Conclusion

En raison de la nature persistante de l'APDFO dans tous les milieux naturels, de son potentiel de bioaccumulation et de bioamplification chez les mammifères terrestres et marins, du fait que les concentrations environnementales peuvent s'approcher de celles associées à un effet préoccupant, des tendances temporelles chez l'ours blanc, de la présence répandue de l'APDFO dans le biote, y compris dans les régions éloignées, et du fait que d'autres substances perfluoroalkyliques ainsi que les précurseurs de l'APDFO peuvent contribuer à l'effet additif ou synergique de cet acide dans le biote, il est proposé de conclure que l'APDFO, ses sels et ses précurseurs pénètrent dans l'environnement en une quantité, à une concentration ou dans des conditions de nature à avoir, immédiatement ou à long terme, un effet nocif sur l'environnement ou sur la diversité biologique. Bien que des données scientifiques indiquent que l'APDFO et ses sels présentent un potentiel de bioaccumulation et de bioamplification chez les mammifères terrestres et marins, ces substances ne répondent pas aux critères de bioaccumulation, tels qu'ils sont définis dans le Règlement sur la persistance et la bioaccumulation. De plus, il est proposé de conclure que l'APDFO et ses sels répondent aux critères de la persistance prévus dans le Règlement.

D'après une comparaison entre la limite supérieure des concentrations de cet acide dans le sang (sérum) chez les êtres humains et celles associées à l'apparition d'effets néfastes chez les animaux de laboratoire, on considère que les marges d'exposition sont adéquates pour protéger la santé humaine. Il est proposé de conclure que l'APDFO et ses sels ne pénètrent pas dans l'environnement en une quantité, à une concentration ou dans des conditions de nature à constituer un danger au Canada pour la vie ou la santé humaines. Les précurseurs de l'APDFO n'ont pas été évalués de façon individuelle; toutefois, la démarche suivie dans la présente évaluation prenait en compte leur contribution à l'exposition totale à l'APDFO, la fraction préoccupante sur le plan toxicologique, étant donné qu'ils peuvent se dégrader en APDFO dans l'environnement.

Il est donc proposé de conclure que l'APDFO, ses sels et ses précurseurs répondent à au moins un des critères de l'article 64 de la LCPE (1999).

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