Mémoires

Environnement Canada a reçu huit mémoires après la tenue des ateliers : sept des représentants de l'industrie (entreprises privées et associations de l'industrie) et un du RCE, entérinée par quatorze ENGO. Cinq des mémoires traitaient de la totalité ou de la plupart des questions soulevées dans le document de travail, tandis que deux contenaient des commentaires sur des questions propres à certains organismes. Bon nombre de mémoires reprenaient des points soulevés au cours des ateliers. En voici le résumé.

Un certain nombre de mémoires de représentants de l'industrie appuyaient l'établissement d'une distinction entre le recyclage et l'élimination, mais précisaient qu'il fallait aussi un relâchement ou un retrait des mécanismes de contrôle imposés pour les matières recyclables. On a enjoint EC de traiter le dossier des résidus de façon ouverte et de veiller à ce que la production de résidus dangereux ne porte pas atteinte à la réputation des établissements de recyclage sérieux. Deux mémoires contenaient des recommandations à l'effet que, s'il est possible de démontrer qu'un établissement récepteur respecte les critères de GER, les matières recyclables qui lui sont destinées devraient être traitées en tant que produits (non soumis au Règlement).

Le mémoire présenté par l'ONG insistait sur le fait que le Règlement soit être axé sur la réduction des volumes de déchets dangereux et indiquait que la meilleure façon d'y parvenir était de diminuer la production primaire. Il indiquait également que le Règlement ne devait pas inciter à une augmentation des activités de recyclage au détriment d'une réduction de la production primaire. Au cours des ateliers, de nombreuses ONG se sont opposées à l'adoption d'un régime moins rigoureux pour les matières dangereuses recyclables, à moins que le terme « recyclage » ne soit défini clairement comme un processus qui n'entraîne pas la création de résidus dangereux.

Un des mémoires de représentants de l'industrie contenait certaines propositions très particulières concernant la classification, lesquelles n'ont pas fait l'objet de discussions au cours des ateliers.

Faciliter le recyclage, si les établissements sont en mesure de prouver qu'ils appliquent une gestion écologiquement rationnelle. Si un établissement peut fournir une telle preuve (peu importe la manière utilisée), le Règlement devrait permettre à celui-ci d'importer sans entraves des matières recyclables. L'établissement devrait alors fournir à EC les renseignements voulus, par exemple dans le cadre du processus provincial de délivrance de permis.

Un des mémoires des représentants de l'industrie contenait certaines propositions quant à la clarification du critère de définition d'un déchet.

Un mémoire de représentant de l'industrie proposait que les matières recyclables soient exemptées des dispositions du Règlement concernant la GER; un autre laissait entendre que la GER pourrait être le moyen d'exempter les matières recyclables des exigences relatives à la notification (décrite ci-dessus au point 5.1.2).

Le mémoire de l'ONG contenait les recommandations suivantes concernant la gestion écologiquement rationnelle.

Un mémoire de représentant de l'industrie soulevait des interrogations quant au mode d'application de cette disposition aux établissements qui traitent des déchets dangereux « en vrac ». Un autre mémoire proposait que l'on demande aux entreprises de trouver des marchés pour ces matières (en tant que produits ou matières recyclables) ou, encore, de devenir des courtiers et de tenter de trouver des utilisations pour leurs déchets ou leurs matières qui soient bénéfiques pour la société.

Le mémoire de l'ONG traitait d'un certain nombre de points propres aux plans de réduction des volumes de déchets.

Le détournement des déchets dangereux de l'élimination vers le recyclage en tant que solution de rechange (ou, encore, en tant que moyen d'éviter leur élimination) à la réduction doit faire l'objet d'une évaluation des répercussions qu'il aura sur les objectifs généraux de réduction et ses conséquences environnementales réelles.

Un des mémoires de représentants de l'industrie indique que les envois de matières recyclables devraient être couverts par les mêmes assurances que n'importe quel envoi d'une autre marchandise.

Le mémoire de l'ONG recommande que le Règlement modifié aille dans le même sens que le protocole lié à la Convention de Bâle (1999), c'est-à-dire qu'il établisse des exigences minimales réalistes en matière d'assurance et de responsabilité absolue de l'exportateur. Selon ce mémoire, la responsabilité résiduelle doit être assumée par le producteur, comme c'est le cas aux États-Unis, au lieu d'incomber à l'établissement récepteur - pratique actuellement en vigueur au Canada - et l'on doit envisager la création d'un fonds spécial pour l'environnement (semblable au modèle américain).

Deux mémoires de l'industrie recommandent que l'on établisse des lignes directrices pour déterminer les critères à observer lors d'une demande de permis de niveau équivalent de sécurité environnemental (PNESE), le délai de validité du permis et la période maximale nécessaire à l'émission ou au déni du permis.

Le mémoire de l'ONG contenait une recommandation à l'effet que les PNESE ne fassent pas partie du Règlement.

Un mémoire de l'industrie fait état d'un consensus atteint à l'OCDE concernant les « certificats de valorisation » pouvant être émis dans les 365 jours suivant le commencement du processus de recyclage et recommande qu'EC examine la possibilité d'adopter cette approche.

Le mémoire de l'ONG comporte un certain nombre de recommandations particulières au sujet de la responsabilité et de l'information.

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2022-11-09