
Couleur, turbidité
  • pas de correction.
Aération
  • aucune nécessaire.
Sous-échantillons pour la détermination de la teneur en humidité
  • 3 de 5,0 ± 0,2 g (précision, ± 0,01 g) séchés à 100 ± 5 °C pendant 24 h.
Solution mère
  • 7,00 g ± 0,05 de sédiment homogénéisé entier dans 35,0 mL d’eau de dilution, dans un becher de verre ou de plastique jetable, mélangés pendant 10 min au moyen d’un barreau magnétique revêtu de téflon, à une vitesse telle que la profondeur du tourbillon est la moitié de celle du liquide.
Solutions filles (dilutions)
  • Maximum normalement de 197 000 mg/L (19,7 %, en poids de sédiment humide par rapport au volume), avec, en tout, 12 dilutions à la demie, dans des tubes de polystyrène ; trois solutions témoins (diluant seulement) ; laissées à équilibrer 10 minutes, à la température d’essai.
Espèce
  • Vibrio fischeri, souche NRRL B-11177, reconstitué par tourbillonnement du flacon, trois ou quatre fois, dont on vide le contenu dans une cuvette de verre jetable, mélangé 10fois avec le contenu d’une pipette de 0,5 mL et conservé à 5,5 ± 1 °C.
Inoculum
  • 20 µL dans chaque dilution, mélangés trois fois avec le contenu d’une pipette de 1,5 mL.
Incubation
  • 20 min à la température d’essai, les colonnes de filtration insérées au sommet des tubes d’EPS, au-dessus de la surface de la solution.
Transvasement du filtrat
  • 500 µL dans des cuvettes de verre jetables, à la température d’essai, puis 10 min de repos.
Observations
  • insertion des cuvettes dans le puits de lecture, mesure de la luminescence de tous les filtrats et témoins.
Effet mesuré
  • CI50 (mg/L), calculée par le logiciel ou « à la main » ; normalisée compte tenu de l’humidité du sédiment (c’est-à-dire ramenée au poids du sédiment sec).
Sédiment de référence
  • devrait faire partie de la série d’essais, en étant soumis aux mêmes modes opératoires que l’échantillon ou les échantillons du sédiment d’essai (contaminé ou susceptible de l’être).
Essai avec toxique de référence
  • effectué moins d’un mois après l’essai de toxicité du sédiment en phase solide avec V. fischeri, en employant un sédiment témoin positif convenable ainsi que les modes opératoires et les conditions exposés dans le présent document, pour mesurer la toxicité du sédiment d’essai.

4.5.2 Manipulations, réglages et corrections

4.5.3 Température

4.5.4 Durée des manipulations

4.5.5 Tableau des dilutions

4.6 Modes opératoires

La méthode d’essai biologique comporte l’incubation simultanée d’au moins trois solutions témoins (constituées d’un inoculum de V. fischeri reconstitué dans le diluant) ainsi que de 12 dilutions différentes de la matière d’essai dans le diluantNote de bas de page 10. Après la période prescrite d’incubation, on filtre les solutions incubées (se trouvant dans les tubes à essai, à une température fixée) et les solution filles, puis on transvase les filtrats dans les cuvettes. Après une courte période de stabilisation des conditions de maintien des filtrats, on mesure par photométrie la bioluminescence des organismes subsistant dans le filtrat.

Dans la présente section, les modes opératoires appliqués à un photomètre présupposent l’emploi du modèle 500 de Microtox ou d’un photomètre possédant des caractéristiques semblables. Comme le modèle 500 possède 30 puits pour conserver les cuvettes renfermant les filtrats des dilutions, le technicien a la possibilité de dédoubler l’essai ou d’effectuer deux essais simultanément sur des échantillons différents. La description qui suit du mode opératoire suit le parcours d’un échantillon de sédiment dans ses diverses étapes. Selon le plan de l’expérience et la nature ainsi que la source des sédiments d’essai, on devrait aussi inclure dans chaque étude un ou plusieurs échantillons de sédiment de référence prélevés sur le terrain (v. § 4.1 et 6.1). Les essais de toxicité comportant un ou plusieurs échantillons de sédiment grossier (c’est-à-dire moins de 20 % de fines) doivent comprendre un sédiment témoin négatif (artificiel ou naturel) ou un sédiment de référence, dont le taux de fines ne diffère pas de plus de 30 % du taux se trouvant dans le ou les sédiments d’essai (v. § 6.2). On recommande aussi l’inclusion d’un sédiment témoin positif (§ 4.4) dans chaque série d’essais de toxicité. Pour englober un ou plusieurs échantillons de sédiment d’essai en même temps qu’un sédiment de référence, un sédiment témoin négatif et/ou sédiment témoin positif dans une seule étude, il est nécessaire de passer chaque échantillon l’un après l’autre.

4.6.1 Photomètre, bain d’eau et fiche de laboratoire

4.6.2 Sous-échantillons pour la détermination de l’humidité

4.6.3 Solution mère

4.6.4 Solutions filles

4.6.5 Reconstitution du réactif bactérien

4.6.6 Inoculation et incubation

4.6.7 Préparation de l’ordinateur

4.6.8 Filtration

4.7 Mesures et observations

Consulter le § 4.3 pour connaître les exigences et les recommandations concernant la caractérisation des échantillons (p. ex. mesures de la granulométrie et d’autres caractéristiques physicochimiques de la matière d’essai).

Le mode opératoire de la mesure de la luminescence bactérienne dans les solutions filles varie selon le photomètre et le logiciel utilisés. Dans le cas du modèle 500 de Microtox, placer le premier témoin (cuvette A1) dans le puits de lecture, puis appuyer sur le bouton de réglage « set ». L’instrument abaisse la cuvette dans le puits (parfois 2 ou 3 fois) pour régler la lecture de zéro (obscurité) et du témoin à environ 95 et, de la sorte, établir la gamme convenable de sensibilité pour les mesures photométriques. Quand le voyant vert s’allume, appuyer sur le bouton de lecture « read ». Lire la cuvette, puis la retirer du puits de lecture et la remettre dans le bloc d’incubation. Si le progiciel n’enregistre pas les données photométriques, les noter sur la fiche de laboratoire. Faire la lecture et l’enregistrement de la luminescence de toutes les cuvettes, en prenant à peu près le même temps par cuvette qu’il en a fallu pour la filtration et le transvasement (v. § 4.6.8). Avec le logiciel de Strategic Diagnostics Inc. (OmniMDVersion 1.18 ou l’équivalent), le minutage est effectué par l’ordinateur, et un signal indique le moment où on devrait lire chaque cuvette.

Si un problème survient, consulter les guides de l’utilisateur du photomètre et du logiciel utilisés.

4.8 Critère de validité de l’essai

Le critère suivant décide de la validité de l’essai de toxicité du sédiment effectué à l’aide de la présente méthode de référenceNote de bas de page 11 :

Détails de la page

Date de modification :