Section 2 : Processus (Commentaires et réponses)

Environnement Canada convient que les lignes directrices ne devraient pas être qualifiées de « nationales ». À l'avenir, on les appellera donc « lignes directrices ».

Environnement Canada a tenu des discussions avec les intervenants au sujet de la nécessité de réviser les lignes directrices depuis 1996 jusqu'à l'initiation des modifications proposées, moment où les provinces, territoires et autres intervenants ont eu l'occasion de présenter leurs vues, soit, notamment :

Les changements proposés pour les limites d'émission sont basés sur une grande masse de données, ainsi que sur des précédents aux États-Unis et dans d'autres pays. Des recherches et des analyses ont été effectuées après la réception des commentaires; elles ont débouché sur les valeurs finales des limites aux émissions présentées dans la version révisée des lignes directrices qui sera publiée dans la Partie I de la Gazette du Canada en 2002. Aucun des commentaires reçus ne mettait en évidence des questions particulières dont le traitement pouvait exiger des consultations élargies. C'est pourquoi Environnement Canada estime que le processus de consultation était suffisamment étendu et complet et qu'une deuxième ronde de consultations n'est pas nécessaire.

Les processus mentionnés dans les commentaires sont des processus nationaux fondés sur un partenariat entre le gouvernement fédéral, les provinces et les territoires. Ils visent d'abord à réduire les émissions, en mettant l'accent sur les réductions possibles pour les installations existantes. Pour leur part, les lignes directrices révisées visent à réduire au minimum les émissions des nouvelles installations. Elles sont donc une mesure transsectorielle et complémentaire qui devrait faciliter l'atteinte des objectifs des processus nationaux.

Les modifications apportées aux lignes directrices facilitent notamment le respect de l'engagement pris par le CCME, dans le cadre du programme des standards pancanadiens relatifs aux particules et à l'ozone, concernant la protection des régions non polluées, en voyant à ce que « les nouvelles installations et leurs activités incorporent les meilleures technologies disponibles économiquement réalisables pour réduire les concentrations de PM et d'ozone ». En révisant les limites d'émission des lignes directrices afin de les harmoniser avec les exigences de performance des meilleures technologies disponibles économiquement réalisables, Environnement Canada présente ses attentes concernant des normes de performance de base pratiques pour les nouvelles centrales thermiques. On s'attend à ce que cela aide les autres partenaires à élaborer des mesures efficaces pour le respect des engagements du CCME relatifs à la protection des régions non polluées. Ces modifications incluent un avis d'intention de mettre constamment à jour les lignes directrices, ce qui pourrait comprendre l'ajout de dispositions visant d'autres polluants.

Les lignes directrices font partie d'une approche en collaboration qui reconnaît que l'application des exigences réglementaires visant les centrales électriques incombe aux juridictions locales. Elles représentent les attentes d'Environnement Canada concernant des normes de performance appropriées à l'échelle nationale pour les émissions des nouvelles centrales, et le ministre fédéral de l'Environnement recommande que les organismes publics responsables de la lutte contre la pollution atmosphérique les incorporent dans leurs programmes réglementaires à titre de normes de base pratiques. Dans les lignes directrices, on reconnaît que des conditions locales peuvent nécessiter l'adoption de normes plus strictes.

Par conséquent, Environnement Canada estime qu'il y a un degré suffisant d'harmonisation entre les processus provinciaux pour élaborer des normes sur les émissions atmosphériques et le processus d'examen des lignes directrices prévu par la LCPE de 1999.

Environnement Canada ne partage pas le point de vue selon lequel les lignes directrices limiteraient la portée d'un processus provincial en l'empêchant de prendre en compte une vaste gamme d'options de gestion de la qualité de l'air. En effet, les limites d'émission des lignes directrices devraient aider les juridictions locales à élaborer des mesures efficaces pour la protection des régions non polluées. Les promoteurs des nouvelles centrales conserveront la possibilité d'utiliser toutes les technologies et options relatives aux combustibles disponibles pour les nouveaux projets de production d'électricité. Par ailleurs, la construction de nouvelles sources peu polluantes est un principe fondamental qui s'harmonise avec une vaste gamme d'options pour la gestion de la qualité de l'air. Dans ce contexte, on estime qu'il n'est pas approprié d'accorder des exemptions à certaines installations dans certaines régions.

Environnement Canada reconnaît que les juridictions locales imposent déjà des exigences réglementaires aux centrales électriques. Aussi, le ministre fédéral de l'Environnement recommande que les organismes publics responsables de la lutte contre la pollution atmosphérique incorporent ces lignes directrices dans leurs programmes réglementaires à titre de normes de base pratiques.

L'harmonisation avec les exigences de performance relatives aux émissions d'installations semblables des États-Unis est l'un des buts des révisions proposées. Les limites d'émission proposées sont en grande partie fondées sur les exigences et l'expérience des États-Unis; toutefois, compte tenu du cadre constitutionnel et juridique particulier du Canada, l'harmonisation avec les programmes américains n'est pas jugée appropriée.

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2022-11-02