1. Introduction

Le secteur de l'acier, du fer et de l'ilménite est divisé en trois sous-secteurs : les aciéries intégrées, les mini-aciéries et les usines de réduction d’ilménite. Au Canada, le sous-secteur des aciéries intégrées est constitué de quatre usines qui se trouvent toutes en Ontario. Il existe dix mini-aciéries situées en Alberta (qui en compte une), en Saskatchewan (qui en compte une), au Manitoba (qui en compte une), en Ontario (qui en compte cinq) et au Québec (qui en compte deux). Il n'existe que cinq usines de réduction d’ilménite dans le monde, dont l'une se trouve au Québec. Les15 installations qui constituent le secteur canadien sont énumérées dans le tableau 1.1 et illustrées dans la figure 1.1. Les aciéries intégrées incluent généralement la cokéfaction, la fabrication du fer, l'élaboration de l'acier par convertisseur à oxygène et des activités de finition de l'acier, tandis que les mini-aciéries incluent l'élaboration de l'acier par four électrique à arc, la fabrication du fer par réduction directe et la finition de l'acier. Les fonderies d'ilménite produisent des scories de titane et peuvent produire du fer comme sous-produit.

En octobre 2012, les ministres de l'Environnement fédéral, provinciaux et territoriaux ont pris des mesures visant à mieux protéger la santé humaine et l'environnement par la promotion et la mise en œuvre du nouveau Système de gestion de la qualité de l'air (SGQA). Ce dernier inclut des Normes nationales de qualité de l'air ambiant pour les matières particulaires fines et l'ozone troposphérique, des exigences de base relatives aux émissions industrielles (EBEI) et la gestion locale des zones atmosphériques par les compétences provinciales ou territoriales. Dans le secteur de l'acier, du fer et de l'ilménite, des exigences de base ont été élaborées pour l'oxyde d'azote (NOx), le dioxyde de soufre (SO2) et les matières particulaires totales (MPT) et il a été recommandé qu'un code de pratique (le Code) soit créé pour favoriser la réduction des émissions fugitives de MPT provenant de tous les sous-secteurs et de composés organiques volatils (COV) provenant d'aciéries intégrées et de mini-aciéries.

Tableau 1.1 : Aciéries canadiennes (2013)
no de l'installation Entreprise/nom de l'installation Emplacement Sous-secteur Capacité de production d'acier liquide
(en tonnes)1
1 AltaSteel Edmonton, (Alberta) MA 400 000
2 Evraz Inc. NA Regina, (Saskatchewan) MA 1 100 000
3 Gerdau Ameristeel Manitoba Selkirk, (Manitoba) MA 450 000
4 Essar Steel Algoma Sault Ste Marie, (Ontario) AI 4 000 000
5 ArcelorMittal Dofasco Hamilton, (Ontario) AI 4 400 000
6 U.S. Steel Canada – Hamilton Works Hamilton, (Ontario) AI 2 570 000
7 U.S. Steel Canada – Lake Erie Works Nanticoke, (Ontario) AI 2 400 000
8 Hamilton Specialty Bar Corp. Hamilton, (Ontario) MA 400 0002
9 Gerdau Ameristeel – Cambridge Cambridge, (Ontario) MA 320 000
10 Gerdau Ameristeel – Whitby Whitby, (Ontario) MA 1 000 000
11 ASW Steel Welland, (Ontario) MA 180 0003
12 Ivaco Rolling Mills L'Orignal, (Ontario) MA 450 000
13 ArcelorMittal Contrecoeur Contrecoeur, (Québec) MRD 2 000 000
14 ArcelorMittal Contrecoeur – Ouest Contrecoeur, (Québec) MA 650 000
15 Rio Tinto – Fer et Titane Inc. Sorel-Tracy, (Québec) FI 500 0004

Légende :

1 AIST (Association for Iron & Steel Technology), 2010 AIST Directory of Iron and Steel Plants, Warrendale, PA.

2 Hamilton Specialty Bar Corporation, Company Profile – Plant capacity of engineering steels, consulté le 26 août 2010.

3 Année de production la plus élevée, conversation téléphonique avec Gary Mayne, ASW Steel, le 22 janvier 2013.

4 Rio Tinto – Fer et Titane Inc., Profil du complexe de Sorel-Tracy (http://www.qit.com/profil/sorel_tracy.html), consulté le 26 août 2010.

Le numéro d'installation renvoie aux emplacements indiqués sur la figure 1.1.

La figure 1.1 présente une carte montrant la localisation des 15 installations à travers la Canada avec des numéros de 1 à 15. La région du sud de l’Ontario est illustrée dans un encadré avec une échelle amplifiée montrant la localisation de 7 installations.

Le Code a pour objectif de déterminer et de promouvoir les pratiques exemplaires afin de favoriser et d'encourager une amélioration continue de la performance environnementale, en ce qui a trait aux émissions fugitives de MPT et de COV provenant d'aciéries. Ce code volontaire est conçu pour être une ressource pour le secteur de l'acier, les organismes de réglementation et le grand public. L'engagement des entreprises, en ce qui a trait à la mise en œuvre des recommandations qui figurent dans le Code, ne les soustrait pas à leur obligation de se conformer à toutes les lois et tous les règlements applicables.

Le Code décrit les sources d'émissions fugitives de MPT et de COV et on y trouve des recommandations afin de réduire ces types d'émissions. Il complète les codes de pratique publiés concernant l'acier5. Les recommandations sont basées sur les meilleures techniques disponibles pour la prévention et le contrôle de la pollution. Elles sont claires et précises, mais n'ont pas pour but de décourager l'utilisation de technologies et de pratiques alternatives permettant d'atteindre un degré de protection environnementale équivalent ou plus élevé. Le Code fait abstraction de pratiques qui obligeraient des installations existantes à effectuer des modifications technologiques majeures. Lors de la conception d'une nouvelle installation, d'autres technologies peuvent être prises en compte afin de limiter davantage les émissions, telles que la cokéfaction sans récupération (ou à récupération de chaleur) et la technologie de fabrication du fer par réduction directe.

Le Code a été élaboré par Environnement Canada en consultation avec un large éventail d'intervenants. Des renseignements pertinents provenant de diverses sources ont été pris en considération pendant l'élaboration des recommandations qui y figurent. Parmi ces sources on trouve des revues scientifiques et techniques, des rapports et des documents provenant des provinces, d'Environnement Canada, du Conseil canadien des ministres de l'environnement, de l'Environmental Protection Agency des États-Unis, de l'Union européenne, de la Commission économique des Nations Unies pour l'Europe, du Programme des Nations Unies pour l'environnement et de la Banque mondiale.


5 Environnement Canada, Code de pratiques écologiques pour les aciéries intégrées, Première édition, SPE 1/MM/7 – mars 2001, et Environnement Canada, Code de pratiques écologiques pour les aciéries non intégrées, Première édition, SPE 1/MM/8 – mars 2001

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